1.2 Comprendre l’organisation du groupe
Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne sont la propriété de 9,8 millions de sociétaires. L’esprit coopératif est le fil conducteur de ce mode d’actionnariat particulièrement stable.
Les quatorze Banques Populaires et les quinze Caisses d’Epargne détiennent à parité 100 % du capital de BPCE, qui est chargé de définir la politique et les orientations stratégiques du groupe et de coordonner les politiques commerciales de chaque réseau.
Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne sont des banques de plein exercice. Elles collectent l’épargne, distribuent les crédits, définissent leurs priorités localement.
La Fédération nationale des Banques Populaires (FNBP) et la Fédération nationale des Caisses d’Epargne (FNCE), instances de réflexion, d’expression et de représentation respectives des deux réseaux et de leurs sociétaires, jouent un rôle essentiel dans la définition, la coordination et la promotion de l’esprit coopératif et des actions de responsabilité sociale des banques, en cohérence avec les orientations commerciales et financières du Groupe BPCE. Des personnalités représentatives de la vie économique de leur territoire siègent au conseil d’administration des Banques Populaires et au conseil d’orientation et de surveillance des Caisses d’Epargne. Ainsi, leurs ressources sont d’abord orientées vers les besoins des territoires et de la clientèle régionale.
L’architecture du groupe
Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne sont des établissements de crédit entièrement détenus par leurs sociétaires (par l’intermédiaire des SLE, sociétés locales d’épargne, pour les Caisses d’Epargne).
Le client sociétaire, personne physique ou morale, participe à la vie, aux ambitions et au développement de sa banque.
Être sociétaire , c’est détenir une part sociale (part de capital social non cotée en Bourse), représentant une partie du capital de sa Banque Populaire ou d’une SLE de sa Caisse d’Epargne, et jouer un rôle dans le fonctionnement de sa banque, en participant aux assemblées générales et en votant pour approuver les comptes et les résolutions, entériner les décisions de gestion et élire les administrateurs.
La gouvernance des établissements s’appuie sur un conseil d’administration et un directeur général pour les Banques Populaires, un conseil d’orientation et de surveillance (COS) et un directoire pour les Caisses d’Epargne.
BPCE réunit l’organe central du Groupe BPCE, les métiers au service du retail et ceux à dimension mondiale, ainsi que les groupements de moyens. Au service de la performance, du développement et des ambitions stratégiques du groupe, BPCE assure la coordination, la cohérence et les synergies entre ses différentes marques et entreprises.
- L’organe central, BPCE SA, définit la politique et les orientations stratégiques du groupe et de chacun des deux réseaux.
- coordonner les politiques commerciales ;
- représenter le groupe et ses réseaux et négocier, en leur nom, des accords nationaux ou internationaux ;
- représenter le groupe et ses réseaux en tant qu’employeur ;
- prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la liquidité et la solvabilité du groupe, la maîtrise de ses risques et son contrôle interne.
L’ensemble des établissements de crédit affiliés à l’organe central bénéficie d’un système de garantie et de solidarité.
- Au-delà de l’organe central, BPCE réunit les métiers suivants, au service du développement du groupe :
- Assurance
- Digital & Paiements
- Solutions & Expertises financières
- BPCE Technologies & Opérations
- Banque de grande clientèle
- Gestion d’actifs et de fortune
1.4 Les métiers du groupe
1.4.1 La Banque de proximité et Assurance
Les Banques Populaires
Actionnaires de BPCE à parité avec les Caisses d’Epargne, les quatorze Banques Populaires sont des banques de plein exercice, propriété de leurs sociétaires. Elles constituent un réseau bancaire de premier plan composé à la fois de douze Banques Populaires régionales et de deux banques nationales affinitaires : la CASDEN Banque Populaire, banque de référence de toute la fonction publique, et le Crédit Coopératif, banque de l’économie sociale et solidaire.
Engagées activement dans la vie des territoires et fidèles à leurs racines entrepreneuriales, les Banques Populaires mettent à la disposition de leurs clients particuliers, professionnels, associations, entreprises et institutionnels, une palette complète de solutions en matière de financement, d’épargne, d’assurance, de paiement et de services financiers spécialisés (comme la gestion privée, le crédit-bail, l’affacturage ou bien encore l’ingénierie sociale).
Les Banques Populaires sont détenues à 100 % par leurs sociétaires. La solidité et la pérennité de leur modèle coopératif reposent sur une gouvernance équilibrée. Les sociétaires sont copropriétaires du capital de leur banque, grâce à l’achat de parts sociales. Ils élisent en assemblée générale les administrateurs qui sont des personnalités locales engagées, renforçant ainsi le caractère de proximité des établissements Banque Populaire.
Des engagements mesurés et reconnus
Chaque année, les Banques Populaires mesurent les actions coopératives et responsables qu’elles mènent sur leurs territoires, principalement dans trois domaines : la proximité territoriale, la culture entrepreneuriale et l’engagement coopératif et durable. Ces actions sont recensées dans l’empreinte coopérative et sociétale, un outil fondé sur l’ISO 26 000 (norme internationale en matière de RSE) qui référence l’ensemble des actions volontaires, non réglementaires et non commerciales réalisées par les 14 Banques Populaires. À titre indicatif, en 2023, ce sont plus de 6 400 actions qui ont été réalisées pour un montant de près de 200 millions d’euros.
CHIFFRES CLÉS 2024 
EN 2024
- Les Banques Populaires ont innové en lançant le premier contrat d’intéressement responsable packagé à destination de leurs entreprises clientes.
- Les Banques Populaires ont réaffirmé leur rôle de partenaires clés des agriculteurs, avec notamment la mise en place de mesures de soutien pour les aider à surmonter leurs difficultés de trésorerie.
- Les Banques Populaires ont renforcé leur positionnement auprès des professionnels de santé avec notamment le lancement de plusieurs solutions dédiées.
- Les Banques Populaires ont déployé leur nouvelle stratégie à destination des jeunes autour de trois initiatives : le lancement du package jeunes entrepreneurs, la mise en place de la gratuité des opérations à l’international et le lancement de l’offre de soutien scolaire Nathan pour les enfants de leurs clients.
- Partenaires Premium de Paris 2024 et Parrains Officiels du Relais de Flamme de Paris 2024, les Banques Populaires se sont fortement engagées pour la réussite des Jeux (se reporter à la section 1.3 Les faits marquants / le Groupe BPCE utile à la réussite de Paris 2024).
En termes d’activité, l’année 2024 a été marquée par un ralentissement du marché immobilier qui a eu des impacts sur la dynamique de conquête : les Banques Populaires ont enregistré une baisse de 10,3 % du nombre de nouveaux clients sur le marché des particuliers.
En matière de crédit à la consommation, le rythme de développement est resté soutenu avec une croissance de 1 % de la production, dans la continuité des années précédentes.
Le nombre de clients bancarisés principaux continue de progresser avec une croissance du stock de 1,5 % qui s’établit désormais à 4,65 millions, de clients bancarisés principaux.
En assurance IARD et prévoyance, les Banques Populaires enregistrent une baisse de 4 % du total de ventes brutes, avec un volume de vente stable sur l’auto et une baisse de 4 % sur les ventes de contrats MRH (multirisques habitation) en lien avec la réduction de l’activité sur le crédit immobilier. Concernant la prévoyance, les ventes globales sont stables avec des contrastes de performance importants entre les différentes solutions : la MAV (multirisque accidents de la vie) enregistre une progression de + 15 % du volume de ventes brutes ; en revanche les performances sont en baisse sur l’assurance famille (- 3 %) et l’assurance précaution (- 12 %). La gamme s’est enrichie d’une solution de télésurveillance, en partenariat avec Verisure.
La nouvelle stratégie jeunes a été déployée autour de trois initiatives : le lancement du package jeunes entrepreneurs, combinant l’ouverture d’un compte bancaire personnel et d’un compte professionnel à un tarif compétitif, un conseiller dédié et des services extra-bancaires incluant une plateforme de formation spécifique à l’entrepreneuriat, développée en partenariat avec le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) ; la mise en place de la gratuité des opérations à l’international (concernant les retraits et paiements par carte à l’international, sans limite de plafond, pour tous leurs clients âgés de 18 à 28 ans détenteurs d’un forfait bancaire) ; enfin, le lancement de l’offre de soutien scolaire Nathan pour les enfants des clients Banque Populaire (avec notamment un accès gratuit à la plateforme de soutien scolaire myMaxicours pendant toute l’année scolaire).
Les parcours digitaux de l’épargne bancaire se sont renforcés avec le déploiement en selfcare de plusieurs produits (Livret développement durable et solidaire, Plan épargne logement et Livret jeunes, Livrets dépôt solidaire et Compte sur livret CASDEN Banque Populaire). Cette évolution répond à une véritable attente comme l’illustre le nombre de Livrets A ouverts en selfcare en 2024 (34 000).
Enfin, Banque Populaire a innové dans le domaine des solutions de wallets de paiement avec le lancement de solutions en partenariat avec SwatchPay !, Garmin Pay et Google pay.
- 15,3 Md€ de production de crédits, - 15,9 %
- 152,3 Md€ d’encours de crédit, - 1,7 %
- 201,7 Md€ d’encours d’épargne, + 3,0 %
- 309 091 nouveaux contrats d’assurance IARD
LA GESTION PRIVÉE
En 2024, l’activité des Banques Populaires a été soutenue en gestion privée, avec une progression des encours globaux des clients de + 3,2 %.
Le taux d’équipement en épargne de bilan a progressé de 177 points sur 12 mois glissants, grâce à la stratégie d’accompagnement des clients non équipés et à la conduite d’actions de marketing digital. Dans le même temps, les Banques Populaires ont renforcé leur offre green avec le lancement du CAT VAIR qui répond aux besoins de recherche d’investissements responsables, durables et environnementaux exprimés par leurs clients. L’activité a également été soutenue en matière d’assurance vie grâce notamment aux émissions d’emprunts ainsi qu’aux solutions protégées de fonds structurés ; la collecte brute d’assurance vie s’élève à 4,03 milliards d’euros. Sur le plan épargne retraite individuel (PERI), solution plébiscitée par les Français, les Banques Populaires enregistrent 35 000 affaires nouvelles, soit une progression de + 40 % du nombre de contrats.
Enfin, concernant l’épargne financière, 2024 a été marquée par le lancement de fonds dédiés au sport (153 millions d’euros ont été investis) et de solutions répondant aux problématiques de transitions (221 millions d’euros ont été investis dans des fonds article 9 sur l’ensemble des marchés personnes physiques et personnes morales).
Au global, la satisfaction des clients progresse avec un NPS à + 38. La qualité de toutes ces solutions a été reconnue à l’occasion de la 39 e édition des Corbeilles du mensuel Mieux Vivre votre Argent : Banque Populaire obtient la 3 e place de la Corbeille long terme sur cinq ans.
- 579 145 clients, + 2,7 %
- 113 Md€ sous gestion, + 3,70 %
LES PROFESSIONNELS
Dans un environnement économique incertain, les Banques Populaires ont réaffirmé leur engagement auprès de leurs clients artisans, commerçants, professions libérales et agriculteurs, à chaque étape de leurs projets : création/installation, développement, cession/transmission. Cet engagement s’est traduit par une bonne résistance de la conquête de nouveaux clients, toutefois en contraction de - 4,9 %.
Sur le marché emblématique de la franchise, Banque Populaire demeure leader sur le segment des franchiseurs (avec 60 % des réseaux de franchise clients des Banques Populaires) et sur le segment des franchisés (avec 25 % de taux de pénétration).
Malgré une situation économique difficile dans certains secteurs d’activité sous tension (BTP/maçonnerie, agriculture, habillement…), les flux créditeurs résistent bien, à 162,8 milliards d’euros, en très légère baisse de - 0,2 % sur un an. L’intensité de la relation avec les clients professionnels s’est également accrue, avec une hausse du nombre de clients actifs équipés de + 2,7 % sur un an et une progression du nombre de clients en double relation active de + 3,7 %.
En matière de financement, les crédits d’équipement aux professionnels ont enregistré une nouvelle baisse mais moins sensible qu’en 2023. Cette baisse est le résultat d’un ralentissement de la demande de financements, dans un contexte d’incertitude économique et politique. A contrario, le nombre de financements en crédit-bail mobilier progresse de + 2,1 %, confirmant l’engagement des Banques Populaires à accompagner les professionnels dans leurs projets de développement.
Dans l’assurance, le nombre de contrats vendus a progressé de + 7 %, une tendance portée par les contrats d’assurance automobile du professionnel (+ 10 %) et de prévoyance (+ 6 %).
Concernant l’épargne salariale, une progression de + 30 % des contrats a été enregistrée, reflétant le besoin croissant des clients de préparer leur retraite.
Enfin, le nombre de cartes haut de gamme a progressé de + 2,1 %, boosté par le partenariat avec Visa dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Cette activité dynamique s’est accompagnée d’un niveau de satisfaction clients historiquement haut avec un NPS qui atteint + 23.
Dans un contexte de crise du secteur agricole, elle a réaffirmé son rôle de partenaire-clé des agriculteurs, en mettant en place des mesures de soutien face aux difficultés de trésorerie rencontrées par la profession.
Elle a également lancé trois nouvelles solutions emblématiques à destination des professionnels de santé :
- La plateforme affinitaire NEXT SANTE, qui offre des conseils et des informations pratiques à tous les professionnels de santé, quelle que soit leur spécialité, et donne accès à un expert Banque Populaire dédié ;
- Un financement de 150 millions d’euros, en partenariat avec la Banque Européenne d’Investissement, pour faciliter l’installation de nouveaux praticiens, en particulier dans les zones en tension afin d’offrir un meilleur accès aux soins de proximité dans les territoires ;
- Enfin, le « Prêt Zéro Désert Médical », un financement à 0 % jusqu’à 20 000 euros, pour encourager l’installation dans les déserts médicaux.
L’année a également été marquée par le renforcement du positionnement des Banques Populaires en tant que partenaires privilégiées des experts-comptables grâce au lancement de nouvelles offres dédiées, comme l’offre de facturation électronique de la filiale iPaidThat, acquise par le Groupe BPCE en 2024.
- 1,2 million de professionnels clients
- 558 632 artisans commerçants
- 185 517 professionnels libéraux
- 76 319 agriculteurs
- 74,7 Md€ d’encours de crédit, -1,0 %
LES ENTREPRISES
En 2024, Banque Populaire a poursuivi sa dynamique de conquête auprès des clients entreprises (plus de 9 500 nouveaux clients), avec une évolution particulièrement marquée sur le segment des ETI (quasiment + 10 %), en lien avec son programme stratégique ETI. Cette dynamique se perçoit également dans l’intensité relationnelle avec une croissance positive des clients actifs et actifs équipés et un stock de clients qui affiche une croissance de plus de 3,5 %. Cette évolution se traduit par une progression importante des flux créditeurs confiés par les clients entreprises et le franchissement de la barre symbolique des 500 milliards d’euros sur une année glissante. Côté crédit, les crédits d’investissements sont en augmentation de 2 % en 2024 et les crédits court terme se maintiennent positivement. En cohérence avec la priorité environnementale du projet stratégique VISION 2030 du Groupe BPCE, les Banques Populaires ont continué en 2024 à accompagner la transition ESG de leurs clients. À la suite du déploiement du prêt « BP impact » sur tout le territoire en 2023, les souscriptions se sont accélérées avec une multiplication par 3,5 du nombre de contrats et une hausse de + 46 % de la production en montant. Même orientation sur les financements green avec une hausse de la production de +2 %. Une collaboration avec le mouvement Impact France a également été lancée pour promouvoir l’impact score auprès de dirigeants d’entreprises. Pour répondre aux enjeux de transition des entreprises, les Banques Populaires ont proposé des outils pour accompagner la transition numérique, notamment sur les nouveaux modes de paiements et suivi digitaux, grâce au pilotage en full digital des opérations à l’international, virements avec GPI Tracker, ou leurs activités trade avec Trade Tracker. La protection face aux risques cyber s’articule autour de trois lignes de sécurisation : un logiciel anti-mail frauduleux et une formation auprès des salariés, en partenariat avec la société Mailinblack ; des offres d’assurances Cyber sécurité ; et des outils contre les fraudes bancaires avec SuiteEntreprise.com. Enfin, Banque Populaire a innové en lançant le premier contrat d’intéressement responsable packagé. Il permet d’associer tous les salariés aux résultats de l’entreprise et de bonifier la prime d’intéressement grâce à l’atteinte de critères RSE. Par ailleurs, en 2024, le nombre de clients accompagnés en épargne salariale est en hausse de + 32 %.
- 164 259 entreprises clientes, + 3,7 %
- 268 691 associations et institutions, + 2,0 %
- 1 re banque des entreprises, 44 % sont clientes
- 44,0 Md€ d’encours de crédit à moyen et long termes
COMMUNICATION
Un an après son lancement, le territoire de communication de Banque Populaire a continué à s’installer autour d’un discours porteur sur les réussites. Radio, Internet, réseaux sociaux, affichage… grâce à une présence constante, la marque gagne du terrain en termes de notoriété spontanée, notamment auprès de ses cibles historiques : les professionnels (+ 4 points) et les entreprises (+5 points). L’année restera bien sûr marquée par la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 dont le Groupe BPCE était le premier Partenaire Premium. Le succès planétaire de l’événement a rejailli sur Banque Populaire qui était Parrain Officiel du Relais de la Flamme. La marque a ainsi généré 1 000 retombées presse et 259 millions de contacts à travers les médias. Elle a également touché les 8,5 millions de spectateurs au bord des routes et sur les sites de célébration.
LA CASDEN BANQUE POPULAIRE
Banque coopérative de la Fonction publique, la CASDEN Banque Populaire a poursuivi son développement. En 2024, elle a conquis 79 798 nouveaux sociétaires dont 66 % sont issus de la Fonction publique hors Éducation nationale. Parmi ces nouveaux sociétaires CASDEN, 52 380 sont également clients Banque Populaire. Elle rassemble aujourd’hui près de 2 359 980 sociétaires. En 2024, la CASDEN a maintenu sa production de crédits immobiliers, dans un marché tendu avec la distribution de près de 12 000 prêts immobiliers. Afin de faciliter la primo accession à la propriété des jeunes agents de la Fonction publique, le Prêt Starden Immobilier jusqu’alors réservé aux sociétaires de moins de 30 ans, est désormais accessible jusqu’à 35 ans, afin de financer à taux fixe une résidence principale. Le Prêt Starden Immobilier est cumulable avec le PTZ et le « PTZ + X » (prêt complémentaire au PTZ, accordé jusqu’à 25 000 euros, dans la limite du doublement du montant du PTZ). Dans le cadre de son partenariat premium avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, la CASDEN a lancé le prêt Sport CASDEN pour encourager la pratique sportive de ses sociétaires en leur permettant de financer leurs équipements sportifs. La CASDEN Banque Populaire s’engage à accompagner ses Sociétaires en termes de transition écologique. Avec l’offre Cozynergy, la CASDEN leur propose un service clé en mains pour réaliser leurs travaux de rénovation énergétique. Elle est la première Banque Populaire en termes de leads sur l’offre Cozynergy, en 2024. Et, sur plus de 1 500 sociétaires ayant concrétisé leurs projets, 85 % se déclarent satisfaits de son accompagnement et 90 % estiment que les solutions proposées leur ont permis de mieux maîtriser le coût de leurs travaux. Parnasse Garanties, filiale d’assurance caution détenue par la CASDEN Banque Populaire à 80 % et par MGEN à 20 %, assure désormais les nouvelles cautions des mutualistes MGEN et l’ensemble du portefeuille en stock de la MGEN lui a été transféré. Plus de 57 000 cautions ont ainsi été reprises par Parnasse Garanties, représentant plus de 2 milliards d’euros. La diffusion de l’exposition « Histoire, sport et citoyenneté » créée avec le groupe de recherche ACHAC, s’est poursuivie dans les établissements scolaires et les établissements de la Fonction publique. Placé sous le haut patronage d’Emmanuel Macron, ce programme pédagogique sur l’histoire des Jeux Olympiques et Paralympiques s’inscrit dans le volet Héritage de Paris 2024. Près de 9 000 évènements ont été organisés autour de l’exposition, réunissant déjà 8,5 millions de visiteurs. Enfin, la 3e édition du Défi des Pas, un défi sportif et solidaire organisé par la CASDEN et Banque Populaire, a permis de collecter 30 000 euros en faveur de la Fondation des Hôpitaux.
- + de 2,3 millions de sociétaires
- + de 10 000 militants : 248 Délégués CASDEN et 10 080 correspondants
CRÉDIT COOPÉRATIF
Banque de référence de l’économie sociale et solidaire, des entreprises de l’économie réelle et des particuliers engagés, le Crédit Coopératif s’engage aux côtés de ses clients-sociétaires pour construire une économie plus juste, plus solidaire, plus locale et respectueuse de l’environnement.
En 2024, le Crédit Coopératif enregistre une augmentation de ses clients, notamment particuliers (+ 4,2 %). Cette dynamique se traduit par une hausse significative du nombre de ses sociétaires, tant personnes morales (+ 4,9 %) que particuliers (+ 11,6 %).
Sur le marché des particuliers, le lancement de la formule Famille a constitué l’un des temps forts de l’année. Ce compte bancaire tracé comprend une carte bancaire solidaire Agir et la possibilité pour chaque membre de la famille de personnaliser son engagement et de choisir l’association qu’il souhaite soutenir via un dispositif de micro-don. Cette solution propose une cotisation mensuelle unique et avantageuse pour l’ensemble de la famille, tout en préservant l’autonomie financière de chacun.
D’autres solutions ont été lancées, comme le plan épargne retraite Millevie, qui permet de se constituer un complément de revenus pour la retraite tout en optant pour une épargne à impact social et environnemental positif.
En phase avec l’enjeu d’offrir le même service en face à face ou à distance, la banque à distance a continué à étoffer ses services avec la souscription en ligne des contrats IARD et du PER (plan épargne retraite) et le paiement en ligne sans communiquer un numéro de carte bancaire.
En parallèle, après Toulouse et Lyon, une troisième agence dédiée aux particuliers a été créée à Grenoble. Enfin, la satisfaction clientèle est en nette augmentation avec un NPS à 35.
Sur le marché des personnes morales, deux offres ont été lancées en collaboration avec des partenaires reconnus : Iremia santé (spécialiste de la gestion du tiers payant et de la conduite administrative des professionnels de santé qui accompagne les clients dans la gestion du tiers payant et la réduction des délais de paiement), ainsi que Mailinblack (experts de la cybersécurité qui proposent des solutions de lutte contre les attaques informatiques) pour la sécurité et la sérénité de ses clients au quotidien.
La solution Tap to Pay a également été proposée aux clients disposant d’un smartphone ou d’une tablette Android compatible. Ainsi Le Crédit Coopératif offre une solution de paiement adaptée à toutes des clientèles, des besoins ponctuels à des solutions expertes.
Enfin, le Crédit Coopératif a accompagné ses clients personnes morales dans leur transition écologique en déployant de façon massive les entretiens stratégiques ESG.
- 138 516 sociétaires
- 423 048 clients
- Plus de 7,1 M€ de dons issus des produits de partage distribués à 59 associations
- 2,7 Md€ de production de crédits amortissables versés (+ 47 % )
Les Caisses d’Epargne
Actionnaires de BPCE à parité avec les Banques Populaires, les quinze Caisses d’Epargne sont des banques coopératives régionales de plein exercice. Engagées dans la vie des territoires, elles mettent à la disposition de leurs clients particuliers, professionnels, associations, entreprises, institutionnels et collectivités locales une palette complète de solutions en matière de financement, d’épargne, de gestion privée, d’assurance, de paiement et de services financiers spécialisés (comme le crédit-bail ou l’affacturage). Elles décident et agissent au niveau local, en circuit court, et réinvestissent l’épargne de leurs clients là où ils vivent pour financer des projets utiles près de chez eux (écoles, hôpitaux, associations…).
Banques coopératives, les Caisses d’Epargne appartiennent uniquement à leurs 4,4 millions de sociétaires, qui participent aux décisions de leur banque, votent les résolutions en assemblée générale et élisent parmi leurs pairs leurs représentants, les 2 500 administrateurs. Sociétaires et administrateurs sont réunis dans les sociétés locales d’épargne (SLE) qui détiennent une partie du capital d’une Caisse d’Epargne et constituent un échelon local, renforçant l’ancrage territorial, la proximité et l’expression des sociétaires.
Au service du développement économique, social et environnemental des territoires
Les Caisses d’Epargne sont les seules banques à accompagner durablement tous les acteurs d’un même territoire : particuliers, entreprises, professionnels, acteurs du logement social et de l’économie sociale et solidaire, institutionnels, collectivités locales et associations. Elles ont donc la capacité de créer les synergies nécessaires au développement des territoires en grande proximité.
En 2023, les quinze Caisses d’Epargne ont lancé leur Contrat d’Utilité afin de renforcer leur engagement pour les territoires, au bénéfice de celles et ceux qui y vivent.
- 100 % utiles au développement économique : en tant que banques au service de tous leurs clients et de leur territoire mais aussi en tant qu’entreprises locales et employeurs majeurs en région ;
- 100 % utiles à la transition environnementale : en construisant des solutions pour permettre à chacun de devenir acteur de cette transition et en finançant des projets qui contribuent à l’accélérer dans les territoires ;
- 100 % utiles aux avancées sociales : en tant que banques coopératives ayant depuis toujours participé à la mise en œuvre des principes de solidarité et de lutte contre les exclusions.
CHIFFRES CLÉS 2024 
EN 2024
- Les Caisses d’Epargne ont renforcé l’équipement de leurs clients en assurance grâce au développement d’une stratégie globale sur la protection, les assurances de biens, la prévoyance, la télésurveillance.
- Les Caisses d’Epargne ont lancé de nombreuses solutions de paiement innovantes en partenariat avec Garmin Pay, SwatchPay et Google Pay, ainsi que la solution peer to peer, WERO.
- Les Caisses d’Epargne ont été l’un des lead arrangeurs du premier projet français de gigafactory, « Verkor », implanté à Dunkerque.
- Les Caisses d’Epargne ont confirmé leur engagement aux côtés de la filière sport à travers la distribution de l’enveloppe BEI pour la rénovation des équipements sportifs et la participation au « plan piscine ».
- Les Caisses d’Epargne, partenaires Premium de Paris 2024 et Parrains Officiels du Relais de la Flamme de Paris 2024, se sont fortement engagées pour la réussite des Jeux (se reporter à la section 1.3 Les faits marquants / le Groupe BPCE utile à la réussite de Paris 2024).
LES PARTICULIERS
L’accompagnement des jeunes et des familles a constitué un fil conducteur dans la stratégie du marché des particuliers, avec un fort enjeu de conquête et de bancarisation de nouveaux clients.
La part de marché des ménages sur le crédit immobilier s’établit à 14,02 %, en progression de + 19 points de base sur un an. Les Caisses d’Epargne ont déployé plusieurs solutions innovantes afin d’accompagner leurs clients sur la primo-accession, notamment les jeunes de moins de 35 ans.
L’accompagnement des ménages sur la rénovation énergétique de leur logement est resté une priorité en 2024 avec le lancement d’une offre de crédit immobilier à impact et une campagne d’envergure Renov’ énergie sur le financement de travaux.
En matière de collecte, l’activité a été particulièrement dynamique en assurance vie avec une collecte brute de 13,7 milliards d’euros, dégageant un excédent global de 4,3 milliards d’euros. Cette activité a été boostée par la commercialisation de trois emprunts de Natixis CIB et le déploiement d’une démarche d’accompagnement des clients pour préparer leur retraite.
Les Caisses d’Epargne ont également renforcé l’équipement de leurs clients en assurance grâce au développement d’une stratégie globale sur la protection, les assurances de biens, la prévoyance, la télésurveillance – grâce à un partenariat avec VERISURE.
Dans le domaine des paiements, les Caisses d’Epargne ont lancé de nombreuses solutions innovantes en partenariat avec Garmin Pay, SwatchPay et Google Pay, sans oublier la solution de paiement peer to peer, WERO.
Au final, les Caisses d’Epargne maintiennent leur belle dynamique de progression de la satisfaction clients sur le marché des particuliers avec un NPS de 23, soit + 7 points par rapport à 2023. L’évolution favorable de la satisfaction concerne également les clients jeunes avec un NPS en progression de + 4 points sur les 18-24 ans.
- 207,7 Md€ d’encours de crédit, + 0,8 %
- 408,1 Md€ d’encours d’épargne, + 3,4 %
- 13,7 Md€ collectés en assurance vie, + 1,1 %
- 6,5 millions de contrats d’assurance non vie en portefeuille, + 2,1 %
LA GESTION PRIVÉE
Les Caisses d’Epargne poursuivent leur dynamique de conquête avec 160 000 nouveaux clients Premium et une croissance de 6 milliards d’euros des encours. Au total, 3,4 millions de clients, confient aux Caisses d’Epargne un montant total de 312 milliards d’euros d’épargne. La dynamique autour de l’assurance vie et des Plans d’Épargne Retraite Individuels (PERI) a été particulièrement notable, avec une collecte de 10,5 milliards d’euros et des excédents dépassant 3 milliards d’euros. Dans le même temps, la bancarisation a progressé, avec 70 % de clients bancarisés principaux, ainsi que l’équipement tant en crédits, qu’en assurance et prévoyance. La satisfaction des clients patrimoniaux est en constante progression, avec un Net Promoter Score (NPS) de + 29.
- 3,4 millions de clients Premium
- 312 Md€ d’encours gérés, + 3,31 %
LES PERSONNES PROTÉGÉES
Les Caisses d’Epargne restent la première banque des personnes protégées, sous tutelle, curatelle et en habilitation familiale en France. Sur le terrain, 200 conseillers spécialisés mettent leurs compétences à la disposition des représentants familiaux et des mandataires judiciaires à la protection des majeurs.
L’année a été marquée par la généralisation de la nouvelle version de Webprotexion, offre de services bancaires à distance destinée aux représentants légaux familiaux ou professionnels des personnes placées sous protection juridique.
LES PROFESSIONNELS
Malgré un contexte économique tendu, plus de 44 000 nouveaux clients professionnels ont été conquis, soit une croissance du fonds de commerce de 2,1 % sur un an. Grâce à de nombreuses actions mises en place en synergie avec le marché des Premium, le stock de clients en double relation a augmenté de 6,4 % pour atteindre plus de 87 000 clients. En 2024, les Caisses d’Epargne ont renforcé leur positionnement de partenaires privilégiés des acteurs du système de santé, dont les professionnels de santé à travers plusieurs actions :
- Le lancement de l’offre de financement à taux bonifié « Enveloppe BEI Pros de Santé » mise à disposition par la Banque Européenne d’Investissement et dédiée à des projets de création ou de reprise d’activité ;
- La mise à disposition de SantExpert, espace en ligne dédié aux professionnels de santé ;
- Le développement de partenariats clés avec le soutien renouvelé pour la seconde année à l’ISNI (InterSyndicale Nationale des Internes) afin d’accompagner dans la durée les internes en médecine et futurs professionnels de santé. Deux nouveaux partenariats ont été noués : l’un avec la CERP Rhin Rhône Méditerranée (fusionnée avec CERP Rouen en juillet 2024) pour accompagner l’installation des jeunes pharmaciens d’officine et l’autre avec Médecins Solidaires, afin d’accompagner le développement de l’association qui lutte contre les déserts médicaux dans les territoires ruraux.
Parmi les autres faits marquants de l’année, les Caisses d’Epargne ont lancé de nouvelles offres extra-bancaires : la télésurveillance avec Verisure et les titres-restaurant et titres cadeaux avec Swile.
Enfin, la digitalisation des parcours clients s’est poursuivie avec le développement de deux nouveaux parcours de souscription en selfcare sur les offres Plan d’Epargne Retraite et Tap to Pay.
- 447 241 clients, + 2,2 %
- 4,3 Md€ d’engagements de crédits
- 8 560 contrats d’épargne salariale souscrits
- 16 716 contrats IARD Pro souscrits
- 34 522 109 contrats de prévoyance souscrits
LES ENTERPRISES
Avec plus de 38 800 clients (TPE, PME et ETI), les Caisses d’Epargne ont poursuivi en 2024 leur engagement en faveur du développement des entreprises. En tant que partenaire référent des territoires, elles ont pleinement joué leur rôle auprès de l’ensemble des acteurs économiques pour favoriser leur croissance et celle des territoires, en répondant non seulement à leurs besoins financiers mais également en les accompagnant dans leurs enjeux de transition.
Les Caisses d’Epargne ont confirmé l’accélération de leur soutien à la décarbonation de l’économie à travers le déploiement d’un dialogue stratégique ESG avec les chefs d’entreprise, l’augmentation de leur production de financements verts et la montée en puissance de la commercialisation du Prêt à Impact dédié aux PME et ETI. Concrètement, elles encouragent les entreprises à intégrer davantage de critères extra-financiers dans leurs activités. Ce dispositif a été audité par Moody’s ESG Solutions, l’un des leaders mondiaux des analyses ESG (Environnement, Social et Gouvernance).
Cette année, les Caisses d’Epargne ont anticipé les évolutions réglementaires et sociétales significatives pour apporter à leurs entreprises clientes un véritable accompagnement.
La loi sur le partage de la valeur impose aux entreprises de 11 à 49 salariés de mettre en place, à compter du 1 er janvier 2025, un dispositif légal de partage de la valeur.
L’e-facturation devient obligatoire pour toutes les entreprises assujetties à la TVA en France, entre le 1 er juillet 2024 et le 1 er janvier 2026, nécessitant le choix d’une plateforme pour l’échange des factures.
Enfin, la cybersécurité est devenue une priorité car il ne s’agit plus de savoir « si » une entreprise risque de subir des actes de cybermalveillance, mais « quand » cela se produira.
En réponse à tous ces enjeux, Caisse d’Épargne a structuré ses offres et renforcé sa dynamique de sensibilisation autour de ces thématiques cruciales.
Concernant le secteur agricole, les coopératives membres de l’UFG (Union Finances Grains) ont été accompagnées par la mise en place du Programme NeuCP (Negociable European Commercial Paper). Cette émission de titres négociables à court terme a représenté une ligne de crédit de l’ordre de 132 millions d’euros pour le réseau Caisse d’Epargne.
Les Caisses d’Epargne ont également confirmé leur position de banquier des industries. Leur taux de pénétration moyen s’établit à 20 %, incluant l’industrie hors énergie et énergie.
Enfin, à travers son dispositif Néo Business, les Caisses d’Epargne ont continué à accompagner le développement des entreprises innovantes sur tout le territoire et dans tous les secteurs d’activité. Elles soutiennent aujourd’hui 2 000 start-ups / scale-ups dans leur croissance avec des solutions dédiées.
- 38 807 clients (+ 3,4 %)
- 3 352 entrées en relation (- 8,6 %)
- 34,1 Md€ d’encours de crédits MLT (+ 1,7 %)
- 3,3 Md€ d’engagements MLT (hors CBM & CBI)
- 19,4 Md€ d’encours de dépôts à terme (+ 12,9 %)
L’INGÉNIERIE FINANCIÈRE
L’activité de l’ingénierie financière des Caisses d’Epargne est en progression. Elle atteint 128 millions d’euros de commissions nettes générées en 2024, en croissance de 25 % sur un an. Sur la durée du plan stratégique 2020-2024, le montant des commissions nettes générées a été multiplié par 4. Ce niveau de performance valide le choix d’organisation de l’activité autour d’équipes d’ingénierie financière implantées localement au plus près des opérations et des territoires, appuyées le cas échéant par l’action des filiales et structures spécialisées du Groupe BPCE.
Sur le plan des activités de private equity, l’activité des Sociétés Régionales d’Investissement couplée à l’appui des véhicules nationaux a permis d’enregistrer un montant de plus-value d’environ 20 millions d’euros.
Par ailleurs, en 2024, un nouveau fonds de dette, auquel a été adossé un desk de syndication, a été lancé. Entièrement souscrit par les Caisses d’Epargne pour un montant de 535 millions d’euros, il répond aux besoins de financement des ETI. En créant ce dispositif original, les Caisses d’Epargne ouvrent ainsi aux investisseurs institutionnels une nouvelle classe d’actifs, celles des ETI de territoire, et permettent à ces ETI de diversifier leurs sources de financement au meilleur prix tout en bénéficiant d’un accompagnement de leurs opérations sur le long terme.
Enfin, les Caisses d’Epargne ont accompagné, en 2024, des projets emblématiques. En s’appuyant sur les ressources et l’expertise du fonds de dette ENR et Transition Énergétique lancé en 2022, elles ont figuré parmi les lead arrangers des fermes éoliennes offshore de Dieppe, Le Tréport et d’Yeu Noirmoutier, ainsi que du premier projet français de gigafactory, « Verkor », implanté à Dunkerque.
LES INSTITUTIONNELS
Le marché des Institutionnels fait face à de nombreuses transitions qui nécessitent des investissements très lourds. Ainsi, à ce titre, I4CE (l’Institut de l’Économie pour le Climat), chiffre à 11 Md€ par an le besoin supplémentaire sur les seuls domaines de l’énergie, des transports et de la décarbonation pour les collectivités. Quant au logement social, ce sont 1,2 million de logements qui doivent faire l’objet d’une rénovation énergétique avant fin 2025.
Dans ce contexte, les Caisses d’Epargne ont confirmé leur présence auprès de leurs clients au service des territoires. Elles restent le premier financeur privé des collectivités locales avec 26 milliards d’euros d’encours et près de 2,7 milliards d’euros de nouveaux crédits de financement. Elles sont aussi les premiers banquiers privés du logement social avec Habitat en Région, et de l’économie mixte avec plus de 2,1 milliards d’euros de production de crédits moyen long termes et 11,2 milliards d’euros d’encours de crédit moyen long termes. L’encours de collecte, à fin décembre 2024, atteint 9,4 milliards d’euros (y compris DAV).
Sur le marché de l’Immobilier Professionnel, la baisse de l’activité dans la construction neuve se poursuit. Les financements court terme, aux professionnels de l’immobilier, promoteurs et marchands de biens, sont en baisse de - 10,5 %. Les financements long terme se sont maintenus à + 3,4 %.
En 2024, les Caisses d’Epargne ont confirmé leur engagement aux côtés de la filière sport à travers la distribution de l’enveloppe BEI pour la rénovation des équipements sportifs et la participation au « plan piscine » aux côtés de l’Union Sport et Cycle.
Au-delà des questionnaires ESG et de la distribution de prêts vert ou à impact, l’engagement des Caisses d’Epargne dans la transition écologique s’est encore renforcé à travers leur participation au programme Métamorph-OSE. Ce programme du Groupe BPCE met en œuvre opérationnellement la stratégie d’Impact du Groupe BPCE sur les clients BtoB. Il s’appuie sur une nouvelle approche commerciale, des outils et une formation spécifique. Il mobilise élus, entreprises, associations et citoyens pour accélérer le processus de transition solidaire et écologique dans les territoires.
Enfin, 2024 a été marquée par le rapprochement capitalistique avec Finances & Territoires, entreprise de conseil expert en financements publics. Une décision qui va permettre aux Caisses d’Epargne de s’installer durablement dans une approche de financement bancaire et de mobilisation maximale des mécanismes d’aide, à destination des Institutionnels.
L’ÉCONOMIE SOCIALE
Financeur de premier plan de l’ESS avec un encours de crédit de 6,5 milliards d’euros en 2024, les Caisses d’Epargne accompagnent plus de 20 600 clients associations gestionnaires et autres entreprises de l’ESS. Sur le terrain, 130 chargés d’affaires dédiés à cette clientèle privée non lucrative, maîtrisent toutes les spécificités juridiques, fiscales et de gouvernance et les modèles économiques propres à ces associations, fondations et entreprises à impact. Plus de 1 000 nouvelles entrées en relation ont été réalisées en 2024. Ce développement s’appuie sur un partenariat de longue date avec l’ensemble de l’écosystème ESS et les réseaux d’accompagnement de l’innovation sociale (ESS France, France Active, mouvement Impact France, La Ruche…), ainsi que les principales fédérations sectorielles (Nexem, FEHAP, FNOGEC…). En 2024, un nouveau partenariat national a été signé avec Le Kiif, alliance de dix incubateurs, implantés dans neuf régions françaises, qui accompagnent l’essaimage ou le développement de projets socialement innovants au sein de territoires ruraux.
- 447 241 clients, + 2,2 %
- 696 M€ de production de crédits moyen et long termes
COMMUNICATION
Parrain Officiel du Relais de la Flamme Olympique et partenaire Premium de Paris 2024, Caisse d’Epargne a déployé un ambitieux dispositif de communication au bénéfice de la notoriété et de l’image de la marque : 4 500 retombées presse (TV, PQN, PQR), 8,5 millions de personnes présentes sur le parcours du Relais, premier annonceur d’une cérémonie d’ouverture suivie par 24,4 millions de téléspectateurs français, plus de 600 bandes annonce diffusées en TV pendant les Jeux. Caisse d’Epargne a également lancé plusieurs campagnes de communication sur des sujets incontournables pour ses clients, notamment, la Transition énergétique (avec un nouveau film TV), l’épargne. Dans le même temps, la marque a renforcé sa présence en digital et lancé un compte TikTok à destination des jeunes (5,5 millions de vidéos vues).
En 2024, Caisse d’Epargne a reçu 12 prix professionnels venant souligner la performance de ses dispositifs de communication (Grands Prix Stratégie, Top Com, Grands prix du sport business…).
La Banque Palatine
La Banque Palatine, filiale à 100 % du Groupe BPCE, est principalement dédiée aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), aux dirigeants et à la banque privée. Elle est aux côtés des entrepreneurs aussi bien sur le plan professionnel que personnel depuis plus de 240 ans. Elle met à leur disposition une gamme de produits bancaires (comptes courants, prêts immobiliers ou personnels, placements financiers, solutions de financement répondant aux enjeux environnementaux) et de produits d’assurance. Son réseau est composé de 36 implantations en France.
La Banque Palatine propose des expertises à valeur ajoutée dédiées à l’accompagnement de la croissance et de la performance de ses clients : ingénierie patrimoniale, juridique et fiscale, conseil en investissement, approche globale du patrimoine du dirigeant, corporate finance, approche spécialisée des métiers de l’immobilier, trade finance, desk clientèle, etc.
Sur le marché des professions réglementées de l’immobilier dont la Banque Palatine est leader et sur celui de l’audiovisuel, où elle est un acteur référencé, elle déploie une organisation nationale dédiée.
Sa signature « L’art d’être banquier » illustre la volonté de la Banque Palatine de développer un modèle de proximité relationnelle fondé sur un accompagnement d’excellence de ses 13 500 clients entreprises et de ses 46 000 clients privés.
La Banque Palatine est notamment mécène de la Fondation du Sport Français. À travers ce mécénat, la Banque Palatine finance la formation, l’insertion socio-professionnelle et la reconversion de quatre sportifs et sportives de haut niveau.
CHIFFRES CLÉS 2024 
En 2024, la conquête des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 15 millions d’euros s’est poursuivie et a permis de compter 248 nouveaux clients actifs sur ce segment. La Banque Palatine enregistre une belle dynamique de conquête des clients privés, dirigeants ou cadres supérieurs avec 1 056 nouvelles entrées en relation. La collecte en épargne financière, l’équipement des clients en produits d’épargne, la réalisation d’audits patrimoniaux ont également affiché une très bonne tendance. En revanche, la distribution de crédits immobiliers est en retard de 25 %.
Les opérations de financements structurés ont enregistré une performance soutenue, dégageant une production de commissions à 12,9 M€. Dans le même temps, la production de crédits aux entreprises a atteint 2,2 Md€ dont 0,6 Md€ de financements structurés.
Côté paiements, la Banque Palatine propose dorénavant l’initiation de virements qui permet aux entreprises et administrateurs de biens de proposer un nouveau moyen de paiement simple et sécuriser pour leurs encaissements et simplifier leurs rapprochements bancaires.
En matière d’innovation, la Banque Palatine a mené, avec le Groupe BPCE, deux pilotes sur les technologies de l’IA générative : l’un sur la lecture et l’extraction des procès-verbaux d’assemblées générales de biens immobiliers, l’autre sur la préparation des entretiens des conseillers avec les prospects ou clients.
En 2024, la Banque Palatine a dévoilé sa raison d’être, socle de son nouveau plan stratégique « PALATINE 2030 », centré sur trois piliers : les clients, les risques et l’humain et a obtenu le label Engagé RSE par l’AFNOR.
BPCE Assurances
BPCE Assurances est l’entité du Groupe BPCE dédiée à l’assurance. Assureur de plein exercice, il conçoit, distribue et gère, pour les clients des réseaux bancaires du Groupe BPCE, une offre complète d’assurances de personnes et d’assurances non vie :
- Assurances de personnes : assurance vie, épargne-retraite, assurance des emprunteurs et prévoyance individuelle pour les particuliers et les professionnels.
- Assurances non vie : assurance automobile, multirisque habitation, complémentaire santé, garantie des accidents de la vie (GAV), assurance des équipements multimédia, protection juridique, assurance parabancaire, auto et multirisque professionnels, etc.
Les compagnies d’assurance filiales de BPCE Assurances (BPCE Assurances IARD, BPCE IARD, BPCE Vie, BPCE Life) ne sont pas distributrices de leurs produits. Ce sont les réseaux bancaires du groupe qui distribuent leur offre d’assurance (1) .
L’activité d’assurance de personnes a été dynamique durant l’année 2024, avec une collecte brute atteignant 15,1 milliards d’euros en épargne, marquant une croissance de 17 % par rapport à l’année précédente.
L’année a été marquée par le lancement, au sein du réseau du Crédit Coopératif, du plan épargne retraite Millevie, qui permet de se constituer un complément de revenus pour la retraite tout en optant pour une épargne à impact social et environnemental positif.
En assurance des emprunteurs (ADE), le nombre de demandes de résiliation par les emprunteurs s’est stabilisé après l’entrée en vigueur de la loi Lemoine. Par ailleurs, dans un contexte de stagnation de la production de crédits immobiliers, la production de contrats d’assurance des emprunteurs est restée limitée au premier semestre avant de repartir à la hausse au second semestre, concomitamment à la baisse des taux d’intérêt. En 2024, l’offre ADE a doublement évolué. D’abord, l’ajout d’une nouvelle garantie « Aide à la famille » permet, lorsqu’une famille assurée est confrontée à la maladie, au handicap ou à un accident grave d’un de ses enfants, d’alléger la situation économique du foyer en prenant en charge une partie des échéances de son prêt. Ensuite, les personnes ayant surmonté un cancer du sein et en phase de rémission peuvent dorénavant souscrire un contrat d’assurance emprunteur pour un projet immobilier ou professionnel, sans surprime et exclusion, même partielle, et sans attendre le délai légal de cinq ans fixé par la loi.
L’activité d’assurances IARD a enregistré un bon niveau de progression de clients, tant sur les marchés des particuliers, + 2 %, que des professionnels, + 6 %. Concernant plus spécifiquement le réseau des Caisses d’Epargne, 35 % de clients sont aujourd’hui équipés en solutions IARD / Prévoyance, en avance de six mois sur l’objectif fixé dans le plan stratégique BPCE 2024.
- D’abord le déploiement des produits IARD dans les réseaux de la Société de Banque et d’Expansion (filiale commune de la BRED Banque Populaire et de la Banque Populaire Val de France), du Crédit Coopératif et de la BRED Banque Populaire, y compris en outre-mer.
- Ensuite le démarrage d’un pilote afin de tester un nouveau modèle de distribution du produit santé auprès de six centres de relation client.
- Enfin le lancement de la solution d’assistance vidéo Sightcall, déployée sur le périmètre MRH et AUTO, qui permet aux gestionnaires d’assister leurs assurés lors de la déclaration et la gestion d’un sinistre. L’assuré peut ainsi montrer les dommages en temps réel et être guidé à distance, simplifiant ainsi les interactions et l’identification du sinistre. Cette solution a permis à BPCE Assurances IARD de remporter l’Argus d’Or 2024 de la gestion de sinistres.
À noter enfin que la pluviométrie exceptionnelle, qui a touché de nombreuses régions de France, a fortement impacté l’activité des centres d’expertise de BPCE Assurances.
- À l’exception de BPCE Life, filiale de BPCE Assurances, qui traite en direct avec certains clients hors réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne.
Le pôle Digital & Paiements
Le pôle Digital & Paiements rassemble l’ensemble des métiers et expertises du Groupe BPCE dans les domaines de l’innovation, du digital, de la data et de l’intelligence artificielle, des paiements et du financement du commerce avec Oney.
Oney , filiale du Groupe BPCE à hauteur de 50,1 % et de ELO (précédemment Auchan Holding) à hauteur de 49,9 % est une banque française à dimension européenne, spécialiste du paiement, du financement de la consommation, de l’assurance et de la lutte contre la fraude. Fondée en 1983 et acteur des nouveaux modes de consommation, elle accompagne le quotidien de plus de 7 millions de clients et le développement de plus de 37 000 commerçants et e-commerçants en concevant des solutions de paiement, de financement, d’assurances et de lutte anti-fraude. La mobilisation des expertises de ses 1 900 collaborateurs dans le monde permet ainsi à Oney de proposer des parcours d’achat en magasin et sur le web fluides et sécurisés. Oney est aujourd’hui le leader du paiement en 3 ou 4 fois par carte bancaire en France et, via sa filiale Oneytrust, de la détection de la fraude et de l’identification digitale. Oney est présent dans 10 pays en Europe.
BPCE Payment Services accompagne, grâce à son expertise reconnue dans le domaine du processing de la monétique et des flux de paiement, les banques et filiales du Groupe BPCE, ainsi qu’une clientèle directe composée d’établissements financiers et de prestataires de services de paiement. La filiale gère désormais plus de 33 millions de cartes de paiement, 11 milliards de transaction par an et plus de 500 000 contrats commerçants pour leurs besoins en terminaux de paiement et services associés. Sa culture de pionnier en matière d’innovations a permis aux établissements du groupe de se positionner comme précurseurs dans un certain nombre de standards du marché des paiements, comme Apple Pay, le virement instantané ou plus récemment Tap to Pay.
Payplug , Solution de paiement omnicanale, spécialiste du paiement par carte bancaire et de l’offre d’acceptation et d’acquisition de paiement, cette fintech du pôle BPCE Digital & Paiements s’adresse aux commerçants et e-commerçants de toutes tailles pour qui le marché européen et ses différents moyens de paiement locaux présente un enjeu prioritaire.
Xpollens , Plateforme de Banking as a Service du Groupe BPCE, permet aux entreprises de proposer une offre de paiement avec comptes et cartes, ou encore l’automatisation des flux de paiement dans les interfaces métiers des entreprises.
- La direction Digital client, composée d’experts du digital qui conçoivent la banque à distance des établissements du groupe et assurent son amélioration continue en développant les meilleures applications grâce à l’IA et à la Data.
- La direction IA & Data conçoit et déploie des services et outils qui exploitent le potentiel des données, au bénéfice de la compétitivité de chaque métier du groupe. En plaçant l’intelligence artificielle au service de la performance et de la simplicité, ils enrichissent l’expérience client, optimisent les processus pour les conseillers, et facilitent le quotidien de tous les collaborateurs du groupe.
- La direction Innovation a pour mission de construire de nouvelles sources de revenus, d’incuber des projets stratégiques internes et externes et de participer au capital de sociétés technologiques. Ses travaux portent notamment sur l’Open Finance, la blockchain, les nouveaux moyens de paiement et la transition énergétique.
EN 2024
L’année 2024 a été marquée par plusieurs opérations structurantes.
BPCE et BNP Paribas ont annoncé leur projet de créer un acteur européen du processing paiement, pour se doter de la meilleure technologie en matière de traitement des paiements pour les porteurs et commerçants. Ce processeur a vocation à traiter l’ensemble des paiements par carte en Europe de BNP Paribas et BPCE, soit 17 milliards de transactions, et pourra également s’adresser à d’autres banques. Il deviendra ainsi le n° 1 des processeurs en France et l’ambition des deux groupes est de le placer parmi le Top 3 des processeurs en Europe.
En 2024, European Payments Initiative (EPI) a annoncé le lancement de Wero, la solution européenne de paiement instantané de compte à compte. Avec Wero, le Groupe BPCE propose désormais à l’ensemble des clients Banque Populaire et Caisse d’Épargne une nouvelle solution de paiement instantané de compte à compte qui répond aux nouvelles attentes. Pionnier en la matière, le Groupe BPCE avait réalisé avec succès, dès décembre 2023, les premières transactions transfrontalières de ce paiement instantané.
Le Groupe BPCE et Oney se sont associés à Leroy Merlin pour accompagner les clients des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne dans leurs projets de rénovation énergétique, du financement à la réalisation des travaux. Les clients bénéficient ainsi d’un parcours clé en main, avec une solution globale et intégrée, et d’une offre complète de solutions financières incluant l’Éco-Prêt à Taux Zéro.
La Banque digitale du groupe a multiplié les nouvelles fonctionnalités proposées aux clients des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne avec notamment le top 10 des opérations courantes clients déjà disponible en self-care, mais aussi à travers une stratégie mobile gagnante qui a conduit à une hausse significative des clients actifs mobiles. Les applications témoignent d’un usage croissant à la fois par les clients particuliers, les professionnels et les entreprises et elles conservent des notes très élevées (4,7/5 sur l’App Store par exemple).
Enfin, le Groupe BPCE a acquis iPaidThat en juillet 2024, acteur spécialisé et de référence dans la facturation et la gestion d’activité des entreprises. L’intégration d’iPaidThat au sein du pôle Digital & Paiements permet d’accélérer le développement de ces solutions et d’enrichir sensiblement l’expérience digitale offerte aux clients professionnels et entreprises du groupe.
En matière d’innovation, le pôle Digital & Paiements a confirmé son dynamisme à travers plusieurs initiatives :
- Lancement de l’offre Tap to Pay pour les clients des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne équipés de smartphones Android. Ce service, qui permet aux utilisateurs d’accepter des paiements sans contact via leur smartphone ou tablette, peut être utilisé sur les principaux schémas de paiement. Le Groupe BPCE est ainsi devenu le premier groupe bancaire en France à proposer cette solution d’encaissement nouvelle génération sur les deux principaux systèmes d’exploitation du marché.
- Déploiement de la solution de paiement sans contact SwatchPAY !. Les clients Banque Populaire et Caisse d’Épargne ont été les premiers en France à pouvoir effectuer leurs achats en toute sécurité d’un simple mouvement de poignet, grâce à leur montre équipée de la technologie de paiement sans contact.
- Établissement du partenariat du Groupe BPCE avec Garmin, principal fournisseur mondial de produits de navigation et l’un des premiers fabricants de montres connectées de sport à avoir intégré le paiement sans contact.
- Mise en œuvre du programme « IA pour tous » avec le déploiement de l’outil d’IA générative MAiA qui comptait, à fin décembre 2024, 26 000 collaborateurs utilisateurs dans le groupe et qui vise un objectif de 50 % des collaborateurs adoptants à horizon 2026.
En collaboration avec le COJOP et Visa, le pôle Digital & Paiements de BPCE, avec sa fintech Payplug, a assuré le traitement de l’ensemble des 3 millions de transactions (provenant de plus de 170 pays), avec une qualité de service qui peut se résumer en un chiffre : un taux d’acceptation de 98 % , très au-dessus du standard de 92 % en France. En parallèle, Visa (fournisseur officiel du Comité International Olympique) a confié au pôle Digital & Paiements de BPCE la gestion des paiements au sein des enceintes Paris 2024 durant les 29 jours de compétition.
Le pôle Solutions et Expertises financières
Le pôle Solutions et Expertises financières (SEF) réunit, au sein de BPCE, les expertises dans les métiers du financement, de l’assurance et de la conservation de titres et du conseil, au service des clients des entreprises du groupe.
POUR LES MÉTIERS DE FINANCEMENT
BPCE Financement développe des offres et des solutions complètes de gestion de crédits renouvelables et de prêts personnels pour les réseaux du Groupe BPCE.
BPCE Lease propose une gamme complète de solutions locatives : crédit-bail mobilier et immobilier, location longue durée de véhicules, location avec option d’achat nautique ou automobile, location opérationnelle informatique et financement des énergies renouvelables.
BPCE Factor développe des solutions d’affacturage pour les entreprises de toute taille, à tout moment de leur processus de croissance (création, développement, croissance externe, développement international...).
SOCFIM est un acteur leader sur le marché du financement de la promotion immobilière qui couvre l’ensemble du territoire et toutes les classes d’actifs : logements neufs et anciens, logements gérés (étudiants et séniors), bureaux, commerces et entrepôts logistiques.
POUR LES MÉTIERS D’ASSURANCE
La Compagnie Européenne de Garanties et Cautions (CEGC) propose une large gamme de garanties financières sur l’ensemble des marchés du groupe : particuliers, professionnels et entreprises, secteurs de l’immobilier, de l’économie sociale et du logement social.
À noter que CEGC rejoint le pôle Assurance à compter du 1 er janvier 2025. Cette nouvelle organisation s’inscrit dans le cadre du projet stratégique VISION 2030, dont l’un des objectifs est de devenir le 4 e assureur en France.
POUR LES MÉTIERS DE CONSERVATION ET DE CONSEIL
BPCE Solutions immobilières est un acteur majeur du conseil immobilier en France. Il comprend trois pôles métiers : Expertise & Conseil, Résidentiel, Investissement & Location.
EuroTitres développe une offre complète de conservation de comptes titres et de gestion des opérations réalisées par les clients particuliers : Bourse, OPC, opération sur titres, relevé de portefeuilles, imprimés fiscaux…
Pramex International est le spécialiste du conseil en implantations internationales pour les start-up, les PME et les ETI françaises qui souhaitent se développer, soit par croissance interne (création et pilotage de filiales étrangères), soit par croissance externe (acquisition à l’international).
EN 2024
BPCE Financement : avec un total d’encours de 37,1 milliards d’euros en 2024, BPCE Financement a renforcé sa position de premier acteur du crédit à la consommation en France avec une part de marché de 18,1 % au 3 e trimestre 2024, dans un marché hors LOA (location avec option d’achat) en recul de - 5,1 % (source : ASF à fin novembre 2024). L’année a été marquée par la refonte des parcours de souscription du crédit renouvelable sur l’ensemble des établissements avec une forte satisfaction des conseillers. Des investissements importants en intelligence artificielle ont été réalisés, notamment sur l’orchestration des contacts clients permettant une hausse significative de la contribution du marketing digital au total des financements. Par ailleurs, une chaine de crédit affecté a été développée pour du financement de rénovation énergétique au travers d’un premier partenariat avec Cozynergy.
BPCE Lease : après une production record en 2023, BPCE Lease a de nouveau enregistré une hausse significative de sa production de + 5 %. Plusieurs domaines ont même surperformé, comme le crédit-bail mobilier (+ 10 %), le financement des énergies renouvelables (+ 17 %) et la location longue durée (+ 22 %). Plusieurs temps forts ont marqué l’année :
- La reprise de la nouvelle production de la Banque Populaire Rives de Paris en schéma commissionnaire.
- La prise de participation majoritaire dans SIMPEL, spécialiste de la gestion des flux locatifs et de l’abonnement B2B et B2C.
- Le lancement du projet de reprise du portefeuille et booking de Société Générale Equipment Finance (SGEF).
Enfin, quelques opérations d’envergure ont été financées en 2024, à l’instar de l’hôtel Hilton de Séville, l’entrepôt logistique à Moussy-Le-Neuf (Seine-et-Marne), 34 équipements électriques pour les aéroports espagnols, ou la gigafactory d’électrolyseurs à Belfort (Territoire de Belfort).
BPCE Factor : en 2024, BPCE Factor a pris en charge 11 millions de factures, accompagnant ainsi l’évolution des besoins en fonds de roulement des entreprises, tant dans leur activité quotidienne qu’au cours de leur croissance. Avec 25 % de part de marché en France, BPCE Factor s’affirme comme le leader du marché de l’affacturage en nombre de contrats. Son chiffre d’affaires affacturé s’élève à 61 milliards d’euros. L’année a été marquée par la poursuite d’un grand programme de développement de l’expérience client, initié en 2023 : création d’une cellule d’onboarding des nouveaux clients, déploiement d’un système de téléphonie modernisé, des horaires de contact élargis et le renforcement de l’intensité relationnelle client grâce à de nouveaux canaux de contact. Ces éléments se traduisent par une hausse de 2 points du NPS client sur un an. Enfin, pour la 9 e année consécutive, Bureau Veritas Certification a confirmé la certification de services et labellisation de BPCE Factor, reconnaissant ainsi le haut niveau de qualité perçue par les clients avec 92 % de satisfaction globale.
La SOCFIM : dans un marché immobilier très affecté par le contexte inflationniste de taux élevés et plus largement de contraintes administratives, la SOCFIM a maintenu un niveau d’activité satisfaisant avec plus de 3 milliards d’euros de nouveaux concours aux professionnels de l’immobilier. Elle a ainsi gardé sa position de principal financeur des promoteurs et a accru sa pénétration du segment des investisseurs long terme. Les difficultés structurelles et financières rencontrées par les professionnels de l’immobilier, l’attentisme des marchés et la baisse généralisée des valeurs ont eu un impact sur la montée des risques du portefeuille, partiellement compensé par un renfort des équipes dédiées, la qualité du fonds de commerce et un monitoring resserré. L’année a été marquée par la montée en puissance des opérations immobilières de régénération urbaine, qui représentent désormais plus d’un quart des nouveaux dossiers, et également par : la livraison dans les délais du Village des Athlètes qui a accueilli les participants aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 avant d’entamer la phase Héritage du projet.
La Compagnie Européenne de Garanties et Cautions (CEGC) a cautionné 146 502 crédits immobiliers aux particuliers produits par les réseaux du Groupe BPCE, pour un montant de 20,8 milliards d’euros, en recul de 34 % par rapport à 2023, à l’instar de l’évolution du marché (1) . Dans les secteurs de la construction, CEGC a couvert la livraison « à prix et délai convenu » de 7 629 maisons individuelles et a délivré les garanties financières d’achèvement de 599 opérations de promotion immobilière. Enfin, dans le bâtiment, la construction, les entreprises et l’industrie, 115 763 cautions de marchés ont été délivrées, principalement via l’espace www.cautiondemarche.com qui affiche un « Net Promoteur Score » de + 53 (2) . CEGC bénéficie de la confiance de ses réassureurs qui ont renouvelé, en 2024, 100 % de leurs traités de réassurance. Avec près de 2,5 milliards d’euros, CEGC figure parmi les premiers acheteurs mondiaux de réassurance de couvertures des prêts immobiliers aux particuliers. La qualité de la signature de CEGC est confirmée par les agences de notation Moody’s et DBRS qui ont renouvelé leurs bons niveaux d’évaluation avec les notes respectives A1 et A High. Enfin, CEGC a réalisé sa première évaluation EcoVadis en 2024 et obtenu la médaille de bronze avec une notation de 64/ 100. Un score qui reflète la qualité de ses politiques et de ses actions dans les quatre domaines évalués : environnement, social et droit humain, éthique et achats responsables.
BPCE Solutions immobilières a poursuivi, en 2024, une activité soutenue avec les entreprises du groupe, principalement dans le domaine du résidentiel. Cependant, la crise du marché de l’immobilier a pénalisé un développement plus marqué. Près de 850 lots ont été vendus aux clients particuliers (600 en 2023) et la collecte de SCPI (société civile de placement immobilier) s’est établie à 48 millions d’euros. Le pôle Expertise enregistre un chiffre d’affaires de 12,8 millions d’euros en 2024, et a poursuivi son développement auprès des grands institutionnels.
EuroTitres figure en France parmi les leaders de la sous-traitance de conservation « retail » d’instruments financiers. L’activité des particuliers en Bourse et sur les OPC demeure globalement résiliente sur l’année 2024 avec 1 890 000 ordres de Bourse traités contre 2 009 000 l’an passé. Le site transactionnel internet et mobile a été le principal canal utilisé par la clientèle, avec un NPS en constante amélioration et un positionnement de bon niveau dans le benchmark des sites de Bourse en ligne réalisé périodiquement par le cabinet Ailancy. En 2024, sur les placements collectifs, les volumes ont baissé de 4 % avec 2 635 000 souscriptions/rachats. Comme l’an passé, le stock de comptes titres ordinaires et de PEA conservés ainsi que le nombre de lignes valeur en portefeuille sont stables. L’année a été marquée par deux événements majeurs :
- d’abord, la contribution au succès du placement des emprunts BPCE/Natixis d’une part et de produits structurés d’autre part ;
- ensuite les nouvelles initiatives commerciales et techniques d’EuroTitres à destination des réseaux, en soutien de la relance de l’Epargne Financière Titres.
Pramex International : dans un contexte économique et géopolitique toujours incertain, le nombre de signatures de contrats connaît une croissance ralentie. L’année a été marquée par le lancement du plan stratégique de Pramex International orienté autour de deux grands axes : la qualité à tous les niveaux et le Cabinet France avec pour objectif d’élargir la cible de clientèle en accueillant les entreprises étrangères désireuses de s’implanter en France. Par ailleurs, le déploiement de l’interface de pilotage Senta a été finalisé. Cet outil permettra un pilotage de la production et de l’exécution des prestations plus efficace et sécurisé. Enfin, très attentif à la qualité de son service, Pramex a réalisé une nouvelle enquête de satisfaction qui a été conduite sur l’ensemble de ses filiales. Le taux de 88 % vient traduire le haut niveau de satisfaction global de ses clients.
1.5 Agenda
6 mai 2025 | Après Bourse – Publication des résultats du premier trimestre 2025 |
22 mai 2025 | Assemblée générale de BPCE |
5 août 2025 | Après Bourse – Publication des résultats du deuxième trimestre et du premier semestre 2025 |
5 novembre 2025 | Après Bourse – Publication des résultats du troisième trimestre 2025 |
Agenda sous réserve de modification |
Les périmètres de consolidation du Groupe BPCE et de BPCE
Les périmètres de consolidation des deux groupes, organisés 6remur de l’organe central, sont décrits dans le schéma ci-après.
Outre BPCE, le Groupe BPCE comprend les Banques Populaires, les Caisses d’Epargne avec pour chacune d’entre elles leurs filiales.
2.1 Rapport de durabilité du Groupe BPCE
PARTIE 1 - INFORMATION GÉNÉRALE
1.1Base de préparation
1.1.1 BP 1 - Base générale pour la préparation des états de durabilité
Le Groupe BPCE a établi son rapport de durabilité conformément aux normes européennes de reporting en matière de durabilité (European Sustainability Reporting Standards ou ESRS). Ces normes fournissent un cadre complet pour la publication d’informations extra-financières, traitant des questions environnementales, sociales et de gouvernance.
Le rapport de durabilité du groupe repose sur une analyse de double matérialité, qui prend en compte à la fois l’impact du Groupe BPCE sur l’environnement et la société, et l’influence des évolutions de l’environnement et de la société sur les performances de l’entreprise. Cette approche prend en compte les attentes les parties prenantes, notamment les employés, les investisseurs, les clients, les sociétaires et les communautés au sein desquelles le groupe opère. Elle aboutit à une liste d’impacts induits par l’activité du Groupe BPCE et de risques et opportunités (IRO) liés aux évolutions environnementales et sociétales.
Pour préparer ce rapport, le Groupe BPCE a recueilli des données sur une base consolidée et provenant de sa chaîne de valeur. Le présent rapport de durabilité fait l’objet d’un audit, comme l’exige la réglementation avec un niveau d’assurance limité.
Périmètre du rapport de durabilité
Le périmètre de consolidation retenu pour ce rapport de durabilité est identique à celui des états financiers consolidés du Groupe BPCE. Toutes les entités incluses dans le périmètre de consolidation IFRS ( International Financial Reporting Standards ) du Groupe BPCE sont également incluses dans la présente déclaration relative à la durabilité.
Les établissements inclus dans la consolidation du Groupe BPCE, affiliés de manière permanente à BPCE conformément à l’article 10 du règlement CRR (UE) n° 575/2013 et exemptés de l’obligation d’information individuelle et consolidée en matière de durabilité sont les suivants :
Banques Populaires | Caisses d’Epargne |
Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne | Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou-Charentes |
Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique | Caisse d’Epargne d’Auvergne et du Limousin |
Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes | Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté |
Banque Populaire Bourgogne Franche-Comté | Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire |
Banque Populaire Grand Ouest | Caisse d’Epargne Côte d’Azur |
Banque Populaire Méditerranée | Caisse d’Epargne Grand Est Europe |
Banque Populaire du Nord | Caisse d’Epargne Hauts-de-France |
Banque Populaire Occitane | Caisse d’Epargne Ile-de-France |
Banque Populaire Rives de Paris | Caisse d’Epargne Languedoc-Roussillon |
Banque Populaire du Sud | Caisse d’Epargne Loire-Centre |
Banque Populaire Val de France | Caisse d’Epargne Loire Drôme Ardèche |
CASDEN Banque Populaire | Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées |
Crédit Coopératif | Caisse d’Epargne Normandie |
Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse | |
Caisse d’Epargne Rhône Alpes |
Les exclusions du périmètre de reporting par famille d’indicateurs sont mentionnées dans la description de chaque indicateur.
Option permettant d’omettre une information particulière
Le Groupe BPCE n’a pas fait usage de l’option qui lui permet d’omettre certaines informations relatives à la propriété intellectuelle, au savoir-faire ou aux résultats d’innovations. Cette option est prévue dans la section 7.7 de la norme ESRS 1 : Informations classifiées et sensibles, et informations sur la propriété intellectuelle, le savoir-faire ou les résultats de l’innovation.
1.1.2 BP 2 - Publication d’informations relatives à des circonstances particulières
1.1.2.1 HORIZONS TEMPORELS
Dans la plupart des cas, les impacts, les risques et les opportunités matériels ont été évalués à court, moyen et long terme. Pour obtenir des informations prospectives sur les impacts, les risques et les opportunités matériels du Groupe BPCE dans les états de durabilité, le groupe a retenu les principes généraux tels qu’ils sont définis dans la section 6.4 de la partie ESRS 1 à savoir :
- • 1 an comme court terme (période de présentation des états financiers annuels) ;
- • Entre 1 an et 5 ans à moyen terme ;
- • Plus de 5 ans à long terme.
