DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL 2023

ET RAPPORT FINANCIER ANNUEL

Le Groupe BPCE, 2e groupe bancaire en France, exerce tous les métiers de la banque et de l’assurance.

Avec plus de 100 000 collaborateurs, il est au service de 35 millions de clients dans le monde, particuliers, professionnels, entreprises, investisseurs et collectivités locales. Il est présent dans la banque de proximité et l’assurance en France avec ses deux grands réseaux coopératifs Banque Populaire et Caisse d’Epargne ainsi que la Banque Palatine.

Il déploie également au niveau mondial les métiers de gestion d’actifs et de fortune, avec Natixis Investment Managers, et de banque de grande clientèle avec Natixis Corporate & Investment Banking.

www.groupebpce.com

Ce Document d’enregistrement universel a été déposé le 25 mars 2024 auprès de l’AMF, en sa qualité d’autorité compétente au titre du règlement (UE) n°2017/1129, sans approbation préalable conformément à l’article 9 dudit règlement. Le document d’enregistrement universel peut être utilisé aux fins d’une offre au public de titres financiers ou de l’admission de titres financiers à la négociation sur un marché réglementé s’il est complété par une note relative aux titres financiers et le cas échéant, un résumé et tous les amendements apportés au document d’enregistrement universel. L’ensemble alors formé est approuvé par l’AMF conformément au règlement (UE) n°2017/1129.

Des exemplaires du présent Document d’enregistrement universel sont disponibles sans frais auprès de BPCE, 7 Promenade Germaine Sablon 75013 Paris.

Ce document d’enregistrement universel est une reproduction de la version officielle du document d’enregistrement universel établi au format XHTML et déposée auprès de l’AMF le 25 mars 2024. Cette reproduction est disponible sur notre site internet www.groupebpce.com

Message du
président du directoire

Nicolas NAMIAS

Président du directoire de BPCE

Notre groupe a renforcé sa dynamique commerciale en 2023 tout en accroissant sa solidité financière pour la porter au meilleur standard en Europe. Ce résultat est d’autant plus remarquable que l’activité de nos métiers s’est inscrite dans un contexte économique en demi-teinte et un environnement international tendu.

Grâce à une activité commerciale particulièrement soutenue sur tous les segments de clientèle, les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne ont poursuivi l’expansion de leur fonds de commerce, affichant ainsi un gain de 925 000 nouveaux clients sur l’année, tandis que les activités d’assurance, de paiements et de financements spécialisés ont continué à se développer. Dans les métiers mondiaux, la banque de grande clientèle a enregistré son plus haut niveau de revenu annuel, et la gestion d’actifs a maintenu une performance solide dans un marché difficile pour l’industrie.

Comme nous l’avions anticipé, la performance financière du Groupe BPCE a été marquée par la hausse rapide des taux d’intérêt ; cet impact est à la mesure de la place que nous occupons dans le financement de l’économie française. Pour les clients des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne détenteurs de crédits, ce modèle de financement à taux fixe a permis de protéger leur pouvoir d’achat, en cohérence avec nos valeurs coopératives.

Je tiens à remercier nos 100 000 collaborateurs en France et à l’international pour leur engagement quotidien aux cotés de nos clients. Ils contribuent à faire de notre groupe un acteur central de l’économie, au cœur des enjeux environnementaux, technologiques et sociétaux.

Le développement commercial de nos métiers et nos fondamentaux solides sont des atouts clés pour nous inscrire dans une stratégie de croissance durable. C’est l’ambition qui nous anime avec l’ensemble des dirigeants du groupe alors que nous définissons le nouveau projet stratégique qui guidera notre action pour les prochaines années.

“Le développement commercial de nos métiers et nos fondamentaux solides sont des atouts clés pour nous inscrire dans une stratégie de croissance durable.

Le Groupe BPCE en bref

Un modèle coopératif, multimarque et entrepreneurial au service de ses clients et de l’économie

Le Groupe BPCE est le 2e groupe bancaire (1) en France et finance 22 % (2) de l’économie française. Qu’ils soient particuliers, professionnels, associations, entreprises de toutes tailles ou institutionnels, nos clients ont des attentes qui ne cessent d’évoluer, avec une exigence toujours plus grande en termes de disponibilité, d’écoute, de conseil et de service.

Nos métiers, en France et à l’international, proposent des offres adaptées pour répondre à ces besoins, dans les métiers de banque de proximité, d’assurance, de solutions et expertises financières, de paiements, de gestion d’actifs et de fortune, et de banque de grande clientèle.

En région ou à l’international, nos marques accompagnent, avec des circuits de décision courts, nos clients dans tous leurs projets, par tous les canaux de distribution.

Nous sommes convaincus que notre modèle de banque coopérative universelle, bâti avec succès autour de marques fortes, reconnues et proches de leurs clients, est un modèle d’avenir, profondément en phase avec les aspirations et les besoins de la société. Multi-entrepreneurial et décentralisé, il nous permet de nous inscrire dans un temps long.

Avec des positions fortes dans chacun de ses métiers, notre groupe est en pleine capacité d’accélérer son développement en accompagnant toujours mieux ses clients dans leurs projets. Il entend déployer tout le potentiel de son modèle afin d’être un leader de la banque, de l’assurance et de la gestion d’actifs au service de tous.

(1) Parts de marché : 21,8 % en épargne clientèle et 22,2 % en crédit clientèle (Banque de France T3-2023 toutes clientèles non financières).
(2) 22,2 % de parts de marché sur encours en crédits toutes clientèles non financières (Banque de France T3-2023).

Des métiers diversifiés, des marques fortes et reconnues

[1] Enquête PME PMI Kantar 2023.
[2] Observatoire de la dette Finance Active des Collectivités Locales à fin 2022 et Repères 119 USH de fin 2023 (Les HLM en chiffres).
[3] 38,4 % (rang 2) de taux de pénétration auprès des professionnels et des entrepreneurs individuels (enquête Pépites 2021-2022, CSA).
[4] Étude Athling #laminutecreditconso (2024).
[5] Argus de l’assurance 2022.
[6] Cerulli Quantitative Update : Global Markets 2023. [7] Dealogic.
[8] Infralogic.

Plan stratégique BPCE 2024 et objectifs

Trois priorités et trois lignes de force structurent ce plan de développement sur trois ans.

Trois priorités stratégiques

Parce qu’il est construit sur un modèle d’avenir, le Groupe entend accélérer son développement.

5 domaines prioritaires définis avec un objectif de revenus additionnels de l’ordre de 1,5 Md€ et accélération du développement international.

 

DEUX MOTEURS DE CROISSANCE À ENJEUX SOCIÉTAUX

> Transition environnementale

Le Groupe entend accompagner tous ses clients sur ce marché :

Banque de proximité : 5 domaines priorisés : rénovation énergétique, énergies renouvelables, mobilité, entreprises en transition, offres vertes d’épargne et assurance

Banque de grande clientèle (BGC) : la transition environnementale positionnée au cœur de la relation client, intensification des expertises et revenus Green

Gestion d’actifs : développement d’une offre ESG de 1er plan, avec des objectifs ambitieux d’encours sous gestion durable ou à impact

 

> Santé

Déjà leader dans le financement de l’hôpital public, le Groupe ambitionne de devenir le partenaire de référence de la filière santé :

Acteur référent auprès des professionnels de santé (fonction publique hospitalière, professions libérales, futurs professionnels de santé) et acteur de référence de la dépendance

Financeur reconnu des infrastructures de santé (EHPAD, résidences seniors, maisons de santé, hôpitaux publics, cliniques privées…)

Partenaire des entreprises de santé et de l’écosystème innovant (e-santé, biotech, medtech…)

DEUX ACTIVITÉS CLÉS À ACCÉLÉRER, SOURCES DE CRÉATION DE VALEUR

> Assurance non-vie

Bancassureur de plein exercice, le Groupe s’appuiera sur sa plateforme de dernière génération pour se développer, proposer des parcours et une expérience client / conseillers différenciants, accompagner les conseillers des réseaux dans la commercialisation et accélérer sur les professionnels et les offres santé individuelle.

 

> Crédit à la consommation

Grâce au potentiel d’équipement des clients des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne, le Groupe BPCE veut se positionner en leader sur ce marché, avec le lancement de nouvelles solutions (prêt personnel instantané, crédit renouvelable digital, restructuration de dettes), des investissements dans le digital et le développement de l’assistance en ligne.

 

UN MARCHÉ DE CLIENTÈLE À DÉVELOPPER

> Entreprises de taille intermédiaire (ETI)

Grâce à son ancrage régional et la complémentarité de ses métiers, le Groupe BPCE s’est fixé pour objectif de développer sa clientèle et ses encours de financement sur le segment des ETI.

 

INTERNATIONAL

> Accélération du développement à l’international des métiers globaux

En Gestion d’actifs comme en Banque de grande clientèle, le Groupe BPCE confirme les États-Unis comme second marché principal après la France et accélère son développement en zone Asie-Pacifique (APAC).

 

> Financements spécialisés

Une stratégie de croissance en Europe via un développement, à partir d’Oney, et des opportunités d’acquisition sur les métiers du crédit à la consommation et du leasing.

Parce que la proximité fait partie de son ADN, le Groupe BPCE
s’engage sur le long terme à offrir à ses clients la plus haute qualité
de service.

Le Groupe ambitionne d’offrir à ses clients, en Banque de proximité, la meilleure expérience grâce à un modèle relationnel « 3D », avec une approche pragmatique et locale du maillage d’agences. Tous les métiers et toutes les entreprises du Groupe ont fixé des objectifs de NPS (Net Promoter Score – indicateur de satisfaction client) à horizon 2024.

 

MODÈLE RELATIONNEL 3D

> Digne de confiance

Le conseiller clientèle est le pivot de la relation bancaire de confiance, dans la durée, accompagnant les moments de vie du client

 

> Digital Inside Banque

100 % accessible, parcours omnicanaux et espaces digitaux au niveau des acteurs « digital native »

> Données utiles

Personnalisation des solutions apportées et des parcours proposés en fonction des besoins clients, collecte automatisée des données, gestion des consentements

 

APPROCHE PRAGMATIQUE ET LOCALE DU MAILLAGE D’AGENCES

Un modèle de distribution et de relation cohérent avec l’ancrage territorial

Des réseaux d’agences valorisant la proximité relationnelle et le conseil et qui s’adaptent en permanence

Des formats d’agences variés répondant à la réalité du marché et aux attentes des clients : agence conseil, agence multisites, agence spécialisée, agence périodique, agence saisonnière, e-agence développement durable…

Parce que le climat est le défi majeur de notr e époque,
le Groupe BPCE place le climat comme priorité d’action de tous
ses métiers et de toutes ses entreprises.

Le Groupe BPCE a rejoint la « Net-Zero Banking Alliance » en 2021 et pris des engagements concrets pour atteindre la neutralité carbone à échéance 2050.

 

ALIGNEMENT DES PORTEFEUILLES DU GROUPE SUR UNE TRAJECTOIRE « NET-ZERO »

En priorisant les portefeuilles où la banque peut avoir l’impact le plus significatif (secteurs les plus intensifs en gaz à effet de serre)

En mesurant l’impact climatique et en définissant une trajectoire d’alignement pour les principales expositions de son portefeuille bancaire

 

ACCOMPAGNEMENT DE TOUS LES CLIENTS DANS LEUR TRANSITION ENVIRONNEMENTALE

Financement des projets, conseil et dialogue stratégique privilégiés autour de la transition, offres dédiées d’épargne ESG

EXTENSION DE LA STRATÉGIE DE REFINANCEMENT DURABLE

Politique d’émission élargie (thématique transition énergétique aux côtés des émissions green & social)

Produits d’épargne et de placement ESG pour la clientèle

Approche O2D dans le financement de la production nouvelle d’actifs green & social

 

ACCÉLÉRATION DE LA RÉDUCTION DE L’EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE PROPRE DU GROUPE

Vers une économie bas carbone

Le Groupe BPCE publie un rapport climat suivant les recommandations de la TCFD(1) et détaille ses actions pour accompagner la transition vers une économie bas carbone et l’adaptation aux effets du changement climatique.

(1) Task Force on Climate-Related Financial Disclosures.

Trois lignes de force

Parce que la simplicité est une condition d’efficacité et de satisfaction
le Groupe BPCE unit ses forces.

UNE ORGANISATION PLUS SIMPLE ET PLUS LISIBLE

Regroupement des métiers au service des réseaux : Assurance, Paiements, Solutions et Expertises financières (SEF)

Création de « Global Financial Services » (GFS) regroupant les métiers de Gestion d’actifs et de fortune et de Banque de grande clientèle

Simplification de l’articulation des fonctions entre BPCE, les métiers de GFS, de l’Assurance et des Paiements

UNE ÉVOLUTION DES SYSTÈMES D’INFORMATION

Regroupement des productions informatiques au sein d’une entité unique BPCE-IT

Projet d’une équipe commune de développement de logiciels retail

Programme de transformation Cloud

LA TRANSFORMATION ACCÉLÉRÉE DES SERVICES BANCAIRES

Harmonisation, selfcarisation, automatisation des processus clés de la banque de proximité

Renforcement des mutualisations et des coopérations (fiduciaire, chèques, éditique, crédit, …)

Parce qu’il est animé d’un esprit entrepreneurial et conscient de la réalité des mutations en cours, le Groupe BPCE renforce sa capacité d’innovation.

DATA ET NOUVEAUX MARCHÉS TECHNOLOGIQUES : CHANGER D’ÉCHELLE

400 M€ d’investissement sur la data

Investir dans les fintech / insurtech, enrichir les offres et diversifier les revenus par l’Open banking

 

Placer l’usage de la data au cœur du business

Pour développer et personnaliser la relation client (détection de moments de vie, pilotage de la satisfaction), améliorer l’efficacité opérationnelle (collecte et contrôle automatisés de documents, détection des fraudes), réduire les risques (approche prédictive, industrialisation des reportings).

 

PAIEMENTS : ACCÉLÉRER POUR ACCOMPAGNER LA DIGITALISATION DU COMMERCE

Commerce digital : être un partenaire clé

Paiement fractionné : devenir un leader européen

« Avantages collaborateurs » : développer une plateforme de référence

Projet EPI (initiative paneuropéenne de solutions de paiements) : actionnaire fondateur

Développer une plateforme de référence pour les avantages collaborateurs

Bimpli (contraction de « Better » & « Simply ») devient LA solution unique et simple regroupant le meilleur des avantages salariés (Titres cadeaux, titres restaurants, CESU, cagnottes,…) sur une plateforme unique.

 

DESSINER LE FUTUR DU TRAVAIL

Le travail hybride pour environ 50 000 collaborateurs du Groupe

La formation, pilier de l’expérience collaborateur : une culture, des comportements et des process pour former au futur des métiers

Les parcours internes, l’intégration, la mobilité, les viviers de talents

 

Construire des parcours professionnels sur mesure

La transformation des métiers au sein du Groupe BPCE nécessite de développer des postures relationnelles et managériales en ligne avec les nouveaux modes de travail. Le Campus BPCE accompagne les priorités stratégiques du Groupe avec des programmes dédiés à la progression et l’évolution professionnelle dans les métiers des réseaux commerciaux et la valorisation des services bancaires.

Parce qu’il s’inscrit sur un temps long, le Groupe BPCE privilégie au regard de ses ambitions la sécurité de son modèle de développement.

PERFORMANCE ÉCONOMIQUE ET SOLIDITÉ FINANCIÈRE, AU CŒUR DES AMBITIONS DU PLAN STRATÉGIQUE

Progression significative de la profitabilité par l’activation des leviers de croissance, la simplification du modèle opérationnel et la maîtrise du coût du risqué

Économies de charges : simplification de l’organisation IT, modernisation des services bancaires, parc immobilier, plan d’efficacité opérationnelle des métiers GFS,

Exigence de résilience financière : renforcement de la solvabilité récurrente principalement à partir des mises en réserve

MAÎTRISE DES RISQUES

Avec une confirmation du niveau actuel d’appétit aux risques du Groupe et en investissant dans des dispositifs de maîtrise des risques

 

FONCTION DE TIERS DE CONFIANCE AFFIRMÉE

Modèle relationnel, éthique de la data au cœur de l’action, sécurisation technologique renforcée

Objectifs du plan stratégique BPCE 2024

(1) Le Groupe BPCE a choisi de renoncer à la possibilité prévue par l’article 72 Ter (3) de la Capital Requirements Regulation (CRR) d’utiliser de la dette senior préférée pour le respect du TLAC et du MREL subordonné.
(2) Contribution clients hors compte propre et hors intragroupe.
(3) Particuliers et Professionnels.

Gouvernance

Composition du conseil de surveillance

Compétences du conseil de surveillance*

Le directoire

 

* Les niveaux de compétence moyens des membres du conseil sont détaillés dans la matrice des compétences collectives du conseil de surveillance, section 3.3.2 du présent Document d’enregistrement universel.

Modèle d’affaires

NOTRE RAISON D’ÊTRE : Résolument coopératifs, acteurs innovants et engagés, banquiers et accompagnent leurs sociétaires et clients avec des solutions financières adaptées à chacun et assureurs de proximité, les entreprises et les collaborateurs du Groupe BPCE construisent avec eux une relation durable et responsable

Un groupe solide et performant

Une base de revenus récurrente et diversifiée

en millions d’euros  2023  2022(1)  2021
Produit net bancaire  22 198  23 959  25 716
Résultat brut d’exploitation  5 870  7 322  7 876
Coefficient d’exploitation  73,6 %  69,4 %  69,4%
Coût du risque  (1 731)  (1 964)  (1 783)
Résultat avant impôt  4 182  5 473  6 231
RÉSULTAT NET PART DU GROUPE  2 804  3 746  4 003

(1) Données retraitées des impacts de la première application des normes IFRS 9 et IFRS 17 afférents aux activités d’assurance

Notations au 31 décembre 2023

CHIFFRES CLÉS EXTRA-FINANCIERS

Indicateurs du groupe BPCE SA (1)

COMPTE DE RÉSULTAT RÉSUMÉ         
          
en millions d’euros  2023  2022 (2)  2021
Produit net bancaire  11 009  10 901  11 780
Résultat brut d’exploitation  2 495  2 316  2 702
Résultat avant impôt  1 945  1 853  2 293
RÉSULTAT NET PART DU GROUPE  1 229  1 154  1 185
          
STRUCTURE FINANCIÈRE         
          
en milliards d’euros  31/12/2023  31/12/2022  31/12/2021
Capitaux propres part du groupe  27,8  27,0 (2)  25,5
Fonds propres Tier 1  20,0  19,8  18,6
Ratio de Tier 1  11,7 %  11,6 %  10,8 %
Ratio de solvabilité global  18,6 %  18,7 %  17,9 %
(1) Le groupe BPCE SA intègre BPCE SA et ses filiales. Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne ne participent pas au résultat du groupe BPCE SA.
(2) Données retraitées des impacts de la première application des normes IFRS 9 et IFRS 17 afférents aux activités d’assurance.