Lorsque les horizons temporels s’écartent de ces principes directeurs généraux, cette information est communiquée en même temps que les informations pertinentes relatives au sujet matériel spécifique. Lors de la préparation de ce rapport de durabilité, des estimations et des hypothèses sur l’avenir ont été formulées. Les résultats observés peuvent différer de ces estimations et hypothèses.
1.1.2.2 ESTIMATIONS CONCERNANT LA CHAINE DE VALEUR
Les indicateurs doivent couvrir l’ensemble du périmètre consolidé. Cependant, pour le cas du calcul des émissions de gaz à effet de serre au titre de l’ESRS E1-6 (émissions de gaz à effet de serre), l’indicateur est calculé sur un périmètre élargi. En effet, les émissions du périmètre 3, catégorie 15 portent sur la chaîne de valeur, en particulier les émissions financées.
Pour le calcul des émissions du scope 3 catégorie 15, sur le portefeuille bancaire, les données de gaz à effets de serre proviennent de plusieurs sources :
- • données collectées auprès des clients du groupe (DPE), et
- • bases de données publiques (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment).
Lorsque les données ne sont pas disponibles, le groupe a recourt à des estimations d’intensité sectorielles : extrapolation ou proxy PCAF.
1.1.2.3 SOURCES D’INCERTITUDE ASSOCIÉES AUX ESTIMATIONS ET AUX RÉSULTATS
Le présent rapport, appelé « rapport de durabilité du Groupe BPCE » a été établi dans le cadre des exigences légales et réglementaires résultant de la transposition de la directive européenne sur la publication d’informations en matière de durabilité des entreprises (Corporate Sustainability Reporting Directive : « Directive CSRD »). Cette première année d’application est caractérisée par des incertitudes sur l’interprétation des textes, qui sont généralistes pour couvrir l’ensemble des secteurs d’activités mais ne précisent pas de cadre spécifique aux modèles d’affaires bancaires et financiers, l’absence de pratiques établies ou d’informations comparatives ainsi que par l’absence de certaines données, en particulier au sein de la « chaîne de valeur ».
Dans ce contexte, le Groupe BPCE s’est attaché à appliquer les exigences normatives fixées par les ESRS, telles qu’applicables à la date d’établissement de l’état de durabilité, sur la base des informations disponibles dans les délais de sa préparation, en appliquant les meilleurs efforts pour refléter son métier de banquier assureur universel, ainsi que ses différents modèles d’affaires.
Pour l’analyse de la double matérialité et, notamment, celle relative à sa chaîne de valeur, le Groupe BPCE a rencontré des limitations relatives à la maturité des méthodologies d’évaluation ainsi qu’à la disponibilité des données. Tel que présenté dans la partie 1.5.1.1 sur la thématique Environnement (E), nous avons considéré que seul l’enjeu d’atténuation et d’adaptation lié au changement climatique est matériel au sens de la norme. Les limitations relatives aux informations et aux méthodologies de Place disponibles à ce stade n’ont pas permis de caractériser la matérialité des ESRS Nature au sens de la norme, ce qui a amené le groupe à évaluer ces enjeux liés à l’environnement comme non matériels. Cette évaluation a été réalisée en s’appuyant sur les définitions de la norme, et les méthodologies disponibles pour évaluer et réaliser les exercices de cotation. Cette appréciation s’explique notamment par l’absence de consensus sur des méthodologies robustes développées sur les thématiques en question, de données pertinentes et adaptées qui permettraient d’établir un lien d’impact ou de risques pour le Groupe BPCE sur ces thématiques à travers sa chaine de valeur. Compte tenu de la démarche d’amélioration continue du Groupe BPCE sur ces thématiques environnementales, des travaux et des évolutions en cours des méthodologies internationales, des référentiels qui se mettent en place, des bonnes pratiques de place qui émergent, ainsi que des informations et des données de ses clients qui devraient être progressivement disponibles, cette analyse de double matérialité pourrait évoluer au cours des prochains exercices. L’analyse de double matérialité dont les résultats sont présentés dans le présent rapport vise à qualifier les impacts, risques et opportunités tels que décrits dans la norme CSRD : cette analyse répond aux seuls besoins du reporting de durabilité et non à l’analyse des facteurs de risques présentés au chapitre sur la gestion des risques.
Pour les points de données présentés dans ce rapport, le Groupe BPCE a utilisé des options méthodologiques qu’il a jugées pertinentes et des estimations pour de nombreuses données, notamment concernant les différentes activités de sa chaîne de valeur. Les données, les analyses et études menées ne sont pas des garanties que les anticipations et les cibles seront atteintes : elles sont basées sur des objectifs, des engagements, des estimations, des hypothèses, des standards et des méthodologies en développement et sur les données actuellement disponibles, qui continuent d’évoluer et de se développer. Certaines des informations contenues dans ce document ont été obtenues auprès de sources publiques ou auprès de sources qui semblent fiables ou de références de place : le Groupe BPCE ne les a pas vérifiées de manière indépendante. Par ailleurs, le Groupe BPCE relève que les informations attendues en matière de durabilité s’appuient sur les normes européennes (ESRS) dites « agnostiques », c’est-à-dire généralistes, et ne reflétant pas les spécificités du secteur financier. Ainsi certains points de données jugés non pertinents ou non applicables compte tenu des modèles d’affaires et la chaine de valeur du Groupe BPCE, ne sont pas produits. Il en va de même pour certains points de données relatifs au règlement Taxonomie.
S’agissant du plan de transition relatif à l’atténuation et l’adaptation des effets du changement climatique , le Groupe BPCE distingue dans son plan de transition les actions relatives à son propre fonctionnement, des cibles et actions qu’il s’est fixé afin de contribuer à une décarbonation de l’économie par l’accompagnement de ses clients. Les actions décrites présentent notamment les réalisations et la feuille de route pour les actions qui semblent avoir une incidence à travers la chaine de valeur aval. Ainsi le plan de transition du groupe, décrit les efforts passés, actuels et futurs concernant l’alignement des portefeuilles de financement, d’investissement et d’assurance sur des trajectoires établies scientifiquement visant une neutralité carbone mondiale en accompagnant ses clients dans leur transition environnementale. Il n’est pas présenté dans ce rapport de quantification des effets des leviers de décarbonation ni d’estimations futures des émissions financées totales. En effet, les actions engagées par le Groupe ne peuvent pas se substituer à celles des particuliers, entreprises ou États qu’il accompagne dans la transition, et la transition de l’économie vers une économie bas-carbone dépend de nombreux paramètres exogènes au Groupe BPCE.
Pour le bilan des émissions de gaz à effet de serre , en tant qu’entreprise de service, le groupe émet un niveau de CO 2 e limité au titre de son propre fonctionnement, y compris en intégrant la chaine de valeur amont (achats, dont ceux liés à l’informatique et aux investissements technologiques, à la mobilité dont les trajets professionnels...), et les déplacements de ses clients vers ses agences ou centres d’affaires. L’essentiel des émissions de GES du Groupe BPCE provient des émissions financées, et relève d’un calcul normatif pour la catégorie 15 des émissions de la chaine de valeur aval « investissement » autrement nommée “émissions financées” visant à attribuer à l’établissement financier une portion des émissions de CO 2 de ses clients financés ou des titres dans lesquels l’établissement investit. Ce calcul prend en compte les scopes 1-2-3 des clients qui incluent donc aussi les émissions de leur chaine de valeur et conduit à un calcul maximaliste Il est estimé que les émissions financées peuvent en moyenne compter trois fois la même émission de Gaz à Effet de Serre pour des portefeuilles d’exposition à des entreprises d’une même chaine de valeur. Pour cet état de durabilité, le groupe a considéré au titre du calcul des émissions financées, les catégories obligatoires d’actifs financiers prévues par le Greenhouse Gas (GHG) protocole. Les périmètres, les méthodologies utilisées et les principales hypothèses et sources de données sont détaillés au paragraphe relatif à (E1-6) « Émissions brutes de GES des périmètres 1,2,3 et émissions totales de GES ».
S’agissant de la Taxonomie, les hypothèses retenues et limitations sont détaillées au chapitre 2.1 Indicateurs de la taxonomie européenne sur les activités durables.
Le Groupe BPCE estime raisonnables les anticipations reflétées dans ces déclarations prospectives, celles-ci sont soumises à de nombreux risques et incertitudes, elles sont difficilement prévisibles, généralement en dehors du contrôle du Groupe BPCE parfois inconnues, et susceptibles d’aboutir à des résultats ou de donner aux événements une tournure significativement différente de ceux qu’expriment, sous-entendent ou prévoient lesdites informations et déclarations prospectives.
1.1.2.4 CHANGEMENT DANS LA PRÉPARATION OU LA PRÉSENTATION DES INFORMATIONS EN MATIÈRE DE DURABILITÉ
Comme pour toutes les entreprises françaises, le rapport de durabilité pour l’exercice 2024 est le premier effectué par le groupe. Par conséquent, aucun changement dans la définition ou le calcul des métriques, y compris celles utilisées pour fixer les cibles et suivre la progression vers leur réalisation n’est à déclarer.
1.1.2.5 SIGNALEMENT D’ERREURS DANS DES PÉRIODES ANTÉRIEURES
Comme évoqué plus haut, cet exercice étant le premier, les données comparatives avec les périodes antérieures ne sont pas par conséquent présentées. Le signalement d’erreurs dans des périodes antérieures ne s’étend pas aux périodes de référence qui précèdent cette première année d’application des normes de durabilité par l’entreprise. Aucune erreur significative liée à la période antérieure du Ratio d’actif vert (Green Asset Ratio ou GAR) n’a par ailleurs été identifiée.
1.1.2.6 PUBLICATION D’INFORMATIONS ISSUES D’AUTRES ACTES LÉGISLATIFS OU DE RÉFÉRENTIELS D’INFORMATION SUR LA DURABILITÉ GÉNÉRALEMENT ADMIS
En ce qui concerne la gestion des risques, le Groupe BPCE a défini le risque de durabilité comme un facteur de risque. Le chapitre sur les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le cadre du Pilier 3 ESG décrit la façon dont le groupe définit et gère ces risques. Ce chapitre contient également un aperçu de l’impact des risques climatiques et environnementaux sur d’autres types de risques. De plus amples détails sur les méthodologies et la gestion utilisées pour les types de risques traditionnels, tels que le risque de crédit, le risque de marché, le risque opérationnel et le risque de liquidité, sont fournis dans le chapitre 7 - Facteurs et gestion des risques.
En outre, les éléments relatifs à l’éligibilité et l’alignement des portefeuilles du groupe tel qu’il est défini dans le règlement (UE) 2020/852 et complété par les règlements délégués (UE) 2021/ 2178, 2021/2139 et 2023/2486 sont inclus dans le chapitre 2.1. Indicateurs de la taxonomie européenne sur les activités durables.
1.1.2.7 INCORPORATION D’INFORMATIONS PAR RÉFÉRENCE
Dans le but d’éviter les répétitions, l’ESRS 1 permet l’incorporation de parties élaborées dans d’autres documents, tels que le rapport de gestion ou le document d’enregistrement universel, par le biais d’une simple mention, à condition que ces informations présentent des caractéristiques équivalentes, notamment en matière de fiabilité. Cela concerne généralement les parties relatives à la description des activités et de la stratégie de l’entreprise, à sa gouvernance, aux politiques de rémunération, aux facteurs de risque et au devoir de vigilance. Les ESRS estiment qu’il est impératif de garantir et d’expliquer la cohérence entre le rapport de durabilité et les états financiers, en portant une attention particulière aux montants, aux hypothèses et aux projections significatives. Les montants considérés comme matériels issus des états financiers doivent être accompagnés d’une référence, bien que la présentation d’une réconciliation sous forme de tableau comparatif entre les montants du rapport de durabilité et ceux des états financiers demeure optionnelle.
Nom de l’exigence de publication | Point de donnée | Document de référence | Section du document de référence | |||
Informations transmises aux organes d’administration, de direction et de surveillance de l’entreprise et enjeux de durabilité traités par ces organes | ESRS GOV-2, Para. 26 (a) & (b) | Document d’enregistrement universel | Chapitre 4 – Rapport sur le gouvernement d’entreprise - 4.3 Composition des organes de direction et de surveillance et 4.4 Rôle et règles de fonctionnement des organes sociaux | |||
Publication d’informations relatives à des circonstances particulières | ESRS BP-2 Para. 15 | Document d’enregistrement universel | Chapitre 7 - Facteurs et Gestion des risques - 7.16. Risques environnementaux, sociaux et de gouvernance | |||
Le rôle des organes d’administration, de direction et de surveillance | ESRS 2 GOV-1 Para. 19 & 21 | Document d’enregistrement universel | Chapitre 4 – Rapport sur le gouvernement d’entreprise - 4.3 Composition des organes de direction et de surveillance | |||
Gestion des risques et contrôles internes de l’information en matière de durabilité | ESRS 2 GOV-5 Para. 36 (a) | Document d’enregistrement universel | Chapitre 7 - Facteurs et Gestion des risques - 7.16. Risques environnementaux, sociaux et de gouvernance |
1.2 Dimension coopérative
Le Groupe BPCE est un groupe coopératif de banque universelle et d’assurance au service de ses clients, de ses sociétaires, des territoires et de l’économie. Son modèle coopératif est indissociable de l’histoire de ses deux réseaux historiques Banque Populaire et Caisse d’Epargne. Ces racines qui forgent son identité conditionnent aussi sa performance, à la fois financière et extra-financière.
Aux origines, le Groupe BPCE repose sur une aspiration humaniste : mettre l’humain au cœur, donner à tous les moyens d’épargner et de financer leurs projets, être pionnier dans le développement des territoires. Cet ADN porté par des marques centenaires s’est incarné à chaque étape de son histoire :
- •en 1818, naît la première Caisse d’Epargne et de Prévoyance pour promouvoir, collecter et gérer l’épargne populaire ;
- •en 1878, est créée la première Banque Populaire, par et pour des entrepreneurs dans le but de financer leurs projets ;
- •en 1919, le Crédit National, dont est issue Natixis, est créé pour financer la reconstruction de l’économie française ;
- •en 2009, le Groupe BPCE naît du rapprochement des groupes Banque Populaire et Caisse d’Epargne, partageant des valeurs communes de solidarité et de proximité.
Grâce à sa nature coopérative non cotée qui lui permet d’investir pour répondre aux défis de demain, l’action du groupe s’inscrit dans le temps long et apporte des réponses locales et concrètes aux transformations de l’économie et de la société. Son modèle durable repose sur une trajectoire financière et une empreinte économique positives contribuant à un impact aussi bien environnemental que sociétal. Après quinze années de transformation et de simplification, le Groupe BPCE est aujourd’hui un groupe unique et solide, 100 % coopératif et réunissant 9,8 millions de sociétaires.
Le sociétariat, un des piliers du modèle coopératif
En détenant le capital de l’entreprise au travers de parts sociales, les clients deviennent sociétaires et participent activement à la vie, aux ambitions et au développement durable de leur banque, avec pour objectif de mettre en œuvre une entreprise plus équitable, plus solidaire, plus démocratique et qui soit guidée par l’intérêt général.
- • Les 9,8 millions de sociétaires des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne détiennent 100 % du capital des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne (par l’intermédiaire des SLE, sociétés locales d’épargne, pour les Caisses d’Epargne). Leurs représentants siègent aux conseils d’administration des Banques Populaires et aux conseils d’orientation et de surveillance des Caisses d’Epargne.
- • Les 14 Banques Populaires et les 15 Caisses d’Epargne , toutes ancrées dans leurs territoires détiennent à parité 100 % du capital de BPCE, l’organe central du groupe.
Un modèle coopératif territorial
Caractéristique fondamentale de son identité, l’ancrage territorial des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne permet au groupe d’être à l’écoute de tous et de saisir les attentes de la société. Cette proximité, le groupe la transforme en une capacité d’innovation au service de la croissance des territoires. En agissant aux côtés des acteurs locaux (collectivités, associations, réseaux d’entreprises, milieux éducatifs et universitaires, etc.), le Groupe BPCE donne vie à cette proximité :
- •en faisant usage d’un circuit court de l’argent. L’épargne locale et les résultats financent des projets situés à cette même échelle, les achats sont d’abord réalisés auprès des fournisseurs de proximité, et le groupe crée des emplois au plus près des territoires ;
- •en favorisant les écosystèmes locaux et le dialogue avec ses parties prenantes comme les chambres de commerce et d’industrie, les associations professionnelles, les acteurs de l’économie sociale et solidaire, les ONG et les associations. Conscient que les solutions aux défis sociaux et environnementaux nécessitent d’agir ensemble, il se place aux côtés de celles et ceux qui se rassemblent pour mener l’action.
Fort et fier de ses visages multiples, le Groupe BPCE s’est construit 6remur de marques solides et complémentaires : Banque Populaire, Caisse d’Epargne, Natixis CIB, Natixis IM, Oney, Banque Palatine, avec des maisons territoriales de plein exercice et des expertises différenciantes. Le projet sociétal qui guide leurs activités définit la manière dont le groupe exerce ses métiers. Couplées à son modèle coopératif territorial, ces marques contribuent aux forces, aux ressources et à la stabilité du groupe.
Avec son projet stratégique VISION 2030, le groupe réaffirme le projet sociétal de ses activités en plaçant la dimension coopérative au cœur de sa croissance. Il se pilote désormais à l’aune d’une « performance coopérative » ; à la fois financière et extra-financière, avec un impact environnemental et sociétal, et s’inscrit dans un temps long conciliant la solidité, la subsidiarité et l’impact.
La solidité
La non-cotation en bourse protège le groupe de toute spéculation, les réserves sont impartageables et la valeur créée est distribuée équitablement entre les parties prenantes. Une partie des excédents est réinvestie dans l’avenir des entreprises du groupe pour les développer et les transmettre aux générations futures, une partie est reversée aux sociétaires ainsi qu’au développement local des territoires.
Ce modèle se traduit par une rentabilité régulière et peu volatile, un appétit aux risques modéré et une solvabilité élevée. Le groupe s’illustre ainsi en Europe, où il maintient des exigences de solvabilité parmi les plus élevées.
La subsidiarité
La décentralisation du Groupe BPCE et son ancrage territorial sont de véritables atouts pour porter les transitions et transformer durablement la société ; ils sont les garants d’une prise de décision rapide, au plus près des territoires.
L’impact
Avec son projet stratégique VISION 2030, le groupe a l’ambition de « rendre l’impact accessible à tous » : c’est l’impact pour tous. Sa généralisation repose sur trois grands principes :
- •L’impact pour tous les clients : les particuliers pour leurs projets de rénovation énergétique, les entreprises pour leurs plans de transition, les collectivités en soutien de leurs politiques ;
- •L’impact pour tous les territoires et toute la société : en fédérant des acteurs locaux en s’appuyant notamment sur les sociétaires et en développant des initiatives territoriales ;
- •L’impact pour tous les collaborateurs et tous les administrateurs : en déployant un fonctionnement Impact Inside et en mobilisant 100 % des collaborateurs, des entreprises et de la gouvernance du Groupe BPCE 6remur des enjeux ESG.
Le Groupe BPCE est convaincu qu’il est un modèle en phase avec les attentes de la société, dont il a toujours accompagné les évolutions.
L’engagement philanthropique et les actions de solidarité et de mécénat des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne
Réseau Banque Populaire
Depuis 1992, la Fondation Nationale Banque Populaire, instrument de mécénat des 14 Banques Populaires et de leurs sociétaires, favorise l’initiative individuelle et accompagne dans la durée des projets de vie de personnes talentueuses, créatives, ayant l’esprit d’entreprendre et le goût pour l’innovation dans trois domaines : la Musique classique, le Handicap et l’Artisanat d’Art.
En 2024, le Fonds de dotation de la Fédération nationale des Banques Populaires a poursuivi son soutien de l’Adie, association nationale et régionale, qui finance et accompagne des micro-entrepreneurs. Complété par l’action de chacune des Banques Populaires en région, Banque Populaire (hors Casden) est une nouvelle fois le 1er partenaire financier de l’Adie en 2023 avec 47,7 millions d’euros qui ont permis de financer plus de 10 000 microcrédits et contribué à la création ou au maintien de 12 200 emplois indépendants et salariés ; à cela s’ajoutent les mécénats de compétence, des prêts d’honneur, et autres soutiens aux formations ou Prix Créadie.
En complément du mécénat, elles s’engagent dans des actions en faveur de la société civile. Elles sont particulièrement impliquées dans le soutien à la création d’entreprises l’insertion (notamment via la microfinance), et la solidarité et soutiennent activement le monde de l’éducation et de la recherche. S’ajoutent à cela, les actions du Crédit Coopératif et de sa fondation qui sont principalement orientées vers le soutien et la promotion de l’économie sociale et solidaire. La CASDEN Banque Populaire privilégie naturellement la thématique de l’éducation et de la recherche.
L’impact du mécénat des 14 Banques Populaires est un des composants mesuré chaque année via l’Empreinte Coopérative et Sociétale Banque Populaire (ECS). Fondée sur l’ISO 26 000 (norme internationale de référence en matière de RSE), cette empreinte identifie et valorise en euros les actions RSE et coopératives mises en place au sein de chaque banque en faveur de la société, des salariés, des clients, des sociétaires et des fournisseurs. Ces actions vont au-delà de la réglementation, hors commercial, et de l’activité bancaire classique. En 2023, l’empreinte coopérative et sociétale (ECS) révèle que le réseau Banque Populaire – composé de 12 Banques Populaires régionales, de la CASDEN Banque Populaire et du Crédit Coopératif – a réalisé 6 434 actions au profit de la société et des territoires, pour un montant total de 194,6 millions d’euros. L’ECS fait l’objet d’une forte augmentation du nombre d’actions soutenues et des montants.
Réseau Caisse d’Epargne
Créées par des philanthropes, les Caisses d’Epargne œuvrent depuis leur origine en faveur de la cohésion sociale et de la lutte contre les exclusions. Elles font partie des premières entreprises mécènes de France.
La Fédération nationale des Caisses d’Epargne a adopté des Orientations RSE et Coopératives qui apportent un cadre commun pour l’action des Caisses d’Epargne 6remur de quatre ambitions : être un acteur clé de la transformation des territoires et de l’économie de proximité (empreinte locale), poursuivre l’amélioration continue des politiques ESG et leur intégration dans l’ensemble des métiers pour plus d’impact (performance globale), conduire les collaborateurs et les sociétaires à devenir des coopér’acteurs (coopération active) et anticiper les besoins sociétaux pour construire des solutions contribuant au progrès (innovation sociétale).
Le fonds de dotation du réseau Caisse d’Epargne constitué par la FNCE a pour objet d’encourager et de soutenir des actions d’intérêt général visant à lutter contre l’exclusion et la précarité, notamment bancaire et financière, et à soutenir des actions et des programmes d’aide à vocation solidaire. Il soutient également l’association Finances et Pédagogie, qui déploie sur tout le territoire des programmes éducatifs sur les questions d’argent. Il soutient aussi d’autres grandes structures comme la Fondation Belem reconnue d’utilité publique, qui a pour projet de promouvoir le passé maritime de la France et de conserver dans le patrimoine national le dernier grand voilier français du XIXe siècle, classé monument historique depuis 1984. Enfin, il est doté d’un fonds de 200 000 euros intervenant rapidement en cas de catastrophes naturelles.
Les 15 Caisses d’Epargne ont leur propre stratégie de mécénat sur leur territoire. En 2024, le mécénat a représenté un montant total de 20,8 millions d’euros et 1 290 projets de proximité ont été soutenus, principalement dans le domaine de la jeunesse, de la solidarité et du sport.
Le Groupe BPCE, Partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, bâtit un héritage social et environnemental qui met le sport au service de toutes et tous
Le Groupe BPCE, avec toutes ses entreprises – Banque Populaire, Caisse d’Epargne, Natixis, CASDEN, Crédit Coopératif, ONEY et Banque Palatine – a été le premier Partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Au-delà du partage des valeurs de l’un des plus grands événements sportifs au monde, ce fut pour le groupe l’opportunité de continuer à répondre de façon concrète aux enjeux actuels de la société et de participer à bâtir un héritage social et environnemental qui met le sport au service de toutes et tous :
- •en faisant du sport un vecteur d’aménagement dans les territoires ;
- •en soutenant le tissu économique local et l’emploi ;
- •en agissant en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap.
1.3 Stratégie
1.3.1 SBM 1 - Stratégie, modèle économique et chaîne de valeur
1.3.1.1 STRATÉGIE EN MATIÈRE DE DURABILITÉ
En 2024, le Groupe BPCE a lancé son projet stratégique VISION 2030, un projet de croissance au service de ses clients et de leur accompagnement face aux défis des transitions environnementales, démographiques, technologiques, et géopolitiques.
La priorité donnée au climat dans son dernier projet stratégique a été renouvelée et intégrée dans la stratégie d’Impact, avec une trajectoire extra-financière comprenant quinze indicateurs d’impact clés, qui donne la priorité à l’élargissement des solutions à impact à tous les clients du groupe, en accélérant sur l’ensemble des dimensions ESG.
Ainsi, la durabilité à la fois environnementale et sociétale, s’inscrit au cœur de la stratégie du groupe.
1.3.1.1.1 Stratégie en matière de durabilité
VISION 2030, le nouveau projet stratégique du Groupe BPCE trace les grandes priorités qu’il s’est fixées afin de construire un projet de croissance au service de ses clients, dans une société marquée par quatre grandes transitions ; environnementale, démographique, technologique et géopolitique.
Face à cette situation, le Groupe BPCE mobilise sa présence territoriale, ses métiers et ses expertises pour permettre à ses clients, ses sociétaires et ses collaborateurs d’affirmer leur pouvoir d’agir et d’aborder leur avenir en confiance.
La nature coopérative des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne couplée à leur profond ancrage territorial ont fait du Groupe BPCE un acteur financier qui s’est notamment engagé pour la décarbonation de l’économie ces dernières années. Les métiers globaux du Groupe BPCE – Natixis Corporate & Investment Banking (Natixis CIB) et Natixis Investment Managers (Natixis IM) – se positionnent comme des acteurs mondiaux incontournables des transitions.
Impact environnemental
Face à l’urgence climatique, la démarche du groupe vise à mettre œuvre et déployer rapidement des mesures d’atténuation et d’adaptation aux impacts environnementaux et socio-économiques déjà tangibles. Rendre « l’impact accessible à tous » (2) , c’est sensibiliser et accompagner massivement tous ses clients dans la transition environnementale via des expertises, des offres de conseil et des solutions globales.
En prenant appui sur les scénarios définis par la science, le Groupe BPCE et ses métiers se positionnent en facilitateurs des efforts de transition, avec un objectif clair et ambitieux : financer une économie neutre en carbone en 2050 en agissant dès aujourd’hui.
La démarche du groupe est fondée sur son modèle coopératif qui associe ancrage dans les territoires et engagement dans la société, au service du financement de l’économie.
Pour les clients particuliers : Accompagner la rénovation énergétique et l’adaptation du logement au vieillissement et à la perte d’6remnomie en proposant des solutions de financement et en mobilisant son rôle d’opérateur, de tiers de confiance ainsi que ses partenariats.
- — En proposant un outil de « Conseils et Solutions durables » en partenariat avec l’ADEME, permettant de calculer simplement son empreinte carbone mais aussi de bénéficier de conseils et d’aides pour leurs travaux de rénovation énergétique, pour une mobilité décarbonée ou une épargne verte ;
- (1) Projet stratégique VISION 2030 : https://www.groupebpce.com/le-groupe/plan-strategique/
- (2) Terminologie projet stratégique VISION 2030 : https://www.groupebpce.com/le-groupe/plan-strategique/
- — En accompagnant à chaque étape les projets de rénovation énergétique pour les logements individuels et les copropriétés : bilan énergétique, recherche de subventions, garantie de bonne fin des travaux, avec des parcours et des financements adaptés à chaque situation ;
- — En augmentant le volume de financements pour la rénovation énergétique des bâtiments.
Pour les clients BtoB : Accompagner la transition des modèles d’affaire de ses clients PME aux plus grandes entreprises internationales. Le groupe s’engage avec un dialogue dédié et un apport d’expertises sectorielles pour intégrer les enjeux ESG selon leurs tailles et secteurs économiques, notamment dans les infrastructures énergétiques, de transport, de gestion et traitement des déchets... ; Des solutions durables existent aussi pour les clients investisseurs avec une gamme de placements et investissements responsables : livrets de développement durable, fonds présentant un objectif d’investissement durable, fonds labellisés à thématiques, etc.
- •
Soutien à l’évolution du mix énergétique :
Face à l’urgence climatique la priorité est d’accélérer l’avènement d’un système énergétique soutenable :
- - en se positionnant parmi les leaders mondiaux du financement de projets en dette dans le secteur des énergies renouvelables ;
- - en augmentant ses financements dédiés à la production et au stockage d’électricité verte ;
- - en conseillant dans leurs processus de levée de capital, ses clients leaders dans le secteur des infrastructures et des équipements liés à la transition énergétique ainsi que les sociétés innovantes et à forte croissance du secteur ;
- - en conseillant dans leurs processus de levée de financement ou de capital, ses clients avec des projets de transformation énergétique ;
- - en soutenant la réindustrialisation des territoires et la souveraineté énergétique ;
- - avec la constitution d’équipes d’experts dédiés aux énergies bas-carbone (solaire, éolien, électrolyse, etc.) et métaux critiques.
- •
Alignement de ses portefeuilles
de financement et d’assurance sur des trajectoires basées sur des scénarios scientifiques compatibles avec les objectifs de l’Accord de Paris :
- - En développant des dispositifs de mesure des émissions carbone ;
- - En développant son dispositif d’identification et de pilotage des risques climatiques, physiques et de transition, auxquels ses clients et ses propres activités sont soumis dans un axe d’amélioration continue ;
- - En se désengageant progressivement des activités les plus émissives, notamment au travers de politiques sectorielles ESG.
Dans ce contexte, le groupe a rejoint l’initiative Net Zero Banking Alliance du programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP FI), et affiche une ambition de décarbonation pour les secteurs les plus émissifs en carbone.
- • Émetteur actif et innovant en finance durable : Le groupe s’est fixé comme objectif, dans son projet stratégique VISION 2030, de réaliser plus de cinq émissions d’instruments de financement verts, sociaux ou de santé par an, en utilisant tous les instruments de dettes à sa disposition.
Impact sociétal
Le groupe est un financeur de premier plan du secteur de l’Économie Sociale et Solidaire, des collectivités locales et un acteur majeur de l’habitat social, de l’entrepreneuriat social et du microcrédit.
- •Acteur des territoires et des régions du monde où il est présent : le Groupe BPCE joue un rôle fort dans les écosystèmes locaux de cohésion des territoires, soutenant de nombreuses initiatives en faveur de l’inclusion sociale et de réduction des inégalités :
- - Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne sont des acteurs incontournables de la dynamique des territoires, en finançant notamment la construction ou la rénovation d’infrastructures et d’équipements nécessaires à l’éducation, la santé ou encore la mobilité. Elles sont ainsi le premier financeur privé des collectivités locales et du secteur hospitalier ;
- - Au niveau mondial, Natixis Investment Managers et Natixis Corporate & Investment Banking développent leurs métiers de gestion d’actifs et de fortune et de banque de grande clientèle dans plus de 40 pays dans le respect d’engagements internationaux, en matière d’investissement comme de financement.
- •Engagé dans le soutien d’initiatives locales et nationales :
- - L’impact du mécénat des 14 Banques Populaires est mesuré chaque année via leur Empreinte Coopérative et Sociétale (ECS). Cette empreinte identifie et valorise en euros les actions RSE et coopératives mises en place au sein de chaque banque ;
- - Les 15 Caisses d’Epargne déploient, dans toutes les régions de France, le contrat d’utilité : 100 % coopératives, 100 % régionales et 100, % utiles au développement économique, social et environnemental des territoires.
Transformer le Groupe BPCE
Afin d’accompagner les transitions de ses clients, selon les meilleurs standards, le Groupe BPCE a lancé un plan de transformation interne « Impact Inside ». Pour élargir ses solutions à impact auprès de ses clients et accélérer sur chacune des dimensions de l’ESG, le Groupe BPCE a engagé une transformation de toutes ses entreprises à tous les niveaux. Il mobilise sa gouvernance et ses collaborateurs qu’il forme aux enjeux ESG, et agit également sur ses propres activités en réduisant son bilan carbone.
1.3.1.1.2 Objectifs en matière de durabilité
Parmi les priorités stratégiques de VISION 2030, le Groupe BPCE renouvelle son engagement en faveur de l’accompagnement des transitions environnementales et sociétales. Il s’engage à « rendre l’impact accessible à tous » (1) et à « renforcer son impact positif global grâce à la force de ses solutions locales » (2) .
La stratégie du groupe est assortie d’objectifs chiffrés pour décliner opérationnellement et piloter les actions concrètes du groupe à horizon 2026. L’ensemble de ces objectifs (selon les grands groupes de services, les catégories de clients, les zones géographiques et les relations avec les parties intéressées) sont déclinés dans le tableau ci-dessous.
- (1) Terminologie projet stratégique VISION 2030 - Impact environnemental, Groupe BPCE : https://www.groupebpce.com/rse/acteur-de-la-transition-environnementale/#:~:text=Rendre%20l%27impact%20accessible%20 %C3 %A0,conseil%20et%20des%20solutions%20globales .
- (2) Terminologie projet stratégique VISION 2030 - Un groupe à impact positif, Groupe BPCE : https://www.groupebpce.com/rse/notre-demarche-rse/ #:~:text=Un%20impact%20positif%20global&text=Notre%20impact%20positif%20global%20repose,de%20protection%20du%20patrimoine%20naturel.
UN GROUPE MOBILISÉ POUR DÉCARBONER L’ÉCONOMIE
Thèmes | Indicateurs | Métiers | Clients | Zones géographiques |
Réalisé
2024 |
Objectif 2026 | ||||||
Rénovation énergétique avec des solutions pour préserver la valeur du patrimoine immobilier des ménages | Montant de financement des travaux de rénovation énergétique pour les particuliers | Banque de proximité | Particuliers | France | 698 M€ (1) | > 1 Md€ | ||||||
Nombre de visiteurs uniques sur le module digital Conseils et Solutions durables | Banque de proximité | Particuliers | France | 5,2 millions (2) | 6 millions | |||||||
Conseil en proximité de la transition des modèles d’affaires de nos clients entreprises via un dialogue dédié et un apport d’expertises pour intégrer les enjeux ESG selon leurs tailles et secteurs économiques | Montant des financements de la transition et de la décarbonation | Banque de proximité | Entreprises | France | 1,1 Md€ (3) | 5 Md€ | ||||||
Part de clients corporate actifs ayant suivi un dialogue ESG | Banque de proximité | Entreprises | France | 55 % (4) | 100 % des clients corporate actifs | |||||||
Plans d’action et/ou trajectoires de décarbonation des secteurs les plus émissifs en carbone | Nombre de secteurs | Groupe | N/A | Monde | 11 secteurs | 11 secteurs | ||||||
Une offre d’épargne orientée vers des supports durables, en phase avec les limites planétaires et les enjeux sociétaux, permettant de réduire l’impact carbone des portefeuilles euro et UC | Réduction de l’intensité carbone des portefeuilles | Assurances | Tous les clients | France | 34,3 % | Réduction de 40 % pour atteindre 50 tCO 2 e/M€ | ||||||
Accompagnement de nos clients dans leurs allocations dans des solutions d’investissement durables | Croissance des AuM (Assets Under Management) dans les transitions | Gestion d’actifs et de fortune | Tous les clients | Monde | +11,7 % | TCAM+ 5 % | ||||||
Un positionnement de la Banque de grande clientèle au cœur des transitions | Revenus Green | Banque de grande clientèle | Tous les clients | Monde | x 2,1 | x 1,5 taux de croissance CIB |
UN GROUPE À IMPACT SOCIÉTAL POSITIF
Thèmes | Indicateurs | Métiers | Clients |
Zones
géographiques |
Réalisé
2024 |
Objectif 2026 | ||||||
Un acteur incontournable des territoires | Financement de l’ESS, du logement social et des acteurs publics | Banque de proximité | ESS, logement social, acteurs publics | France | +3.7 % (5) | +8 % | ||||||
Entrepreneuriat social : nombre de projets locaux soutenus / an | Banque de proximité | Professionnels | France | 10 589 (6) | 11 000 par an | |||||||
Une démarche pionnière et ambitieuse en matière de finance durable | Nombre d’émissions Green, Social, Santé émises par an | Groupe | N/A | Monde | 5 | 5 par an |
IMPACT INSIDE
- (1) Le périmètre de restitution de cet indicateur est celui des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne. Cet indicateur somme les financements des travaux de rénovation énergétique pour les clients particuliers (personnes physiques). L’assiette de calcul de cet indicateur est constituée des données de production relatives à la rénovation énergétique, ECO PTZ MPR et ECO PTZ.
- (2) Le périmètre de restitution de cet indicateur est celui des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne. Cet indicateur établit le cumul du nombre de visiteurs uniques qui consultent l’espace « Conseils et solutions durables » sur l’application mobile des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne depuis 2023. L’assiette de calcul de cet indicateur est constituée des remontées en quasi réel des données de navigations digitales tracées par l’outil Adobe Analytics.
- (3) Le périmètre de restitution de cet indicateur est constitué des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne. Cet indicateur calcule le cumul annuel des montants des financements de la transition et de la décarbonation pour les entreprises en M€. L’assiette de calcul de cet indicateur est constituée des montants de financement relatifs aux prêts Green, prêts Impact, CBM Roulant, LOA/LDD Green.
- (4) Cet indicateur calcule, pour le Groupe BPCE, le pourcentage des encours corporate couverts par un dialogue ESG. L’assiette de calcul de cet indicateur est constituée des encours en risque couverts par un dialogue ESG pour les tiers Corporate actifs au sens commercial.
- (5) Cet indicateur somme les financements du secteur public, du logement social et de l’économie sociale et solidaire. Il est établi pour les Caisses d’Epargne sur la base du Panorama BDR CE + HeR pour les financements du logement social. Source SCF pour les Banques Populaires.
- (6) Le périmètre de restitution de cet indicateur est celui des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne. Cet indicateur recense le nombre annuel de projets professionnels financés en micro-crédits. L’assiette de calcul de cet indicateur est constituée du nombre de prêt décollage pro réalisé dans les Caisses et montant de microcrédits réalisés par les CE et les BP transmis par les organismes externes (France Active, CREA-SOL et Adie).
- (7) Nouveau dispositif en cours de déploiement.
- (8) Réduction de 15 % réalisée sur la période 2019-2024.
1.3.1.2 MODÈLE ÉCONOMIQUE
1.3.1.2.1 Description des grands groupes de produits et/ou services proposés
Banquier universel, coopératif et territorial, le Groupe BPCE est un acteur majeur de la banque de proximité et de l’assurance en France, en Europe sur les métiers spécialisés mais également à l’international sur ses métiers de grande clientèle et de gestion d’actifs.
Les différents modèles d’affaires et les métiers du Groupe BPCE s’articulent 6remur de deux pôles : Banque de proximité et métiers associés, principalement en France, et les métiers mondiaux du Groupe BPCE :
Banque de proximité et métiers associés
- • Banque de proximité : le Groupe BPCE est présent dans la banque de proximité avec ses deux grands réseaux coopératifs Banque Populaire et Caisse d’Epargne ainsi que la Banque Palatine.
- – les Banques Populaires et Caisses d’Epargne mettent à la disposition de leurs clients une palette complète de solutions en matière d’accès au compte, de financement, d’épargne, de gestion privée, d’assurance, de paiement et de services financiers spécialisés (comme le crédit-bail ou l’affacturage).
- – la Banque Palatine met à la disposition de ses clients une gamme de produits bancaires (comptes courants, prêts immobiliers ou personnels, placements financiers, solutions de financement répondant aux enjeux environnementaux).
- • Assurance : BPCE Assurances est le pôle du Groupe BPCE dédié à l’assurance. Assureur de plein exercice, il conçoit, distribue et gère, pour les clients des réseaux bancaires du Groupe BPCE, une offre complète d’assurances de personnes et d’assurances non vie :
- – assurances de personnes : assurance vie, épargne retraite, assurance des emprunteurs et prévoyance individuelle pour les particuliers et les professionnels ;
- – assurances non vie : assurance 6remmobile, multirisque habitation, complémentaire santé, garantie des accidents de la vie (GAV), assurance des équipements multimédia, protection juridique, assurance parabancaire, 6rem et multirisque professionnels, etc.
- • Digital & Paiements : le pôle Digital & Paiements rassemble l’ensemble des métiers et expertises du Groupe BPCE dans les domaines de l’innovation, du digital, de la donnée et de l’intelligence artificielle, des paiements et du financement du commerce avec Oney.
- • Solutions & Expertises financières : le pôle Solutions et Expertises financières (SEF) réunit les expertises dans les métiers du financement – ces derniers développent pour les banques du groupe des offres de crédit renouvelable et de prêts personnels, proposent une gamme complète de solutions locatives (notamment, crédit-bail mobilier et immobilier, location longue durée, location avec option d’achat), développent des solutions d’affacturage - ainsi que de l’assurance, de la conservation de titres et du conseil.
Métiers mondiaux
- • Banque de grande clientèle : Natixis Corporate & Investment Banking (CIB) conseille et conçoit des solutions pour ses clients entreprises, institutions financières, investisseurs institutionnels, sponsors financiers, entités du secteur public, en s’appuyant sur l’ensemble de ses expertises en conseil, investissements, financements, banque commerciale et marchés de capitaux. Elle est organisée 6remur de cinq grands métiers : Global Markets, Investment Banking, Real Assets, Global Trade, M&A.
- • Gestion d’actifs et de fortune : la gestion d’actifs et de fortune développe des solutions adaptées aux besoins d’épargne, d’investissement, de gestion des risques et de conseil des différentes clientèles privées et institutionnelles du Groupe BPCE :
- – La gestion d’actifs : Natixis Investment Managers (Natixis IM) accompagne les investisseurs sur tous les continents dans la construction de leurs portefeuilles en leur offrant une large gamme de solutions diversifiées et responsables. Natixis IM propose un éventail de plus de 200 stratégies pour permettre à ses clients investisseurs d’atteindre leurs objectifs d’investissement, et développe son offre 6remur de quatre expertises clés : la gestion active fondamentale, la gestion assurantielle, les actifs réels et la gestion quantitative ;
- – La gestion de fortune : Natixis Wealth Management imagine des solutions patrimoniales et financières sur mesure pour structurer et gérer le patrimoine de chefs d’entreprise, cadres dirigeants, grands investisseurs privés et détenteurs d’un capital familial. Natixis Wealth management accompagne ses clients dans leurs initiatives pour entreprendre, investir, et transmettre en mobilisant une large gamme d’expertises : corporate advisory, origination, financements vanille et complexes, investissement, ingénierie patrimoniale, gestion d’actifs et solutions de diversification notamment en private equity ;
- ○ L’épargne salariale et retraite : Natixis Interépargne accompagne les entreprises de toutes tailles dans la mise en place et la gestion de leur épargne salariale et retraite (PEE, PERCO, PER Collectif, PER Obligatoire) ainsi que de l’actionnariat salarié.
1.3.1.2.2 Description des grands marchés et/ ou groupes de clients cibles
Le Groupe BPCE, groupe bancaire universel, est au service de 35 millions de clients dans le monde. Les offres s’adressent à une large typologie de clients, dont les grands groupes de clients cibles sont :
- • Les particuliers : le Groupe BPCE est la 2 e banque des particuliers (1) en France ;
- • Les professionnels : le Groupe BPCE est la 2 e banque des professionnels et des entrepreneurs individuels (2) . Le marché des professionnels comprend notamment les artisans commerçants et les professions libérales ;
- • Les entreprises : le groupe accompagne les entreprises de toute taille - PME, PMI, ETI et grandes entreprises. Le Groupe BPCE, notamment grâce à son réseau Banque Populaire, est la 1 re banque des PME (3) ;
- • Les collectivités locales : le Groupe BPCE, notamment par le biais du réseau Caisse d’Epargne, est le principal financeur privé des collectivités locales (4) , du secteur hospitalier (5) et de manière plus générale du secteur public français ;
- • Les opérateurs du logement social : le Groupe BPCE est un partenaire historique et premier banquier privé du logement social (6) ;
- • L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) : le Groupe BPCE, grâce à l’action de ses réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, est un acteur de premier plan du financement privé de l’Économie Sociale et Solidaire. Ils accompagnent les différentes structures de l’ESS, quels que soient leur taille et leur statut : coopératives, mutuelle, associations et fondations, structures employeuses dans les secteurs d’activité historiques de l’ESS.
En complément, dans le cadre de son projet stratégique VISION 2030, le groupe définit un nouveau modèle de croissance pour se développer simultanément dans trois grands cercles géographiques : la France, l’Europe et le monde. Cette ambition concerne :
- –En France : l’assurance et les clients particuliers, les professionnels et les entreprises ;
- –En Europe : les services financiers ;
- –Dans le monde : les métiers mondiaux du groupe, banque de grande clientèle et gestion d’actifs.
1.3.1.2.3 Description du nombre de salariés par zones géographiques
1.3.1.2.4 Description des produits et services interdits sur certains marchés
Des politiques sectorielles ESG encadrent les activités du Groupe BPCE dans des secteurs jugés sensibles d’un point de vue environnemental, social et de gouvernance (ESG).
Concernant les activités bancaires du Groupe BPCE
- • Charbon thermique : dès octobre 2015, Natixis Corporate & Investment Banking (CIB) a pris l’engagement de ne plus financer dans le monde entier des centrales électriques au charbon et de mines de charbon thermiques. Cette politique a progressivement été renforcée. En 2021, le Groupe BPCE a étendu sa politique à l’ensemble de ses activités bancaires et s’est engagé dans une stratégie visant à réduire progressivement à zéro l’exposition de ses activités bancaires au charbon thermique à l’horizon 2030 (pour les pays de l’Union européenne et de l’OCDE) et 2040 (pour le reste du monde).
- • Industrie pétrolière et gazière : publiée pour la première fois en 2017, cette politique ESG d’abord applicable aux activités de Natixis CIB, a été étendue en 2023 à l’ensemble des activités bancaires du Groupe BPCE et renforcée par de nouveaux critères.
Concernant les activités bancaires de Natixis CIB
- • Industrie de la défense : Natixis CIB exclut le financement, l’investissement et l’offre de services en faveur d’entreprises impliquées dans la production, le stockage et le commerce de mines antipersonnel et des bombes à sous-munitions.
- • Industrie du tabac : Natixis CIB s’est engagée à cesser tous financements dédiés liés aux activités du tabac ainsi que tous financements non dédiés en faveur d’une société dont 25 % ou plus de l’activité est issue du tabac.
Les sociétés de gestion européennes affiliées à Natixis Investment Managers appliquent également des politiques sectorielles et/ou d’exclusion :
Les sociétés de gestion européennes ont développé des politiques d’investissement responsable qui expliquent leur approche ESG globale, fournissent des orientations détaillées sur l’intégration des facteurs environnementaux, et expliquent leurs politiques sectorielles et/ou d’exclusion. Toutes les sociétés européennes de gestion directe interdisent les armes controversées dans leurs investissements et disposent de politiques d’exclusion dans les secteurs du charbon, pétrole et gaz non conventionnels et tabac. Certaines sociétés de gestion affiliées ont développé des politiques d’exclusion plus restrictives et s’appuient sur des cadres de référence reconnus pour les énergies fossiles. La majorité des sociétés de gestion offrant des produits d’investissements en actifs non cotés excluent complètement les énergies fossiles pour privilégier la transition et les énergies renouvelables.
- (1) Parts de marché : 21,9 % en épargne des ménages et 26,3 % en crédit immobilier aux ménages (Banque de France T3-2024).
- (2) 37 % (rang 2) de taux de pénétration auprès des professionnels et des entrepreneurs individuels (enquête Pépites 2023-2024, CSA).
- (3) Enquête PME PMI Kantar 2023.
- (4) Observatoire de la dette Finance Active des Collectivités Locales (publié en 2024).
- (5) Observatoire Finance Active Établissements de Santé (publication 2024).
- (6) Repères 136 USH d’août 2024 (Les HLM en chiffres).
BPCE Assurances a mis en place, dans le cadre de ses investissements, les politiques sectorielles suivantes :
- • Secteur tabac : exclusion totale des producteurs et exclusion des distributeurs dont le chiffre d’affaires lié au tabac dépasse 5 % de leur activité totale.
- • Armes controversées : exclusion totale.
- • Charbon thermique : pour les nouveaux investissements, exclusion des producteurs dont le chiffre d’affaires provenant du charbon thermique est supérieur à 10 %, la production annuelle de charbon excède 10 millions de tonnes, ou la capacité électrique générée à partir du charbon est supérieure à 5 GW. Les distributeurs qui développent de nouvelles capacités de génération de charbon thermique supérieures à 300 MW sont également exclus. Pour les investissements existants, désinvestissement prévu au plus tard pour 2030 pour les entreprises des pays de l’OCDE et pour 2040 pour celles des pays hors OCDE.
- • Pétrole & Gaz : pour les nouveaux investissements, exclusion des entreprises développant de nouveaux projets d’exploration ou de production de combustibles fossiles (conventionnel ou non conventionnel) upstream , ainsi que celles dont la production d’hydrocarbures non conventionnels ou à fort impact environnemental dépasse 10 % de leur activité totale. Pour les investissements existants, désinvestissement au plus tard en 2030 pour les entreprises ne respectant pas ces critères.
- • Principes internationaux : pour les nouveaux investissements, exclusion des entreprises en violation du Pacte Mondial des Nations Unies (UNGC) et des principes directeurs de l’OCDE. Pour les investissements existants, désinvestissement de façon prioritaire des entreprises en violation des principes internationaux.
- • Pesticides : exclusion des entreprises dont le chiffre d’affaires lié à la production ou à la commercialisation de pesticides dépasse 5 % et ne disposant pas d’une stratégie biodiversité dont les cibles sont alignées avec la cible 7 des accords de Kunming-Montréal pour les nouveaux investissements. Pour les investissements existants, désinvestissement fixé au plus tard à 2030 pour les entreprises qui ne respectent pas les critères définis.
1.3.1.3 LABELS ET ENGAGEMENTS
Des engagements publics qui respectent des standards internationaux exigeants
Le Groupe BPCE a pris de longue date plusieurs engagements pour amplifier ses actions et accélérer les transformations positives auxquelles il contribue.
Global Compact
Depuis 2003, le groupe est membre participant du Global Compact (Pacte Mondial des Nations Unies) qui définit dix principes relatifs au respect des droits humains, des normes du travail, de la protection de l’environnement et de la lutte contre la corruption.
Principes pour l’investissement responsable (PRI)
Depuis 2008, via Natixis, le groupe adhère aux PRI qui accompagnent les investisseurs institutionnels pour incorporer les considérations environnementales, sociales et de gouvernance d’entreprise dans le processus décisionnel d’investissement.
Principes de l’Équateur
Depuis 2010, via Natixis, le groupe est signataire des Principes de l’Équateur. Ils ont pour objectifs la prise en compte des risques sociaux et environnementaux dans le cadre du financement de projets.
Principes pour une banque responsable, UNEP Finance Initiative
Le Groupe BPCE et Natixis ont signé les principes pour une banque responsable et s’engagent à aligner stratégiquement leurs activités sur les Objectifs du Développement Durable (ODD) des Nations Unies et de l’Accord de Paris sur le climat.
Net Zero Banking Alliance
Depuis juillet 2021, le Groupe BPCE a rejoint la Net Zero Banking Alliance (NZBA), une initiative financière du programme des Nations Unies pour l’environnement – UNEP FI couvrant plus de 40 % des actifs financés par les banques dans le monde. Cette alliance entre établissements bancaires constitue une étape décisive dans la mobilisation du secteur financier.
Conformément à ses engagements d’aligner la trajectoire de ses portefeuilles avec l’objectif de neutralité carbone en 2050, le Groupe BPCE a publié ses positions portant sur les onze secteurs les plus émissifs en carbone (production d’électricité, pétrole et gaz, 6remmobile, acier, ciment, aluminium, aviation, immobilier commercial, immobilier résidentiel et agriculture).
Net Zero Asset Owner Alliance
Depuis 2022, BPCE Assurances est membre de la Net Zero Asset Owner Alliance (NZAOA), un groupe international d’investisseurs engagés pour la transition de leur portefeuille d’investissements dans l’objectif de contribuer à la neutralité carbone d’ici à 2050.
act4nature
Le Groupe BPCE, en rejoignant en 2024 act4nature international, renforce son engagement en faveur de l’environnement en renouvelant le partenariat porté par Natixis depuis 2018.
En rejoignant act4nature international, coalition qui mobilise entreprises, pouvoirs publics, scientifiques et associations environnementales en faveur de la protection, de la valorisation et de la restauration de la biodiversité, le groupe se fixe 24 objectifs volontaristes dans le cadre de ses activités de banquier, d’assureur et d’investisseur.
- (1) Périmètre certains affiliés Natixis Investment Managers (Natixis IM), BPCE Assurances rejoignant les PRI en 2016.
- (2) Engagement pris par Natixis en 2018, élargi au Groupe BPCE en 2024.
Label des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne
Les actions réalisées par le Groupe BPCE en matière de RSE sont également évaluées par des organismes publics et privés qui octroient un label et/ou une certification, gage de conformité à une norme.
Banque Populaire | Caisse d’Epargne | ||
Stratégie RSE
Démarche RSE globale (ISO 26 000) |
|||
Label Lucie | 3 | ||
Label engagé RSE (AFNOR) | 3 | Label engagé RSE (AFNOR) | 2 |
Enseigne Responsable | 1 | ||
RSE CSR Label | 2 | ||
B-Corp | 2 | ||
Relation aux consommateurs | |||
Qualité services clients : ISO 9001 et Pepp’s | 2 | ||
Produits durables et solidaires : Finansol | 1 | ||
Environnement | |||
Électricité garantie d’origine 100 % renouvelable | 5 | ||
Certification ISO 50 001 (Système de management de l’énergie) | 1 | Certifications environnementales | 6 |
Bâtiments écologiques : certifications HQ | 8 | Immobilier : label HPE et label BBC | 5 |
Bâtiments écologiques : label Effinergie | 4 | ||
Bâtiments écologiques : autres labels | 45 | ||
Achats responsables | |||
Label Relations fournisseur et achats | Label Relations fournisseur et achats | 7 | |
Diversité, égalité des chances, discrimination | |||
Égalité professionnelle | 10 | Égalité professionnelle | 5 |
Cancer@Work | 7 | Cancer@Work | 3 |
Label diversité/Afnor diversité - inclusion | 1 | Label diversité/Afnor diversité - inclusion | 4 |
Cap Handeo | 1 | Cap Handeo | 3 |
Label employeur partenaire des sapeurs-pompiers | 9 | ||
Numérique responsable | 1 |
1.3.1.4 CHAÎNE DE VALEUR
En tant qu’institution financière, le Groupe BPCE reçoit des fonds sous forme de dépôts des clients ou d’achats d’instruments financiers par les investisseurs et accorde des prêts à ses clients (fonction de transformation bancaire).
La chaîne de valeur en aval comprend les clients qui bénéficient des produits ou services du Groupe BPCE, notamment les prêts.
1.3.2 SBM 2 - Intérêts et points de vue des parties prenantes
La prise en compte des attentes des parties prenantes est un exercice essentiel pour mieux identifier et évaluer les impacts du groupe en matière de durabilité. Le processus de consultation des parties prenantes au sein du Groupe BPCE repose sur un grand nombre de dispositifs qui ont pour objet d’associer ses parties prenantes à sa dynamique d’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunités mais aussi des leviers d’amélioration à la fois sur les thèmes environnementaux et sociétaux. Ces dispositifs sont détaillés dans le tableau ci-dessous.
Le modèle coopératif du groupe place le dialogue avec les parties prenantes au cœur de ses actions. L’ancrage territorial des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne permet au groupe d’être à l’écoute de tous et de saisir les attentes de la société, en favorisant les écosystèmes locaux et le dialogue avec ses parties prenantes comme les chambres de commerce et d’industrie, les associations professionnelles, les acteurs de l’économie sociale et solidaire, les écosystèmes entrepreneuriaux, les structures éducatives, les associations, fondations, mutuelles que le groupe accompagne historiquement, compte tenu de son rôle de financeur majeur de l’économie sociale et solidaire (ESS).
En détenant le capital de l’entreprise au travers de parts sociales, les clients deviennent sociétaires et participent activement à la vie, aux orientations et notamment sur le développement durable de leur banque. Les membres de Conseil représentent les clients sociétaires, les territoires et la société civile au cœur de la gouvernance de leur banque.
Partout sur les territoires en France et dans les régions du monde où le groupe est présent, les attentes des parties prenantes sont identifiées et prises en compte au travers des relations régulières avec les dirigeants des entreprises du groupe, la Fédération nationale des Banques Populaires, la Fédération nationale des Caisses d’Epargne, les Instances Représentatives du Personnel, les roadshows investisseurs, les rencontres avec les agences de notations et les ONG (organisations non gouvernementales). Enfin, les échanges avec les régulateurs, les enquêtes d’image ou de prospectives sont autant de sources d’identification de l’évolution des attentes des parties prenantes.
Synthèse du dialogue parties prenantes
Parties prenantes | Modalités de dialogue | Finalité |
Sociétaires (Banques Populaires
|
|
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Membres de conseil (Banques Populaires et Caisses d’Epargne) |
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|
Collaborateurs |
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Clients |
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Fournisseurs et sous- traitants |
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Acteurs instituti
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Agences de notation, Investisseurs et tiers indépendants |
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![]() Associations et ONG |
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Secteur académique et scientifique |
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Certaines parties prenantes ont été consultées dans le cadre de l’analyse de double matérialité (cf. 1.5.1.1 IRO 1).
1.4 Gouvernance
1.4.1 GOV 1 - Le rôle des organes d’administration, de direction et de surveillance
1.4.1.1 COMPOSITION ET DIVERSITÉ DES ORGANES DE DIRECTION ET DE SURVEILLANCE DE BPCE
Conseil de surveillance et directoire
Le conseil de surveillance du Groupe BPCE est composé de dix-neuf membres (1) : sept représentants des Banques Populaires, sept représentants des Caisses d’Epargne, trois membres indépendants (2) et deux représentants des salariés. Six censeurs avec voix consultative complètent la composition du conseil de surveillance.
Au 31 décembre 2024, avec huit femmes au sein de son conseil de surveillance sur un total de dix-sept membres, le Groupe BPCE atteint une proportion de femmes de :
- • 47,05 % (3) (conformément à l’article L. 225-79 du Code de commerce, les membres représentant les salariés ne sont pas pris en compte dans ce calcul) ;
- •42,11 %, conformément à la norme ESRS 2 (European Sustainability Reporting Standards 2) de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive).
Le directoire du groupe est composé de quatre membres (4) , dont un président. Le taux de mixité est de 50 % (5) .
Les modalités et le détail de la composition du conseil de surveillance et du directoire (ainsi que du comité de direction générale) sont exposés au chapitre 4.
Ainsi, les membres du conseil de surveillance et du directoire sont nommés en application de la politique de nomination et de succession (adoptée par le conseil de surveillance lors de sa séance du 7 février 2024), qui précise la politique de diversité qui leur est applicable.
Le comité des nominations – chargé de formuler des propositions concernant le choix des membres du conseil, des censeurs et des membres indépendants externes (dans le respect des règles légales et statutaires et conformément au règlement intérieur du conseil de surveillance) – vérifie ainsi l’aptitude des candidats à intégrer le conseil au regard de leur honorabilité, de leurs compétences et de leur indépendance tout en poursuivant un objectif de diversité au sein du conseil, c’est-à-dire une situation où les caractéristiques des membres du conseil diffèrent à un degré assurant une variété de points de vue au sein du conseil. Le caractère coopératif du groupe contribue à favoriser cette diversité.
- •La formation ;
- •La représentation géographique équilibrée ;
- •La représentation des différents types de marché.
Le comité des nominations veille, lors de tout examen de candidature au mandat de membre du conseil de surveillance, à maintenir ou atteindre un équilibre et à disposer d’un ensemble de compétences en adéquation avec les activités et le projet stratégique du groupe et également avec les missions techniques dévolues aux différents comités du conseil de surveillance.
Expertise et compétences en matière de durabilité du conseil de surveillance
Les compétences sont appréciées collectivement au sein du conseil de surveillance qui privilégie leur complémentarité.
Le conseil de surveillance est composé majoritairement de représentants des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne et notamment de dirigeants et de présidents de conseil de chacun des deux réseaux. Les présidents de conseil sont avant tout sociétaires de leur banque et détiennent une connaissance approfondie du modèle coopératif, du territoire et des spécificités régionales.
Les compétences des membres sont reportées dans une matrice des compétences collectives du conseil de surveillance figurant au chapitre 4 (6) . Cette matrice mentionne notamment l’ensemble des compétences réglementaires attendues par le superviseur (dont les compétences bancaires telles que : marchés bancaires et financiers, comptabilité et audit, interprétation des informations financières d’un établissement de crédit, gestion des risques, etc.). Par ailleurs, ces éléments sont complétés par les informations figurant dans les fiches mandats de chacun des membres (7) qui mentionnent en détail leur expérience.
Eu égard à la matrice des compétences collectives du conseil de surveillance, le niveau de compétence moyen du conseil de surveillance s’agissant notamment des compétences ESG est le suivant :
Cette compétence porte sur la compréhension du risque climatique et environnemental et ses enjeux pour un groupe bancaire, du contexte réglementaire général sur l’environnement et les attentes spécifiques envers le secteur bancaire et de la mesure de ce risque et ses principaux indicateurs. Elle porte également sur la connaissance des plans d’action mis en œuvre par le groupe.
- (1) Le conseil de surveillance de BPCE exerce un contrôle permanent sur la gestion assurée par le directoire et doit inclure, selon les statuts du groupe, entre 10 et 19 membres (dirigeants mandataires sociaux non exécutifs) ainsi que 6 censeurs choisis dans le respect des modalités prévues par la politique de diversité adoptée le 7 février 2024.
- (2) Soit une proportion de 15,79 % de membres indépendants au sein du conseil de surveillance de BPCE. La proportion de membres indépendants au sein des comités du conseil est précisée au chapitre 4.
- (3) Le conseil de surveillance vise un minimum de 40 % de représentation du sexe sous-représenté, ratio calculé par le rapport du nombre de femmes membres du conseil de surveillance sur le nombre total de membres du conseil de surveillance, étant précisé que les membres représentant les salariés ne sont pas pris en compte dans le calcul.
- (4) Le directoire dispose des pouvoirs les plus étendus et doit inclure entre 2 et 5 membres selon les statuts du Groupe BPCE (dirigeants mandataires sociaux exécutifs).
- (5) Le directoire de BPCE, non soumis à des obligations règlementaires ou statuaires, calcule ce ratio par le rapport du nombre de femmes membres du directoire sur le nombre total de membres du directoire.
- (6) La matrice présente la moyenne des compétences collectives détenues par la totalité des membres. Elle est établie au regard des niveaux de compétences (entre 1 et 5) tels que déclarés par les membres. Le comité des nominations procède, lors des évaluations, à un contrôle de cohérence entre les niveaux de compétences ainsi déclarés et les CV et les formations effectuées.
- (7) Cf. 4.3.5 « Mandats et fonctions exercés par les mandataires sociaux ».
Cette compétence porte sur la compréhension des différents domaines d’intervention de l’économie sociale et solidaire (commerce équitable, consommation responsable, circuits courts, finance solidaire, insertion par l’activité économique, confiscation des biens à la criminalité pour un usage d’utilité sociale, monnaies sociales et systèmes d’échange non monétaires…), de ses enjeux spécifiques et la connaissance des innovations sociales, du rôle des différents acteurs et les interactions avec les pouvoirs publics.
Cette compétence porte sur la connaissance des spécificités des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, banques et sociétés coopératives, propriétés de leurs sociétaires. En tant qu’établissements bancaires coopératifs, le fonctionnement et les missions des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne sont régis par la loi (tout comme BPCE en tant qu’organe central de ces établissements) : gouvernance participative, proximité territoriale, missions légales de mise en œuvre des principes de solidarité et de lutte contre les exclusions, de promotion et de collecte de l’épargne, de développement de la prévoyance et de contribution à la protection de l’épargne populaire, au financement du logement social, à l’amélioration du développement économique local et régional et à la lutte contre l’exclusion bancaire et financière de tous les acteurs de la vie économique, sociale et environnementale. C’est sur la connaissance de ces spécificités, essence même du modèle du groupe, que porte la compétence « expérience du modèle coopératif ».
Cette compétence porte sur la connaissance et la prise en compte des forces et des faiblesses d’ordre économique et social des territoires.
Cette compétence porte sur la connaissance des stratégies de développement, de dynamisation et d’optimisation d’un territoire et la compréhension du rôle des différents acteurs et partenaires et des contraintes juridiques et financières.
Programme de formation
Afin de renforcer les compétences dont le conseil de surveillance dispose, des formations assurées par des intervenants internes et/ou externes, sont proposées aux membres, notamment sur les sujets de durabilité. Le programme de formation tient compte de la diversité des expériences et des besoins des membres du conseil, ainsi que des propositions faites dans le cadre de l’évaluation annuelle du conseil.
L’articulation du programme de formation proposé aux membres du conseil de surveillance est détaillée au sein du chapitre 4.
Les formations proposées en 2024 en matière de durabilité, tant dans le cadre de la formation initiale réglementaire que de la formation continue ont été les suivantes :
- •Les risques liés au climat et à l’environnement : formation délivrée par des intervenants internes et externes ayant pour objectif de comprendre ce qu’est le risque climatique et le contexte réglementaire général de l’environnement et les attentes spécifiques envers le secteur bancaire.
- •Les enjeux de la transition énergétique et la gestion des risques climatiques et environnementaux : formation interne ayant pour objectif d’améliorer la connaissance relative à la prise en compte des critères ESG dans le suivi des risques, de présenter les principales exigences réglementaires liées aux risques climatiques et environnementaux et de détailler les plans d’action mis en œuvre par le groupe pour y répondre.
- •CSRD et plan de transition : formation délivrée par des intervenants internes et externes, ayant pour objectif la bonne compréhension des exigences règlementaires CSRD et des enjeux liés à cette nouvelle règlementation pour le Groupe BPCE.
- •La fresque des solutions climats : formation externe ayant pour objectif la bonne compréhension des impacts et enjeux liés aux risques climatiques sur les différents secteurs de l’économie,
- •Le modèle opérationnel de la banque de proximité : formation interne ayant pour objectif de voir comment le groupe accélère sa transformation des fonctions support et comment les technologies d’avenir peuvent enclencher de nouvelles dynamiques dans les modèles opérationnels de la banque de proximité.
- •Gouvernance des banques coopératives, panorama de la gouvernance et de l’organisation des banques mutualistes en France et en Europe : formation délivrée par des intervenants internes et externes ayant pour objectif de présenter le panorama de la gouvernance et de l’organisation des banques mutualistes en France et en Europe.
1.4.2 GOV 2 - Informations transmises aux organes d’administration, de direction et de surveillance de l’entreprise et enjeux de durabilité traités par ces organes
1.4.2.1 SUJETS DE DURABILITÉ TRAITÉS PAR LES ORGANES D’ADMINISTRATION, DE DIRECTION ET DE SURVEILLANCE
Organisation de la gouvernance relative aux enjeux de durabilité du Groupe BPCE
Le conseil de surveillance supervise et met en perspective la stratégie ESG du groupe. Le comité de direction générale du Groupe BPCE valide la stratégie ESG, s’assure de sa mise en œuvre et supervise la gestion des risques du groupe (la composition et la diversité des organes de direction et de surveillance, les rôles et responsabilités des instances sont détaillés au sein du chapitre 4 du DEU – Rapport sur le gouvernement d’entreprise).
Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne portent l’ESG au cœur de leur modèle ; les enjeux ESG sont historiquement fortement intégrés dans la gouvernance de chaque établissement.
Au niveau du conseil de surveillance et de ses comités
Le conseil de surveillance se réunit aussi souvent que l’intérêt de la société et les dispositions légales et réglementaires l’exigent. La périodicité est d’au moins une fois par trimestre. Plusieurs comités spécialisés ont été institués par le conseil de surveillance et exercent leur activité sous sa responsabilité. Leurs missions sont définies dans le règlement intérieur du conseil de surveillance. Le président de chacun de ces comités dresse un rapport au conseil de surveillance des travaux du comité sous la forme d’un compte-rendu.
Outre les sujets abordés régulièrement au cours des réunions du conseil comme les rapports trimestriels du directoire, les conventions réglementées, les agréments des dirigeants, les points d’actualité et questions diverses pour information, les sujets de durabilité sont également examinés principalement dans le cadre des comptes-rendus des comités.
Instance | Président |
Périodicité
en 2024 |
Missions | Principaux sujets ESG traités en 2024 | ||||
Comité d’audit et d’investissement | Kadidja Sinz - Membre indépendant du conseil de surveillance | 9 séances par an |
Le comité d’audit et d’investissement a notamment pour missions de : Suivre le processus d’élaboration de l’information en matière de durabilité et le processus mis en œuvre pour déterminer les informations à publier conformément aux normes pour la communication d’informations en matière de durabilité. Suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière de l’information en matière de durabilité. Suivre la réalisation des missions de commissariat aux comptes et de certification des informations en matière de durabilité et s’assurer du respect des conditions d’indépendance requises des intervenants pour l’exercice des missions de certification des comptes et de certification des informations en matière de durabilité. Rendre compte régulièrement à l’organe collégial chargé de l’administration ou à l’organe de surveillance de l’exercice de ses missions. Il rend également compte des résultats de la mission de certification des comptes, de la mission de certification des informations en matière de durabilité ainsi que de la manière dont ces missions ont contribué à l’intégrité de l’information financière et de l’information en matière de durabilité. Il rend compte du rôle qu’il a joué dans ce processus. |
Suivi de la construction et de l’avancement du rapport de durabilité CSRD :
Présentation des enjeux liés la CSRD pour le Groupe BPCE (séance conjointe avec le comité des risques). Présentation de l’analyse de double matérialité : démarche suivie, résultats de l’exercice et orientations retenues par le Groupe BPCE pour la cotation, vision globale des positions de matérialité du groupe. Présentation par l’auditeur de durabilité de sa stratégie et son approche de vérification du rapport de durabilité. |
||||
Comité Coopératif et RSE | À tour de rôle, les présidents de la Fédération nationale des Banques Populaires et de la Fédération nationale des Caisses d’Epargne | 4 séances par an |
Le comité coopératif et RSE a notamment pour missions de :
Formuler des propositions et des recommandations visant à promouvoir et traduire dans les activités du groupe et des réseaux, les valeurs coopératives et sociétales d’engagement dans la durée, d’éthique professionnelle et relationnelle, et de renforcer ainsi la dimension coopérative et RSE du groupe et de chacun des réseaux. Formuler des propositions sur la stratégie et la communication institutionnelle liée aux enjeux ESG. Examiner le rapport de durabilité, ainsi que tout autre document ou rapport relevant des obligations légales en vigueur ou à venir (taxonomie…). Suivre le plan de communication et les indicateurs utilisés pour mesurer les actions du projet stratégique du groupe 6remur des actions relevant du périmètre du comité coopératif et RSE. Et plus généralement, faire toute proposition qui lui semblerait utile quant aux actions qui peuvent être menées sur les actions à mener en matière de RSE. |
Projet stratégique VISION 2030 : positions sur l’Impact, suivi du programme ESG, notamment bilan du programme ESG 2021-2024, préparation et mise en place du programme Impact 2024-2026, trajectoires Net Zero, démarche de biodiversité.
Actualités et indicateurs clés du Programme Impact Groupe BPCE, suivi des indicateurs. Pilotage des trajectoires Net Zero (NZBA). Rapports de durabilité : DPEF 2023 avec zoom Bilan carbone, nouvelle réglementation CSRD. CSRD : analyse de double matérialité (démarche suivie, résultats de l’exercice et orientations retenues par le Groupe BPCE pour la cotation, vision globale des positions de matérialité du groupe). Présentation par l’auditeur de durabilité de sa stratégie et son approche de vérification du rapport de durabilité. Reporting conduite et éthique. Actualités des Fédérations nationales des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne. Initiative « Protection du patrimoine naturel local ». |
||||
Comité des risques | Membre indépendant issu du conseil de surveillance de BPCE | 10 séances par an |
Le comité des risques a notamment pour missions d’ : Évaluer l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques. Accompagner la gestion des risques. Évaluer et examiner la mise en œuvre de la stratégie opérationnelle en matière de gestion des risques climatiques et environnementaux de BPCE et du groupe et formuler au conseil de surveillance toute proposition, avis ou recommandation en la matière. Examiner l’exposition globale des activités du groupe aux risques climatiques et environnementaux tant actuels que futurs (en s’appuyant sur les travaux du comité des risques ESG). |
Risques climatiques : présentation du programme de travail annuel et suivi. Risques ESG : actualités réglementaires, présentation du plan d’actions et suivi. Validation et suivi de la mise en œuvre du plan d’action sur les risques ESG. Business Environment Scan et évaluation de la matérialité des risques. Encadrement de l’appétit aux risques climatiques. Suivi de l’actualité réglementaire et des interactions avec les superviseurs. Cybersécurité. Rapport semestriel des fonctions conformité. Rapport annuel contre le blanchiment et le financement du terrorisme. |
Au niveau de la direction générale
Instance | Président | Périodicité | Missions | Principaux sujets ESG traités en 2024 | ||||
Comité des risques ESG | Directeur général Risques | 6 séances par an |
Le comité des risques ESG a notamment pour missions de : Réaliser le suivi consolidé des risques ESG auxquels le Groupe BPCE est exposé et s’assure de la mise en œuvre de l’organisation et de la stratégie opérationnelle en matière de gestion des risques ESG. Valider les principaux choix méthodologiques et les scénarios utilisés au sein du groupe dans le contexte de la gestion des risques ESG. Revoir et valider l’évaluation de la matérialité des risques ESG et se prononce sur l’appétit aux risques ESG du groupe. |
Dispositif de gestion des risques ESG. Évaluation de matérialité des risques climatiques et environnementaux pour le Groupe BPCE Démarche scenarios climatiques et stress test. Tableau de bord des risques ESG. Suivi de l’actualité réglementaire et des interactions avec les superviseurs. Évaluation de la matérialité des risques climatiques et environnementaux. Revue et suivi du plan d’action sur les risques ESG. Charte organisationnelle des risques ESG. Suivi des travaux de renforcement du dispositif : évaluations géo-sectorielles des risques physiques et de transition, modélisation des risques physiques sur l’immobilier résidentiel, dispositif scenarios climatiques et stress test, mise en place et suivi des travaux permettant d’intégrer les enjeux ESG dans l’analyse des modèles d’affaires des clients (y.c. pour le processus de crédit). Encadrement de l’appétit aux risques climatiques. |
||||
Comité de direction générale | Président du directoire | Hebdomadaire |
Le comité de direction générale a notamment pour missions de : Valider les priorités stratégiques en matière de responsabilité sociétale et environnementale. Superviser leur mise en œuvre. |
Avancement du Programme ESG 2021 - 2024. Stratégie de l’Impact dans VISION 2030. Modèle opérationnel ESG. Publication DPEF et TCFD 2023. Point sur travaux Plan de vigilance 2023. Initiative « Protection du patrimoine naturel local ». Business Environment Scan et évaluation de la matérialité des risques. Plan d’action de renforcement du dispositif de risques ESG. Suivi de l’actualité réglementaire et des interactions avec les superviseurs. Trajectoires Net Zero des secteurs les plus émissifs. Programme Impact 2024-2026. |
||||
Comité stratégique de transition environnementale | Président du directoire | 4 séances par an |
Le comité stratégique de transition environnementale a notamment pour missions de : Définir la stratégie Impact du groupe en matière de transition environnementale et pilote sa mise en œuvre : plans d’action, indicateurs par métier, mesure des ambitions du groupe. Définir les positions du groupe en matière de transition environnementale. Piloter le plan de communication extra-financière du groupe sur les sujets ESG et suit ses retombées (notations extra-financières…). |
Trajectoires Net Zero des secteurs les plus émissifs. Politiques ESG dans les secteurs sensibles. Projet CSRD. Plan de transition. Démarche Biodiversité. |
||||
Comité Data & Technologies ESG |
Directeur général, Technologies et Opérations
Directeur général Digital & Payments |
2 séances par an |
Le comité Data & Technologies ESG a notamment pour missions de : S’assurer de la mise en place du dispositif de distribution dans tous les systèmes d’information du groupe des données ESG nécessaires aux différents usages. |
Data ESG dans le cadre de VISION 2030. Gouvernance de la donnée. |
||||
Comité de suivi réglementaire groupe | Secrétaire général | 4 séances par an |
Le comité de suivi réglementaire groupe a notamment pour missions de : Suivre des évolutions réglementaires, de la genèse des textes à la mise en œuvre quotidienne Effectuer une veille réglementaire, avec une vision transversale et globale des évolutions réglementaires en cours / récentes Décider et de suivre de la mise en œuvre |
CSRD. Pilier 3 ESG, Green Asset Ratio Article 28 de la loi Énergie Climat. Guide de la BCE relatif aux risques liés au climat et à l’environnement. Orientations sur l’octroi et le suivi des prêts. Devoir de vigilance. |
L’analyse de double matérialité a été présentée au Comité coopératif et RSE en novembre 2024 et au comité d’audit et d’investissement en décembre 2024. Ces deux comités ont communiqué leur compte-rendu lors de la séance du conseil de surveillance de décembre 2024.
Les impacts, risques et opportunités matériels se concentrent sur les thèmes : changement climatique, employés, travailleurs de la chaîne de valeur, communautés affectées, clients et utilisateurs finaux et conduite des affaires. Les compétences des membres des organes de direction et de surveillance en lien avec ces IRO sont disponibles au chapitre 4 (1).
Ces thèmes diversifiés sont de la responsabilité de différents comités spécialisés et les enjeux matériels sont traités dans le cadre courant des instances existantes. À titre d’exemple, les enjeux matériels liés au climat sont traités au sein du Comité Stratégique de la Transition Environnementale (CSTE), qui a notamment pour mission de définir la stratégie Impact du groupe en matière de transition environnementale et de piloter sa mise en œuvre, au travers de plans d’action, d’indicateurs par métiers et de mesure des ambitions. C’est dans cette instance que les plans d’action et/ou les trajectoires de décarbonation des onze secteurs les plus émissifs publiées par le Groupe BPCE ont été validées, avant d’être présentées en Comité de direction générale (CDG).
Une démarche « Impact Inside » pilotée par la direction de l’Impact
La direction de l’Impact, rattachée au président du directoire, propose, fait valider et porte la stratégie ESG du groupe. Elle joue un rôle transverse dans le groupe, en assurant les missions clés suivantes :
- •Co-construire la VISION 2030 de l’Impact du groupe sur les dimensions Environnementale, Sociale et Gouvernance (ESG) ;
- •Développer et déployer l’expertise ESG et assurer la représentation de place et une communication incarnée pour le groupe ;
- •Mener et interpréter les veilles scientifique et concurrentielle et accompagner la veille réglementaire, pour assurer une amélioration continue ;
- •Piloter le programme Impact 2026 et mener les projets structurants de son périmètre selon les standards du groupe et les attentes règlementaires ;
- •Assurer une coordination globale et accompagner chaque filière par un fonctionnement « Impact Inside », tout en mettant en place les synergies nécessaires.
- •Avec le Comité de direction générale, qui supervise les projets liés à la mise en œuvre de la VISION 2030 de l’Impact pour le groupe, avec une revue régulière du portefeuille de projets structurants ;
- •Avec le comité stratégique de transition environnementale, qui valide les grandes orientations opérationnelles et suit le déploiement des projets environnementaux ;
- •Via les établissements, avec un comité Impact, composé de directeurs généraux de Banques Populaires et de présidents de Caisses d’Epargne, qui oriente le programme Impact et suit l’avancement des projets, avec les différentes filières des pôles, notamment la filière Impact/RSE pour assurer en transverse une vision globale du programme, une dynamique de co-construction, ainsi que sa mise en œuvre en établissement ;
- •Avec les métiers du groupe au travers de dispositifs propres et adaptés à chaque métier (les métiers mondiaux du Groupe BPCE, Assurances, SEF et D&P), reposant sur la comitologie existante, comportant notamment les travaux entre directions des métiers et une animation dédiée pour co-construire et mettre en œuvre le programme Impact groupe avec les responsables ESG.
1.4.3 GOV 3 - Intégration des performances en matière de durabilité dans les mécanismes d’incitation
Concernant les membres du conseil de surveillance de BPCE SA
À l’exception du président du conseil de surveillance, qui perçoit une indemnité annuelle forfaitaire, les membres du conseil de surveillance perçoivent une somme en rémunération de leur activité. Le président et le vice-président du conseil de surveillance ne perçoivent aucune rémunération complémentaire pour leur participation à des comités.
Chaque versement de rémunération correspond à la présence effective du mandataire social aux réunions de ces conseils et est calculé selon le montant de l’enveloppe de rémunération globale arrêtée par l’assemblée générale de chaque société.
Concernant les membres du directoire de BPCE SA
A u titre de l’exercice 2024, la RSE et le sociétariat salarié au sein de BPCE constituent un des cinq critères qualitatifs influençant la rémunération variable des membres du directoire. La part de rémunération variable relative aux cinq critères qualitatifs représente 40 % du total de la rémunération variable, sans pondération spécifique pour chacun des critères individuels. Le taux d’atteinte a été apprécié globalement en tenant compte de l’attention portée aux cinq critères, pris dans leur ensemble, y compris les sujets RSE et le sociétariat salarié au sein de BPCE.
Le 6 février 2025, sur proposition du comité des rémunérations, le conseil de surveillance de BPCE a décidé de fixer les objectifs de part variable du directoire au titre de l’exercice 2025 en intégrant un critère spécifique lié à l’environnement, au climat et aux trajectoires de décarbonation avec un poids de 5 %.
1.4.4 GOV 5 - Gestion des risques et contrôles internes de l’information en matière de durabilité
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU SYSTÈME DE GESTION DES RISQUES ET DE CONTRÔLE PERMANENT LIÉ À LA PROCÉDURE D’INFORMATION EN MATIÈRE DE DURABILITÉ
1.4.4.1 ÉLABORATION ET PUBLICATION DES INFORMATIONS EN MATIÈRE DE DURABILITÉ
Rôles et responsabilités
Au sein du groupe, l’élaboration et le traitement de l’information en matière de durabilité relèvent principalement de la Direction Finance Groupe (qui mobilise particulièrement ses équipes Architecture & Reportings (A&R) et Communication Financière et Extra-Financière) et de la Direction de l’Impact.
LA DIRECTION FINANCE
Architecture et Reporting
Rattachée au pôle Finances, la direction Architecture et Reporting (A&R) est responsable de la sécurisation des applicatifs clés du Système d’Information (SI) Finance & Risques, de la fiabilisation des processus complexes de production (données transformées avec élaboration des reportings réglementaires et de pilotage) et de la mise en cohérence de ces processus avec les principes BCBS 239 (1) .
En 2024, la direction a créé une unité dédiée au pilotage des enjeux extra-financiers étroitement liés au pilotage du bilan financier. La structure Pilotage Finance Responsable (PFR) s’inscrit dans la continuité du nouveau modèle « Impact Inside ».
La nouvelle direction PFR a joué un rôle clé dans la coordination des travaux des établissements sur le rapport de durabilité du Groupe BPCE :
- •Animation de la comitologie et gouvernance projet en interne, y compris l’interaction avec les autres entités du groupe qui établissent un rapport de durabilité en propre ;
- •Animation renforcée sur la stratégie de données et les processus de production des indicateurs réglementaires requis par les ESRS, incluant la conduite d’un dispositif de test associant l’ensemble des entités productrices ;
- •Veille active des bonnes pratiques en vigueur sur la place pour les méthodologies de production des indicateurs, plan de transition ;
- •Acculturation de la filière Finance des entreprises du groupe sur les nouveaux enjeux de la CSRD, en particulier via les instances CNF (Comité National Finance) existantes ;
- •Interaction avec le Collège des Auditeurs.
Communication financière et extra-financière
Les équipes interviennent dans le dispositif CSRD en tant que responsable de la production du document d’enregistrement universel. Elles animent le processus de production des narratifs. La rédaction des narratifs est confiée aux métiers producteurs, experts des thématiques. Les équipes projet assurent les fonctions suivantes :
- •Identifier, intégrer et sensibiliser les métiers rédacteurs de narratifs ESRS thématiques aux nouveaux enjeux de la CSRD ainsi qu’aux exigences rédactionnelles requises par la norme ;
- •Fournir des outils aux métiers producteurs tels qu’un guide rédactionnel, des méthodes de suivi de la production et exhaustivité, un mode d’emploi de relecture et de validation auprès des responsables des pôles contributeurs ;
- •Piloter le processus de collecte des narratifs avec la direction de l’Impact et des données en collaboration avec Architecture & Reporting ;
- •Assurer la production du rapport de durabilité dans les jalons du calendrier de production du DEU ;
- •Organiser les dispositifs nécessaires pour recueillir les attentes des investisseurs.
Cette démarche a pour objectif de garantir une bonne compréhension de l’esprit de la norme et du guide de l’EFRAG(2). Les travaux de rédaction sont cadencés et menés dans l’outil collaboratif de production du DEU.
LA DIRECTION DE L’IMPACT
La direction de l’Impact, rattachée au président du directoire, propose, fait valider et porte la stratégie ESG du groupe. Elle joue un rôle transverse dans le groupe et dans le cadre du projet CSRD et intervient plus spécifiquement sur les chantiers suivants :
- • Acculturation CSRD : la direction de l’Impact a conçu et déploie des sessions d’acculturation auprès des collaborateurs, des différentes filières métiers (Achats, Gouvernance, Conformité, etc.) et des instances dirigeantes du groupe, des filiales et des établissements. Ces sessions ont pour objectif pédagogique de mettre en perspective les enjeux de la CSRD et du rapport de durabilité, expliquer les attendus réglementaires et les nouveaux concepts structurants, présenter l’organisation du projet au niveau du groupe et les contributions attendues ;
- •
Analyse de double matérialité
: cette analyse a été réalisée en deux étapes (pour une description détaillée, cf. ESRS-2 IRO-1) :
- — L’identification des impacts, risques et opportunités (IRO) pertinents au regard de l’activité du Groupe BPCE a été coordonnée par la direction Finance (A&R) et la direction de l’Impact, en s’appuyant opérationnellement sur les métiers Banque de proximité et Assurance et les métiers mondiaux du Groupe BPCE ainsi que les directions centrales Risques ESG, Risques opérationnels, Achats & Services, Ressources humaines, Conformité, Technologies et Opérations, Affaires publiques. L’analyse de double matérialité a été réalisée en deux phases A et B, respectivement par la direction Finance et la direction Impact. La phase A a permis d’identifier les thèmes et les sous-thèmes des ESRS pertinents pour le Groupe BPCE, au travers d’ateliers avec les experts métiers en interne, puis de procéder à une première identification des IRO. La phase B a permis d’établir la liste définitive des IRO pertinents pour le Groupe BPCE, ainsi que de procéder à leur cotation ;
- — L’évaluation de la matérialité des IRO : la Direction de l’Impact a la responsabilité d’établir, pour le compte du groupe, la méthodologie de cotation des IRO et coordonne et supervise la cotation des IRO, en lien avec les parties prenantes internes mentionnées ci-dessus ; les métiers et directions fonctionnelles sont responsables de la cotation des IRO relevant de leur périmètre ;
- • Stratégie de communication et contenu rédactionnel : la direction de l’Impact s’assure que le contenu rédactionnel du rapport de durabilité est pertinent et cohérent avec la stratégie du groupe sur les enjeux de durabilité, dont elle est responsable ;
- • Plan de transition : la direction de l’Impact est responsable de la rédaction du plan de transition ;
- • Animation des Banques Populaires et Caisses d’Epargne : la direction de l’Impact accompagne les établissements, et définit un cadre, des lignes directrices et certains contenus pour l’élaboration de leurs rapports d’Impact volontaires (rapport non réglementaire produit par certains établissements).
Modalités de production et de publication du reporting durabilité
Conformément aux exigences définies par la CSRD ( Corporate Sustainability Reporting Directive ) l’organe central établit le rapport de Durabilité.
Il veille aussi à la bonne application par les entités soumises à cette exigence des règles définies par le groupe et vérifie la conformité à ces exigences. Au sein du groupe, les entités soumises à la publication du rapport de durabilité sont Natixis SA, BPCE Assurances, la BRED Banque Populaire ainsi que la Banque Palatine.
- •Une structure projet dédiée à la publication des états de durabilité et diffusé à l’ensemble des entités du groupe ;
- •Un processus de consolidation de l’ensemble des informations à publier dans le rapport de durabilité, intégrant des contrôles afin de garantir la cohérence des informations publiées et des analyses ;
- •Un corpus documentaire complet ;
- •Un dispositif de contrôle permanent harmonisé dont l’organisation est décrite dans la section suivante (GOV-5 – 1.4.4.2).
1.4.4.2 ORGANISATION GÉNÉRALE DU CONTRÔLE PERMANENT
Dispositif général
Le dispositif de contrôle interne défini par le groupe concourt à la maitrise des risques de toute nature et est encadré par une charte faitière – la charte du contrôle interne groupe – qui précise que ce dispositif est, notamment, destiné à garantir « |…] la fiabilité des informations financières et non-financières déclarées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du groupe » .
Le groupe a défini et mis en place un dispositif de contrôle permanent visant à s’assurer de la qualité de ces informations, conformément, sur le domaine et financier, aux exigences définies par l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne, ou à toutes autres obligations règlementaires portant sur la qualité des rapports, et notamment pour la publication des informations en matière de durabilité.
Pour le rapport de durabilité, le dispositif de contrôle interne devra notamment s’assurer du respect des exigences définies par :
- •La Directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive)
- •Le groupe dans le cadre d’élaboration et de publication des rapports et des indicateurs de pilotage et qui vise à harmoniser les pratiques de reporting au sein du groupe.
Pour assurer une stricte indépendance dans la mise en œuvre des contrôles, le dispositif de contrôle permanent s’articule sur base annuelle 6remur de deux niveaux de contrôles avec :
- •Un premier niveau exercé par l’ensemble des acteurs participant aux processus de production et de publication. Pour le rapport de durabilité, les métiers producteurs des informations relèvent des filières métiers suivantes : Finances, Risques, Ressources humaines, Impact/RSE, Achats, Secrétariat Général ainsi que la Gouvernance ;
- •Un deuxième niveau réalisé par des unités indépendantes relevant des fonctions Risques, Conformité ou Contrôle Permanent. Pour le reporting CSRD, ces travaux sont coordonnés par le Contrôle Financier Groupe (Secrétariat Général groupe) en lien avec les autres acteurs de contrôles de niveau 2 (risques).
Dispositif de contrôle de premier niveau
Les contrôles de premier niveau sont constitués de procédures d’6remcontrôle et de contrôle mises en place par chaque unité ou entités chargées de la production des informations relatives à la durabilité.
Ils visent notamment à s’assurer du respect des règles définies par la Directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et, par le groupe, dans le cadre d’élaboration et de publication des rapports et des indicateurs de pilotage.
Les contrôles de premier niveau sont réalisés sur une majeure partie du processus de production du rapport. La définition et la réalisation de ces contrôles relève de chaque fonction ou entité en charge de la production, tout au long de la chaîne d’établissement du rapport de durabilité CSRD. Les processus de production ont été documentés en interne.
Les résultats des contrôles sont formalisés par les unités ou entités chargées de la production des informations relatives à la durabilité et précisent, le cas échéant, les anomalies identifiées et leurs plans de remédiation pour les résoudre durablement.
- •Le rapprochement avec les états financiers, le cas échéant ;
- •L’analyse des variations ;
- •La qualité des données collectées auprès de fournisseurs externes, le cas échéant ;
- •La rédaction d’un corpus documentaire décrivant le processus de production et contrôles de premier niveau envisagé.
Les contrôles de niveau 1 sont opérés soit nativement dans les chaînes de production techniques, soit par les métiers, avec une attention particulière portée sur les processus faisant intervenir des interventions bureautiques et manuelles.
Par ailleurs, et conformément aux exigences de la réglementation CSRD (MDR-M(1)), les méthodes et principales hypothèses sous-jacentes des indicateurs, ainsi que les limitations associées ont été documentées en interne et restituées dans le rapport CSRD pour donner au lecteur l’ensemble des éléments de contexte permettant d’appréhender les indicateurs publiés. S’agissant de la première année d’application du dispositif lié à l’évaluation de la double matérialité, le processus de contrôle interne est en construction et sera renforcé lors des prochains exercices.
Dispositif de contrôle de second niveau : la revue indépendante du rapport de durabilité
DISPOSITIF GÉNÉRAL
Pour s’assurer que les principaux reportings publiés au sein du groupe respectent l’ensemble des exigences définies par le groupe ou par la réglementation, le groupe a défini une démarche d’évaluation des reportings dite la revue indépendante des reports reposant sur la mise en œuvre de critères stricts et réalisée par des fonctions indépendantes.
Cette revue, organisée pour s’assurer que les exigences réglementaires sont satisfaites, vise principalement à obtenir une opinion ou une assurance raisonnable que les reportings sont produits et publiés dans un environnement de contrôle interne satisfaisant et qu’ils comportent des données fiables, claires, utiles et auditables.
Coordonné par le Secrétariat Général Groupe (Contrôle Financier Groupe), ce dispositif se déroule principalement en 4 grandes phases :
- 1) Une phase d’évaluation des risques visant à identifier les indicateurs à contrôler, à planifier les contrôles et à inscrire le dispositif dans un plan de contrôle annuel N+1 (sous PRISCOP (2) ) validé par le Comité de Coordination du Contrôle Interne. L’évaluation des risques est réalisée sur l’ensemble des indicateurs prévus à la publication du rapport de durabilité en s’appuyant sur l’analyse de double matérialité, pour identifier les risques bruts, et sur les procédures internes pour évaluer le dispositif de maitrise des risques afférents à ces indicateurs. Le résultat de l’évaluation est restitué sur trois niveaux de risque (faible, modéré et élevé) afin de sélectionner ceux qui nécessitent une revue ciblée.
- 2) Une phase de mise en œuvre des contrôles de niveau 2 réalisé, selon la méthode du scoring, via une grille de contrôles notés, conformément aux règles prévues par le document-cadre du contrôle permanent sur une échelle comprise entre 1 (exigence non remplie) et 4 (exigence parfaitement remplie) :
- • La qualité de la documentation ;
- • La robustesse de l’ organisation portant sur la production et à la publication du report ;
- • La qualité de la piste d’audit des données et/ou des indicateurs figurant dans le reporting ;
- • L’efficacité du dispositif des contrôles de niveau 1 ;
- • L’ exactitude des données et/ou indicateurs publiés et leurs cohérences avec les informations figurant dans d’autres publications ;
- • La clarté des informations.
- 3) Une phase de restitution des contrôles : les résultats de contrôles sont formalisés et restitués dans une note de synthèse, qui présente les travaux menés et leurs conclusions précisant notamment les anomalies relevées et, le cas échéant, les préconisations émises (ou plans d’action ou mesures correctrices). Les résultats sont intégrés, par critère, dans l’outil de contrôle permanent du groupe (PRISCOP) et les conclusions sont partagées avec les unités révisées, les acteurs de contrôle externe (commissaires aux comptes en particulier) ainsi qu’auprès de l’Organe de surveillance ou à ses instances spécialisées (comité d’audit et d’investissement d’une part, et et Comité Coopératif et RSE d’autre part).
- 4) Une phase de suivi des actions correctrices (préconisations émises) et/ou axes d’améliorations identifiés : ce suivi est réalisé en lien avec les métiers et postérieurement à la publication du rapport de durabilité du groupe afin de renforcer le dispositif pour les publications suivantes. Un suivi de leurs mises en œuvre sera également effectué pour les actions restituées sous PRISCOP par les entités du groupe soumises à la publication de ce rapport.
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DU DISPOSITIF DE GESTION DES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET DE GOUVERNANCE
Le dispositif de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance fait l’objet d’une description détaillée au chapitre 7, section 16 du document d’enregistrement universel.
Définition des risques ESG
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX
- •Les risques physiques, découlant des impacts d’événements climatiques ou environnementaux (biodiversité, pollution, eau, ressources naturelles), extrêmes ou chroniques, sur les activités du Groupe BPCE ou de ses contreparties ;
- •Les risques de transition, découlant des impacts de la transition vers une économie bas-carbone, ou à moindre impact environnemental, sur le Groupe BPCE ou ses contreparties, incluant les changements réglementaires, les évolutions technologiques, le comportement des parties prenantes (dont les consommateurs).
RISQUES SOCIAUX
Les risques sociaux découlent des impacts de facteurs sociaux sur les contreparties du Groupe BPCE, incluant notamment les enjeux liés aux droits, au bien-être et aux intérêts des personnes et des parties prenantes (main d’œuvre de l’entreprise, employés de la chaîne de valeur, communautés concernées, utilisateurs et consommateurs finaux).
RISQUES DE GOUVERNANCE
Les risques de gouvernance découlent des impacts de facteurs de gouvernance sur les contreparties du Groupe BPCE, incluant notamment les enjeux liés à l’éthique et à la culture d’entreprise (structure de gouvernance, intégrité et transparence des affaires, etc.), à la gestion des relations avec les fournisseurs, aux activités d’influence et aux pratiques de conduite des affaires.
Programme de déploiement du dispositif de gestion des risques ESG
Le département des Risques ESG coordonne la mise en place du dispositif de gestion des risques ESG à l’échelle du Groupe BPCE au travers d’un programme dédié. Ce programme initié en 2021 a été revu et renforcé courant 2024 en ligne avec les engagements climatiques et environnementaux du Groupe BPCE dans le cadre du projet stratégique VISION 2030 et avec les exigences réglementaires. Il définit un plan d’action pluriannuel aligné sur le plan d’action qui met en œuvre le projet stratégique 2024-2026. Il est directement imbriqué dans la stratégie et les actions mises en œuvre par le programme Impact. Ce programme fait l’objet d’un suivi trimestriel par le comité des risques ESG, par le conseil de surveillance du Groupe BPCE et par le superviseur européen.
- • La gouvernance des risques ESG : comitologie, rôles et responsabilités, rémunérations ;
- • Le renforcement de la connaissance des risques : dispositifs de veille, analyses et évaluations sectorielles, référentiel des risques, méthodologies et processus d’analyse des risques, données ;
- • L’insertion opérationnelle des travaux : en coordination avec les autres filières de la direction des risques, prise en compte des facteurs de risque ESG dans leurs dispositifs d’encadrement et leurs processus de décision respectifs ;
- • Les mécanismes de pilotage consolidé des risques : tableaux de bord, contributions aux dispositifs RAF / ICAAP / ILAAP, plan de formation et d’acculturation des administrateurs, dirigeants et collaborateurs, la contribution à la communication extra-financière.
L’exécution de ce programme mobilise les principales parties prenantes internes en matière de risques ESG, notamment la direction de l’Impact, les équipes et les filières des autres départements de la direction des Risques, la direction Finance et la direction Conformité ainsi que les pôles métiers du Groupe BPCE, et en particulier les directions en charge du développement des activités de finance durable.
Intégration des risques ESG dans le dispositif de gestion des risques
En s’appuyant sur les méthodologies spécifiques d’évaluation des risques ESG, le Groupe BPCE intègre progressivement les facteurs de risques ESG dans ses décisions opérationnelles par le biais des dispositifs existants dans les principales filières de risque de la banque.
Le processus d’identification et d’évaluation des risques climatiques et les plans d’action associés sont décrits au sein du chapitre E1 – Changement climatique (respectivement aux paragraphes 2.2.2.1 et 2.2.3.4).
Le risque de réputation et/ou les risques de litige et de responsabilité ont été identifiés comme matériels dans les chapitres Changement climatique, Travailleurs de la chaîne de valeur, Communautés affectées et Clients et utilisateurs finaux et sont couverts par les paragraphes suivants :
RISQUE DE RÉPUTATION
La prise de conscience croissante et la sensibilité des citoyens et des acteurs économiques aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance induisent une exposition accrue aux risques de réputation liés à ces thématiques.
Face à ces risques, le Groupe BPCE s’appuie sur un dispositif de gestion des risques de réputation piloté par la direction Risques du Groupe BPCE et articulé 6remur du Comité Risque de Réputation Groupe, qui a vocation à revoir les dossiers les plus sensibles à l’échelle du Groupe BPCE.
Ce dispositif s’appuie sur les dispositions mises en œuvre dans les processus décisionnaires afin d’évaluer les risques de réputation et de mettre en place des mesures d’atténuation si nécessaires. Ceci concerne notamment :
- •La politique achats responsable, qui impose la connaissance et l’évaluation des risques ESG des fournisseurs, et la mise en place d’une clause carbone dans les contrats fournisseurs depuis 2024 ;
- •Le dispositif nouveaux produits/nouvelles activités (NPNA) concernant les caractéristiques et la communication liées aux produits et activités du Groupe BPCE, qui intègre un avis systématique du département Risques ESG et de la direction de l’Impact ;
- •L’application des politiques sectorielles RSE dans le cadre des processus d’entrée en relation, de crédit et d’investissement.
Compte tenu de la sensibilité particulière de ses activités en regard des risques de réputation, un dispositif dédié est déployé par Natixis. Ce dispositif repose notamment sur une évaluation du risque de réputation issu de la clientèle de Natixis CIB, dès l’entrée en relation et tout au long de la relation d’affaires, incluant la gestion des controverses. Il est réalisé dans le cadre normal des activités et, dans la mesure du possible, en utilisant les divers dispositifs et comités de gouvernance existants. Un processus d’escalade permet également de remonter tous les dossiers susceptibles de générer un risque significatif d’atteinte à la réputation de Natixis et/ou du Groupe BPCE, composé des membres de la direction générale de l’entité.
De plus, un suivi de la réputation ESG du groupe a été mis en place et permet de suivre mensuellement les principales controverses liées aux enjeux ESG ayant impliqué le Groupe BPCE et leurs impacts sur le score de réputation global du Groupe BPCE. Ce suivi fait l’objet d’une présentation trimestrielle au comité Risques ESG.
Le Groupe BPCE prévoit de poursuivre l’enrichissement de ces dispositifs courant 2025, notamment en définissant un cadre de suivi des engagements volontaires et en renforçant son dispositif de maîtrise du risque de réputation.
RISQUES DE LITIGE
Les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance sont susceptibles d’entraîner des risques de litige pour le Groupe BPCE. Ceux-ci peuvent être appuyés sur des fondements juridiques spécifiques aux enjeux ESG (devoir de vigilance, traités internationaux ou législation européenne sur le climat et l’environnement), sur des principes plus larges appliqués dans ce contexte (droit de la concurrence, droit de la consommation, droit pénal), ou sur les engagements unilatéraux pris par le Groupe BPCE.
Le Groupe BPCE a identifié et intégré dans sa cartographie des risques opérationnels trois principales situations de risques de litige et de responsabilité spécifiquement liées aux enjeux ESG :
- • Communication en utilisant l’argument écologique/durable de manière trompeuse ( greenwashing ),
- •Non-respect des engagements volontaires pris par le Groupe BPCE ou engagements volontaires jugés insuffisants,
- •Activités controversées du Groupe BPCE ou de ses entités, de clients et/ou de fournisseurs.
Comme pour les risques de réputation, la maîtrise des risques relatifs à ces trois situations s’appuie sur un ensemble de dispositions intégrées dans les principaux processus de décision du groupe.
De plus, la filière juridique du Groupe BPCE définit et diffuse également les bonnes pratiques en matière de communication sur les thèmes liés au climat et à l’environnement et accompagne les métiers et les fonctions du Groupe BPCE dans leur mise en œuvre dans les communications internes et externes.
1.4.5 GOV 4 - Déclaration sur la vigilance raisonnable
Le tableau ci-dessous cartographie les informations concernant la procédure de diligence raisonnable incluses dans le rapport de durabilité du Groupe BPCE.
Éléments essentiels de la diligence raisonnable | Paragraphes dans la déclaration relative à la durabilité | |
a) | Intégrer la diligence raisonnable dans la gouvernance, la stratégie et le modèle économique. | 1.3.1.1 / 1.3.1.2 / 1.4.2 |
b) | Dialoguer avec les parties prenantes affectées à toutes les étapes du processus de diligence raisonnable. | 1.3.2 |
c) | Identifier et évaluer les impacts négatifs. | 1.5.1 / 2.2.2.1 |
d) | Agir pour remédier à ces impacts négatifs. | 2.2.3.1 / 2.2.3.4 / 3.2.3.3 / 3.2.3.4 / 3.4.3.3 / 3.4.3.4 |
e) | Suivre l’efficacité de ces efforts et communiquer. | 2.2.3.10 / 2.2.4.1 / 3.2.4.1 / 3.4.4.1 |
1.5 Gestion des impacts, risques et opportunités
1.5.1 Publication d’informations sur le processus d’évaluation de la matérialité
1.5.1.1 IRO 1 - DESCRIPTION DU PROCESSUS D’IDENTIFICATION ET D’ÉVALUATION DES IMPACTS, RISQUES ET OPPORTUNITÉS MATÉRIELS
1.5.1.1.1 Définition de la double Matérialité
L’exercice de double matérialité constitue le point de départ de l’élaboration du rapport de durabilité.
La double matérialité comporte deux dimensions : i) la matérialité d’un point de vue de l’impact et ii) la matérialité d’un point de vue financier.
Les impacts, risques et opportunités identifiés comme matériels sont les enjeux matériels sur lesquels se fonde le contenu du rapport de durabilité.
1.5.1.1.2 Méthodologie d’identification et de cotation des impacts, risques et opportunités
- • Identification des impacts, risques et opportunités pertinents au regard de l’activité du Groupe BPCE et de l’ensemble de sa chaîne de valeur ;
- • Évaluation de la matérialité de ces impacts, risques et opportunités.
Méthodologie d’identification des impacts, risques et opportunités (IRO)
L’identification des IRO a été effectuée par thème et sous-thème selon les exigences de l’ESRS 1 (AR 16) :
- •
Thèmes et sous-thèmes
: L’identification des thèmes et sous-thèmes a été menée en mobilisant des sources internes , telles que les enjeux ESG identifiés dans les rapports DPEF 2022 et 2023 du Groupe BPCE, du processus de diligence raisonnable mis en place par le groupe dans le cadre du plan de vigilance, des cartographies des risques existantes, complétées par des sources externes , telles que l’analyse d’un benchmark sectoriel, avec un focus sur les enjeux les plus pertinents pour des acteurs bancaires. À l’issue de cette identification d’une liste de thèmes et sous-thèmes initiale, un travail complémentaire d’alignement aux exigences CSRD a été mené.
Cet alignement a été effectué en deux temps à travers des ateliers associant les experts métiers en interne pour (i) pour valider la liste des thèmes et sous-thèmes à dire d’experts , et (ii) réconcilier les enjeux ESG avec les thématiques des ESRS pour les volets E, S et G (AR 16 de ESRS 1). Ces travaux ont été menés avec les métiers en charge des thèmes et sous-thèmes des ESRS, en s’appuyant sur l’expertise des collaborateurs de ces équipes. - • Impacts, Risques et Opportunités (IRO) : Un travail d’identification des IRO au sein de chaque thème a été réalisé afin de couvrir à la fois la matérialité d’impact et la matérialité financière . Plusieurs sources internes et externes ont été utilisées pour identifier les IRO.
- • La pertinence de chaque IRO a été vérifiée avec les métiers concernés pour que les IRO cotés reflètent effectivement un Risque, une Opportunité ou un Impact pour le Groupe BPCE, pour qualifier les Impacts comme positifs ou négatifs pour un même sous sous-thème et pour éviter la redondance entre des IRO similaires.
Pour chaque IRO identifié, une préqualification a été effectuée, en vue de leur cotation. Cette préqualification a consisté à :
- • a. Positionner chaque IRO dans la chaîne de valeur du Groupe BPCE, à savoir en amont , au sein des activités propres , ou en aval ;
- • b. Définir le caractère potentiel ou réel des impacts négatifs et positifs .
Processus d’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunités liés aux enjeux E2-Pollution, E3-Ressources aquatiques et marines, E4-Biodiversité, E5-Utilisation des ressources et économie circulaire.
La démarche d’identification des impacts relatifs aux enjeux environnementaux, hors climat, au niveau du Groupe BPCE a été menée sur l’ensemble de la chaîne de la valeur. En effet, des impacts sont identifiés sur les opérations propres et sur les opérations de financement et de gestion d’actifs.
La cotation de ces impacts a été menée à dire d’experts. Sur les activités de financement et de gestion d’actifs, la cotation a été réalisée en s’appuyant notamment sur une analyse sectorielle des expositions du Groupe BPCE réalisée par la Direction des Risques ESG Groupe dans le cadre de l’évaluation de l’ampleur. Cette cotation a été renforcée par la mobilisation des points de vue des parties prenantes du groupe.
Le processus d’identification et d’évaluation des risques environnementaux, hors climat, s’inscrit dans le même dispositif d’évaluation de la matérialité que les risques environnementaux climatiques mis en place par le Groupe BPCE.
Concernant les opportunités, le processus d’identification et d’évaluation a été mené à dire d’experts en tenant compte des évolutions économiques liées aux enjeux environnementaux, hors climat, et des perspectives du Groupe BPCE pour adapter ses modèles d’affaires de banquier, assureur et investisseur.
Prise en compte de la chaîne de valeur dans l’identification des IRO du groupe
Les activités du Groupe BPCE et de l’ensemble de sa chaîne de valeur amont et aval ont été prises en considération dans l’analyse de double matérialité. Au regard de la spécificité du secteur d’activité du Groupe BPCE, ces orientations ont été retenues :
- • a. Cartographier ses activités et les acteurs de la chaîne de valeur afin d’identifier quels acteurs se trouvent dans des zones à risques ;
- • b. Réaliser une analyse par grandes familles d’acteurs : clients, fournisseurs, sous-traitants, etc. ;
- • c. Élargir l’analyse au-delà des relations d’affaires de 1 er niveau et directes : les métiers ont pris en considération, en complément des grandes familles d’acteurs directs de la chaîne de valeur, tout l’environnement qui les entoure, notamment à travers les analyses sectorielles.
Organisation en matière d’identification des impacts, risques et opportunités
L’identification des IRO a été coordonnée par, et sous la responsabilité conjointe de la direction finance groupe / Communication Financière et de la direction de l’Impact du Groupe BPCE. Les équipes de la Banque de Proximité et Assurance, Architecture et Reporting, Risques, Achats, et Ressources humaines ont contribué à formaliser ces IRO et à les évaluer.
Processus de cotation des impacts, risques et opportunités
Suite à cette première étape, parmi l’ensemble des IRO identifiés comme pertinents, la cotation des impacts, risques et opportunités a conduit à désigner ceux qui sont matériels du point de vue de l’impact ou du point de vue financier, et qui sont exposés dans le présent rapport de durabilité.
Méthodologie de cotation des impacts, risques et opportunités
Description des critères de cotation
Les ESRS imposent les critères de mesure de la matérialité des IRO. Ces critères peuvent être différents selon qu’il s’agit d’un impact (négatif ou positif), d’un risque ou d’une opportunité.
-
a)
Les impacts négatifs sont cotés selon deux dimensions :
- — i. Probabilité : il s’agit d’apprécier la probabilité que le Groupe BPCE ait un impact négatif sur le sujet identifié
-
—
ii. Gravité composée de :
- 1. Ampleur : il s’agit de la gravité de l’impact négatif pour les personnes ou l’environnement ;
- 2. Étendue : il s’agit de la portée des impacts négatifs. Dans le cas d’un impact environnemental, l’étendue peut désigner l’importance du dégât causé à l’environnement ou un périmètre géographique. En cas d’impacts sur la population, l’étendue peut désigner le nombre de personnes victimes de l’impact ;
- 3. Caractère irrémédiable : il s’agit d’apprécier si, et dans quelle mesure, les impacts négatifs peuvent être réparés.
Important : Dans le cas d’un impact négatif potentiel sur les droits de l’Homme, la gravité de l’impact l’emporte sur sa probabilité.
-
b)
Les impacts positifs sont cotés selon trois dimensions :
- — i. Probabilité : il s’agit d’apprécier la probabilité que le Groupe BPCE ait un impact positif sur le sujet identifié ;
- — ii. Ampleur : il s’agit de l’effet bénéfique de l’impact pour les personnes ou l’environnement ;
- — iii. Étendue : il s’agit de mesurer la portée de l’impact (sur une échelle par exemple géographique, démographique, etc.).
-
c)
Les risques et opportunités sont cotés selon deux dimensions :
- — i. Probabilité d’occurrence : probabilité de la survenance du risque ou de l’opportunité ;
- — ii. Ampleur de l’impact financier : mesure des effets financiers potentiels.
Tous les IRO ont fait l’objet de cotation en brut, c’est-à-dire sans prise en considération des plans d’action mis en œuvre par le groupe pour les prévenir, les atténuer ou les réparer.
Échelles de cotation
Les échelles de cotation ne sont pas prescrites par les ESRS. Elles ont été définies par et pour le Groupe BPCE. Chaque critère de cotation a été évalué sur une échelle de 1 à 4.
Note et cotation finale des impacts, risques et opportunités
Chaque impact, risque et opportunité a fait l’objet d’une cotation, sur la base des critères et échelles décrites ci-dessus.
Détermination du seuil de matérialité
Par seuil de matérialité, on entend la note ou la cotation à partir de laquelle les impacts, risques et opportunités sont matériels.
Seuil de matérialité
Dans le cadre de l’harmonisation des échelles de cotation définies pour les critères, une échelle de cotation a également été définie pour le niveau de cotation des impacts, risques et opportunités.
Un impact, risque ou opportunité est matériel lorsque le niveau de cotation est supérieur ou égal à 3, correspondant à un niveau élevé ou très élevé.
Organisation en matière de cotation des impacts, risques et opportunités
Rôle de la Direction de l’impact
La direction de l’Impact a établi, pour le compte du groupe, la méthodologie de cotation des impacts, risques et opportunités. Elle a également coordonné et supervisé le chantier de cotation des IRO pour le compte du groupe.
Mode opératoire de la cotation des IRO
La direction de l’Impact du Groupe BPCE a proposé les modalités de la démarche méthodologique relative à la cotation des IRO dans le cadre du Projet CSRD.
Des ateliers de travail ont été tenus avec les établissements (Banques Populaires et Caisses d’Epargne) ainsi qu’avec les métiers mondiaux et BPCE Assurances pour échanger sur les options structurantes de la cotation des IRO et co-construire une démarche commune.
Un mode opératoire groupe a été préparé et partagé avec les représentants des établissements (Banques Populaires, Caisses d’Epargne, BPCE) ainsi qu’avec les filiales.
Rôle des directions fonctionnelles
Plusieurs directions fonctionnelles ont été sollicitées dans le cadre de la cotation des IRO. Il s’agit notamment de :
- • La direction des Achats ;
- • La direction de la Conformité ;
- • La direction de l’Impact ;
- • La direction des Ressources humaines ;
- • La direction des Risques ESG ;
- • La direction des Risques opérationnels ;
- • La direction Technologies et Opérations.
Cotation des Impacts Environnementaux via les financements et les investissements
La cotation des impacts environnementaux en lien avec les financements et investissements a été réalisée, à dires d’experts, par la Direction de l’Impact, la Banque de Proximité, BPCE Assurances et Natixis en s’appuyant sur une analyse sectorielle des expositions du Groupe BPCE réalisée par la Direction des Risques Groupe dans le cadre de l’évaluation de l’ampleur. Cette analyse porte sur l’impact de 26 secteurs d’activité sur les différents sujets environnementaux (atténuation et adaptation au changement climatique, pollution, biodiversité, ressources aquatiques et marines et économie circulaire). Une échelle à trois niveaux est appliquée à chaque secteur d’activité fonction de la criticité de son impact sur chaque sujet environnemental :
Ces informations sont utilisées dans le cadre de la cotation du critère « Ampleur » des impacts négatifs identifiés par le Groupe BPCE :
- 1) Pas ou très peu d’impact lorsque l’exposition à des secteurs de niveau « fort » est situé entre 0 et 15 % ;
- 2) Significatif : lorsque l’exposition à des secteurs de niveau « fort » est situé entre 15 et 50 % ;
- 3) Fort : lorsque l’exposition à des secteurs de niveau « fort » est situé entre 50 et 75 % ;
- 4) Très fort : lorsque l’exposition à des secteurs de niveau « fort » dépasse 75 %.
Cette cotation a fait l’objet d’examens complémentaires à dires d’experts afin de rationaliser l’analyse quantitative et de couvrir l’ensemble des expositions du groupe, en tenant compte :
- a) de l’ampleur des impacts environnementaux des autres secteurs au-delà des 26 secteurs d’activité analysés par la Direction des Risques ESG
- b) des expositions complémentaires à celles obtenues par la Direction des Risques ESG (expositions sur le retail particuliers, le secteur public et les expositions envers les institutions financières).
Les autres critères, étendue, caractère irrémédiable et probabilité, ont été évalués à dire d’expert en tenant compte des échelles de cotation définies pour tous les impacts.
Cotation des risques environnementaux via les financements et investissements
La cotation des risques environnementaux a été réalisée par la direction des Risques ESG sur la base de l’évaluation de matérialité des risques climatiques et environnementaux menée annuellement depuis 2021 par le Groupe BPCE. Cette dernière vise à qualifier la matérialité des risques climatiques et environnementaux, physiques ou de transition, à court, moyen et long terme en regard des risques « traditionnels » auquel le Groupe BPCE est exposé (selon la taxonomie des risques définie dans le cadre du Risk Appetite Framework du Groupe BPCE, exemples : risque de crédit, risques de marché, risques opérationnels, etc.). Cette cotation des risques environnementaux s’est appuyée sur une analyse de l’impact de 26 secteurs d’activité sur les différents sujets environnementaux (atténuation et adaptation au changement climatique, pollution, biodiversité, ressources aquatiques et marines et économie circulaire).
Ce processus annuel s’appuie sur les connaissances scientifiques (scénarios, outils d’évaluation) et les bases de connaissance (ex. Business Environment Scan ), mesures et indicateurs internes disponibles à la date de réalisation de l’exercice, ainsi que sur l’expertise de l’ensemble des parties internes intervenant dans le dispositif de maîtrise des risques (en LoD1 ou en LoD2). Les évaluations sont réalisées sur le risque brut. Cette revue annuelle s’inscrit dans l’amélioration continue des processus et des méthodes sous-jacentes.
Dans le cadre de l’évaluation de la matérialité financière des risques de la CSRD, l’évaluation de matérialité des risques climatiques et environnementaux a été croisée avec l’évaluation de matérialité de chacun des risques « traditionnels ». Cette évaluation est réalisée annuellement dans le cadre des travaux du Risk Appetite Framework afin d’obtenir une évaluation de la matérialité intrinsèque pour chaque IRO sur les mêmes critères que les autres IRO (probabilité d’occurrence / magnitude de l’impact), permettant de garantir la cohérence entre les différents exercices. Un contrôle de cohérence global a été effectué à dire d’expert pour valider les niveaux de matérialité obtenus.
À date, la cotation par le Groupe BPCE des risques environnementaux (biodiversité, eau, pollution et économie circulaire) a été appliquée de manière uniforme à l’ensemble de ces thèmes environnementaux. Les travaux de renforcement du dispositif de maîtrise des risques climatiques et environnementaux engagés par le Groupe BPCE permettront d’affiner progressivement cette analyse.
Processus de validation des cotations des impacts, risques et opportunités
- • Les représentants des métiers concernés par chaque thème, sous-thème et chaque IRO Achats, Ressources humaines, Risques opérationnels... ;
- • Les sponsors des établissements (4 Banques Populaires, 4 Caisses d’Epargne) ;
- • La direction des Risques ESG ;
- • Les représentants RSE des métiers mondiaux, BPCE Assurances, Banque Palatine, BRED Banque Populaire, Crédit Coopératif, SEF et Digital & Payments ;
- • La direction de l’Impact Groupe.
Processus de consultation des parties prenantes
Bien que la consultation des parties prenantes ne soit pas obligatoire dans le cadre de l’exercice de double matérialité, le Groupe BPCE a jugé important de consulter de façon spécifique certaines de ses parties prenantes dans les limites de ce premier exercice en complément des dispositifs d’écoute permanente existants (cf. SBM 2 – 1.3.2). Les dispositifs ad hoc déployés concernent les clients, fournisseurs et sociétaires et plus de 300 membres des conseils des entreprises du groupe.
1.5.1.1.3Processus de révision
Conformément à la CSRD transposée dans le droit français, le rapport de durabilité est établi à une fréquence annuelle. Ainsi, et tel que précisé par l’EFRAG dans sa guidance sur la double matérialité, le Groupe BPCE doit déterminer chaque année la liste des IRO matériels. Si le Groupe BPCE conclut, sur la base d’éléments probants, que les résultats de l’exercice de double matérialité relatif à l’année précédente sont toujours pertinents à la date de reporting, il pourra utiliser les conclusions obtenues précédemment dans le cadre de la préparation du rapport de durabilité.
Le Groupe BPCE vérifiera chaque année les éléments qui peuvent déclencher une révision de la liste des IRO matériels, par exemple, une opération importante de fusion-acquisition conduisant à une nouvelle activité, une entrée dans un nouveau secteur ou un changement significatif dans les opérations, un événement mondial (pandémie, catastrophe naturelle…), une évolution des preuves scientifiques qui pourraient affecter les critères de gravité.
Liste des IRO matériels
EnvironnementCHANGEMENT CLIMATIQUE (ESRS E1)
|
SocialEFFECTIFS (ESRS S1)
|
TRAVAILLEURS DE LA CHAÎNE DE VALEUR (ESRS S2)
|
COMMUNAUTÉS AFFECTÉES (ESRS S3)
|
CLIENTS ET UTILISATEURS FINAUX (ESRS S4)
|
GouvernanceCONDUITE DES AFFAIRES (ESRS G1)
|
1.5.2 SBM 3 - Impacts, risques et opportunités matériels et leur lien avec la stratégie et le modèle économique
Les impacts, risques et opportunités (IRO) matériels ressortant de l’analyse de double matérialité sont listés dans la section 1.5.1.1 (IRO-1). Cette description permet d’identifier où dans son modèle économique, ses activités propres ou sa chaîne de valeur ces IRO matériels sont concentrés.
Le modèle d’affaires, la chaîne de valeur et l’intégration des enjeux de durabilité dans la stratégie du Groupe BPCE sont détaillés dans la section 1.3.1.2 (SBM-1).
Les interactions entre ces impacts, risques et opportunités matériels, le modèle d’affaires du groupe et la stratégie du groupe, incarnée par le projet stratégique VISION 2030, ainsi que la manière dont les impacts matériels positifs ou négatifs influent sur la société (clients, acteurs du territoire ou collaborateurs) ou l’environnement sont présentées au sein de chaque ESRS thématique.
En l’absence de pratiques établies pour les institutions financières, ne sont pas publiés au titre de l’exercice 2024, les effets financiers relatifs aux :
- • Risques et opportunités matériels de l’entreprise sur sa situation financière, sa performance financière et ses flux de trésorerie ;
- • Risques et opportunités matériels pour lesquels il existe un risque d’ajustement significatif de la valeur comptable des actifs et des passifs figurant dans les états financiers au cours de la prochaine période annuelle.
En ce qui concerne le risque climatique, le Groupe BPCE analyse la résilience de son modèle économique sur ses trois activités (financement, assurances, gestion d’actifs) au travers de stress tests climatiques au sein des processus d’autoévaluation de l’adéquation de ses fonds propres (ICAAP) et de sa liquidité (ILAAP) au regard des risques auxquels il peut être confronté. Cette analyse est présentée au sein du chapitre E1 - Changement climatique (paragraphe 2.2.3.2.1).
1.5.3 IRO 2 - Exigences de publication au titre des ESRS couvertes par l’état de durabilité de l’entreprise
ESRS 2 GOV-1
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Mixité au sein des organes de gouvernance paragraphe 21, point d) | Indicateur no 13, tableau 1, annexe I | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission (5) | 1.4.1.1 | ||
Pourcentage d’administrateurs indépendants paragraphe 21, point e) | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission | 1.4.1.1 |
ESRS 2 GOV-4
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Déclaration sur la vigilance raisonnable paragraphe 30 | Indicateur no 10, tableau 3, annexe I | 1.4.5 |
ESRS 2 SBM-1
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Participation à des activités liées aux combustibles fossiles paragraphe 40, point d) i) | Indicateur no 4, tableau 1, annexe I |
Article 449 bis du règlement (UE) no 575/2013 ; Règlement d’exécution (UE) 2022/2453 de la Commission (6) , tableau 1 : Informations qualitatives sur le risque environnemental et tableau 2 : Informations qualitatives sur le risque social |
Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission | Non applicable | |
Participation à des activités liées à la fabrication de produits chimiques paragraphe 40, point d) ii) | Indicateur no 9, tableau 2, annexe I | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission | Non applicable | ||
Participation à des activités liées à des armes controversées paragraphe 40, point d) iii) | Indicateur no 14, tableau 1, annexe I | Article 12, paragraphe 1, du règle- ment délégué (UE) 2020/1818 (7) , annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 | Non applicable | ||
Participation à des activités liées à la culture et à la production de tabac paragraphe 40, point d) iv) | Règlement délégué (UE) 2020/1818, article 12, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/1816, annexe II. | Non applicable |
ESRS E1-1
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Plan de transition pour atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050 paragraphe 14 | Article 2, paragraphe 1, du règlement (UE) 2021/1119 | 2.2.3.1 | |||
Entreprises exclues des indices de référence « Accord de Paris » paragraphe 16, point g) |
Article 449 bis Règlement (UE) no 575/2013, règlement d’exécution (UE) 2022/2453 de la Commission, modèle 1 : Portefeuille bancaire — Risque de transition lié au changement climatique : Qualité de crédit des expositions par secteur, émissions et échéance résiduelle |
Article 12, paragraphe 1, points d) à g), et article 12, paragraphe 2, du règlement délégué (UE) 2020/1818 | Non applicable |
ESRS E1-4
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Cibles de réduction des émissions de GES paragraphe 34 | Indicateur no 4, tableau 2, annexe I |
Article 449 bis Règlement (UE) no 575/2013, règlement d’exécution (UE) 2022/2453 de la Commission, modèle 3 : Portefeuille bancaire — Risque de transition lié au changement climatique : indicateurs d’alignement |
Article 6 du règlement délégué (UE) 2020/1818 | 2.2.4.1 |
ESRS E1-5
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Consommation d’énergie produite à partir de combustibles fossiles ventilée par source d’énergie (uniquement les secteurs ayant un fort impact sur le climat) paragraphe 38 | Indicateur no 5, tableau 1, et indicateur no 5, tableau 2, annexe I | Non pertinent | |||
Consommation d’énergie et mix énergétique paragraphe 37 | Indicateur no 5, tableau 1, annexe I | Non pertinent | |||
Intensité énergétique des activités dans les secteurs à fort impact climatique paragraphes 40 à 43 | Indicateur no 6, tableau 1, annexe I | Non pertinent |
ESRS E1-6
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Émissions brutes de GES des scopes 1, 2 ou 3 et émissions totales de GES paragraphe 44 |
Indicateurs no 1 et no 2, tableau 1, annexe I |
Article 449 bis du règlement (UE) no 575/2013, règlement d’exécution (UE) 2022/2453 de la Commission, modèle 1 : Portefeuille bancaire — Risque de transition lié au changement climatique : Qualité de crédit des expositions par secteur, émissions et échéance résiduelle |
Article 5, paragraphe 1, article 6 et article 8, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/1818 |
2.2.4.2 | |
Intensité des émissions de GES brutes paragraphes 53 à 55 | Indicateur no 3, tableau 1, annexe I |
Article 449 bis du règlement (UE) no 575/2013, règlement d’exécution (UE) 2022/2453 de la Commission, modèle 3 : Portefeuille bancaire — Risque de transition lié au changement climatique : indicateurs d’alignement |
Article 8, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/1818 | Non pertinent |
ESRS E1-7
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Absorptions de GES et crédits carbone paragraphe 56 | Article 2, paragraphe 1, du règlement (UE) 2021/1119 | Non pertinent |
ESRS E1-9
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Exposition du portefeuille de l’indice de référence à des risques physiques liés au climat paragraphe 66 |
Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1818, Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 |
Phase-in | |||
Désagrégation des montants monétaires par risque physique aigu et chronique paragraphe 66, point a) Localisation des actifs importants exposés à un risque physique matériel paragraphe 66, point c) |
Article 449 bis du règlement (UE) no 575/2013, règlement d’exécution (UE) 2022/2453 de la Commission, paragraphes 46 et 47, modèle 5 : Portefeuille bancaire — Risque physique lié au changement climatique : expositions soumises à un risque physique. |
Phase-in | |||
Ventilation de la valeur comptable des actifs immobiliers de l’entreprise par classe d’efficacité énergétique paragraphe 67, point c) |
Article 449 bis du règlement (UE) no 575/2013, règlement d’exécution (UE) 2022/2453 de la Commission, paragraphe 34, modèle 2 : Portefeuille bancaire — Risque de transition lié au changement climatique : Prêts garantis par des biens immobiliers — Efficacité énergétique des sûretés |
Phase-in | |||
Degré d’exposition du portefeuille aux opportunités liées au climat paragraphe 69 | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1818 de la Commission | Phase-in |
ESRS E2-4
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Quantité de chaque polluant énuméré dans l’annexe II du règlement E-PRTR (registre européen des rejets et des transferts de polluants) rejetés dans l’air, l’eau et le sol, paragraphe 28 |
Indicateur no 8, tableau 1, annexe I ; indicateur no 2, tableau 2, annexe I, indicateur no 1, tableau 2, annexe I ; indicateur no 3, tableau 2, annexe I |
Non matériel |
ESRS E3-1
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Ressources hydriques et marines, paragraphe 9 | Indicateur no 7, tableau 2, annexe I | Non matériel | |||
ESRS E3-1 Politique en la matière paragraphe 13 |
Indicateur no 8, tableau 2, annexe I | ||||
ESRS E3-1 Pratiques durables en ce qui concerne les océans et les mers paragraphe 14 |
Indicateur no 12, tableau 2, annexe I | Non matériel |
ESRS E3-4
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Pourcentage total d’eau recyclée et réutilisée paragraphe 28, point c) | Indicateur no 6.2, tableau 2, annexe I | Non matériel | |||
Consommation d’eau totale en m3 par rapport au chiffre d’affaires généré par les propres activités de l’entreprise paragraphe 29 | Indicateur no 6.1, tableau 2, annexe I | Non matériel |
ESRS 2- SBM 3-E4
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
paragraphe 16, point a) i | Indicateur no 7, tableau 1, annexe I | Non matériel | |||
paragraphe 16, point b) | Indicateur no 10, tableau 2, annexe I | Non matériel | |||
paragraphe 16, point c) | Indicateur no 14, tableau 2, annexe I | Non matériel |
ESRS E4-2
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Pratiques ou politiques foncières/ agricoles durables paragraphe 24, point b) | Indicateur no 11, tableau 2, annexe I | Non matériel | |||
Pratiques ou politiques durables en ce qui concerne les océans/mers paragraphe 24, point c) | Indicateur no 12, tableau 2, annexe I | Non matériel | |||
Politiques de lutte contre la déforestation paragraphe 24, point d) | Indicateur no 15, tableau 2, annexe I | Non matériel |
ESRS E5-5
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Déchets non recyclés paragraphe 37, point d) | Indicateur no 13, tableau 2, annexe I | Non matériel | |||
Déchets dangereux et déchets radioactifs paragraphe 39 | Indicateur no 9, tableau 1, annexe I | Non matériel |
ESRS 2 - SBM3 - S1
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Risque de travail forcé paragraphe 14, point f) | Indicateur no 13, tableau 3, annexe I | 3.1.3.4.1 | |||
Risque d’exploitation d’enfants par le travail paragraphe 14, point g) | Indicateur no 12, tableau 3, annexe I | 3.1.3.4.1 |
ESRS S1-1
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Engagements à mener une politique en matière des droits de l’homme paragraphe 20 | Indicateur no 9, tableau 3, et indicateur no 11, tableau 1, annexe I | 3.1.3.1.1. | |||
Politiques de vigilance raisonnable sur les questions visées par les conventions fondamentales 1 à 8 de l’Organisation internationale du travail, paragraphe 21 | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission |
3.1.3.1.1.
3.1.3.1.2. 3.1.3.4.1. |
|||
Processus et mesures de prévention de la traite des êtres humains paragraphe 22 | Indicateur no 11, tableau 3, annexe I |
3.1.3.1.1.
3.1.3.4.1. |
|||
Politique de prévention ou système de gestion des accidents du travail paragraphe 23 | Indicateur no 1, tableau 3, annexe I | 3.1.3.1.2. |
ESRS S1-3
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Mécanismes de traitement des différends ou des plaintes paragraphe 32, point c) | Indicateur no 5, tableau 3, annexe I | 3.1.3.3.1 |
ESRS S1-14
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Nombre de décès et nombre et taux d’accidents liés au travail paragraphe 88, points b) et c) | Indicateur no 2, tableau 3, annexe I | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 de la Commission | 3.1.5.10. | ||
Nombre de jours perdus pour cause de blessures, d’accidents, de décès ou de maladies paragraphe 88, point e) | Indicateur no 3, tableau 3, annexe I | 3.1.5.10. |
ESRS S1-16
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Écart de rémunération entre hommes et femmes non corrigé paragraphe 97, point a) | Indicateur no 12, tableau 1, annexe I | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 | 3.1.5.12 | ||
Ratio de rémunération excessif du directeur général paragraphe 97, point b) | Indicateur no 8, tableau 3, annexe I | 3.1.5.12 |
ESRS S1-17
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Cas de discrimination paragraphe 103, point a) | Indicateur no 7, tableau 3, annexe I | Non pertinent | |||
Non-respect des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme et des principes directeurs de l’OCDE paragraphe 104, point a) | Indicateur no 10, tableau 1, et indicateur no 14, tableau 3, annexe I | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816, article 12, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/ 1818 | Non pertinent |
ESRS 2- SBM3 — S2
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Risque important d’exploitation d’enfants par le travail ou de travail forcé dans la chaîne de valeur paragraphe 11, point b) |
Indicateurs no 12 et no 13, Tableau 3, annexe I |
3.2.2 |
ESRS S2-1
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Engagements à mener une politique en matière des droits de l’homme paragraphe 17 | Indicateur no 9, tableau 3, et indicateur no 11, tableau 1, annexe I | 3.2.3.1 | |||
Politiques relatives aux travailleurs de la chaîne de valeur paragraphe 18 |
Indicateurs no 11 et no 4, tableau 3, annexe I |
3.2.3.1 | |||
Non-respect des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme et des principes directeurs de l’OCDE paragraphe 19 | Indicateur no 10, tableau 1, annexe I | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816, article 12, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/ 1818 | Non pertinent | ||
Politiques de vigilance raisonnable sur les questions visées par les conventions fondamentales 1 à 8 de l’Organisation internationale du travail, paragraphe 19 | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 | 3.2.3.4 |
ESRS S2-4
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Problèmes et incidents en matière de droits de l’homme* liés à la chaîne de valeur en amont ou en aval paragraphe 36 | Indicateur no 14, tableau 3, annexe I | Non pertinent |
ESRS S3-1
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Engagements à mener une politique en matière de droits de l’homme paragraphe 16 |
Indicateur no 9, tableau 3, annexe I, et indicateur no 11, tableau 1, annexe I |
3.3.2 | |||
Non-respect des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, des principes de l’OIT ou des principes directeurs de l’OCDE paragraphe 17 | Indicateur no 10, tableau 1, annexe I | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816, article 12, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/ 1818 | Non pertinent |
ESRS S3-4
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Problèmes et incidents en matière de droits de l’homme paragraphe 36 | Indicateur no 14, tableau 3, annexe I | 3.3.3.1.3 |
ESRS S4-1
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Politiques relatives aux consommateurs et aux utilisateurs finaux paragraphe 16 | Indicateur no 9, tableau 3, et indicateur no 11, tableau 1, annexe I | 3.4.3.1 | |||
Non-respect des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme et des principes directeurs de l’OCDE paragraphe 17 | Indicateur no 10, tableau 1, annexe I | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816, article 12, paragraphe 1, du règlement délégué (UE) 2020/ 1818 | Non pertinent |
ESRS S4-4
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Problèmes et incidents en matière de droits de l’homme paragraphe 35 | Indicateur no 14, tableau 3, annexe I | 3.4.3.3 |
ESRS G1-1
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Convention des Nations unies contre la corruption paragraphe 10, point b) | Indicateur no 15, tableau 3, annexe I | 4.1.1.5.1 | |||
Protection des lanceurs d’alerte paragraphe 10, point d) | Indicateur no 6, tableau 3, annexe I | 4.1.1.3.3. |
ESRS G1-4
Exigence de publication et point de données | Référence SFDR (1) | Référence Pilier 3 (2) | Référence règlements sur les indices de référence (3) | UE Loi européenne sur le climat (4) | Section du rapport |
Amendes pour infraction à la législation sur la lutte contre la corruption et les actes de corruption paragraphe 24, point a) | Indicateur no 17, tableau 3, annexe I | Annexe II du règlement délégué (UE) 2020/1816 | 4.1.2.1 | ||
Normes de lutte contre la corruption et les actes de corruption paragraphe 24, point b) | Indicateur no 16, tableau 3, annexe I | 4.1.2.1 |
- (1) Règlement (UE) 2019/2088 du Parlement européen et du Conseil du 27 novembre 2019 sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (JO L 317 du 9.12.2019, p. 1).
- (2) Règlement (UE) no 575/2013 du Parlement européen et du Conseil du 26 juin 2013 concernant les exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement et modifiant le règlement (UE) no 648/2012 (règlement sur les exigences de fonds propres ou règlement « CRR ») (JO L 176 du 27.6.2013, p. 1).
- (3) Règlement (UE) 2016/1011 du Parlement européen et du Conseil du 8 juin 2016 concernant les indices utilisés comme indices de référence dans le cadre d’instruments et de contrats financiers ou pour mesurer la performance de fonds d’investissement et modifiant les directives 2008/48/CE et 2014/17/UE et le règlement (UE) no 596/2014 (JO L 171 du 29.6.2016, p. 1).