1 PRÉSENTATION DU GROUPE BPCE

1.1 Historique du groupe

Le Groupe BPCE a été créé en 2009 par rapprochement des groupes Banque Populaire et Caisse d’Epargne. C’est la rencontre de deux grands acteurs bancaires coopératifs, nés respectivement en 1878 et en 1818, partageant des valeurs communes liées à la solidarité, la proximité, la gouvernance démocratique et la vision de long terme.

En 2006, un premier mouvement s’est opéré avec la création de Natixis issu du rapprochement des activités Natexis Banques Populaires et celles d’Ixis.

En 2021, le titre Natixis est retiré de la cote et le groupe simplifie son organisation. Il renforce ainsi son modèle de banque coopérative universelle.

Fidèle à ses racines et à son histoire, le Groupe BPCE accompagne les grandes mutations de notre époque, qu’elles soient numériques, environnementales et sociétales.

BANQUE POPULAIRE

1878 :  

CRÉATION DE LA PREMIÈRE BANQUE POPULAIRE
Les Banques Populaires ont été fondées par et pour des entrepreneurs dans le but de financer plus facilement leurs projets.

1917 :  

Les Banques Populaires deviennent rapidement des acteurs majeurs de l’économie de leur région, au service des artisans, commerçants et PME.

1962 :  

Les Banques Populaires s’ouvrent aux particuliers.

1998 :  

Le rachat de Natexis dote le Groupe Banque Populaire d’un véhicule coté.

CAISSE D’EPARGNE

1818 :  

CRÉATION DE LA PREMIÈRE CAISSE D’EPARGNE afin de promouvoir, collecter et gérer l’épargne populaire.

1835 :  

Les Caisses d’Epargne deviennent « établissements privés d’utilité publique ».

1895 :  

Les Caisses d’Epargne assurent des missions d’intérêt général.

1983 :  

Les Caisses d’Epargne deviennent des établissements de crédit à but non lucratif.

1999 :  

Les Caisses d’Epargne deviennent des banques coopératives.

2004 :  

Le rachat de CDC Ixis permet au Groupe Caisse d’Epargne de devenir un acteur de la banque d’investissement.

2006 : LES GROUPES BANQUE POPULAIRE ET CAISSE D’EPARGNE
ENGAGENT LEUR RAPPROCHEMENT
PAR LA CRÉATION D’UNE FILIALE COMMUNE, NATIXIS

1.2 Comprendre l’organisation du groupe

Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne sont la propriété de 9,6 millions de sociétaires. L’esprit coopératif est le fil conducteur de ce mode d’actionnariat particulièrement stable.

Les quatorze Banques Populaires et les quinze Caisses d’Epargne détiennent à parité 100 % du capital de BPCE, chargé de définir la politique et les orientations stratégiques du groupe et de coordonner les politiques commerciales de chaque réseau.

Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne sont des banques de plein exercice. Elles collectent l’épargne, distribuent les crédits, définissent leurs priorités localement.

La Fédération Nationale des Banques Populaires (FNBP) et la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne (FNCE), instances de réflexion, d’expression et de représentation respectives des deux réseaux et de leurs sociétaires, jouent un rôle essentiel dans la définition, la coordination et la promotion de l’esprit coopératif et des actions de responsabilité sociale des banques, en cohérence avec les orientations commerciales et financières du Groupe BPCE. Des personnalités représentatives de la vie économique de leur territoire siègent au conseil d’administration des Banques Populaires et au conseil d’orientation et de surveillance des Caisses d’Epargne. Ainsi, leurs ressources sont d’abord orientées vers les besoins des territoires et de la clientèle régionale.

L’architecture du groupe

Le modèle coopératif place les clients sociétaires au coeur de la gouvernance du groupe.

Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne sont des établissements de crédit entièrement détenus par leurs sociétaires (par l’intermédiaire des SLE, sociétés locales d’épargne, pour les Caisses d’Epargne).

Le client sociétaire, personne physique ou morale, participe à la vie, aux ambitions et au développement de sa banque.

Être sociétaire, c’est détenir une part sociale (part de capital social non cotée en Bourse), représentant une partie du capital de sa Banque Populaire ou d’une SLE de sa Caisse d’Epargne, et jouer un rôle dans le fonctionnement de sa banque, en participant aux assemblées générales et en votant pour approuver les comptes et les résolutions, entériner les décisions de gestion et élire les administrateurs.

La gouvernance des établissements s’appuie sur un conseil d’administration et un directeur général pour les Banques Populaires, un conseil d’orientation et de surveillance (COS) et un directoire pour les Caisses d’Epargne

SE REPORTER AU CHAPITRE 3

« GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE »

BPCE réunit l’organe central du Groupe BPCE, les métiers au service du retail et ceux à dimension mondiale, ainsi que les groupements de moyens.

L’organe central est en charge de définir la politique et les orientations stratégiques du groupe et de chacun des deux réseaux.

Les principales compétences de l’organe central, définies par la loi du 18 juin 2009, sont de :

•  coordonner les politiques commerciales ;

•  représenter le groupe et ses réseaux et négocier, en leur nom, des accords nationaux ou internationaux ;

•  représenter le groupe et ses réseaux en tant qu’employeur ;

•  prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la liquidité et la solvabilité du groupe, la maîtrise de ses risques et son contrôle interne.

L’ensemble des établissements de crédit affiliés à l’organe central bénéficie d’un système de garantie et de solidarité.

Depuis novembre 2023, les métiers au service du retail et ceux à dimension mondiale sont animés au sein du collectif BPCE. Ce collectif fonctionne dans le respect des structures juridiques, des marques existantes et des spécificités propres à chaque métier. BPCE réunit ainsi les activités :

•  Assurances

•  Digital & Payments

•  Solutions & Expertises financières

•  Global Financial Services (c’est-à-dire les métiers mondiaux)

•  BPCE Technologies & Opérations

BPCE comprend également la Banque Palatine, Natixis Algérie et le Crédit Foncier.

Ainsi, le Groupe BPCE est constitué des deux grands réseaux coopératifs Banque Populaire et Caisse d’Epargne ainsi que de BPCE, le collectif qui réunit l’organe central et ses directions, les métiers au service du retail et ceux à dimension mondiale.

SE REPORTER AU CHAPITRE 1

« PRÉSENTATION DÉTAILLÉE DES MÉTIERS »

1.3 Les faits marquants

Janvier

À la suite de leur alliance, Swile et le Groupe BPCE donnent naissance à un nouveau leader des avantages salariés et de la worktech. Swile détient désormais 100 % de Bimpli et le Groupe BPCE devient le premier actionnaire de Swile avec une participation de 22 % au capital.

Oney, filiale du Groupe BPCE experte en solutions de paiement et services financiers innovants, annonce la signature d’un accord de coopération avec Ingka Group, le principal distributeur d’IKEA au Portugal, en Belgique et aux Pays-Bas. Avec cette signature, Oney renforce son leadership en Europe.

Banque Populaire renforce sa présence auprès des acteurs innovants de la santé grâce à la signature d’un partenariat avec France BioTech, principale association indépendante française qui fédère les entrepreneurs de l’innovation dans la santé et leurs partenaires experts. Cette collaboration permet notamment d’apporter de nouvelles solutions aux clients dans les domaines de la e-santé, des medTech et des bioTech.

Février

Le Groupe BPCE devient actionnaire de Scope Group, agence de notation financière et extra-financière couvrant toutes les classes d’actifs (pays, sociétés, collectivités publiques, financements…). Il souhaite ainsi soutenir une initiative européenne sur le marché de la notation dominé par les grandes agences anglo-saxonnes.

Mars

Les 15 Caisses d’Epargne lancent leur Contrat d’Utilité et déploient une nouvelle stratégie de communication afin de promouvoir leurs engagements pour « Être l’acteur le plus utile auprès de ses clients pour transformer la société ». Banques coopératives régionales, les Caisses d’Epargne renforcent ainsi leur action au service du développement et de la transformation des territoires dans trois domaines : l’économie, l’environnement et le social.

Avril

À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, BPCE devient grand mécène de Paris Musées et premier mécène du Petit Palais. Le lieu sera aménagé afin de faire vivre une expérience inoubliable à plus de 20 000 invités, clients et équipes. Avec ce partenariat d’une durée de trois ans, le Groupe BPCE s’engage à travers trois initiatives majeures. Il financera la restauration du péristyle et de sa fresque. Il contribuera à une nouvelle mise en lumière responsable des collections permanentes du musée, aussi bien ses chefs-d’œuvre que ses œuvres liées au sport. Enfin, il accompagnera les travaux d’amélioration de la performance énergétique du Petit Palais.

Le groupe annonce sa participation au financement du cinquième parc éolien en mer français, au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier. Sa construction durera deux ans et demi et mobilisera 1 600 emplois directs. Le parc de 62 éoliennes d’une puissance cumulée de 496 MW pourra, en 2025, alimenter en énergie renouvelable près de 800 000 personnes. Plus de 17 banques internationales sont parties prenantes du financement global de 2,5 milliards d’euros, dont le Groupe BPCE avec la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire, BPCE Energeco (filiale de BPCE Lease), Natixis Investment Managers et Natixis Corporate & Investment Banking et le fonds des Caisse d’Epargne dédié au financement de projets de transition énergétique.

Natixis Corporate & Investment Banking inaugure une succursale en Corée du Sud, visant à compléter l’offre produit et la base clients dans la région.

Mai

Caisse d’Epargne accélère son développement sur le marché de la viticulture avec la création de Vitibanque. Ce dispositif complet s’articule autour d’une organisation dédiée aux viticulteurs et d’une offre de produits et de services adaptée à leurs besoins quotidiens. De son côté, Natixis Interépargne lance le premier guide vidéo personnalisable consacré à l’épargne salariale et retraite.

Juin

Le Groupe BPCE réalise avec succès la première émission obligataire sociale en France dédiée exclusivement aux thématiques « Sport et Santé ». Le placement de ce social bond réalisé par les équipes de Natixis Corporate & Investment Banking permet une levée de 500 millions d’euros destinés au refinancement d’actifs Sport et Santé pour le compte des 14 Banques Populaires et des 15 Caisses d’Epargne. Avec le lancement de cette émission, le Groupe BPCE s’inscrit dans l’Agenda 2030 visant à répondre à l’Objectif de Développement Durable no 3 des Nations Unies « Santé et Bien-Être ».

Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, Parrains Officiels du Relais de la Flamme et Partenaires Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, ouvrent leur campagne de recrutement pour sélectionner 900 futurs porteurs de la Flamme Olympique parmi leurs clients, leurs sociétaires, leurs collaborateurs et le grand public. Plus de 55 000 personnes se portent volontaires.

Juillet

Le Groupe BPCE se mobilise pour accompagner les clients des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne touchés par les dégradations liées aux violences urbaines. Face à cette situation hors norme, les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne mettent en place un dispositif d’urgence pour venir en aide à tous les clients sinistrés. Ces mesures concernent tous les clients : particuliers, professionnels, notamment commerçants et artisans, et entreprises.

Avec « Sport Santé & Engagement collectif », parrainé par Stéphane Diagana, le Groupe BPCE met en place un dispositif pour développer dans la durée l’activité physique et sportive des collaborateurs dans toutes les entreprises du groupe. Au-delà de l’impact positif, c’est également un levier d’attractivité et de fidélisation des collaborateurs et un support aux politiques de diversité et de mixité.

Ce programme s’inscrit dans l’héritage du Partenariat Premium avec Paris 2024.

Septembre

Banque Populaire, la Fédération Nationale des Socama et le Fonds européen d’investissement (FEI) signent un nouvel accord de contre-garantie de prêts à hauteur d’un milliard d’euros dans le cadre du programme InvestEU « Compétitivité des PME ». En 20 ans, le partenariat avec le FEI a permis aux Banques Populaires et aux Socama d’accompagner 250 000 entrepreneurs avec 9 milliards d’euros de prêts.

Octobre

Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne signent un partenariat avec Papernest, start-up spécialisée dans la simplification des démarches administratives liées aux contrats et abonnements du foyer. Dans un contexte de hausse de l’inflation et d’augmentation du coût de l’énergie, les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne aident leurs clients particuliers à améliorer leur pouvoir d’achat en leur proposant un accompagnement complet et gratuit pour l’optimisation de leurs abonnements gaz, électricité, internet et mobile.

Banque Populaire enrichit son dispositif et lance Rythméo Start, une solution bancaire innovante, simple et digitale pour accompagner tous les entrepreneurs individuels. Grâce à une souscription en ligne rapide, simple et sécurisée en toute autonomie, l’entrepreneur bénéficie d’une offre adaptée avec tous les services essentiels pour bien débuter son activité.

Natixis Corporate & Investment Banking étend sa présence en Amérique du Nord en ouvrant un bureau de représentation à Toronto. Natixis Wealth Management dévoile sa nouvelle campagne de communication autour du mouvement.

Novembre

Le Groupe BPCE lance la solution innovante Tap to Pay sur IPhone pour permettre aux clients Banque Populaire, Caisse d’Epargne et Payplug d’encaisser sans contact. Accessible sur iPhone, elle est parfaitement adaptée aux besoins des artisans, des petits commerçants, des commerçants mobiles et des entrepreneurs, dans la mesure où elle ne nécessite pas d’investir dans du matériel ou un terminal de paiement. Tap to Pay sur iPhone répond également aux besoins des grandes enseignes désireuses de digitaliser leurs points de vente tout en optimisant toujours plus l’expérience d’achat en magasin.

Plusieurs banques du Groupe BPCE participent au financement du premier prêt lié à la durabilité de l’Aéroport Toulouse Blagnac, en ligne avec son engagement en matière de RSE. Ainsi, Natixis Corporate & Investment Banking, la Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées et la Banque Populaire Occitane sont parties prenantes, avec trois autres banques, de ce financement double tranche d’un montant total de 145 millions d’euros dont la marge est indexée à des critères ESG. Natixis Corporate & Investment Banking intervient également en tant que coordinateur ESG.

Décembre

Banque Populaire et Caisse d’Epargne lancent « Elan Avril 2024 », première offre d’épargne en France indexée à un indice contribuant positivement à la santé et au bien-être des personnes. Ce produit d’épargne, conçu par les équipes de Natixis Corporate & Investment Banking, est indexé à un indice « santé et bien-être », composé de 75 entreprises internationales contribuant positivement, par leurs produits et services, à la santé et au bien-être des personnes par l’amélioration de leur condition physique et psychologique par la santé, la nutrition et le sport.

EPI (The European Payments Initiative) annonce la réussite de ses premières transactions de paiement instantané de compte à compte avec wero, la solution de paiement instantané développée par EPI. Cette étape a été franchie grâce à un test réussi en situation réelle entre des clients de la banque Sparkasse Elbe-Elster en Allemagne et de Banque Populaire et Caisse d’Epargne (Groupe BPCE) en France.

Natixis Investment Managers prend une participation dans Ecofi, filiale du Crédit Coopératif, experte française dans l’investissement solidaire et durable.

1.4 Les métiers du groupe

1.4.1 La Banque de proximité et Assurance

 

Les Banques Populaires

Actionnaires de BPCE à parité avec les Caisses d’Epargne, les quatorze Banques Populaires sont des banques de plein exercice, propriété de leurs sociétaires. Elles constituent un réseau bancaire de premier plan composé à la fois de douze Banques Populaires régionales et de deux banques nationales affinitaires : la CASDEN Banque Populaire, banque de référence de toute la fonction publique, et le Crédit Coopératif, banque de l’économie sociale et solidaire.

Engagées activement dans la vie des territoires et fidèles à leurs racines entrepreneuriales, les Banques Populaires mettent à la disposition de leurs clients particuliers, professionnels, associations, entreprises et institutionnels, une palette complète de solutions en matière de financement, d’épargne, d’assurance, de paiement et de services financiers spécialisés (comme la gestion privée, le crédit-bail ou l’affacturage).

Les Banques Populaires sont détenues à 100 % par leurs sociétaires. La solidité et la pérennité de leur modèle coopératif reposent sur une gouvernance équilibrée. Les sociétaires sont copropriétaires du capital de leur banque, grâce à l’achat de parts sociales. Ils élisent en assemblée générale les administrateurs qui sont des personnalités locales engagées, renforçant ainsi le caractère de proximité des établissements Banque Populaire.

DES ENGAGEMENTS MESURÉS ET RECONNUS

Chaque année, les Banques Populaires mesurent les actions coopératives et responsables qu’elles mènent sur leurs territoires, principalement dans trois domaines : la proximité territoriale, la culture entrepreneuriale, et l’engagement coopératif et durable. Ces actions sont évaluées en euros dans l’empreinte coopérative et sociétale, un outil fondé sur l’ISO 26 000 (norme internationale en matière de RSE) qui référence l’ensemble des actions volontaires, non réglementaires et non commerciales réalisées par les 14 Banques Populaires.

Chiffres clés 2023

14 Banques Populaires

5,2 millions de sociétaires

9,7 millions de clients

29 840 collaborateurs

381 Md€ d’encours d’épargne

301 Md€ d’encours de crédit

5,88 Md€ de produit net bancaire

EN 2023

Pour la quatorzième année consécutive, Banque Populaire se classe première banque des entreprises*. Banque Populaire reste également première banque des franchisés et franchiseurs**.

Les Banques Populaires se mobilisent aux côtés de leurs clients professionnels dans les moments difficiles : crise énergétique, violences urbaines, catastrophes naturelles.

Les Banques Populaires redonnent du pouvoir d’achat immobilier aux jeunes de moins de 35 ans dans leur projet d’accession à la propriété à travers deux dispositifs : le prêt « PTZ +X » en complément du PTZ et le Prêt Starden Immobilier de la CASDEN Banque Populaire pour les jeunes de la Fonction publique.

Lancement de Tap to Pay, un moyen inédit, simple et sécurisé d’acceptation des paiements sans contact avec un iPhone sur l’application dédiée Banque Populaire.

* Étude KANTAR 2023 ** Étude Franchise de la Fédération Française de la Franchise.

LES PARTICULIERS

Conséquence de la remontée des taux et de l’inflation, l’année 2023 a été marquée par un fort ralentissement du marché immobilier avec deux impacts principaux pour les Banques Populaires : une baisse annuelle de 47,3 % de la production de crédit immobilier et une baisse de 13,5 % du nombre de nouveaux clients sur le marché des particuliers.

Dans ce contexte, les Banques Populaires ont décidé de redonner du pouvoir d’achat immobilier aux jeunes de moins de 35 ans dans leur projet d’accession à la propriété à travers deux dispositifs : le prêt « PTZ +X » en complément du PTZ, avec notamment le doublement du montant accordé jusqu’à 25 000 euros, et le « Prêt Starden Immobilier » de la CASDEN Banque Populaire (destiné aux agents de la fonction publique), pour financer la résidence principale à taux fixe dans des conditions attractives et sans frais de garantie, sur une durée pouvant aller jusqu’à 25 ans et cumulable avec le « PTZ +X ».

Le nombre de clients bancarisés principaux continue de progresser (+ 1,9 % par rapport à 2022). À fin septembre, 1,5 million de clients sont équipés de la convention Cristal, offre groupée de produits ou services pour la gestion quotidienne du compte courant lancée en 2019.

En matière de crédit à la consommation, le rythme de développement est resté très soutenu avec une croissance de + 5 % des encours de crédit à la consommation en 2023.

Sur l’activité des paiements, plus de 3,2 millions de clients particuliers ont adopté Sécur’Pass. Ce service d’authentification forte a été élargi aux clients non-détenteurs de carte bancaire (activation possible en autonomie depuis l’appli Banque Populaire) depuis septembre 2023. Répondant aux exigences de la directive DSP2, ce dispositif renforce la sécurité des paiements en ligne en limitant les risques de fraude. À ce jour, 87,7 % des clients réalisant des paiements en ligne sont équipés de Sécur’Pass.

Globalement, les clients particuliers bancarisés principaux sont de plus en plus actifs sur leur application mobile : 85 % d’entre eux ont réalisé au moins une visite en septembre (+ 2 points depuis décembre 2022). L’application Banque Populaire fait partie des mieux notées de la place bancaire : 4,7 sur App Store, 4,6 sur Google Play, et 4,7 sur Huawey.

En assurance IARD et prévoyance, les Banques Populaires enregistrent une progression de + 1,6 % de leurs ventes brutes de contrats aux particuliers. La qualité de leurs offres a été récompensée par le label d’Excellence 2023 des Dossiers de l’Epargne pour leurs contrats d’Assurance Auto, Assurance Habitation, ASSUR-BP Santé et Protection Juridique.

En 2023, les Banques Populaires ont renforcé leur engagement auprès des futurs professionnels de santé, notamment en signant un partenariat avec la FNESI (Fédération Nationale des Etudiants en Soin Infirmier) pour la mise à disposition d’une application de révision à destination des étudiants infirmiers, et en lançant la Responsabilité Civile Médicale pour les étudiants en santé afin qu’ils soient assurés lors de leurs stages.

En 2023, les Banques Populaires sont restées très actives dans l’accompagnement de la transition environnementale de leurs clients. En épargne bancaire, les encours du Codevair s’établissent désormais à plus de 2,1 milliards d’euros, en diminution de 12 % depuis janvier. En épargne financière, plus de 746 millions d’euros ont été collectés sous forme d’obligations vertes à fin septembre 2023. Enfin, plus de 240 millions d’euros de projets ont été financés grâce au Prêt Rénovation Energétique et au Prêt Véhicule Propre. Pour accompagner la transition environnementale de leurs clients particuliers, les Banques Populaires leur ont donné accès à la plateforme « Conseils et Solutions Durables ». Ce nouvel espace permet aux clients de calculer leur empreinte carbone grâce à un simulateur de l’ADEME (Agence Publique de la transition écologique). Il leur permet également de visualiser leurs dépenses dans le domaine de l’énergie et des transports tout en découvrant les écogestes à adopter pour les diminuer, de s’informer sur les aides financières disponibles et d’accéder aux solutions bancaires (financement, assurance et épargne) et extra-bancaires (accompagnement pour la rénovation énergétique de leur logement avec notre partenaire Cozynergy) dédiées à la rénovation énergétique, à la mobilité propre et à l’épargne responsable proposées par leur Banque Populaire.

18,2 Md€ de production de crédits, - 47,3 %

154,9 Md€ d’encours de crédit, + 0,5 %

195,7 Md€ d’encours d’épargne, + 3,7 %

332 792 nouveaux contrats d’assurance IARD

LA GESTION PRIVÉE

En dépit d’un contexte fortement inflationniste, les clients des Banques Populaires ont continué à se constituer une épargne de précaution en accordant cette année moins de place aux produits risqués.

Les avoirs des clients patrimoniaux (supérieurs à 150 000 euros d’avoirs ou 10 000 euros de revenus mensuels) et fortunés (supérieurs à 1 million d’euros d’avoirs) ont progressé de 4,70 % avec une évolution de la structure de leurs portefeuilles. Ainsi, en assurance vie, le montant de la collecte nette a atteint 2,6 milliards d’euros. Dans le même temps, les montants des placements sur les comptes à vue ont enregistré une baisse de 15 % au profit de l’épargne financière et de l’épargne monétaire qui progressent respectivement d’un point chacune. L’évolution principale en 2023 provient de l’évolution des dépôts à terme (DAT) dont les montants ont été multipliés par 4,5 pour atteindre 7,5 milliards d’euros. Ils représentent désormais 17 % des encours monétaires des clients en gestion privée.

Enfin, l’année a été marquée par la réussite des émissions d’emprunt BPCE. Près de 80 % de la collecte ont été souscrits par la clientèle premium.

564 180 clients, + 4,10 %

109,3 Md€ sous gestion, + 4,70 %

LES PROFESSIONNELS

Face à un environnement économique perturbé, les Banques Populaires ont réaffirmé leur engagement auprès de leurs clients professionnels : prise de contact auprès de tous les clients boulangers pour leur apporter un accompagnement personnalisé et étudier leur situation face à la crise énergétique :   mise en place d’un dispositif de déclaration allégée en assurance et d’un prêt à taux 0 % après les violences urbaines ;  mobilisation auprès des sinistrés lors des différents événements climatiques, dont la tempête Ciaran à l’automne.

Dans ce contexte, le niveau de conquête a résisté, malgré la contraction du crédit. Le nombre de nouveaux clients est en baisse de 3,7 % mais la conquête reste importante en direction des créateurs d’entreprises avec + 64 % de nouveaux clients.

Sur le marché emblématique de la franchise, Banque Populaire reste leader sur les segments des franchisés et des franchiseurs.

Le nombre de structures agricoles clientes des Banques Populaires s’élève à 69 091. Parallèlement, les flux créditeurs augmentent de 1,5 % et dépassent 195 milliards d’euros.

En matière de financement, les crédits d’équipement aux professionnels enregistrent une baisse de 23,7 % en volume. Cependant, l’engagement des Banques Populaires à accompagner les professionnels dans leurs projets se confirme par une nette progression en volume, à + 11 %, et en valeur sur le crédit-bail mobilier à 659 millions d’euros. Pour sécuriser les crédits, une nouvelle enveloppe d’un milliard d’euros a été négociée avec le fonds européen d’investissement (FEI) au bénéfice des Socama, qui garantissent les prêts professionnels des Banques Populaires.

En assurance, le nombre de contrats vendus a progressé de 11 %, une tendance portée par les contrats d’assurance automobile du professionnel (+ 17 %) et de prévoyance (+ 16 %). La gamme s’est enrichie de nouvelles solutions, notamment destinées aux clientèles des marchés de la santé et de l’agriculture.

Concernant l’épargne salariale, une progression de 4 % des encours a été enregistrée, reflétant le besoin croissant des clients de préparer leur retraite.

Enfin, le nombre de cartes haut de gamme a progressé de 8,7 %, boosté par le partenariat avec Visa dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Cette activité dynamique s’accompagne d’un niveau de satisfaction clients historiquement haut avec un NPS qui atteint + 16.

L’année 2023 a également été marquée par le lancement de solutions innovantes au service des clients :

Tap to Pay : un moyen inédit, simple et sécurisé d’accepter des paiements sans contact uniquement avec un iPhone et l’application dédiée Banque Populaire ;

Le Pack tourisme pour permettre l’encaissement de cartes étrangères (unionpay, Discover /dinerclub/jcb) par les clients et ainsi développer leur chiffre d’affaires ;

La responsabilité civile médicale et une solution de gestion du tiers payant et avance Santé via Santé pro ;

Rythméo Start, offre complète et digitale dédiée aux entrepreneurs individuels comprenant des solutions complémentaires : responsabilité civile, encaissement, pré-comptabilité mais aussi facturation pour l’ensemble des entrepreneurs via le partenariat avec Ipaidthat.

Enfin, de nouvelles solutions digitales ont renforcé l’autonomie des clients qui peuvent désormais ouvrir un compte en ligne en quelques clics, faire une demande de financement, sécuriser leur trésorerie en cédant leurs factures en selfcare via Flash Facture, effectuer un diagnostic flux via Solutions Paiements ou encore réaliser des rendez-vous épargne-retraite avec leur Banque Populaire et un expert de Natixis Interépargne.

Cette année encore, Banque Populaire a été reconnue et plusieurs fois récompensée : première banque de la franchise (19e enquête de la franchise) ; Trophée du palmarès du monde du chiffre 2023, qui récompense les meilleurs partenaires des experts-comptables ; Label d’excellence décerné par les dossiers de l’épargne en matière d’assurance multirisque professionnelle.

1,2 million de professionnels clients

517 762 artisans commerçants

185 446 professionnels libéraux

69 091 agriculteurs

77,3 Md€ d’encours de crédit, + 0,3 %

LES ENTREPRISES

En 2023, Banque Populaire a confirmé son positionnement historique de banque des entreprises en devenant, pour la quatorzième année consécutive, la première banque des entreprises en France*, avec un taux de pénétration en hausse et la confiance de plus de 5 899 nouveaux clients PME.

Après deux années très dynamiques en conquête, 2023 confirme cette tendance avec + 3 % de nouveaux clients entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 1,5 million d’euros, et une évolution particulièrement marquée sur le segment des PME (plus de 5 millions d’euros de CA) de 13 %. Banque Populaire a continué à accompagner ses clients avec une évolution de + 5,7 % de ses encours de crédit d’investissements en faveur des entreprises et + 14 % sur les crédits court terme. Cette dynamique concerne également l’accompagnement des clients dans leurs investissements avec une production de crédits d’équipement qui s’établit à plus de 7 milliards d’euros. Cette tendance concerne les flux confiés qui progressent de + 8 %, à 471 milliards d’euros contre 435 milliards d’euros en 2022.

Dans le même temps, la satisfaction client a progressé avec un NPS de + 21, soit 4 points de plus que l’an dernier.

En 2023, Banque Populaire est devenue la première et unique banque retail partenaire de France Biotech, principale association indépendante française qui fédère les entrepreneurs de l’innovation dans la santé. Cette collaboration va permettre l’apport pour les clients de solutions dans les domaines de l’e-santé, des medTech et des bioTech. Banque Populaire renforce ainsi sa visibilité, en particulier celle de sa filière Next Innov, auprès des acteurs innovants dans le domaine de la santé.

En cohérence avec la priorité Climat du plan stratégique du Groupe BPCE, les Banques Populaires ont continué à renforcer l’accompagnement de leurs clients dans leur transition environnementale. Le prêt « BP impact » a été déployé sur tout le territoire pour encourager les comportements et engagements RSE des clients.

Par ailleurs, les Banques Populaires ont continué à accompagner leurs clients dans leurs transitions :

Numérique, notamment via de nouveaux modes de paiement. Parmi les initiatives lancées : l’initiation de paiement, la sécurisation des opérations, comme la mise à disposition en API de la vérification des IBAN, le lancement d’offres d’assurances Cyber sécurité ou la signature de partenariat avec la société MailInBlack pour la formation des collaborateurs d’entreprises et la sécurisation des mails frauduleux ;

Environnementale et sociale, avec un renforcement du dialogue stratégique avec le dirigeant et notamment la mise en place d’un questionnaire ESG permettant de mesurer la maturité des dirigeants et de proposer les meilleures solutions d’accompagnement (près de 6 000 questionnaires réalisés à fin 2023).

* Étude Kantar 2023.

145 739 entreprises clientes, + 4,2 %

222 500 associations et institutions, + 0,4 %

1re banque des entreprises, 42 % sont clientes

40,9 Md€ d’encours de crédit à moyen et long termes

COMMUNICATION

Lancé fin 2022, le nouveau territoire de communication propose une nouvelle vision de marque : la réussite pour Banque Populaire est une réussite collective qui n’a de valeur que si elle est partagée et a un impact positif. 2023 a été l’occasion de mettre en lumière la réussite des clients et leur impact positif sur la société et sur les territoires, au travers notamment de campagnes presse et digitale.

L’année a été marquée par les victoires de Corentin Horeau lors de la solitaire du Figaro et du duo Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse lors des 24H Ultim et de la Transat Jacques Vabre. L’occasion pour la marque Banque Populaire d’assurer une belle présence médiatique. Le partenariat surf a également renforcé sa visibilité, avec notamment le Banque Populaire Surf Tour et le Championnat de France by Banque Populaire.

À un an des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les actions de communication autour de ce partenariat se sont intensifiées, notamment en prévision du Relais de la Flamme de Paris 2024, dont Banque Populaire est l’un des Parrains Officiels, avec les campagnes de recrutement des porteurs de la Flamme Olympique.

LA CASDEN BANQUE POPULAIRE

Banque coopérative de la Fonction publique, la CASDEN Banque Populaire a poursuivi son développement. À fin 2023, elle compte 2 294 219 sociétaires, soit + 3 % par rapport à 2022.

Afin de toujours mieux répondre aux attentes de ses sociétaires, la CASDEN Banque Populaire propose plusieurs solutions pour les accompagner dans leur transition énergétique.

Le prêt Rénovation Énergétique et le prêt Véhicule propre, tous deux réservés aux agents de la Fonction publique, proposent des conditions de financements intéressantes – taux réduit, réponse de principe immédiate, mensualités modulables –, qu’il s’agisse de financer leurs travaux pour améliorer la performance énergétique de leur logement ou d’acquérir un véhicule plus respectueux de l’environnement.

La CASDEN Banque Populaire donne également accès aux agents de la Fonction publique à l’offre de son partenaire Cozynergy qui propose un véritable accompagnement à toutes les étapes de leurs projets de rénovation énergétique, du bilan énergétique du bâtiment à la garantie de bonne fin des travaux, en passant par la recherche de subventions.

L’année 2023 a également été marquée par l’ouverture d’un site internet CASDEN.fr entièrement repensé pour en faire un véritable levier de développement commercial. Il propose des services digitaux en phase avec les attentes des sociétaires dans une dimension affinitaire et un parcours fluide et simplifié.

La maturité de sa démarche en matière de responsabilité sociétale a été reconnue par l’AFNOR qui lui a décerné le label « Engagé RSE ». La CASDEN Banque Populaire a pris de nouveaux engagements en 2023. Dans le cadre du projet stratégique « entreprise responsable », elle a signé la charte cancer@work et s’engage ainsi à favoriser l’inclusion et le maintien dans l’emploi des personnes touchées par le cancer ou par une maladie chronique.

Le lancement du programme SoPOP a donné l’occasion aux collaborateurs d’aider des associations soutenues par la CASDEN Banque Populaire dans les domaines de la solidarité, de l’éducation ou de l’environnement.

La CASDEN Banque Populaire a également reconduit sa participation, en collaboration avec les Banques Populaires, au Défi des pas, un défi sportif et solidaire organisé pour la deuxième fois en faveur de la Fondation des Hôpitaux. Grâce à la mobilisation de près de 10 000 participants, agents de la Fonction publique et collaborateurs des banques organisatrices, un don de 30 000 euros a été collecté pour financer un projet de la Fondation des Hôpitaux au profit des soignants.

Enfin, le programme « Histoire, Sport et Citoyenneté » a poursuivi son tour de France dans les établissements scolaires et les établissements de la Fonction publique. Ce programme éducatif national inédit, proposé par la CASDEN Banque Populaire et conçu par le groupe de recherche ACHAC compte désormais plus de 3,5 millions de visiteurs.

+ de 2,2 millions de sociétaires

Près de 10 000 militants

CRÉDIT COOPÉRATIF

Banque de référence de l’économie sociale et solidaire et des citoyens engagés, le Crédit Coopératif a enregistré une activité dynamique, notamment sur le marché des personnes morales, avec un total de 29 504 nouveaux clients. Le nombre de ses sociétaires est en nette augmentation, à + 10,95 %.

Sur le marché des particuliers, l’année a été marquée par le lancement de trois nouvelles offres : l’assurance prévoyance et IARD conçue par BPCE Assurances IARD, l’offre Millevie, qui donne accès à un vaste choix d’unités de compte dans le cadre des contrats assurance vie des clients, et la carte 12-17 Agir, en PVC et solidaire, qui permet aux adolescents d’apprendre à gérer leur budget en toute sécurité, sans possibilité de dépasser leur solde disponible.

Deux agences dédiées aux particuliers ont été ouvertes, la première à Toulouse et une seconde à Lyon.

La qualité de service est restée une priorité et le taux de satisfaction des clients est en augmentation, avec un taux de NPS qui atteint 29 pour la clientèle des particuliers.

Sur le marché des personnes morales, le Crédit Coopératif a renforcé ses solutions green avec le lancement des prêts green mobilité durable, pour financer le passage à l’électrique ou à l’hybride de ses clients, également du compte à terme Choisir vert qui permet aux clients d’optimiser leurs excédents de trésorerie tout en investissant dans un produit d’épargne responsable et soucieux de l’environnement.

Ces innovations s’inscrivent dans la démarche RSE du Crédit Coopératif qui mesure l’impact de ses activités sur l’environnement. Selon l’étude Carbone 4, le portefeuille de financements et d’investissements du Crédit Coopératif compte parmi les moins émissifs en carbone des banques françaises (120 T eqCO2/m€ financés).

126 277 sociétaires

421 688 clients

Près de 6,2 M€ de dons issus des produits de partage distribués à 50 associations

Les Caisses d’Epargne

Actionnaires de BPCE à parité avec les Banques Populaires, les quinze Caisses d’Epargne sont des banques coopératives régionales de plein exercice. Engagées dans la vie des territoires, elles mettent à la disposition de leurs clients particuliers, professionnels, associations, entreprises, institutionnels et collectivités locales une palette complète de solutions en matière de financement, d’épargne, de gestion privée, d’assurance, de paiement et de services financiers spécialisés (comme le crédit-bail ou l’affacturage). Elles décident et agissent au niveau local, en circuit court, et réinvestissent l’épargne de leurs clients là où ils vivent pour financer des projets utiles près de chez eux (écoles, hôpitaux, associations…).