ESRS | Exigences de publication | Référence dans la déclaration de durabilité | Pages | |||
ESRS 2 | BP-1 — Base générale pour la préparation des états de durabilité | 1.1.1 BP 1 - Base générale pour la préparation des états de durabilité | 50 | |||
BP-2 — Publication d’informations relatives à des circonstances particulières | 1.1.2 BP 2 - Publication d’informations relatives à des circonstances particulières | 51 | ||||
GOV-1 — Le rôle des organes d’administration, de direction et de surveillance | 1.4.1 GOV 1 - Le rôle des organes d’administration, de direction et de surveillance | 67 | ||||
GOV-2 — Informations transmises aux organes d’administration, de direction et de surveillance de l’entreprise et enjeux de durabilité traités par ces organes | 1.4.2 GOV 2 -Informations transmises aux organes d’administration, de direction et de surveillance de l’entreprise et enjeux de durabilité traités par ces organes | 69 | ||||
GOV-3 — Intégration des performances en matière de durabilité dans les mécanismes d’incitation | 1.4.3 GOV 3 - Intégration des performances en matière de durabilité dans les mécanismes d’incitation | 73 | ||||
GOV-4 — Déclaration sur la vigilance raisonnable | 1.4.5 GOV 4 - Déclaration sur la vigilance raisonnable | 77 | ||||
GOV-5 — Gestion des risques et contrôles internes de l’information en matière de durabilité | 1.4.4 GOV 5 - Gestion des risques et contrôles internes de l’information en matière de durabilité | 73 | ||||
SBM-1 — Stratégie, modèle économique et chaîne de valeur | 1.3.1 SBM 1 - Stratégie, modèle économique et chaîne de valeur | 55 | ||||
SBM-2 — Intérêts et points de vue des parties prenantes | 1.3.2 SBM 2 -Intérêts et points de vue des parties prenantes | 65 | ||||
SBM-3 — Impacts, risques et opportunités matériels et leur lien avec la stratégie et le modèle économique | 1.5.2 SBM 3 - Impacts, risques et opportunités matériels et leur lien avec la stratégie et le modèle économique | 87 | ||||
IRO-1 — Description des processus d’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunités matériels | 1.5.1 IRO 1 - Description des processus d’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunités matériels | 78 | ||||
IRO-2 — Exigences de publication au titre des ESRS couvertes par l’état de durabilité de l’entreprise | 1.5.3 IRO 2 - Exigences de publication au titre des ESRS couvertes par l’état de durabilité de l’entreprise | 87 | ||||
ESRS E1 | ESRS 2 GOV-3 — Intégration des performances en matière de durabilité dans les mécanismes d’incitation | 1.4.3 GOV 3 - Intégration des performances en matière de durabilité dans les mécanismes d’incitation | 73 | |||
E1-1 — Plan de transition pour l’atténuation du changement climatique | 2.2.3.1 (E1–1) Plan de transition pour l’atténuation du changement climatique | 111 | ||||
ESRS 2 SBM-3 — Impacts, risques et opportunités matériels et leur interaction avec la stratégie et le modèle économique | 2.2.3.2 (ESRS 2 SBM-3) Impacts, risques et opportunités matériels et leur interaction avec la stratégie et le modèle économique | 125 | ||||
ESRS 2 IRO-1 — Description des processus permettant d’identifier et d’évaluer les impacts, risques et opportunités matériels liés au climat | 2.2.2.1 (ESRS 2 - IRO-1) Description des processus permettant d’identifier et d’évaluer les impacts, risques et opportunités matériels liés au climat | 106 | ||||
E1-2 — Politiques liées à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à celui-ci | 2.2.3.3 (E1-2) Politiques liées à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à celui-ci | 126 | ||||
E1-3 — Actions et ressources en rapport avec les politiques en matière de changement climatique | 2.2.3.4 (E1-3) Actions et ressources en rapport avec les politiques en matière de changement climatique | 127 | ||||
E1-4 — Cibles liées à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à celui-ci | 2.2.4.1 (E1-4) Cibles liées à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à celui-ci | 134 | ||||
E1-6 — Émissions brutes de GES des scopes 1, 2, 3 et émissions totales de GES | 2.2.4.2 (E1-6) Émissions brutes de GES des scopes 1, 2, 3 et émissions totales de GES | 140 | ||||
ESRS S1 | ESRS 2 SBM-2 — Intérêts et points de vue des parties prenantes | 3.1.1 SBM 2 - Intérêts et points de vue des parties prenantes | 144 | |||
ESRS 2 SBM-3 — Impacts, risques et opportunités matériels et leur interaction avec la stratégie et le modèle économique | 3.1.2 Exigence de publication liée à ESRS 2 SBM-3 — Impacts, risques et opportunités matériels et leur interaction avec la stratégie et le modèle économique | 144 | ||||
S1-1 — Politiques concernant le personnel de l’entreprise | 3.1.3.1 (S1-1) Politiques concernant le personnel de l’entreprise | 145 | ||||
S1-2 — Processus de dialogue avec le personnel de l’entreprise et ses représentants au sujet des impacts | 3.1.3.2 (S1-2) Processus de dialogue avec le personnel de l’entreprise et ses représentants au sujet des impacts | 153 | ||||
S1-3 — Processus de réparation des impacts négatifs et canaux permettant au personnel de l’entreprise de faire part de ses préoccupations | 3.1.3.3 (S1-3) Processus de réparation des impacts négatifs et canaux permettant au personnel de l’entreprise de faire part de ses préoccupations | 156 | ||||
S1-4 — Actions concernant les impacts matériels sur le personnel de l’entreprise, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant le personnel de l’entreprise, et efficacité de ces actions | 3.1.3.4 (S1-4) Actions concernant les impacts matériels sur le personnel de l’entreprise, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant le personnel de l’entreprise, et efficacité de ces actions | 158 | ||||
S1-5 — Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels | 3.1.4.1 (S1- 5) Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels | 163 | ||||
S1-6 — Caractéristiques des salariés de l’entreprise | 3.1.5.2 (S1-6) Caractéristiques des salariés de l’entreprise | 167 | ||||
S1-7 — Caractéristiques des non-salariés assimilés au personnel de l’entreprise | 3.1.5.3 (S1-7) Caractéristiques des non-salariés assimilés au personnel de l’entreprise | 170 | ||||
S1-8 — Couverture des négociations collectives et dialogue social | 3.1.5.4 (S1-8) Couverture des négociations collectives et dialogue social | 170 | ||||
S1-9 — Indicateurs de diversité | 3.1.5.5 (S1-9) Indicateurs de diversité | 171 | ||||
S1-10 — Salaires décents | 3.1.5.6 (S1-10) Salaires décents | 172 | ||||
S1-11 — Protection sociale | 3.1.5.7 (S1-11) Protection sociale | 172 | ||||
S1-12 — Personnes handicapées | 3.1.5.8 (S1-12) Personnes handicapées | 173 | ||||
S1-13 — Indicateurs de formation et de développement des compétences | 3.1.5.9 (S1-13) Indicateurs de formation et de développement des compétences | 173 | ||||
S1-14 — Indicateurs de santé et de sécurité | 3.1.5.10 (S1-14) Indicateurs de santé et de sécurité | 174 | ||||
S1-15 — Indicateurs d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée | 3.1.5.11 (S1-15) Indicateurs d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée | 176 | ||||
S1-16 — Indicateurs de rémunération (écart de rémunération et rémunération totale) | 3.1.5.12 (S1-16) Indicateurs de rémunération (écart de rémunération et rémunération totale) | 177 | ||||
S1-17 — Cas, plaintes et impacts graves sur les droits de l’homme | 3.1.5.13 (S1-17) Cas, plaintes et impacts graves sur les droits de l’homme | 178 | ||||
ESRS S2 | ESRS 2 SBM-2 — Intérêts et points de vue des parties prenantes | 1.3.2 SBM 2 - Intérêts et points de vue des parties prenantes | 181 | |||
ESRS 2 SBM-3 — Impacts, risques et opportunités matériels et interactions avec la stratégie et le modèle économique | 3.2.1.2 (ESRS 2 SBM-3) Impacts, risques et opportunités matériels et interactions avec la stratégie et le modèle économique | 181 | ||||
S2-1 — Politiques relatives aux travailleurs de la chaîne de valeur | 3.2.3.1 (S2-1) Politiques relatives aux travailleurs de la chaîne de valeur | 182 | ||||
S2-2 — Processus de dialogue avec les travailleurs de la chaîne de valeur au sujet des impacts | 3.2.3.2 (S2-2) Processus de dialogue avec les travailleurs de la chaîne de valeur au sujet des impacts | 184 | ||||
S2-3 — Processus visant à remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux travailleurs de la chaîne de valeur de faire part de leurs préoccupations | 3.2.3.3 (S2-3) Processus visant à remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux travailleurs de la chaîne de valeur de faire part de leurs préoccupations | 185 | ||||
S2-4 — Actions concernant les impacts matériels sur les travailleurs de la chaîne de valeur, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant les travailleurs de la chaîne de valeur, et efficacité de ces actions | 3.2.3.4 (S2-4) Actions concernant les impacts matériels sur les travailleurs de la chaîne de valeur, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant les travailleurs de la chaîne de valeur, et efficacité de ces actions | 187 | ||||
S2-5 — Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels | 3.2.4.1 (S2-5) Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels | 189 | ||||
ESRS S3 | ESRS 2 SBM-2 — Intérêts et points de vue des parties prenantes | ESRS 2 SBM-2 — Intérêts et points de vue des parties prenantes | 191 | |||
ESRS 2 SBM-3 — Impacts, risques et opportunités matériels et interactions avec la stratégie et le modèle économique | ESRS 2 SBM-3 — Impacts, risques et opportunités matériels et interactions avec la stratégie et le modèle économique | 191 | ||||
S3-1 — Politiques relatives aux communautés affectées | 3.3.3.1.1/ 3.3.3.2.1 (S3-1) Politiques relatives aux communautés affectées | 192/196 | ||||
S3-2 — Processus de dialogue avec les communautés affectées au sujet des impacts | 3.3.3.1.2/ 3.3.3.2.2 (S3-2) Processus de dialogue avec les communautés affectées au sujet des impacts | 192/197 | ||||
S3-3 — Processus visant à remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux communautés affectées de faire part de leurs préoccupations | 3.3.3.1.3/ 3.3.3.2.3 (S3-3) Processus visant à remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux communautés affectées de faire part de leurs préoccupations | 192 / 197 | ||||
S3-4 — Actions concernant les impacts matériels sur les communautés affectées, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant les communautés affectées, et efficacité de ces actions | 3.3.3.1.4/ 3.3.3.2.4 (S3-4) Actions concernant les impacts matériels sur les communautés affectées, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant les communautés affectées, et efficacité de ces actions | 193 / 198 | ||||
S3-5 — Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, au développement des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels | 3.3.4.1/ 3.3.4.2 (S3-5) Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, au développement des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels | 200 | ||||
ESRS S4 | ESRS 2 SBM-2 — Intérêts et points de vue des parties prenantes | 3.4.1 SBM 2 - Intérêts et points de vue des parties prenantes | 201 | |||
ESRS 2 SBM-3 — Impacts, risques et opportunités matériels et leur interaction avec la stratégie et le modèle économique | 3.4.2 (ESRS 2 SBM-3) Impacts, risques et opportunités matériels et leur interaction avec la stratégie et le modèle économique | 201 | ||||
S4-1 — Politiques relatives aux consommateurs et aux utilisateurs finaux | 3.4.3.1 (S4-1) Politiques relatives aux consommateurs et aux utilisateurs finaux | 203 | ||||
S4-2 — Processus de dialogue avec les consommateurs et utilisateurs finaux au sujet des impacts | 3.4.3.2 (S4-2) Processus de dialogue avec les consommateurs et utilisateurs finaux au sujet des impacts | 208 | ||||
S4-3 — Processus visant à remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux consommateurs et utilisateurs finaux de faire part de leurs préoccupations | 3.4.3.3 (S4-3) Processus visant à remédier aux impacts négatifs et canaux permettant aux consommateurs et utilisateurs finaux de faire part de leurs préoccupations | 210 | ||||
S4-4 — Actions concernant les impacts matériels sur les consommateurs et utilisateurs finaux, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant les consommateurs et utilisateurs finaux, et efficacité de ces actions | 3.4.3.4 (S4-4) Actions concernant les impacts matériels sur les consommateurs et utilisateurs finaux, approches visant à gérer les risques matériels et à saisir les opportunités matérielles concernant les consommateurs et utilisateurs finaux, et efficacité de ces actions | 212 | ||||
S4-5 — Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels | 3.4.4.1 (S4-5) Cibles liées à la gestion des impacts négatifs matériels, à la promotion des impacts positifs et à la gestion des risques et opportunités matériels | 216 | ||||
ESRS G1 | ESRS 2 GOV-1 — Le rôle des organes d’administration, de direction et de surveillance | 4.1.1.1 (ESRS 2 - GOV-1) Le rôle des organes d’administration, de direction et de surveillance | 218 | |||
ESRS 2 IRO-1 — Description des processus d’identification et d’analyse des impacts, risques et opportunités matériels | 4.1.1.2 (IRO-1) Description des processus d’identification et d’analyse des impacts, risques et opportunités matériels | 218 | ||||
G1-1 — Politiques en matière de conduite des affaires et culture d’entreprise | 4.1.1.3 (G1-1) Politiques en matière de conduite des affaires et culture d’entreprise | 218 | ||||
G1-2 — Gestion des relations avec les fournisseurs | 4.1.1.4 (G1-2) Gestion des relations avec les fournisseurs | 221 | ||||
G1-3 — Prévention et détection de la corruption et des pots-de-vin | 4.1.1.5 (G1-3) Prévention et détection de la corruption et des pots-de-vin | 223 | ||||
G1-4 — Cas de corruption ou de versement de pots-de-vin | 4.1.2.1 (G1-4) Cas de corruption ou de versement de pots-de-vin | 226 |
2.2 Rapport des Commissaires aux comptes sur le rapport de durabilité du Groupe BPCE
Rapport de certification des informations en matière de durabilité et de contrôle des exigences de publication des informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 de Groupe BPCE, relatives à l’exercice clos le 31 décembre 2024
Le présent rapport est émis en notre qualité de commissaires aux comptes du Groupe BPCE. Il porte sur les informations en matière de durabilité et les informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852, relatives à l’exercice clos le 31 décembre 2024 et incluses dans le rapport sur la gestion du groupe et présentées dans la section 2.1 « Rapport de durabilité du Groupe BPCE» du chapitre 2 du document d’enregistrement universel (ci-après le « Rapport de durabilité du Groupe BPCE »).
En application de l’article L.233-28-4 du code de commerce, le Groupe BPCE est tenu d’inclure les informations précitées au sein d’une section distincte du rapport sur la gestion du groupe. Ces informations ont été établies dans un contexte de première application des articles précités caractérisé par des incertitudes sur l’interprétation des textes, le recours à des estimations significatives, l’absence de pratiques et de cadre établis notamment pour l’analyse de double matérialité ainsi que par un dispositif de contrôle interne évolutif. Elles permettent de comprendre les impacts de l’activité du Groupe sur les enjeux de durabilité, ainsi que la manière dont ces enjeux influent sur l’évolution des affaires du groupe, de ses résultats et de sa situation. Les enjeux de durabilité comprennent les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernement d’entreprise.
En application du II de l’article L.821-54 du code précité, notre mission consiste à mettre en œuvre les travaux nécessaires à l’émission d’un avis, exprimant une assurance limitée, portant sur :
- la conformité aux normes d’information en matière de durabilité adoptées en vertu de l’article 29 ter de la directive (UE) 2013/34 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 (ci-après ESRS pour European Sustainability Reporting Standards ) du processus mis en œuvre par Groupe BPCE pour déterminer les informations publiées, et le respect de l’obligation de consultation du comité social et économique prévue au sixième alinéa de l’article L.2312-17 du code du travail ;
- la conformité des informations en matière de durabilité incluses dans le Rapport de durabilité du Groupe BPCE inclus dans le rapport sur la gestion du Groupe avec les exigences de l’article L.233-28-4 du code de commerce, y compris avec les ESRS ; et
- le respect des exigences de publication des informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852.
L’exercice de cette mission est réalisé en conformité avec les règles déontologiques, y compris d’indépendance, et les règles de qualité prescrites par le code de commerce.
Il est également régi par les lignes directrices de la Haute Autorité de l’Audit « Mission de certification des informations en matière de durabilité et de contrôle des exigences de publication des informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 » .
Dans les trois parties distinctes du rapport qui suivent, nous présentons, pour chacun des axes de notre mission, la nature des vérifications que nous avons opérées, les conclusions que nous en avons tirées, et, à l’appui de ces conclusions, les éléments qui ont fait l’objet, de notre part, d’une attention particulière et les diligences que nous avons mises en œuvre au titre de ces éléments. Nous attirons votre attention sur le fait que nous n’exprimons pas de conclusion sur ces éléments pris isolément et qu’il convient de considérer que les diligences explicitées s’inscrivent dans le contexte global de la formation des conclusions émises sur chacun des trois axes de notre mission.
Enfin, lorsqu’il nous semble nécessaire d’attirer votre attention sur une ou plusieurs informations en matière de durabilité fournies par Groupe BPCE dans le rapport sur la gestion du groupe, nous formulons un paragraphe d’observations.
Notre mission ayant pour objectif d’exprimer une assurance limitée, la nature (choix des techniques de contrôle) des travaux, leur étendue (amplitude), et leur durée, sont moindres que ceux nécessaires à l’obtention d’une assurance raisonnable.
En outre, cette mission ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de Groupe BPCE, notamment à porter une appréciation, qui dépasserait la conformité aux prescriptions d’information des ESRS sur la pertinence des choix opérés par Groupe BPCE en termes de plans d’action, de cibles, de politiques, d’analyses de scénarios et de plans de transition.
Elle permet cependant d’exprimer des conclusions concernant le processus de détermination des informations en matière de durabilité publiées, les informations elles-mêmes, et les informations publiées en application de l’article 8 du règlement (UE) 2020/852, quant à l’absence d’identification ou, au contraire, l’identification, d’erreurs, omissions ou incohérences d’une importance telle qu’elles seraient susceptibles d’influencer les décisions que pourraient prendre les lecteurs des informations objet de nos vérifications.
Conformité aux ESRS du processus mis en œuvre par Groupe BPCE pour déterminer les informations publiées, et respect de l’obligation de consultation du comité social et économique prévue au sixième alinéa de l’article L.2312-17 du code du travail
- le processus défini et mis en œuvre par Groupe BPCE lui a permis, conformément aux ESRS, d’identifier et d’évaluer ses impacts, risques et opportunités liés aux enjeux de durabilité, et d’identifier ceux de ces impacts, risques et opportunités matériels qui ont conduit à la publication des informations en matière de durabilité dans le Rapport de durabilité du Groupe BPCE aux ESRS.
En outre, nous avons contrôlé le respect de l’obligation de consultation du comité social et économique.
Sur la base des vérifications que nous avons opérées, nous n’avons pas relevé d’erreurs, omissions ou incohérences importantes concernant la conformité du processus mis en œuvre par Groupe BPCE avec les ESRS.
Concernant la consultation du comité social et économique prévue au sixième alinéa de l’article L.2312-17 du code du travail, nous vous informons qu’à la date du présent rapport, celle-ci n’a pas encore eu lieu.
Sans remettre en cause la conclusion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur le paragraphe relatif à l’analyse de la double matérialité de la note 1.1.2.3 « Sources d’incertitude associées aux estimations et aux résultats » qui expose, pour l’exercice 2024, les incertitudes et les limitations associées aux méthodologies retenues pour l’analyse de la double matérialité relatives aux normes thématiques E2, E3, E4 et E5 (pollution, ressources aquatiques et marines, biodiversité et écosystèmes et utilisation des ressources et économie circulaire).
Nous vous présentons ci-après les éléments ayant fait l’objet d’une attention particulière de notre part concernant la conformité aux ESRS du processus mis en œuvre par Groupe BPCE pour déterminer les informations publiées.
Les informations relatives à l’identification des parties prenantes sont présentées dans la note 1.3.2 “SBM 2 - Intérêts et points de vue des parties prenantes” du Rapport de durabilité du Groupe BPCE.
Nous avons également apprécié la cohérence entre les principales parties prenantes identifiées par le Groupe BPCE et la nature de ses activités, en tenant compte de ses relations d’affaires, de sa dimension coopérative et de sa chaîne de valeur.
Les informations relatives à l’identification des impacts, risques et opportunités sont présentées à la note 1.5.1.1 “IRO 1 - Description du processus d’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunité matériels” du Rapport de durabilité du Groupe BPCE.
Nous avons pris connaissance du processus présenté et nous avons apprécié sa mise en œuvre par le Groupe BPCE, en lien avec les enjeux de durabilité mentionnés dans le paragraphe AR 16 des « Exigences d’application » de la norme ESRS 1 et ceux qui sont spécifiques au Groupe BPCE tel que précisé dans la note précitée.
En particulier, nous avons apprécié l’existence d’une démarche mise en place par le Groupe BPCE pour déterminer ses impacts, qui peuvent être source de risques ou d’opportunités.
Nous avons pris connaissance de la liste des IROs identifiés par le Groupe, incluant notamment la description de leur répartition dans les activités propres et la chaîne de valeur, ainsi que de leur horizon temporel (court, moyen ou long terme), et apprécié la cohérence de cette liste avec notre connaissance du Groupe BPCE et, le cas échéant, avec les analyses de risques qu’il a menées.
Les informations relatives à l’évaluation de la matérialité d’impact et de la matérialité financière sont présentées à la note 1.5.1.1. “IRO 1 - Description des processus d’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunité matériels” du Rapport de durabilité du Groupe BPCE.
Nous avons pris connaissance, par entretien avec la direction et inspection de la documentation disponible, du processus d’évaluation de la matérialité d’impact et de la matérialité financière mis en œuvre par le Groupe, et apprécié sa conformité au regard des critères définis par ESRS 1.
Nous avons notamment apprécié la façon dont le Groupe BPCE a établi et appliqué les critères de matérialité de l’information définis par la norme ESRS 1 pour déterminer les informations matérielles publiées (i) au titre des indicateurs relatifs aux IRO matériels identifiés conformément aux normes ESRS thématiques concernées et (ii) au titre des informations qui lui sont spécifiques.
Conformité des informations en matière de durabilité incluses dans le Rapport de durabilité du Groupe BPCE avec les exigences de l’article L.233-28-4 du code de commerce, y compris avec les ESRS
Nos travaux ont consisté à vérifier que, conformément aux prescriptions légales et règlementaires, y compris aux ESRS :
- les renseignements fournis permettent de comprendre les modalités de préparation et de gouvernance des informations en matière de durabilité incluses dans le Rapport de durabilité du Groupe BPCE, y compris les modalités de détermination des informations relatives à la chaîne de valeur et les exemptions de divulgation retenues ;
- la présentation de ces informations en garantit la lisibilité et la compréhensibilité ;
- le périmètre retenu par Groupe BPCE relativement à ces informations est approprié ; et
- sur la base d’une sélection, fondée sur notre analyse des risques de non-conformité des informations fournies et des attentes de leurs utilisateurs, que ces informations ne présentent pas d’erreurs, omissions, incohérences importantes, c’est-à-dire susceptibles d’influencer le jugement ou les décisions des utilisateurs de ces informations.
Sur la base des vérifications que nous avons opérées, nous n’avons pas relevé d’erreurs, omissions, incohérences importantes concernant la conformité des informations en matière de durabilité incluses dans le Rapport de durabilité du Groupe BPCE avec les exigences de l’article L.233-28-4 du code de commerce, y compris avec les ESRS.
Sans remettre en cause la conclusion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur les notes 1.1.2.3 « Sources d’incertitude associées aux estimations et aux résultats », 2.2.3.1 “Plan de transition pour l’atténuation du changement climatique », et 2.2.4.2 « (E1-6) Émissions brutes de GES des périmètres 1, 2, 3 et émissions totales de GES » qui exposent le périmètre retenu pour le plan de transition et pour le calcul des émissions financées relatives à la chaîne de valeur (catégorie 15 du scope 3 selon le GHG protocol ) ainsi que les limitations liées à la disponibilité des données, les hypothèses utilisées et les méthodologies appliquées pour déterminer les estimations relatives aux cibles de décarbonation et au bilan des émissions de gaz à effet de serre.
Nous vous présentons ci-après les éléments ayant fait l’objet d’une attention particulière de notre part concernant la conformité aux ESRS des informations présentées aux notes 2.2.3.1 “Plan de transition pour l’atténuation du changement climatique » et 2.2.4 « Cibles et Métriques ».
En ce qui concerne les informations fournies au titre du bilan des émissions de gaz à effet de serre (ESRS E1-6), telles que mentionnées dans la note 2.2.4.2 “Émissions brutes de GES des périmètres 1,2,3 et émissions totales de GES” du Rapport de durabilité du Groupe BPCE, nos diligences ont notamment consisté à :
- prendre connaissance des processus, méthodologies, référentiels, données et estimations retenus par le Groupe BPCE pour établir les informations publiées, y compris le dispositif de mise en œuvre et de contrôle interne associé ; et
-
en complément, s’agissant plus particulièrement des émissions de scope 1, scope 2 et scope 3 (catégories 1, 2 et 6) relatives aux opérations propres du Groupe BPCE :
- apprécier le caractère approprié des facteurs d’émission utilisés et vérifier le calcul des conversions afférentes compte tenu de l’incertitude inhérente à l’état des connaissances scientifiques ou économiques et à la qualité des données externes utilisées ;
- rapprocher, sur base de sondages, les données sous-jacentes servant à l’élaboration du bilan d’émissions de gaz à effet de serre avec les pièces justificatives ainsi que l’exactitude arithmétique des calculs servant à établir les émissions estimées.
-
en complément, pour les émissions financées (scope 3, catégorie 15 du
GHG Protocol
) :
- comprendre le périmètre d’actifs couverts tel que décrit et apprécier sa justification au regard du référentiel appliqué ;
- vérifier que la base utilisée pour le calcul des émissions financées correspond au périmètre d’actifs couverts tel que décrit dans la note 2.2.4.2 et la réconcilier à la balance comptable consolidée ;
- apprécier la méthode de détermination des estimations y compris proxys sectoriels retenus;
- vérifier l’exactitude arithmétique du calcul des émissions financées sur base d’échantillon.
En ce qui concerne la définition et les informations fournies au titre du Plan de transition pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique (ESRS E1-1) tels que définis dans la note 2.2.3.1 “Plan de transition pour l’atténuation du changement climatique” du Rapport de durabilité du Groupe BPCE, nos diligences ont notamment consisté à :
- apprécier la description des hypothèses structurantes et scénario climatiques de référence sous-tendant ce plan, étant précisé que nous n’avons pas à nous prononcer sur le caractère approprié ou le niveau d’ambition des objectifs de ce plan de transition ;
- apprécier la description des hypothèses structurantes et scénario climatiques de référence sous-tendant ce plan, étant précisé que nous n’avons pas à nous prononcer sur le caractère approprié ou le niveau d’ambition des objectifs de ce plan de transition ;
- apprécier la cohérence de ce plan de transition avec les engagements pris par l’entité tels que retranscrits dans les procès-verbaux de la gouvernance ou les autres communications faites par le Groupe BPCE ;
- apprécier si le plan de transition s’inscrit dans le cadre du plan stratégique tel qu’approuvé par les instances dirigeantes ainsi que la planification financière du Groupe BPCE ;
- apprécier les informations relatives au périmètre choisi pour l’analyse des risques transitionnels (physiques et de transition), ainsi que les méthodologies, scénarios et hypothèses adoptés par le Groupe, et leur intégration dans la cartographie des risques d’entreprise.
Respect des exigences de publication des informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852
Nos travaux ont consisté à vérifier le processus mis en œuvre par Groupe BPCE pour déterminer le caractère éligible et aligné des activités des entités comprises dans la consolidation .
Ils ont également consisté à vérifier les informations publiées en application de l’article 8 du règlement (UE) 2020/852, ce qui implique la vérification :
- de la conformité aux règles de présentation de ces informations qui en garantissent la lisibilité et la compréhensibilité ;
- sur la base d’une sélection, de l’absence d’erreurs, omissions, incohérences importantes dans les informations fournies, c’est-à-dire susceptibles d’influencer le jugement ou les décisions des utilisateurs de ces informations.
Sur la base des vérifications que nous avons opérées, nous n’avons pas relevé d’erreurs, omissions, incohérences importantes concernant le respect des exigences de l’article 8 du règlement (UE) 2020/852.
- les informations figurant dans le paragraphe « Méthodologie Retenue » de la note 2.1 “Indicateurs de la taxonomie européenne sur les activités durables » qui présente les principales hypothèses méthodologiques retenues pour apprécier l’alignement des prêts accordés aux particuliers ;
- les informations figurant dans le paragraphe « Hypothèses retenues et limitations existantes dans la préparation et la collecte des informations » de la note 2.1 “Indicateurs de la taxonomie européenne sur les activités durables » qui présente les principales limitations existantes dans la présentation des informations, notamment celles concernant la présentation des informations en flux sur les ICP des expositions de hors bilan.
2.3 Rapport de durabilité de BPCE
Propos liminaire
Le rapport de durabilité qui suit résulte d’une obligation réglementaire imposant une publication sur un périmètre couvrant uniquement BPCE qui est constitué de l’organe central du Groupe BPCE, des métiers au service des activités des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, de Natixis SA, ainsi que des groupements de moyens.
L’analyse de la double matérialité sur les deux périmètres est identique. Les critères d’identification des impacts, risques et opportunités (IRO) et l’appréciation de leur matérialité sont les mêmes. Il en va de même pour la définition des politiques et des plans d’action.
C’est pourquoi ce rapport opère des renvois au rapport de durabilité Groupe BPCE sur les éléments de stratégie et de contenu rédactionnel.
Ce rapport présente certains indicateurs quantitatifs requis par la norme, lorsque ces derniers sont applicables au périmètre BPCE.
Le cas échéant, les indicateurs quantitatifs publiés sont calculés sur le périmètre de BPCE. Cela concerne une majorité des indicateurs requis par les ESRS.
- Les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre : celles-ci sont calculées uniquement sur le périmètre du Groupe BPCE, comme partie intégrante de la stratégie de transition portant sur l’ensemble du périmètre du groupe.
- Les indicateurs relatifs aux thématiques G1-3 et G1-4, qui sont calculés sur le périmètre du Groupe BPCE uniquement.
2.4 Rapport des Commissaires aux comptes sur le rapport de durabilité de BPCE
Rapport de certification des informations en matière de durabilité et de contrôle des exigences de publication des informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 de BPCE, relatives à l’exercice clos le 31 décembre 2024
Le présent rapport est émis en notre qualité de commissaires aux comptes du Groupe BPCE (ci-après « BPCE »). Il porte sur les informations en matière de durabilité et les informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852, relatives à l’exercice clos le 31 décembre 2024 et incluses dans le rapport sur la gestion du groupe et présentées dans la section 2.3 « Rapport de durabilité de BPCE» du chapitre 2 du document d’enregistrement universel (ci-après le « Rapport de durabilité de BPCE»).
En application de l’article L.233-28-4 du code de commerce, BPCE est tenu d’inclure les informations précitées au sein d’une section distincte du rapport sur la gestion du groupe. Ces informations ont été établies dans un contexte de première application des articles précités caractérisé par des incertitudes sur l’interprétation des textes, le recours à des estimations significatives, l’absence de pratiques et de cadre établis notamment pour l’analyse de double matérialité ainsi que par un dispositif de contrôle interne évolutif. Elles permettent de comprendre les impacts de l’activité de BPCE sur les enjeux de durabilité, ainsi que la manière dont ces enjeux influent sur l’évolution des affaires du groupe, de ses résultats et de sa situation. Les enjeux de durabilité comprennent les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernement d’entreprise.
En application du II de l’article L.821-54 du code précité, notre mission consiste à mettre en œuvre les travaux nécessaires à l’émission d’un avis, exprimant une assurance limitée, portant sur :
- la conformité aux normes d’information en matière de durabilité adoptées en vertu de l’article 29 ter de la directive (UE) 2013/34 du Parlement européen et du Conseil du 14 décembre 2022 (ci-après ESRS pour European Sustainability Reporting Standards ) du processus mis en œuvre par BPCE pour déterminer les informations publiées, et le respect de l’obligation de consultation du comité social et économique prévue au sixième alinéa de l’article L.2312-17 du code du travail ;
- la conformité des informations en matière de durabilité incluses dans le Rapport de durabilité de BPCE inclus dans le rapport sur la gestion de BPCE avec les exigences de l’article L.233-28-4 du code de commerce, y compris avec les ESRS ; et
- le respect des exigences de publication des informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852.
L’exercice de cette mission est réalisé en conformité avec les règles déontologiques, y compris d’indépendance, et les règles de qualité prescrites par le code de commerce.
Il est également régi par les lignes directrices de la Haute Autorité de l’Audit « Mission de certification des informations en matière de durabilité et de contrôle des exigences de publication des informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 » .
Dans les trois parties distinctes du rapport qui suivent, nous présentons, pour chacun des axes de notre mission, la nature des vérifications que nous avons opérées, les conclusions que nous en avons tirées, et, à l’appui de ces conclusions, les éléments qui ont fait l’objet, de notre part, d’une attention particulière et les diligences que nous avons mises en œuvre au titre de ces éléments. Nous attirons votre attention sur le fait que nous n’exprimons pas de conclusion sur ces éléments pris isolément et qu’il convient de considérer que les diligences explicitées s’inscrivent dans le contexte global de la formation des conclusions émises sur chacun des trois axes de notre mission.
Enfin, lorsqu’il nous semble nécessaire d’attirer votre attention sur une ou plusieurs informations en matière de durabilité fournies par BPCE dans le Rapport de durabilité de BPCE, nous formulons un paragraphe d’observations.
Notre mission ayant pour objectif d’exprimer une assurance limitée, la nature (choix des techniques de contrôle) des travaux, leur étendue (amplitude), et leur durée, sont moindres que ceux nécessaires à l’obtention d’une assurance raisonnable.
En outre, cette mission ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de BPCE, notamment à porter une appréciation, qui dépasserait la conformité aux prescriptions d’information des ESRS sur la pertinence des choix opérés par BPCE en termes de plans d’action, de cibles, de politiques, d’analyses de scénarios et de plans de transition.
Elle permet cependant d’exprimer des conclusions concernant le processus de détermination des informations en matière de durabilité publiées, les informations elles-mêmes, et les informations publiées en application de l’article 8 du règlement (UE) 2020/852, quant à l’absence d’identification ou, au contraire, l’identification, d’erreurs, omissions ou incohérences d’une importance telle qu’elles seraient susceptibles d’influencer les décisions que pourraient prendre les lecteurs des informations objet de nos vérifications.
Conformité aux ESRS du processus mis en œuvre par BPCE pour déterminer les informations publiées, et respect de l’obligation de consultation du comité social et économique prévue au sixième alinéa de l’article L.2312-17 du code du travail
- le processus défini et mis en œuvre par BPCE lui a permis, conformément aux ESRS, d’identifier et d’évaluer ses impacts, risques et opportunités liés aux enjeux de durabilité, et d’identifier ceux de ces impacts, risques et opportunités matériels qui ont conduit à la publication des informations en matière de durabilité dans le Rapport de durabilité de BPCE, et
- les informations fournies sur ce processus sont également conformes aux ESRS.
En outre, nous avons contrôlé le respect de l’obligation de consultation du comité social et économique.
Sur la base des vérifications que nous avons opérées, nous n’avons pas relevé d’erreurs, omissions ou incohérences importantes concernant la conformité du processus mis en œuvre par BPCE avec les ESRS.
Concernant la consultation du comité social et économique prévue au sixième alinéa de l’article L.2312-17 du code du travail, nous vous informons qu’à la date du présent rapport, celle-ci n’a pas encore eu lieu.
- le paragraphe « Propos liminaire » du Rapport de durabilité de BPCE, qui rappelle l’existence de deux périmètres de publication des informations en matière de durabilité (BPCE et Groupe BPCE) et les raisons pour lesquelles le rapport de durabilité sur le périmètre BPCE, opère des renvois au rapport de durabilité du périmètre Groupe BPCE ainsi que les modalités de ces renvois et précise que l’analyse de la double matérialité sur ces deux périmètres est identique.
- le paragraphe 6.1.2.3 « Sources d’incertitude associées aux estimations et aux résultats » qui renvoie à la partie correspondante dans le Rapport de durabilité du Groupe BPCE et pour lequel nous formulons la même observation que pour le périmètre du Groupe BPCE et portant, pour l’exercice 2024, sur les incertitudes et les limitations associées aux méthodologies retenues pour l’analyse de la double matérialité relatives aux normes thématiques E2, E3, E4 et E5 (pollution, ressources aquatiques et marines, biodiversité et écosystèmes et utilisation des ressources et économie circulaire).
Nous vous présentons ci-après les éléments ayant fait l’objet d’une attention particulière de notre part concernant la conformité aux ESRS du processus mis en œuvre par BPCE pour déterminer les informations publiées.
Les informations relatives à l’identification des parties prenantes sont présentées au paragraphe 1.2.2 “SBM 2 - Intérêts et points de vue des parties prenantes” du Rapport de durabilité de BPCE.
Nous avons également apprécié la cohérence entre les principales parties prenantes identifiées par BPCE et la nature de ses activités, en tenant compte de ses relations d’affaires, de sa dimension coopérative et de sa chaîne de valeur.
Les informations relatives à l’identification des impacts, risques et opportunités sont présentées au paragraphe 1.4.1 “IRO 1 - Description du processus d’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunité matériels” du Rapport de durabilité de BPCE.
Nous avons pris connaissance du processus présenté et nous avons apprécié sa mise en œuvre par BPCE, en lien avec les enjeux de durabilité mentionnés dans le paragraphe AR 16 des « Exigences d’application » de la norme ESRS 1 et, ceux qui sont spécifiques à BPCE tel que précisé dans la note précitée.
En particulier, nous avons apprécié l’existence d’une démarche mise en place par BPCE pour déterminer ses impacts, qui peuvent être source de risques ou d’opportunités.
Nous avons pris connaissance de la liste des IROs identifiés par le groupe, incluant notamment la description de leur répartition dans les activités propres et la chaîne de valeur, ainsi que de leur horizon temporel (court, moyen ou long terme), et apprécié la cohérence de cette liste avec notre connaissance du Groupe BPCE et, le cas échéant, avec les analyses de risques qu’il a menées.
Les informations relatives à l’évaluation de la matérialité d’impact et de la matérialité financière sont présentées au paragraphe 1.4.1 “IRO1 - Description des processus d’identification et d’évaluation des impacts, risques et opportunité matériels” du Rapport de durabilité de BPCE.
Nous avons pris connaissance, par entretien avec la direction et inspection de la documentation disponible, du processus d’évaluation de la matérialité d’impact et de la matérialité financière mis en œuvre par le groupe, et apprécié sa conformité au regard des critères définis par ESRS 1.
Nous avons notamment apprécié la façon dont le Groupe BPCE a établi et appliqué les critères de matérialité de l’information définis par la norme ESRS 1 pour déterminer les informations matérielles publiées (i) au titre des indicateurs relatifs aux IRO matériels identifiés conformément aux normes ESRS thématiques concernées et (ii) au titre des informations qui lui sont spécifiques
Conformité des informations en matière de durabilité incluses dans le Rapport de durabilité de BPCE avec les exigences de l’article L.233-28-4 du code de commerce, y compris avec les ESRS
Nos travaux ont consisté à vérifier que, conformément aux prescriptions légales et règlementaires, y compris aux ESRS :
- les renseignements fournis permettent de comprendre les modalités de préparation et de gouvernance des informations en matière de durabilité incluses dans le Rapport de durabilité de BPCE, de BPCE y compris les modalités de détermination des informations relatives à la chaîne de valeur et les exemptions de divulgation retenues ;
- la présentation de ces informations en garantit la lisibilité et la compréhensibilité ;
- le périmètre retenu par BPCE relativement à ces informations est approprié ; et
- sur la base d’une sélection, fondée sur notre analyse des risques de non-conformité des informations fournies et des attentes de leurs utilisateurs, que ces informations ne présentent pas d’erreurs, omissions, incohérences importantes, c’est-à-dire susceptibles d’influencer le jugement ou les décisions des utilisateurs de ces informations.
Sur la base des vérifications que nous avons opérées, nous n’avons pas relevé d’erreurs, omissions, incohérences importantes concernant la conformité des informations en matière de durabilité incluses dans le Rapport de durabilité de BPCEavec les exigences de l’article L.233-28-4 du code de commerce, y compris avec les ESRS.
Sans remettre en cause la conclusion exprimée ci-dessus et en lien avec l’observation formulée ci-avant relative au paragraphe « Propos liminaire » concernant le périmètre de publication des informations en matière de durabilité de BPCE et du Groupe BPCE, nous attirons votre attention sur :
- le paragraphe « Propos liminaire », qui précise que les cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont calculées uniquement sur le périmètre du Groupe BPCE, comme partie intégrante de la stratégie de transition portant sur l’ensemble du périmètre du groupe ;
- le paragraphe 2.2.4.2 « (E1-6) Émissions brutes de GES des scopes 1, 2, 3 et émissions totales de GES » qui expose le calcul des émissions financées relatives à la chaîne de valeur (catégorie 15 du scope 3 selon le GHG protocol ) ainsi que les limitations liées à la disponibilité des données, les hypothèses utilisées et les méthodologies appliquées pour déterminer les estimations relatives aux cibles de décarbonation et au bilan des émissions de gaz à effet de serre.
Nous vous présentons ci-après les éléments ayant fait l’objet d’une attention particulière de notre part concernant la conformité aux ESRS des informations présentées aux paragraphes 2.2.3.1 “Plan de transition pour l’atténuation du changement climatique » et 2.2.4 « Cibles et Métriques ».
En ce qui concerne les informations fournies au titre du bilan des émissions de gaz à effet de serre (ESRS E1-6), telles que mentionnées dans le paragraphe 2.2.4.2 “Émissions brutes de GES des périmètres 1,2,3 et émissions totales de GES” du Rapport de durabilité de BPCE, nos diligences ont notamment consisté à :
- prendre connaissance des processus, méthodologies, référentiels, données et estimations retenus par BPCE pour établir les informations publiées, y compris le dispositif de mise en œuvre et de contrôle interne associé ; et
-
en complément, s’agissant plus particulièrement des émissions de scope 1, scope 2 et scope 3 (catégories 1, 2 et 6) relatives aux opérations propres de BPCE:
- apprécier le caractère approprié des facteurs d’émission utilisés et vérifier le calcul des conversions afférentes compte tenu de l’incertitude inhérente à l’état des connaissances scientifiques ou économiques et à la qualité des données externes utilisées ;
- rapprocher, sur base de sondages, les données sous-jacentes servant à l’élaboration du bilan d’émissions de gaz à effet de serre avec les pièces justificatives ainsi que l’exactitude arithmétique des calculs servant à établir les émissions estimées.
- en complément, pour les émissions financées (scope 3, catégorie 15 du GHG Protocol ) :
- comprendre le périmètre d’actifs couverts tel que décrit et apprécier sa justification au regard du référentiel appliqué ;
- vérifier que la base utilisée pour le calcul des émissions financées correspond au périmètre d’actifs couverts tel que décrit dans la note 2.2.4.2 et la réconcilier à la balance comptable consolidée ;
- apprécier la méthode de détermination des estimations y compris proxys sectoriels retenus ;
- vérifier l’exactitude arithmétique du calcul des émissions financées sur base d’échantillon.
Respect des exigences de publication des informations prévues à l’article 8 du règlement (UE) 2020/852
Nos travaux ont consisté à vérifier le processus mis en œuvre par BPCE pour déterminer le caractère éligible et aligné des activités des entités comprises dans la consolidation .
Ils ont également consisté à vérifier les informations publiées en application de l’article 8 du règlement (UE) 2020/852, ce qui implique la vérification :
- de la conformité aux règles de présentation de ces informations qui en garantissent la lisibilité et la compréhensibilité ;
- sur la base d’une sélection, de l’absence d’erreurs, omissions, incohérences importantes dans les informations fournies, c’est-à-dire susceptibles d’influencer le jugement ou les décisions des utilisateurs de ces informations.
Sur la base des vérifications que nous avons opérées, nous n’avons pas relevé d’erreurs, omissions, incohérences importantes concernant le respect des exigences de l’article 8 du règlement (UE) 2020/852.
Sans remettre en cause la conclusion exprimée ci-dessus et en lien avec l’observation formulée ci-avant relative au paragraphe « Propos liminaire » concernant le périmètre de publication des informations en matière de durabilité de BPCE et du Groupe BPCE, nous attirons votre attention sur les informations figurant au paragraphe 2.1 « Indicateurs de la taxonomie européenne sur les activités durables » du Rapport de durabilité de BPCE qui opère un renvoi vers les sections 2.1 et 5“Indicateurs de la taxonomie européenne sur les activités durables » du Rapport de durabilité du Groupe BPCE et pour lesquelles nous formulons les mêmes observations que pour le périmètre du Groupe BPCE et portant sur :
- les principales hypothèses méthodologiques retenues pour apprécier l’alignement des prêts accordés aux particuliers ;
- les principales limitations existantes dans la présentation des informations, notamment celles concernant la présentation des informations en flux sur les ICP des expositions de hors bilan.
3.1 Plan de vigilance
3.1.1 Objectif du devoir de vigilance
La loi n° 2017-399 du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre requiert l’établissement et la mise en œuvre effective d’un plan de vigilance. Le plan comporte les mesures de vigilance raisonnable propres à identifier les risques et à prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement, résultant des activités de l’entreprise et de celles des sociétés qu’elle contrôle, comme précisé ci-dessous, ainsi que des activités des fournisseurs ou sous-traitants avec lesquels est entretenue une relation commerciale établie, lorsque ces activités sont rattachées à cette relation.
Ce plan doit notamment comporter une cartographie des risques, des mesures d’évaluation et d’atténuation des risques d’atteinte grave, le suivi de leur mise en œuvre et un mécanisme d’alerte.
3.2 Compte rendu de la mise en œuvre effective du plan de vigilance
Depuis l’entrée en vigueur de la loi relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre, BPCE améliore son dispositif visant à prévenir les risques d’atteintes à l’environnement, aux droits humains et libertés fondamentales ainsi qu’à la santé et la sécurité des personnes.
Sur l’exercice 2024, cette démarche a été renforcée avec le lancement du projet stratégique VISION 2030, réaffirmant la volonté du Groupe BPCE d’accompagner les transitions environnementales et sociétales.
L’engagement du Groupe BPCE en faveur du respect et de la promotion des droits humains a également été réaffirmé par la publication de la charte des droits humains du groupe, validée en comité de direction générale en septembre 2024.
À travers cette charte, le Groupe BPCE reconnaît les principes et normes internationales qui visent à garantir des standards minimaux en matière de droits humains et s’attache à les faire respecter par l’ensemble de ses parties prenantes.
Ces engagements se déclinent en principes d’actions vis-à-vis des collaborateurs, des fournisseurs, des clients et de la société.
En 2024, des actions spécifiques ont également été déployées pour chacun des trois piliers qui structurent la démarche de vigilance.
3.2.1 Collaborateurs
- Plusieurs des entreprises du groupe se sont investies pour obtenir le label Égalité Professionnelle ;
- Le comité de direction générale de BPCE a signé la charte de l’Autre Cercle, incitant les entreprises à garantir la promotion et le respect de la diversité LGBT+ dans leurs effectifs ;
- Le Groupe BPCE a signé la charte Landoy, en faveur de l’emploi des plus de 50 ans ;
- Plusieurs actions visant à sensibiliser aux handicaps visibles et non visibles et améliorer l’inclusion des collaborateurs en situation de handicap ont été menées par les directions des ressources humaines de BPCE ;
- Le partenariat avec Paris 2024 a été l’occasion de renforcer les efforts et les engagements du groupe dans la lutte contre la sédentarité et de contribuer ainsi au bien-être des collaborateurs de ses entreprises.
4.1 Introduction
En complément du rapport de gestion et en application des dispositions de l’article L. 225-68 du Code de commerce, le conseil de surveillance rend compte aux termes du présent rapport :
- de la composition du conseil de surveillance et de l’application du principe de représentation équilibrée des femmes et des hommes ;
- des conditions de préparation et d’organisation des travaux du conseil de surveillance au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2024 ;
- des principes et règles de détermination des rémunérations et avantages de toute nature accordés aux mandataires sociaux.
4.2 Code de gouvernement d’entreprise
Le Code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées publié en décembre 2008 et révisé en décembre 2022 par l’Association Française des Entreprises Privées et par le Mouvement des Entreprises de France (Code Afep-Medef) et intégrant les recommandations d’octobre 2008 relatives aux rémunérations des dirigeants, est celui auquel se réfère BPCE pour l’élaboration du présent rapport, tel que prévu par l’article L. 225-68 du Code de commerce.
Seules ont été écartées certaines dispositions qui ne sont pas apparues pertinentes au regard du fonctionnement de BPCE en tant qu’organe central d’un groupe coopératif et de sa détention à parité par les deux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, parité qui se reflète dans la composition de son conseil : la durée des fonctions, la part des administrateurs indépendants au sein du conseil de surveillance et de ses comités, la possession par les membres du conseil d’un nombre significatif d’actions ainsi que la publication du ratio d’équité.
S’agissant de la durée des fonctions, contrairement à la durée maximale de quatre ans du mandat des administrateurs préconisée par le Code Afep-Medef, la durée statutaire du mandat des membres du conseil de surveillance de BPCE est de six ans, durée légale maximale. L’intérêt d’un mandat de quatre ans tel que présenté par le Code Afep-Medef (permettre aux actionnaires de se prononcer avec une fréquence suffisante sur leur mandat) est sans objet au sein de BPCE dont l’actionnariat est limité aux Banques Populaires et aux Caisses d’Epargne, lesquelles sont largement représentées au conseil de surveillance, via les présidents de conseil, les présidents de directoire et les directeurs généraux de ces établissements, en tant que membres ou en tant que censeurs. En effet, vingt membres ou censeurs du conseil de surveillance sont issus des vingt-neuf Banques Populaires et Caisses d’Epargne actionnaires de BPCE. De ce fait, une durée de mandat plus courte ne modifierait pas la composition du conseil de surveillance de manière substantielle. Par ailleurs, BPCE a mis en œuvre un renouvellement échelonné de la moitié des mandats des membres du conseil de surveillance tous les trois ans, de sorte à éviter un renouvellement en bloc et à favoriser un renouvellement harmonieux des membres du conseil. De cette manière, les actionnaires peuvent se prononcer avec une fréquence suffisante, tous les trois ans, sur les mandats des membres du conseil de surveillance, ainsi que le requiert le Code Afep-Medef.
S’agissant de la possession par les membres du conseil de surveillance d’un nombre significatif d’actions, la rédaction des statuts de BPCE a tenu compte de la suppression, par la loi no 2008-776 du 4 août 2008, de l’obligation pour chaque membre du conseil de surveillance d’être propriétaire d’actions de la société. Ainsi, les membres du conseil de surveillance de BPCE ne possèdent pas un nombre significatif d’actions et ne sont pas actionnaires à titre personnel, mais leur désignation respecte la représentation des deux catégories d’actionnaires, ce qui garantit le respect de l’intérêt social de l’entreprise.
S’agissant de la part des administrateurs indépendants au sein de son conseil et de ses comités, BPCE n’applique pas la recommandation du Code Afep-Medef selon laquelle la part des administrateurs indépendants, pour les sociétés qui ne sont pas contrôlées au sens de l’article L. 233-3 du Code de commerce, doit être de la moitié des membres du conseil. En effet, cette recommandation n’est pas compatible avec l’article L. 512-106 du Code monétaire et financier qui prévoit que les représentants des sociétaires proposés par les présidents de conseil d’orientation et de surveillance des Caisses d’Epargne et les présidents de conseil d’administration des Banques Populaires sont majoritaires au sein du conseil de surveillance de BPCE. À cette règle légale s’ajoutent des règles de bonne gouvernance induites par la structure particulière du Groupe BPCE : il est ainsi nécessaire de maintenir un équilibre des pouvoirs et un équilibre de représentation des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne. Cette organisation ne nuit cependant pas à la qualité des travaux et des débats au sein du conseil, objectif poursuivi par la recommandation du Code Afep-Medef.
BPCE tient toutefois à justifier du caractère indépendant des membres de son conseil de surveillance représentant les sociétaires proposés par les présidents de conseil d’orientation et de surveillance des Caisses d’Epargne et les présidents de conseil d’administration des Banques Populaires. Le rapport « Coopératives et mutuelles : un gouvernement d’entreprise original », rédigé dans le cadre de l’Institut Français des Administrateurs en janvier 2006, développe les raisons pour lesquelles les administrateurs élus des entreprises coopératives que sont les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne correspondent pleinement à la notion d’« administrateur indépendant ». Ainsi, la question des « administrateurs indépendants » concerne un type d’entreprise spécifique qui est la société cotée. […] Dans les entreprises coopératives, la logique de gouvernement est radicalement différente. […] La légitimité et le contrôle d’un dirigeant mutualiste, donc son indépendance, tiennent au mandat qu’il exerce par le biais de son élection.
Soustraire un administrateur au processus électoral le désolidariserait des intérêts de l’organisation et des sociétaires. Sous un autre angle, il est de fait que les administrateurs de coopératives et de mutuelles s’engagent par conviction et non pas par intérêt financier. Ils mobilisent une part importante de leur temps et de leur énergie dans leur responsabilité d’administrateur. Ils sont largement ouverts sur le monde local, associatif et/ou politique. Autant de caractéristiques qui font d’eux des administrateurs véritablement indépendants, une indépendance qui n’a pas à être remise en cause, mais continuellement confortée par un processus démocratique authentique. »
S’agissant des séances du conseil de surveillance, BPCE n’a pas formalisé, dans son agenda institutionnel, l’organisation d’une réunion annuelle hors la présence des dirigeants mandataires sociaux exécutifs. En outre, il est précisé qu’aucun texte interne à BPCE ne prévoit la présence obligatoire des mandataires sociaux exécutifs qui ne participent aux réunions du conseil de surveillance que sur invitation de son président. Ainsi, une partie des séances du conseil de surveillance se déroule parfois hors la présence des dirigeants mandataires sociaux exécutifs, notamment lorsque sont abordés des décisions du conseil de surveillance ou des avis des comités du conseil concernant les dirigeants mandataires sociaux exécutifs.
Par ailleurs, la Fédération Nationale des Banques Populaires ainsi que la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne, instances de réflexion, d’expression et de représentation, organisent chacune annuellement des réunions rassemblant d’une part l’ensemble des présidents de conseils d’administration et des directeurs généraux des Banques Populaires, et d’autre part l’ensemble des présidents de conseil d’orientation et de surveillance et directoire des Caisses d’Epargne, hors la présence des commissaires aux comptes et des dirigeants mandataires sociaux de BPCE. Ces réunions, qui garantissent la libre expression des participants, représentants des actionnaires de BPCE, favorisent les débats stratégiques et, partant, la préservation des intérêts des établissements qu’ils représentent.
S’agissant de l’information sur les rémunérations des dirigeants mandataires sociaux, BPCE a considéré qu’il n’était pas pertinent d’appliquer la recommandation selon laquelle devraient être publiées des informations sur les ratios permettant de mesurer les écarts entre la rémunération des dirigeants mandataires sociaux et celle des salariés de la société. En effet, BPCE considère que l’objectif principal poursuivi par le législateur lors de la rédaction de cette disposition légale désormais reprise par cette recommandation est de permettre aux actionnaires ou aux investisseurs des sociétés à capital ouvert d’évaluer la rémunération des dirigeants au regard des performances de la société et de la rémunération moyenne des salariés de la société, conformément aux dispositions du b du 1 de l’article 9 ter de la directive 2017/828 du Parlement européen et du Conseil du 17 mai 2017 (dite « directive SRD 2 »). À cet égard, BPCE, dont les actions ne sont pas cotées, considère que la publication de toutes les informations relatives à la rémunération variable des dirigeants et à la performance de BPCE et du Groupe suffit à permettre aux actionnaires et aux investisseurs potentiels d’évaluer si la rémunération récompense des performances à long terme et de mesurer l’évolution des performances et de la rémunération des dirigeants à moyen et à long terme.
Enfin, outre la publication du ratio d’équité, BPCE déclare adhérer formellement aux recommandations du Code Afep-Medef concernant la rémunération des dirigeants et les appliquer.
Tableau des points de non-conformité au Code Afep-Medef (1)
Les administrateurs indépendants | Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la part des administrateurs indépendants au sein du conseil) |
Les séances du conseil et les réunions des comités | Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la formalisation d’une réunion annuelle hors la présence des dirigeants mandataires sociaux exécutifs) |
La durée des fonctions des administrateurs | Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la durée du mandat de six ans) |
Le comité d’audit | Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la part des administrateurs indépendants au sein du comité) |
Le comité en charge des nominations | Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la part des administrateurs indépendants au sein du comité) |
Le comité en charge des rémunérations | Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la part des administrateurs indépendants au sein du comité) |
L’obligation de détention d’actions des dirigeants mandataires sociaux | Recommandations non appliquées |
L’information sur les rémunérations des dirigeants mandataires sociaux | Recommandations en partie appliquées (non suivies s’agissant de la publication du ratio d’équité) |
4.3 Composition des organes de direction et de surveillance
4.3.1 Organigramme de la gouvernance du Groupe BPCE
- exerce l’ensemble des pouvoirs bancaires, financiers, administratifs et techniques ;
- met en jeu les mécanisme de solidarité interne du Groupe ;
- exerce les attributions d’organe central prévues par la loi, le cas échéant après avoir recueilli l’autorisation préalable du conseil de surveillance prévue par les statuts ;
- approuve la politique et les orientations stratégiques du groupe ainsi que celles de chacun des réseaux ;
- vérifie et contrôle les comptes sociaux et consolidés.
- est chargé du processus d’élaboration de l’information financière, du contrôle légal des comptes annuels et consolidés par les commissaires aux comptes et de l’indépendance des commissaires aux comptes ;
- examine les opérations telles que définies dans les statuts de BPCE et est chargé du suivi des investissements selon les modalités décrites au 4.4.2.
- assiste le conseil de surveillance s’agissant de la stratégie globale de BPCE et l’appétit aux risques, tant actuels que futurs et lorsque celui-ci contrôle la mise en œuvre de cette stratégie ;
- est chargé d’évaluer l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques et plus généralement assure les missions décrites au 4.4.2.
- formule des propositions au conseil de surveillance concernant le choix des membres du conseil de surveillance et censeurs et personnalités extérieures au groupe, et la nomination du président du directoire ;
- a également pour mission l’appréciation continue des qualités individuelles et collectives des membres du directoire et des membres du conseil de surveillance.
- formule des propositions au conseil sur le niveau et les modalités de rémunérations des membres du directoire, la rémunération du président du conseil et la répartition des jetons de présence à allouer aux membres du conseil.
- est chargé de formuler des propositions et des recommandations visant à promouvoir et traduire dans les activités du groupe et des réseaux, les valeurs coopératives et sociétales d’engagement dans la durée, d’éthique professionnelle et relationnelle, et de renforcer ainsi la dimension coopérative du groupe et de chacun des réseaux.
4.4 Rôle et règles de fonctionnement des organes sociaux
4.4.1 Conseil de surveillance
Le conseil de surveillance exerce les attributions qui lui sont dévolues par la loi. À toute époque de l’année, il opère les vérifications et les contrôles qu’il juge opportuns et peut se faire communiquer les documents qu’il estime utiles à l’accomplissement de sa mission.
- reçoit un rapport du directoire sur la marche des affaires de la société une fois par trimestre ;
- vérifie et contrôle les comptes sociaux individuels et consolidés de la société établis par le directoire et présentés par celui-ci dans les trois mois de la clôture de l’exercice, accompagnés d’un rapport écrit sur la situation de la société et de ses filiales et l’activité de celles-ci pendant l’exercice écoulé ;
- présente à l’assemblée générale ordinaire des actionnaires un rapport sur le gouvernement d’entreprise rendant compte notamment de la composition des organes de direction et de surveillance, du rôle et du fonctionnement des organes sociaux, de la politique de diversité appliquée aux membres du conseil de surveillance, des principes et règles de détermination des rémunérations et avantages de toute nature accordés aux mandataires sociaux et incluant ses observations sur le rapport de gestion du directoire ainsi que sur les comptes de l’exercice.
S’AGISSANT DE SES POUVOIRS PROPRES
- nommer le président du directoire ;
- nommer, sur proposition du président du directoire, les autres membres du directoire ;
- fixer le mode et le montant de la rémunération de chacun des membres du directoire ;
- conférer à un ou plusieurs membres du directoire la qualité de directeur général, sur proposition du président du directoire, et leur retirer cette qualité ;
- proposer à l’assemblée générale des actionnaires la nomination des commissaires aux comptes, après recommandation du comité d’audit ;
- décider le déplacement du siège social dans le même département ou dans un département limitrophe sous réserve de ratification de cette décision par la prochaine assemblée générale ordinaire des actionnaires.
S’AGISSANT DES DÉCISIONS SOUMISES À LA MAJORITÉ SIMPLE
Sur proposition du directoire, les décisions portant sur les questions dont la liste est donnée ci-après nécessiteront l’autorisation préalable du conseil de surveillance à la majorité simple de ses membres présents ou représentés :
- approuver la politique et les orientations stratégiques du Groupe ainsi que de chacun des réseaux ;
-
autoriser :
- tout projet d’Opération (telle que définie dans les statuts de BPCE (1) sous « Définitions ») pour un montant supérieur à 100 millions d’euros,
- tout projet d’Opération (telle que définie dans les statuts de BPCE (1) sous « Définitions ») réalisé par BPCE et ne s’inscrivant pas dans le cadre du plan stratégique de BPCE, quel qu’en soit le montant ;
- approuver le budget annuel de la société et fixer les règles de calcul des cotisations dues par les établissements affiliés ;
- autoriser la conclusion des conventions réglementées en application des dispositions du Code de commerce ;
- approuver les mécanismes de solidarité interne du groupe ;
- approuver les accords nationaux et internationaux intéressant chacun des réseaux et le groupe dans son ensemble ;
-
approuver les critères généraux devant être remplis par les dirigeants des établissements affiliés du groupe pour obtenir l’agrément, en ce compris les limites d’âge qui ne pourront être supérieures à :
- 65 ans pour les directeurs généraux et membres du directoire, et
- 70 ans pour les présidents des conseils d’administration et des conseils d’orientation et de surveillance, étant précisé que nul ne pourra être nommé président d’un conseil d’administration ou d’un conseil d’orientation et de surveillance s’il ne peut, à la date de sa première nomination, accomplir au moins la moitié de son mandat de président sans atteindre cette limite d’âge ; toutefois, la limite d’âge reste fixée à 68 ans pour les mandats en cours à la date du conseil de surveillance ayant approuvé la limite d’âge fixée au présent alinéa ;
- agréer les dirigeants d’établissements affiliés ou procéder aux retraits d’agréments de dirigeants d’établissements affiliés et aux révocations visées à l’article L. 512-108 du Code monétaire et financier ;
- approuver la création ou la suppression d’une Banque Populaire ou d’une Caisse d’Epargne, notamment par voie de fusion de deux ou plusieurs Banques Populaires ou de deux ou plusieurs Caisses d’Epargne ;
- examiner et approuver les principales limites en matière de risques du groupe et de chacun des réseaux définies par le directoire ; examiner et contrôler régulièrement l’état des risques du groupe, leur évolution et les dispositifs et procédures mis en place pour les maîtriser ; examiner l’activité et les résultats du contrôle interne ainsi que les principaux enseignements tirés des missions de l’Inspection générale du groupe ;
- désigner les représentants de BPCE au conseil d’administration de Natixis parmi lesquels les représentants issus des Caisses d’Epargne et les représentants issus des Banques Populaires seront d’un nombre identique et détiendront ensemble au moins la majorité des sièges ;
- sur recommandation du comité des nominations, examiner et apprécier l’honorabilité et les compétences des candidats au conseil de surveillance et des censeurs et du président et des autres les membres du directoire ;
- adopter le règlement intérieur du conseil.
S’AGISSANT DES DÉCISIONS SOUMISES À LA MAJORITÉ QUALIFIÉE (TREIZE MEMBRES SUR DIX-NEUF)
Sur proposition du directoire, les décisions portant sur les questions dont la liste est donnée ci-après nécessiteront l’autorisation préalable du conseil de surveillance et devront recueillir le vote positif d’au moins treize membres présents ou représentés sur dix-neuf :
- toute décision de souscription ou d’acquisition (ou de conclusion de tout accord liant la société en vue de la souscription ou de l’acquisition), par tout moyen (y compris par voie d’apport à la société), de titres ou droits de quelque nature que ce soit émis par une société ou toute autre entité et représentant pour la société un investissement ou une valeur d’apport, directement ou indirectement, d’un montant supérieur à un (1) milliard d’euros ;
- toute décision de transfert (ou de conclusion de tout accord liant la société en vue du transfert), par tout moyen, de titres ou droits de quelque nature que ce soit détenus par la société et représentant pour la société un désinvestissement d’un montant supérieur à un (1) milliard d’euros ;
- toute décision d’émission par la société de titres de capital ou donnant accès immédiatement ou à terme au capital de la société avec suppression du droit préférentiel de souscription des actionnaires ;
- toute décision de proposer à l’assemblée générale des actionnaires des modifications statutaires concernant la société et modifiant les modalités de gouvernance ;
- toute décision de fusion, scission, apport partiel d’actifs ou assimilés impliquant la société ;
- toute décision visant à nommer le président ou à retirer au président du directoire de la société sa qualité de président ;
- toute décision relative à l’admission des actions de la société ou de l’une de ses principales filiales (directes ou indirectes) aux négociations sur un marché réglementé ;
- prononcer l’agrément des cessions de titres.
Règlement intérieur du conseil
Le règlement intérieur du conseil de surveillance (1) , adopté lors de la réunion du conseil du 31 juillet 2009 et modifié lors de la réunion du conseil du 7 février 2024, constitue la charte de gouvernance du conseil de surveillance qui fixe son mode de fonctionnement interne visant notamment à assurer la fluidité des échanges et le bon fonctionnement des organes sociaux.
Il contribue à la qualité du travail des membres du conseil de surveillance en favorisant l’application des principes et bonnes pratiques de gouvernement d’entreprise que commandent l’éthique et l’efficacité.
- préciser les modalités de convocation et de délibération du conseil de surveillance et des comités créés en son sein ;
- rappeler que les pouvoirs généraux et les pouvoirs propres du conseil, tels que prévus par la loi, figurent aux articles 27.1 et 27.2 des statuts de la société ;
- rappeler que les décisions nécessitant un accord préalable du conseil pour les opérations (telles que définies par les statuts sous « Définitions ») figurent aux articles 27.3 et 27.4 des statuts de la société (1) ;
- rappeler les règles d’information du conseil ;
- préciser les missions des différents comités dont il constitue le règlement intérieur ;
- préciser l’obligation de secret professionnel et l’obligation de confidentialité des membres du conseil de surveillance et des comités ;
- définir les sanctions applicables en cas de non-respect de l’une de ses obligations par un membre du conseil de surveillance ou d’un comité.
Le règlement intérieur du conseil de surveillance est disponible sur le site internet de BPCE : https://groupebpce.com/investisseurs/informations-reglementees/autres-informations
Charte de déontologie
Une charte de déontologie des membres du conseil de surveillance de BPCE a été adoptée par le conseil de surveillance de BPCE lors de sa réunion du 22 juin 2016 et modifiée lors de sa réunion du 7 février 2024. La charte de déontologie se décompose en quatre grands chapitres qui, outre le rappel de quelques règles légales ou réglementaires, posent des principes de bonne gouvernance.
Le chapitre 1 est consacré au professionnalisme du membre du conseil, lequel s’exprime par divers moyens :
- le cumul des mandats et la disponibilité du membre du conseil de surveillance (temps consacré à la préparation des réunions et à l’étude des dossiers) ;
- la compétence, c’est-à-dire la consolidation des connaissances et l’appréhension des informations utiles à l’exercice de son mandat ;
- l’assiduité et l’efficacité (participation active) ;
- le devoir d’intervention et d’alerte, c’est-à-dire l’expression de points de vue et la participation aux débats ;
- la culture du risque, c’est-à-dire les normes, attitudes et comportements des membres du conseil en rapport avec la connaissance du risque, la prise de risque et la gestion des risques ;
- le respect de l’intérêt social et la bonne foi.
- le respect des lois et des statuts de la société ;
- l’honorabilité (absence de condamnation, incompatibilité avec certaines fonctions) ;
- le crédit incontesté, lequel est vérifié par la direction des Risques de l’établissement du réseau dans lequel le membre exerce par ailleurs un mandat, sous le contrôle de la direction des Risques de BPCE (sauf pour les membres indépendants pour lesquels le crédit incontesté est vérifié via toute notation interne ou externe de l’entreprise dans laquelle il a une responsabilité principale) ;
- les cadeaux ou avantages (interdiction de sollicitation ou d’acceptation d’avantages directs ou indirects).
- secret bancaire et obligation de discrétion ;
- gestion des informations privilégiées (étant précisé que tous les membres sont inscrits sur la liste des initiés permanents) ;
- déclaration des transactions sur les instruments financiers émis par BPCE et de sociétés du Groupe BPCE ;
- respect des périodes de black-out sur les instruments financiers des sociétés du Groupe BPCE.
- indépendance de jugement ;
- incompatibilité avec les fonctions exercées, en son nom propre, dans d’autres banques ou entreprises d’investissement hors Groupe BPCE (sauf accord dérogatoire du président du conseil de surveillance et du président du directoire de BPCE) ;
- vigilance s’agissant des relations d’affaires.
Activité du conseil de surveillance
Conformément à l’article 25.1 des statuts, le conseil de surveillance se réunit aussi souvent que l’intérêt de la société et les dispositions légales et réglementaires l’exigent et au moins une fois par trimestre pour l’examen du rapport trimestriel écrit du directoire, sur la convocation de son président, ou du vice-président, ou celle de la moitié de ses membres, soit au siège social, soit en tout autre endroit indiqué dans la lettre de convocation.
Conformément à l’article L. 823-17 du Code de commerce, les commissaires aux comptes ont été convoqués aux réunions du conseil consacrées à l’examen des comptes annuels et intermédiaires.
Le conseil de surveillance de BPCE s’est réuni onze fois entre le 1 er janvier et le 31 décembre 2024. En 2024, le taux de présence moyen des membres du conseil de surveillance a été de 97,46 %. Outre les sujets abordés régulièrement (rapports trimestriels du directoire, conventions réglementées, agréments des dirigeants, points d’actualité stratégiques et questions diverses pour information), les principaux thèmes traités au cours des réunions du conseil ont été les suivants :
GOUVERNANCE - FONCTIONNEMENT INTERNE DU CONSEIL
- détermination de la rémunération des membres du directoire au titre de l’exercice 2023 (versement des fractions différées venant à échéance en 2024 et part variable 2023), fixation des critères de détermination (critères de performance, critères de déclenchement, critères quantitatifs et qualitatifs) de la rémunération variable des membres du directoire au titre de l’exercice 2024 ;
- approbation de la politique de rémunération 2024 des mandataires sociaux ;
- fixation d’un seuil minimum de fonds propres requis pour le Groupe BPCE pour l’attribution des parts variables des preneurs de risques du Groupe BPCE au titre de l’exercice 2024 ;
- adoption de la norme groupe révisée sur les preneurs de risques ;
- prise d’acte du rapport prévu à l’article 266 de l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne concernant la politique et les pratiques de rémunérations des preneurs de risques ;
- revue des modalités de rémunération de l’activité des mandataires sociaux non-exécutifs et des censeurs ;
- présentation du rapport du conseil de surveillance sur le gouvernement d’entreprise ;
- avis du comité social et économique sur la situation économique et financière de BPCE en 2023 ;
- préparation de l’assemblée générale annuelle, prise d’acte du versement d’un dividende avec option de paiement en numéraire ou en titres ;
- proposition à l’assemblée générale annuelle de désigner les commissaires aux comptes en charge du rapport de durabilité
- proposition à l’assemblée générale annuelle de renouveler le mandat d’un membre du conseil de surveillance indépendant ;
- suivi du radar réglementaire mis en place afin de présenter au conseil de surveillance les évolutions réglementaires en cours de façon synthétique ;
- prise d’acte de la fin de mandats de membres et de la démission d’un censeur du conseil de surveillance ;
- prise d’acte de la nomination par l’assemblée générale de membres et d’un censeur du conseil de surveillance ;
- nomination du président et du vice-président du conseil de surveillance et examen des modalités de rémunérations ;
- constatation de la composition du bureau du conseil de surveillance ;
- revue de la composition des comités du conseil de surveillance ;
- prise d’acte de la prise de fonctions d’un censeur de droit et désignation du président du comité coopératif et RSE ;
- approbation de la désignation d’administrateurs de Natixis ;
- examen de la politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts des dirigeants effectifs et membres de conseil de surveillance ;
- examen de la politique de nomination et de succession des dirigeants effectifs et membres de conseil de surveillance ;
- examen et révision de la politique d’évaluation de l’aptitude des dirigeants effectifs et membres de conseil de surveillance ;
- suivi de la politique de la société en matière d’égalité professionnelle et salariale ;
- revue annuelle de l’avancement des travaux RH et examen de la politique RH en termes de gestion des dirigeants et développement des potentiels ;
- suivi du processus d’évaluation annuelle du conseil de surveillance et examen du rapport ;
- suivi de l’évaluation individuelle de l’aptitude des membres du conseil de surveillance et du directoire ;
- examen annuel de la qualification de membres indépendants du conseil de surveillance ;
- examen du tableau de bord des personnes constituant la « population régulée » ;
- définition des formations obligatoires ;
- mise en place du programme de formation 2025 des membres du conseil de surveillance.
OPÉRATIONS STRATÉGIQUES
- approbation du projet d’acquisition par BPCE de Société Générale Equipment Finance (SGEF) ;
- approbation du projet de partenariat stratégique dans les paiements entre BPCE et BNP Paribas ;
- approbation du projet stratégique « VISION 2030 » et des objectifs de croissance issus de la trajectoire financière 2026 ;
- approbation du principe du projet d’acquisition par la Caisse d’Epargne Hauts-de-France de Bank Nagelmackers ;
- approbation du principe du projet d’acquisition par la BRED Banque Populaire de la participation de la filiale de Société Générale à Madagascar, Société Générale Madagasikara ;
- autorisation du projet de cession par Natixis Investment Managers de l’intégralité du capital de la société de gestion MV Credit Limited ;
- suivi de la mise en œuvre des opérations stratégiques autorisées par le conseil de surveillance depuis fin 2023 ;
- examen du projet de rapprochement des métiers de gestion d’actifs de Natixis Investment Managers et de Generali Investments Holding ;
- présentation d’un point sur l’analyse de la concurrence avec un benchmark des mouvements stratégiques des banques françaises en 2024.
FINANCES
- présentation des comptes annuels au 31 décembre 2023 du Groupe BPCE, de BPCE et de BPCE SA ;
- présentation des comptes trimestriels et du premier semestre 2024 du Groupe BPCE, de BPCE et de BPCE SA ;
- prise d’acte de l’atterrissage 2024 et du budget 2025 du Groupe BPCE, approbation du budget 2025 de BPCE SA ;
- prise d’acte de la politique de versement du dividende 2025/2027 ;
- suivi du rapport sur les missions et les services réalisés par les commissaires aux comptes dans le Groupe BPCE ;
- présentation d’un point sur l’analyse de la concurrence avec benchmark des résultats du Groupe BPCE par rapport aux pairs français.
AUDIT CONFORMITÉ RISQUES
- suivi des rapports et enquêtes de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution et de la Banque centrale européenne (BCE) ;
- suivi des risques : surveillance des risques consolidés, approche prospective des risques, suivi des plafonds internes et des limites Groupe, suivi de la gouvernance des risques et examen et révision annuelle de l’appétit aux risques du Groupe BPCE, modification de limites opérationnelles ;
- prise d’acte des principales évolutions du dispositif de suivi de la conformité aux exigences prudentielles ;
- revue annuelle du dispositif de déclaration des incidents significatifs et bilan des déclarations 2023 ;
- examen du rapport annuel sur le fonctionnement du contrôle interne (RACI) et sur la mesure et la surveillance des risques du Groupe ;
- évaluation annuelle par le conseil de surveillance des fonctions de Contrôle Interne du Groupe ;
- examen des rapports annuels sur l’organisation des dispositifs de contrôle interne de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et de gel des avoirs, sur base sociale et sur base consolidée, pour l’exercice 2023 ;
- suivi des recommandations de l’Inspection générale groupe et du superviseur ;
- suivi trimestriel du programme de renforcement des rôles et responsabilités de BPCE en tant qu’organe central (programme Riqueti) ;
- prise d’acte des mesures prises en 2023 pour assurer le contrôle des prestations essentielles externalisées y compris le suivi des prestations critiques ou importantes et de la politique d’externalisation 2024 ;
- suivi et revue annuelle du plan préventif de rétablissement du Groupe BPCE (PPR) ainsi qu’aux USA ;
- suivi du point ICAAP (Internal Capital Adequacy Assessment Process) pour 2024, des méthodologies retenues dans ce cadre et des résultats des stress tests internes relatifs au chiffrage 2024 ;
- suivi de l’ILAAP (Internal Liquidity Adequacy Assessment Process) report 2024 ;
- prise d’acte de la synthèse des auto-évaluations BCBS 239 par nature de risque et des plans d’action en cours ;
- prise d’acte des limitations au titre de BCBS 239 ;
- révision du mécanisme de solidarité ;
- prise d’acte de la définition du rôle et des responsabilités de l’organe central, du contenu de la feuille de route Riqueti 2024/ 2025 ainsi que des initiatives qui en découlent ;
- risques climatiques et environnementaux : prise d’acte du plan d’actions et suivi trimestriel à compter du 30/09/2024 ;
- prise d’acte des lettres de suite de la BCE et des travaux en cours pour y répondre ;
- prise d’acte des travaux réalisés dans le cadre du SREP (Supervisory Review and Evaluation Process) 2023.
RSE
- orientations et actions RSE et coopératives des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne ;
-
suivi des enjeux environnementaux :
- bilan du programme ESG 2021-2024,
- suivi de la préparation du programme VISION 2030 : positionnement, indicateurs clés, livrables prioritaires, programme 2024-2026,
- trajectoire Net Zéro,
- démarche biodiversité du Groupe ;
- examen du reporting conduite et éthique groupe ;
- revue des rapports de durabilité : travaux de production de la déclaration de performance extra financière 2023 et suivi de la nouvelle règlementation CSRD (périmètre, acculturation, travaux, analyse de double matérialité).
INFORMATIQUE ET DIGITAL
4.5 Règles et principes de détermination des rémunérations et avantages
4.5.1 Politique de rémunération, éléments de rémunérations, avantages en nature, prêts et garanties, rémunération de l’activité des membres du conseil de surveillance de BPCE (1)
Lors de la séance du 19 mai 2017, le conseil de surveillance a fixé les rémunérations du président et du vice-président du conseil de surveillance ainsi que les modalités de répartition de l’enveloppe de rémunération des membres du conseil de surveillance. Ces modalités ont été révisées par le conseil de surveillance lors des séances du 26 mars 2020, 16 juin 2022, 23 mars 2023 et 25 juin 2024.
L’enveloppe de rémunération des membres du conseil de surveillance de BPCE a été fixée à 1 600 000 euros pour l’exercice 2023 et les exercices ultérieurs par l’assemblée générale ordinaire du 25 mai 2023. Cette rémunération est détaillée dans le tableau relatif aux rémunérations perçues par les mandataires sociaux non exécutifs de BPCE.
À l’exception du président, qui perçoit une indemnité annuelle forfaitaire, les membres du conseil de surveillance perçoivent une somme en rémunération de leur activité.
Le président et le vice-président du conseil de surveillance ne perçoivent aucune rémunération complémentaire pour leur participation à des comités.
Indemnité du président du conseil de surveillance
Rémunération de l’activité des membres du conseil de surveillance
- rémunération fixe annuelle : 130 000 euros ;
- rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 3 000 euros.
Rémunération complémentaire des membres des comités du conseil de surveillance
Comité d’audit et d’investissement
- rémunération fixe annuelle : 40 000 euros ;
- rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 1 500 euros.
Comité des risques
- rémunération fixe annuelle : 40 000 euros ;
- rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 1 500 euros.
Comité des nominations
- rémunération fixe annuelle : 15 000 euros ;
- rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 1 500 euros.
Comité des rémunérations
- rémunération fixe annuelle : 15 000 euros ;
- rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 1 500 euros.
Comité coopératif et RSE
- rémunération fixe annuelle : 15 000 euros ;
- rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 1 500 euros.
Pour rappel, le président et le vice-président du conseil ne touchent aucune rémunération au titre de leur participation au comité coopératif et RSE.
Rémunération des censeurs
Conformément à l’article 28.3 des statuts (1) , le conseil de surveillance décide de rémunérer les censeurs par prélèvement sur le montant de l’enveloppe allouée par l’assemblée générale des actionnaires en rémunération de l’activité des membres du conseil de surveillance.
- 3 000 euros versée au titre de chaque réunion de conseil de surveillance à laquelle ils ont participé ;
- 1 500 euros versée au titre de chaque réunion de comités à laquelle ils ont participé.
Règles d’attribution de la rémunération des membres du conseil de surveillance
Les jetons de présence ont été supprimés par l’article 185 de la loi PACTE no 2019-486 du 22 mai 2019 qui leur a substitué une « rémunération d’activité » qui peut être versée aux administrateurs et membres du conseil de surveillance d’une société anonyme.
L’évolution de la terminologie juridique n’a aucun impact sur le régime fiscal et social des sommes attribuées aux administrateurs et aux membres de conseil de surveillance.
Aussi, il convient d’entendre d’un point de vue juridique la terminologie de « jetons de présence retenue ci-après comme une « rémunération d’activité ».
Les jetons de présence sont soumis au prélèvement à la source, forfaitaire unique au taux global de 30 % composé d’un taux forfaitaire non libératoire d’imposition à l’impôt sur le revenu de 12,80 % auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux au taux global de 17, 20 %.
Le contribuable peut, s’il y a intérêt, dans le cadre de sa déclaration de revenus, opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu en lieu et place de l’imposition forfaitaire au taux de 12, 80 %. Cette option est globale dès lors qu’elle s’applique alors à l’ensemble des revenus et gains entrant dans le champ du prélèvement forfaitaire unique, perçus ou réalisés au cours d’une même année par l’ensemble des membres du foyer fiscal.
-
application à la source :
- d’un prélèvement forfaitaire non libératoire, faisant office d’acompte d’impôt sur le revenu, opéré au taux de 12,80 %. Ce prélèvement ouvre droit à un crédit d’impôt imputable sur l’impôt calculé au titre de l’année de perception des jetons de présence selon le choix du contribuable au taux forfaitaire ou au barème progressif. Le contribuable peut demander à être dispensé de ce prélèvement s’il produit à la société distributrice des jetons de présence au plus tard le 30 novembre de l’année précédant celle du versement des jetons de présence, une attestation sur l’honneur du respect des plafonds du revenu fiscal de référence prévus par la loi,
- les prélèvements sociaux au taux en vigueur à la date de leur versement (17, 20 % depuis le 1er janvier 2018, dont 6,8 points de CSG déductible des revenus imposables au titre de l’année de son paiement, si le contribuable opte pour l’imposition au barème progressif),
- déclaration des jetons de présence dans le cadre de la déclaration de revenus 2042 et imposition au taux forfaitaire de 12, 80 % ou sur option au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Imputation du crédit d’impôt afférent au prélèvement forfaitaire non libératoire sur l’impôt ainsi déterminé.
Autres rémunérations
Ces rémunérations s’entendent comme étant le montant total des rémunérations perçues par chaque mandataire social au titre de ses mandats détenus au sein des conseils des sociétés filiales de BPCE ainsi que de la FNCE et de la FNBP au cours de l’exercice concerné.
Chaque versement de rémunération correspond à la présence effective du mandataire social aux réunions de ces conseils et est calculé selon le montant de l’enveloppe de rémunération globale arrêtée par l’assemblée générale de chaque société.
Tableau sur les rémunérations perçues par les mandataires sociaux non exécutifs de BPCE du 1 er janvier au 31 décembre 2024 (tableau AMF n o 3)
Exercice 2023 | Exercice 2024 | |||
Montants dus (1) | Montants versés (2) | Montants dus (3) | Montants versés (4) | |
Éric Fougère | ||||
Vice-président jusqu’au 23 mai 2024 et président du conseil de surveillance depuis le 23 mai 2024 | ||||
Rémunération BPCE | 160 000,00 € | 160 000,00 € | 334 478,50 € | 334 478,50 € |
Autres rémunérations | 4 000,00 € | 4 000,00 € | 3 400,00 € | 3 400,00 € |
Marie Pic-Pâris Allavena | ||||
Membre et, depuis le 23 mai 2024, vice-présidente du conseil de surveillance | ||||
Rémunération BPCE | 55 000,00 € | 55 000,00 € | 122 303,76 € | 122 303,76 € |
Autres rémunérations | NA | NA | NA | NA |
REPRÉSENTANTS DES CAISSES D’EPARGNE | ||||
Catherine Amin-Garde (jusqu’au 23 mai 2024) | ||||
Rémunération BPCE | 43 500,00 € | 43 500,00 € | 18 000,00 € | 18 000,00 € |
Autres rémunérations | 9 000,00 € | 9 000,00 € | 20 434,00 € | 9 000,00 € |
Christine Fabresse | ||||
Rémunération BPCE | 31 500,00 € | 31 500,00 € | 46 500,00 € | 46 500,00 € |
Autres rémunérations | 4 000,00 € | 4 000,00 € | 2 800,00 € | 2 800,00 € |
Françoise Lemalle | ||||
Rémunération BPCE | 31 500,00 € | 31 500,00 € | 45 000,00 € | 45 000,00 € |
Autres rémunérations | 15 497,24 € | 15 497,24 € | 23 000,00 € | 23 000,00 € |
Didier Patault | ||||
Rémunération BPCE | 60 000,00 € | 60 000,00 € | 66 000,00 € | 66 000,00 € |
Autres rémunérations | 9 000,00 € | 9 000,00 € | 9 000,00 € | 9 000,00 € |
Benoît Pellerin | ||||
Rémunération BPCE | 40 500,00 € | 40 500,00 € | 43 500,00 € | 43 500,00 € |
Autres rémunérations | 3 400,00 € | 3 400,00 € | 3 400,00 € | 3 400,00 € |
Philippe Rougeot | ||||
Rémunération BPCE | 28 500,00 € | 28 500,00 € | 42 000,00 € | 42 000,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | 3 400,00 € | 3 400,00 € |
Valérie Savani (depuis le 23 mai 2024) | ||||
Rémunération BPCE | NA | NA | 37 500,00 € | 37 500,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | 30 861,00 € | 43 000,00 € |
REPRÉSENTANTS DES BANQUES POPULAIRES | ||||
Gérard Bellemon (jusqu’au 23 mai 2024) | ||||
Rémunération BPCE | 43 500,00 € | 43 500,00 € | 18 000,00 € | 18 000,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | 1 500,00 € | NA |
François Brun (depuis le 23 mai 2024) | ||||
Rémunération BPCE | NA | NA | 25 500,00 € | 25 500,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | NA | NA |
Thierry Cahn | ||||
Président du conseil de surveillance et membres (jusqu’au 23 mai 2024) | ||||
Indemnité annuelle forfaitaire | 450 000,00 € | 450 000,00 € | 177 217,74 € | 177 217,74 € |
Autres rémunérations | NA | NA | NA | NA |
Benoît Catel | ||||
Rémunération BPCE | 28 500,00 € | 28 500,00 € | 51 000,00 € | 51 000,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | NA | NA |
Bernard Dupouy (jusqu’au 23 mai 2024) | ||||
Rémunération BPCE | 45 000,00 € | 45 000,00 € | 16 500,00 € | 16 500,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | NA | NA |
Philippe Henri (depuis le 23 mai 2024) | ||||
Rémunération BPCE | NA | NA | 37 500,00 € | 37 500,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | 1 500,00 € | 750,00 € |
Daniel Karyotis | ||||
Rémunération BPCE | 60 000,00 € | 60 000,00 € | 63 000,00 € | 63 000,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | NA | NA |
Catherine Mallet | ||||
Rémunération BPCE | 30 000,00 € | 30 000,00 € | 33 000,00 € | 33 000,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | NA | NA |
Jérôme Saddier (depuis le 23 mai 2024) | ||||
Rémunération BPCE | NA | NA | 37 500,00 € | 37 500,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | 2 700,00 € | 2 700,00 € |
MEMBRES INDÉPENDANTS | ||||
Valérie Pancrazi | ||||
Rémunération BPCE | 73 500,00 € | 73 500,00 € | 76 500,00 € | 76 500,00 € |
Autres rémunérations | 43 500,00 € | 44 500,00 € | 46 500,00 € | 46 500,00 € |
Anne-Claude Pont | ||||
Rémunération BPCE | 97 000,00 € | 97 000,00 € | 101 500,00 € | 101 500,00 € |
Autres rémunérations | 1 800,00 € | 3 000,00 € | 2 400,00 € | 1 800,00 € |
Kadidja Sinz | ||||
Rémunération BPCE | 97 000,00 € | 97 000,00 € | 101 500,00 € | 101 500,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | NA | NA |
MEMBRES REPRÉSENTANTS LES SALARIÉS | ||||
Nicolas Getti (5) | ||||
Rémunération BPCE | 36 000,00 € | 36 000,00 € | 39 000,00 € | 39 000,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | NA | NA |
Bertrand Guyard (5) | ||||
Rémunération BPCE | 34 500,00 € | 34 500,00 € | 34 500,00 € | 34 500,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | NA | NA |
CENSEURS | ||||
Sabine Calba (jusqu’au 23 mai 2024) | ||||
Rémunération BPCE | 27 000,00 € | 27 000,00 € | 9 000,00 € | 9 000,00 € |
Autres rémunérations | 8 500,00 € | 10 750,00 € | 21 689,00 € | 21 689,00 € |
Bruno Deletré | ||||
Rémunération BPCE | 30 000,00 € | 30 000,00 € | 46 500,00 € | 46 500,00 € |
Autres rémunérations | 2 800,00 € | 2 800,00 € | 2 200,00 € | 2 200,00 € |
Frédérique Destailleur | ||||
Rémunération BPCE | 6 000,00 € | 6 000,00 € | 42 000,00 € | 42 000,00 € |
Autres rémunérations | 27 497,24 € | 27 497,24 € | 25 151,00 € | 25 151,00 € |
Alain Di Crescenzo | ||||
Rémunération BPCE | 52 500,00 € | 52 500,00 € | 51 000,00 € | 51 000,00 € |
Autres rémunérations | 41 836,96 € | 41 836,96 € | 66 784,65 € | 66 784,65 € |
Philippe Hourdain (depuis le 25 juin 2024) | ||||
Rémunération BPCE | NA | NA | 31 500,00 € | 31 500,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | 70 509,01 € | 81 000,01 € |
André Joffre (jusqu’au 7 juin 2024) | ||||
Rémunération BPCE | 36 000,00 € | 36 000,00 € | 13 500,00 € | 13 500,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | 25 000,00 € | 25 000,00 € |
Jean-Paul Julia | ||||
Rémunération BPCE | 18 000,00 € | 18 000,00 € | 37 500,00 € | 37 500,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | NA | NA |
Mathieu Réquillart (depuis le 23 mai 2024) | ||||
Rémunération BPCE | NA | NA | 34 500,00 € | 34 500,00 € |
Autres rémunérations | NA | NA | 3 000,00 € | 4 500,00 € |
TOTAL RÉMUNÉRATIONS | 1 852 607,98 € | 1 857 057,98 € | 2 178 719,66 € | 2 208 074,66 € |
- Montants dus 2023 : toutes les sommes dues au titre de l’exercice 2023, quelle que soit la date de versement.
- Montants versés 2023 : toutes les sommes versées et perçues en 2023 (celles dues en 2022 et versées en 2023 et celles dues en 2023 et versées en 2023) hors retenues à la source (les sommes effectivement perçues par les membres tiennent compte de ces retenues).
- Montants dus 2024 : toutes les sommes dues au titre de l’exercice 2024, quelle que soit la date de versement.
- Montants versés 2024 : toutes les sommes versées et perçues en 2024 (celles dues en 2023 et versées en 2024 et celles dues en 2024 et versées en 2024) hors retenues à la source (les sommes effectivement perçues par les membres tiennent compte de ces retenues).
- Les deux membres du conseil de surveillance représentant les salariés ont renoncé à leur rémunération BPCE en faveur de leurs syndicats.
- NA : Non Applicable.
4.6 Conflits d’intérêts potentiels
4.6.1 Membres du conseil de surveillance
Honorabilité des membres
En application de l’article L. 511-98 du Code monétaire et financier, tous les membres nouvellement nommés font l’objet d’un contrôle de leur honorabilité et de leurs compétences par le comité des nominations.
Conformément au règlement intérieur du conseil de surveillance de BPCE, les membres du conseil de surveillance exercent leurs fonctions avec loyauté et professionnalisme.
Ils ne prennent aucune initiative qui viserait à nuire aux intérêts de la société et agissent de bonne foi en toutes circonstances.
De plus, les membres du conseil de surveillance et de ses comités, ainsi que toute personne appelée à assister à leurs réunions, sont tenus au secret professionnel dans les conditions prévues par l’article L. 511-33 du Code monétaire et financier et à une obligation de discrétion sur leurs délibérations, ainsi que sur toutes informations à caractère confidentiel ou présentées comme telles par le président de séance, dans les conditions prévues par l’article L. 225-92 du Code de commerce.
Le président du conseil rappelle la confidentialité des débats lorsque les conditions réglementaires ou les intérêts de la société ou du groupe l’imposent. Au sein de chaque comité, le président du comité procède de même.
Le président du conseil ou de l’un des comités prend les dispositions requises en vue de garantir la confidentialité des débats. Il peut notamment faire signer un engagement en ce sens à toute personne participant à la réunion.
En cas de non-respect par un membre du conseil ou d’un de ses comités de l’une de ses obligations, et notamment de son obligation de confidentialité, le président du conseil de surveillance saisit le conseil en vue de prononcer à l’encontre du membre concerné une mise en garde ou un avertissement, indépendamment des mesures éventuellement prises en vertu des dispositions légales, réglementaires ou statutaires applicables. Le membre concerné sera préalablement informé des projets de sanction à son encontre et sera mis en mesure de présenter ses observations au conseil de surveillance.
- s’engagent à consacrer à leurs fonctions le temps et l’attention nécessaires ;
- doivent être assidus et participer, sauf impossibilité, à toutes les réunions du conseil de surveillance et des comités dont ils sont membres ;
- s’informent sur les métiers et les spécificités de l’activité de la société, ses enjeux et ses valeurs ;
- s’attachent à mettre à jour les connaissances qui leur sont utiles pour le bon exercice de leur mission ;
- sont tenus de demander et de faire toutes diligences pour obtenir dans les délais appropriés les éléments qu’ils estiment indispensables à leur information pour délibérer au sein du conseil de surveillance en toute connaissance de cause.
Enfin, les membres du conseil de surveillance participent aux formations mises en place à leur intention.
Politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts
Conformément aux orientations de l’EBA et de l’ESMA, le conseil de surveillance a adopté, lors de sa réunion du 7 février 2024, une politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts des dirigeants effectifs et des membres et censeurs de conseil de surveillance.
Cette politique a pour objectif d’enrichir le dispositif de gestion des conflits d’intérêts du Groupe en formalisant la détection, la gestion et la prévention des conflits d’intérêts potentiels et/ou avérés des membres du directoire et des membres et censeurs de Conseil ainsi que de leurs parties liées.
La Politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts formalise ce qui est déjà pratiqué par BPCE, en application des textes légaux et règlementaires et prévoit notamment :
- une définition précise des conflits d’intérêts, c’est-à-dire toute situation dans laquelle l’exercice indépendant, loyal, impartial et objectif des fonctions d’une personne est susceptible d’être influencé par un autre intérêt public ou privé distinct de celui qu’il doit défendre dans ses fonctions ;
- une définition précise des parties liées et l’obligation de les déclarer ;
- les sources de conflits d’intérêts et les moyens de les identifier, les prévenir et les gérer ;
- les contrôles opérés par les directions opérationnelles et notamment le contrôle des prêts et des autres transactions, le contrôle des mandats déclarés, le contrôle du « crédit incontesté » pour les membres du conseil de surveillance et le contrôle des couvertures médiatiques négatives.
Lors de sa réunion du 12 décembre 2024, le conseil de surveillance a examiné la politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts et a décidé de maintenir sa rédaction initiale.
- il n’existe pas de conflit d’intérêts potentiel entre les devoirs des membres du conseil de surveillance à l’égard de l’émetteur et d’autres devoirs ou intérêts privés. En cas de besoin, le règlement intérieur du conseil de surveillance, la charte de déontologie ainsi que la politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts régissent les conflits d’intérêts de tout membre du conseil de surveillance ;
- il n’existe pas d’arrangement ou accord conclu avec un actionnaire particulier, client, fournisseur ou autres, en vertu duquel l’un des membres du conseil de surveillance a été sélectionné ;
- il n’existe pas de lien familial entre les membres du conseil de surveillance ;
- aucune restriction autre que légale n’est acceptée par l’un des membres du conseil de surveillance concernant la cession de sa participation dans le capital de la société.
Par ailleurs, des conflits d’intérêts spécifiques peuvent naître de liens financiers pouvant exister entre le groupe dans lequel un membre indépendant externe exerce des fonctions exécutives et BPCE.
En application du Code Afep-Medef et des guidelines EBA, les liens financiers ne sont un obstacle à la qualification d’indépendance que s’ils sont significatifs.
Le caractère équilibré et non significatif de la relation d’affaires s’apprécie selon des critères cumulatifs relatifs :
- au poids des dettes et des créances du groupe dans lequel le membre indépendant exerce son activité principale à l’égard du Groupe BPCE, au regard de son passif ou de son chiffre d’affaires ;
- à la dépendance de la société dans laquelle le membre indépendant exerce des fonctions exécutives à l’égard d’une entité du Groupe BPCE s’agissant de son financement.
Le comité des nominations examine annuellement les relations d’affaires. En 2024, il n’a pas relevé de relations d’affaires significatives sur l’exercice.
Déclaration de non-condamnation
À la connaissance de la société, à ce jour, aucune condamnation pour fraude n’a été prononcée au cours des cinq dernières années à l’encontre d’un des membres du conseil de surveillance de BPCE. À la connaissance de la société, à ce jour, aucune faillite, mise sous séquestre ou liquidation n’a été prononcée au cours de cinq dernières années à l’encontre d’un des membres du conseil de surveillance de BPCE.
5.1 Préambule
Les éléments financiers présentés au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2024 et les informations comparatives au titre de l’exercice 2023 ont été établis en appliquant les principes et méthodes comptables conformes au référentiel IFRS tel qu’adopté par l’Union européenne et applicable à cette date, excluant certaines dispositions de la norme IAS 39 concernant la comptabilité de couverture. Ce rapport de gestion présente les performances du Groupe BPCE et de BPCE (antérieurement Groupe BPCE SA) constitués autour de l’organe central BPCE, créé le 31 juillet 2009 à la suite du rapprochement des groupes Banque Populaire et Caisse d’Epargne.
5.2 Environnement économique et financier
2024 : Désinflation sans récession et incertitude politique en France
L’économie mondiale a été résiliente en 2024, tout comme en 2023, retrouvant même une progression de l’activité de 3,2 % l’an, en dépit du rétrécissement des échanges internationaux par rapport au PIB et de l’émergence de nouvelles incertitudes majeures. En particulier, deux évènements ont marqué l’année : la dissolution surprise de l’Assemblée nationale française et l’élection présidentielle de Donald Trump aux États-Unis. La profonde divergence des trajectoires de croissance entre les grandes zones économiques, qui avait déjà été observée jusqu’en 2023, s’est renforcée en affichant un contraste frappant : le continent européen a continué de prendre du retard face aux stratégies de course à l’hégémonie industrielle mises en œuvre par la Chine et les États-Unis. Globalement, la conjoncture mondiale a surtout bénéficié du recul de l’inflation et du dynamisme exceptionnel de la demande privée aux États-Unis. En effet, des deux côtés de l’Atlantique, l’inflation a été vaincue, sans qu’une récession ne soit mécaniquement provoquée par le durcissement agressif des taux directeurs par la Fed et la BCE depuis respectivement mars et juillet 2022. Le relâchement des politiques budgétaires, particulièrement aux États-Unis, qui a compensé le frein monétaire, a porté l’activité. De plus, la désinflation a favorisé de nouveau le pouvoir d’achat des agents privés de part et d’autre de l’Atlantique.
En 2024, la Chine a confirmé un processus de ralentissement structurel, tandis que l’économie américaine a dépassé la prévision d’un simple atterrissage en douceur, grâce au dynamisme toujours insolent de sa demande privée. A contrario, la zone euro s’est réfugiée dans une perspective de croissance durablement molle, malgré des signes d’éclaircie au premier semestre, à mesure que la crise énergétique se relâchait. Aux États-Unis, comme en Chine, les dynamiques sont venues de déficits publics abyssaux. Outre une politique budgétaire désormais moins expansionniste et les effets négatifs du resserrement monétaire antérieur, l’Europe a pâti d’un violent décalage de l’évolution de ses prix de production relativement aux États-Unis et surtout par rapport à la Chine, du fait de la répercussion de la crise énergétique de 2022. Le redémarrage économique de la zone euro a donc été assez modeste en 2024, atteignant 0,8 %, contre 0,5 % en 2023. Le soutien est essentiellement venu du commerce extérieur, la contribution de la demande intérieure demeurant insuffisante, malgré la désinflation, avec des taux d’épargne des ménages nettement supérieurs à leur moyenne historique dans les quatre principaux pays.
La France est entrée dans une situation inconnue d’incertitude très marquée à la fois économique et politique, après la dissolution de l’Assemblée nationale du 9 juin. La crédibilité budgétaire, déjà entachée par un déficit public non anticipé à 5,5 % du PIB en 2023 et par la dégradation de la note souveraine par l’agence américaine la plus puissante Standard & Poor’s, puis celle de Moody’s, est en effet devenue la principale victime d’une campagne électorale de promesses de rupture, sans véritable contrepartie en matière de financement. Avec la censure du gouvernement du Premier ministre Michel Barnier le 4 décembre, l’incertitude politique, malgré la nomination de François Bayrou, a pris le relais des craintes inflationnistes. Le déficit public a d’ailleurs de nouveau dérapé, atteignant 6,1 % du PIB en 2024. L’écart de taux souverains avec l’Allemagne a atteint près de 80 points de base (pb) après la dissolution de l’Assemblée nationale, contre seulement 50 pb auparavant.
Le PIB français a crû de 1,1 %, comme en 2023. Il a bénéficié de la forte expansion des dépenses publiques et d’une contribution record du commerce extérieur, cette dernière étant surtout liée au recul des importations. Il a été artificiellement dopé par l’impact du déroulement des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris au troisième trimestre. À contrario, l’attentisme faisant place à de la défiance, l’investissement productif a reculé, du fait du durcissement des conditions de financement et d’une frilosité accrue des acteurs privés. La consommation a progressé quasiment comme en 2023, alors même que les ménages ont connu de nets gains de pouvoir d’achat (+ 2,1 % après + 0,9 %), favorisé par le reflux des prix. Compte tenu de l’accroissement général de l’incertitude et probablement du risque à terme d’une hausse des impôts face à la dérive des finances publiques, le taux d’épargne des ménages a augmenté à 17,9 %, soit un niveau supérieur de 4 points à celui d’avant la crise sanitaire. L’investissement immobilier des ménages est toujours demeuré en forte contraction.
L’inflation, quant à elle, s’est nettement repliée, du fait du ralentissement sur un an des prix de l’alimentation, des produits manufacturés, de l’énergie et des services, notamment dans les télécommunications : 2,0 % l’an en moyenne annuelle, contre 4,9 % en 2023 et 5,2 % en 2022. Le taux de chômage s’est stabilisé à environ 7,4 %, contre 7,3 % en 2023, reflétant ainsi une hausse de l’emploi proche de celle de la population active : 214.000 emplois nets ont été créés en un an, pour 256.000 actifs supplémentaires, selon l’Insee.
Concernant la politique monétaire, la résistance de la demande interne et de l’inflation dans les services aux États-Unis a poussé la Fed à reporter à septembre l’amorce des baisses des taux directeurs précédemment prévues en 2024. La Fed a effectué trois réductions successives, une de 50 pb en septembre, plutôt inhabituelle en ampleur, puis deux de 25 pb en novembre et en décembre, soit un total de 100 pb, portant les taux directeurs à fin décembre dans la fourchette de 4,25 % - 4,5 %, contre 5,25 % - 5,5 % auparavant. La BCE a entamé son processus d’assouplissement monétaire dès le 6 juin, avant la Fed et pour la première fois de son histoire, quitte à provoquer une remontée temporaire du change du dollar face à l’euro. Cette décision était motivée par un déficit européen structurel en gains de productivité, la faiblesse de la demande interne et le recul plus important qu’outre-Atlantique de l’inflation. Ensuite, trois baisses supplémentaires de 25 pb ont été opérées en septembre, octobre et décembre, soit un recul total de 100 pb sur l’année, le taux de la facilité de dépôt, le taux de refinancement et le taux de prêt marginal étant ramenés respectivement à 3 %, 3,15 % et 3,4 % le 12 décembre. L’écart de 125 pb en faveur des taux directeurs américains, le dynamisme économique exceptionnel des États-Unis et l’anticipation d’une croissance plus favorable avec l’élection de Donald Trump ont donc nourri la faiblesse de l’euro face au dollar, ce dernier se situant à 1,04 dollar le 30 décembre 2024, contre environ 1,11 dollar en fin 2023 (27/12). La BCE a également amorcé dès le second semestre la sortie du programme PEPP d’acquisitions d’actifs, lancé durant la pandémie, au rythme d’un désengagement prudent de 7,5 Md€ par mois.
En dépit du net reflux de l’inflation, les taux à 10 ans de part et d’autre de l’Atlantique ont rebondi, après leur forte détente de fin 2023, en raison du report au second semestre d’un processus de desserrement monétaire finalement moins intense qu’initialement anticipé. L’OAT 10 ans a été en moyenne annuelle de 3 %, comme en 2023. Il a cependant atteint 3,29 % le 28 juin et a fini à 3,19 % le 31 décembre, du fait d’une prime de risque accrue de près de 83 pb avec l’Allemagne, malgré le recul de 100 pb du taux de facilité de dépôt de la BCE. Enfin, le CAC 40 a nettement pâti de la dissolution de l’Assemblée nationale et de l’incertitude, tant politique que budgétaire. Il a reculé de 2,2 % en 2024 (contre une progression de 16,5 % en 2023), atteignant 7.380,74 le 31 décembre, contre 7.543,18 points fin 2023.
5.4 Données financières du Groupe BPCE
5.4.1Résultats du Groupe BPCE
Le Groupe BPCE présente des revenus publiés à 23,3 milliards d’euros, soit + 5,0 % par rapport à 2023, et un résultat net de 3,5 milliards d’euros en hausse de + 25,5 % par rapport à 2023.
Groupe BPCE | ||||
Var. 2024/2023 | ||||
en millions d’euros | 2024 | 2023 pf | M€ | % |
Produit net bancaire | 23 317 | 22 198 | 1 119 | 5,0 % |
Frais de gestion | (16 384) | (16 328) | (56) | 0,3 % |
Résultat brut d’exploitation | 6 933 | 5 870 | 1 063 | 18,1 % |
Coefficient d’exploitation | 70,3 % | 73,6 % | - | -3,3 pts |
Coût du risque | (2 061) | (1 731) | (330) | 19,1 % |
Quote-part résultat des entreprises MEE | 57 | 35 | 22 | 62,0 % |
Gains ou pertes sur autres actifs | 28 | 8 | 20 | ns |
Résultat avant impôt | 4 956 | 4 182 | 775 | 18,5 % |
Impôts sur le résultat | (1 357) | (1 340) | (17) | 1,3 % |
Part. ne donnant pas le contrôle (intérêts minoritaires) | (79) | (38) | (42) | ns |
RÉSULTAT NET PART DU GROUPE | 3 520 | 2 804 | 716 | 25,5 % |
Produit net bancaire
Le produit net bancaire (PNB) du Groupe BPCE a atteint 23,3 milliards d’euros en 2024, représentant une augmentation de + 5,0 % par rapport à 2023. Ce rebond s’accompagne d’une dynamique notable à travers l’année en comparaison à 2023 : une légère baisse de - 1,1 % au premier trimestre, suivie d’une hausse de + 2,9 % au deuxième trimestre, puis de + 8,0 % au troisième trimestre, et enfin de + 10,7 % au quatrième trimestre.
Les revenus de la Banque de proximité et Assurance ont progressé de + 3,8 % par rapport à 2023, avec des performances solides dans les réseaux Banque Populaires et Caisses d’Epargne, où le PNB a crû de + 3,7 %. Cette performance est tirée par la croissance des commissions de + 5,0 %. La marge nette d’intérêt (MNI) a enregistré une hausse de + 3,0 %, équivalente à 172 millions d’euros, malgré une baisse des volumes de production de - 9,3 % dans un marché immobilier dégradé. Ce redressement est en partie dû à une diminution du coût de la ressource, ainsi qu’à une augmentation significative des taux de production de crédits de + 46 points de base sur l’année. Au sein de BPA, les autres pôles ont poursuivi leur développement : Solutions et Expertises Financières (+ 2,2 %), Assurance (+ 9,5 %), le pôle Digital et Paiements (+ 7,0 %), alors que les revenus de la Banque Palatine sont en légère baisse (- 2,3 %).
Les encours de crédit affichent une croissance de + 1 % sur un an, atteignant 724 milliards d’euros à fin décembre 2024, stable pour les crédits à l’habitat à 400 milliards d’euros, + 3 % pour les crédits d’équipement à 199 milliards d’euros et + 4 % pour les crédits à la consommation à 41 milliards d’euros.
À fin décembre 2024, les encours d’épargne de bilan s’établissent à 681 milliards d’euros, soit une augmentation de + 5 milliards d’euros sur un an.
La dynamique des métiers SEF avec les réseaux se poursuit notamment portée par les métiers Crédit-bail (+ 8 % sur un an) et Crédit à la consommation (+ 7 % sur un an)
En termes d’assurance-vie, les encours ont pour la première fois dépassé le seuil des 100 milliards d’euros, à 103 milliards d’euros à fin décembre 2024, en hausse de + 12 % depuis le début de l’année grâce à une collecte nette positive significative en produits UC et en fonds euros. L’équipement des clients des réseaux Banques Populaires et Caisses d’Epargne en assurance dommages a continué à progresser pour atteindre près de 34 % en 2024.
L’activité du pôle Digital & Paiements s’illustre par la progression du nombre de transactions par carte de + 5 % sur un an et celle du nombre de paiements mobiles de + 54 % sur un an. Les revenus d’Oney s’inscrivent, quant à eux, en hausse de + 8 % en 2024 sur un an témoignant du redressement de la filiale.
Le produit net bancaire du Pôle Global Financial Services est en hausse de + 8,0 % à change courant et de + 8,1 % à change constant par rapport à 2023 et s’établit à 7 947 millions d’euros. Les pôles Gestion d’actifs et de fortune et Banque de Grande Clientèle affichent des variations soutenues : les revenus de la Gestion d’actifs et de fortune sont en hausse de + 9,9 % à change courant et de + 9,9 % à change constant et ceux de la Banque de Grande Clientèle progressent de + 6,6 % à change courant et de + 6,8 % à change constant. L’évolution du produit net bancaire du pôle Gestion d’actifs et de fortune est la résultante de plusieurs éléments : forte croissance des commissions sur encours et des produits financiers avec des revenus de trésorerie bénéficiant de la hausse des taux et valorisation à la hausse du portefeuille de Seed money. Le produit net bancaire de la Banque de Grande Clientèle a, quant à lui, été porté en 2024 par l’ensemble de ses métiers, les revenus des activités de marchés augmentant de + 7,2 % à change constant par rapport à 2023, les financements de + 12 %, et Investment Banking y compris activités de M&A de + 17 %.
Frais de gestion
Les frais de gestion du Groupe BPCE s’élèvent à - 16,4 milliards d’euros, stables (+ 0,3 %) par rapport à 2023. En tenant compte de l’impact du Fonds de Résolution Unique (FRU), qui s’élevait à - 457 millions d’euros en 2023, les charges progressent de manière continue à + 3,2 % par rapport à 2023. Cette progression des charges, proche du niveau d’inflation (environ + 2 % en France et + 3 % aux États-Unis) reflète l’accompagnement de l’activité des métiers et leurs projets de développement.
Les coûts de transformation du Groupe BPCE, associés à des opérations génératrices de synergies telles que les fusions d’établissements et les migrations de plateformes informatiques, sont inclus dans les frais de gestion. Une fois ces éléments retraités, les frais de gestion sont en faible augmentation de + 0,4 % par rapport à 2023, soit + 3,3 % hors contribution au Fonds de Résolution Unique (FRU).
Les frais de gestion de la Banque de proximité et Assurance, y compris les coûts de transformation, s’inscrivent en hausse modérée de + 0,9 %
Au sein du Pôle Global Financial Services, les frais de gestion à - 5 651 millions d’euros sont en hausse de + 7,2 % à change courant. Ils augmentent à la fois sur le pôle Gestion d’actifs et de fortune (+ 6,1 %) portés par les frais de personnel, variables (en lien avec la performance) et fixes (en raison de la croissance des effectifs) et sur la Banque de Grande Clientèle (+ 8,4 %) en accompagnement de la croissance des activités.
Les effectifs du Groupe BPCE s’établissent à 101 234 collaborateurs au 31 décembre 2024, en hausse de + 0,7 % par rapport à fin 2023.
Le résultat brut d’exploitation du Groupe BPCE s’établit à plus de 6,9 milliards d’euros en 2024, en hausse de + 18,1 % par rapport à 2023.
Le coefficient d’exploitation s’établit à 70,3 % en 2024, soit une amélioration de - 3,3 points par rapport à 2023, et de - 1,4 point hors éléments exceptionnels et contribution au FRU.
Résultat avant impôt
Le coût du risque du Groupe BPCE s’élève à - 2,1 milliards d’euros, en hausse de + 19 % par rapport à 2023, principalement sur le segment Stage 3, notamment en raison de certains dossiers spécifiques et d’une dégradation de l’environnement économique.
Rapporté aux encours de crédit à la clientèle, le coût du risque du Groupe BPCE est de 24 points de base en moyenne annuelle 2024 vs 20 points de base en 2023.
Le taux d’encours douteux sur les encours bruts représente 2,5 % au 31 décembre 2024, en très légère hausse par rapport à 2023 (2,4 %). Par ailleurs, le taux de couverture des créances douteuses y compris les sûretés relatives aux encours dépréciés s’établit à 68,1 % au 31 décembre 2024 contre 68,2 % au 31 décembre 2023.
Dans la banque de détail, le coût de risque rapporté aux encours des réseaux Banque Populaires et Caisses d’Epargne est en hausse par rapport à 2023 (24 points de base contre 21 points de base). Le ratio du risque est en hausse pour la Banque de Grande Clientèle : 40 points de base en 2024 contre 24 points de base en 2023, principalement impacté par des provisions individuelles sur encours douteux et en regard d’un niveau peu élevé en 2023.
Les gains ou pertes sur autres actifs s’élèvent à 28 millions d’euros en 2024 contre 8 millions d’euros en 2023.
Le résultat avant impôt du Groupe BPCE est de 5,0 milliards d’euros en 2024, en hausse de + 18,5 % par rapport à 2023, portée à la fois par la Banque de proximité et Assurance (+ 8 %), et par le Pôle Global Financial Services (+ 4,4 %).
Résultat net part du groupe
La charge d’impôts du Groupe BPCE s’élève à - 1 357 millions d’euros en 2024, en hausse de + 1,3 % comparé à l’année 2023.
Le résultat net part du Groupe BPCE s’établit à 3 520 millions d’euros en 2024, en hausse de + 25,5 % d’euros par rapport à 2023.
Solvabilité
Le ratio de Common Equity Tier 1 s’élève à 16,2 % au 31 décembre 2024 à comparer à 15,6 % au 31 décembre 2023.
- la croissance des fonds propres Common Equity Tier 1, portée par la mise en réserve des résultats (+ 60 points de base) et dans une moindre mesure par la collecte de parts sociales (+ 6 points de base), freinée notamment par la hausse de la déduction de l’insuffisance de provisionnement des prêts non performants (- 3 points de base) et de l’évaluation prudente (- 3 points de base),
- la maîtrise des risques pondérés (- 3 points de base), favorisée par le changement de pondération à 0 % des collectivités locales et le passage IRBA Corporate pour le segment haut des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne.
Au 31 décembre 2024, le ratio de Tier 1 s’élève à 16,2 % et le ratio global à 18,8 %, à comparer respectivement à 15,6 % et 18,2 % au 31 décembre 2023. Ces niveaux de ratio restent nettement au-dessus des exigences réglementaires définies par la Banque Centrale Européenne (BCE) lors du Supervisory Review and Evaluation Process (SREP) 2025.
La capacité totale d’absorption des pertes TLAC s’élève à 122,1 milliards d’euros à fin décembre 2024. Le ratio de TLAC atteint 26,7 % au 31 décembre 2024 contre 25,4 % au 31 décembre 2023, pour un objectif de 25,5 % défini dans le nouveau plan stratégique « VISION 2030 ».
Le ratio de levier est en progression sur l’année (+ 10 points de base) et s’établit à 5,1 % au 31 décembre 2024, l’évolution constatée sur les fonds propres étant compensée par la progression des expositions de bilan et hors bilan. Ce niveau de ratio se situe nettement au-dessus du seuil réglementaire de 3,5 %.
Liquidité
Les réserves de liquidité totales du Groupe BPCE s’élèvent à 302 milliards d’euros au 31 décembre 2024, dont 127 milliards d’euros d’actifs disponibles éligibles au refinancement banques centrales, 67 milliards d’euros de titres éligibles au ratio LCR et 109 milliards d’euros de liquidités placées auprès des banques centrales.
Le stock de refinancement court terme est de 138 milliards d’euros au 31 décembre 2024 contre 146 milliards d’euros au 31 décembre 2023.
5.5 Données financières de BPCE (antérieurement Groupe BPCE SA)
5.5.1Résultats de BPCE
La formation du résultat de BPCE s’entend après retraitement des contributions des entités non consolidées dans ce périmètre.
Banque de proximité
et Assurance* |
Global Financial
Services |
Hors métiers | BPCE | |||||
en millions d’euros | 2024 | 2023 | 2024 | 2023 | 2024 | 2023 | 2024 | 2023 |
Produit net bancaire | 3 245 | 3 108 | 7 946 | 7 357 | 531 | 544 | 11 722 | 11 009 |
Frais de gestion | (1 639) | (1 664) | (5 650) | (5 268) | (1 357) | (1 582) | (8 646) | (8 514) |
Résultat brut d’exploitation | 1 606 | 1 444 | 2 295 | 2 089 | (825) | (1 038) | 3 076 | 2 495 |
Coefficient d’exploitation | 50,5 % | 53,5 % | 71,1 % | 71,6 % | ns | ns | 73,8 % | 77,3 % |
Coût du risque | (297) | (302) | (268) | (154) | (43) | (71) | (607) | (527) |
Quote-part résultat des entreprises MEE | 15 | (11) | 23 | 14 | 10 | (6) | 48 | (3) |
Gains ou pertes sur autres actifs | (3) | (39) | 0 | 18 | (11) | 0 | (14) | (21) |
Variation de valeur des écarts d’acquisition | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Résultat avant impôt | 1 321 | 1 093 | 2 051 | 1 967 | (869) | (1 114) | 2 503 | 1 945 |
Impôts sur le résultat | (320) | (298) | (533) | (507) | 129 | 97 | (724) | (709) |
Part. ne donnant pas le contrôle (intérêts minoritaires) | (0) | 49 | (66) | (56) | (1) | (0) | (67) | (7) |
RÉSULTAT NET PART DU GROUPE | 1 001 | 844 | 1 452 | 1 403 | (741) | (1 018) | 1 712 | 1 229 |
Le résultat avant impôt du pôle Banque de proximité et Assurance est en croissance, à 1 321 millions d’euros.
5.7 Événements post-clôture
Annonce d’un projet de rapprochement des activités de Gestion d’Actifs du Groupe BPCE avec celles de GENERALI
Assicurazioni Generali S.p.A. (“Generali”) et BPCE ont signé le 21 janvier 2025 un Protocole d’Accord (Memorandum of Understanding ou “MoU”) non contraignant visant à rassembler, dans une entreprise commune, les activités de gestion d’actifs de Generali Investments Holding (“GIH”) et de Natixis Investment Managers (NIM). BPCE (via Natixis IM) et GIH détiendraient chacun 50 % des activités combinées avec une gouvernance et un contrôle équilibrés. À l’avenir, la participation détenue dans la joint-venture serait comptabilisée par la méthode de la mise en équivalence, en raison du contrôle conjoint. Les activités qui seraient apportées par NIM sont aujourd’hui englobées dans le secteur d’activité « Gestion d’actifs / AWM » présenté en note annexe 12.1. Avec 1 900 milliards d’euros d’actifs sous gestion (données au 30 septembre 2024), le rapprochement envisagé créerait une plateforme de gestion d’actifs mondiale avec des positions de leader et une taille critique aussi bien en Europe qu’en Amérique du Nord. L’entité combinée se classerait 1 re par les revenus et 2 e par les actifs sous gestion en Europe ; 9 e par les actifs sous gestion et 1 re en gestion assurantielle au plan mondial.
La nouvelle joint-venture offrirait une gamme complète de solutions dans les classes d’actifs traditionnelles et alternatives, ce qui permettrait de répondre aux besoins de plus en plus sophistiqués des clients. La plateforme combinée serait également particulièrement bien placée pour continuer à développer ses activités pour compte de tiers en Europe, en Amérique du Nord et dans les régions à fort potentiel de croissance en Asie, en s’appuyant sur un réseau de distribution mondial intégrant une plateforme de distribution centralisée performante ainsi que des partenariats multicanaux de proximité. Les instances représentatives du personnel des différentes parties concernées seront consultées avant la signature définitive des accords relatifs à la transaction. La réalisation effective de l’opération dépendra de l’obtention des autorisations réglementaires usuelles, avec une date de réalisation attendue début 2026.
5.8 Perspectives économiques de 2025
Prévisions 2025 : un décrochage européen et français ?
L’année 2025 a encore débuté sur une période d’incertitude très marquée, à la fois géopolitique, politique et économique, singulièrement en France, où la situation politique et budgétaire reste très incertaine. Sur le plan international, l’impact de l’élection du nouveau président américain demeure une source d’inconnues, notamment au sujet de la mise en place rapide de mesures douanières susceptibles de freiner le commerce mondial. S’y ajoute la réaction de la politique monétaire face à la résurrection potentielle des germes inflationnistes. On pourrait aussi assister à un approfondissement du décrochage économique de l’Europe, en particulier de l’Allemagne et de la France, en raison d’une perte de compétitivité et d’attractivité de la zone euro, au regard de la course à l’hégémonie industrielle engagée entre les deux principaux concurrents que sont la Chine et les États-Unis. De plus, d’autres sources pérennes d’instabilité, comme la guerre en Ukraine, la situation au Proche-Orient ou en mer Rouge, peuvent provoquer des tensions sur les prix du pétrole et du gaz et les coûts du transport maritime, entraînant alors un aléa à la hausse sur l’inflation et à la baisse sur l’activité. En France, outre un risque important d’accroissement additionnel de la prime de risque des taux d’intérêt face à l’Allemagne, un supplément d’attentisme peut émerger, du fait de conséquences budgétaires non souhaitées. Toute prévision prend ainsi le risque majeur d’être prise à contre-pied par des développements politiques inattendus.
En 2025, en l’absence de choc spécifique, la croissance mondiale devrait progresser de + 3,3 % selon l’OCDE, légèrement plus qu’en 2024, surtout tirée par les pays émergents, en raison de la décrue de l’inflation à l’échelle planétaire, de l’assouplissement monétaire de part et d’autre de l’Atlantique, du dynamisme économique américain et d’un certain rééquilibrage entre demande interne et externe en Chine. En l’absence du redressement des prix de l’énergie, la désinflation plus rapide que prévu renforcerait progressivement la conjoncture, favorisant davantage le pouvoir d’achat des agents privés des pays avancés. Cela permettrait, de manière induite, la poursuite du processus d’assouplissement des conditions monétaires, davantage dans la zone euro qu’aux États-Unis, du fait des conséquences a priori inflationnistes du programme Trump.
La convergence des situations économiques se poursuivrait, la Chine (PIB à 4,5 % en 2025, après 5 % en 2024) et les États-Unis (respectivement plus de 2,5 %, après 2,8 %) ralentissant leur rythme d’activité, tout en bénéficiant de soutiens importants, grâce à un potentiel de croissance plus élevé et à une impulsion budgétaire beaucoup plus favorable. En particulier, outre-Atlantique, le programme Trump, qui repose sur quatre axes principaux, à savoir la déréglementation, le protectionnisme, la réduction de la fiscalité et des dépenses publiques et enfin la maîtrise des flux migratoires, serait modérément inflationniste à court terme mais favorable à la croissance, tout en creusant les déficits publics et commerciaux. Quant à la zone euro, elle retrouverait péniblement une dynamique un peu moins poussive (respectivement 1 %, après 0,8 %), tout en restant à la traîne par rapport aux deux autres grandes économies.
En 2025, le PIB français progresserait de seulement + 0,8 %, contre + 1,1 % en 2024. L’inflation atteindrait une moyenne annuelle inférieure à 1,4 %, contre 2 % en 2024. En particulier, la désinflation bénéficierait d’un recul spécifique des prix du gaz de - 15 % au 1 er février et d’une décrue de ceux de l’alimentation, de l’énergie et des biens manufacturés, alors que l’inflation dans les services baisserait plus lentement. L’activité serait certes tirée par l’élan économique encore apporté par la désinflation, la baisse des coûts énergétiques et l’orientation légèrement plus favorable des taux d’intérêt, voire par l’atténuation espérée de la volonté d’épargner, dans un contexte économique européen légèrement plus porteur, bien que handicapé par l’Allemagne. Cependant, cette moindre performance conjoncturelle, comparée à celle de 2024, s’expliquerait par l’impact négatif du prolongement de l’incertitude politique, en dépit de l’effet favorable d’une moindre réduction de la dépense budgétaire qu’initialement anticipé. L’absence de budget voté et de stratégie claire de réduction programmée de la dérive de la dépense publique nourriraient l’attentisme, puis la défiance des agents privés. Cela les porterait à adopter des comportements beaucoup plus frileux de dépenses. L’amélioration plutôt modeste de la dépense des ménages, principal moteur de l’activité, serait alors insuffisante pour contrecarrer la prudence accrue des entreprises en matière d’emploi, de pilotage du niveau des stocks et d’investissement, du fait de l’environnement de taux d’intérêt encore élevés, de la dégradation des trésoreries des TPE/PME et de la montée des défaillances.
En effet, les motivations d’épargne devraient demeurer puissantes, freinant la diminution attendue du taux d’épargne des ménages, notamment par la formation d’une épargne de précaution. La remontée d’inquiétudes spécifiques telles que les craintes de perdre son emploi, les effets de l’incertitude politique née de la dissolution de l’Assemblée nationale ou la préoccupation pour les déséquilibres budgétaires, s’est substituée en partie au sentiment de dégradation du pouvoir d’achat et à l’effet d’encaisses réelles (hausse traditionnelle de l’épargne en période d’inflation pour compenser la perte de pouvoir d’achat des actifs financiers). De plus, l’emploi devrait reculer, car le rattrapage partiel et progressif des pertes antérieures de productivité et la moindre activité dans les branches marchandes pousseraient le taux de chômage vers une moyenne annuelle de 7,8 %. Le taux d’épargne aurait donc tendance à baisser modérément autour de 17,6 %, après 17,9 % en 2024, ne retrouvant pas les niveaux moyens d’avant Covid (14,6 % en 2019). Enfin, la croissance française serait structurellement freinée par la nécessité de mieux maîtriser la dérive de comptes publics de plus en plus contraints par la montée de la charge de la dette et par la mise en place d’une procédure européenne pour déficit excessif. Le déficit public serait toujours très élevé en 2025 : autour de 5,4 % du PIB, contre 6,1 % en 2024.
La FED ne diminuerait son principal taux directeur que de - 50 pb d’ici juin, voire de seulement - 25 pb. Si l’hypothèse anticipée auparavant de - 75 pb de baisse se vérifiait, du fait du reflux plus net des tensions sur le marché du travail et du repli de l’inflation vers moins de 2,5 %, la fourchette des taux directeurs pourrait alors se situer à 3,25 % - 3,5 % d’ici fin 2025. Quant à la BCE, elle ferait reculer progressivement le taux de dépôt de - 100 pb, peut-être d’ici à l’été 2025, compte tenu de l’atonie et de la fragilité du cycle conjoncturel, sans parler de la nette détente de l’inflation, toutefois hétérogène selon les pays européens. Elle le porterait de 3 % fin 2024 à 2 % fin 2025, par paliers de baisse de - 25 pb, car ce rythme prudent tiendrait compte de la difficulté des salaires à s’assagir, véritable sujet d’inquiétude, qui entretient l’inflation dans les services.
Par ailleurs, la tendance au dégonflement des bilans des banques centrales, le niveau très élevé et généralisé de l’endettement public et privé et l’ampleur des émissions nécessaires entre 2024 et 2027 pour renouveler les stocks de dette empêcheraient les rendements longs de refluer, en dépit de l’assouplissement des taux directeurs et du recul des anticipations inflationnistes. De plus, les primes de risque sur la soutenabilité des dettes publiques des États-Unis et de certains pays européens, comme l’Italie ou désormais la France, sont susceptibles d’augmenter. En l’absence d’une remise en cause durable et profonde d’une trajectoire crédible d’assainissement des comptes publics, l’OAT 10 ans, dont le niveau actuel reflète davantage une normalisation du régime de taux d’intérêt qu’un rebond conjoncturel, se situerait autour d’une moyenne annuelle de 3,1 % en 2025, après 3,0 % en 2024 et 2023, ce qui conduirait la repentification de la courbe des taux d’intérêt.
5.9 Indicateurs alternatifs de performance article 223-1 du règlement général de l’AMF
Précisions méthodologiques
Indicateurs Alternatifs de Performance | Définition | Justification de l’utilisation | ||
Produit net bancaire sous-jacent |
Produit net bancaire retraité des éléments exceptionnels. Le détail des éléments exceptionnels est fourni dans le tableau ci-après. |
Mesure du produit net bancaire du Groupe BPCE hors éléments ne reflétant pas la performance opérationnelle ou non récurrente d’un montant significatif. | ||
Frais de gestion sous-jacent |
Frais de gestion retraités des éléments exceptionnels. Le détail des éléments exceptionnels est fourni dans le tableau ci-après |
Mesure le niveau des frais de fonctionnement | ||
Coefficient d’exploitation sous-jacent | Ratio calculé base du produit net bancaire et des frais de gestion hors éléments exceptionnels | Mesure de l’efficacité d’exploitation du Groupe | ||
Coefficient d’exploitation sous-jacent hors FRU | Ratio calculé base du produit net bancaire et des frais de gestion hors éléments exceptionnels et retraités pour ces derniers de la contribution au FRU (Fonds de résolution unique) | Mesure de l’efficacité d’exploitation du Groupe | ||
Coût du risque | Poste « coût du risque de crédit » du compte de résultat consolidé publiable | Mesure le niveau de risque | ||
Éléments exceptionnels |
Éléments non récurrents d’un montant significatif ou éléments ne reflétant pas la performance opérationnelle, notamment les coûts de transformation et restructuration. Le détail des éléments exceptionnels est fourni dans le tableau ci-après. |
|||
Résultat net part de Groupe sous-jacent | Résultat net part du groupe retraité des éléments exceptionnels. | Mesure du résultat du Groupe BPCE hors éléments non récurrents d’un montant significatif ou éléments ne reflétant pas la performance opérationnelle. |
Résultat 2024 et 2023 : passage des données publiées aux indicateurs alternatifs de performance
en M€ |
Produit net
bancaire |
Frais de
gestion |
Coût du
risque |
Gains ou
pertes sur autres actifs |
Résultat
avant impôts |
Résultat net
part du groupe |
||||||||
Résultat 2024 publié | 23 317 | (16 384) | (2 061) | 28 | 4 956 | 3 520 | ||||||||
Coûts de transformation et restructuration |
Métiers/ Hors-
métiers |
3 | (208) | (1) | (206) | (153) | ||||||||
Cessions | Métiers | (3) | (3) | (3) | ||||||||||
Litiges |
Métiers/ Hors-
métiers |
(0) | (0) | (0) | ||||||||||
Résultat 2024 hors éléments exceptionnels | 23 314 | (16 176) | (2 061) | 32 | 5 165 | 3 675 |
en M€ |
Produit net
bancaire |
Frais de
gestion |
Coût du
risque |
Gains ou
pertes sur autres actifs |
Résultat
avant impôts |
Résultat net
part du groupe |
||||||||
Résultat 2023 publié | 22 198 | (16 328) | (1 731) | 8 | 4 182 | 2 804 | ||||||||
Coûts de transformation et restructuration |
Métiers/ Hors-
métiers |
2 | (213) | (32) | (0) | (242) | (164) | |||||||
Cessions | Métiers | (45) | (45) | (44) | ||||||||||
Litiges |
Métiers/ Hors-
métiers |
87 | 87 | 87 | ||||||||||
Résultat 2023 hors éléments exceptionnels | 22 108 | (16 115) | (1 699) | 53 | 4 381 | 2 925 |
Coefficient d’exploitation sous-jacent
6 RAPPORT FINANCIER
Les périmètres de consolidation des deux groupes, organisés autour de l’organe central, sont décrits dans le schéma ci-après.
Outre BPCE, le Groupe BPCE comprend les Banques Populaires, les Caisses d’Epargne avec pour chacune d’entre elles leurs filiales.
6.1 Comptes consolidés IFRS du Groupe BPCE au 31 décembre 2024
6.1.1 Compte de résultat consolidé
En millions d’euros | Notes | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Intérêts et produits assimilés | 4.1 | 56 997 | 50 593 |
Intérêts et charges assimilées | 4.1 | (49 413) | (43 304) |
Commissions (produits) | 4.2 | 12 889 | 12 053 |
Commissions (charges) | 4.2 | (1 854) | (1 736) |
Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par résultat | 4.3 | 2 976 | 2 708 |
Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres | 4.4 | 163 | 183 |
Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’actifs instruments financiers au coût amorti | 4.5 | (4) | 8 |
Gains ou pertes nets résultant du reclassement d’actifs instruments financiers au coût amorti en actifs financiers à la juste valeur par résultat | 5.6 | 0 | 0 |
Gains ou pertes nets résultant du reclassement d’actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres en actifs financiers à la juste valeur par résultat | 5.6 | 0 | 0 |
Produits des contrats d’assurance émis | 9.1.1 | 5 061 | 4 811 |
Charges afférentes aux contrats d’assurance émis | 9.1.2 | (3 785) | (3 482) |
Produits et charges afférents aux activités de réassurance cédée | 9.1.3 | (175) | (163) |
Produits nets des placements liés aux activités d’assurance | 9.1.4 | 3 643 | 4 261 |
Produits ou charges financiers des contrats d’assurance émis | 9.1.5 | (3 588) | (4 437) |
Produits ou charges financiers afférents aux contrats de réassurance cédée | 9.1.6 | 82 | 337 |
Coût du risque de crédit sur les placements financiers des activités d’assurance | 9.1.7 | 9 | (16) |
Produits des autres activités | 4.6 | 1 294 | 1 385 |
Charges des autres activités | 4.6 | (979) | (1 005) |
Produit net bancaire | 23 317 | 22 198 | |
Charges générales d’exploitation | 4.7 | (15 239) | (15 218) |
Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles | (1 145) | (1 110) | |
Résultat brut d’exploitation | 6 933 | 5 870 | |
Coût du risque de crédit | 7.1.1 | (2 061) | (1 731) |
Résultat d’exploitation | 4 872 | 4 138 | |
Quote-part dans le résultat net des entreprises associées et des coentreprises mises en équivalence | 12.4.2 | 57 | 35 |
Gains ou pertes sur autres actifs | 4.8 | 28 | 8 |
Variations de valeur des écarts d’acquisition | 3.5.2 | 0 | 0 |
Résultat avant impôts | 4 956 | 4 182 | |
Impôts sur le résultat | 11.1 | (1 357) | (1 340) |
Résultat net d’impôts des activités abandonnées | 0 | 0 | |
Résultat net | 3 599 | 2 841 | |
Participations ne donnant pas le contrôle | 5.16 | (79) | (38) |
RÉSULTAT NET PART DU GROUPE | 3 520 | 2 804 |
6.2 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale , nous avons effectué l’audit des comptes consolidés du Groupe BPCE relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2024, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent rapport.
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1 er janvier 2024 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.
Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur le changement de méthode comptable relatif à l’application à compter du 1er janvier 2023 de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » et de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » sur les portefeuilles d’instruments financiers des activités d’assurance tel qu’exposé dans les notes 2.2 et 9 ainsi que dans les autres notes de l’annexe présentant des données chiffrées liées aux incidences de ces changements.
En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.
Le Groupe BPCE est exposé aux risques de crédit. Ces risques résultant de l’incapacité de ses clients ou de ses contreparties à faire face à leurs engagements financiers, portent notamment sur ses activités de prêts à la clientèle.
Conformément au volet « dépréciation » de la norme IFRS 9, votre Groupe constitue des dépréciations et provisions destinées à couvrir les risques de pertes attendues (encours en statuts 1 et 2) ou avérées (encours en statut 3).
Les règles de dépréciation pour risques au titre des pertes attendues imposent la constitution d’un premier statut de dépréciation matérialisant une perte attendue à 1 an dès l’origination d’un nouvel actif financier classé au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres et sur les engagements hors-bilan ; et d’un second statut matérialisant une perte attendue à maturité, en cas de dégradation significative du risque de crédit. Ces dépréciations pour pertes attendues (statuts 1 et 2) sont déterminées principalement sur la base de modèles intégrant différents paramètres (probabilités de défaut, pertes en cas de défaut, expositions, …) et intégrant des informations prospectives.
Ces dépréciations pour pertes attendues sont complétées le cas échéant par des dotations sur base sectorielle au regard de spécificités locales.
Les encours de crédits supportant un risque de contrepartie avéré (statut 3) font l’objet de dépréciations déterminées essentiellement sur base individuelle. Ces dépréciations sont évaluées par la direction en fonction des flux futurs recouvrables tenant compte des garanties disponibles estimés sur chacun des crédits concernés.
Nous avons considéré que l’identification et l’évaluation du risque de crédit constituait un point clé de l’audit étant donné que les provisions induites constituent une estimation significative pour l’établissement des comptes, et font appel au jugement de la direction tant dans le rattachement des encours de crédits aux différents statuts et dans la détermination des paramètres et modalités de calculs des dépréciations pour les encours en statuts 1 et 2, que dans l’appréciation du niveau de provisionnement individuel des encours de crédits en statut 3.
Le stock de dépréciations pour pertes de crédit sur les encours de crédits et assimilés à la clientèle et aux établissements de crédit s’élève à 14 683 M€ dont 1 057 M€ au titre du statut 1, 3 973 M€ au titre du statut 2 et 9 653 M€ au titre du statut 3. Le coût du risque sur l’exercice 2024 s’élève à 2 061 M€ (contre 1 731 M€ sur l’exercice 2023). Pour plus de détails sur les principes comptables et les expositions, se référer aux notes 5.5 et 7.1 de l’annexe. |
- à vérifier l’existence d’un dispositif de contrôle interne permettant une actualisation à une fréquence appropriée des notations des différentes contreparties ;
- à vérifier l’existence d’une gouvernance revoyant à une fréquence appropriée le caractère adéquat des modèles de dépréciations, les paramètres utilisés pour le calcul des dépréciations, et analysant les évolutions des dépréciations au regard des règles IFRS9 ;
- à apprécier le caractère approprié des modèles, paramètres et des hypothèses macroéconomiques utilisés pour les calculs des dépréciations ;
- à effectuer des contre-calculs sur les principales typologies d’encours de créditsà réaliser des contrôles sur le dispositif informatique dans son ensemble mis en place par le Groupe BPCE avec notamment une revue des contrôles généraux informatiques, des interfaces et des contrôles embarqués au titre des données spécifiques visant à traiter l’information relative à IFRS 9 ;
- à réaliser des contrôles portant sur l’outil utilisé afin d’évaluer les incidences en pertes de crédits attendues de l’application de dégradations sectorielles ;
- à vérifier la correcte documentation et justification des provisions sectorielles comptabilisées dans le groupe. A ce titre, nous avons (i) procédé à l’appréciation des critères d’identification par le groupe des secteurs d’activité considérés comme étant davantage sensibles aux incidences du contexte économique actuel, (ii) apprécié le niveau approprié des provisions ainsi estimées.