Banques coopératives, les Caisses d’Epargne appartiennent uniquement à leurs 4,4 millions de sociétaires, qui participent aux décisions de leur banque, votent les résolutions en assemblée générale et élisent parmi leurs pairs leurs représentants, les 2 500 administrateurs. Sociétaires et administrateurs sont réunis dans les sociétés locales d’épargne (SLE) qui détiennent une partie du capital d’une Caisse d’Epargne et constituent un échelon local, renforçant l’ancrage territorial, la proximité et l’expression des sociétaires.

AU SERVICE DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, SOCIAL ET ENVIRONNEMENTAL DES TERRITOIRES

Les Caisses d’Epargne sont les seules banques à accompagner durablement tous les acteurs d’un même territoire : particuliers, entreprises, professionnels, acteurs du logement social et de l’économie sociale et solidaire, institutionnels, collectivités locales et associations. Elles ont donc la capacité de créer les synergies nécessaires au développement des territoires en grande proximité.

En 2023, les quinze Caisses d’Epargne ont lancé leur Contrat d’Utilité afin de renforcer leur engagement pour les territoires, au bénéfice de celles et ceux qui y vivent.

Ce contrat comprend seize engagements déclinés en actions concrètes pour être :

100 % utiles au développement économique : en tant que banques au service de tous leurs clients et de leur territoire mais aussi en tant qu’entreprises locales et employeurs majeurs en région ;

100 % utiles à la transition environnementale : en construisant des solutions pour permettre à chacun de devenir acteur de cette transition et en finançant des projets qui contribuent à l’accélérer dans les territoires ;

100 % utiles aux avancées sociales : en tant que banques coopératives ayant depuis toujours participé à la mise en œuvre des principes de solidarité et de lutte contre les exclusions.

Chiffres clés 2023

15 Caisses d’Epargne

4,4 millions de sociétaires

16,87 millions de clients

33 053 collaborateurs

520,4 Md€ d’encours d’épargne

372,3 Md€ d’encours de crédit

5,84 Md€ de produit net bancaire

EN 2023

Lancement du Contrat d’Utilité au travers duquel les 15 Caisses d’Epargne prennent des engagements concrets en faveur du développement et de la transformation des territoires et réaffirment leur ADN de banques coopératives, régionales et utiles.

En tant que « banque de la famille », les Caisses d’Epargne se mobilisent pour faciliter l’accession à la propriété en lançant deux dispositifs à destination des jeunes de moins de 35 ans : le « Prêt évolutif à l’accession » et le « Prêt Primo Jeunes 0 % ».

Lancement national de Caisse d’Epargne Vitibanque, dispositif complet et sur-mesure dédié à la filière viticole.

Lancement de Tap to Pay, un moyen inédit, simple et sécurisé d’accepter des paiements sans contact uniquement avec un iPhone et l’application dédiée Caisse d’Epargne.

Montée en puissance de la commercialisation du Prêt à Impact dédié aux PME, ETI et acteurs de l’économie sociale et solidaire.

LES PARTICULIERS

Dans un contexte marqué par la forte hausse conjuguée de l’inflation et des taux d’intérêt, les Caisses d’Epargne ont poursuivi leurs objectifs de conquête et de fidélisation de clients à travers une stratégie de bancarisation portée par leur offre phare de Banque au quotidien, les Formules. En 2023, plus de 1 million nouvelles souscriptions de forfaits ont été enregistrées. L’activité des Caisses d’Epargne est restée soutenue avec plus de 428 756 nouveaux clients particuliers. Une dynamique également constatée en termes de bancarisation avec les mobilités bancaires réglementées, dont le solde s’élève à + 45 000, en progression de 42 %.

La qualité de service reste une priorité pour toutes les Caisses d’Epargne et le niveau de satisfaction des clients est en hausse avec un Net Promoter Score de 16.

Compte tenu du très fort ralentissement d’activité enregistré sur le marché immobilier résidentiel, la production de crédit immobilier est en diminution de 37 %.

Caisse d’Epargne s’est mobilisée en faveur de l’accès à la propriété des jeunes de moins de 35 ans grâce au lancement de deux dispositifs : le « Prêt évolutif à l’accession » qui permet aux emprunteurs de démarrer le remboursement de leur prêt avec des échéances de départ plus faibles, son taux étant fixe et sa durée pouvant aller jusqu’à 25 ans ; le « Prêt Primo Jeunes 0 % » qui offre des caractéristiques avantageuses, en complément du Prêt à taux zéro : son montant maximum est de 20 000 euros à taux 0 % dans la limite de 10 % du montant du financement immobilier et sa durée peut aller jusqu’à 20 ans, avec une gratuité des frais de dossier.

Sur le crédit à la consommation, les financements enregistrent une légère baisse avec une part des financements orientés sur la rénovation énergétique et la mobilité verte en nette progression. Le crédit renouvelable a poursuivi une bonne dynamique avec des financements cumulés de près de 1 milliard d’euros, en progression de 9 % par rapport à 2022.

La part de marché sur la collecte totale a progressé de 1 point pour atteindre 9,35 % (au troisième trimestre 2023) et la collecte bilancielle a atteint 3,3 milliards d’euros, en hausse de 145 %.

Boostée depuis début 2023 par les émissions d’emprunts BPCE, l’activité a été particulièrement dynamique en assurance vie avec une collecte brute atteignant 12,7 milliards d’euros en cumulé, dégageant un excédent global de 2,7 milliards d’euros.

Par ailleurs, le soutien à l’association e-enfance, qui accompagne les jeunes et les familles face au cyberharcèlement, a été reconduit.

204,5 Md€ d’encours de crédit, + 2,2 %

394,8 Md€ d’encours d’épargne, + 4,2 %

12,7 Md€ collectés en assurance vie, + 3,8 %

6,4 millions de contrats d’assurance non vie en portefeuille, + 3,7 %

LA GESTION PRIVÉE

Les Caisses d’Epargne poursuivent leur dynamique de conquête avec 176 000 nouveaux clients patrimoniaux en 2023, affichant une croissance du fonds de commerce à 5,7 %.

Ainsi, 3,3 millions de clients patrimoniaux, représentant 302 milliards d’euros d’encours financiers, font confiance aux Caisses d’Epargne pour les accompagner dans la gestion de leur patrimoine et sur tous leurs univers de besoin.

Le renforcement de la relation de confiance s’est traduit en 2023 par une progression notable de l’équipement en crédits, assurances, prévoyance et bancarisation, concrétisant désormais un ratio de 7 clients patrimoniaux bancarisés sur 10.

La progression du NPS à +21 témoigne de l’amélioration continue de la satisfaction de la clientèle patrimoniale.

Enfin, l’expertise et la performance des gammes de fonds des Caisses d’Epargne ont été récompensées cette année encore à l’occasion des Corbeilles Mieux Vivre Votre Argent avec la prestigieuse Corbeille d’Or Banques de réseaux et les certificats de Meilleure gamme de fonds ISR sur 1 an, Meilleure gamme de fonds diversifiés sur 1 an et Meilleure gamme de fonds diversifiés sur 5 ans. Ces prix viennent saluer la performance des solutions que nous proposons pour être utiles à nos clients.

No 2 en France

3,3 millions de clients

302 Md€ d’encours gérés, + 4,5 %

LES PROFESSIONNELS

Dans un contexte économique chahuté, les Caisses d’Epargne ont maintenu une dynamique de conquête, d’accompagnement et d’innovation.

Plus de 45 000 nouveaux clients professionnels ont été conquis en 2023, portant la croissance du fonds de commerce à 3 % sur un an, sur des secteurs d’activité variés, représentatifs de la présence des Caisses d’Epargne dans les territoires. Parallèlement, le montant des nouveaux crédits en soutien à des projets d’investissement s’élève désormais à plus de 7,6 milliards d’euros.

L’année a été marquée par le renforcement de la présence des Caisses d’Epargne auprès de deux clientèles professionnelles.

Les viticulteurs ont bénéficié du lancement national de Caisse d’Epargne Vitibanque, dispositif complet et sur-mesure dédié à la filière, qui comprend notamment des produits et services bancaires et d’assurance mais aussi la présence d’une cinquantaine d’experts et la création d’agences et de centres d’affaires dans chaque Caisse d’Epargne à potentiel viticole.

Les futurs professionnels de santé sont désormais accompagnés lors de leur première installation par un dispositif complet et fidélisant. Tous les professionnels de santé bénéficient en outre d’un nouvel espace affinitaire digital leur permettant de consulter les offres de leur banque, d’accéder à des outils et conseils utiles tout en entrant en contact avec leurs conseillers.

Toujours dans le domaine digital, un nouveau parcours permet d’effectuer une demande d’ouverture de compte en moins de dix minutes pour les clients micro-entrepreneurs ou débutant une activité en freelance. Ils ont accès à une offre bancaire dédiée et à la consultation de leurs comptes particulier et professionnel depuis la même application mobile.

Dans le domaine des paiements, un nouvel outil « Diag Solutions Paiements » permet aux clients de disposer désormais de conseils personnalisés pour bénéficier des meilleures opportunités de développement en fonction de leurs usages, projets et équipements.

Enfin, les Caisses d’Epargne ont continué d’innover dans le secteur des paiements en étant la première banque française à proposer en exclusivité la solution Tap to Pay, une nouvelle offre d’encaissement par carte directement sur le smartphone du commerçant, sans TPE ni boîtier.

437 660 clients professionnels, + 2,9 %

19,4 Md€ d’encours de crédit moyen et long termes, y compris crédit-bail, + 2,4 %

8 891 contrats d’épargne salariale souscrits

13 722 contrats d’assurance IARD Pro souscrits

36 098 contrats de prévoyance souscrits

LES ENTREPRISES

Avec plus de 37 000 clients (TPE, PME et ETI), les Caisses d’Epargne ont continué à accompagner en 2023 le développement des entreprises, dans un contexte de resserrement monétaire face à la persistance de l’inflation et une quasi-stagnation du PIB de la zone euro.

L’année a été marquée par l’accélération de l’accompagnement des entreprises clientes dans leur démarche de décarbonation à travers différentes actions : déploiement du dialogue stratégique ESG, accélération de la production de financement green et montée en puissance de la commercialisation du Prêt à Impact dédié aux PME, ETI et acteurs de l’économie sociale et solidaire. Pour chaque Prêt à Impact, l’entreprise cliente choisit ainsi une thématique sociale ou environnementale ainsi qu’un indicateur, définis par les Caisses d’Epargne, sur lesquels elle souhaite se positionner. Les Caisses d’Epargne encouragent ainsi leurs clients à toujours mieux prendre en compte des critères extra-financiers dans leurs activités. Le dispositif ainsi que la pertinence des indicateurs choisis ont été audités par Moody’s ESG Solutions, l’un des leaders mondiaux des analyses ESG (Environnement, Social et Gouvernance).

Concernant le secteur agricole, les coopératives membres de l’UFG (Union Finances Grains), union de 34 coopératives dont l’objectif est de faciliter la mise à disposition de fonds pour financer leurs stocks de céréales, ont été accompagnées par la mise en place du Programme NeuCP (Negociable European Commercial Paper). Cette émission de titres négociables à court terme a représenté une ligne de crédit de l’ordre de 132 millions d’euros pour Caisse d’Epargne.

Par ailleurs, à travers le dispositif Néo Business, les Caisses d’Epargne accompagnent le développement des entreprises innovantes sur leur territoire et dans tous les secteurs d’activité. Aujourd’hui, 2 000 start-ups/scale-ups bénéficient de ce dispositif avec des solutions dédiées, dont 6 licornes parmi les 26 licornes françaises, 31 issues de la nouvelle promotion French Tech 120 en 2023, et 25 sur 125 issues du nouveau programme French Tech 2030.

37 510 clients, + 8,3 %

2 879 nouvelles entrées en relation

4,1 Md€ d’encours de crédit court terme

33,5 Md€ d’encours de crédit moyen et long termes

9,6 Md€ d’engagements moyen et long termes (hors CBM & CBI)

19,1 Md€ d’encours de collecte bilancielle (hors dépôts à vue)

L’INGÉNIERIE FINANCIÈRE

Les Caisses d’Epargne proposent des dispositifs complets d’ingénierie financière : capital investissement, conseil en cession-transmission d’entreprises et financements structurés (arrangement, syndication et gestion des opérations).

L’activité en arrangement structuration de dette a été particulièrement soutenue en 2023 et a généré 103 millions d’euros de commissions nettes, en progression de 9,6 % par rapport à l’année précédente et établit ainsi un nouveau record.

L’année 2023 a été marquée par le renforcement et la structuration des équipes d’ingénierie financière dans toutes les Caisses d’Epargne. Le développement des outils de mutualisation des risques (GIE syndication risque) et des risques et de la liquidité dédiés (Fonds ENR et ETI) permet désormais aux Caisses d’Epargne de se positionner sur des opérations d’énergie renouvelable et de financement de transition énergétique d’importance comme les champs éoliens offshore de Dieppe (parc de 62 éoliennes qui permettra d’alimenter près de 850 000 personnes en électricité durable à partir de 2026, soit près des deux tiers de la population actuelle de Seine-Maritime) et de Noirmoutier (parc de 62 éoliennes qui permettra d’alimenter en énergie renouvelable près de 800 000 personnes en 2025, l’équivalent de la population de la Vendée). Enfin, de nouvelles activités comme la mise en place d’equity bridge loans et le financement des investisseurs immobiliers de long terme se déploient et permettent de diversifier les sources de commissions générées.

Les activités des Caisses d’Epargne couvrent aussi les activités de fusions-acquisitions et d’investissement en fonds propres de leur région. Les activités haut de bilan sont ainsi un axe de développement stratégique avec 17 structures régionales, une société de capital-risque nationale (Caisse d’Epargne Développement) et la création de fonds régionaux «Rebond».

LES INSTITUTIONNELS

Dans un contexte marqué par la poursuite de la hausse des taux et le resserrement de la liquidité, les Caisses d’Epargne ont confirmé leur présence auprès de leurs clients au service des territoires. Elles restent les premières banques privées des collectivités locales avec 26,5 milliards d’euros d’encours et près de 4 milliards d’euros de nouveaux crédits de financement. Elles sont aussi les premiers banquiers privés du logement social avec Habitat en Région, et de l’économie mixte avec plus de 2 milliards d’euros de production de crédits moyen long termes et 10,5 milliards d’euros d’encours de crédit moyen long termes.

Sur les marchés du logement social et de l’économie mixte, l’activité de crédits d’équipement s’élève à 2 milliards d’euros sur 2023. L’encours de collecte est, à fin décembre 2023, en progression et atteint 10 milliards d’euros, avec une profonde évolution de sa répartition en faveur de l’épargne bilantielle, plus attractive que le Livret A et les dépôts à vue.

Pour le Secteur Public, l’activité de financement d’investissements a atteint 4 milliards d’euros, en progression de 3,5 % par rapport à 2022.

En 2023, trois enveloppes BEI, axées sur la rénovation énergétique, étaient en cours de commercialisation dans les Caisses d’Epargne : Eau et Assainissement III, Efficacité énergétique et mobilité durable, et Rénovation ou extension d’infrastructures sportives existantes. Cette dernière enveloppe contribue au positionnement de Caisse d’Epargne en tant que banque du sport, en lien avec son partenariat avec l’Association Nationale des Élus du Sport et avec la mise en avant de L’Observatoire de l’économie du Sport.

L’année a également été marquée par la mise en œuvre opérationnelle des nouvelles plateformes digitales dédiées aux services Carte Achat Public et Ligne de Trésorerie Interactive, accessibles sur CE Net Secteur Public, l’espace de banque à distance dédié aux professionnels du secteur public et du logement social. L’objectif est de leur offrir des prestations aux meilleurs standards de qualité.

Parallèlement, un OPC monétaire de première catégorie, en cours de création, doit venir élargir l’offre de placement sur le logement social. Ce produit est très attendu par les clients dans le contexte actuel de remontée des taux.

Enfin, les Caisses d’Epargne ont poursuivi leur engagement en faveur de la transition environnementale avec le déploiement du questionnaire ESG auprès de leurs clients et la signature d’un nouveau partenariat avec Delphis, association qui accompagne les bailleurs sociaux, pour proposer un standard de reporting ESG sectoriel sur le logement social.

1er financeur privé des collectivités locales

1er financeur privé du logement social

L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

Financeur de premier plan de l’ESS avec un encours de crédit de 6,5 milliards d’euros en 2023, les Caisses d’Epargne accompagnent plus de 12 000 clients associations gestionnaires et autres entreprises de l’ESS. Sur le terrain, 130 chargés d’affaires, dédiés à cette clientèle, maîtrisent toutes les spécificités juridiques, fiscales et de gouvernance et les modèles économiques propres à ces acteurs du secteur privé non lucratif. Près de 1 000 nouvelles entrées en relation ont été réalisées en 2023. Ce développement s’appuie sur un partenariat de longue date avec l’ensemble de l’écosystème ESS et les réseaux d’accompagnement de l’innovation sociale (ESS France, France Active, mouvement Impact France, La Ruche…) et sur les partenariats renouvelés en 2023 et démultipliés régionalement.

L’année a été marquée par un nouveau partenariat noué avec l’UDES – Union des employeurs de l’économie sociale – et Natixis Interépargne, qui s’est concrétisé par la réalisation d’une brochure et de plusieurs événements sur les solutions de partage de la valeur. Fidèles partenaires de l’Observatoire national de l’ESS depuis sa création, 2023 est marquée par la publication d’un Atlas national avec les éditions Dalloz.

Financeur majeur de l’ESS

722 M€ de production de crédits moyen et long termes

6,5 Md€ d’encours de crédit

LES PERSONNES PROTÉGÉES

Les Caisses d’Epargne restent la première banque des personnes protégées, sous tutelle, curatelle et en habilitation familiale en France. Sur le terrain, 200 conseillers spécialisés mettent leurs compétences à la disposition des représentants familiaux et des mandataires judiciaires à la protection des majeurs. Cette année, le rythme d’activité a été soutenu avec la conquête de plus de 5 000 nouveaux clients majeurs protégés. Les encours d’épargne gérés sont désormais supérieurs à 11 milliards d’euros. En 2023, 39 % de l’excédent de collecte totale a été réalisé en assurance vie, soit un montant de 250 millions d’euros.

342 787 clients

11,43 Md€ d’épargne confiée

1re banque des personnes protégées

COMMUNICATION

L’année a été marquée par deux temps forts.

Le lancement du Contrat d’Utilité qui vise à renforcer l’engagement des Caisses d’Epargne sur les plans économiques, environnementaux et sociaux dans les territoires, au bénéfice de celles et ceux qui y vivent.

Ce lancement a bénéficié d’une campagne d’envergure : diffusion d’un film TV, affichage urbain et publications personnalisées dans la presse quotidienne régionale, permettant à chaque Caisse d’Epargne de communiquer sur les preuves de son engagement sur son territoire.

Caisse d’Epargne, Parrain Officiel du Relais de la Flamme et Partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, s’est également mobilisée pour participer à la campagne de recrutement des relayeurs de la Flamme Olympique. Un véritable succès puisque la marque a reçu 34 235 candidatures. Afin de valoriser son engagement en tant que parrain officiel du Relais de la Flamme Olympique de Paris 2024 et sa volonté, à travers lui, de faire briller toutes les régions, une campagne de communication a été lancée fin novembre. Un film TV a notamment été diffusé en format événementiel en média ainsi qu’en digital et sur les réseaux sociaux.

La Banque Palatine

La Banque Palatine, filiale à 100 % du Groupe BPCE, est principalement dédiée aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), aux dirigeants et à la banque privée. Elle est aux côtés des entrepreneurs aussi bien sur le plan professionnel que personnel depuis plus de 240 ans. Elle met à leur disposition une gamme de produits bancaires (comptes courants, prêts immobiliers ou personnels, placements financiers, solutions de financement répondant aux enjeux environnementaux) et de produits d’assurance. Son réseau est composé de 26 agences « Entreprises et Banque Privée » et de quatre agences à distance « Banque Palatine Premium » proposant tous les services de banque à distance répondant à leurs besoins spécifiques.

La Banque Palatine propose des expertises à valeur ajoutée dédiées à l’accompagnement de la croissance et de la performance de ses clients : ingénierie patrimoniale, juridique et fiscale, conseil en investissement, approche globale du patrimoine du dirigeant, corporate finance, approche spécialisée des métiers de l’immobilier, trade finance, desk clientèle, etc. Sur le marché des professions réglementées de l’immobilier dont la Banque est leader et sur celui de l’audiovisuel, où elle est un acteur référencé, elle déploie une organisation nationale dédiée.

Sa signature « L’art d’être banquier » illustre la volonté de la Banque Palatine de développer un modèle de proximité relationnelle fondé sur un accompagnement d’excellence de ses 13 000 clients entreprises et de ses 48 000 clients privés.

La Banque Palatine est mécène de la Fondation du Sport Français. À travers ce mécénat, la Banque Palatine finance la formation, l’insertion socio-professionnelle et la reconversion de quatre sportifs et sportives de haut niveau.

Chiffres clés 2023

Plus de 13 000 entreprises clientes

Près de 48 000 clients particuliers

1 058 collaborateurs

16,9 Md€ d’encours d’épargne

11,9 Md€ d’encours de crédit

En 2023, l’activité a été soutenue, que ce soit dans le réseau d’agences Banque Privée ou les agences Premium. La conquête de la clientèle privée a dépassé les 990 entrées en relation. La distribution de crédits immobiliers s’est élevée à près de 620 millions d’euros.

La conquête des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 15 millions d’euros s’est poursuivie avec 328 nouveaux clients actifs sur ce segment. Les équipes ont également conquis 377 nouveaux clients privés, dirigeants ou cadres supérieurs parmi les entreprises clientes.

En 2023, la Banque Palatine a enrichi sa gamme de produits et services. Palatine Asset Management a ainsi commercialisé, auprès de sa clientèle privée, deux produits de gestion collective « buy and hold », gestion qui consiste à acheter des titres obligataires dans l’objectif de les conserver jusqu’à leur échéance. Un portail dédié a été ouvert pour les administrateurs de biens, leur permettant d’ouvrir de nouveaux comptes de copropriété en selfcare.

Partenaire de la transition environnementale de ses clients ETI, la Banque Palatine a mené de nombreuses initiatives dans le domaine de la RSE à travers notamment : la mise en marché des prêts green de BPCE pour compléter son offre de prêts structurés à impact, le lancement du premier « prêt copro », destiné à financer les copropriétaires dans le cadre de travaux de rénovation notamment énergétique, la sensibilisation de plus de 200 collaborateurs par la fresque du climat et le déploiement des questionnaires ESG.

Enfin, l’année a été marquée par l’accélération de la transformation de Palatine Asset Management autour du premier référencement dans le groupe de son fonds article 9 Palatine Europe Sustainable Employment, qui peut désormais être commercialisé par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne auprès de leurs clients.

Oney

Filiale du Groupe BPCE (50,1 %) et de Auchan Holding (49,9 %), Oney est une banque française à dimension internationale, experte en solutions de paiement, de financement et d’assurances. Fondée en 1983, Oney accompagne le quotidien de plus de sept millions de clients dans 10 pays européens. Acteur des nouveaux modes de consommation, elle propose à ses clients des solutions pour financer leur consommation au sein de parcours d’achat simples et sécurisés, aussi bien en magasin que sur le web. Oney est aujourd’hui le leader du paiement en 3 ou 4 fois en France. À travers sa filiale Oneytrust, elle est également un leader de la détection de la fraude et de l’identification digitale.

Chiffres clés 2023

7,2 millions de clients

6 500 partenaires e-commerçants

17 000 points de vente physiques ou virtuels

1 940 collaborateurs

Présence dans 10 pays

En 2023, la dynamique commerciale de Oney a été contrastée en fonction des marchés, impactée par un contexte externe défavorable lié à la hausse de l’inflation (qui contraint la consommation et le budget des ménages) et à la hausse des taux de refinancement. L’ensemble des acteurs du financement de la consommation sont impactés par ce contexte, notamment les Fintechs pour lesquelles l’accès aux liquidités pour se développer est devenu plus difficile.

Oney a enregistré une hausse de sa production de crédit fractionné de + 3 %, confirmant ainsi son leadership avec, en France, une part de marché supérieure à 30 % (source ASF). Aujourd’hui, un paiement fractionné sur trois en France est réalisé grâce à Oney. Ce résultat est le fruit d’une stratégie de développement (17 000 sites et magasins utilisent désormais les solutions de Oney), illustrée notamment par la signature de nouveaux partenariats avec le Parc Astérix (Loisirs/Groupe Compagnie des Alpes), Canyon (sport) ou Ovoyages (voyages). Les synergies commerciales avec les Caisses d’Epargne, les Banques Populaires et Payplug se développent sur le segment des plus petites entreprises à l’appui de l’offre de paiement en 3x 4x. En 2023, plus de 8 000 commerces indépendants en France ont utilisé ce service de paiement. Au total, 7,2 millions de clients ont bénéficié des services de Oney pour réaliser leurs achats et projets.

L’élargissement de l’offre à destination des commerçants s’est poursuivi avec notamment le déploiement du paiement de 5x à 12x par carte bancaire. Plus largement, Oney a confirmé son expertise sur le crédit consommation avec, par exemple, la signature d’un partenariat européen avec Ikea sur une offre de cartes de financement et crédits longs mais aussi de paiement fractionné. Le déploiement de ce partenariat a commencé par le Portugal et la Belgique en 2023.

En pleine concertation avec ses deux actionnaires (BPCE et ELO, ex Auchan Holding), Oney a engagé en début d’année un plan de transformation visant à renouer avec la rentabilité à horizon 2024. Au dernier trimestre 2023, les actionnaires ont approuvé un plan de développement stratégique 2024 – 2027 positionnant Oney comme l’un des leaders européens du financement de la consommation au service du commerce.

BPCE Assurances

BPCE Assurances est le pôle du Groupe BPCE dédié à l’assurance. Assureur de plein exercice, il conçoit, distribue et gère, pour les clients des réseaux bancaires du Groupe BPCE, une offre complète d’assurances de personnes et d’assurances non vie :

assurances de personnes : assurance vie, épargne retraite, assurance des emprunteurs et prévoyance individuelle pour les particuliers et les professionnels ;

assurances non vie : assurance automobile, multirisque habitation, complémentaire santé, garantie des accidents de la vie (GAV), assurance des équipements multimédia, protection juridique, assurance parabancaire, auto et multirisque professionnels, etc.

Les compagnies d’assurance filiales de BPCE Assurances (BPCE Assurances IARD, BPCE IARD, BPCE Vie, BPCE Life) ne sont pas distributrices de leurs produits. Ce sont les réseaux bancaires du groupe qui distribuent leur offre d’assurance (1).

L’activité d’assurance de personnes a été dynamique au cours de l’année 2023.

BPCE Vie a confirmé son dynamisme en épargne et retraite, avec une collecte brute en hausse de 16 % à 12,95 milliards d’euros. La collecte nette, positive de 5,5 milliards d’euros, a progressé de 17,7 % par rapport à la même période de 2022.

En prévoyance, la dynamique commerciale a été portée notamment par l’Assurance Obsèques sur le marché des particuliers et par le contrat Homme Clé sur le marché des professionnels.

En assurance des emprunteurs (ADE), l’activité s’est maintenue malgré une réduction significative de l’octroi de crédits immobiliers à la suite des hausses de taux importantes décidées par la Banque centrale européenne et répercutées par les banques commerciales. L’activité d’ADE a aussi été contrainte par l’application de la Loi Lemoine entrée en vigueur en 2022.

L’année a été marquée par l’ouverture d’un nouveau site régional dédié au métier assurances de personnes dans la métropole de Rennes (Saint-Grégoire, Ille-et-Vilaine) regroupant l’ensemble des activités de l’entreprise, à l’exception des centres de relation client qui restent localisés à Lille, Reims et Paris. Ce site permettra la création de 150 emplois dans la région à horizon 5 ans.

Enfin, BPCE Assurances a confirmé son statut d’assureur pionnier en matière d’engagement climatique. Chaque année, au moins 10 % des investissements sont consacrés à des actifs verts avec pour objectif de représenter, au plus tard en 2030, 10 % de ses encours. En 2023, 51,8 % de ses investissements ont intégré un critère vert, allant au-delà de l’objectif. La part de ses encours verts a progressé, atteignant ainsi 12,6 % du total de ses encours, soit une hausse de 5,1 points en un an. Enfin, la part des fonds labellisés ISR proposés aux clients BPCE Vie s’élève désormais à 61 %, l’objectif étant fixé à 60 % à l’horizon 2024.

L’activité d’assurances IARD a été soutenue en 2023 avec plus de 7,23 millions de contrats en portefeuille, en progression de près de 3 %. La qualité de service est restée élevée et a continué à progresser avec un NPS annuel PARC (Plateforme d’Accueil et de Relation Clients) de 68 et de 41 pour l’activité d’indemnisation.

Dans un contexte marqué par la diminution sensible de la production de crédits immobiliers, BPCE Assurances Non vie est parvenu à faire croître de 3 % le niveau de ses ventes brutes, tirées par l’activité auto, et à maintenir en particulier la commercialisation des contrats habitation.

BPCE Assurances IARD a été présent auprès de ses clients sinistrés, que ce soit lors des violences urbaines de juin ou des multiples tempêtes de forte intensité de novembre, causant de nombreux et importants dégâts.

L’année a été jalonnée par la commercialisation des offres de BPCE Assurances IARD dans l’ensemble du réseau Crédit Coopératif permettant à cet établissement d’élargir sa gamme d’offres vis-à-vis de ses clients à l’instar de l’ensemble des Banques Populaires.

Poursuivant sa politique de régionalisation, BPCE Assurances IARD a installé de nouvelles équipes Indemnisation sur son site de Lens.

Agissant en tant qu’assureur responsable, BPCE Assurances IARD présente un taux de recours aux pièces de réemploi ou de réparation des automobiles de 28,3 %. En outre, BPCE Assurances IARD a décidé de placer la prévention au cœur de sa stratégie. Il a ainsi publié pour la troisième année consécutive son baromètre deux-roues réalisé par Harris Interactive auprès des utilisateurs de deux-roues motorisés. L’objectif : comprendre les comportements des conducteurs sur la route et leur rapport à la sécurité tout en identifiant leurs attentes en matière de prévention.

Afin de renforcer la sécurité de ses clients assurés, BPCE Assurances IARD a offert un an d’abonnement au service “Liberty Rider”. Cette application, qui revendique 1 million de téléchargements depuis son lancement en 2016, propose de nombreuses fonctionnalités pour sécuriser les déplacements. Déjà proposée au réseau Banque Populaire, elle est désormais étendue aux clients 2 Roues Caisse d’Epargne.

(1)

À l’exception de BPCE Life, filiale de BPCE Assurances, qui peut traiter en direct avec ses clients.

Le pôle Digital & Paiements

Le pôle Digital & Paiements rassemble l’ensemble des métiers et expertises du Groupe BPCE dans les domaines de l’innovation, du digital, de la data et de l’intelligence artificielle, des paiements, et du financement du commerce avec Oney. Les nombreuses expertises du pôle contribuent à faire du Groupe BPCE le groupe bancaire de référence de la digitalisation des paiements et de l’expérience client :

les applications bancaires qui ont été développées grâce aux expertises Digital du pôle permettent aux Banques Populaires et aux Caisses d’Epargne d’être aujourd’hui des leaders de la banque en ligne ;

l’offre de paiement fractionné en 3x4x proposée par Oney est leader en France ;

la gamme de services de paiement est la plus complète du marché bancaire et fait du Groupe BPCE l’un des principaux acteurs des paiements.

EN 2023

L’année 2023 a été marquée par de nombreuses innovations dans les différents domaines d’expertises du pôle.

Le succès de la banque digitale s’est confirmé en 2023 avec désormais plus de 11 millions de clients actifs sur les applications mobiles et le franchissement du seuil de 10 millions de clients utilisant Secur’Pass (authentification renforcée). Les notes des applications mobiles du groupe demeurent parmi les meilleures du marché avec 4,7/5 sur l’App Store par exemple. L’année 2023 a également vu s’accélérer l’adoption des alertes par les clients. Le fait de proposer un large choix d’alertes en temps réel est très apprécié, et aujourd’hui ce sont déjà plus de 8 millions de clients qui ont au moins une alerte activée.

Dans le domaine de la Data et de l’Intelligence Artificielle, les travaux de Data au service de la performance commerciale ont permis de générer 2,9 millions d’opportunités commerciales en 2023. Les initiatives Data au service de l’efficacité opérationnelle se poursuivent : la data a permis de collecter et contrôler automatiquement plus de 5,8 millions de documents sur l’année (+ 30 % par rapport à 2022). Dans le domaine de l’IA générative, les premiers travaux d’applications métier ont été lancés.

Dans le domaine des paiements, le groupe a continué d’enrichir sa gamme de services de paiement, notamment avec le lancement de Tap to Pay sur iPhone en novembre 2023. Le groupe a commercialisé cette solution d’encaissement sur iPhone au moment de son lancement par Apple sur le marché français. Ce nouveau service permet à Banque Populaire, Caisse d’Epargne et Payplug d’enrichir leur offre de paiement en proximité auprès des pro, entreprises et commerçants. Le pôle, et en particulier sa fintech Payplug, a également été sélectionné par le COJOP pour gérer les paiements de la billetterie unique des Jeux de Paris 2024. Cette plateforme de vente mondiale, une première dans l’histoire des Jeux Olympiques et Paralympiques, commercialisera à terme plus de 13 millions de tickets. Fin 2023, plus de 800 000 transactions avaient été gérées par Payplug. Par ailleurs, les travaux sur le lancement de la solution EPI se sont poursuivis et le Groupe BPCE a réalisé les toutes premières transactions de paiement instantané de compte à compte avec Wero en situation réelle, entre des clients Banque Populaire et Caisse d’Epargne et la banque Sparkasse Elbe-Elster en Allemagne.

Le pôle a également lancé, en janvier 2023, la toute première édition annuelle de son Baromètre Digital & Payments, basé sur les transactions anonymisées de 20 millions de cartes bancaires émises par les Caisses d’Epargne et les Banques Populaires et gérées par BPCE Payment Services. Âge, localisation des achats, montant des dépenses : ce Baromètre est le seul en France à disposer d’une aussi bonne représentativité de la population française, ce qui en fait un outil unique d’analyse de la consommation en France, au service des établissements bancaires du Groupe BPCE, de ses métiers et de ses clients.

Oney crée, depuis 40 ans, des solutions de paiement, de financement et d’assurances pour permettre aux consommateurs d’améliorer leur quotidien et de mieux consommer (lire également page 35). En quelques années, Oney est devenu leader du paiement fractionné dans plusieurs pays d’Europe et notamment en France, où un paiement fractionné sur trois est effectué avec Oney. Depuis 2019, Oney reçoit le soutien de deux actionnaires : BPCE (50,1 %) et ELO (Ex. Auchan Holding) (49,9 %). En 2023, le PNB de Oney a été impacté par l’évolution de l’environnement de taux. Néanmoins, la production BNPL (buy now pay later) est en croissance de 3 % vs. 2022, et Oney reste no 1 en part de marché sur le BNPL en France.

BPCE Payment Services accompagne, grâce à son expertise reconnue dans le domaine du processing de la monétique et des flux de paiement, les banques et filiales du Groupe BPCE, ainsi qu’une clientèle externe composée d’établissements financiers et de prestataires de services de paiement. Les tendances observées en 2023 en termes d’usage des paiements montrent une évolution de + 8 % des transactions monétiques et une croissance continue sur les paiements mobiles et instantanés (x 1,8 vs. 2022). En 2023, BPCE Payment Services a également conclu un accord avec Numeral pour le lancement d’une API unique dédiée aux fintechs leur permettant d’accéder à tous les schémas de paiement SEPA.

Payplug, spécialiste du paiement par carte bancaire, s’adresse aux commerçants et e-commerçants avec son offre d’acceptation et d’acquisition de paiement. En 2022, le Groupe BPCE a décidé de rapprocher les deux fintechs Payplug et Dalenys pour constituer le premier acteur français de solutions de paiement pour le commerce digitalisé sous la marque Payplug. La fusion juridique a été finalisée en 2023. L’activité de Payplug a connu une croissance soutenue du volume d’activité des ETI et grandes entreprises (+ 16 % vs. 2022) et des PME (+ 28 % vs. 2022).

Xpollens, plateforme de Banking-as-a-Service, propose des solutions d’automatisation des paiements entrants et sortants, et des moyens de paiement en marque blanche, intégrables par API. En 2023, Xpollens a notamment finalisé la refonte de sa plateforme technologique, pour offrir à ses clients une solution dernière génération, évolutive et scalable, avec tout le catalogue des fonctionnalités bancaires en accès direct par API. Xpollens a également continué à conquérir de nouveaux clients, comme par exemple Betclic.

Le pôle Solutions et Expertises financières

Le pôle Solutions et Expertises financières (SEF) réunit, au sein de BPCE, les expertises dans les métiers du financement, de l’assurance, de la conservation de titres et du conseil, au service des clients des entreprises du groupe.