Dans le cadre de nos procédures d’audit, nous avons d’une manière générale, examiné le dispositif de contrôle relatif au recensement des expositions classées en statut 3, au suivi des risques de crédit et de contrepartie, à l’appréciation des risques de non-recouvrement et à la détermination des dépréciations et provisions afférentes sur base individuelle.
Nos travaux ont consisté à apprécier la qualité du dispositif de suivi des contreparties sensibles, douteuses et contentieuses, ainsi que du processus de revue de crédit. Par ailleurs, sur la base d’un échantillon de dossiers sélectionnés sur des critères de matérialité et de risques, nous avons réalisé des analyses contradictoires des montants de dépréciations et provisions.
Nous avons également apprécié l’information détaillée en annexe requise par la norme IFRS 9 au titre du volet « Dépréciations » au 31 décembre 2024.
Groupe BPCE détient une part importante d’instruments financiers évalués à la juste valeur qui sont ventilés en trois niveaux définis par IFRS 13 selon la méthode de détermination de la juste valeur utilisée.
La valeur de marché est déterminée selon différentes approches en fonction de la nature et de la complexité des instruments : utilisation de prix cotés directement observables (instruments classés en niveau 1 dans la hiérarchie de juste valeur), de modèles de valorisation avec des paramètres majoritairement observables (instruments classés en niveau 2) et de modèles de valorisation avec des paramètres majoritairement non observables (instruments classés en niveau 3).
S’agissant des instruments financiers les plus complexes, cesapproches peuvent donc comporter une part significative de jugement compte tenu de :
- l’utilisation de modèles internes de valorisation ;
- du recours à des paramètres de valorisation non observables sur le marché ;
- d’ajustements complémentaires de valorisation pratiqués, afin de tenir compte de certains risques de marché, de contrepartie ou de liquidité.
Nous avons considéré que l’évaluation des instruments financiers complexes de niveaux 2 et 3 de juste valeur, constituait un point clé de l’audit en raison du caractère significatif des expositions et du recours au jugement dans la détermination de la juste valeur.
Pour plus de détails sur les principes comptables et les niveaux de la juste valeur, se référer à la note 10.
Nous avons testé l’efficacité des contrôles clés que nous avons jugés pertinents pour notre audit, notamment ceux relatifs à :
- la validation et à la revue périodique, par la direction des risques, des modèles de valorisation,
- la vérification indépendante des paramètres de valorisation,
- la détermination des principaux ajustements de valorisation,
- la validation et la revue périodique des critères d’observabilité pris en compte pour classer les instruments financiers complexes dans la hiérarchie de juste valeur et à la prise en compte des impacts sur la marge au premier jour.
Nous avons effectué ces diligences avec l’assistance de nos experts en valorisation, avec lesquels nous avons également procédé à des travaux de valorisation indépendante consistant à examiner, sur la base d’échantillons, les hypothèses, les méthodologies et les paramètres de marché alimentant les modèles de valorisation utilisés pour estimer les principaux ajustements de valorisation au 31 décembre 2024.
Nous avons également examiné, sur la base d’échantillons, les éventuels écarts d’appels de marge existants avec les contreparties de marché, permettant d’apprécier le caractère approprié des valorisations.
Nous avons enfin apprécié les informations relatives à la valorisation des instruments financiers publiées en annexe.
Le Groupe BPCE comptabilise à son passif des contrats participatifs directs au titre de ses activités d’assurance des branches « épargne-retraite ».
Ces passifs sont évalués selon un modèle Variable Fee Approach (VFA), qui exige l’évaluation des provisions techniques reposant sur des jugements significatifs concernant les données utilisées, les hypothèses relatives aux périodes futures et résulte de techniques d’estimation Ces provisions techniques comprennent les trois blocs suivants :
- L’estimation de la valeur actuelle des estimations de flux de trésorerie futurs ( Best Estimate – BE) relative à ces contrats long terme évalués repose sur des hypothèses techniques et financières, et jugements significatifs :
- L’évaluation de l’ajustement au titre du risque non-financier ( Risk adjustment - RA ) repose sur les hypothèses concernant le niveau de confiance retenu par le groupe par rapport aux facteurs de risque associés aux provisions techniques, et sur une approche du type valeur à risque, qui est la perte maximale au sein du niveau de confiance défini.
- Enfin, l’amortissement de la marge sur services contractuels ( Contractual Service Margin – CSM) , correspondant à la fraction de CSM comptabilisée en produits des activités d’assurance de l’exercice, est déterminée sur la base des unités de couverture. Ces unités de couverture sont ajustées afin de prendre en compte le rendement attendu des éléments sous-jacents résultant d’hypothèses dites en « monde réel ».
Par ailleurs, les marges internes entre les entités bancaires distributrices de produits d’assurance et les entités d’assurance sont retraitées.
En raison de la sensibilité de l’évaluation de ces passifs à ces jugements et hypothèses clés, nous avons considéré l’évaluation des passifs liés aux contrats d’assurance des branches « épargne et retraite », comme un point clé de l’audit.
Au 31 décembre 2024, les passifs liés aux contrats d’assurance des branches «épargne et retraite » évalués en modèle des honoraires variables (Variable Fee Approach, VFA) s’élèvent à 112 699 M€ et ceux évalués selon l’approche générale à 2 848 M€. Ils se décomposent comme suit :
- l’estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs s’élève à 104 903 M€ ;
- l’ajustement au titre du risque non financier s’élève à 2 018 M€ ;
- la marge sur services contractuels s’élève à 8 625 M€.
Pour plus de détails sur les principes comptables et l’évaluation de ces contrats, se référer aux notes 9 et 9.2.7 de l’annexe
Afin de couvrir le risque d’évaluation de ces passifs liés aux contrats d’assurance des branches « épargne et retraite », nous avons mis en œuvre les procédures d’audit suivantes avec le concours de nos spécialistes en actuariat :
- Nous avons apprécié la méthodologie d’évaluation des flux de trésorerie futurs (BE), du RA et de la CSM liés à ces contrats et contrôlé leur conformité aux normes comptables en vigueur ;
- Nous avons évalué l’environnement de contrôle interne des systèmes d’information intervenant dans le traitement des données techniques, les calculs et leur déversement en comptabilité ;
- Nous avons évalué la conception et testé l’efficacité opérationnelle des contrôles clés mis en place par le groupe. En particulier, nous avons évalué :
– Le dispositif des contrôles afférents à la validation du modèle de projection des flux de trésorerie futurs ;
– La documentation et les contrôles relatifs aux jugements et hypothèses clés formulées par la direction financière ;
- Nous avons testé par sondage et selon notre évaluation du risque, les modèles de calcul utilisés pour estimer les flux de trésorerie futurs, l’ajustement au titre du risque non financier et de la CSM, ainsi que tout changement significatif apporté aux modèles de calcul ;
- Nous avons testé par sondage la fiabilité des données servant de base aux estimations ;
- Nous avons testé par sondage les unités de couvertures et les principales hypothèses dites en « monde réel » retenues pour la reconnaissance de la CSM en résultat ;
- Nous avons réalisé des procédures analytiques sur les évolutions afin d’identifier le cas échéant toute variation incohérente ou inattendue significative.
Enfin, nous avons apprécié le caractère approprié des informations communiquées dans les notes afférentes aux comptes consolidés, incluant les informations de sensibilité aux risques et de la présentation des retraitements relatifs aux marges sur services contractuels internes.
Le Groupe BPCE constate des écarts d’acquisition dans ses comptes consolidés. En effet, les opérations de croissance externe réalisées par le Groupe BPCE l’ont conduit (i) à apprécier les modalités de contrôle exercées sur les entités acquises conformément à la norme IFRS 10 ‘Etats financiers consolidés’ et (ii) à réaliser un exercice d’allocation du prix d’acquisition conformément à la norme IFRS 3 ‘Regroupements d’entreprises ’ . A la suite de cet exercice d’allocation, le ’surplus’ non-affecté correspondant à l’actif net identifiable résiduel, a été comptabilisé en écarts d’acquisition (‘goodwill’).
Ces écarts d’acquisition et les actifs incorporels acquis dont la durée de vie est indéfinie font l’objet de tests de dépréciation au minimum annuels, fondés sur l’appréciation de la valeur recouvrable des unités génératrices de trésorerie (UGT) auxquelles ils sont rattachés ou dès l’apparition d’indices de pertes de valeur. La détermination de la valeur recouvrable repose sur l’actualisation des flux futurs de trésorerie estimés de l’UGT tels qu’ils résultent des plans à moyen terme établis par les entités concernées et appréciés par le Groupe.
Nous avons considéré que les tests de dépréciation des écarts d’acquisition et des actifs incorporels dont la durée de vie est indéfinie constituaient un point clé de l’audit, par leur nature même car ils requièrent l’exercice du jugement notamment pour la détermination des taux d’actualisation, des scénarios économiques ou des projections financières.
Au 31 décembre 2024, le montant des écarts d’acquisition en valeur brute s’élève à 5 005 M€ et le montant cumulé des pertes de valeur s’élève à 693 M€.
Les modalités du test de dépréciation mises en œuvre par le Groupe BPCE ainsi que les hypothèses clés utilisées pour déterminer la valeur recouvrable et les sensibilités des valeurs recouvrables sont décrites en note 3.5 de l’annexe.
Avec l’aide de nos experts, nous avons évalué le processus mis en place par le Groupe BPCE pour identifier les indices de perte éventuelle de valeur et effectué un examen critique des modalités de mise en œuvre des tests de dépréciation.
- comparaison des hypothèses et des paramètres retenus avec des sources externes
- examen du caractère raisonnable, notamment dans le contexte économique et financier actuel, des plans à moyen terme retenus pour chaque UGT concernée impliquant :
– la confrontation avec le plan stratégique du groupe approuvé par les organes de direction (conseil de surveillance ou d’administration) ;
– l’évaluation de la cohérence et de la fiabilité des principales hypothèses retenues pour les construire au regard notamment des trajectoires financières élaborées au cours des exercices passés et effectivement réalisées ;
– l’analyse de la sensibilité à différents paramètres de valorisation (capitaux propres, taux d’actualisation…).
- vérification de la cohérence des informations publiées sur les résultats de ces tests de dépréciation.
Le Groupe BPCE fait l’objet de litiges devant les instances judiciaires, d’enquêtes et de demandes d’informations de la part d’autorités réglementaires et fiscales au sein de différentes juridictions.
L’évaluation des risques juridiques et de non-conformité (y compris fiscaux) qui en résultent repose sur l’estimation de la direction en date d’arrêté
La comptabilisation d’une provision, la détermination de son montant ainsi que l’information communiquée dans l’annexe nécessitent par nature l’exercice du jugement, en raison notamment de la difficulté à estimer la probabilité de réalisation du risque ainsi que l’issue et les conséquences financières des procédures en cours.
Nous avons considéré en conséquence que l’estimation des provisions pour risques juridiques et de non-conformité constituaient un point clé de l’audit compte tenu de la sensibilité de ces provisions aux hypothèses et options retenues par la direction.
Nous avons examiné le dispositif d’identification, d’évaluation, et de provisionnement des risques juridiques et de non-conformité.
Nous avons pris connaissance du statut des procédures en cours et des principaux risques identifiés par le Groupe, à partir notamment d’échanges réguliers avec la direction (et plus particulièrement les directions juridique, de la conformité et fiscale du Groupe) ainsi que de l’examen de la documentation mise à notre disposition.
Nos travaux ont également consisté à apprécier le caractère raisonnable des hypothèses et des données utilisées par la direction pour l’estimation du montant des provisions comptabilisées en date d’arrêté. Nous avons notamment impliqué des spécialistes en droit fiscal pour procéder à la revue critique des analyses de risques fiscaux identifiés par le Groupe et des provisions y afférentes.
Nous avons par ailleurs mené des procédures de confirmation des litiges en cours auprès des conseils juridiques du Groupe.
Enfin, nous avons vérifié le correct enregistrement en comptabilité des provisions ainsi évaluées et l’information donnée à ce titre dans l’annexe des comptes consolidés.
Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations relatives au groupe, données dans le rapport de gestion du directoire.
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.
Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L.451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du président du directoire. S’agissant de comptes consolidés, nos diligences comprennent la vérification de la conformité du balisage de ces comptes au format défini par le règlement précité.
Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen.
Le cabinet Forvis Mazars SA a été nommé Commissaires aux comptes dans les premiers statuts datés du 19 décembre 2006 de GCE Nao (dont la dénomination sociale est devenue BPCE en juillet 2009), lors de sa constitution. Les cabinets PricewaterhouseCoopers Audit et Deloitte & Associés ont été nommés commissaires aux comptes de la société BPCE par l’assemblée générale, respectivement, du 2 juillet 2009 et du 22 mai 2015.
Au 31 décembre 2024, Forvis Mazars SA était dans la 18 ème année de sa mission sans interruption, dont 16 années depuis que la société est devenue entité d’intérêt public, le cabinet PricewaterhouseCoopers Audit dans la 16 ème année de sa mission sans interruption et le cabinet Deloitte & Associés était dans la 10 ème année de sa mission sans interruption.
- RESPONSABILITÉS DE LA DIRECTION ET DES PERSONNES CONSTITUANT LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RELATIVES AUX COMPTES CONSOLIDÉS
Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes consolidés ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.
Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.
Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit.
- il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
- il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ;
- il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes consolidés ;
- il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraientmettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes consolidés au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ;
- il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés et évalue si les comptes consolidés reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle ;
- concernant l’information financière des personnes ou entités comprises dans le périmètre de consolidation, il collecte des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une opinion sur les comptes consolidés. Il est responsable de la direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit des comptes consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces comptes.
Nous remettons au comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
Nous fournissons également au comité d’audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.
6.3 Comptes consolidés IFRS de BPCE au 31 décembre 2024
6.3.1 Compte de résultat consolidé
En millions d’euros | Notes | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Intérêts et produits assimilés | 4.1 | 37 651 | 33 278 |
Intérêts et charges assimilées | 4.1 | (35 360) | (31 528) |
Commissions (produits) | 4.2 | 6 575 | 6 029 |
Commissions (charges) | 4.2 | (1 118) | (1 051) |
Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par résultat | 4.3 | 2 080 | 2 309 |
Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres | 4.4 | 108 | 81 |
Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’actifs instruments financiers au coût amorti | 4.5 | (12) | (9) |
Produits des contrats d’assurance émis | 9.1.1 | 4 718 | 4 472 |
Charges afférentes aux contrats d’assurance émis | 9.1.2 | (3 915) | (3 579) |
Produits et charges afférents aux activités de réassurance cédée | 9.1.3 | (153) | (155) |
Produits nets des placements liés aux activités d’assurance | 9.1.4 | 3 295 | 3 861 |
Produits ou charges financiers des contrats d’assurance émis | 9.1.5 | (3 257) | (4 056) |
Produits ou charges financiers afférents aux contrats de réassurance cédée | 9.1.6 | 81 | 336 |
Coût du risque de crédit sur les placements financiers des activités d’assurance | 9.1.7 | 5 | (15) |
Produits des autres activités | 4.6 | 1 655 | 1 640 |
Charges des autres activités | 4.6 | (633) | (604) |
Produit net bancaire | 11 722 | 11 009 | |
Charges générales d’exploitation | 4.7 | (8 094) | (8 001) |
Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles | (552) | (513) | |
Résultat brut d’exploitation | 3 076 | 2 495 | |
Coût du risque de crédit | 7.1.1 | (607) | (527) |
Résultat d’exploitation | 2 469 | 1 968 | |
Quote-part dans le résultat net des entreprises associées et des coentreprises mises en équivalence | 12.4.2 | 48 | (3) |
Gains ou pertes sur autres actifs | 4.8 | (14) | (21) |
Variations de valeur des écarts d’acquisition | 3.4.2 | 0 | 0 |
Résultat avant impôts | 2 503 | 1 945 | |
Impôts sur le résultat | 11.1 | (724) | (709) |
Résultat net d’impôts des activités abandonnées | 0 | 0 | |
Résultat net | 1 779 | 1 236 | |
Participations ne donnant pas le contrôle | 5.16 | (67) | (7) |
RÉSULTAT NET PART DU GROUPE | 1 712 | 1 229 |
6.4 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale , nous avons effectué l’audit des comptes consolidés de BPCE (anciennement dénommé Groupe BPCE SA) relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2024, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent rapport.
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1 er janvier 2024 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014
En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.
BPCE est exposé aux risques de crédit. Ces risques résultant de l’incapacité de ses clients ou de ses contreparties à faire face à leurs engagements financiers, portent notamment sur ses activités de prêts à la clientèle.
Conformément au volet « dépréciation » de la norme IFRS 9, votre Groupe constitue des dépréciations et provisions destinées à couvrir les risques de pertes attendues (encours en statuts 1 et 2) ou avérées (encours en statut 3).
Les règles de dépréciation pour risques au titre des pertes attendues imposent la constitution d’un premier statut de dépréciation matérialisant une perte attendue à 1 an dès l’origination d’un nouvel actif financier classé au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres et sur les engagements hors-bilan ; et d’un second statut matérialisant une perte attendue à maturité, en cas de dégradation significative du risque de crédit. Ces dépréciations pour pertes attendues (statuts 1 et 2) sont déterminées principalement sur la base de modèles intégrant différents paramètres (probabilités de défaut, pertes en cas de défaut, expositions, …) et intégrant des informations prospectives.
Les encours de crédits supportant un risque de contrepartie avéré (statut 3) font l’objet de dépréciations déterminées essentiellement sur base individuelle. Ces dépréciations sont évaluées par la direction en fonction des flux futurs recouvrables tenant compte des garanties disponibles estimés sur chacun des crédits concernés.
Nous avons considéré que l’identification et l’évaluation du risque de crédit constituait un point clé de l’audit étant donné que les provisions induites constituent une estimation significative pour l’établissement des comptes, et font appel au jugement de la direction tant dans le rattachement des encours de crédits aux différents statuts et dans la détermination des paramètres et modalités de calculs des dépréciations pour les encours en statuts 1 et 2, que dans l’appréciation du niveau de provisionnement individuel des encours de crédits en statut 3.
Le stock de dépréciations pour pertes de crédit sur les encours de crédits et assimilés à la clientèle et aux établissements de crédit s’élève à 2 862 M€ dont 262 M€ au titre du statut 1, 406 M€ au titre du statut 2 et 2 194 M€ au titre du statut 3.
Le coût du risque sur l’exercice 2024 s’élève à 607 M€ (contre 527 M€ sur l’exercice 2023).
Pour plus de détails sur les principes comptables et les expositions, se référer aux notes 5.5 et 7.1 de l’annexe.
- à vérifier l’existence d’un dispositif de contrôle interne permettant une actualisation à une fréquence appropriée des notations des différentes contreparties ;
- à vérifier l’existence d’une gouvernance revoyant à une fréquence appropriée le caractère adéquat des modèles de dépréciations, les paramètres utilisés pour le calcul des dépréciations, et analysant les évolutions des dépréciations au regard des règles IFRS9 ;
- à apprécier le caractère approprié des modèles, paramètres et des hypothèses macroéconomiques utilisés pour les calculs des dépréciations ;
- à effectuer des contre-calculs sur les principales typologies d’encours de crédits ;
- à réaliser des contrôles sur le dispositif informatique dans son ensemble mis en place par BPCE avec notamment une revue des contrôles généraux informatiques, des interfaces et des contrôles embarqués au titre des données spécifiques visant à traiter l’information relative à IFRS 9 ;
Dans le cadre de nos procédures d’audit, nous avons d’une manière générale, examiné le dispositif de contrôle relatif au recensement des expositions classées en statut 3, au suivi des risques de crédit et de contrepartie, à l’appréciation des risques de non-recouvrement et à la détermination des dépréciations et provisions afférentes sur base individuelle.
Nos travaux ont consisté à apprécier la qualité du dispositif de suivi des contreparties sensibles, douteuses et contentieuses, ainsi que du processus de revue de crédit. Par ailleurs, sur la base d’un échantillon de dossiers sélectionnés sur des critères de matérialité et de risques, nous avons réalisé des analyses contradictoires des montants de dépréciations et provisions.
Nous avons également apprécié l’information détaillée en annexe requise par la norme IFRS 9 au titre du volet « Dépréciations » au 31 décembre 2024.
BPCE détient une part importante d’instruments financiers évalués à la juste valeur qui sont ventilés en trois niveaux définis par IFRS 13 selon la méthode de détermination de la juste valeur utilisée.
La valeur de marché est déterminée selon différentes approches en fonction de la nature et de la complexité des instruments : utilisation de prix cotés directement observables (instruments classés en niveau 1 dans la hiérarchie de juste valeur), de modèles de valorisation avec des paramètres majoritairement observables (instruments classés en niveau 2) et de modèles de valorisation avec des paramètres majoritairement non observables (instruments classés en niveau 3).
S’agissant des instruments financiers les plus complexes, ces approches peuvent donc comporter une part significative de jugement compte tenu de :
- l’utilisation de modèles internes de valorisation ;
- du recours à des paramètres de valorisation non observables sur le marché ;
- d’ajustements complémentaires de valorisation pratiqués, afin de tenir compte de certains risques de marché, de contrepartie ou de liquidité.
Nous avons considéré que l’évaluation des instruments financiers complexes de niveaux 2 et 3 de juste valeur, constituait un point clé de l’audit en raison du caractère significatif des expositions et du recours au jugement dans la détermination de la juste valeur.
Pour plus de détails sur les principes comptables et les niveaux de la juste valeur, se référer à la note 10.
Nous avons testé les contrôles clés que nous avons jugés pertinents pour notre audit, notamment ceux relatifs à :
- la validation et à la revue périodique, par la direction des risques, des modèles de valorisation,
- la vérification indépendante des paramètres de valorisation,
- la détermination des principaux ajustements de valorisation,
- la validation et la revue périodique des critères d’observabilité pris en compte pour classer les instruments financiers complexes dans la hiérarchie de juste valeur et à la prise en compte des impacts sur la marge au premier jour.
Nous avons effectué ces diligences avec l’assistance de nos experts en valorisation, avec lesquels nous avons également procédé à des travaux de valorisation indépendante consistant à examiner, sur la base d’échantillons, les hypothèses, les méthodologies et les paramètres de marché alimentant les modèles de valorisation utilisés pour estimer les principaux ajustements de valorisation au 31 décembre 2024.
Nous avons également examiné, sur la base d’échantillons, les éventuels écarts d’appels de marge existants avec les contreparties de marché, permettant d’apprécier le caractère approprié des valorisations.
Nous avons enfin apprécié les informations relatives à la valorisation des instruments financiers publiées en annexe.
BPCE comptabilise à son passif des contrats participatifs directs au titre de ses activités d’assurance des branches « épargne-retraite ».
Ces passifs sont évalués selon un modèle Variable Fee Approach (VFA), qui exige l’évaluation des provisions techniques reposant sur des jugements significatifs concernant les données utilisées, les hypothèses relatives aux périodes futures et résulte de techniques d’estimation Ces provisions techniques comprennent les trois blocs suivants :
- L’estimation de la valeur actuelle des estimations de flux de trésorerie futurs ( Best Estimate – BE) relative à ces contrats long terme évalués repose sur des hypothèses techniques et financières, et jugements significatifs :
- L’évaluation de l’ajustement au titre du risque non-financier ( Risk adjustment - RA ) repose sur les hypothèses concernant le niveau de confiance retenu par le groupe par rapport aux facteurs de risque associés aux provisions techniques, et sur une approche du type valeur à risque, qui est la perte maximale au sein du niveau de confiance défini.
- Enfin, l’amortissement de la marge sur services contractuels ( Contractual Service Margin – CSM) , correspondant à la fraction de CSM comptabilisée en produits des activités d’assurance de l’exercice, est déterminée sur la base des unités de couverture. Ces unités de couverture sont ajustées afin de prendre en compte le rendement attendu des éléments sous-jacents résultant d’hypothèses dites en « monde réel ».
Par ailleurs, les marges internes entre les entités bancaires distributrices de produits d’assurance et les entités d’assurance sont retraitées.
En raison de la sensibilité de l’évaluation de ces passifs à ces jugements et hypothèses clés, nous avons considéré l’évaluation des passifs liés aux contrats d’assurance des branches « épargne et retraite », comme un point clé de l’audit.
Au 31 décembre 2024, les passifs liés aux contrats d’assurance des branches «épargne et retraite » évalués en modèle des honoraires variables (Variable Fee Approach, VFA) s’élèvent à 103 943 M€ et ceux évalués selon l’approche générale à 2 819 M€. Ils se décomposent comme suit :
– l’estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs s’élève à 99 442 M€ ;
– l’ajustement au titre du risque non financier s’élève à 1 869 M€ ;
– la marge sur services contractuels s’élève à 5 451 M€.
Pour plus de détails sur les principes comptables et l’évaluation de ces contrats, se référer aux notes 9 et 9.2.7 de l’annexe.
Afin de couvrir le risque d’évaluation de ces passifs liés aux contrats d’assurance des branches « épargne et retraite », nous avons mis en œuvre les procédures d’audit suivantes avec le concours de nos spécialistes en actuariat :
- Nous avons apprécié la méthodologie d’évaluation des flux de trésorerie futurs (BE), du RA et de la CSM liés à ces contrats et contrôlé leur conformité aux normes comptables en vigueur ;
- Nous avons évalué l’environnement de contrôle interne des systèmes d’information intervenant dans le traitement des données techniques, les calculs et leur déversement en comptabilité ;
- Nous avons évalué la conception et testé l’efficacité opérationnelle des contrôles clés mis en place par le groupe. En particulier, nous avons évalué :
- Le dispositif des contrôles afférents à la validation du modèle de projection des flux de trésorerie futurs ;
- La documentation et les contrôles relatifs aux jugements et hypothèses clés formulées par la direction financière ;
- Nous avons testé par sondage et selon notre évaluation du risque, les modèles de calcul utilisés pour estimer les flux de trésorerie futurs, l’ajustement au titre du risque non financier et de la CSM, ainsi que tout changement significatif apporté aux modèles de calcul ;
- Nous avons testé par sondage la fiabilité des données servant de base aux estimations ;
- Nous avons testé par sondage les unités de couvertures et les principales hypothèses dites en « monde réel » retenues pour la reconnaissance de la CSM en résultat ;
- Nous avons réalisé des procédures analytiques sur les évolutions afin d’identifier le cas échéant toute variation incohérente ou inattendue significative.
Enfin, nous avons apprécié le caractère approprié des informations communiquées dans les notes afférentes aux comptes consolidés, incluant les informations de sensibilité aux risques et de la présentation des retraitements relatifs aux marges sur services contractuels internes.
BPCE constate des écarts d’acquisition dans ses comptes consolidés. En effet, les opérations de croissance externe réalisées par le groupe l’ont conduit (i) à apprécier les modalités de contrôle exercées sur les entités acquises conformément à la norme IFRS 10 ‘Etats financiers consolidés’ et (ii) à réaliser un exercice d’allocation du prix d’acquisition conformément à la norme IFRS 3 ‘Regroupements d’entreprises’ . A la suite de cet exercice d’allocation, le ’surplus’ non-affecté correspondant à l’actif net identifiable résiduel, a été comptabilisé en écarts d’acquisition (‘goodwill’).
Ces écarts d’acquisition et les actifs incorporels acquis dont la durée de vie est indéfinie font l’objet de tests de dépréciation au minimum annuels, fondés sur l’appréciation de la valeur recouvrable des unités génératrices de trésorerie (UGT) auxquelles ils sont rattachés ou dès l’apparition d’indices de pertes de valeur. La détermination de la valeur recouvrable repose sur l’actualisation des flux futurs de trésorerie estimés de l’UGT tels qu’ils résultent des plans à moyen terme établis par les entités concernées et appréciés par le groupe.
Nous avons considéré que les tests de dépréciation des écarts d’acquisition et des actifs incorporels dont la durée de vie est indéfinie constituaient un point clé de l’audit, par leur nature même car ils requièrent l’exercice du jugement notamment pour la détermination des taux d’actualisation, des scénarios économiques ou des projections financières.
Au 31 décembre 2024, le montant des écarts d’acquisition en valeur brute s’élève à 4 191 M€ et le montant cumulé des pertes de valeur s’élève à 534 M€.
Les modalités du test de dépréciation mises en œuvre par BPCE ainsi que les hypothèses clés utilisées pour déterminer la valeur recouvrable et les sensibilités des valeurs recouvrables sont décrites en note 3.4 de l’annexe.
Avec l’aide de nos experts, nous avons évalué le processus mis en place par BPCE pour identifier les indices de perte éventuelle de valeur et effectué un examen critique des modalités de mise en œuvre des tests de dépréciation.
- comparaison des hypothèses et des paramètres retenus avec des sources externes
- examen du caractère raisonnable, notamment dans le contexte économique et financier actuel, des plans à moyen terme retenus pour chaque UGT concernée impliquant :
- la confrontation avec le plan stratégique du groupe approuvé par les organes de direction (conseil de surveillance ou d’administration) ;
- l’évaluation de la cohérence et de la fiabilité des principales hypothèses retenues pour les construire au regard notamment des trajectoires financières élaborées au cours des exercices passés et effectivement réalisées ;
- l’analyse de la sensibilité à différents paramètres de valorisation (capitaux propres, taux d’actualisation…).
- vérification de la cohérence des informations publiées sur les résultats de ces tests de dépréciation.
BPCE fait l’objet de litiges devant les instances judiciaires, d’enquêtes et de demandes d’informations de la part d’autorités réglementaires et fiscales au sein de différentes juridictions.
L’évaluation des risques juridiques et de non-conformité (y compris fiscaux) qui en résultent repose sur l’estimation de la direction en date d’arrêté.
La comptabilisation d’une provision, la détermination de son montant ainsi que l’information communiquée dans l’annexe nécessitent par nature l’exercice du jugement, en raison notamment de la difficulté à estimer la probabilité de réalisation du risque ainsi que l’issue et les conséquences financières des procédures en cours.
Nous avons considéré en conséquence que l’estimation des provisions pour risques juridiques et de non-conformité constituaient un point clé de l’audit compte tenu de la sensibilité de ces provisions aux hypothèses et options retenues par la direction.
Nous avons examiné le dispositif d’identification, d’évaluation, et de provisionnement des risques juridiques et de non-conformité.
Nous avons pris connaissance du statut des procédures en cours et des principaux risques identifiés par le Groupe, à partir notamment d’échanges réguliers avec la direction (et plus particulièrement les directions juridique, de la conformité et fiscale du groupe) ainsi que de l’examen de la documentation mise à notre disposition.
Nos travaux ont également consisté à apprécier le caractère raisonnable des hypothèses et des données utilisées par la direction pour l’estimation du montant des provisions comptabilisées en date d’arrêté. Nous avons notamment impliqué des spécialistes en droit fiscal pour procéder à la revue critique des analyses de risques fiscaux identifiés par le groupe et des provisions y afférentes.
Nous avons par ailleurs mené des procédures de confirmation des litiges en cours auprès des conseils juridiques du groupe.
Enfin, nous avons vérifié le correct enregistrement en comptabilité des provisions ainsi évaluées et l’information donnée à ce titre dans l’annexe des comptes consolidés.
Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations relatives au groupe, données dans le rapport de gestion du directoire.
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés
Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L.451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du président du directoire. S’agissant de comptes consolidés, nos diligences comprennent la vérification de la conformité du balisage de ces comptes au format défini par le règlement précité.
Le balisage selon le format d’information électronique unique européen a été réalisé sur les comptes consolidés du Groupe BPCE inclus dans le rapport financier annuel. Nous sommes en conséquence dans l’impossibilité de conclure sur le respect, dans la présentation des comptes consolidés de BPCE inclus dans le rapport financier annuel, du format d’information électronique unique européen
Le cabinet Forvis Mazars SA a été nommé Commissaires aux comptes dans les premiers statuts datés du 19 décembre 2006 de GCE Nao (dont la dénomination sociale est devenue BPCE en juillet 2009), lors de sa constitution. Les cabinets PricewaterhouseCoopers Audit et Deloitte & Associés ont été nommés commissaires aux comptes de la société BPCE par l’assemblée générale, respectivement, du 2 juillet 2009 et du 22 mai 2015.
Au 31 décembre 2024, Forvis Mazars SA était dans la 18 ème année de sa mission sans interruption, dont 16 années depuis que la société est devenue entité d’intérêt public, le cabinet PricewaterhouseCoopers Audit dans la 16 ème année de sa mission sans interruption et le cabinet Deloitte & Associés était dans la 10 ème année de sa mission sans interruption.
VI. | RESPONSABILITÉS DE LA DIRECTION ET DES PERSONNES CONSTITUANT LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RELATIVES AUX COMPTES CONSOLIDÉS |
Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes consolidés ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.
Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.
Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit.
- il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
- il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ;
- il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes consolidés ;
- il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraientmettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes consolidés au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ;
- il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés et évalue si les comptes consolidés reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle ;
- concernant l’information financière des personnes ou entités comprises dans le périmètre de consolidation, il collecte des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une opinion sur les comptes consolidés. Il est responsable de la direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit des comptes consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces comptes.
Nous remettons au comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
Nous fournissons également au comité d’audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.
6.5 Rapport de gestion BPCE
6.5.1 Faits majeurs de l’année 2024
6.5.1.1 Environnement économique et financier
L’économie mondiale a été résiliente en 2024, tout comme en 2023, retrouvant même une progression de l’activité de 3,2 % l’an, en dépit du rétrécissement des échanges internationaux par rapport au PIB et de l’émergence de nouvelles incertitudes majeures. En particulier, deux évènements ont marqué l’année : la dissolution surprise de l’Assemblée nationale française et l’élection présidentielle de Donald Trump aux États-Unis. La profonde divergence des trajectoires de croissance entre les grandes zones économiques, qui avait déjà été observée jusqu’en 2023, s’est renforcée en affichant un contraste frappant : le continent européen a continué de prendre du retard face aux stratégies de course à l’hégémonie industrielle mises en œuvre par la Chine et les États-Unis. Globalement, la conjoncture mondiale a surtout bénéficié du recul de l’inflation et du dynamisme exceptionnel de la demande privée aux États-Unis. En effet, des deux côtés de l’Atlantique, l’inflation a été vaincue, sans qu’une récession ne soit mécaniquement provoquée par le durcissement agressif des taux directeurs par la Fed et la BCE depuis respectivement mars et juillet 2022. Le relâchement des politiques budgétaires, particulièrement aux États-Unis, qui a compensé le frein monétaire, a porté l’activité. De plus, la désinflation a favorisé de nouveau le pouvoir d’achat des agents privés de part et d’autre de l’Atlantique.
En 2024, la Chine a confirmé un processus de ralentissement structurel, tandis que l’économie américaine a dépassé la prévision d’un simple atterrissage en douceur, grâce au dynamisme toujours insolent de sa demande privée. A contrario, la zone euro s’est réfugiée dans une perspective de croissance durablement molle, malgré des signes d’éclaircie au premier semestre, à mesure que la crise énergétique se relâchait. Aux États-Unis, comme en Chine, les dynamiques sont venues de déficits publics abyssaux. Outre une politique budgétaire désormais moins expansionniste et les effets négatifs du resserrement monétaire antérieur, l’Europe a pâti d’un violent décalage de l’évolution de ses prix de production relativement aux États-Unis et surtout par rapport à la Chine, du fait de la répercussion de la crise énergétique de 2022. Le redémarrage économique de la zone euro a donc été assez modeste en 2024, atteignant 0,8 %, contre 0,5 % en 2023. Le soutien est essentiellement venu du commerce extérieur, la contribution de la demande intérieure demeurant insuffisante, malgré la désinflation, avec des taux d’épargne des ménages nettement supérieurs à leur moyenne historique dans les quatre principaux pays.
La France est entrée dans une situation inconnue d’incertitude très marquée à la fois économique et politique, après la dissolution de l’Assemblée nationale du 9 juin. La crédibilité budgétaire, déjà entachée par un déficit public non anticipé à 5,5 % du PIB en 2023 et par la dégradation de la note souveraine par l’agence américaine la plus puissante Standard & Poor’s, puis celle de Moody’s, est en effet devenue la principale victime d’une campagne électorale de promesses de rupture, sans véritable contrepartie en matière de financement. Avec la censure du gouvernement du 1er ministre Michel Barnier le 4 décembre, l’incertitude politique, malgré la nomination de François Bayrou, a pris le relais des craintes inflationnistes. Le déficit public a d’ailleurs de nouveau dérapé, atteignant 6,1 % du PIB en 2024. L’écart de taux souverains avec l’Allemagne a atteint près de 80 points de base (pb) après la dissolution de l’Assemblée nationale, contre seulement 50 pb auparavant.
Le PIB français a crû de 1,1 %, comme en 2023. Il a bénéficié de la forte expansion des dépenses publiques et d’une contribution record du commerce extérieur, cette dernière étant surtout liée au recul des importations. Il a été artificiellement dopé par l’impact du déroulement des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris au troisième trimestre. À contrario, l’attentisme faisant place à de la défiance, l’investissement productif a reculé, du fait du durcissement des conditions de financement et d’une frilosité accrue des acteurs privés. La consommation a progressé quasiment comme en 2023, alors même que les ménages ont connu de nets gains de pouvoir d’achat (+ 2,1 % après + 0,9 %), favorisé par le reflux des prix. Compte tenu de l’accroissement général de l’incertitude et probablement du risque à terme d’une hausse des impôts face à la dérive des finances publiques, le taux d’épargne des ménages a augmenté à 17,9 %, soit un niveau supérieur de 4 points à celui d’avant la crise sanitaire. L’investissement immobilier des ménages est toujours demeuré en forte contraction.
L’inflation, quant à elle, s’est nettement repliée, du fait du ralentissement sur un an des prix de l’alimentation, des produits manufacturés, de l’énergie et des services, notamment dans les télécommunications : 2,0 % l’an en moyenne annuelle, contre 4,9 % en 2023 et 5,2 % en 2022. Le taux de chômage s’est stabilisé à environ 7,4 %, contre 7,3 % en 2023, reflétant ainsi une hausse de l’emploi proche de celle de la population active : 214.000 emplois nets ont été créés en un an, pour 256.000 actifs supplémentaires, selon l’Insee.
Concernant la politique monétaire, la résistance de la demande interne et de l’inflation dans les services aux États-Unis a poussé la Fed à reporter à septembre l’amorce des baisses des taux directeurs précédemment prévues en 2024. La Fed a effectué trois réductions successives, une de 50 pb en septembre, plutôt inhabituelle en ampleur, puis deux de 25 pb en novembre et en décembre, soit un total de 100 pb, portant les taux directeurs à fin décembre dans la fourchette de 4,25 % - 4,5 %, contre 5,25 % - 5,5 % auparavant. La BCE a entamé son processus d’assouplissement monétaire dès le 6 juin, avant la Fed et pour la première fois de son histoire, quitte à provoquer une remontée temporaire du change du dollar face à l’euro. Cette décision était motivée par un déficit européen structurel en gains de productivité, la faiblesse de la demande interne et le recul plus important qu’outre-Atlantique de l’inflation. Ensuite, trois baisses supplémentaires de 25 pb ont été opérées en septembre, octobre et décembre, soit un recul total de 100 pb sur l’année, le taux de la facilité de dépôt, le taux de refinancement et le taux de prêt marginal étant ramenés respectivement à 3 %, 3,15 % et 3,4 % le 12 décembre. L’écart de 125 pb en faveur des taux directeurs américains, le dynamisme économique exceptionnel des États-Unis et l’anticipation d’une croissance plus favorable avec l’élection de Donald Trump ont donc nourri la faiblesse de l’euro face au dollar, ce dernier se situant à 1,04 dollar le 30 décembre 2024, contre environ 1,11 dollar en fin 2023 (27/12). La BCE a également amorcé dès le second semestre la sortie du programme PEPP d’acquisitions d’actifs, lancé durant la pandémie, au rythme d’un désengagement prudent de 7,5 Md€ par mois.
En dépit du net reflux de l’inflation, les taux à 10 ans de part et d’autre de l’Atlantique ont rebondi, après leur forte détente de fin 2023, en raison du report au second semestre d’un processus de desserrement monétaire finalement moins intense qu’initialement anticipé. L’OAT 10 ans a été en moyenne annuelle de 3 %, comme en 2023. Il a cependant atteint 3,29 % le 28 juin et a fini à 3,19 % le 31 décembre, du fait d’une prime de risque accrue de près de 83 pb avec l’Allemagne, malgré le recul de 100 pb du taux de facilité de dépôt de la BCE. Enfin, le CAC 40 a nettement pâti de la dissolution de l’Assemblée nationale et de l’incertitude, tant politique que budgétaire. Il a reculé de 2,2 % en 2024 (contre une progression de 16,5 % en 2023), atteignant 7.380,74 le 31 décembre, contre 7.543,18 points fin 2023.
6.5.1.2 Faits majeurs de l’exercice
En sa qualité de holding, BPCE SA a notamment souscrit aux augmentations de capital et acquisitions suivantes :
- Caisse de Refinancement de l’Habitat pour 40 millions d’euros, dans le cadre de l’ajustement annuel du capital de cette entité reflétant l’évolution de la quote-part de refinancement empruntée par chaque actionnaire ;
- Hexarq pour 45 millions d’euros,
- IPaidThat pour 28 millions d’euros.
Le 11 avril 2024, le groupe a annoncé la signature d’un protocole d’accord avec Société Générale en vue d’acquérir les activités de Société Générale Equipment Finance (hors activités de SGEF en République tchèque et en Slovaquie).
SGEF constitue aujourd’hui l’un des leaders européens du financement locatif d’équipements industriels, avec une gamme variée de solutions de financement d’équipements et de services associés.
Déjà deuxième acteur du leasing mobilier en France grâce à BPCE Lease, le Groupe BPCE deviendrait le leader européen des solutions de financement de biens d’équipements (en encours, hors automobile) à destination des fabricants, négociants, distributeurs et entreprises.
Ce projet permettra de concrétiser les ambitions de croissance du Groupe BPCE à l’international, de diversifier ses revenus et de renforcer sa capacité à créer de la valeur. L’acquisition des activités concernées par le projet se fera à un prix de 1,1 milliard d’euros (sur la base d’un montant de capitaux propres de 0,96 milliard d’euros à la date de réalisation de l’acquisition) et représentera un impact limité, estimé à - 40 points de base sur le ratio CET1 au Groupe BPCE.
L’opération a été réalisée le 28 février 2025, après obtention de l’accord des autorités réglementaires et de la concurrence compétentes.
Aux termes de la première résolution et de la deuxième résolution de l’assemblée générale mixte des actionnaires de BPCE du 18 décembre 2024, l’assemblée générale a délégué au directoire sa compétence pour décider, avec l’autorisation préalable du conseil de surveillance, une ou plusieurs augmentations du capital social de BPCE par voie d’émission d’actions de catégorie A réservée aux Actionnaires de Catégorie A (Caisses d’Epargne), d’une part, et d’actions de catégorie B réservée aux Actionnaires de Catégorie B (Banques Populaires), d’autre part, et ce, pour une durée de 18 mois. Le montant maximal global des augmentations de capital social (primes d’émission incluses) susceptibles d’être réalisées en vertu de ces délégations ne peut excéder quatre milliards d’euros.
L’année 2024 a été marquée par une baisse des taux sur le second semestre et un resserrement de la liquidité.
Dans ce contexte, dans son double rôle (i) d’émetteur sur le marché obligataire (pour refinancer l’excédent des besoins de financement du Groupe par rapport aux dépôts de ses clients et procurer au Groupe des fonds propres et de la capacité d’absorption des pertes complémentaires), et (ii) d’organisateur/gestionnaire des opérations de capital management internes du groupe en tant qu’organe central, BPCE SA a émis sur le marché en 2024 :
- 1,6 milliard d’euros d’obligations Tier 2, dont 0,5 milliard d’euros de Tier 2 « Social Local Economic Development »,
- 6,6 milliards d’euros d’obligations senior non préférées, ces émissions contribuant à renforcer les fonds propres du Groupe BPCE et les ratios de TLAC (Total Loss Absorbing Capacity) et MREL
- 0,5 milliard d’euros de prêt supersubordonné Tier 1 additionnel en remplacement du call d’un titre supersubordonné Tier 1 additionnel de même montant émis par Natixis SA,
- 0,1 milliard d’euros d’instruments de Tier 2 émis par Natixis SA,
- 0,06 milliard d’euros d’instruments de Tier 2 émis par Banque Palatine,
En tant qu’émetteur social reconnu, BPCE SA a émis la première Obligation à Coupon Partagé (OCP) d’un montant de 0,4 milliard d’euro au profit de la Fondation de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Le caractère innovant de cette émission réside dans le fait qu’elle allie aux objectifs ESG de l’émetteur, un rendement financier à vocation caritative pour les investisseurs.
6.6 Comptes individuels annuels BPCE
En millions d’euros | Notes | Exercice 2024 | Exercice 2023 |
Intérêts et produits assimilés | 3.1 | 20 261 | 15 583 |
Intérêts et charges assimilées | 3.1 | (21 059) | (16 414) |
Revenus des titres à revenu variable | 3.2 | 1 426 | 1 300 |
Commissions (produits) | 3.3 | 140 | 119 |
Commissions (charges) | 3.3 | (17) | (24) |
Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation | 3.4 | (8) | 9 |
Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés | 3.5 | 28 | 2 |
Autres produits d’exploitation bancaire | 3.6 | 331 | 324 |
Autres charges d’exploitation bancaire | 3.6 | (34) | (30) |
Produit net bancaire | 1 068 | 869 | |
Charges générales d’exploitation | 3.7 | (620) | (607) |
Dotations aux amortissements et aux dépréciations sur immobilisations incorporelles et corporelles | (10) | (9) | |
Résultat brut d’exploitation | 438 | 253 | |
Coût du risque | 3.8 | (20) | (1) |
Résultat d’exploitation | 418 | 252 | |
Gains ou pertes sur actifs immobilisés | 3.9 | 790 | 36 |
Résultat courant avant impôt | 1 208 | 288 | |
Résultat exceptionnel | 3.10 | 0 | 0 |
Impôt sur les bénéfices | 3.11 | 262 | 276 |
Dotations/reprises de FRBG et provisions réglementées | 3.12 | (15) | (18) |
RÉSULTAT NET | 1 455 | 546 |
6.6.1 Bilan et hors bilan
En millions d’euros | Notes | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Caisses, banques centrales | 65 650 | 71 337 | |
Effets publics et valeurs assimilées | 4.3 | 1 049 | 966 |
Créances sur les établissements de crédit | 4.1 | 347 573 | 330 142 |
Opérations avec la clientèle | 4.2 | 2 876 | 2 788 |
Obligations et autres titres à revenu fixe | 4.3 | 3 928 | 4 227 |
Actions et autres titres à revenu variable | 4.3 | 1 295 | 1 305 |
Participations et autres titres détenus à long terme | 4.4 | 2 044 | 2 458 |
Parts dans les entreprises liées | 4.4 | 26 535 | 25 654 |
Immobilisations incorporelles | 4.5 | 113 | 107 |
Immobilisations corporelles | 4.5 | 4 | 4 |
Autres actifs | 4.7 | 5 390 | 9 042 |
Comptes de régularisation | 4.8 | 4 772 | 3 233 |
TOTAL DE L’ACTIF | 461 229 | 451 263 |
En millions d’euros | Notes | 31/12/2024 | 31/12/2023 |
Banques centrales | 0 | 0 | |
Dettes envers les établissements de crédit | 4.1 | 270 717 | 262 497 |
Opérations avec la clientèle | 4.2 | 5 412 | 4 720 |
Dettes représentées par un titre | 4.6 | 135 889 | 134 144 |
Autres passifs | 4.7 | 1 253 | 1 416 |
Comptes de régularisation | 4.8 | 2 840 | 4 380 |
Provisions | 4.9 | 667 | 678 |
Dettes subordonnées | 4.10 | 24 276 | 24 723 |
Fonds pour risques bancaires généraux (FRBG) | 4.11 | 65 | 65 |
Capitaux propres hors FRBG | 4.12 | 20 110 | 18 640 |
Capital souscrit | 198 | 189 | |
Primes d’émission | 16 677 | 15 845 | |
Réserves | 35 | 35 | |
Écart de réévaluation | 0 | 0 | |
Provisions réglementées et subventions d’investissement | 70 | 55 | |
Report à nouveau | 1 675 | 1 970 | |
Acompte sur dividende | 0 | 0 | |
Résultat de l’exercice (+/-) | 1 455 | 546 | |
TOTAL DU PASSIF | 461 229 | 451 263 |
6.7 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels
En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la société BPCE relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2024, tels qu’ils sont joints au présent rapport.
Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.
Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.
Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels » du présent rapport.
Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1 er janvier 2024 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.
En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.
Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes annuels pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes annuels pris isolément.
Évaluation des titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme et traitement comptable des opérations de structure de l’exercice
Les titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme sont enregistrés à leur coût d’acquisition et dépréciés sur la base de leur valeur d’utilité.
Les principales filiales bancaires de BPCE sont valorisées à partir de prévisions pluriannuelles actualisées des flux de dividendes attendus (Dividend Discount Model). Les prévisions des flux de dividendes attendus s’appuient sur les projections financières à moyen terme préparées par les entités concernées dans le cadre de la procédure budgétaire annuelle du Groupe BPCE et établies pour les besoins du pilotage du Groupe.
Nous avons considéré que l’évaluation des titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme constituait un point clé de l’audit car elle requiert l’exercice du jugement au niveau des hypothèses structurantes retenues notamment pour la détermination des plans d’affaires et des paramètres de valorisations retenus, notamment dans le contexte économique actuel.
Les titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme comptabilisés au bilan dans les comptes annuels de BPCE s’établissent à
28 579 M€, incluant 5 916 M€ de dépréciations au 31 décembre 2024.
La dépréciation des titres de participations, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme fait l’objet d’une reprise nette de 799 M€ sur l’exercice 2024.
Pour plus de détails sur les principes comptables et les expositions, se référer à la note 4.4 de l’annexe.
Pour apprécier le caractère raisonnable de l’estimation des valeurs d’utilité des titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme, nous avons, avec l’aide de nos experts, vérifié que l’estimation de ces valeurs, déterminée par la direction, est fondée sur une méthode d’évaluation appropriée et des hypothèses raisonnables.
- analyser la pertinence des approches de valorisation retenues ;
- examiner les hypothèses et paramètres retenus en fonction du profil de chaque entité en les confrontant à des sources externes ;
- apprécier le caractère raisonnable des plans d’affaire à moyen terme retenus pour chaque entité concernée, impliquant :
- la confrontation avec les plans d’affaire et plans stratégiques validés par les organes de gouvernance (conseil de surveillance ou d’administration) des entités ;
- l’analyse de la sensibilité à différents paramètres de valorisation (capitaux propres, taux d’actualisation…) ;
- réaliser un contrôle arithmétique du calcul des valeurs des principales filiales.
Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires.
INFORMATIONS DONNÉES DANS LE RAPPORT DE GESTION ET DANS LES AUTRES DOCUMENTS SUR LA SITUATION FINANCIÈRE ET LES COMPTES ANNUELS ADRESSÉS AUX ACTIONNAIRES
Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du directoire et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires à l’exception du point ci-dessous :
- La sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations relatives aux délais de paiement mentionnées à l’article D.441-6 du code de commerce appellent de notre part l’observation suivante : comme indiqué dans le rapport de gestion, ces informations n’incluent pas les opérations bancaires et les opérations connexes, votre société considérant qu’elles n’entrent pas dans le périmètre des informations à produire.
Nous attestons de l’existence, dans le rapport du conseil de surveillance sur le gouvernement d’entreprise, des informations requises par les articles L.225-37-4 et L.22-10-10 du code de commerce.
Concernant les informations relatives aux éléments que votre société a considéré susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique d’achat ou d’échange, fournies en application des dispositions de l’article L.22-10-11 du code de commerce, nous avons vérifié leur conformité avec les documents dont elles sont issues et qui nous ont été communiqués. Sur la base de ces travaux, nous n’avons pas d’observation à formuler sur ces informations.
En application de la loi, nous nous sommes assurés que les diverses informations relatives aux prises de participation et de contrôle vous ont été communiquées dans le rapport de gestion.
Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L.451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du président du directoire.
Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen.
Le cabinet Forvis Mazars SA a été nommé Commissaires aux comptes dans les premiers statuts datés du 19 décembre 2006 de GCE Nao (dont la dénomination sociale est devenue BPCE en juillet 2009), lors de sa constitution. Les cabinets PricewaterhouseCoopers Audit et Deloitte & Associés ont été nommés commissaires aux comptes de la société BPCE par l’assemblée générale, respectivement, du 2 juillet 2009 et du 22 mai 2015.
Au 31 décembre 2024, Forvis Mazars SA était dans la 18 ème année de sa mission sans interruption, dont 16 années depuis que la société est devenue entité d’intérêt public, le cabinet PricewaterhouseCoopers Audit dans la 16 ème année de sa mission sans interruption et le cabinet Deloitte & Associés était dans la 10 ème année de sa mission sans interruption.
VI. | RESPONSABILITÉS DE LA DIRECTION ET DES PERSONNES CONSTITUANT LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RELATIVES AUX COMPTES ANNUELS |
Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux règles et principes comptables français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes annuels ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.
Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.
Il incombe au comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes annuels. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.
Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.
Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :
- il identifie et évalue les risques que les comptes annuels comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;
- il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ;
- il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes annuels ;
- il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes annuels au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ;
- il apprécie la présentation d’ensemble des comptes annuels et évalue si les comptes annuels reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle.
Nous remettons au comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.
Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit figurent les risques d’anomalies significatives, que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.
Nous fournissons également au comité d’audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.
6.8 Contrôle de la qualité de l’information comptable et financière
6.8.1 Rôles et responsabilités dans l’élaboration et le traitement de l’information comptable et financière
La production des informations comptables et financières et les contrôles visant à assurer leur fiabilité sont assurés par les fonctions finances des entités incluses dans le périmètre de consolidation du Groupe.
Chaque entité se dote des moyens permettant la mise en qualité des données comptables et financières en s’assurant, notamment, de la correcte application de la réglementation en vigueur et, le cas échéant, des normes applicables dans le Groupe ainsi que de la réconciliation des résultats comptables avec les résultats de gestion.
Chaque entité établit sur base mensuelle ou trimestrielle les états financiers et les informations réglementaires requis sur le plan local ainsi que les reportings à l’intention du pôle Finances.
Au sein du Groupe, l’élaboration et le traitement de l’information comptable et financière relèvent de la fonction finances. Cette responsabilité est animée, au sein de l’organe central, principalement par quatre directions du pôle :
- La direction de la Gestion financière ;
- La direction du Pilotage de la Performance ;
- La direction du Pilotage Réglementaire et de la Gestion Prudentielle (y compris la Direction des Comptabilités) ;
- La direction Architecture et Reporting.
Au-delà de ces quatre directions, le pôle Finances comprend également la direction Études Veille et Prospective.
Le pôle Finances, qui collecte l’ensemble des informations comptables et financières produites par les entités incluses dans le périmètre de consolidation du Groupe, assure également la consolidation et le contrôle de ces données pour permettre leur utilisation dans le cadre du pilotage du Groupe et de la communication à l’égard des tiers (organes de contrôle, investisseurs…).
Au-delà de la consolidation de l’information comptable et financière, le pôle Finances se voit conférer de larges missions de contrôle :
- Piloter la gestion de bilan en définissant les règles et les normes de gestion actif-passif du Groupe et en veillant à leur application ;
- Gérer et contrôler les équilibres bilantiels et les risques structurels du Groupe ;
- Définir les normes, référentiels et principes comptables applicables au Groupe et en vérifier l’application ;
- Animer le pilotage et le reporting des performances financières du Groupe au service des ambitions du plan stratégique ;
- Piloter les enjeux et la démarche Pilier II au sein du Groupe ;
- Suivre la planification financière des entités du Groupe et les opérations en capital ;
- Assurer la fiabilité des informations comptables et financières diffusées à l’extérieur du Groupe ;
- Assurer le pilotage de la planification et des opérations stratégiques ;
- Piloter les plans de secours financiers en cas de crise idiosyncratique ou systémique et animer le plan de résolution.
Principales fonctions, au sein de l’organe central, contribuant à l’élaboration et à la communication des données comptables et financières et leurs responsabilités
Au sein du Groupe, les fonctions qui contribuent à l’élaboration et à la communication de l’information comptable et financière, sont principalement la comptabilité, le contrôle de gestion, la production des reportings, la communication financière et la gestion financière.
Au sein de l’organe central, ces fonctions sont exercées principalement autour de quatre directions rattachées au directeur général en charge des Finances : la direction du Pilotage Réglementaire et de la Gestion Prudentielle, la direction du Pilotage de la Performance, la direction de la Gestion Financière et la direction Architecture & Reporting.
Au sein de cette direction, la principale unité contributrice à l’élaboration de l’information comptable et financière est la direction des Comptabilités, responsable de la production des comptes individuels et consolidés (Groupe BPCE et BPCE) et des déclaratifs réglementaires associés (notamment COREP et FINREP). Ses principales missions sont les suivantes :
- Élaborer les comptes consolidés du Groupe BPCE et les comptes individuels de BPCE SA, calculer les ratios réglementaires et établir les déclaratifs associés ;
- Animer la filière comptable au sein du Groupe ;
- Assurer la veille réglementaire en matière de doctrine comptable française et IFRS commune au sein du Groupe, en coordination avec les établissements actionnaires, les filiales de BPCE et les commissaires aux comptes ;
- Être l’interface entre les autorités de tutelle (Banque centrale européenne et Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et les établissements affiliés conformément à l’article L. 512-107 du Code monétaire et financier et veiller notamment au respect des normes réglementaires et des ratios de gestion des établissements affiliés ;
- Représenter le Groupe dans les instances de place (Autorité des normes comptables, Fédération des banques européennes…) ;
- Assurer la production de la comptabilité et des états réglementaires (y compris fiscaux) de BPCE SA et des entités pour lesquelles elle agit en mandat et délégation.
La direction des Comptabilités s’appuie, au sein du Groupe, sur les fonctions comptables de chaque entité qui ont la responsabilité de la publication de leurs comptes individuels et, le cas échéant, de leurs comptes consolidés, des déclaratifs réglementaires ainsi que des informations à destination de l’organe central.
Les autres unités de cette Direction sont le Capital Management et Stratégie Financière (en charge de piloter les enjeux de solvabilité ainsi que de la démarche Pilier II au sein du Groupe et de coordonner et monitorer la gestion des ressources rares au sein du Groupe), la Fiscalité et la Résilience Financière .
La direction du Pilotage de la Performance est responsable de la production de l’information de gestion. Ses principales missions sont les suivantes :
- Animer le pilotage et le processus de planification financière, budget, plan pluriannuel, rolling forecast ;
- Animer le pilotage des performances commerciales en appui du pôle Banque commerciale et Assurance ;
- Analyser la performance du Groupe, de ses métiers et de ses entités notamment lors de la publication de chaque arrêté trimestriel ;
- Piloter et challenger les performances financières des filiales, au service des équilibres financiers du Groupe ;
- Animer et piloter les démarches d’analyse des coûts d’exploitation du Groupe ;
- Contribuer à l’élaboration des plans stratégiques et financiers du Groupe ;
- Piloter les charges de l’organe central ;
- Animer la filière contrôle de gestion au sein du groupe.
La direction du Pilotage de la Performance s’appuie, au sein du Groupe, sur les fonctions de contrôle de gestion qui ont en charge le pilotage opérationnel de chaque entité et la responsabilité de la production des informations de gestion tant pour l’entité que pour celle à destination de l’organe central.
La direction Architecture et Reporting est responsable de la sécurisation des applicatifs clés du SI Finance & Risques, de la fiabilisation des processus complexes de production (données transformées avec élaboration des reportings réglementaires et de pilotage) et de la mise en conformité de ces processus aux principes BCBS 239. Ses principales missions sont les suivantes :
- Procéder à des choix stratégiques de design et construction des socles de données ainsi que des processus réglementaires et de pilotage à partir des principaux calculateurs risques et finances, ce en situation courante, ad hoc et de crise, en assurant la coordination de l’ensemble des projets afférents ;
- Opérer, à travers sa fibre technologique, des systèmes complexes de production (production Finance et Risques, systèmes de trésorerie et activités bancaires) et mutualiser les efforts de projets pour d’autres métiers ;
- Garantir une vision centralisée et cohérente sur toute la chaîne SI Finance & Risques ;
- Simplifier, harmoniser, intégrer et mutualiser dans une logique d’efficacité opérationnelle et de sécurisation des processus en s’appuyant sur des leviers technologiques ;
- Implémenter des outils innovants (simulations, exercices proactifs, analyse de données…) et promouvoir une démarche d’innovation ouverte (Intelligence Artificielle, Finance Verte…) en lien direct avec la recherche permanente d’efficacité opérationnelle ;
- Accélérer la mise en œuvre des réponses aux recommandations et exigences réglementaires (par exemple coordination BCBS 239 des LOD1 et dialogue BCE autour de la data Finance/Risque).
La direction de la Gestion financière est responsable de la gestion optimale et pérenne de la liquidité et du refinancement et exerce par ailleurs la responsabilité de la communication financière. Ses principales missions sont les suivantes :
- Organiser, coordonner et superviser le refinancement du Groupe BPCE sur les marchés financiers afin d’assurer, au meilleur prix possible, la réalisation d’un plan de refinancement soutenable dans le temps, permettant de financer les différentes activités du Groupe sur une duration cohérente avec les actifs créés et de répartir cette liquidité entre les différents métiers et en contrôler l’utilisation et l’évolution ;
- Gérer l’optimisation des ressources rares, du refinancement collatéralisé, du pilotage du collatéral et de la stratégie du refinancement vert ;
- Produire les ratios réglementaires et s’assurer de leur respect ainsi que des contraintes internes issues notamment de stress tests garantissant la soutenabilité du refinancement du business model du Groupe même en cas de crise ;
- Élaborer le dispositif d’encadrement des risques de taux et de liquidité du Groupe et sa déclinaison auprès des entités ;
- Coordonner et réaliser les supports de présentation des résultats trimestriels, de la structure financière ainsi que de l’évolution des métiers du Groupe pour permettre aux tiers de se faire une opinion sur sa solidité financière, sa rentabilité et ses perspectives ;
- Coordonner et préparer la présentation de l’information financière et de l’information extra-financière réglementée (document d’enregistrement universel et ses amendements trimestriels) déposée auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et du rapport Pilier III, en intégrant les contributions des autres fonctions de BPCE ;
- Organiser les relations avec les investisseurs institutionnels, les analystes financiers et les agences de notation en assurant une coordination avec les autres entités notées du Groupe ;
- Organiser et assurer les relations avec les investisseurs crédit susceptibles de détenir et/ou d’acquérir des instruments de dettes (à court terme ou à moyen/long termes) émis par BPCE ou par Natixis.
6.9 Responsables du contrôle des comptes
6.9.1 Dispositif d’audit légal
Au sein du Groupe, les principales règles portant sur le dispositif d’audit légal et destinées à garantir l’indépendance des commissaires aux comptes sont définies par le Cadre d’intervention des commissaires aux comptes dans le Groupe BPCE actualisé et validé par le conseil de surveillance de BPCE.
- Les règles relatives au choix des commissaires aux comptes au sein du Groupe ;
- Les règles relatives aux prestations pouvant être confiées aux commissaires aux comptes (ou leur réseau) ;
- Le rôle des comités d’audit en matière de contrôle du dispositif.
Sur le choix des commissaires aux comptes au sein du Groupe, dans le respect de la réglementation en vigueur, le Groupe préconise le maintien, dans chaque entreprise du Groupe, de la désignation d’un au moins de ses commissaires aux comptes parmi les réseaux de commissaires aux comptes certifiant les comptes de BPCE (consolidés et individuels) afin d’assurer la cohérence et l’harmonisation du dispositif de contrôle des comptes en son sein. Toutefois, le comité d’audit de l’entreprise reste souverain dans le choix des commissaires aux comptes soumis à l’approbation de l’assemblée générale de l’entreprise.
Sur l’approbation préalable des services autres que la certification des comptes, conformément à l’avis rendu par la Haute autorité de l’audit (H2A), le comité d’audit de BPCE a mis en place une procédure d’approbation préalable, pour une durée d’un an, d’une liste limitative de catégories de services autres que la certification des comptes. Ces dispositions, précisées dans les annexes du Cadre d’intervention des commissaires aux comptes font l’objet d’une revue annuelle par le comité d’audit de BPCE et d’une communication à l’ensemble des entités du Groupe.
- Contrôle les prestations rendues par les commissaires aux comptes. Ainsi, outre l’approbation préalable des services autres que la certification des comptes dans le respect des dispositions qui ont été définies dans le Cadre d’intervention des commissaires aux comptes, le comité examine les honoraires et la nature des prestations rendues figurant dans le compte de résultat de chaque entreprise ;
- S’assure du respect des principes définis par le Cadre d’intervention des commissaires aux comptes, des règles en termes de rotation des cabinets et de rotation des associés signataires et de la mise en place d’une procédure de sélection des commissaires aux comptes à l’issue de la durée maximale des mandats ;
- S’appuie dans cette démarche sur le dispositif de contrôle permanent (fonction Contrôle Financier). Une norme Groupe sur le contrôle de l’indépendance des commissaires aux comptes validée par le comité norme et méthodes, précise le rôle de cette fonction sur ce domaine et les principales diligences qu’elle doit mettre en œuvre. Les travaux exercés dans ce cadre font l’objet d’une restitution auprès des comités d’audit de chaque entreprise et, sur base consolidée, au comité d’audit du Groupe.
7 FACTEURS ET GESTION DES RISQUES
Certaines informations requises par la norme comptable IFRS 7 & IFRS 17 et relatives à la nature et à l’étendue des risques sont présentées dans ce rapport et couvertes par l’opinion des commissaires aux comptes sur les états financiers consolidés. Ces informations sont identifiées par les mentions « Données présentées au titre de la norme IFRS 7 » & « Données présentées au titre de la norme IFRS 17 » et doivent être lues comme faisant partie intégrante des notes annexes des états financiers consolidés.
7.1 Chiffres clés
Indicateurs principaux
- Selon la réglementation en vigueur CRR/CRD IV.
- Réserves nettes des retraitements prudentiels.
- Y compris risque de règlement livraison.
- Sur la base du term sheet sur le TLAC du Conseil de Stabilité Financière du 9 novembre 2015.
- Basée sur la lettre annuelle de MREL de 2024.
Indicateurs complémentaires
EU KM1 — Indicateurs clés
a | b | c | d | e | ||
En millions d’euros | 31/12/2024 | 30/09/2024 | 30/06/2024 | 30/03/2024 | 31/12/2023 | |
FONDS PROPRES DISPONIBLES | ||||||
1 | Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) | 73 847 | 72 359 | 71 453 | 71 491 | 71 246 |
2 | Fonds propres de catégorie 1 | 73 847 | 72 359 | 71 453 | 71 491 | 71 246 |
3 | Fonds propres totaux | 86 057 | 84 625 | 84 412 | 84 573 | 83 411 |
RISQUES PONDÉRÉS | ||||||
4 | Montant total des risques pondérés | 456 591 | 446 184 | 458 329 | 458 996 | 457 606 |
RATIOS DE FONDS PROPRES (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS) | ||||||
5 | Ratio de fonds propres de base de catégorie 1 | 16,17 % | 16,22 % | 15,59 % | 15,58 % | 15,57 % |
6 | Ratio de fonds propres de catégorie 1 | 16,17 % | 16,22 % | 15,59 % | 15,58 % | 15,57 % |
7 | Ratio de fonds propres totaux | 18,85 % | 18,97 % | 18,42 % | 18,43 % | 18,23 % |
EXIGENCES DE FONDS PROPRES SUPPLÉMENTAIRES POUR FAIRE FACE AUX RISQUES AUTRES QUE LE RISQUE DE LEVIER EXCESSIF (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS) | ||||||
EU 7a | Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face aux risques autres que le risque de levier excessif | 2,10 % | 2,10 % | 2,10 % | 2,10 % | 2,00 % |
EU 7b | dont : à satisfaire avec des fonds propres CET1 | 1,18 % | 1,18 % | 1,18 % | 1,18 % | 1,13 % |
EU 7c | dont : à satisfaire avec des fonds propres de catégorie 1 | 1,58 % | 1,58 % | 1,58 % | 1,58 % | 1,50 % |
EU 7d | Exigences totales de fonds propres SREP | 10,10 % | 10,10 % | 10,10 % | 10,10 % | 10,00 % |
EXIGENCE GLOBALE DE COUSSIN ET EXIGENCE GLOBALE DE FONDS PROPRES (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS) | ||||||
8 | Coussin de conservation des fonds propres | 2,50 % | 2,50 % | 2,50 % | 2,50 % | 2,50 % |
EU 8a | Coussin de conservation découlant du risque macroprudentiel ou systémique constaté au niveau d’un État membre | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % |
9 | Coussin de fonds propres contracyclique spécifique à l’établissement | 0,90 % | 0,90 % | 0,90 % | 0,89 % | 0,47 % |
EU 9a | Coussin pour le risque systémique | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % |
10 | Coussin pour les établissements d’importance systémique mondiale | 1,00 % | 1,00 % | 1,00 % | 1,00 % | 1,00 % |
EU 10a | Coussin pour les autres établissements d’importance systémique | 1,00 % | 1,00 % | 1,00 % | 1,00 % | 1,00 % |
11 | Exigence globale de coussin | 4,40 % | 4,40 % | 4,40 % | 4,39 % | 3,98 % |
EU 11a | Exigences globales de fonds propres | 14,50 % | 14,50 % | 14,50 % | 14,49 % | 13,98 % |
12 | Fonds propres CET1 disponibles après le respect des exigences totales de fonds propres SREP | 8,60 % | 8,64 % | 8,01 % | 8,00 % | 8,07 % |
RATIO DE LEVIER | ||||||
13 | Mesure de l’exposition totale | 1 435 845 | 1 427 943 | 1 422 570 | 1 413 789 | 1 413 461 |
14 | Ratio de levier | 5,14 % | 5,07 % | 5,02 % | 5,06 % | 5,04 % |
EXIGENCES DE FONDS PROPRES SUPPLÉMENTAIRES POUR FAIRE FACE AU RISQUE DE LEVIER EXCESSIF (EN POURCENTAGE DE LA MESURE DE L’EXPOSITION TOTALE) | ||||||
EU 14a | Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face au risque de levier excessif | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % |
EU 14b | dont : à satisfaire avec des fonds propres CET1 | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % | 0,00 % |
EU 14c | Exigences de ratio de levier SREP totales | 3,00 % | 3,00 % | 3,00 % | 3,00 % | 3,00 % |
EXIGENCE DE COUSSIN LIÉ AU RATIO DE LEVIER ET EXIGENCE DE RATIO DE LEVIER GLOBALE (EN POURCENTAGE DE LA MESURE DE L’EXPOSITION TOTALE) | ||||||
EU 14d | Exigence de coussin lié au ratio de levier | 0,50 % | 0,50 % | 0,50 % | 0,50 % | 0,50 % |
EU 14e | Exigence de ratio de levier globale | 3,50 % | 3,50 % | 3,50 % | 3,50 % | 3,50 % |
RATIO DE COUVERTURE DES BESOINS DE LIQUIDITÉ | ||||||
15 | Actifs liquides de qualité élevée (HQLA) totaux (valeur pondérée -moyenne) | 206 456 | 207 930 | 206 317 | 205 529 | 211 590 |
EU 16a | Sorties de trésorerie — Valeur pondérée totale | 234 163 | 229 714 | 227 209 | 223 049 | 224 243 |
EU 16b | Entrées de trésorerie — Valeur pondérée totale | 95 804 | 90 601 | 85 682 | 80 899 | 78 615 |
16 | Sorties de trésorerie nettes totales (valeur ajustée) | 138 359 | 139 114 | 141 527 | 142 150 | 145 629 |
17 | Ratio de couverture des besoins de liquidité | 149,33 % | 149,60 % | 145,94 % | 144,70 % | 145,11 % |
RATIO DE FINANCEMENT STABLE NET | ||||||
18 | Financement stable disponible total | 885 232 | 871 263 | 870 202 | 864 578 | 856 936 |
19 | Financement stable requis total | 825 703 | 814 278 | 801 679 | 800 744 | 797 016 |
20 | Ratio NSFR | 107,21 % | 107,00 % | 108,55 % | 107,97 % | 107,52 % |
7.2 Facteurs de risque
L’environnement bancaire et financier, dans lequel le Groupe BPCE évolue, l’expose à une multitude de risques et nécessite la mise en œuvre d’une politique de maîtrise et de gestion de ces risques toujours plus exigeante et rigoureuse.