Les entités qui composent SEF sont :

POUR LES MÉTIERS DE FINANCEMENT

BPCE Financement développe des offres et des solutions complètes de gestion de crédits renouvelables et de prêts personnels pour les réseaux du Groupe BPCE.

BPCE Lease propose une gamme complète de solutions locatives : crédit-bail mobilier et immobilier, fiducie, location longue durée de véhicules, location avec option d’achat nautique ou automobile, location opérationnelle informatique et financement des énergies renouvelables.

BPCE Factor développe des solutions d’affacturage en vue de financer, gérer et sécuriser le poste clients des professionnels et des entreprises et de toute taille.

SOCFIM est un acteur leader sur le marché du financement de la promotion immobilière qui couvre l’ensemble du territoire et toutes les classes d’actifs : logements neufs et anciens, logements gérés (étudiants et séniors), bureaux, commerces et entrepôts logistiques.

POUR LES MÉTIERS D’ASSURANCE

La Compagnie Européenne de Garanties et Cautions (CEGC) est un spécialiste des cautions et garanties financières. CEGC propose une large gamme d’offres sur l’ensemble des marchés du groupe : particuliers, professionnels et entreprises, secteurs de l’immobilier, de l’économie sociale et du logement social.

POUR LES MÉTIERS DE CONSERVATION ET DE CONSEIL

BPCE Solutions immobilières est un acteur majeur du conseil immobilier en France. Il comprend trois pôles métiers : Expertise & Conseil, Résidentiel, Investissement & Location.

EuroTitres développe une offre complète de conservation de comptes titres et de gestion des opérations réalisées par les clients particuliers : Bourse, OPC, opération sur titres, relevé de portefeuilles, imprimés fiscaux…

Pramex International est le spécialiste du conseil en implantations internationales pour les start-up, les PME et les ETI françaises qui souhaitent se développer, soit par croissance interne (création et pilotage de filiales étrangères), soit par croissance externe (acquisition à l’international).

EN 2023

BPCE Financement a enregistré un niveau d’activité soutenu, totalisant un encours de 35,3 milliards d’euros. Elle confirme et renforce sa position de premier acteur du crédit consommation en France.

Le déploiement des deux offres green de rénovation énergétique et de financement de véhicule propre a engendré un montant important de nouveaux financements à 686 millions d’euros. En parallèle, la traçabilité de ces offres a été généralisée avec la création d’une attestation client pour les prêts personnels green. Enfin, 2023 a été marquée par le déploiement du prêt personnel à la Banque Palatine.

BPCE Lease a vu sa production de nouveaux crédits atteindre un niveau record, à plus de 6,6 milliards d’euros, en progression de 18 % par rapport à 2022. Cette dynamique s’est accompagnée d’une progression de la satisfaction clients avec un NPS qui atteint + 66 pour le crédit-bail mobilier et + 51 pour la location longue durée.

L’année a été marquée par l’acquisition d’Eurolocatique et de sa filiale Medidan. Eurolocatique est un groupe spécialisé dans le financement d’équipements de santé en location financière et en crédit-bail pour une clientèle de centres de santé privés, de professionnels de santé libéraux, d’établissements publics de santé et de cliniques privées. Cette opération répond à l’ambition du Groupe BPCE de devenir un acteur bancaire majeur dans l’accompagnement des professionnels du secteur de la santé. BPCE Lease a participé au financement de plusieurs opérations emblématiques, comme celui du pôle universitaire Léonard de Vinci à Nanterre (92), du centre logistique de Lidl aux Arcs sur Argens (83) ou encore des parcs éoliens offshore des Iles d’Yeu – Noirmoutier et de Dieppe Le Tréport.

Enfin, deux programmes structurants (Dynamique LLD et Préférence CBM 2) ont été lancés en interne avec pour objectifs, d’une part, de renforcer l’exploitation du potentiel des réseaux par une meilleure exploitation des bases clientèle réalisant des opérations de LLD et de CBM à la concurrence, d’autre part, de réaliser un meilleur fléchage des opérations de crédit MLT éligibles au CBM.

BPCE Factor a pris en charge 11 millions de factures, accompagnant ainsi l’évolution des besoins en fonds de roulement des entreprises, tant dans leur activité quotidienne qu’au cours de leur croissance. Son chiffre d’affaires affacturé s’élève à 63 milliards d’euros.

L’année a été marquée par le lancement d’une nouvelle gamme d’offres pour les clients professionnels. La solution 100 % digitale FlashFactures, destinée à répondre à des besoins ponctuels de trésorerie, peut désormais être souscrite en autonomie par les clients du Groupe BPCE à partir de leur espace client bancaire.

Enfin, pour la huitième année consécutive, Bureau Veritas Certification a confirmé la certification de services et labellisation de BPCE Factor, reconnaissant ainsi le haut niveau de qualité perçue par les clients avec 92 % de satisfaction globale.

La SOCFIM a maintenu un niveau d’activité dynamique avec près de 3,2 milliards d’euros de nouveaux engagements.

Sur le plan financier, le modèle d’affaire de la société qui bénéficie de la hausse des taux (car pour l’essentiel à taux variable) et le maintien d’un niveau d’encours à un niveau élevé ont permis au PNB de croître de plus de 23 %. Le ratio d’exploitation a crû du même niveau grâce à une gestion rigoureuse des charges. En dépit d’une charge du risque en forte croissance liée à l’anticipation des risques éventuels liés à un environnement incertain, la SOCFIM a vu son résultat annuel franchir un nouveau record à la hausse à près de 76 millions d’euros.

Avec un NPS très élevé (61 %) et le lancement d’un dispositif d’évaluation de la qualité de service, la SOCFIM s’est attachée à renforcer la relation client ainsi que le service rendu aux partenaires des pools qu’elle dirige.

En matière RSE, elle s’est inscrite dans une démarche d’évaluation environnementale des financements accordés et a adopté le Green Weighting Factor® (GWF) de Natixis Corporate & Investment Banking pour mesurer l’empreinte environnementale et climatique de chaque projet.

La Compagnie Européenne de Garanties et Cautions (CEGC) a cautionné 201 516 crédits immobiliers aux particuliers produits par les réseaux du Groupe BPCE, pour un montant de 31,5 milliards d’euros, en retrait de 31 % par rapport à 2022, en ligne avec l’évolution du marché.

Dans les secteurs de la construction, CEGC a couvert la livraison « à prix et délai convenu » de 12 048 maisons individuelles et a délivré les garanties financières d’achèvement de 813 opérations de promotion immobilière. Enfin dans le bâtiment, la construction, les entreprises et l’industrie, 110 041 cautions de marchés ont été délivrées, principalement via l’espace www.cautiondemarche.com, qui affiche un « Net Promoteur Score » de + 44.

En 2023, CEGC a continué à étendre à l’ensemble de ses clientèles entreprises le Green Weighting Factor® (GWF), un outil développé par Natixis Corporate & Investment Banking qui mesure l’empreinte environnementale et climatique de chaque projet. Sur les 1 169 clients ou opérations analysées depuis 2021, 96 % affichent des indicateurs verts.

CEGC a pleinement intégré la dimension extra-financière à sa politique d’investissement et mesure la température de son portefeuille d’actifs ou encore cible des émetteurs ou des projets contribuant à la baisse du réchauffement climatique. Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de son adhésion aux Principles for Responsible Investment des Nations Unies et à la Net Zero Asset Owner Alliance, un groupe international d’investisseurs institutionnels qui s’engagent à décarboner leurs portefeuilles d’investissement.

BPCE Solutions immobilières a poursuivi son développement soutenu avec les établissements du groupe, principalement dans le domaine du résidentiel. Cependant, le ralentissement du marché de l’immobilier patrimonial a entraîné une baisse des volumes de vente. Près de 649 lots ont été vendus en 2023 aux clients particuliers (900 en 2022) et la collecte de SCPI s’est établie à 108 millions d’euros.

Le pôle Expertise a poursuivi son développement notamment auprès des grands institutionnels, avec 13,3 millions d’euros de revenus.

BPCE Solutions immobilières a enfin apporté à ses clients un savoir-faire complémentaire sur des activités de niches, comme le conseil et l’audit, les ventes d’anciens pour les ESH et les institutionnels, l’investissement pour les ventes en bloc d’immeubles de bureaux et de logements et le locatif tertiaire.

EuroTitres a apporté son assistance dans la préparation et le traitement de trois nouveaux emprunts BPCE commercialisés en 2023, représentant une collecte globale de près de 1 milliard d’euros depuis la reprise des émissions. Au-delà de la multiplication des sessions de formation dédiées aux conseillers des deux réseaux du groupe, EuroTitres a lancé plusieurs dispositifs, notamment une convention Offres EuroTitres à l’attention des responsables des services bancaires et titres et une convention Nationale Titres à destination des responsables du développement et du marketing.

Pramex International a enregistré un niveau d’activité soutenu avec plus de 270 contrats signés en 2023.

L’année a été marquée par l’adoption d’un dispositif d’enquêtes « à froid » et « tiède », afin de renforcer la satisfaction client, qui reste au cœur des priorités de Pramex.

Afin de toujours mieux cibler les attentes de ses clients, Pramex a finalisé le déploiement d’un nouveau CRM (gestion de la relation client) et déployé un module de marketing automation, afin d’automatiser et industrialiser des campagnes marketing. Enfin, le développement de la stratégie digitale s’est poursuivi dans cinq pays : États-Unis, Espagne, Hong Kong, Singapour et Allemagne.

1.5 Agenda

2 mai 2024

Après Bourse – Publication des résultats du premier trimestre 2024

23 mai 2024

Assemblée générale de BPCE

1er août 2024

Avant Bourse – Publication des résultats du deuxième trimestre et du premier semestre 2024

6 novembre 2024

Avant Bourse – Publication des résultats du troisième trimestre 2024

Agenda sous réserve de modification

1.6 Contacts

https://groupebpce.com/

Rubrique « Investisseurs »

François COURTOIS,

Directeur de la Communication Financière et Extra-Financière, Relation Investisseurs, Sales de la Trésorerie CT et Agences de notation

2 DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE

La RSE – En bref

Des réalisations pour la transition environnementale

Alignement de la trajectoire de nos portefeuilles de financement et d’investissement avec l’objectif de neutralité carbone en 2050

Accompagnement de tous nos clients dans leurs enjeux de transition environnementale

Avec des distinctions pour Natixis CIB dans la finance durable

(1) Projets de transition des clients des réseaux BP et CE (rénovation énergétique des logements, mobilité verte, énergies renouvelables et autres projets).

Des réalisations au service du développement durable, économique et sociétal de nos territoires

(1) Comité des jeux Olympiques et Paralympiques

Un modèle en phase avec les aspirations et besoins de la société

UN MODÈLE COOPÉRATIF, SOLIDE QUI PRIVILÉGIE LE LONG TERME

Le Groupe BPCE est un groupe coopératif de banque universelle et d’assurance au service de ses 35 millions de clients, de ses sociétaires, des territoires et de l’économie. Il exerce deux grands métiers : la banque de proximité et l’assurance en France et les métiers de Gestion d’actifs et de fortune et de Banque de Grande Clientèle au niveau mondial.

La solidité et la pérennité de notre modèle reposent sur une gouvernance équilibrée. Détenteurs de 100 % du capital des quatorze Banques Populaires et des quinze Caisses d’Epargne au travers de parts sociales, les 9,6 millions de sociétaires élisent des représentants qui constituent les membres de leurs conseils d’administration et conseils d’orientation et de surveillance. Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne détiennent à parité 100 % du capital de BPCE, organe central du groupe.

Notre dimension coopérative, multimarque et entrepreneuriale est ce qui fait notre identité ; elle nous permet d’être profondément en phase avec les attentes de nos clients et les aspirations de la société. Notre modèle décentralisé, notre ancrage territorial sont de véritables atouts pour porter les transitions et transformer durablement la société : nos entreprises agissent localement, au plus proche de nos clients, apportant des solutions innovantes en réponse aux défis de notre époque.

La raison d’être de Banque Populaire : « Résolument coopérative et innovante, Banque Populaire accompagne dans une relation durable et de proximité tous ceux qui vivent et entreprennent dans chaque territoire. »

Face à l’ampleur des défis sociétaux, Caisse d’Epargne accélère ses engagements en capitalisant sur son modèle impact-natif et son ADN de pionnier pour contribuer durablement à la transformation des territoires et a lancé en avril 2023 son « Contrat d’Utilité » : 100 % utile au développement économique, social et environnemental des territoires.

En inscrivant sa stratégie et ses actions dans le long terme, notre groupe concilie durablement performance économique, équité sociale et préservation de l’environnement.

DANS L’ADN DU GROUPE BPCE : ACCOMPAGNER DURABLEMENT LES ÉVOLUTIONS ÉCONOMIQUES ET SOCIÉTALES

La nature de notre activité et notre rayonnement nous confèrent une grande responsabilité face aux défis sociétaux et environnementaux, au premier rang desquels la lutte contre le dérèglement climatique.

Les évènements climatiques extrêmes se multiplient et l’année 2023 est celle d’un record de température sur la planète. Le réchauffement climatique fait peser des risques sur l’économie et pourrait mettre en jeu, à terme, sa stabilité financière. La transition climatique s’impose à tous, dans un contexte économique et politique difficile : inflation persistante, hausse des taux, hausse des inégalités sociales, fortes tensions géopolitiques à travers le monde…

Les défis sociétaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés bousculent notre société et sont porteurs de risques pour nos clients : vulnérabilité accrue pour les plus fragiles et ceux qui ne sauront pas s’adapter, risques physiques affectant la valeur des biens, augmentation des coûts (notamment ceux liés aux travaux de rénovation énergétique), risque de réputation… Ces risques pourraient entraîner un accroissement des défaillances et générer des pertes financières pour nos clients et donc pour le groupe.

Le passage à une économie décarbonée exige des niveaux d’investissement et de financement considérables et un accompagnement de tous les acteurs économiques dans leur propre transition. Notre groupe a fait du climat l’une des priorités de son plan stratégique BPCE 2024 : nos entreprises ont toutes renforcé leur dispositif pour accompagner la transition de leurs différentes catégories de clients et les enjeux climatiques sont désormais indissociables de l’activité de nos métiers. C’est à la fois une opportunité de développement pour nos activités et un formidable levier de transformation de nos métiers.

Ces transformations profondes ne doivent pas s’opérer au détriment des plus fragiles ou des générations futures. Acteur de premier plan en matière d’inclusion bancaire qu’il s’agisse de prévention du surendettement ou d’accompagnement des micro-entrepreneurs, le Groupe BPCE est aussi le premier acteur bancaire au côté des personnes protégées, des personnes fragiles et des entreprises en difficulté.

L’engagement social et sociétal du groupe s’adresse également à ses 100 000 collaborateurs autour de nombreuses initiatives sur tous les territoires : promotion de la mixité, de la diversité et de l’inclusion, maintien dans l’emploi des personnes handicapées et malades, bien-être au travail et intégration des jeunes, dont certains issus de quartiers défavorisés.

Mobilisé, notre groupe met toute sa capacité d’action au service de ses sociétaires, de ses clients et plus largement de la société.

Le modèle d’affaires est présenté dans la partie introductive du document d’enregistrement universel 2023.

2.1 Une feuille de route RSE en ligne avec les priorités stratégiques du groupe

2.1.1 Notre stratégie ESG

La stratégie ESG du Groupe BPCE est structurée autour de trois axes qui se déclinent en douze engagements :

En tant que banque et entreprise responsable, le groupe place l’éthique professionnelle au cœur de son modèle opérationnel. Le groupe s’engage à maîtriser les risques juridiques, réglementaires et déontologiques au profit de ses clients, collaborateurs et partenaires. Le Groupe BPCE veille ainsi au strict respect des lois, réglementations et bonnes pratiques professionnelles dans l’ensemble de ses entreprises. Cela se traduit notamment par un Code de conduite et d’éthique groupe agréé par le conseil de surveillance en 2018 et une politique rigoureuse en matière fiscale avec un Code de conduite fiscal agréé en 2021.

NOS ENGAGEMENTS MESURÉS PAR DES INDICATEURS CLÉS DE PERFORMANCE

Lancés par les Nations Unies, les objectifs de développement durable (ODD), langage commun articulé autour de 17 objectifs déclinés en 169 cibles, sont devenus la référence pour mesurer les progrès accomplis par les gouvernements et les entreprises privées. Le Groupe BPCE s’attache à intégrer pleinement ces objectifs dans ses métiers ou dans son propre fonctionnement et contribue directement aux ODD par des actions concrètes décrites dans chacune des parties du présent chapitre.

Le tableau ci-après illustre le lien entre les ODD et les douze axes RSE du Groupe BPCE. Ce tableau de bord permet de piloter la stratégie ESG du groupe et fournit à nos parties prenantes une information quantifiée et transparente de notre performance extra-financière.