Certains des risques auxquels est exposé le Groupe BPCE sont décrits ci-dessous. Toutefois, il ne s’agit pas d’une liste exhaustive de l’ensemble des risques du Groupe BPCE pris dans le cadre de son activité ou en considération de son environnement. Les risques présentés ci-dessous, sont ceux identifiés à ce jour comme étant importants et spécifiques au Groupe BPCE, et qui pourraient avoir une incidence défavorable majeure sur son activité, sa situation financière et/ou ses résultats. Au sein de chacune des sous-catégories de risques mentionnées ci-dessous, le facteur de risque que le Groupe BPCE considère, à date, comme le plus important est mentionné en premier lieu.
Les risques présentés ci-dessous sont également ceux identifiés à ce jour comme pouvant avoir une incidence défavorable sur les activités de BPCE SA.
Les facteurs de risque décrits ci-après sont présentés à la date du présent document et la situation décrite peut évoluer, même de manière significative, à tout moment.
Risques de crédit et de contrepartie
Le Groupe BPCE est exposé à des risques de crédit et de contrepartie susceptibles d’avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du groupe, sa situation financière et ses résultats
Le Groupe BPCE est exposé de manière importante au risque de crédit et de contrepartie du fait de ses activités de financement ou de marché. Le groupe pourrait ainsi subir des pertes en cas de défaillance d’une ou plusieurs contreparties, notamment si le groupe rencontrait des difficultés juridiques ou autres pour exercer ses sûretés ou si la valeur des sûretés ne permettait pas de couvrir intégralement l’exposition en cas de défaut. Malgré la vigilance mise en œuvre par le groupe, visant à limiter les effets de concentration de son portefeuille de crédit tant unitaire que sectoriel, il est possible que des défaillances de contreparties soient amplifiées au sein d’un même secteur économique ou d’une région du monde par des effets d’interdépendance de ces contreparties. Ainsi, le défaut d’une ou plusieurs contreparties importantes pourrait avoir un effet défavorable significatif sur le coût du risque, les résultats et la situation financière du groupe.
À titre d’information, au 31 décembre 2024, l’exposition brute du Groupe BPCE au risque de crédit s’élève à 1 511 milliards d’euros, avec la répartition suivante pour les principaux types de contrepartie : 37 % sur la clientèle de détail, 30 % sur les entreprises, 16 % sur les banques centrales et autres expositions souveraines, 6 % sur le secteur public et assimilé. Les risques pondérés au titre du risque de crédit s’élèvent à 398 milliards d’euros (y compris risque de contrepartie).
Les principaux secteurs économiques auxquels le groupe est exposé sur son portefeuille Entreprises non financières sont les secteurs Immobilier (38 % des expositions brutes au 31 décembre 2024), Commerce (11 %), Finance/Assurance (10 %) et Activités spécialisées, scientifiques et techniques (6 %).
Le Groupe BPCE développe principalement ses activités en France. L’exposition brute (valeur comptable brute) du groupe sur la France est de 1 070 milliards d’euros, représentant 82 % de l’exposition brute totale. Les expositions restantes sont principalement concentrées sur les États-Unis 5 %, les autres pays représentent 12 % des expositions brutes totales.
Pour de plus amples informations, se reporter aux chapitres 5 « Risques de crédit » et 6 « Risque de contrepartie » figurant dans le présent document.
Une augmentation substantielle des dépréciations ou des provisions pour pertes de crédit attendues comptabilisées dans les comptes du Groupe BPCE pourrait avoir un effet défavorable significatif sur ses résultats et sa situation financière.
Dans le cadre de ses activités, le Groupe BPCE passe régulièrement des charges pour dépréciations afin de refléter, si nécessaire, les pertes réelles ou potentielles au titre de son portefeuille de prêts et créances, de son portefeuille de titres à revenu fixe (au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres), et au titre de ses engagements donnés. Ces dépréciations sont comptabilisées dans son compte de résultat au poste « coût du risque ». Le niveau global des charges pour dépréciations d’actifs du Groupe BPCE repose sur l’évaluation par le groupe de l’historique de pertes sur prêts, les volumes et les types de prêts accordés, les normes du secteur, les crédits en arriérés, la conjoncture économique et d’autres facteurs liés au degré de recouvrement des divers types de prêts. Bien que le Groupe BPCE s’efforce de constituer un niveau suffisant de charges pour dépréciations d’actifs, ses activités de prêt pourraient le conduire à augmenter ses charges pour pertes sur prêts en raison d’une augmentation des actifs non performants ou d’autres raisons, comme la détérioration des conditions de marché ou des facteurs affectant certains pays. Toute augmentation substantielle des charges pour pertes sur prêts, ou évolution significative de l’estimation par le Groupe BPCE du risque de perte inhérent à son portefeuille de prêts, ou toute perte sur prêts supérieure aux charges passées à cet égard pourraient avoir un effet défavorable significatif sur les résultats et la situation financière du Groupe BPCE.
À titre d’information, le coût du risque du Groupe BPCE s’élève à – 2 061 millions d’euros au titre de l’année 2024 contre – 1 731 millions d’euros sur l’année 2023, les risques de crédit représentent 87 % des risques pondérés du Groupe BPCE. Sur la base des expositions brutes, 37 % concernent la clientèle de détail et 30 % la clientèle d’entreprises (dont 68 % des expositions sont situées en France).
Par conséquent, le risque lié à l’augmentation substantielle des charges pour dépréciations d’actifs comptabilisées au titre du portefeuille de prêts et de créances du Groupe BPCE est significatif en termes d’impact et de probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif. En complément, des exigences prudentielles complètent ces dispositifs de provisionnement via le processus de backstop prudentiel qui amène une déduction en fonds propres des dossiers non performants au-delà d’une certaine maturité en lien avec la qualité des garanties et suivant un calendrier défini par les textes réglementaires.
Une dégradation de la solidité financière et de la performance d’autres institutions financières et acteurs du marché pourrait avoir un effet défavorable sur le Groupe BPCE
La capacité du Groupe BPCE à effectuer ses opérations pourrait être affectée par une dégradation de la solidité financière d’autres institutions financières et acteurs du marché. Les établissements financiers sont étroitement interconnectés, en raison notamment de leurs activités de trading, de compensation, de contrepartie et de financement. La défaillance d’un acteur significatif du secteur (risque systémique), voire de simples rumeurs ou interrogations concernant un ou plusieurs établissements financiers ou l’industrie financière de manière plus générale, peuvent conduire à une contraction généralisée de la liquidité sur le marché et entraîner par la suite des pertes ou défaillances supplémentaires. Le Groupe BPCE est exposé à diverses contreparties financières, de manière directe ou indirecte, telles que des prestataires de services d’investissement, des banques commerciales ou d’investissement, des chambres de compensation et des contreparties centrales, des fonds communs de placement, des fonds spéculatifs (hedge funds), ainsi que d’autres clients institutionnels, avec lesquelles il conclut de manière habituelle des transactions, dont la défaillance ou le manquement à un quelconque de ses engagements auraient un effet défavorable sur la situation financière du Groupe BPCE. De plus, le Groupe BPCE pourrait être exposé au risque lié à l’implication croissante dans son secteur d’activité d’acteurs peu ou non réglementés et à l’apparition de nouveaux produits peu ou non réglementés (notamment, les plateformes de financement participatif ou de négociation). Ce risque serait exacerbé si les actifs détenus en garantie par le Groupe BPCE ne pouvaient pas être cédés, ou si leur prix ne permettait pas de couvrir l’intégralité de l’exposition du Groupe BPCE au titre des prêts ou produits dérivés en défaut, ou dans le cadre d’une fraude, détournement de fonds ou autre malversation commise par des acteurs du secteur financier en général auxquels le Groupe BPCE est exposé, ou d’une défaillance d’un acteur de marché significatif telle une contrepartie centrale.
En complément, le risque de distribution en cas de difficulté de marché ou de dégradation de l’environnement économique peut être porteur d’une perte potentielle dans un scénario sévère.
Les expositions de la classe d’actifs « établissements financiers » représentent 4 % du total des expositions brutes totales du Groupe BPCE, qui s’élèvent à 1 511 milliards d’euros au 31 décembre 2024. En termes géographiques, les expositions brutes de la catégorie « établissements » sont situées en France à hauteur de 67 %.
7.3 Dispositif de gestion des risques
7.3.1Adéquation des dispositifs de gestion des risques
Le Comité des Risques et de la Conformité Groupe, présidé par le président du directoire, s’est réuni à cinq reprises en 2024 ; il a notamment examiné l’adéquation des dispositifs d’encadrement des risques et validé la révision annuelle des politiques de risques. Ces dispositifs couvrent l’ensemble des risques, tels que décrits dans l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne modifié par l’arrêté du 25 février 2021.
7.4 Gestion du capital et adéquation des Fonds propres
7.4.1Cadre réglementaire
La surveillance réglementaire des fonds propres des établissements de crédit s’appuie sur les règles définies par le comité de Bâle.
Ces règles ont été renforcées suite à la mise en œuvre de Bâle III, avec un rehaussement du niveau des fonds propres réglementaires requis et l’introduction de nouvelles catégories de risques.
Les recommandations Bâle III ont été reprises dans la directive européenne 2013/36/EU ( Capital Requirements directive – CRD IV) et le règlement n° 575/2013 ( Capital Requirements Regulation – CRR) du Parlement européen et du Conseil amendé par le règlement (UE) 2019/876 (le « CRR2 »). Tous les établissements de crédit de l’Union européenne sont soumis au respect des exigences prudentielles définies dans ces textes, depuis le 1 er janvier 2014.
- un ratio de fonds propres de base de catégorie 1 ou Common Equity Tier 1 (ratio de CET1) ;
- un ratio de fonds propres de catégorie 1 (ratio de Tier 1), correspondant au CET1 complété des fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1) ;
- un ratio de fonds propres globaux (ratio de solvabilité global), correspondant au Tier 1 complété des fonds propres de catégorie 2 (Tier 2) ;
- auxquels viennent s’ajouter, à compter du 1 er janvier 2016, les coussins de capital qui pourront être mobilisés pour absorber les pertes en cas de tensions.
– | un coussin de conservation de fonds propres de base de catégorie 1 qui vise à absorber les pertes dans une situation d’intense stress économique, | |
– | un coussin contra cyclique qui vise à lutter contre une croissance excessive du crédit. Cette surcharge en fonds propres de base de catégorie 1 a vocation à s’ajuster dans le temps afin d’augmenter les exigences en fonds propres en période d’accélération du crédit au-delà de sa tendance et les desserrer dans les phases de ralentissement, | |
– | un coussin pour le risque systémique à la main de chaque État membre, qui vise à prévenir et atténuer les risques systémiques qui ne sont pas couverts par le règlement (faible pour le Groupe BPCE), | |
– | les différents coussins pour les établissements d’importance systémique qui visent à réduire le risque de faillite des grands établissements. Ils sont spécifiques à l’établissement. Le Groupe BPCE figure sur la liste des autres établissements d’importance systémique (A-EIS) et fait partie des établissements d’importance systémique mondiale (EIS m ). Ces coussins ne sont pas cumulatifs et le coussin le plus élevé s’applique donc. |
- du montant des expositions pondérées au titre du risque de crédit et de dilution ;
- des exigences en fonds propres au titre de la surveillance prudentielle des risques de marché et du risque opérationnel multipliées par 12,5.
En 2024, le Groupe BPCE est tenu de respecter un ratio minimum de fonds propres de base de catégorie 1 de 4,5 % au titre du Pilier I, un ratio minimum de fonds propres de catégorie 1 de 6 % et enfin, un ratio minimum de fonds propres globaux de 8 %.
En complément des exigences minimales de fonds propres au titre du Pilier I, le Groupe BPCE est soumis à des obligations de fonds propres de base de catégorie 1 supplémentaires :
- le coussin de conservation de fonds propres de base de catégorie 1 est égal, depuis le 1 er janvier 2019, à 2,5 % du montant total des expositions au risque ;
- le coussin contra-cyclique du Groupe BPCE est égal à une moyenne pondérée par les valeurs exposées au risque (EAD) des coussins définis au niveau de chaque pays d’implantation du groupe. Le coussin contra-cyclique maximum applicable au Groupe BPCE à partir du 1 er janvier 2019 est de 2,5 % ;
- le coussin pour les établissements d’importance systémique mondiale est fixé à 1 % pour le groupe ;
- le coussin pour le risque systémique s’applique à toutes les expositions situées dans l’état membre qui fixe ce coussin et/ou aux expositions sectorielles situées dans ce même état membre. La majorité des expositions du Groupe BPCE étant localisée dans des pays dont le coussin pour le risque systémique a été fixé à zéro, le groupe considère que ce taux sera très proche de 0 %.
Dans ce cadre, les établissements de crédit doivent respecter les exigences prudentielles qui s’appuient sur trois piliers qui forment un tout indissociable :
Pilier I
Le Pilier I définit les exigences minimales de fonds propres. Il vise à assurer une couverture minimale, par des fonds propres, des risques de crédit, de marché et opérationnel. Pour calculer l’exigence en fonds propres, l’établissement financier a la possibilité d’effectuer cette mesure par des méthodes standardisées ou avancées.
Rappel des exigences minimales au titre du Pilier I
2023 | 2024 | |
Exigences réglementaires minimales | ||
Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) | 4,5 % | 4,5 % |
Total fonds propres de catégorie 1 (T1=CET1+AT1) | 6,0 % | 6,0 % |
Fonds propres prudentiels (T1+T2) | 8,0 % | 8,0 % |
Exigences complémentaires | ||
Coussin de conservation | 2,5 % | 2,5 % |
Coussin EIS m applicable au Groupe BPCE (1) | 1,0 % | 1,0 % |
Coussin contra cyclique maximum applicable au Groupe BPCE (2) | 2,5 % | 2,5 % |
Exigences globales maximales pour le Groupe BPCE | ||
Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1) | 10,5 % | 10,5 % |
Total fonds propres de catégorie 1 (T1=CET1+AT1) | 12,0 % | 12,0 % |
Fonds propres prudentiels (T1+T2) | 14,0 % | 14,0 % |
- EIS m : coussin systémique mondial.
- Le taux d’exigences du coussin contra cyclique est calculé chaque trimestre.
Pilier II
- l’analyse par la banque de l’ensemble de ses risques y compris ceux déjà couverts par le Pilier I ;
- l’estimation par la banque de ses besoins de fonds propres pour couvrir ses risques ;
- la confrontation par le superviseur bancaire de sa propre analyse du profil de risque de la banque avec celle conduite par cette dernière, en vue d’adapter, le cas échéant, son action prudentielle par des fonds propres supérieurs aux exigences minimales ou toute autre technique appropriée.
Pour l’année 2024, le taux en vigueur pour le Pilier II réglementaire (P2R) du Groupe BPCE est de 10,10 % de ratio global, auquel s’ajoute le coussin de conservation du capital de 2,50 %, le coussin systémique mondial de 1 %, le coussin contracyclique de 0,90 %.
Pilier III
Le Pilier III a pour objectif d’instaurer une discipline de marché par un ensemble d’obligations déclaratives. Ces obligations, aussi bien qualitatives que quantitatives, permettent une amélioration de la transparence financière dans l’évaluation des expositions aux risques, les procédures d’évaluation des risques et l’adéquation des fonds propres.
7.5 Risques de crédit
Préambule
La direction des Risques Groupe a renforcé son cadre de gestion du risque en 2024 notamment sur les Professionnels de l’Immobilier (PIM) et le Retail Professionnels. Par ailleurs, en lien avec les difficultés rencontrées par le secteur de l’immobilier commercial, une surveillance renforcée a été mise en œuvre sur ce secteur (étude ad hoc dédiée, remontée des zones de risques constatées en local par les établissements, etc.).
7.6 Risque de contrepartie
7.6.1Gestion du risque de contrepartie
Le risque de contrepartie correspond à la manifestation du risque de crédit portant sur les opérations de marché, d’investissement et/ou de règlement. Il correspond au risque que la contrepartie ne puisse pas honorer ses obligations face aux établissements du Groupe.
Il est également lié au coût de remplacement d’un instrument dérivé en cas de défaut de la contrepartie et peut être assimilé à un risque de marché en cas de défaut.
Le risque de contrepartie résulte également des activités de trésorerie et de marché réalisées avec les clients, ainsi que des activités de clearing au travers d’une chambre de compensation ou d’un compensateur externe.
La mesure de l’exposition au risque de contrepartie est réalisée selon les approches en notations internes et en standard.
Mesure du risque de contrepartie
En termes économiques, le Groupe BPCE et ses filiales mesurent le risque de contrepartie sur instruments dérivés (swaps ou produits structurés par exemple) au travers la méthode du modèle interne sur le périmètre GFS ou la méthode d’évaluation au prix du marché sur les autres établissements. Afin de perfectionner la mesure économique du risque courant et potentiel inhérent aux instruments dérivés, la mise en place d’un dispositif de suivi fondé sur une mesure économique harmonisée est en cours au sein du Groupe BPCE.
Pour la mesure et la gestion de son risque de contrepartie, GFS utilise un modèle interne. Grâce à des simulations de type « Monte Carlo » sur les principaux facteurs de risque, ce modèle procède à la valorisation des positions sur chaque contrepartie et sur toute la durée de vie de l’exposition, en prenant en compte les critères de compensation et de collatéralisation.
Ainsi, le modèle détermine le profil EPE (Expected Positive Exposure) et le profil PFE (Potential Future Exposure), ce dernier étant l’indicateur principal utilisé par Global Financial Services – GFS pour l’évaluation de l’exposition au risque de contrepartie. Cet indicateur est calculé comme le percentile à 97,7 % de la distribution des expositions vis-à-vis de chaque contrepartie.
Depuis 2021, le modèle d’évaluation du risque de contrepartie développé par GFS (PFE) est déployé sur les expositions du Groupe au-delà de GFS. L’année 2022 a notamment permis de fiabiliser l’évaluation. Les entités du groupe, hors GFS, demeurent en modèle standard pour l’évaluation du besoin en capital au titre du risque de contrepartie.
Techniques de réduction du risque de contrepartie
Les plafonds et limites groupe encadrent le risque de contrepartie. Ceux-ci font l’objet d’une validation en comité de crédit et de contrepartie Groupe.
L’utilisation des chambres de compensation ainsi que les conventions relatives aux opérations sur instruments financiers à terme (appels de marge quotidiens dans le cadre de conventions ISDA par exemple) régissent les relations avec les principaux clients (GFS/Natixis principalement). Dans ce cadre, le groupe a déployé les exigences liées à la réglementation EMIR.
Les principes de gestion du risque de contrepartie reposent sur : |
|
Ce risque est représenté réglementairement par deux notions : |
|
L’objectif est de permettre à la banque de mieux comprendre l’exposition au risque de crédit de la contrepartie et ainsi d’améliorer la gestion des risques d’exposition sur cette contrepartie. Le risque de corrélation défavorable spécifique fait l’objet d’une exigence de fonds propres dédiés, tandis que le risque de corrélation défavorable général est appréhendé à travers des scénarios de stress WWR définis par classe d’actifs.
En cas de révision à la baisse de la notation externe de son crédit, lorsque les contrats conclus comportent des clauses dites de rating triggers, la banque peut être amenée à fournir du cash ou des sûretés supplémentaires aux investisseurs. En particulier, dans le cadre du calcul de Liquidity Coverage Ratio (LCR), les montants de ces sorties supplémentaires de trésorerie et ces besoins supplémentaires en sûretés sont évalués. Ils correspondent au versement auquel la banque serait soumise dans les 30 jours calendaires en cas d’un abaissement de sa notation de crédit allant jusqu’à trois crans.
Ajustements de l’évaluation de crédit
La valorisation des instruments financiers négociés de gré à gré par le Groupe BPCE avec des contreparties externes dans le cadre de ses activités de marché (principalement GFS) et de couverture de bilan intègre des ajustements de valeur de crédit. La CVA est un ajustement de valorisation du portefeuille de transaction permettant de prendre en compte les risques de crédit de contrepartie. Elle reflète ainsi l’espérance de perte en juste valeur sur l’exposition existante sur une contrepartie du fait de la valeur potentielle positive du contrat, de la probabilité de défaut de la contrepartie, et de l’estimation du taux de recouvrement.
Le niveau de l’ajustement de valeur de crédit effectué change en fonction des variations de l’exposition au risque de contrepartie existante et de celles du niveau de cotation du risque de crédit de la contrepartie concernée, qui peuvent résulter en particulier de variations du spread de Credit Default Swaps (CDS) utilisé dans le calcul des probabilités de défaut.
7.7 Opérations de Titrisation
7.7.1Cadre réglementaire et méthodes comptables
Cadre réglementaire
Publiés au Journal officiel de l’Union européenne du 28 décembre 2017, deux règlements européens visent à faciliter le développement du marché de la titrisation, contrer les risques et garantir la stabilité du système financier. Ces deux règlements ont pour but d’encadrer les opérations de titrisation au sein de l’Union européenne.
RÈGLEMENT (UE) 2017/2402 (1)
Il crée un cadre général pour la titrisation (les précédentes règles étant auparavant dispersées dans trois directives et deux règlements). Il établit des exigences de diligence appropriée, de rétention du risque et de transparence pour les parties qui participent aux titrisations, des critères applicables à l’octroi de crédits, des exigences relatives à la vente de titrisations aux clients de détail, une interdiction de la retitrisation.
Ce règlement fixe également un cadre spécifique pour les titres dits STS (simples, transparents et standardisés), en définissant les exigences que l’opération de titrisation doit remplir pour pouvoir être qualifiée comme telles et les obligations découlant d’une telle qualification, comme les modalités de notification du programme à l’Autorité européenne des marchés financiers.
RÈGLEMENT (UE) 2017/2401 (2)
Il modifie le règlement (UE) n° 575/2013 concernant les dispositions relatives à la titrisation, notamment concernant les exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement qui interviennent en qualité d’initiateurs, de sponsors ou d’investisseur dans des opérations de titrisation. Il traite en particulier :
- des titrisations STS, et du calcul des montants d’exposition pondérés associé ;
- de la hiérarchisation des méthodes de calcul des RWA, et de la détermination des paramètres y afférents ;
- des évaluations externes de crédit (faites par les agences externes de notation).
EXIGENCES EN FONDS PROPRES (EFP) RÉGLEMENTAIRES
La hiérarchisation des approches, les exigences en capital au titre des expositions sur titrisation sont calculées conformément à une hiérarchie des approches qui s’applique selon l’ordre de préférence de la Commission européenne :
- SEC-IRBA (Securitization Internal Ratings Based Approach) : utilise les modèles de notation interne de l’établissement, qui doivent avoir été préalablement validés par le superviseur. SEC- IRBA considère le traitement en fonds propres des expositions sous-jacentes comme si elles n’avaient pas fait l’objet d’une titrisation, et applique ensuite certains facteurs prédéfinis ;
- SEC-SA (Securitization Standardised Approach) : cette méthode est la dernière possibilité d’utiliser une formule définie par le superviseur utilisant comme donnée les exigences en capital qui auraient été calculées sous l’approche standard actuelle (considère le traitement en fonds propres des expositions sous-jacentes – sur la base de leur catégorie – et applique ensuite le ratio d’expositions sous-jacentes défaillantes rapportées au montant total des expositions sous-jacentes) ;
- SEC-ERBA (Securitization External Ratings Based Approach) : est basée sur les notations de crédit des tranches de titrisation déterminées par les agences de notation externes.
Si aucune des trois approches n’est applicable (SEC-IRBA, SEC-ERBA, SEC-SA), alors la pondération en risques appliquée à la titrisation est de 1 250 %.
- l’introduction de nouveaux facteurs de risque : la maturité et l’épaisseur de la tranche ;
- rehaussement du plancher pour la pondération en risque : 15 % ;
- un traitement prudentiel préférentiel pour les expositions sur titrisations STS :
- plancher baissé à 10 % ( versus 15 %),
- SEC-ERBA : table des pondérations différenciée dans le cadre STS.
Le règlement européen définissant le cadre général pour la titrisation et créant un cadre spécifique pour les titrisations Simples, Transparentes et Standardisées (STS), ainsi que les amendements associés du CRR, ont été publiés au Journal officiel de l’Union européenne le 28 décembre 2017, avec pour date d’entrée en application janvier 2019.
Méthodes comptables
Les opérations de titrisation dans lesquelles le Groupe BPCE est investisseur ( i.e. le Groupe investit directement dans certaines positions de titrisation, est fournisseur de liquidité, contrepartie d’expositions dérivées ou de garanties), sont enregistrées conformément aux principes comptables du Groupe tels que mentionnés dans les notes annexes aux états financiers consolidés.
Les positions de titrisation sont enregistrées majoritairement en « Titres au coût amorti » et en « Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres ».
Les positions de titrisation classées dans la catégorie « Titres au coût amorti » sont évaluées après leur comptabilisation initiale au coût amorti sur la base du taux d’intérêt effectif. Toute position comptabilisée dans cette catégorie fait l’objet d’une dépréciation inscrite en « Coût du risque de crédit » au titre des pertes de crédit attendues de statut 1 ou statut 2 s’il existe une augmentation significative du risque de crédit.
Lorsqu’une position classée dans la catégorie « Titres au coût amorti » passe en défaut (statut 3), la dépréciation est enregistrée en « Coût du risque de crédit » (note 7.1.2 « Variation des valeurs brutes comptables et des pertes de crédit attendues des actifs financiers et des engagements » de l’annexe aux états financiers).
En cas de cession, le Groupe constate en résultat les plus ou moins-values de cession dans la rubrique « Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’actifs financiers au coût amorti ». Sauf dans le cas où la créance est en défaut : dans ce dernier cas, elle est comptabilisée en « Coût du risque de crédit ».
Les positions de titrisation classées en « Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres » sont réévaluées à leur juste valeur en date d’arrêté.
Les revenus courus ou acquis des instruments de dettes sont enregistrés en résultat sur la base du taux d’intérêt effectif en « Intérêts et produits assimilés » (en produit net bancaire – PNB) tandis que les variations de juste valeur hors revenus sont présentées sur une ligne spécifique des capitaux propres intitulée « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ». Elles font l’objet d’une dépréciation au titre des pertes de crédit attendues de statut 1, statut 2 ou statut 3 selon la même méthodologie que les positions classées dans la catégorie « Titres au coût amorti ». Ces dépréciations sont portées au passif du bilan au niveau des capitaux propres recyclables, en contrepartie du poste « Coût du risque de crédit » au compte de résultat (note 7.1.2 « Variation des valeurs brutes comptables et des pertes de crédit attendues des actifs financiers et des engagements » de l’annexe aux états financiers).
En cas de cession, le Groupe constate en résultat les plus ou moins-values de cession dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres » sauf si la position est en statut 3. Dans ce cas, la perte est constatée en Coût du risque de crédit.
Les positions de titrisation classées en « Actifs financiers à la juste valeur par résultat » sont évaluées à leur juste valeur en date de comptabilisation initiale comme en date d’arrêté. Les variations de juste valeur de la période, les intérêts, gains ou pertes de cession sur ces instruments sont enregistrés dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ».
Les opérations de titrisations synthétiques sous forme de Credit Default Swaps suivent les règles de comptabilisation propres aux instruments dérivés de transaction (note 5.2 « Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat » de l’annexe aux états financiers).
En application de la norme IFRS 9, les actifs titrisés sont décomptabilisés lorsque le Groupe BPCE a transféré les droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie de l’actif financier et la quasi-totalité des risques et avantages liés à la propriété de cet actif.
Dans le cas où le Groupe a transféré les flux de trésorerie d’un actif financier mais n’a ni transféré ni conservé la quasi-totalité des risques et avantages liés à la propriété de l’actif financier et n’a pas conservé en pratique le contrôle de l’actif financier, le Groupe décomptabilise l’actif financier et enregistre alors distinctement, si nécessaire, un actif ou un passif représentant les droits et obligations créés ou conservés à l’occasion du transfert de l’actif. Si le Groupe a conservé le contrôle de l’actif financier, il maintient ce dernier à son bilan dans la mesure de l’implication continue du Groupe dans cet actif.
Lors de la décomptabilisation d’un actif financier au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres dans son intégralité, un gain ou une perte de cession est enregistré dans le compte de résultat. Le montant est alors égal à la différence entre la valeur comptable de cet actif et la valeur de la contrepartie reçue, corrigé des dépréciations, et le cas échéant de tout profit ou perte latent qui aurait été antérieurement comptabilisé directement en capitaux propres.
Compte tenu de la faible matérialité des actifs concernés et de la faible fréquence de ces opérations, les actifs en attente de titrisation restent comptabilisés dans leur portefeuille d’origine. Ils restent notamment enregistrés en catégorie « Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti » lorsqu’il s’agit de leur catégorie d’origine. Dans le cas d’opérations de titrisations synthétiques, les actifs ne font pas l’objet d’une décomptabilisation dans la mesure où les actifs restent contrôlés par l’établissement. Les actifs restent comptabilisés selon leur classification et leur méthode de valorisation d’origine. L’analyse de la consolidation ou non consolidation des véhicules de titrisation est réalisée suivant les principes d’IFRS 10 en fonction des liens de l’établissement avec le véhicule. Ces principes sont rappelés dans la note 3.2.1 « Entités contrôlées par le Groupe » de l’annexe aux états financiers.
- originateur : soit une entité qui (par elle-même ou par l’intermédiaire d’entités liées) a pris part directement ou indirectement à l’accord d’origine ayant donné naissance aux obligations du débiteur ou du débiteur potentiel, y compris les obligations conditionnelles, et qui donnent lieu à l’opération ou au montage de titrisation ; soit une entité qui titrise des expositions achetées à un tiers inscrit à son bilan ;
- sponsor : une entité, autre qu’originateur, qui établit et gère un programme de papier commercial adossé à des actifs ( assets backed commercial paper ) ou toute autre opération ou montage de titrisation dans le cadre duquel il achète des expositions de tiers ;
- investisseur : position du Groupe lorsqu’il détient des positions de titrisations dans lesquelles il a investi, mais sur lesquelles le Groupe n’intervient pas comme originateur ou sponsor. Il s’agit notamment des tranches acquises dans des programmes initiés ou gérés par des banques tierces.
Terminologie
Titrisation classique : elle consiste à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances ou des prêts, en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc , en titres financiers émis sur le marché des capitaux.
Opération synthétique : opération où la propriété de l’actif n’est pas transférée, mais où le risque est transféré au travers d’un instrument financier, le dérivé de crédit.
Retitrisation : une titrisation dans laquelle le risque de crédit associé à un portefeuille d’expositions sous-jacentes est subdivisé en tranches et dont au moins une des expositions sous-jacentes est une position de titrisation.
Tranche : une fraction du risque de crédit établie contractuellement et qui est associée à une ou des expositions.
Ligne de liquidité : la position de titrisation qui résulte d’un contrat de financement visant à assurer la ponctualité des flux de paiements aux investisseurs.
Originateur : soit une entité qui (par elle-même ou par l’intermédiaire d’entités liées) a pris part directement ou indirectement à l’accord d’origine ayant donné naissance aux obligations du débiteur ou du débiteur potentiel, y compris les obligations conditionnelles, et qui donnent lieu à l’opération ou au montage de titrisation ; soit une entité qui titrise des expositions achetées à un tiers inscrit à son bilan.
7.9 Risque de liquidité, de taux et de change
7.9.1Gouvernance et organisation
Le Groupe BPCE, comme tous les établissements de crédit, est exposé à des risques structurels de liquidité, de taux d’intérêt et de change.
Ces risques font l’objet d’un dispositif de suivi et d’encadrement structuré au niveau du groupe et des établissements qui le composent afin de sécuriser les revenus immédiats et futurs, garantir l’équilibre des bilans et favoriser le développement du groupe.
Le comité d’audit et le conseil de surveillance du Groupe BPCE sont consultés en matière de politique générale ALM et sont informés des principaux choix faits en matière de gestion des risques de liquidité, de taux et de change. La mise en œuvre de la politique retenue est déléguée au comité de gestion actif-passif groupe.
Chaque année, le conseil de surveillance du Groupe BPCE valide les orientations générales de la politique ALM, à savoir les principes de mesure des risques, les méthodes de calcul correspondantes et les niveaux de risques acceptés. Il revoit également chaque année l’état du système des limites.
Chaque trimestre, le comité d’audit du Groupe BPCE est informé de la situation du groupe à travers la communication de tableaux de bord contenant les principaux indicateurs de risques.
Le comité de gestion actif-passif groupe, présidé par le président du directoire de BPCE, est en charge de la mise en œuvre opérationnelle de la politique définie, Il se réunit tous les deux mois et ses principales missions sont les suivantes :
- déterminer la politique générale du groupe à l’égard du risque de liquidité et de transformation ;
- examiner la vision consolidée des risques structurels du groupe et de ses différentes entités ainsi que les évolutions du bilan ;
- définir les limites de risques structurels du Groupe et des Bassins et en effectuer le suivi (avec validation de la Direction des Risques ;
- valider l’allocation aux bassins de la liquidité et des limites ;
- suivre la consommation en liquidité au niveau du groupe et des bassins ;
- valider le programme de refinancement annuel global MLT et CT du Groupe BPCE et en effectuer le suivi global ;
- valider les critères d’investissement et d’allocation ainsi que le profil global souhaité de la réserve de liquidité du groupe.
La mise en œuvre de la politique de gestion des risques structurels de liquidité, de taux d’intérêt et de change est assurée de manière conjointe par les filières gestion actif-passif (suivi de la mise en œuvre des plans de refinancement, pilotage des réserves de liquidité, coordination des trésoreries, calcul et suivi des différents indicateurs de risques) et risques (validation du dispositif, validation des modèles et conventions, contrôle du respect des règles et des limites). La direction de la Gestion Financière groupe et la direction des Risques groupe assurent la déclinaison du dispositif pour leurs filières respectives.
La déclinaison du dispositif de gestion opérationnelle au sein de chaque établissement fait l’objet d’une validation auprès du conseil d’administration, du conseil d’orientation et/ou du conseil de surveillance. Des comités opérationnels dédiés supervisent au sein de chaque établissement la mise en œuvre de la stratégie de refinancement et la gestion du bilan et des risques de liquidité, de taux et de change de l’établissement dans le cadre des règles et limites fixées au niveau du groupe. La mise en œuvre du dispositif au niveau des établissements s’appuie sur un outil de gestion actif-passif commun aux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne.
7.10 Risques juridiques
7.10.1Procédures judiciaires et d’arbitrage
Autorité de la Concurrence
Le 9 octobre 2015, un acteur dans le domaine des titres-restaurant a saisi l’Autorité de la Concurrence de pratiques mises en œuvre dans le secteur de l’émission et l’acceptation des titres-restaurant. Cette saisine visait plusieurs sociétés françaises du secteur des titres-restaurant, dont Natixis Intertitres devenue Bimpli fin 2022.
Dans sa décision du 17 décembre 2019, l’Autorité de la Concurrence a considéré que Natixis Intertitres avait participé à une pratique d’échanges d’informations et à une pratique visant à verrouiller le marché des titres-restaurant.
Natixis Intertitres a été condamnée, en propre, à une amende de 4 360 000 euros ainsi qu’à deux autres amendes d’un montant total de 78 962 000 euros, solidairement avec Natixis qui était alors sa maison mère.
À la suite de l’alliance conclue entre le Groupe BPCE et Swile le 14 décembre 2022, Bimpli a été détenue par Swile, tiers extérieur au Groupe.
La Cour d’appel de Paris a confirmé la décision de l’Autorité de la Concurrence par un arrêt rendu le 16 novembre 2023.
Bimpli et Natixis ont formé un pourvoi en cassation à l’encontre de cette décision le 20 décembre 2023, aux côtés d’autres sociétés françaises du secteur des titres-restaurant.
Bien que le Groupe considère toujours avoir de sérieux arguments pour contester ces décisions, une provision a été constituée dans les comptes du Groupe en 2023, à hauteur du risque estimé.
À la fin de l’année 2024, Swile (venue aux droits de Bimpli au 1 er janvier à la suite d’une opération de fusion absorption) et Natixis ont été assignés – aux côtés d’autres acteurs du marché des titres-restaurant – devant le tribunal de commerce de Paris, par plusieurs demandeurs pour obtenir réparation des prétendus dommages qui auraient été causé par les pratiques sanctionnées par l’Autorité de la concurrence, dont celles de Natixis Intertitres.
À ce stade, et sous réserve des expertises judiciaires sollicitées par les demandeurs, le montant total des sommes demandées solidairement s’élève à 420 802 622 euros, outre 2 475 000 euros au titre des frais d’expertise et 4 060 000 euros au titre de l’article 700 du Code de procédure civile. Toutes ces procédures sont actuellement pendantes devant le tribunal de commerce de Paris.
7.11 Risques de non-conformité et sécurité
Conformément aux exigences légales et réglementaires citées en supra , aux normes professionnelles et aux chartes de contrôle régissant le Groupe BPCE, l’organisation des fonctions visant à maîtriser le risque de non-conformité s’insère dans le dispositif de contrôle interne de l’ensemble des établissements du Groupe BPCE et de ses filiales.
La direction de la Conformité Groupe, rattachée au Secrétariat général du Groupe BPCE, exerce sa mission de manière indépendante des directions opérationnelles ainsi que des autres directions de Contrôle interne avec lesquelles elle collabore.
La filière conformité, « fonction de vérification de la conformité » définie par l’EBA et repris par l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié par l’arrêté du 25 février 2021, a en charge la prévention, la détection, la mesure et la surveillance des risques de non-conformité afin d’en assurer leur maîtrise.
La direction de la Conformité Groupe exerce ses responsabilités dans le cadre du fonctionnement en filière métier.
Elle joue un rôle normatif, de supervision et de contrôle, d’orientation, de pilotage des fonctions de conformité des établissements du Groupe. Les responsables de la Conformité nommés au sein des différentes filiales directes de BPCE SA et soumises au dispositif réglementaire de surveillance bancaire et financière, lui sont rattachés au travers d’un lien fonctionnel fort.
La direction de la Conformité Groupe conduit toute action de nature à renforcer la conformité des produits, services et processus de commercialisation, la protection de la clientèle, le respect des règles de déontologie, la lutte contre le blanchiment des capitaux et contre le financement du terrorisme, la lutte contre les abus de marché, la surveillance des opérations et le respect des mesures de sanctions et embargos. Elle s’assure du suivi des risques de non-conformité dans l’ensemble du Groupe. Dans ce cadre, elle construit et révise les normes proposées à la gouvernance du Groupe BPCE, partage les bonnes pratiques et anime des groupes de travail composés de représentants de la filière.
La diffusion de la culture du risque de non-conformité et de la prise en compte de l’intérêt légitime des clients se traduit également par la formation des collaborateurs de la filière et la sensibilisation d’autres directions de BPCE.
- élabore les dispositifs Groupe de maîtrise des risques de non-conformité (cartographie des risques et DMR) et supervise le dispositif de contrôle permanent relatif aux risques de non-conformité ;
- établit les reportings internes de prévention des risques à destination des comités exécutifs des risques Groupe et des comités des risques de l’organe de surveillance ;
- détermine et valide en lien avec les RH le contenu des supports des formations destinées à la filière conformité ;
- coordonne la formation des directeurs/responsables de la Conformité par un dispositif dédié ;
- anime la filière conformité des entités notamment grâce à des journées nationales qui présentent des thématiques spécialisées sur la Conformité bancaire et assurance, la Conformité des services d’investissement, la Sécurité financière, Conduite et éthique ;
- s’appuie sur la filière conformité des établissements via des groupes de travail thématiques, en particulier pour la construction et la déclinaison des normes de conformité.
Par ailleurs, la Conformité de l’entreprise BPCE SA est rattachée à la Conformité Groupe et exerce également le pilotage et la supervision des Conformités des entités du pôle Services et Expertises Financières (SEF), du pôle Paiements et Digital, du pôle Assurances et des autres filiales rattachées à BPCE, dont Palatine, Natixis Algérie et BPCE International.
7.11.1Conformité
Organisation
La Conformité Groupe comprend un pôle en charge de la supervision des dispositifs de conformité des entités du Groupe et des pôles d’expertises (Conformité bancaire et Assurance non vie, Conformité Épargne Financière, Sécurité Financière, Conduite et Éthique).
1. Mesure et surveillance du risque de non-conformité | 2. Gouvernance et surveillance des produits | |
En ce qui concerne les risques de non-conformité, conformément à l’arrêté du 3 novembre 2014 (modifié le 25 février 2021), ceux-ci sont analysés, mesurés, surveillés et maîtrisés en :
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Chantiers réglementaires menés en 2024
- Un développement important a été livré au T1 2024 sur l’ensemble du RBP et du RCE, permettant l’envoi automatisé de notifications mail ou sms pour les clients NPAI (majeurs capables, mineurs en administration légale ou émancipés, Entrepreneurs individuels). Il permet, en effet, d’élargir de manière importante l’information règlementaire à la fois sur le statut d’inactivité annuellement, ainsi que sur la consignation (information en amont de la clôture des comptes et du transfert à la Caisse des Dépôts et Consignations).
- Concernant la gestion de l’inactivité des coffres-forts, des travaux informatiques communautaires côté RBP se poursuivent afin de mieux les identifier et ainsi renforcer le dispositif existant.
Poursuite du renforcement des dispositifs en place. Des actions ont notamment été menées afin d’améliorer les délais effectifs de remboursement, assurer le remboursement des frais induits et préciser les informations apportées aux clients.
Poursuite de la mise en place des mesures de contrôle de multidétention des produits d’épargne réglementée prévue par le décret no 2021-277 du 12 mars 2021 relatif au contrôle de la détention des produits d’épargne réglementée qui entrera en vigueur au plus tard le 1 er janvier 2026.
Mise en œuvre des Arrêtés du 10 novembre et du 20 décembre 2022 modifiant l’Article 2B de la décision 69-02 concernant les mouvements sur les comptes d’épargne et participation aux travaux du CFONB sur le sujet.
Poursuite de plusieurs grandes actions en 2024 dans un objectif d’ancrage des réflexes d’actualisation systématique de la Connaissance Client : sensibilisation des réseaux et pilotage au travers d’indicateurs ainsi que déploiement d’une nouvelle campagne d’actualisation de la connaissance de nos clients distanciés.
En complément, de nouveaux indicateurs ont été travaillés et livrés en 2024 permettant d’avoir un suivi et un pilotage renforcé et global de la Connaissance client (KYC).
Le Groupe a poursuivi les travaux d’amélioration et de renforcement des dispositifs relatifs à la Protection de la clientèle, à la Gouvernance et surveillance des produits, à l’Intégrité et transparence des marchés ainsi qu’à la Finance durable.
- La mise à jour du corpus normatif relatif à la Protection des investisseurs et à la Gouvernance et surveillance des produits conformément à la Loi industrie verte et à la recommandation ACPR 2024-01 ;
- Le devoir d’information et de conseil en matière de finance durable ;
- Le renforcement de la qualité des reportings règlementaires en application de la règlementation EMIR-REFIT 2.
Dans le contexte d’une législation bien plus protectrice pour le lanceur d’alerte (cf. Loi du 21 mars 2022) et afin de répondre aux exigences de la loi 2017-399 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre, le Groupe BPCE a fait le choix de se doter d’un même outil pour l’ensemble des entités du Groupe, quel que soit le pays d’implantation (Europe, États-Unis…) et quel que soit le métier (banque de détail, banque de grande clientèle…).
Ce dispositif permet le recueil des signalements qui peuvent être notamment effectués sur une plateforme sécurisée directement accessible par lien URL ( https://www.groupebpce.com ). Le dispositif d’alerte est ouvert à tous les collaborateurs ainsi qu’aux tiers de l’entreprise, qui peuvent ainsi s’exprimer s’ils ont connaissance notamment d’atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement.
La plateforme présente toutes les garanties en termes de sécurité des données, respecte les plus hauts standards en matière de confidentialité et de respect de l’anonymat.
Les entités du Groupe BPCE protègent les lanceurs d’alerte. Ils ne peuvent en aucun cas être sujets à une quelconque action disciplinaire ou poursuite judiciaire, dès lors qu’ils agissent sans contrepartie financière directe et de bonne foi.
Formation et sensibilisation des collaborateurs
Les collaborateurs du Groupe sont régulièrement formés sur les sujets touchant à la protection de la clientèle afin de maintenir le niveau d’exigence requis en termes de qualité de service. Les formations visent à transmettre une culture de conformité et de protection de la clientèle aux nouveaux entrants et/ou collaborateurs de la force commerciale.
Une formation à la déontologie a été mise en place pour l’ensemble des collaborateurs du Groupe intitulé « Les incontournables de l’éthique professionnelle ». Par ailleurs, BPCE a mis en place un Code de bonne conduite et d’éthique, déployé auprès de l’ensemble des entités du Groupe BPCE.
Le Groupe BPCE a mis en place un dispositif de formations réglementaires obligatoires qui fait l’objet d’une revue annuelle.
Loi française de séparation et de régulation des activités bancaires (SRAB) ET Volcker RULE (VOLCKER)
Depuis fin 2014, le groupe s’est progressivement mis en conformité avec les exigences prévues à l’article 2 de l’arrêté du 9 septembre 2014 portant application du titre I er de la loi n° 2013-672 du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités bancaires (loi SRAB), modifié par l’arrêté du 18 mars 2019.
Conjointement aux travaux relatifs à la loi SRAB, un programme de conformité issu de la Volcker Rule (Section 619 de la loi américaine Dodd-Frank Act) a été adopté et mis en œuvre à partir de juillet 2015. Dans une approche plus large que la loi française, ce programme vise à cartographier l’ensemble des activités financières et commerciales du Groupe BPCE SA afin de s’assurer du respect de la règlementation américaine. La Volcker Rule a été amendée en 2020, donnant naissance à de nouvelles dispositions Volcker 2.0 et 2.1 qui viennent alléger le dispositif existant.
7.12 Risques de sécurité
7.12.1Continuité d’activité
La maîtrise des risques d’interruption d’activité est abordée par les Entités juridiques du Groupe sous la forme d’une analyse des risques associés aux activités exercées. Cette analyse permet de déterminer la priorisation de leur redémarrage. En parallèle, l’identification des différents évènements de risque possibles oriente l’Entité juridique dans les réponses en continuité d’activité à apporter et la préparation des actions à engager en cas de survenance de l’évènement de risque.
Organisation
Le pôle Continuité d’activité Groupe, rattaché à la direction Sécurité Groupe, exerce ses missions de manière indépendante des directions opérationnelles. Celles-ci consistent à :
- piloter la continuité d’activité Groupe et animer la filière au sein du Groupe ;
- coordonner la gestion de crise Groupe ;
- piloter la réalisation et le maintien en condition opérationnelle des plans d’urgence et de poursuite d’activité Groupe ;
- veiller au respect des dispositions réglementaires en matière de continuité d’activité ;
- participer aux instances internes et externes au Groupe.
7.13 Risques opérationnels
7.13.1Pilotage des risques opérationnels
Le Groupe BPCE s’est muni d’un dispositif de mesure des risques non financiers via l’utilisation normalisé d’indicateurs. Ceux-ci couvrent les indicateurs du dispositif RAF, les indicateurs issus de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié, mais aussi d’indicateurs qualitatifs visant à mesurer l’adhérence de la filière aux normes du risque opérationnel.
La politique des risques opérationnels du groupe consiste à conserver, par entité et en consolidé, l’ensemble de ces indicateurs sous les limites fixées. En cas de dépassement, des mesures appropriées et actions correctives doivent être engagées par les métiers propriétaires des risques pour remédier aux éventuelles défaillances. Ces mesures et actions correctives doivent être suivies par le comité en charge des risques opérationnels.
Organisation
Au sein de la direction des Risques du Groupe BPCE, le département des risques opérationnels Groupe (DROG) est en charge de l’identification, de la mesure, du suivi et de la maîtrise des risques opérationnels auxquels toutes les activités et fonctions des établissements et filiales sont exposées.
- d’une organisation centrale et d’un réseau de responsables risques opérationnels et de correspondants risques opérationnels, déployé au sein de toutes les activités, entités et filiales des établissements et filiales du groupe ;
- d’une méthodologie, reposant sur des référentiels et un outil communs pour l’ensemble du groupe.
La filière risques opérationnels intervient sur l’ensemble des structures consolidées ou contrôlées par l’établissement ou la filiale (bancaires, financières, assurances…) ;
- sur l’ensemble des activités comportant des risques opérationnels, y compris les activités externalisées au sens de l’article 10 q et de l’article 10 r de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié « activités externalisées et prestations de services ou autres tâches opérationnelles essentielles ou importantes ».
Le comité des risques non financiers groupe (CRNFG) définit la politique des risques déployée au sein des établissements et filiales, et le DROG en contrôle l’application dans le groupe.
Méthodologie
Le dispositif de gestion des risques opérationnels s’inscrit dans les dispositifs Risk Assessment Statement (RAS) et Risk Assessment Framework (RAF) définis par le groupe. Ces dispositifs et indicateurs sont déclinés aux bornes de chaque établissement et filiale du groupe.
La méthodologie de cartographie s’inscrit dans le dispositif de contrôle permanent du groupe et intègre les filières risques opérationnels, conformité, sécurité du système d’Information, sécurité des personnes et des biens et enfin contrôles permanents.
La mesure de l’exposition aux risques est fondée sur un modèle prospectif permettant de quantifier et classer les situations de risques et fournir ainsi au comité dédié risques non financiers les éléments qui lui permettront de définir sa tolérance aux risques.
Les indicateurs prédictifs de risques sont issus des principaux risques identifiés dans la cartographie des risques non financiers.
La surveillance et le suivi des risques sont renforcés par la production de reportings destinés à livrer une mesure harmonisée à l’ensemble du groupe de son exposition et du coût du risque.
La fonction risques opérationnels de BPCE s’assure que l’organisation et les dispositifs en place au sein des établissements et des filiales leur permettent d’atteindre leurs objectifs et de remplir leurs missions.
- exerce une mission générale d’animation de la filière et un rôle de surveillance et de contrôle des risques sur les établissements/filiales et leurs filiales ;
- centralise et analyse l’exposition du groupe aux risques non financiers, contrôle la mise en œuvre des actions correctrices décidées en comité en charge des risques opérationnels et escalade les délais excessifs de mise en œuvre ;
- exerce des contrôles afin de s’assurer du respect des normes et méthodes déployées dans les établissements et filiales ;
- assure la veille réglementaire, diffuse et relaie les alertes risques opérationnels dues aux incidents propageables aux établissements/filiales concernés ;
- établit des reportings, par établissement ou filiale, groupe et réglementaires (COREP RO), analyse les reportings et contenus des comités dédiés des établissements et filiales et alerte le comité risques non financiers groupe en cas de dispositif défaillant et/ou d’exposition aux risques excessive, qui lui-même se charge d’alerter l’établissement.
Deux niveaux de pilotage des risques opérationnels
1. Au niveau de chaque établissement du groupe | 2. Au niveau du Groupe BPCE | |
Le comité en charge des risques opérationnels s’assure de la déclinaison de la politique de maîtrise des risques opérationnels et s’assure de la pertinence et de l’efficacité du dispositif. À ce titre, il :
Sa fréquence varie en fonction de l’intensité du risque de l’établissement, selon trois régimes de fonctionnement revus annuellement par le CRNFG et communiqués aux entités. |
De fréquence trimestrielle, le comité des risques non financiers du groupe (CRNFG) est présidé par un membre du comité de direction générale. Le comité a pour principales missions de définir la norme RO et s’assurer du déploiement du dispositif RO au sein des entités du Groupe et de définir la politique RO du Groupe. À ce titre, il :
|
7.15 Risques de modèle
Introduction
Le Groupe BPCE vise à optimiser ses rendements tout en opérant dans les limites de son appétit au risque déterminées par le conseil d’administration en surveillant chaque typologie de risque incluant notamment le risque de modèle ainsi que les obligations réglementaires qui y sont associées.
La simplification et les hypothèses sous-jacentes se font parfois au détriment de la précision et de l’intégrité structurelle sous environnements stressés. Le Groupe BPCE est donc exposé à un risque de modèle.
Le risque de modèle est le risque de perte financière ou d’atteinte à la réputation du Groupe résultant de défauts dans la conception, la mise en œuvre ou l’utilisation des modèles.
Sur la base de la définition réglementaire, le Groupe BPCE distingue deux types de risque de modèle :
- le risque d’incertitude de modèle : il s’agit du risque inhérent à la méthode quantitative, au système ou à l’approche utilisée pour approcher ou représenter l’observation ;
- le risque de modèle en tant que risque opérationnel (cf. § 13) : il s’agit du risque de perte économique ou de réputation lié à des erreurs dans le développement, l’implémentation ou l’utilisation du modèle.
7.16 Risques environnementaux, sociaux et de gouvernance
7.16.1Définition et cadre de référence
7.16.1.1Cadre de référence
La gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance au sein du Groupe BPCE s’inscrit dans un triple cadre :
- le cadre réglementaire et législatif qui intègre l’ensemble des textes en vigueur dans les juridictions où le Groupe BPCE opère ses activités. En France, il s’agit notamment de la Taxonomie Européenne ou de la SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) ainsi que des textes issus des réglementations bancaire ou assurantielle et par extension le guide de la Banque Centrale Européenne sur la gestion des risques liés au climat et à l’environnement ;
- le cadre des standards et des bonnes pratiques de place et notamment les références internationales telles que les Objectifs de Développement Durable, le Pacte Mondial des Nations Unies, ou encore les Accords de Paris sur le climat ;
- le cadre des engagements volontaires pris par le Groupe BPCE, directement à son niveau au travers des politiques sectorielles ESG sur les secteurs sensibles ou dans le cadre d’initiatives de place telles que la Net Zero Banking Alliance, la Net-Zero Asset Manager Initiative sur ses activités de gestion d’actifs, et la Net Zero Asset Owner Alliance sur ses activités d’assurance, qui encadrent les engagements d’alignement des trajectoires d’émission de gaz à effet de serre sur la neutralité carbone en 2050, et les Principles for Responsible Banking (Principes pour une Banque Responsable).
Le dispositif de gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance mis en place par le Groupe BPCE vise à garantir le respect des normes méthodologiques et des contraintes fixées par ce cadre de référence tout en reflétant l’appétit aux risques du Groupe BPCE.
7.16.1.2Définition des risques ESG
RISQUES ENVIRONNEMENTAUX
- Les risques physiques, découlant des impacts d’événements climatiques ou environnementaux (biodiversité, pollution, eau, ressources naturelles), extrêmes ou chroniques, sur les activités du Groupe BPCE ou de ses contreparties ;
- Les risques de transition, découlant des impacts de la transition vers une économie bas-carbone, ou à moindre impact environnemental, sur le Groupe BPCE ou ses contreparties, incluant les changements réglementaires, les évolutions technologiques, le comportement des parties prenantes (dont les consommateurs).
RISQUES SOCIAUX
Les risques sociaux découlent des impacts de facteurs sociaux sur les contreparties du Groupe BPCE, incluant notamment les enjeux liés aux droits, au bien-être et aux intérêts des personnes et des parties prenantes (main d’œuvre de l’entreprise, employés de la chaîne de valeur, communautés concernées, utilisateurs et consommateurs finaux).
RISQUES DE GOUVERNANCE
Les risques de gouvernance découlent des impacts de facteurs de gouvernance sur les contreparties du Groupe BPCE, incluant notamment les enjeux liés à l’éthique et à la culture d’entreprise (structure de gouvernance, intégrité et transparence des affaires, etc.), à la gestion des relations avec les fournisseurs, aux activités d’influence et aux pratiques de conduite des affaires.
7.16.1.3Scenarios climatiques et environnementaux
Dans le cadre des processus de planification et de pilotage stratégique de ses métiers et de la gestion de ses risques, le Groupe BPCE s’appuie sur des scénarios climatiques lui permettant d’apprécier les enjeux associés aux risques climatiques à court, moyen et long terme.
Ces scénarios sont issus d’institutions de référence en matière de recherche scientifique sur le climat, tels que le Groupement d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC), le Network for Greening the Financial System (NGFS) ou l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE).
Le Groupe BPCE s’appuie essentiellement sur le scénario SSP2-4.5 pour définir une tendance médiane. Ce scénario représente une voie « médiane » qui extrapole le développement mondial passé et actuel vers l’avenir. Les tendances en matière de revenus dans les différents pays divergent considérablement. Il existe une certaine coopération entre les États, mais elle s’étend de manière limitée. La croissance démographique mondiale est modérée et se stabilise dans la seconde moitié du siècle. Les systèmes environnementaux sont confrontés à une certaine dégradation. Concernant les émissions de gaz à effet de serre, ce scénario représente la trajectoire moyenne des émissions futures de gaz à effet de serre, et fait l’hypothèse que des mesures de protection du climat sont prises.
Pour ses besoins d’évaluation des risques dans un contexte détérioré, le Groupe BPCE s’appuie également sur le scénario SSP5-8.5. Ce scénario suppose un développement à partir de combustibles fossiles. Les marchés mondiaux sont de plus en plus intégrés, ce qui entraîne des innovations et des progrès technologiques. Cependant, le développement social et économique est basé sur une exploitation intensifiée des ressources en combustibles fossiles, avec un pourcentage élevé de charbon et un mode de vie à forte intensité énergétique dans le monde entier. L’économie mondiale est en forte croissance et les problèmes environnementaux locaux, tels que la pollution atmosphérique, sont abordés avec succès. Concernant les émissions de gaz à effet de serre, ce scénario traduit l’échec des politiques d’atténuation et la continuité des tendances de consommation d’énergie primaire et de mix énergétique.
Dans le contexte de la définition de ses objectifs et de ses trajectoires de décarbonation, le Groupe BPCE s’appuie également sur les scénarios de l’Agence Internationale de l’Énergie. Ces scénarios spécifiques à chaque secteur déterminent les ruptures technologiques nécessaires pour atteindre la neutralité carbone à horizon 2050.
Souhaitant contribuer à l’atteinte de la neutralité carbone mondiale en 2050 en s’appuyant sur la science, le Groupe BPCE s’appuie le plus souvent sur le scénario Net Zero Emissions 2050 (scenario NZE 2050) de l’Agence Internationale de l’Énergie publié en 2021 pour définir les cibles d’alignement de ses portefeuilles d’exposition sur les secteurs les plus émissifs en carbone. Ce scénario trace des trajectoires sectorielles compatibles avec la limitation du réchauffement de la planète à 1,5 °C, conformément à l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris. Lorsque ce scénario n’est pas suffisamment précis et granulaire pour être rapproché de la composition de certains portefeuilles sectoriels, le Groupe peut être amené à utiliser des scénarios alternatifs en s’assurant de la qualité des organismes qui les produisent et de leur compatibilité avec l’objectif de 1,5 °C sans dépassement ou avec un dépassement limité du budget carbone mondial.
Si la base de référence utilisée de façon générale est la courbe de l’Agence Internationale de l’Énergie, l’utilisation de courbes de références scientifiques adaptées à chaque secteur et aux géographies dans lesquelles les activités du Groupe BPCE sont présentes a permis de tenir compte des spécificités des secteurs considérés. Ces scenarios scientifiques sont le plus souvent exprimés en intensité d’émission. Ils sont également utilisés par la grande majorité des clients que le Groupe BPCE finance au sein de ces secteurs. Cette utilisation partagée d’une base de référence scientifique permet d’optimiser le dialogue entre la banque et ses clients.
7.16.1.4Base de connaissance sectorielle
Le Groupe BPCE a développé une base de connaissance partagée entre les principales parties prenantes internes du dispositif de gestion des risques ESG (notamment la direction de l’Impact et le département Risques ESG). Cette base de connaissance a vocation à constituer un socle de référence au sein du Groupe BPCE sur les enjeux ESG liés aux principaux secteurs économiques et à alimenter les travaux menés en aval à des fins d’intégration des risques ESG dans les réflexions stratégiques et les différents dispositifs de gestion des risques du Groupe BPCE.
Cette base de connaissance prend la forme de fiches sectorielles rassemblant les principaux enjeux ESG des secteurs économiques les plus sensibles du point de vue ESG. Elles sont constituées en s’appuyant sur l’état actuel des connaissances scientifiques, technologiques et sociales rassemblées par les experts du Groupe BPCE. Il est prévu de mettre en place une démarche d’enrichissement régulier du dispositif à partir de 2025.
7.16.1.5Données ESG
L’acquisition, la diffusion et l’usage au sein du Groupe BPCE de données liées aux caractéristiques ESG de ses contreparties et à ses activités propres constituent un enjeu critique, notamment à des fins de pilotage des portefeuilles et de suivi des risques ESG, mais aussi d’enrichissement de la connaissance client pour mettre en place les actions d’accompagnement utiles, en fonction du segment de clientèle.
Selon ses besoins et les données disponibles, le Groupe BPCE dispose de plusieurs canaux d’acquisition de données ESG sur ses contreparties :
- La collecte directe des données auprès de ses contreparties, au travers de questionnaires spécifiques et de dialogues stratégiques dédiés ;
- La collecte de données issues d’informations extra-financières publiées par ses contreparties, par exemple dans leur rapport de durabilité ou, à compter de 2025, dans leur rapport CSRD pour les entreprises européennes concernées ;
- Le recours à des bases de données publiques (open data), mises à disposition par des institutions gouvernementales telles que l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) en France ou des organisations non gouvernementales (ONG) spécialisées comme World Wildlife Fund (WWF) ou Urgewald par exemple ;
- Le recours à des fournisseurs externes de données spécialisés comme les agences de notation extra-financière, ou généralistes.
En l’absence de données disponibles spécifiques à une contrepartie, le Groupe BPCE peut recourir à des approximations (moyennes sectorielles par exemple) et à des estimations lui permettant d’évaluer la trajectoire de ses portefeuilles et de ses risques. Ce type d’approche est notamment utilisé dans le contexte des portefeuilles liés à la clientèle individuelle, aux professionnels et aux petites entreprises pour lesquels les enjeux de disponibilité et de qualité de la donnée disponible sont particulièrement aigus.
Pour répondre à ces enjeux, le Groupe BPCE a défini un cadre de gouvernance spécifique aux données ESG et a structuré un programme dédié dont l’objectif est de mettre en place une infrastructure et des processus de collecte, de stockage et de diffusion des données ESG structurés et cohérents au sein du groupe. Ce programme porte en particulier une démarche de cartographie des besoins en données ESG et la constitution d’une feuille de route associée visant à améliorer progressivement la disponibilité et la qualité des données ESG utilisées par le groupe.
7.17 Politique de rémunération
8.1 Actes constitutifs et statuts
8.1.1Informations générales
Société anonyme à directoire et conseil de surveillance régie par la réglementation des sociétés commerciales, le Code monétaire et financier et ses statuts.
La société a été constituée le 22 janvier 2007 pour une durée de 99 ans, date de la création de la société sans activité qui a accueilli les actifs apportés par les groupes Banque Populaire et Caisse d’Epargne pour constituer BPCE.
Registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 493455042 (ce numéro se trouve en en-tête des statuts de BPCE).
BPCE, créé par la loi du 18 juin 2009, est l’organe central du Groupe BPCE, groupe bancaire coopératif.
À ce titre, il représente les établissements de crédit qui lui sont affiliés. Les établissements affiliés, au sens de l’article L. 511-31 du Code monétaire et financier, sont :
- les 14 Banques Populaires et leurs 31 sociétés de caution mutuelle (SCM) leur accordant statutairement l’exclusivité de leur cautionnement ;
- les 15 Caisses d’Epargne, dont les parts de capital sont détenues par 175 Sociétés Locales d’Épargne (SLE) ;
- Natixis ; Banque BCP SAS (France) ; Banque de Tahiti ; Banque de Nouvelle-Calédonie ; Banque Palatine ; Crédit Foncier de France ; Compagnie de Financement Foncier ; Cicobail ; Société Centrale pour le Financement de l’Immobilier (SOCFIM) ; BPCE International ; Batimap ; Batiroc Bretagne Pays de Loire ; Capitole Finance-Tofinso ; Comptoir Financier de Garantie ; BPCE Lease Nouméa ; BPCE Lease Réunion ; BPCE Lease Tahiti ; Sud-Ouest Bail ; Oney Bank.
La société a pour mission d’orienter et de promouvoir l’activité et le développement du groupe coopératif constitué par le réseau Banque Populaire et le réseau Caisse d’Epargne, les établissements affiliés, ainsi que, plus généralement, les autres entités dont elle détient le contrôle.
- d’être l’organe central du réseau Banque Populaire et du réseau Caisse d’Epargne et des établissements affiliés, au sens du Code monétaire et financier. À ce titre, et en application des articles L. 511-31 et suivants et de l’article L. 512-107 du Code monétaire et financier, elle est notamment chargée :
- de définir la politique et les orientations stratégiques du groupe ainsi que de chacun des réseaux qui le constituent,
- de coordonner les politiques commerciales de chacun de ces réseaux et de prendre toute mesure utile au développement du groupe, notamment en acquérant ou en détenant les participations stratégiques,
- de représenter le groupe et chacun des réseaux pour faire valoir leurs droits et intérêts communs, notamment auprès des organismes de place, ainsi que de négocier et de conclure les accords nationaux ou internationaux,
- de représenter le groupe et chacun des réseaux en qualité d’employeur pour faire valoir leurs droits et intérêts communs ainsi que de négocier et de conclure en leur nom les accords collectifs de branche,
- de prendre toutes mesures nécessaires pour garantir la liquidité du groupe ainsi que de chacun des réseaux et à cet effet, de déterminer les règles de gestion de la liquidité du groupe notamment en définissant les principes et modalités du placement et de la gestion de la trésorerie des établissements qui le composent et les conditions dans lesquelles ces établissements peuvent effectuer des opérations avec d’autres établissements de crédit ou entreprises d’investissement, réaliser des opérations de titrisation ou encore émettre des instruments financiers et de réaliser toute opération financière nécessaire à la gestion de la liquidité,
- de prendre toutes mesures nécessaires pour garantir la solvabilité du groupe ainsi que de chacun des réseaux, notamment en mettant en œuvre les mécanismes appropriés de solidarité interne du groupe et en créant un fonds de garantie commun aux deux réseaux dont il détermine les règles de fonctionnement, les modalités d’intervention en complément des fonds prévus par les articles L. 512-12 et L. 512-86-1, ainsi que les contributions des établissements affiliés pour sa dotation et sa reconstitution,
- de définir les principes et conditions d’organisation du dispositif de contrôle interne du groupe et de chacun des réseaux ainsi que d’assurer le contrôle de l’organisation, de la gestion et de la qualité de la situation financière des établissements affiliés notamment au travers de contrôles sur place dans le cadre du périmètre d’intervention défini au quatrième alinéa de l’article L. 511-31,
- de définir la politique et les principes de gestion des risques ainsi que les limites de ceux-ci pour le groupe et chacun des réseaux et d’en assurer la surveillance permanente sur base consolidée,
- d’approuver les statuts des établissements affiliés et des sociétés locales d’épargne ainsi que les modifications devant y être apportées,
- d’agréer les personnes appelées, conformément à l’article L. 511-13, à assurer la détermination effective de l’orientation de l’activité des établissements affiliés,
- d’appeler les cotisations nécessaires à l’accomplissement de ses missions d’organe central,
- de veiller à l’application, par les Caisses d’Epargne, des missions énoncées à l’article L. 512-85 ;
- d’être un établissement de crédit agréé en qualité de banque. À ce titre, elle exerce, tant en France qu’à l’étranger, les compétences conférées aux banques par le Code monétaire et financier, et fournit les services d’investissement prévus aux articles L. 321-1 et L. 321-2 du code précité ; elle exerce la fonction de caisse centrale des réseaux et plus généralement du groupe ;
- d’être un intermédiaire en assurance, notamment courtier en assurance, conformément à la réglementation en vigueur ;
- d’exercer l’activité d’intermédiaire en transactions immobilières, conformément à la réglementation en vigueur ;
- de prendre des participations, tant en France qu’à l’étranger, dans toutes sociétés, françaises ou étrangères, tous groupements ou associations concourant aux objets ci-dessus ou au développement du groupe, et plus généralement, effectuer toutes opérations de quelque nature qu’elles soient se rattachant directement ou indirectement à ces objets et susceptibles d’en faciliter le développement ou la réalisation.
8.2 Capital social
8.2.1Montant du capital
8.2.1.1Montant du capital au 31 décembre 2024
Le capital social était fixé au 31 décembre 2024 à cent quatre-vingt-dix-sept millions huit cent cinquante-six mille huit cent quatre-vingt euros (197 856 880 euros). Il était divisé en 39 571 376 actions de cinq euros (5 euros) de valeur nominale chacune, entièrement libérées, réparties en deux catégories :
- Les 19 785 688 actions de catégorie A sont autorisées et totalement libérées, émises à la valeur nominale de cinq euros chacune et il n’y a pas eu de rapprochement du nombre d’actions de catégorie A en circulation à la date d’ouverture et à la date de clôture de l’exercice ;
- Les 19 785 688 actions de catégorie B sont autorisées et totalement libérées, émises à la valeur nominale de cinq euros chacune et il n’y a pas eu de rapprochement du nombre d’actions de catégorie B en circulation à la date d’ouverture et à la date de clôture de l’exercice.
8.2.1.2Montant du capital à compter du 19 février 2025
Le capital social est fixé depuis le 19 février 2025 à 207 603 030 euros (deux cent sept millions six cent trois mille trente euros). Il est divisé en 41 520 606 actions de cinq euros (5 euros) de valeur nominale chacune, entièrement libérées, réparties en deux catégories :
- Les 20 760 303 actions de catégorie A sont autorisées et totalement libérées, émises à la valeur nominale de cinq euros chacune et il n’y a pas eu de rapprochement du nombre d’actions de catégorie A en circulation à la date d’ouverture et à la date de clôture de l’exercice ;
- Les 20 760 303 actions de catégorie B sont autorisées et totalement libérées, émises à la valeur nominale de cinq euros chacune et il n’y a pas eu de rapprochement du nombre d’actions de catégorie B en circulation à la date d’ouverture et à la date de clôture de l’exercice.
Sur autorisation du conseil de surveillance du 5 février 2025, le directoire a décidé, le 11 février 2025, de faire usage des délégations consenties par l’assemblée générale mixte du 18 décembre 2024 et de réaliser une augmentation de capital, avec suppression du droit préférentiel de souscription, par voie d’émission de 974 615 actions de catégorie A à souscrire par les actionnaires de catégorie A et de 974 615 actions de catégorie B à souscrire par les actionnaires de catégorie B, pour un montant global (primes d’émission incluses) de 1 299 999 963,90 euros, à souscrire entre le 12 février 2025 et le 18 février 2025 (inclus).
Le directoire a constaté, le 19 février 2025, que 15 actionnaires de catégorie A ont souscrit à l’intégralité des 974 615 actions de catégorie A et 14 actionnaires de catégorie B ont souscrit à l’intégralité des 974 615 actions de catégorie B de cinq euros de valeur nominale chacune et que, le capital résultant de l’augmentation du capital social s’élevant à 9 746 150 euros, le capital social de BPCE était ainsi porté, à compter du 19 février 2025, de 197 856 880 euros à 207 603 030 euros.
8.2.1.3Principes généraux
Il n’existe pas d’actions non représentatives du capital, ni d’actions détenues en autocontrôle par BPCE, ni de valeurs mobilières convertibles, échangeables ou assorties de bons de souscription.
Au cours de l’exercice 2024 et depuis le 1er janvier 2025, la société n’a procédé à aucun nantissement sur ses propres actions.
En l’absence de programme d’options de souscription ou d’achat d’actions émis par BPCE au sens de l’article R. 225-138 du Code de commerce et en l’absence d’opérations de rachat de ses propres actions visées aux articles R. 228-90 et R. 228-91 du Code de commerce, les mentions informatives découlant desdits articles sont non applicables à BPCE.
8.3 Répartition du capital social et des droits de vote
8.3.1Répartition à compter du 19 février 2025
Situation à compter du 19/02/2025 | ||||||||
Actionnaires | Nombre d’actions | % du capital (1) | % des droits de vote (2) | |||||
CEP Aquitaine Poitou-Charentes | 1 568 276 | 3,78 % | 3,78 % | |||||
CEP Auvergne et Limousin | 815 996 | 1,97 % | 1,97 % | |||||
CEP Bourgogne – Franche-Comté | 1 085 931 | 2,62 % | 2,62 % | |||||
CEP Bretagne Pays de Loire | 1 445 856 | 3,48 % | 3,48 % | |||||
CEP Côte d’Azur | 833 584 | 2,01 % | 2,01 % | |||||
CEP Grand Est Europe | 1 914 566 | 4,61 % | 4,61 % | |||||
CEP Hauts-de-France | 2 339 137 | 5,63 % | 5,63 % | |||||
CEP Île-de-France | 2 888 635 | 6,96 % | 6,96 % | |||||
CEP Languedoc-Roussillon | 885 096 | 2,13 % | 2,13 % | |||||
CEP Loire Centre | 963 211 | 2,32 % | 2,32 % | |||||
CEP Loire – Drome – Ardèche | 661 287 | 1,59 % | 1,59 % | |||||
CEP Midi-Pyrénées | 1 008 492 | 2,43 % | 2,43 % | |||||
CEP Normandie | 1 050 109 | 2,53 % | 2,53 % | |||||
CEPAC Caisse d’Epargne | 1 597 872 | 3,85 % | 3,85 % | |||||
CEP Rhône – Alpes | 1 702 255 | 4,10 % | 4,10 % | |||||
Total Actions de catégorie A | 20 760 303 | 50,00 % | 50,00 % | |||||
BPR Alsace Lorraine Champagne | 2 331 098 | 5,61 % | 5,61 % | |||||
BPR Aquitaine Centre Atlantique | 1 307 323 | 3,15 % | 3,15 % | |||||
BPR Auvergne Rhône Alpes | 2 302 729 | 5,55 % | 5,55 % | |||||
BPR Bourgogne – Franche-Comté | 1 438 424 | 3,46 % | 3,46 % | |||||
BRED BP | 2 053 649 | 4,95 % | 4,95 % | |||||
BPR Grand Ouest | 1 910 239 | 4,60 % | 4,60 % | |||||
BPR Méditerranée | 845 409 | 2,04 % | 2,04 % | |||||
BPR Nord | 584 786 | 1,41 % | 1,41 % | |||||
BPR Occitane | 1 634 291 | 3,94 % | 3,94 % | |||||
BPR Rives de Paris | 1 854 591 | 4,47 % | 4,47 % | |||||
BPR Sud | 1 091 651 | 2,63 % | 2,63 % | |||||
BPR Val de France | 1 789 480 | 4,31 % | 4,31 % | |||||
CASDEN | 1 188 522 | 2,86 % | 2,86 % | |||||
Crédit Coopératif | 428 110 | 1,03 % | 1,03 % | |||||
Action non attribuée | 1 | 0,00 % | 0,00 % | |||||
Total Actions de catégorie B | 20 760 303 | 50,00 % | 50,00 % | |||||
TOTAL | 41 520 606 | 100,00 % | 100,00 % |
- Pourcentage du capital correspond aux droits de vote théorique.
- Pourcentage des droits de vote prend en compte les actions détenues en propre par BPCE et correspond aux droits de vote exerçable.
Actionnaires détenant plus de 5 % du capital ou des droits de vote
8.4 Assemblées générales
8.4.1Assemblée générale mixte du 18 décembre 2024
Une assemblée générale mixte de BPCE, présidée par le président du conseil de surveillance, s’est tenue le 18 décembre 2024. Le directoire a proposé 5 résolutions.
Les actionnaires et les diverses autres personnes auxquelles la loi reconnaît le même droit, ont pu exercer leur droit d’information dans les délais et conditions fixés par la loi.
Première résolution : Délégation de compétence consentie au Directoire à l’effet de procéder, avec suppression du droit préférentiel de souscription des actionnaires, à une ou plusieurs émissions d’actions de catégorie A réservées aux Actionnaires de Catégorie A, sous réserve de l’adoption de la deuxième résolution
L’assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises pour les assemblées générales extraordinaires, après avoir pris connaissance du rapport du Directoire et du rapport des commissaires aux comptes, après avoir constaté que le capital social de la Société est intégralement libéré, conformément aux dispositions des articles L. 225-129 et suivants du code de commerce et de l’article L. 225-138 du code précité, et sous réserve de l’adoption de la deuxième résolution soumise à l’approbation de la présente assemblée :
- délègue au Directoire sa compétence pour décider, avec l’autorisation préalable du Conseil de Surveillance, dans la proportion et aux dates et selon les calendriers qu’il appréciera, une ou plusieurs augmentations du capital social de la Société par voie d’émission d’actions de catégorie A réservée aux Actionnaires de Catégorie A (tel que ce terme est défini dans les statuts de la Société) ;
- décide que le montant maximal global des augmentations de capital social susceptibles d’être réalisées en vertu de la présente délégation et de la deuxième résolution de la présente assemblée (montant nominal et primes d’émission inclus) ne pourra excéder quatre milliards d’euros (4 000 000 000 €) ;
- décide de supprimer le droit préférentiel de souscription des actionnaires de la Société aux actions de catégorie A susceptibles d’être émises en vertu de la présente délégation, dont la souscription est réservée aux Actionnaires de Catégorie A ;
- décide que le prix de souscription des actions de catégorie A susceptibles d’être émises en vertu de la présente délégation sera fixé par le Directoire sur la base de la valorisation de l’action de la Société à la date à laquelle la décision de réaliser l’augmentation de capital sera prise ;
- décide que les actions de catégorie A seront libérées intégralement à la souscription par versement en numéraire et par la remise d’un bulletin de souscription ; et
- décide que les actions de catégorie A nouvelles qui seraient émises en vertu de la présente délégation seront soumises à toutes les stipulations statutaires de la Société, seront entièrement assimilées aux actions de catégorie A précédemment émises et jouiront des droits attachés aux actions de catégorie A.
L’assemblée générale confère tous pouvoirs au directoire à l’effet de mettre en œuvre la présente délégation, et notamment :
- d’arrêter les caractéristiques, en ce compris le montant de l’augmentation de capital, le prix d’émission ainsi que le montant de la prime qui pourra, le cas échéant, être demandée à l’émission (dans la limite des plafonds ci-dessus fixés), et les modalités de toute émission réalisée en vertu de la présente délégation, ainsi que les modalités de libération des actions de catégorie A émises, et notamment de fixer les dates d’ouverture et de clôture des périodes de souscription aux actions de catégorie A ;
- de déterminer le nombre d’actions de catégorie A émises en vertu de la présente délégation auquel chaque Actionnaire de Catégorie A pourra souscrire, dans les limites des plafonds ci-dessus fixés ;
- de clore par anticipation la souscription à toute émission dans les conditions légales et réglementaires ;
- de recevoir les bulletins de souscription et d’effectuer le dépôt des fonds ;
- d’user dans l’ordre qu’il estimera opportun, de l’une ou l’autre des facultés conférées par l’article L. 225-134 du code de commerce ;
- de constater, à l’issue de la période de souscription à toute émission, au vu du certificat du dépositaire, la réalisation de l’augmentation de capital ;
- de procéder à toute modification corrélative des statuts de la Société ;
- de procéder, sur sa seule décision et s’il le juge opportun, à l’imputation des frais, droits et honoraires entraînés par la réalisation de toute émission sur le montant des primes qui y seront afférentes et prélever sur ce montant les sommes nécessaires pour porter la réserve légale au dixième du nouveau capital après chaque émission d’actions de catégorie A ;
- d’une manière générale, de conclure toutes conventions pour parvenir à la bonne fin des émissions envisagées, prendre toutes mesures et décisions et effectuer toutes formalités utiles à l’émission et au service financier des actions de catégorie A émises en vertu de la présente délégation ainsi qu’à l’exercice des droits qui y seront attachés et faire tout ce qui se révélerait nécessaire et/ou utile à cette fin.
L’assemblée générale prend acte de ce que, dans l’hypothèse où le directoire viendrait à utiliser la présente délégation de compétence, le Directoire rendra compte à l’assemblée générale de l’utilisation qui en sera faite conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur et notamment à celles des articles L. 225-129-5 et L. 225-138 du code de commerce.
La présente délégation de compétence est consentie pour une durée de dix-huit (18) mois à compter de la date de la présente assemblée générale, toute émission d’actions de catégorie A décidée en vertu de la présente délégation devant être réalisée dans ce délai conformément à l’article L. 225-138 du code de commerce.
Cette résolution a été approuvée à l’unanimité des actionnaires B présents et représentés, les actionnaires A n’ayant pas pris part au vote en application des dispositions de l’article L225-138 alinéa 1 du code de commerce.
Deuxième résolution : Délégation de compétence consentie au Directoire à l’effet de procéder, avec suppression du droit préférentiel de souscription des actionnaires, à une ou plusieurs émissions d’actions de catégorie B réservées aux Actionnaires de Catégorie B, sous réserve de l’adoption de la première résolution.
L’assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises pour les assemblées générales extraordinaires, après avoir pris connaissance du rapport du Directoire et du rapport des commissaires aux comptes, après avoir constaté que le capital social de la Société est intégralement libéré, conformément aux dispositions des articles L. 225-129 et suivants du code de commerce et de l’article L. 225-138 du code précité, et sous réserve de l’adoption de la première résolution soumise à l’approbation de la présente assemblée :
- délègue au Directoire sa compétence pour décider, avec l’autorisation préalable du Conseil de Surveillance, dans la proportion et aux dates et selon les calendriers qu’il appréciera, une ou plusieurs augmentations du capital social de la Société par voie d’émission d’actions de catégorie B réservée aux Actionnaires de Catégorie B (tel que ce terme est défini dans les statuts de la Société) ;
- décide que le montant maximal global des augmentations de capital social susceptibles d’être réalisées en vertu de la présente délégation et de la première résolution de la présente assemblée (montant nominal et primes d’émission inclus) ne pourra excéder quatre milliards d’euros (4 000 000 000 €) ;
- décide de supprimer le droit préférentiel de souscription des actionnaires de la Société aux actions de catégorie B susceptibles d’être émises en vertu de la présente délégation, dont la souscription est réservée aux Actionnaires de Catégorie B ;
- décide que le prix de souscription des actions de catégorie B susceptibles d’être émises en vertu de la présente délégation sera fixé par le Directoire sur la base de la valorisation de l’action de la Société à la date à laquelle la décision de réaliser l’augmentation de capital sera prise ;
- décide que les actions de catégorie B seront libérées intégralement à la souscription par versement en numéraire et par la remise d’un bulletin de souscription ; et
- décide que les actions de catégorie B nouvelles qui seraient émises en vertu de la présente délégation seront soumises à toutes les stipulations statutaires de la Société, seront entièrement assimilées aux actions de catégorie B précédemment émises et jouiront des droits attachés aux actions de catégorie B.
L’assemblée générale confère tous pouvoirs au Directoire à l’effet de mettre en œuvre la présente délégation, et notamment :
- d’arrêter les caractéristiques, en ce compris le montant de l’augmentation de capital, le prix d’émission ainsi que le montant de la prime qui pourra, le cas échéant, être demandée à l’émission (dans la limite des plafonds ci-dessus fixés), et les modalités de toute émission réalisée en vertu de la présente délégation, ainsi que les modalités de libération des actions de catégorie B émises, et notamment de fixer les dates d’ouverture et de clôture des périodes de souscription aux actions de catégorie B ;
- de déterminer le nombre d’actions de catégorie B émises en vertu de la présente délégation auquel chaque Actionnaire de Catégorie B pourra souscrire, dans les limites des plafonds ci-dessus fixés ;
- de clore par anticipation la souscription à toute émission dans les conditions légales et réglementaires ;
- de recevoir les bulletins de souscription et d’effectuer le dépôt des fonds ;
- d’user dans l’ordre qu’il estimera opportun, de l’une ou l’autre des facultés conférées par l’article L. 225-134 du code de commerce ;
- de constater, à l’issue de la période de souscription à toute émission, au vu du certificat du dépositaire, la réalisation de l’augmentation de capital ;
- de procéder à toute modification corrélative des statuts de la Société ;
- de procéder, sur sa seule décision et s’il le juge opportun, à l’imputation des frais, droits et honoraires entraînés par la réalisation de toute émission sur le montant des primes qui y seront afférentes et prélever sur ce montant les sommes nécessaires pour porter la réserve légale au dixième du nouveau capital après chaque émission d’actions de catégorie B ;
- d’une manière générale, de conclure toutes conventions pour parvenir à la bonne fin des émissions envisagées, prendre toutes mesures et décisions et effectuer toutes formalités utiles à l’émission et au service financier des actions de catégorie B émises en vertu de la présente délégation ainsi qu’à l’exercice des droits qui y seront attachés et faire tout ce qui se révélerait nécessaire et/ou utile à cette fin.
L’assemblée générale prend acte de ce que, dans l’hypothèse où le Directoire viendrait à utiliser la présente délégation de compétence, le Directoire rendra compte à l’assemblée générale de l’utilisation qui en sera faite conformément aux dispositions légales et réglementaires en vigueur et notamment à celles des articles L. 225-129-5 et L. 225-138 du code de commerce.
La présente délégation de compétence est consentie pour une durée de dix-huit (18) mois à compter de la date de la présente assemblée générale, toute émission d’actions de catégorie B décidée en vertu de la présente délégation devant être réalisée dans ce délai conformément à l’article L. 225-138 du code de commerce.
Cette résolution a été approuvée à l’unanimité des actionnaires A présents et représentés, les actionnaires B n’ayant pas pris part au vote en application des dispositions de l’article L225-138 alinéa 1 du code de commerce.
Troisième résolution : Délégation de compétence consentie au Directoire à l’effet de procéder, avec suppression du droit préférentiel de souscription, à une augmentation de capital réservée aux salariés de la Société
L’assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises pour les assemblées générales extraordinaires, après avoir pris connaissance du rapport du Directoire et du rapport spécial des commissaires aux comptes, et statuant conformément aux dispositions des articles L. 3332-18 et suivants du code du travail et des articles L. 225-129, L. 225-129-2, L. 225-129-5, L. 225-129-6 et L. 225-138 et suivants du code de commerce :
- délègue au Directoire sa compétence pour décider, dans la proportion et aux dates et selon les calendriers qu’il appréciera, une augmentation du capital social de la Société en numéraire, en une ou plusieurs fois, dans les conditions prévues aux articles L. 3332-18 et suivants du code du travail, par l’émission d’actions ordinaires de la Société réservée aux salariés de la Société adhérant à un plan d’épargne d’entreprise ;
- décide que le montant nominal maximal des augmentations de capital susceptibles d’être réalisées en vertu de la présente délégation ne pourra excéder deux cent mille euros (200 000 €) ;
- décide que le prix de souscription des actions émises en application de la présente délégation sera fixé conformément aux dispositions des articles L. 3332-18 et suivants du code du travail ; et
- décide de supprimer le droit préférentiel de souscription des actionnaires de la Société aux actions ordinaires susceptibles d’être émises en vertu de la présente délégation, dont la souscription est réservée aux salariés de la Société adhérant à un plan d’épargne d’entreprise.
L’assemblée générale confère tous pouvoirs au Directoire à l’effet de mettre en œuvre la présente délégation, et notamment :
- de fixer les conditions et modalités des augmentations de capital et arrêter les dates, conditions et modalités des émissions qui seront réalisées en vertu de la présente résolution ;
- de fixer les dates d’ouverture et clôture des périodes de souscription, le prix de souscription, la date de jouissance des actions émises, les modalités de libération des actions et consentir des délais pour leur libération ;
- de constater la réalisation des augmentations de capital à concurrence du montant des actions qui seront effectivement souscrites et procéder à la modification corrélative des statuts ;
- de procéder, sur sa seule décision et s’il le juge opportun, à l’imputation des frais, droits et honoraires entraînés par la réalisation de toute émission sur le montant des primes qui y seront afférentes et prélever sur ce montant les sommes nécessaires pour porter la réserve légale au dixième du nouveau capital après chaque émission d’actions ;
- d’une manière générale, de conclure toutes conventions pour parvenir à la bonne fin des émissions envisagées, prendre toutes mesures et décisions et effectuer toutes formalités utiles à l’émission et au service financier des actions émises en vertu de la présente délégation ainsi qu’à l’exercice des droits qui y seront attachés et faire tout ce qui se révélerait nécessaire et/ou utile à cette fin.
La présente délégation de compétence est consentie pour une durée de dix-huit (18) mois à compter de la date de la présente assemblée générale.
Quatrième résolution : Mission de certification des informations en matière de durabilité : nomination de commissaires aux comptes
L’assemblée générale, statuant aux conditions de quorum et de majorité requises pour les assemblées générales ordinaires, sur recommandation du comité d’audit et d’investissement, désigne, en application des dispositions des articles L.821-40 et suivants du code de commerce, les cabinets Forvis Mazars et PricewaterhouseCoopers Audit, en qualité de commissaires aux comptes en charge de la mission de certification des informations en matière de durabilité.
Par dérogation aux dispositions de l’article L. 821-44 et suivants du code de commerce et conformément à l’article 38 de l’ordonnance n° 2023-1142 du 6 décembre 2023, les cabinets Forvis Mazars et PricewaterhouseCoopers Audit sont nommés pour une durée de trois (3) exercices prenant fin à l’issue de l’assemblée générale appelée à statuer sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2026.
Les cabinets Forvis Mazars et PricewaterhouseCoopers Audit ont précisé par avance qu’ils acceptaient ces fonctions et qu’ils remplissent les conditions légales pour les exercer.
La présente résolution annule et remplace la neuvième résolution adoptée par l’assemblée générale ordinaire annuelle du 23 mai 2024.
8.6Changements significatifs
Les comptes de l’exercice 2024 de BPCE SA, de BPCE et du Groupe BPCE ont été arrêtés par le directoire le 4 février 2025. Depuis cette date, il n’est survenu aucun changement significatif de la situation financière ou commerciale de BPCE SA, de BPCE et du Groupe BPCE.
À l’exception des éléments mentionnés dans le présent document d’enregistrement universel 2024, au paragraphe 7.2 Facteurs de risques au sein du chapitre 7, il n’est survenu depuis le 31 décembre 2024 aucun changement significatif de la performance financière du Groupe BPCE, ni de sa situation financière et commerciale, ainsi que depuis la fin de la dernière période pour laquelle des états financiers vérifiés ont été publiés et en particulier depuis la signature du rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés en date du 21 mars 2025.
8.7Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées
En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées.
Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques, les modalités essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la société des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l’existence d’autres conventions. Il vous appartient, selon les termes de l’article R.225-58 du code de commerce, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation.
Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R.225-58 du code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions déjà approuvées par l’assemblée générale.
Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté à vérifier la concordance des informations qui nous ont été données avec les documents de base dont elles sont issues.
- « BPCE » désigne l’organe central issu du rapprochement des réseaux Caisse d’Epargne et Banque Populaire, SA à directoire et conseil de surveillance depuis le 31 juillet 2009 ;
- « CE Participations » désigne la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne (CNCE), SA à directoire et conseil de surveillance, renommée CE Participations le 31 juillet 2009, SA à conseil d’administration, comme étant la holding regroupant les participations du réseau Caisse d’Epargne non apportées en 2009 à BPCE et qui a fait l’objet d’une fusion-absorption avec BPCE le 5 août 2010 ;
- « BP Participations » désigne la Banque Fédérale des Banques Populaires (BFBP), SA à conseil d’administration, renommée BP Participations le 31 juillet 2009, comme étant la holding regroupant les participations du réseau Banque Populaire non apportées en 2009 à BPCE et qui a fait l’objet d’une fusion-absorption avec BPCE le 5 août 2010.
8.7.1Conventions soumises à l’approbation de l’Assemblée générale
CONVENTIONS AUTORISÉES ET CONCLUES AU COURS DE L’EXERCICE ÉCOULÉ
9.1 Attestation du responsable du document d’enregistrement universel et du rapport financier annuel
J’atteste que les informations contenues dans le présent document d’enregistrement universel 2024 sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée.
J’atteste, à ma connaissance, que les comptes annuels BPCE SA et les comptes consolidés du Groupe BPCE et de BPCE sont établis conformément au corps de normes comptables applicable et donnent une image fidèle et honnête des éléments d’actif et de passif, de la situation financière et des profits ou pertes du groupe et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport de gestion (dont la table de concordance, au chapitre 9, indique le contenu) présente un tableau fidèle de l’évolution et des résultats de l’entreprise et de la situation financière du groupe et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, ainsi qu’une description des principaux risques et incertitudes auxquels ils sont confrontés et qu’il a été établi conformément aux normes d’information en matière de durabilité applicables.
9.2 Documents accessibles au public
Ce document est disponible sur le site internet www.groupebpce.com dans la rubrique « Investisseur » ou sur celui de l’Autorité des marchés financiers www.amf-france.org.
Les informations réglementées publiées au cours des douze derniers mois sont disponibles sur le site internet à l’adresse suivante https:// www.groupebpce.com/Investisseur/Information-reglementee.
9.3 Table de concordance du document d’enregistrement universel
Le présent Document d’enregistrement universel doit être lu et interprété conjointement avec les documents visés ci-dessous. Ces documents sont incorporés dans le présent document et sont réputés en faire partie intégrante :
- le Document d’enregistrement universel 2023 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 25 mars 2024 sous le numéro D.23-0173 qui inclut le rapport financier annuel, disponible sur le site internet de BPCE :
- le Premier amendement au document d’enregistrement universel 2023 déposé auprès de l’Autorité des Marchés Financiers le 7 mai 2024 sous le n° D. 24-0173-A01, disponible sur le site internet de BPCE :
- le Deuxième amendement au document d’enregistrement universel 2023 déposé auprès de l’Autorité des Marchés Financiers le 12 septembre 2024 sous le n° D. 24-0173-A02, disponible sur le site internet de BPCE :
- le Troisième amendement au document d’enregistrement universel 2023 déposé auprès de l’Autorité des Marchés Financiers le 8 novembre 2024 sous le n° D. 24-0173-A03, disponible sur le site internet de BPCE :
- le Document d’enregistrement universel 2022 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 24 mars 2023 sous le numéro D.23-0148 qui inclut le rapport financier annuel, disponible sur le site internet de BPCE :
- le Premier amendement au Document d’enregistrement universel 2022 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 10 mai 2023 sous le numéro D.23-0148-A01 qui inclut le rapport financier annuel, disponible sur le site internet de BPCE :
- le deuxième amendement au Document d’enregistrement universel 2022 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 12 septembre 2023 sous le numéro D.23-0148-A02 qui inclut le rapport financier annuel, disponible sur le site internet de BPCE :
- le troisième amendement au Document d’enregistrement universel 2022 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 14 novembre 2023 sous le numéro D.23-0148-A03 qui inclut le rapport financier annuel, disponible sur le site internet de BPCE :
Tous les documents incorporés par référence dans le présent Document d’enregistrement universel ont été déposés auprès de l’Autorité des marchés financiers et sont publiés sur le site internet de l’Émetteur (https://groupebpce.com/investisseurs/resultats-et-publications/documents-de-reference) et sur le site Internet de l’AMF (https://www.amf-france.org/fr).
L’information incorporée par référence doit être lue conformément à la table de correspondance ci-après, reprenant les rubriques prévues par l’annexe 1 du Règlement délégué (UE) 2019/980, complétant le Règlement européen 2017/1129 dit Règlement « Prospectus ». Toute information qui ne serait pas indiquée dans cette table de correspondance mais faisant partie des documents incorporés par référence est fournie à titre d’information uniquement.
Rubriques des annexes 1 et 2
du règlement délégué 2019/2020 |
Document
d’enregistrement universel déposé le 21 mars 2025 n° page |
|||
1 | Personnes responsables | |||
1.1 ; 1.2 | Attestation du responsable | 1118 | ||
1.3 ; 1.4 | Informations provenant de tiers, déclarations d’experts et déclarations d’intérêts | N/A | ||
1.5 | Approbation de l’autorité compétente | N/A | ||
2 | Contrôleurs légaux des comptes | 931 | ||
3 | Facteurs de risque | 940-952 | ||
4 | Informations concernant l’émetteur | |||
4.1 | Raison sociale et nom commercial | 1096 | ||
4.2 | Lieu et numéro d’enregistrement et identifiant d’entité juridique | 1096 | ||
4.3 | Date de constitution et durée de vie de la société | 1096 | ||
4.4 | Siège social et forme juridique | 1096 | ||
5 | Aperçu des activités | |||
5.1 | Principales activités | 28-45 ; 502-516 | ||
5.2 | Principaux marchés | 28-45 ; 502-516 | ||
5.3 | Faits marquants | 24-27 ; 501; 717 ; 883 ;871 | ||
5.4 | Stratégie et objectifs | 6-9 | ||
5.5 | Degré de dépendance de l’émetteur à l’égard de brevets ou de licences, de contrats industriels, commerciaux ou financiers ou de nouveaux procédés de fabrication | 1053 | ||
5.6 | Éléments sur lesquels sont fondés toute déclaration de l’émetteur concernant sa position concurrentielle | 28-45 | ||
5.7 | Investissements | 519 | ||
6 | Structure organisationnelle du groupe | |||
6.1 | Description sommaire du groupe | 4-23 ; 48 ; 526 | ||
6.2 | Liste des filiales importantes | 1; 5 ; 676-682 ; 684-698 ; 902-905 | ||
7 | Examen de la situation financière et du résultat | |||
7.1 | Situation financière | 502-516 | ||
7.2 | Résultat d’exploitation | 502 ; 527 ; 707 ; 878 | ||
8 | Trésorerie et capitaux | |||
8.1 | Informations sur les capitaux de l’émetteur |
516 ; 518 ; 530-531 ; 575-576 ;
710-712 ; 755-756 ; 913-914 ; 969-982 |
||
8.2 | Source et montant des flux de trésorerie de l’émetteur | 532 ; 715 | ||
8.3 | Informations sur les conditions d’emprunt et la structure de financement de l’émetteur | 503 ; 575-576 ; 755 ; 913 ; 1043-1047 | ||
8.4 | Informations concernant toute restriction à l’utilisation des capitaux ayant influé ou pouvant influer sur les opérations de l’émetteur | N/A | ||
8.5 | Informations concernant les sources de financement attendues qui seront nécessaires pour honorer les engagements visés au point 5.7 | N/A | ||
9 | Environnement réglementaire |
99-100 ; 538-542 ; 718-722 ;
884 ; 938-939 ; 969-970 |
||
10 | Information sur les tendances | 520-521 ; 870 | ||
11 | Prévisions et estimations du bénéfice | N/A | ||
12 | Organes d’administration, de direction et de surveillance et direction générale | |||
12.1 | Organes administration | 14-15 ; 412-460 | ||
12.2 | Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration, de direction et de surveillance et de la direction générale | 415-416 ; 462 ; 496-497 | ||
13 | Rémunération et avantages | |||
13.1 | Montant de la rémunération versée et les avantages en nature |
474-495 ; 667 ; 846 ;
919 ; 1107-1111 |
||
13.2 | Montant total des sommes provisionnées ou constatées par ailleurs par l’émetteur aux fins du versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages |
474-495 ; 667 ; 846 ;
919 ; 1107-1111 |
||
14 | Fonctionnement des organes d’administration et de direction | |||
14.1 | Date d’expiration du mandat actuel | 413 | ||
14.2 | Contrats de service liant les membres des organes d’administration | 496-497 ; 1107-1111 | ||
14.3 | Informations sur le comité de l’audit et le comité de rémunération de l’émetteur |
14-15 ; 412 ; 419-420 ; 464-465 ;
468-469 |
||
14.4 | Déclaration indiquant si l’émetteur se conforme, ou non, au régime de gouvernement d’entreprise | 410-411 | ||
14.5 | Incidences significatives potentielles sur la gouvernance d’entreprise, y compris les modifications futures de la composition des organes d’administration et de direction et des comités | N/A | ||
15 | Salariés | |||
15.1 | Nombre de salariés | 1 ; 4 ; 167-169 ; 172 | ||
15.2 | Participations et stock-options des administrateurs | 490-495 ; 919 | ||
15.3 | Accord prévoyant une participation des salariés dans le capital de l’émetteur | 1102 | ||
16 | Principaux actionnaires | |||
16.1 | Actionnaires détenant plus de 5 % du capital social ou des droits de vote | 1102 | ||
16.2 | Droits de vote différents des actionnaires susvisés | 1101-1102 | ||
16.3 | Contrôle de l’émetteur | 1101-1103 | ||
16.4 | Accord, connu de l’émetteur, dont la mise en œuvre pourrait, à une date ultérieure, entraîner un changement de son contrôle | 1101-1103 | ||
17 | Transactions avec des parties liées | 667 ; 845-846 | ||
18 | Informations financières concernant le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’émetteur | |||
18.1 | Informations financières historiques, normes comptables et changements de référentiels comptables, états financiers et date des dernières informations financière |
16-17 ; 502-503 ; 517 ;
527-528 ; 707-708 ; 878 |
||
18.2 | Informations financières intermédiaires et autres | N/A | ||
18.3 | Vérification des informations financières annuelles historiques | 699-706 ; 862-869 ; 920-923 | ||
18.4 | Informations financières pro forma | |||
18.5 | Politique de distribution des dividendes | 874 ; 914 ; 1098 | ||
18.6 | Procédures judiciaires et d’arbitrage | 1050-1053 | ||
18.7 | Changement significatif de la situation financière | 1106 | ||
19 | Informations complémentaires | |||
19.1 | Capital social | 1099-1102 | ||
19.2 | Acte constitutif et statuts | 1096-1098 | ||
20 | Contrats importants | 1106 | ||
21 | Documents disponibles | 1119 |
En application de l’article 19 du règlement (UE) 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2017, les informations suivantes sont incluses par référence dans le présent document d’enregistrement universel :
- les comptes consolidés du Groupe BPCE de l’exercice clos le 31 décembre 2023 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 323 à 510 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 25 mars 2024 sous le numéro D.24-0173 ;
- les comptes consolidés du Groupe BPCE SA de l’exercice clos le 31 décembre 2023 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 511 à 681 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 25 mars 2024 sous le numéro D.23-0173 ;
- les comptes annuels de BPCE de l’exercice clos le 31 décembre 2023 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 689 à 733 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 25 mars 2024 sous le numéro D.24-0173 ;
- les comptes consolidés du Groupe BPCE de l’exercice clos le 31 décembre 2022 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 259 à 422 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 24 mars 2023 sous le numéro D.23-0148 ;
- les comptes consolidés du Groupe BPCE SA de l’exercice clos le 31 décembre 2022 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 423 à 566 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 24 mars 2023 sous le numéro D.23-0148 ;
- les comptes annuels de BPCE de l’exercice clos le 31 décembre 2022 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 575 à 621 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 24 mars 2023 sous le numéro D.23-0148 ;
Le document de référence 2022 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 24 mars 2023 sous le numéro D.23-0148 et le document de référence 2021 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 23 mars 2022 sous le numéro D.22- 0135 sont disponibles au lien suivant : https://groupebpce.com/investisseurs/resultats-et-publications/documents-de-reference
Tous les documents incorporés par référence dans le présent document d’enregistrement ont été déposés auprès de l’Autorité des marchés financiers et sont publiés sur le site internet de l’Émetteur (https://groupebpce.com/investisseurs/resultats-et-publications/documents-de-reference) et sur le site Internet de l’AMF (https://www.amf-france.org/fr).
L’information incorporée par référence doit être lue conformément à la table de correspondance ci-après. Toute information qui ne serait pas indiquée dans cette table de correspondance mais faisant partie des documents incorporés par référence est fournie à titre d’information uniquement.
L’information, au titre des exercices antérieurs, incorporée par référence doit être lue conformément à la table de correspondance ci-après.
Rubriques des annexes 1 et 2 du règlement délégué 2019/2020 |
Document
d’enregistrement universel 2022 déposé le 24 mars 2023 n° page |
Document
d’enregistrement universel 2023 déposé le 25 mars 2024 n° page |
||||
7.1 | Situation financière | 240-242 | 302-304 | |||
7.2 | Résultat d’exploitation | 240 ; 261 ; 423 ; 570 ; 575 | 302 ; 325 ; 511 ; 684 ; 689 | |||
8 | Trésorerie et capitaux | |||||
8.1 | Informations sur les capitaux de l’émetteur |
252-253 ; 255 ; 264-265 ;
314 ; 426-427 ; 476 ; 611-612 ; 664-671 |
314-315 ; 317 ; 328-329 ; 372
; 514-515 ; 558 ; 723-724 ; 780-788 |
|||
8.2 | Source et montant des flux de trésorerie de l’émetteur | 266 ; 428 | 330 ; 516 | |||
12 | Organes d’administration, de direction et de surveillance et direction générale | |||||
12.1 | Organes administration | 10-11 ; 150-208 | 10-11 ; 212-275 | |||
12.2 | Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration, de direction et de surveillance et de la direction générale | 154 ; 231 | 218 ; 265 ; 297-298 | |||
13 | Rémunération et avantages | |||||
13.1 | Montant de la rémunération versée et les avantages en nature | 209-230 ; 383 ; 541 ; 617 ; 767-771 | 276-296 ; 470-471; 656-657 ; 729; 901-903 | |||
13.2 | Montant total des sommes provisionnées ou constatées par ailleurs par l’émetteur aux fins du versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages |
209-230 ; 383 ; 541 ; 617 ;
767-771 |
276-296 ; 470-471; 656-657 ;
729; 901-903 |
|||
14 | Fonctionnement des organes d’administration et de direction | |||||
14.1 | Date d’expiration du mandat actuel | 163 | 217 ; 227 | |||
14.2 | Contrats de service liant les membres des organes d’administration | 231 ; 767-771 | 297-298 ; 901-903 | |||
14.3 | Informations sur le comité de l’audit et le comité de rémunération de l’émetteur |
10-11 ; 153 ; 158-161 ;
200 ; 204 |
10-11 ; 215 ; 222-225 ; 266 ;
270-271 |
|||
18 | Informations financières concernant le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’émetteur | |||||
18.1 | Informations financières historiques, normes comptables et changements de référentiels comptables, états financiers et date des dernières informations financières |
14-15 ; 240-241 ; 254 ;261-
262 ; 423-424 ; 575 |
14-15 ; 302-303 ; 316 ; 325-
326 ; 511-512 ; 689 |
|||
18.2 | Informations financières intermédiaires et autres | N/A | N/A | |||
18.3 | Vérification des informations financières annuelles historiques | 415-422 ; 559-566 ; 618-621 | 502-510 ; 673-681 ; 730-733 | |||
18.4 | Informations financières pro forma | 254 | ||||
19.2 | Acte constitutif et statuts | 760-761 | 894-895 |
9.4 Table de concordance du rapport financier annuel et du rapport de gestion
Table de correspondance du rapport financier annuel
Afin de faciliter la lecture du présent document, la table de concordance ci-après permet d’identifier, dans le présent document d’enregistrement universel, les informations qui constituent le rapport financier annuel devant être publié par les sociétés cotées conformément aux articles L. 451-1-2 du code monétaire et financier et 222-3 du règlement général de l’AMF.
Éléments requis | Chapitre/Pages | |||
1. | Comptes annuels | Chapitre 6/p. 878-.919 | ||
2. | Comptes consolidés | Chapitre 6/p. 527-698 ; 707-861 | ||
3. | Rapport de gestion (informations minimales au sens de l’article 222-3 du règlement général de l’AMF) |
Cf
. Table de concordance du rapport de
gestion p. 1124 |
||
4. | Déclaration des personnes responsables du rapport financier annuel | Chapitre 9/p. 1118 | ||
Chapitre 6/p. 699-706 ; 862-869 ; 920-923 | ||||
5. | Rapports des contrôleurs légaux des comptes sur les comptes sociaux et les comptes consolidés |
9.5 Glossaire
Acronymes | ||
ABE | Autorité bancaire européenne (EBA – European Banking Authority) : créée le 24 novembre 2010, par un règlement européen, et mise en place le 1er janvier 2011 à Londres, elle remplace le comité européen des contrôleurs bancaires (Committee of European Banking Supervisors – CEBS). Cette nouvelle autorité dispose de compétences élargies. Elle est notamment chargée d’harmoniser les règles prudentielles, d’assurer la coordination entre les autorités de supervision nationales et de jouer un rôle de médiation. L’objectif est de mettre en place une supervision à l’échelle européenne sans remettre en cause la compétence des autorités nationales pour la supervision au jour le jour des établissements de crédit. | |
ABS | Voir Titrisation | |
ACPR | Autorité de contrôle prudentiel et de résolution : organe de supervision français de la banque et de l’assurance (anciennement CECEI : Comité des Établissements de Crédit et des Entreprises d’Investissement) | |
AFEP-MEDEF | Association Française des Entreprises Privées – Mouvement des Entreprises de France | |
AFS | Available For Sale , ou actifs disponibles à la vente | |
ALM | Asset and Liability Management ou gestion actif-passif | |
AMF | Autorité des marchés financiers | |
AT1 | Additionnal Tier 1 | |
BCBS | Basel Committee on Banking Supervision (Comité de Bâle) : institution regroupant les gouverneurs des banques centrales des pays du G20 en charge de renforcer la solidité du système financier mondial ainsi que l’efficacité du contrôle prudentiel et la coopération entre régulateurs bancaires | |
BCE | Banque centrale européenne | |
BEI | Banque Européenne d’Investissement | |
BMTN | Bons à Moyen Terme Négociables | |
BRRD | Banking Recovery and Resolution Directive | |
CCF | Credit Conversion Factor (facteur de conversion de crédit) | |
CDO | Voir Titrisation | |
CDPC | Credit Derivatives Products Companies : sociétés spécialisées dans la protection contre le défaut de crédit via des dérivés de crédit | |
CDS | Credit Default Swap : dérivés de crédit dans le cadre desquels la personne désireuse de se protéger contre un événement de crédit (ex. : défaillance d’une contrepartie…) paie à un tiers un flux régulier et reçoit de ce tiers un paiement défini à l’origine en cas de survenance de l’événement de crédit. | |
CERC | Coefficient emplois/ressources clientèle : indicateur de liquidité permettant à un établissement de crédit de mesurer son autonomie envers les marchés financiers | |
CLO | Voir Titrisation | |
CMBS | Voir Titrisation | |
CEGC | Compagnie Européenne de Garanties et de Cautions | |
CET1 | Common Equity Tier 1 | |
CFP | Contingency Funding Plan ou dispositif de financement contingent | |
CNCE | Caisse Nationale des Caisses d’Epargne | |
CPM | Credit Portfolio Management (gestion du portefeuille de crédits) | |
CRD | Capital Requirements Directive (directive européenne sur les fonds propres réglementaires) | |
CRR | Capital Requirements Regulation (règlement européen) | |
CVA | Credit Valuation Adjustment (ajustement de crédit) : correspond à l’espérance de perte liée au risque de défaut d’une contrepartie et vise à prendre en compte le fait que la totalité de la valeur de marché des transactions ne puisse pas être recouvrée. La méthodologie de détermination du CVA repose essentiellement sur le recours aux paramètres de marché en lien avec les pratiques des opérateurs de marché. | |
CVaR | Credit Value at Risk (Valeur en risque crédit) : correspond au montant de la perte maximale susceptible d’être subie après élimination de 1 % des occurrences les plus défavorables, utilisé pour fixer les limites par contrepartie individuelle. | |
DVA | Debit Valuation Adjustment (DVA) : symétrique du CVA. Représente l’espérance de perte du point de vue de la contrepartie sur les valorisations passives des instruments financiers. Il reflète l’effet de la qualité de crédit propre de l’entité sur la valorisation de ces instruments. | |
EAD | Exposure At Default (exposition au moment du défaut) : montant dû par le client à la date d’entrée en défaut. Ce montant est composé du capital restant dû, des impayés, des intérêts courus non échus, des frais et des pénalités. | |
EFP | Exigences en Fonds Propres : soit 8 % des risques pondérés (RWA) | |
EL | Expected Loss (perte attendue) : perte susceptible d’être encourue compte tenu de la qualité du montage de la transaction et de toutes mesures prises pour atténuer le risque, telles que les sûretés réelles. Elle s’obtient en multipliant l’exposition en risque (EAD) par la probabilité de défaut (PD) et par le taux de perte (LGD). | |
DVA | Debit Valuation Adjustment (DVA) : symétrique du CVA. Représente l’espérance de perte du point de vue de la contrepartie sur les valorisations passives des instruments financiers. Il reflète l’effet de la qualité de crédit propre de l’entité sur la valorisation de ces instruments. | |
EURIBOR | Euro Interbank Offered Rate (taux interbancaire offert en euro) : taux de référence du marché monétaire de la zone euro | |
FBF | Fédération Bancaire Française : organisme professionnel qui rassemble toutes les entreprises bancaires en France. | |
FCPR | Fonds Commun de Placement à Risque | |
FGAS | Fonds de Garantie à l’Accession Sociale | |
FINREP | Financial Reporting | |
FRU | Fonds de résolution unique | |
FSB | Financial Stability Board (conseil de stabilité financière) : a pour mission d’identifier les vulnérabilités du système financier mondial et de mettre en place des principes en matière de régulation et de supervision dans le domaine de la stabilité financière. Il rassemble les gouverneurs, les ministres des finances et les superviseurs des pays du G20. | |
GAP | Gestion Actif-Passif | |
G-SIBs | Global Systemically Important Banks : institutions financières dont les difficultés ou la faillite causeraient des perturbations importantes dans le système financier et l’activité économique, en raison de leur taille, de leur complexité et de l’interdépendance systémique. Ces institutions répondent aux critères définis dans les règles du comité de Bâle et sont identifiées dans une liste publiée en novembre 2011 et mise à jour tous les ans. Les établissements classés G-SIBs se voient appliquer progressivement des contraintes croissantes sur le niveau de leur capital. | |
HQLA | High Quality Liquid Assets (Actifs Liquides de Haute Qualité) | |
IARD | Incendie, Accidents et Risques Divers | |
IASB | International Accounting Standards Board | |
ICAAP | Internal Capital Adequacy Assesment Process (processus d’évaluation de l’adéquation du capital interne) : Processus prévu dans le Pilier II des Accords de Bâle, par lequel le groupe vérifie l’adéquation de ses fonds propres au regard de l’ensemble de ses risques. | |
ILAAP | Internal Liquidity Adequacy Assessment Process (processus interne d’évaluation de l’adéquation de la liquidité) : Processus prévu dans le Pilier II des Accords de Bâle à travers lequel le groupe s’assure de l’adéquation de son niveau de liquidité et de sa gestion au regard de l’ensemble de ses risques portant sur la liquidité | |
IFRS | International Financial Reporting Standards (normes internationales d’information financière) | |
IRB | Internal Rating-Based (notations internes) : approche fondée sur les systèmes de notation internes de l’établissement financier | |
IRBA | Internal Rating-Based approach (notations internes avancées) | |
IRBF | Internal Rating-Based foundation (notations internes fondation) | |
IRC | Incremental Risk Charge (charge dite « incrémentale ») : charge en capital exigée au titre du risque de migrations de notation et de défaut des émetteurs à horizon un an pour les instruments de taux et de crédit du portefeuille de négociation (bonds et CDS). L’IRC est une valeur en risque à 99,9 % c’est-à-dire le plus grand risque obtenu après élimination de 0,1 % des occurrences les plus défavorables. | |
L&R | Loans and receivables (prêts et créances) | |
LCR | Liquidity Coverage Ratio (ratio de liquidité à un mois) : vise à favoriser la résilience à court terme du profil de risque de liquidité d’une banque. Le LCR oblige les banques à détenir un stock d’actifs sans risque, liquidable facilement sur les marchés, pour faire face aux paiements des flux sortants nets des flux entrants pendant 30 jours de crise, sans soutien des banques centrales. | |
LBO | Leveraged Buy Out ou acquisition par effet de levier | |
LCB-FT | Lutte Contre le Blanchiment de capitaux et le Financement du Terrorisme | |
LGD | Loss Given Default : indicateur de risque de crédit de la réglementation Bâle II correspondant au taux de perte d’une créance en cas de défaut | |
LOD1 | Line Of Defens 1 | |
LOD2 | Line Of Defens 2 | |
MDA | Maximum Distributable Amount : nouvelle disposition imposable aux établissements bancaires et qui entraîne des restrictions sur les distributions de dividendes, les paiements de coupons d’AT1 (Additional Tier 1) et le paiement de bonus (selon une règle renforçant les restrictions au fur et à mesure que l’établissement s’écarte des exigences), dans le cas où les coussins de fonds propres ne sont pas respectés. Ces derniers étant situés au-dessus des Piliers I et II, ils viennent s’appliquer immédiatement en cas de non-respect des exigences totales. | |
MSU | Mécanisme de Supervision Unique | |
MREL | Minimum Requirement for Own Funds and Eligible Liabilities | |
MRU | Mécanisme de Résolution Unique | |
NPE | Non-Performing Exposure | |
NPL | Non-Performing Loan | |
NSFR | Net Stable Funding Ratio (ratio de liquidité à long terme) : vise à promouvoir la résilience à plus long terme en instaurant des incitations supplémentaires à l’intention des banques, afin qu’elles financent leurs activités au moyen de sources structurellement plus stables. Ce ratio structurel de liquidité à long terme sur une période d’un an, a été conçu pour fournir une structure viable des échéances des actifs et passifs. | |
OH | Obligations de financement de l’Habitat | |
PCA | Plan de Continuité d’Activité | |
PD | Probabilité de Défaut : probabilité qu’une contrepartie de la banque fasse défaut à horizon d’un an | |
RMBS | Voir Titrisation | |
RSSI | Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information | |
RUBA | Reporting Unifié des Banques et Assimilés | |
RWA | Risk Weighted Assets , ou risques pondérés (APR) : le calcul des risques de crédit se précise par une pondération plus fine des encours prenant en compte le risque de défaut de la contrepartie et celui de la créance | |
S&P | Standard & Poor’s | |
SCF | Compagnie de Financement Foncier, société de crédit foncier du Groupe | |
SEC | Securities and Exchange Commission (Autorité de contrôle des marchés financiers américains) | |
SFH | Société de Financement de l’Habitat | |
SI | Systèmes d’Information | |
SREP | Supervisory Review and Évaluation Process (Processus de surveillance et d’évaluation prudentielle) : Méthodologie d’évaluation et de mesure des risques pesant sur chaque banque. Les autorités prudentielles disposent d’un ensemble d’outils harmonisés au titre du SREP, leur permettant d’analyser le profil de risque des banques sous quatre angles différents que sont : le modèle d’activité, la gouvernance et la gestion des risques, le risque pesant sur le capital, le risque de liquidité et de financement. Le contrôleur adresse par la suite des décisions SREP aux banques au terme du processus, et fixe des objectifs clés. Les banques disposent alors d’un délai pour apporter les « corrections » nécessaires. | |
SRM | Single Resolution Mechanism (Mécanisme de résolution unique – MRU) : système à l’échelon européen pour assurer une résolution ordonnée des défaillances des établissements financiers non viables, en affectant le moins possible le contribuable et l’économie réelle. Le MRU est un des piliers de l’union bancaire européenne et est constitué d’une autorité de résolution à l’échelon européen (conseil de résolution unique – CRU) et d’un fonds de résolution commun financé par le secteur bancaire (Fonds de résolution unique – FRU). | |
SVaR | Stressed Value at Risk (Valeur en risque stressée) : La méthode de calcul SVaR est identique à celle de l’approche VaR (Méthodologie historique ou Monte-Carlo, périmètre d’application – position, facteurs de risque – choix et modélisation et approximations de modèles et méthodes numériques identiques à ceux retenus pour la VaR) et consiste en une simulation historique (avec des chocs « 1-jour ») calculée sur une période stressée d’un an, au niveau de confiance de 99 % à horizon 10 jours. L’objectif est d’évaluer les impacts de scénarios stressés sur le portefeuille et les niveaux de marché actuels. | |
T1/T2 | Tier 1/Tier 2 | |
TLAC | Total Loss Absorbing Capacity (capacité totale d’absorption des pertes) : ratio commun aux G-SIBs permettant de s’assurer que chaque banque systémique se dotera d’une capacité lui permettant de poursuivre ses activités essentielles pour l’économie, même après une perte qui aurait englouti la totalité de son capital. Le FSB a publié en novembre 2015 le calibrage final du TLAC : l’ensemble des instruments éligibles au TLAC devra être équivalent à au moins 16 % des risques pondérés au 1 er janvier 2019 et à au moins 6 % du dénominateur du ratio de levier, puis le TLAC devra être équivalent à 18 % des risques pondérés et 6,75 % du dénominateur du ratio de levier à partir du 1 er janvier 2022. | |
TRS | Total Return Swap : opération par laquelle deux acteurs économiques échangent les revenus et l’évolution de la valeur de deux actifs différents pendant une période de temps donnée. | |
TSS | Titres Supersubordonnés : obligations de caractère perpétuel, sans engagement contractuel de remboursement, entraînant une rémunération perpétuelle. En cas de liquidation, ils sont remboursés après les autres créanciers (prêts subordonnés). Ces titres ont une rémunération annuelle qui est conditionnelle au paiement d’un dividende, ou à la réalisation d’un résultat. | |
VaR | Value at Risk : mesure du risque de marché sur le portefeuille de trading d’une banque, exprimée en unité monétaire. Elle permet à l’entité qui la calcule d’évaluer les pertes maximales auxquelles elle pourrait avoir à faire face sur son portefeuille de négociation. Par construction statistique, la VaR est toujours associée à un intervalle de confiance (généralement 95 % ou 99 %) et un horizon de temps (en pratique un jour ou dix jours, puisque les positions de trading concernées par la VaR sont censées se déboucler en quelques jours). |
Principaux termes techniques | ||
Accord de compensation | Contrat par lequel deux parties d’un instrument financier à terme (contrat financier, prêt de titres, pension) conviennent de compenser leurs créances réciproques nées de ces contrats, le règlement de celles-ci ne portant alors que sur un solde net compensé, notamment en cas de défaut ou de résiliation. Un accord global de compensation permet d’étendre ce mécanisme aux différentes opérations grâce à un contrat chapeau. | |
Action | Titre de capital émis par une société par actions, représentant un titre de propriété et conférant à son détenteur (l’actionnaire) des droits à une part proportionnelle dans toute distribution de bénéfice ou d’actif net ainsi qu’un droit de vote en assemblée générale. | |
Agence de notation | Organisme spécialisé dans l’évaluation de la solvabilité d’émetteurs de titres de dettes, c’est-à-dire de leur capacité à honorer leurs engagements (remboursement du capital et des intérêts dans la période contractuelle). | |
Appétit pour le risque | Niveau de risque, exprimé en critères quantitatifs et qualitatifs, par nature de risque et par métier, que le groupe est disposé à prendre au regard de sa stratégie. L’exercice d’appétit pour le risque est un des outils principaux de pilotage stratégique à la disposition de la direction du groupe. |
|
Approche standard | Une approche pour le calcul des exigences en fonds propres relatives au risque de crédit, en vertu du Pilier I de Bâle II. Selon cette approche, les pondérations de risque utilisées dans le calcul des fonds propres sont déterminées par le régulateur. | |
Bâle II (les accords de) | Dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender et limiter les risques des établissements de crédit. Il vise principalement le risque de crédit, les risques de marché et le risque opérationnel des banques. Ces dispositions préparées par le comité de Bâle ont été reprises en Europe par une directive européenne et s’appliquent en France depuis le 1 er janvier 2008. | |
Bâle III (les accords de) | Évolution des standards prudentiels bancaires qui a intégré les enseignements de la crise financière de 2007-2008. Ils complètent les accords de Bâle II en renforçant la qualité et la quantité de fonds propres minimaux que les établissements doivent détenir. Ils mettent également en œuvre des exigences minimales en termes de gestion du risque de liquidité (ratios quantitatifs), définissent des mesures visant à limiter la procyclicité du système financier (coussins de fonds propres qui varient en fonction du cycle économique) ou encore renforcent les exigences relatives aux établissements considérés comme systémiques. | |
« Banque agissant comme émetteur » | Cf. titrisation | |
« Banque agissant comme mandataire » | Cf. titrisation | |
« Banque agissant comme investisseur » | Cf. titrisation | |
CRD IV/CRR | (Cf. acronymes) La directive 2013/36/UE (CRD IV) et le règlement (UE) no 575/2013 (CRR) sont les textes constitutifs de la transposition de Bâle II en Europe. Avec les standards techniques de l’ABE, (Autorité bancaire européenne), ils définissent la réglementation européenne en termes de ratios de solvabilité, de risques majeurs, de levier et de liquidité. | |
Coefficient d’exploitation | Ratio indiquant la part du PNB (produit net bancaire) utilisée pour couvrir les charges d’exploitation (coûts de fonctionnement de l’entreprise). Il se détermine en divisant les frais de gestion par le PNB. | |
Collatéral | Actif transférable ou garantie apportée, servant de gage au remboursement d’un prêt dans le cas où le bénéficiaire de ce dernier ne pourrait pas satisfaire à ses obligations de paiement. | |
Décotes (haircut) | Pourcentage qui est déduit de la valeur de marché de titres pour refléter leur valeur dans un environnement de stress (risque de contrepartie ou stress de marché). | |
Dérivé | Un titre financier ou un contrat financier dont la valeur évolue en fonction de la valeur d’un actif sous-jacent, qui peut être financier (actions, obligations, devises…) ou non financier (matières premières, denrées agricoles…). Cette évolution peut s’accompagner selon le cas d’un effet démultiplicateur (effet de levier). Les produits dérivés peuvent exister sous forme de titres (warrants, certificats, EMTN structurés…) ou sous forme de contrats (forwards, options, swaps…). Les contrats dérivés cotés sont appelés futures. | |
Dérivé de crédit | Produit financier dont le sous-jacent est une créance ou un titre représentatif d’une créance (obligation). Le but du dérivé de crédit est de transférer les risques relatifs au crédit, sans transférer l’actif lui-même dans un but de couverture. Une des formes les plus courantes de dérivé de crédit est le Credit Default Swap (CDS). | |
Dette senior non préférée | La dette senior non préférée est une catégorie de titres, créances, instruments ou droits introduite par la Directive (UE) 2017/2399 modifiant la directive 2014/59/ UE (BRRD) ayant, en cas d’insolvabilité de l’établissement de crédit, un rang supérieur à celui des titres, créances, instruments ou droits retenus comme subordonnés, mais inférieur à celui des autres titres, créances, instruments ou droits retenus comme senior (y compris la dette senior préférée). | |
Dette senior préférée | La dette senior préférée est une catégorie de titres, créances, instruments ou droits ayant, en cas d’insolvabilité de l’établissement de crédit, un rang supérieur à celui des autres titres, créances, instruments ou droits retenus comme senior et subordonnés (y compris la dette senior non préférée). | |
Exposition brute | Exposition avant prise en compte des provisions, des ajustements et des techniques de réduction de risque | |
Fonds propres Tier 1 | Fonds propres de base incluant la situation nette consolidée de l’établissement minorée de déductions réglementaires | |
Fonds propres Tier 2 | Fonds propres complémentaires (constitués principalement de titres subordonnés) minorés de déductions réglementaires | |
Juste valeur | Prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif, lors d’une transaction normale entre intervenants du marché à la date d’évaluation. La juste valeur est donc basée sur le prix de sortie (exit price). | |
Liquidité | Pour une banque, il s’agit de sa capacité à couvrir ses échéances à court terme. Pour un actif ce terme désigne la possibilité de l’acheter ou de le vendre rapidement sur un marché avec une décote limitée. | |
Notation | Évaluation, par une agence de notation financière (Fitch Ratings, Moody’s, Standard & Poor’s), du risque de solvabilité financière d’un émetteur (entreprise, État ou autre collectivité publique) ou d’une opération donnée (emprunt obligataire, titrisation, covered bonds). La notation a un impact direct sur le coût de levée du capital. | |
Obligation | Une obligation est une fraction d’un emprunt, émis sous la forme d’un titre, qui est négociable et qui dans une même émission, confère les mêmes droits de créance sur l’émetteur pour une même valeur nominale (l’émetteur étant une entreprise, une entité du secteur public ou l’État). | |
Pilier I | Définit les exigences minimales de fonds propres. Il vise à assurer une couverture minimale, par des fonds propres, des risques de crédit, de marché et opérationnel. Pour calculer l’exigence en fonds propres, l’établissement financier a la possibilité d’effectuer cette mesure par des méthodes standardisées ou avancées. | |
Pilier II |
Régit un processus de surveillance prudentielle qui complète et renforce le Pilier I. Il comporte : l’analyse par la banque de l’ensemble de ses risques y compris ceux déjà couverts par le Pilier I ; l’estimation par la banque de ses besoins de fonds propres pour couvrir ses risques ; la confrontation par le superviseur bancaire de sa propre analyse du profil de risque de la banque avec celle conduite par cette dernière, en vue d’adapter, le cas échéant, son action prudentielle par des fonds propres supérieurs aux exigences minimales ou toute autre technique appropriée. |
|
Pilier III | A pour objectif d’instaurer une discipline de marché par un ensemble d’obligations déclaratives. Ces obligations, aussi bien qualitatives que quantitatives, permettent une amélioration de la transparence financière dans l’évaluation des expositions aux risques, les procédures d’évaluation des risques et l’adéquation des fonds propres. | |
Ratio de Common Equity Tier 1 | Rapport entre les fonds propres Common Equity Tier 1 (CET1) et les risques pondérés. Le ratio CET1 est un indicateur de solvabilité utilisé dans les accords prudentiels de Bâle III. | |
Ratio de levier | Rapport entre les fonds propres de catégorie 1 et les expositions, qui correspondent aux éléments d’actifs et de hors-bilan, après retraitements sur les instruments dérivés, les opérations de financement et les éléments déduits des fonds propres. Objectif principal : servir de mesure de risque complémentaire aux exigences de fonds propres. | |
Ratio de solvabilité ou ratio global | Rapport entre les fonds propres globaux (Tier 1 et 2) et les risques pondérés | |
Re-titrisation | La titrisation d’une exposition déjà titrisée où le risque associé aux sous-jacents a été divisé en tranches et dont au moins l’une des expositions sous-jacentes est une exposition titrisée. | |
Risque de crédit et de contrepartie | Risque de pertes résultant de l’incapacité des clients, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Le risque de crédit inclut le risque de contrepartie afférent aux opérations de marché et aux activités de titrisation. | |
Risques de marché | Risque de perte de valeur d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres | |
Risque opérationnel | Risque de pertes ou de sanctions notamment du fait de défaillances des procédures et systèmes internes, d’erreur humaines ou d’événements extérieurs | |
Risque structurel de taux d’intérêt et de change | Risques de pertes ou de dépréciations sur les actifs en cas de variation sur les taux d’intérêt et de change. Les risques structurels de taux d’intérêt et de change sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre. | |
Risque de liquidité | Représente pour une banque l’impossibilité de faire face à ses engagements ou à ses échéances à un instant donné. | |
Swap | Accord entre deux contreparties pour l’échange d’actifs ou des revenus d’un actif contre ceux d’un autre jusqu’à une date donnée | |
Titrisation |
Opération consistant à transférer un risque de crédit (créances de prêts) à un organisme qui émet, à cette fin, des titres négociables souscrits par des investisseurs. Cette opération peut donner lieu à un transfert des créances (titrisation physique) ou au seul transfert des risques (dérivés de crédit). Les opérations de titrisation peuvent, selon les cas, donner lieu à une subordination des titres (tranches) : ABS – Asset-Backed Securities (titre adossé à des actifs) : titre représentatif d’un portefeuille d’actifs financiers (hors prêts hypothécaires), dont les flux sont basés sur ceux de l’actif ou du portefeuille d’actifs sous-jacents ; CDO – Collateralised Debt Obligations : instruments financiers adossés à un portefeuille d’actifs qui peuvent être des prêts bancaires (résidentiels) ou des obligations émises par des entreprises. Le paiement des intérêts et du principal peut faire l’objet d’une subordination (création de tranches) ; CLO – Collateralised Loan Obligations : produit dérivé de crédit faisant référence à un portefeuille homogène de prêts commerciaux ; CMBS – Commercial Mortgage-Backed Securities : titrisation de crédits hypothécaires commerciaux ; RMBS – Residential Mortgage-Backed Security (titrisation de crédits hypothécaires résidentiels) : titre de dette adossé à un portefeuille d’actifs constitué de prêts hypothécaires souscrits à des fins résidentielles ; Banque agissant comme émetteur : les expositions de titrisation sont les positions conservées, y compris les positions qui ne sont pas éligibles d’après les dispositions relatives à la titrisation en raison de l’absence de transfert de risque significatif et effectif ; Banque agissant comme investisseur : les expositions de titrisation sont les positions achetées auprès de tiers ; Banque agissant comme mandataire (sponsor) : est considérée « mandataire » toute banque qui, dans les faits ou en substance, gère ou conseille un programme, place des titres sur le marché, ou apporte des liquidités et/ou des rehaussements de crédit. Le programme peut notamment consister en des structures d’émission de PCAA (Papier commercial adossé à des actifs non bancaires) ou des véhicules d’investissement structurés par exemple. Les expositions de titrisation incluent alors les expositions sur les structures d’émission de PCAA auxquelles la banque apporte des rehaussements de crédit, des liquidités et d’autres facilités à l’échelle du programme. |
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Valeurs nettes | Correspond à la soustraction de la valeur brute totale – provisions/dépréciations. | |
Volatilité | La volatilité mesure l’ampleur des fluctuations du prix d’un actif et donc son risque. Elle correspond à l’écart-type des rentabilités instantanées de l’actif sur une certaine période. |
Anglicismes | ||
Back office | Service d’appui ou de post-marché, chargé des fonctions administratives chez un intermédiaire financier | |
Backtesting | Méthode consistant à vérifier que le résultat réel ne dépasse la perte VaR (Value at Risk) que rarement. | |
Bail-in | Outil permettant de limiter les éventuels concours de fonds publics à un établissement en difficulté encore en activité ou en cours de liquidation. Le bail-in octroie aux autorités de contrôle prudentiel le pouvoir d’imposer à certains créanciers d’un établissement de crédit qui aurait des problèmes de solvabilité, la conversion de leurs créances en actions de cet établissement et/ou la réduction du montant de ces créances. L’accord européen du 26 juin 2015 prévoit de solliciter en priorité, en cas d’insuffisance des capitaux propres (suite à des pertes), les créanciers détenteurs de dettes subordonnées, puis les créanciers seniors, puis les dépôts non garantis des grandes entreprises, puis ceux des PME et enfin ceux des particuliers au-delà de 100 000 euros. Par contre ne doivent pas être affectés les dépôts garantis, les obligations sécurisées (covered bonds), la rémunération des employés, les passifs liés aux activités vitales de l’établissement et les passifs interbancaires d’une maturité inférieure à sept jours. | |
Broker | Courtier | |
Brokerage | Courtage | |
Co-lead | Co-chef de file | |
Commodities | Matières premières | |
Corporate | Entreprise | |
Coverage | Couverture (au sens suivi des clients) | |
Covered bond | Obligation sécurisée ou collatéralisée : obligation dont le remboursement et le paiement des intérêts sont assurés par les flux de revenus d’un portefeuille d’actifs de grande qualité qui sert de garantie, souvent un portefeuille de prêts hypothécaires, l’établissement cédant est souvent gestionnaire du paiement des flux aux investisseurs (obligations foncières en France, Pfandbriefe en Allemagne). | |
Datacenter | Centre de données | |
Equity (tranche) | Dans un montage de titrisation, désigne la tranche qui supporte les premières pertes dues à des défauts au sein du portefeuille sous-jacent. | |
Fully-Loaded | Exprime une conformité totale avec les exigences de solvabilité de Bâle III (qui deviennent obligatoires en 2019) | |
Front office | Service clientèle (équipe des opérateurs de marché) | |
Hedge funds | Fonds de gestion alternative : fonds d’investissement à vocation spéculative qui visent un objectif de rendement absolu et qui disposent pour ce faire d’une grande liberté de gestion. | |
Holding | Société tête de groupe | |
Investment grade | Notation long terme fournie par une agence externe allant de AAA/Aaa à BBB-/Baa3 d’une contrepartie ou d’une émission sous-jacente. Une notation égale ou inférieure à BB +/Ba1 qualifie l’instrument comme non-investment grade . | |
Joint-venture | Entreprise commune | |
Loss ratio | Rapport sinistres/primes encaissées | |
Mark-to-market | Méthode qui consiste à évaluer régulièrement, voire en permanence, une position sur la base de sa valeur observée sur le marché au moment de l’évaluation. | |
Mark-to-model | Méthode qui consiste à valoriser une position sur la base d’un modèle financier et donc d’hypothèses formulées par l’évaluateur. | |
Monoline | Sociétés qui apportent un rehaussement de crédit aux intervenants des marchés financiers. | |
New Deal | Plan stratégique mis en place par Natixis | |
Phase-in | Fait référence au respect des exigences actuelles de solvabilité, compte tenu de la période transitoire pour la mise en œuvre de Bâle III. | |
Reporting | Rapports | |
Spread | Marge actuarielle : écart entre le taux de rentabilité actuariel d’une obligation et celui d’un emprunt sans risque de durée identique | |
Trading | Négociation | |
Watchlist | Liste à surveiller |