Axes RSE

Contribution aux ODD

Indicateurs de suivi de la performance

2023

2022

2021

Répondre aux attentes de la société civile

 

 

 

 

Cultiver nos valeurs coopératives

Nombre de sociétaires (en millions)

BP : 5,2

CE : 4,4

BP : 5,0

CE : 4,4

BP : 4,9

CE : 4,4

Taux de sociétaires parmi les clients

BP : 36,8 %(1)

CE : 27 %

BP : 33,7 %

CE : 26 %

BP : 33 %

CE : 25 %

Taux de participation des administrateurs aux conseils d’administration ou COS

BP : 86 %

CE : 95 %

BP : 86 %

CE : 96 %

BP : 77 %

CE : 97 %

Montant moyen de parts sociales détenues par sociétaire

BP : 2 512 €

CE : 3 570 €

BP : 3 818 €

CE : 3 494 €

BP : 4 273 €

CE : 3 421 €

Contribuer au développement économique des territoires

Taux de pénétration du Groupe BPCE auprès des PME-PMI (2)

53 %

53 %

53 %

Total de la production annuelle liée au financement du logement social

3,0 Md€

3,8 Md€

3,5 Md€

Part de marché du Groupe BPCE auprès de l'économie sociale (3)

35 %

35 %

34 %

Accompagner nos clients fragiles

Production de microcrédits accompagnés aux particuliers

21,1 M€

19,7 M€

18,2 M€

Production de microcrédits et autres prêts solidaires aux créateurs d’entreprise (4)

707,4 M€

702,2 M€

656,3 M€

Être exemplaire en adoptant une politique d’achats responsables

Part des dossiers achats intégrant un levier RSE

54 %

37 %

54 %

Délais de paiement fournisseurs

28,1 jours

28 jours

28,9 jours

Part du montant des achats réalisés avec des PME et des ETI

37 %

38 %

34 %

38 %

31 %

31 %

Être un acteur majeur de la transition environnementale

 

 

 

 

Aligner les portefeuilles sur une trajectoire Net Zero

Alignement sur une trajectoire « Net zéro » des portefeuilles de financement de Natixis CIB – Mix de couleurs du Green Weighting factor (5)

33 % vert, 35 % neutre, 32 % marron

27 % vert, 33 % neutre, 40 % marron

24 % vert, 33 % neutre, 43 % marron

Alignement sur une trajectoire « Net zéro » pour le fonds général de BPCE Assurances – Température induite par les investissements

2-2,5 °C

2-2,5 °C

2,4 °C

Part des portefeuilles évaluée par la méthodologie « Green Evaluation Methodology »(6)

~60 %

~50 %

~40 %

Intensifier la stratégie de refinancement Green

Nombre d’émissions obligataires

4

3

5

Accompagner nos clients dans leur transition environnementale

Encours moyens de financement des projets de transition sur le périmètre de la Banque de proximité (7)(en milliards d’euros)

5,7

4,8

 

Encours moyens de financement du renouvellement du parc immobilier sur le périmètre de la Banque de proximité (8)(en milliards d’euros)

61,3

55,6

 

Développer une offre ESG de 1er plan

Part des encours sous gestion articles 8 et 9

40,5 %

36,7 %

33,3 %

Réduire l’empreinte environnementale du groupe

Émission annuelle de CO2(en teqCO2) (9)

529 001

540 502

549 030

Être une entreprise engagée et socialement responsable

 

 

 

 

Favoriser l’employabilité

Nombre d’heures de formation par ETP

37

31

30

Promouvoir la mixité

Part des femmes parmi les cadres

46,4 %

45,7 %

45 %

Part des femmes parmi les cadres dirigeants

35 % 

33 %

29,2 %

Soutenir l’emploi des jeunes

Taux de conversion des apprentis

11 %

13 %

17 %

(1)

Périmètre : hors Bred, Crédit Coop et Casden.

(2)

Étude Kantar PME-PMI 2023, enquête menée tous les deux ans

(3)

Banque de France/Groupe BPCE, états SURFI - Total des crédits accordés aux ISBLSM résidentes, encours - Données au T3.

(4)

Comprend les microcrédits professionnels, les prêts complémentaires NACRE (dispositif de place géré par France Active) et les prêts complémentaires aux prêts d’honneur (Initiative France).

(5)

Données issues du Green Weighting Factor sur le périmètre de la banque de grande clientèle, en base 100. À la fin de l'année 2023, le taux de couverture du périmètre GWF est de 92%.

(6)

Calcul sur la base de données arrêtées au T3-23

(7)

BP et CE cumulées – Financement des projets de transition : rénovation énergétique de l’habitat, mobilité verte, accompagnement de la transition des activités de nos clients personnes morales (dont Agriculture durable, énergies renouvelables) – cf. paragraphe 2.8 Méthodologies du reporting RSE.

(8)

BP et CE cumulées – Financement de l’immobilier neuf (acquisition d’immobilier neuf ou construction) – cf. paragraphe 2.8 Méthodologies du reporting RSE.

(9)

Données 2022 et 2021 pro forma – cf. paragraphe 2.8.

DES ENGAGEMENTS PUBLICS QUI RESPECTENT DES STANDARDS INTERNATIONAUX EXIGEANTS

Le Groupe BPCE a pris de longue date plusieurs engagements pour amplifier ses actions et accélérer les transformations positives auxquelles il contribue.

PARTICIPATION À DES GROUPES DE TRAVAIL SECTORIELS ET REPRÉSENTATION D’INTÉRÊTS

En tant que banque coopérative engagée au service de ses clients sociétaires, au cœur même des territoires, les établissements du Groupe BPCE entendent contribuer de manière constructive au débat public, en fournissant aux décideurs et à la société civile, des éléments d’information sur les changements socio-économiques au niveau régional, national ou international, ainsi que sur le secteur bancaire et ses évolutions.

L’objectif du Groupe BPCE est de contribuer activement à l’espace de réflexion et de participer en tant que partie prenante à une prise de décision collective, juste et éclairée. Les actions de représentation d’intérêt du Groupe BPCE s’inscrivent donc strictement dans ce cadre. En matière de représentation d’intérêt, au-delà du respect de ses règles de déontologie et de ses valeurs coopératives, BPCE applique toutes les réglementations en vigueur, ainsi que tous les codes d’éthique auxquels ses interlocuteurs publics et les différentes associations de Place sont soumis.

En 2023, plusieurs textes législatifs impactant l’activité du groupe ont été suivis par les Affaires Publiques, qui ont participé à différents groupes de travail, répondu à certaines consultations publiques européennes et élaboré des positions groupe. Sur certains sujets précis, les Affaires publiques ont sollicité des rencontres avec des membres du Parlement français ou encore de l’administration ou des cabinets ministériels, les différentes institutions européennes, que cela soit en bilatéral ou par l’intermédiaire de certaines associations professionnelles.

Les positions de Place sont majoritairement portées par les associations professionnelles. Le Groupe BPCE est, entre autres, membre des associations suivantes : Fédération Bancaire Française (FBF) en lien avec la Fédération Bancaire Européenne (FBE), Association Française des Établissements de Crédit et des Entreprises d’Investissement (Afecei) ; Association française des banques (AFB) ; Association financière de gestion (AFG) ; Paris Europlace ; Institut de la Finance durable (IFD) ; France Assureurs ; European Savings Banks Group (ESBG) ; European Association of Cooperative Banks (EACB) ; Institute of International Finance (IIF).

AU NIVEAU NATIONAL

Les principaux textes français sur lesquels le Groupe BPCE a mobilisé ses équipes sont les suivants :

proposition de loi déposé le 11 octobre 2022, visant à renforcer l’accessibilité et l’inclusion bancaire : cette proposition s’attachait à renforcer d’une part l’accessibilité bancaire afin d’assurer un maintien sur l’ensemble du territoire d’un système de retrait d’argent liquide, et d’autre part, l’inclusion bancaire, améliorant les dispositifs actuels à destination des plus fragiles. Elle renforce, en outre, le cadre actuel sur les clients en situation de fragilité bancaire. Elle prévoit d’améliorer l’information des publics financièrement fragiles sur les dispositifs qui leur sont destinés, d’introduire des « sous-plafond » pour les commissions d’interventions bancaires au bénéfice des clients de l’offre spécifique, ou encore de mentionner explicitement dans la loi la possibilité pour les clients ayant souscrit l’offre spécifique de bénéficier d’une autorisation de découvert. Cette proposition de loi a été modifiée par les sénateurs en première lecture et adoptée le 3 mai 2023. Le Groupe BPCE a organisé des rendez-vous avec la FBF ;

projet de loi relatif à l’industrie verte : le Parlement a définitivement adopté le Projet de loi en octobre 2023. Visant à réindustrialiser la France grâce aux industries vertes, l’objectif affiché de la loi est de remonter la part de l’industrie dans le PIB de 10 à 15 %, avec comme principales mesures l’allègement de la fiscalité sur le capital, la simplification des procédures, l’accent sur la formation, la création d’un Plan d’épargne avenir climat (PEAC) ou encore un crédit d’impôt industrie verte. La création du PEAC permettrait de mobiliser une épargne de long terme au service de la transition, avec un cadre fiscal attractif. Par ailleurs, l’article 15, relatif au financement de la transition écologique, prévoit une obligation de référencement, dans les contrats d’assurance vie, des unités de compte ayant obtenu un label reconnu par l’État au titre du financement de la transition énergétique et écologique ou de l’investissement socialement responsable. Le Groupe BPCE a été auditionné par la mission parlementaire. Ce texte a mobilisé les établissements ainsi que la Fédération bancaire française principalement sur les caractéristiques du PEAC ;

projet de loi portant sur les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 : le Groupe BPCE a suivi ce texte, en tant que partenaire Premium des JO 2024. Le cadre législatif et réglementaire visant à répondre aux contraintes de l’organisation d’évènements majeurs a fait l’objet d’évolutions significatives. Une première loi relative à l’organisation des JO avait été adoptée en 2018. Elle comprenait des mesures visant à répondre aux contraintes propres à la préparation d’un événement d’une telle ampleur. Les principales dispositions du texte portaient sur la sécurité, l’aménagement du territoire pour les villes hôtes ou encore l’adaptation en matière d’offre de soin et de formation aux premiers secours. BPCE a suivi les dispositions portant sur l’aménagement du territoire au sein des villes hôtes, et plus spécifiquement les mesures impactant l’affichage des publicités partenaires.

Dans le cadre de ses travaux réalisés au sein du groupe de travail de la Commission Climat de la Fédération des Banques Françaises (FBF), présidée par le président du directoire du Groupe BPCE, le groupe participe aux dialogues et discussions autour:

des exigences en matière de reporting extra financier : Green Asset Ratio, Pilier 3 (reporting EBA), TNFD (Taskforce on Nature-related Financial Disclosures) ;

de travaux pour favoriser la transition des portefeuilles des banques, en favorisant celle des entreprises et cherchant à alléger autant que faire ce peu les exigences administratives des petites et moyennes entreprises ;

de la revue des différentes méthodologies existantes permettant de développer une mesure d’empreinte biodiversité et à terme d’élaborer une méthodologie commune.

AU NIVEAU EUROPÉEN

Les principaux textes européens sur lesquels le Groupe BPCE a mobilisé ses équipes sont les suivants :

la transposition de Bâle IV au travers notamment du règlement CRD6, qui vise à approfondir l’harmonisation de la réglementation en Europe : le texte revoit en profondeur les exigences en fonds propres pour couvrir les risques liés aux engagements des banques, élargit la liste des pouvoirs de surveillance, des pouvoirs de sanction des superviseurs, introduit un nouveau régime prudentiel applicable aux succursales de pays tiers et intègre davantage les risques ESG, en particulier le risque environnemental ;

FIDAR (Financial Data Access Regulation), proposé le 28 juin 2023 par la Commission : ce nouveau règlement a pour objectif d’étendre les obligations de partage des données de paiement à toutes les données financières (banques, assurances, gestionnaires d’actifs), afin de promouvoir la mise en place d’un espace commun de données financières dans l’Union européenne. Le texte, établit ainsi des droits et obligations dans le domaine des services financiers sur l’accès et la réutilisation des données ;

CSDDD (Corporate Sustainability Due Diligence Directive) : le 23 février 2022, la Commission européenne a publié une proposition de directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité, visant à favoriser un comportement durable et responsable des entreprises tout au long des chaînes de valeur mondiale. Cette directive doit encore être examinée par le Parlement européen et le Conseil avant d’être adoptée et mise en place. Si elle est adoptée, elle imposerait aux entreprises européennes de plus de 250 salariés et 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, de publier des informations sur les risques de durabilité localisés, y compris au sein de leurs prestataires et fournisseurs. Les entreprises seraient aussi obligées d’accomplir un certain nombre de diligences afin de s’assurer que leurs fournisseurs comme leurs clients ont un comportement durable et responsable ;

SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) : ce règlement européen a pour objectif d’harmoniser et de renforcer les obligations de transparence applicables aux acteurs qui commercialisent certains produits financiers ou qui prodiguent des conseils sur ces produits et donc de permettre aux investisseurs de distinguer et de comparer plus facilement les nombreuses stratégies d’investissement durable actuellement disponibles au sein de l’Union européenne. Le règlement SFDR de l’UE oblige les gestionnaires d’actifs et les conseillers en investissement à publier des informations spécifiques quant à la manière dont ils prennent en compte deux considérations essentielles : les risques en matière de durabilité et les principales incidences négatives. Pour ce qui est des sociétés de gestion, le règlement SFDR impose également de rendre transparentes les politiques de rémunération tenant compte de l’intégration des risques liés au développement durable. En outre, il vise à aider les investisseurs à faire leur choix entre les différents produits en imposant des niveaux croissants d’information, en fonction du degré de prise en compte du développement durable ;

CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) : cette directive européenne, entrée en vigueur le 1er janvier 2024, vise à harmoniser les reportings de durabilité des entreprises et à améliorer la disponibilité et la qualité des données publiées. Un grand nombre d’entreprises doivent ainsi suivre des normes européennes de reporting de durabilité obligatoire et publier des informations détaillées sur leurs risques, opportunités et impacts matériels en lien avec les questions sociales, environnementales et de gouvernance. La CSRD couvrira progressivement près de 50 000 sociétés. Les premières entreprises soumises publieront en 2025 leur premier reporting de durabilité (sur base 2024). Les normes européennes de reporting de durabilité détaillées, dites normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards) permettent d’encadrer et d’harmoniser les publications des entreprises : un premier jeu de douze normes (applicables aux entreprises de tous secteurs), couvrant l’ensemble des thématiques ESG, a été adopté le 31 juillet 2023 par la Commission européenne ; suivront des normes sectorielles, et enfin des normes spécifiques pour les PME cotées sur les marchés réglementés ;

ESG ratings : le 13 juin 2023, la Commission a présenté une proposition de règlement sur la transparence et l’intégrité des activités de notation ESG, dans le cadre de sa stratégie renouvelée en matière de finance durable, lancée en 2021. La proposition vise à améliorer la fiabilité, la comparabilité et la transparence des notations ESG. Plus spécifiquement, elle vise à améliorer la qualité de l’information sur les notations ESG, en améliorant la transparence des caractéristiques et des méthodologies des notations ESG, et en assurant une clarté accrue sur les opérations des fournisseurs de notations ESG et la prévention des risques de conflit d’intérêt au niveau des fournisseurs de notation ESG.

Le Green Sustainable Hub (GSH) de Natixis est par ailleurs un contributeur très actif auprès de diverses associations professionnelles et autorités.

Le Groupe BPCE, convaincu de l’importance fondamentale de la transition énergétique de l’économie, s’est engagé au sein de l’Institut de la Finance Durable (IFD) créé en janvier 2023. Le président du directoire du Groupe BPCE, a rejoint le conseil d’administration du nouvel Institut de la finance durable « IFD » dont la mission est d’accélérer l’action de la place financière de Paris pour la réalisation de la transition énergétique environnementale, résultant de la transformation de Finance for Tomorow, la branche de Paris Europlace.

REPRÉSENTATION D’INTÉRÊTS

BPCE est déclaré en tant que représentant d’intérêts au registre de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) et répond aux obligations de la loi no 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (dites loi Sapin II). Le Groupe BPCE se conforme aux recommandations émises par la HATVP portant sur les relations des Représentants d’Intérêts avec les acteurs de la vie publique (https://www.hatvp.fr/fiche-organisation/ ?organisation=493455042).

De plus, lorsqu’un registre volontaire est mis en place par une assemblée parlementaire ou une institution, nationale, européenne ou internationale, les représentants du Groupe BPCE se conforment aux règles déontologiques, d’accès et de circulation édictées par ce registre. De la même façon, ils respectent les règlements intérieurs des assemblées représentatives et institutions nationales, européennes et internationales lorsqu’ils existent.

Au niveau européen, le Groupe BPCE est également inscrit au registre de transparence de la Commission Européenne. Pour mémoire, ce registre est une base de données qui répertorie les organisations qui font valoir leur point de vue lors du processus d’élaboration des lois et de mise en œuvre des politiques des institutions de l’UE (https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/
displaylobbyist.do?id=179370613236-62).

2.2 Répondre aux attentes de la société civile

2.2.1 Cultiver nos valeurs coopératives en phase avec l’évolution de la société

La volonté du Groupe BPCE est de participer au développement de tous les territoires. La nature coopérative du groupe détermine pour partie la manière d’exercer ses métiers. Le groupe souhaite participer à la construction d’un environnement propice au développement de ses sociétaires et de ses clients.

Ancrées dans les territoires, nos banques régionales sont à l’écoute des besoins de toutes les clientèles. Elles agissent avec les acteurs locaux, collectivités, associations, réseaux d’entreprises, milieux éducatifs et universitaires pour renforcer le tissu socio-économique local.

Chacun des réseaux, Banque Populaire et Caisse d’Epargne, s’appuie sur une fédération. Elles les accompagnent en matière de stratégie RSE, d’animation du sociétariat, de formation des administrateurs, de gouvernance et valorisent les actions menées dans les territoires.

LES BANQUES POPULAIRES

« Résolument coopérative et innovante, Banque Populaire accompagne dans une relation durable et de proximité tous ceux qui vivent et entreprennent dans chaque territoire. » Telle est la raison d’être ombrelle de Banque Populaire, définie en 2019.

Plusieurs banques régionales ont adapté cette raison d’être à leurs particularités territoriales tout en gardant un sens commun, propre aux Banques Populaires. Trois axes d’engagements principaux ont été définis, caractéristiques de la spécificité Banque Populaire : la proximité territoriale, la culture entrepreneuriale, l’engagement coopératif et durable.

Les 5,2 millions de sociétaires, détenteurs du capital social des Banques Populaires, sont le socle du modèle coopératif. Ils votent lors de l’assemblée générale et élisent directement les administrateurs qui les représentent au sein des conseils d’administration.

Pour la tenue des assemblées générales, les banques ont proposé à leurs sociétaires, de participer soit à distance, soit de visionner en différé les assemblées générales. Ce sont plus de 597 000 sociétaires qui se sont exprimés en 2023.

Depuis six ans, les Banques Populaires animent la « Faites de la coopération », semaine de sensibilisation et d’échanges autour du modèle coopératif, qui s’inscrit dans le mois de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Cette édition 2023 met en lumière les valeurs communes entre le sport et la coopération. Au programme, une vidéo teaser, des quiz à destination des collaborateurs et des sociétaires, un concert sur la thématique du sport, une web conférence, etc.

En 2023, le réseau Banque Populaire compte 244 administrateurs (y compris les censeurs). Ce sont des chefs d’entreprise, des chercheurs, des enseignants et des salariés impliqués dans la vie économique de leur région.

Pour répondre aux exigences du régulateur concernant la formation des administrateurs et l’évaluation du fonctionnement des conseils d’administration, la Fédération Nationale des Banques Populaires (FNBP) a élaboré :

un dispositif d’autoévaluation des conseils d’administration mis à disposition dans tout le réseau Banque Populaire ;

un plan de formation annuel : celui-ci traite de thématiques liées aux neuf compétences retenues par la BCE, mais aussi des sujets liés à la RSE au digital ;

un bilan annuel des formations a été mis en place afin de suivre le nombre de formations réalisées, le nombre d’heures de formation effectuées, la diversité des formations suivies, le taux de satisfaction.

INDICATEURS COOPÉRATIFS : SOCIÉTARIAT AU 31 DÉCEMBRE

Banques Populaires

2023

2022

2021

Nombre de sociétaires (en millions)

5,2

5,0

4,9

Taux de sociétaires parmi les clients (en %) (1)

36,8 %

33,7 %

33 %

Montant moyen de parts sociales détenues par sociétaire (en euros) (2)

2 512

3 818

4 273

TS-I (delta entre le taux de clients très satisfaits et la proportion de clients pas du tout satisfaits) (3)

33

33

32

(1)

Hors BRED, CASDEN et Crédit Coopératif.

(2)

Données hors Crédit Coopératif.

(3)

Données issues du baromètre de satisfaction clients particuliers en BP et CE. Source interne : direction des Études clients du groupe hors Crédit Coopératif et CASDEN.

INDICATEURS COOPÉRATIFS : GOUVERNANCE ET FORMATION DES ADMINISTRATEURS

Banques Populaires

2023

2022

2021

Instances de gouvernance

 

 

 

Nombre de membres au sein des conseils d’administration

213

222

219

Taux de participation des administrateurs aux conseils d’administration (en %)

86 %

86 %

77 %

Taux de femmes membres de conseils d’administration (en %)

48 %

46 %

48 %

Pourcentage de femmes présidentes ou vice-présidentes de conseils d’administration (en %)

34 %

31 %

29 %

Formation des administrateurs

 

 

 

Conseils d’administration : pourcentage des membres ayant suivi au moins une formation sur l’année (en %)

94 %

72 %

70 %

Conseils d’administration : nombre moyen d’heures de formation par personne (1)

10,6

8,0

7,9

(1) Données intégrant les formations « comité d’audit ».

LES CAISSES D’EPARGNE

Les orientations RSE et coopératives 2022-2024 constituent la feuille de route des Caisses d’Epargne ; plusieurs objectifs sont fixés dans le cadre de l’ambition « Coopération active », parmi lesquels un objectif de rééquilibrage de la pyramide des âges du sociétariat et de promotion du sociétariat auprès des collaborateurs.

Le sociétariat des Caisses d’Epargne est composé de 4,4 millions de sociétaires à fin 2023, dont une grande majorité de particuliers, répartis dans 179 sociétés locales d’épargne (SLE) qui constituent un échelon intermédiaire permettant de renforcer l’ancrage local, la proximité et l’expression des sociétaires.

En 2023, les Caisses d’Epargne ont poursuivi et développé leurs actions pour associer encore davantage les sociétaires, partie prenante essentielle, à la vie de leur banque. Les orientations RSE et coopératives 2022-2024 ont conforté l’ambition des Caisses d’Epargne en matière de sociétariat. Il s’agit notamment d’augmenter le nombre de sociétaires parmi les clients et de leur offrir un accès privilégié à l’information et aux offres du club des sociétaires, via le portail unique https://www.societaires.caisse-epargne.fr/. Sur son territoire, chacune des quinze Caisses d’Epargne met en place des actions d’animation et de communication destinées à renforcer sa relation avec les sociétaires.

Certaines Caisses d’Epargne ont également mis en œuvre des actions de sensibilisation des collaborateurs au modèle coopératif, notamment lors des journées d’accueil de nouveaux entrants ou lors des semaines dédiées au sociétariat, afin de renforcer et de rajeunir le sociétariat.

La Fédération Nationale des Caisses d’Epargne (FNCE), en concertation avec les Caisses d’Epargne, a conduit une réflexion visant à donner au modèle coopératif Caisse d’Epargne une définition simple, unique et différenciante : une Caisse d’Epargne est « une banque-assurance 100 % régionale, pionnière dans les transitions de la société et qui appartient à ses clients-sociétaires ». Pour en savoir plus : www.federation.caisse-epargne.fr

Dans le cadre de la gouvernance coopérative du réseau Caisse d’Epargne, la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne, en liaison avec BPCE et les Caisses d’Epargne, accompagne et forme les élus dans l’exercice de leur mandat à travers un dispositif de formation dédié. Des programmes de formation s’adressent aux administrateurs de sociétés locales d’épargne, aux membres de conseil d’orientation et de surveillance (COS), et aux membres des comités spécialisés. Chaque public bénéficie d’une offre de formation adaptée à son mandat en format présentiel et/ou en visioconférence :

pour les administrateurs : un séminaire d’accueil qui porte sur les fondamentaux pour comprendre la Caisse d’Epargne, son histoire, son modèle de banque de proximité sur son territoire, son modèle coopératif et son modèle de banque sociétale depuis toujours. Des formations viennent approfondir ce socle initial tout au long du mandat. Des thématiques de culture bancaire générale et le digital complètent ce dispositif ;

pour les membres de conseils d’orientation et de surveillance, la formation initiale réglementaire porte sur six thématiques fixées par décret : système de gouvernance, information comptable et financière, marchés bancaires et financiers, exigences légales et réglementaires, gestion des risques et contrôle interne, planification stratégique. Des formations d’approfondissement sont proposées tout au long du mandat ;

pour les comités spécialisés, des formations sont proposées pour les comités des risques et comités d’audit, les comités des nominations et les comités des rémunérations.

Un dispositif de formation à distance complète le dispositif par un large choix de formations en ligne, vidéos, quiz et fiches thématiques.

En 2023, la FNCE a développé des thématiques liées à la BCE, la cryptomonnaie, la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme et a approfondi son module sur les risques climatiques.

Des ateliers de mises en situation sont également proposés afin de permettre aux membres de COS (conseil d’orientation et de surveillance) de s’exercer à la pratique de la bonne gouvernance d’une Caisse d’Epargne et de favoriser l’appropriation d’une méthode de questionnement.

INDICATEURS COOPÉRATIFS : SOCIÉTARIAT AU 31 DÉCEMBRE

Caisses d’Epargne

2023

2022

2021

Nombre de sociétaires personnes physiques (en millions)

4,4

4,4

4,4

Taux de sociétaires parmi les clients (en %) (1)

27 %

26 %

25 %

Montant moyen de parts sociales détenues par sociétaire (en euros) (2)

3 570

3 494

3 421

TS-I (delta entre le taux de clients très satisfaits et la proportion de clients pas du tout satisfaits) (3)

27

27

24

(1) Hors BRED, CASDEN et Crédit Coopératif.

(2) Données hors Crédit Coopératif.

(3) Données issues du baromètre de satisfaction clients particuliers en BP et CE. Source interne : direction des Études clients du groupe hors Crédit Coopératif et CASDEN.

INDICATEURS COOPÉRATIFS : GOUVERNANCE ET FORMATION DES ADMINISTRATEURS

Caisses d’Epargne

2023

2022

2021

Instances de gouvernance

 

 

 

Nombre de membres au sein des conseils d’orientation et de surveillance

285

283

283

Taux de participation des administrateurs aux conseils d’orientation et de surveillance (en %)

95 %

96 %

97 %

Taux de femmes membres de conseils d’orientation et de surveillance (en %)

46 %

46 %

46 %

Pourcentage de femmes présidentes ou vice-présidentes de conseils d’orientation et de surveillance (en %)

48 %

47 %

44 %

Formation des administrateurs

 

 

 

Conseil d’orientation et de surveillance : pourcentage des membres ayant suivi au moins une formation sur l’année (en %)

100 %

96 %

99 %

Conseil d’orientation et de surveillance : nombre moyen d’heures de formation par personne (base 100)

15,8

13,1

20,5

RÉVISION COOPÉRATIVE

La loi du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération, pose le principe selon lequel les coopératives se soumettent tous les cinq ans à une procédure de révision coopérative. Cette révision est effectuée par un réviseur indépendant et est destinée à vérifier la conformité de l’organisation et du fonctionnement des coopératives aux principes et aux règles de la coopération. Au cours des trois dernières années, toutes les Banques Populaires et toutes les Caisses d’Epargne ont procédé à une révision coopérative. Aucune Banque ou Caisse n’a été identifiée comme possiblement « non conforme » au modèle de banque coopérative et aucune réserve n’a été soulevée par les réviseurs dans le cadre de leurs travaux.

2.3 Être un acteur majeur de la transition environnementale

2.3.1 Le Groupe BPCE place le climat au cœur de sa stratégie et intègre les critères ESG dans ses processus

Lutter contre le dérèglement climatique et faire émerger une société plus sobre en carbone est un défi majeur de notre époque. Pour y répondre, le secteur financier a un rôle déterminant à jouer en accompagnant la transition vers une économie à faible émission de carbone, qui équilibre les besoins environnementaux, sociaux et économiques de la société.

Au cœur de ses préoccupations, la transition environnementale constitue l’un des trois piliers du plan stratégique BPCE 2024 et est une priorité d’actions de tous ses métiers et de toutes ses entreprises.

Le Groupe BPCE s’est fixé quatre objectifs majeurs :

engager dans la durée une évolution de son bilan dans une stratégie d’atténuation de l’impact climatique de ses activités, des biens financés, investis ou assurés, en alignant ses portefeuilles de financement sur une trajectoire « Net Zéro », c’est-à-dire une neutralité carbone d’ici à 2050 ;

étendre sa stratégie de refinancement « green » avec des émissions à thématique transition énergétique ;

accompagner ses clients dans leurs propres enjeux de transition énergétique, qu’il s’agisse de besoins de financement, d’épargne ou d’assurance, avec une dimension de conseil et de dialogue stratégique structuré, apportant expertise, solutions et une vision long terme ;

accélérer la réduction de son empreinte environnementale directe, avec un objectif de diminution d’ici à 2024 de 15 % de son bilan carbone par rapport à 2019.

UNE GOUVERNANCE DÉDIÉE AUX RISQUES CLIMATIQUES

Afin de piloter au plus près ces engagements en matière de climat, le groupe a renforcé ses instances de gouvernance (cf. partie 2.1.2) et la gestion des risques liés au climat.

Le pôle risques climatiques a été créé le 1er janvier 2019 au sein de la direction des Risques du Groupe BPCE. En 2020, une filière risques climatiques, fédérant un réseau de correspondants dans l’ensemble des entreprises du groupe et dans les différents métiers, a été mise en place. Elle est animée par le département Risques climatiques de la direction des Risques groupe. Présents au sein de chaque entité, les correspondants risques climatiques sont de véritables relais en local. Ils ont pour mission principale de suivre l’actualité des travaux de la filière, avec pour objectif d’être en mesure de les rapporter auprès des instances dirigeantes de leurs établissements et de les mettre en place opérationnellement. En 2021, le pôle devient département des risques climatiques et est rattaché directement au directeur général adjoint en charge des risques du Groupe BPCE, membre du comité de direction générale. Il définit et met en œuvre le dispositif de supervision des risques climatiques du Groupe BPCE. L’intégration opérationnelle de ce dispositif dans les établissements permettra de prendre en compte les risques climatiques dans le cadre d’appétit aux risques du groupe.

Le comité des risques climatiques, créé en 2020 est présidé par le président du directoire et rassemble les responsables des pôles métiers du Groupe BPCE, les fonctions Risques, Finance, Conformité, Impact et l’Inspection générale ainsi que deux dirigeants d’établissement du Groupe BPCE. Ce comité décisionnaire et de surveillance traite les sujets climatiques d’un point de vue transverse pour le groupe et ses différents métiers. Il est en charge de l’examen des principales zones de risques climatiques et environnementaux du groupe, existantes ou potentielles. Il élabore des scénarios et valide les matrices de transition des stress tests climatiques pour évaluer la résilience et la vulnérabilité du modèle d’affaires du groupe. Le comité des risques climatiques a validé l’actualisation du plan de remédiation au guide de la BCE sur les risques climatiques et environnementaux, suite à la revue thématique de la BCE réalisée lors du 1er semestre 2022 et suit son avancement. Fin 2023, un suivi rapproché des travaux de remédiation, impliquant directement le comité de direction générale du Groupe BPCE et le comité des risques du conseil de surveillance, a été mis en place afin de sécuriser la production des principaux livrables attendus sur l’année 2024.

POLITIQUES D’EXCLUSION DANS LES SECTEURS SENSIBLES

Afin de prendre en compte les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), des politiques RSE à usage interne ou publiques ont été instaurées et intégrées dans les politiques risques des métiers travaillant dans les secteurs les plus sensibles.

CHARBON THERMIQUE

Dès octobre 2015, Natixis CIB a pris l’engagement de ne plus financer dans le monde entier de projet de centrale électrique au charbon et de mine de charbon thermique.

Cet engagement est progressivement renforcé et sont ainsi exclues :

en 2019, les entreprises tirant plus de 25 % de leurs revenus à base de charbon et en élargissant son champ d’exclusion à tout projet d’infrastructure portuaire, ferroviaire et tout équipement ou installation lié au charbon thermique ;

en 2020, les entreprises qui développent (1) de nouvelles capacités de centrales à charbon ou de mines de charbon thermique.

(1)

Une société est considérée comme Developer lorsqu’une décision de développer de nouvelles capacités de production d’électricité à partir de charbon dépassant 300 MW ou d’extraction de charbon thermique a été prise et annoncée publiquement, ou lorsqu’une demande de permis de construire a été soumise aux autorités compétentes.

En 2021, le Groupe BPCE a étendu sa politique à l’ensemble de ses activités bancaires et, au-delà des objectifs précédemment cités, s’est engagé sur ce même périmètre à une sortie totale du charbon thermique en 2030 pour les pays de l’OCDE et 2040 pour le reste du monde.

À fin décembre 2023, les montants d’exposition du Groupe BPCE dans les financements de l’industrie du charbon représentaient moins de 0,1 % du total de l’exposition du groupe de prêts aux entreprises, soit un montant résiduel inférieur à 0,35 milliard d’euros.

https://groupebpce.com/rse/acteur-de-la-transition-environnementale

PÉTROLE ET GAZ NATUREL

Dans le cadre de sa politique applicable à l’industrie pétrolière et gazière le Groupe BPCE exclut :

les projets d’exploration et production de pétrole et gaz de schiste ;

les projets d’exploration, de production, de transport, de stockage ou de terminaux d’exportation de pétrole extrait de sables bitumineux ou de pétrole extra-lourd ;

les sociétés dont 25 % ou plus des activités relèvent de ces exclusions ;

les projets d’exploration et de production de pétrole et gaz, onshore ou offshore en Arctique.

Mise à jour de la politique pétrolière et gazière

En 2023, le Groupe BPCE a étendu sa politique à l’ensemble de ses activités bancaires et a renforcé ses critères en excluant :

les projets dédiés à la seule mise en production d’un nouveau champ de pétrole ou infrastructures connexes de production ou d’exportation (nouveau FPSO – Floating Production Storage and Offloading, plateforme ou pipeline) ;

les projets d’exploration-production de pétrole issu de forages en eaux ultra-profondes ;

les nouveaux projets « Greenfield » de production ou d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) alimentés à 25 % ou plus par du gaz de schiste.

INDUSTRIE DE LA DÉFENSE

Natixis CIB exclut le financement, l’investissement et l’offre de services en faveur d’entreprises impliquées dans la production, le stockage et le commerce de mines antipersonnel et des bombes à sous-munitions. Cette politique fixe des critères précis dans les conditions de réalisation des opérations, notamment celles relatives aux pays d’exportation et d’importation.

INDUSTRIE DU TABAC

Natixis CIB s’est engagée à cesser tous financements dédiés liés aux activités du tabac ainsi que tous financements non dédiés en faveur d’une société dont 25 % ou plus de l’activité est issue du tabac. Suite à son engagement, Natixis a publié une politique sectorielle détaillée dans le secteur du tabac qui s’applique aux activités de financements et de services de Natixis.

AUTRES INDUSTRIES

Dans les secteurs du nucléaire, des mines & métaux et de l’huile de palme, Natixis CIB dispose de politiques RSE à usage interne. Ces politiques qui s’appliquent aux activités de financement traitent des aspects suivants :

nucléaire : respect des règles internationales de sécurité les plus strictes (AIEA – Agence Internationale de l’Énergie Atomique), fiabilité des technologies, et démonstration sur la base de critères précis des capacités du pays d’accueil et de l’opérateur à contrôler et exploiter sa filière nucléaire ;

mines et métaux : respect des standards internationaux de l’industrie minière ainsi que des critères de performance environnementaux et sociaux de la Société Financière Internationale (banque mondiale) ;

huile de palme : traçabilité et respect de bonnes pratiques et standards en vigueur.

Les sociétés de gestion européennes de Natixis Investment Managers appliquent également des politiques sectorielles et/ou d’exclusion (cf. détails dans le paragraphe dédié infra).

Pour les activités de BPCE Assurances, des politiques ont également été définies dans les secteurs du charbon, du pétrole et du gaz, et les secteurs du tabac et des armes controversées (cf. détails dans le paragraphe dédié infra).

INTÉGRATION DES CRITÈRES ESG DANS LES ACTIVITÉS DE FINANCEMENT

Différents outils ont été développés afin de prévoir l’intégration de critères ESG dans les activités de financement. Ces outils sont adaptés aux enjeux identifiés des différents types de clients portés par la banque de détail ou la Banque de Grande Clientèle.

BANQUE DE DÉTAIL

Sur le périmètre de la banque de proximité, au-delà de la politique charbon appliquée à l’ensemble des entreprises du Groupe BPCE, les critères environnementaux sont systématiquement intégrés dans les politiques sectorielles depuis 2018.

Par ailleurs, le comité des risques extra-financiers (CoREFi), composé des équipes Risques climatiques, Analyse crédit et Impact, se réunit régulièrement pour effectuer depuis mars 2020 des revues ESG de l’ensemble des secteurs d’activités et par typologies de clients. Dans le cadre de ces revues, chaque secteur d’activité est apprécié sur la base des six enjeux environnementaux tels que définis par la taxonomie européenne : risques climatiques physiques, risques climatiques de transition, biodiversité, eau, pollutions autres que les gaz à effet de serre et économie circulaire. Une classification sectorielle environnementale découle de cette appréciation et identifie des points d’attention particuliers. Des éléments de nature sociale et sociétale et enfin sur la gouvernance durable viennent également enrichir ces analyses sectorielles.

Ces dernières ont pour vocation d’alimenter les échanges, notamment lors de l’octroi de crédit, en fournissant des éléments d’analyse supplémentaires au regard des évolutions réglementaires et de marché.

Parallèlement, l’intégration des enjeux ESG au sein de la banque s’est poursuivie avec le déploiement d’un dialogue stratégique ESG enclenché avec les clients entreprise. Ce dialogue s’appuie sur un questionnaire utilisé par les chargés de clientèle pour recueillir des informations sur les connaissances, les actions et l’engagement de leurs clients en matière de climat et d’environnement. Ce dialogue ESG est déployé dans les réseaux du Groupe BPCE depuis le début d’année 2023.

NATIXIS CIB

La prise en compte de la gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les métiers de financement et d’investissement s’inscrit dans une approche globale impliquant les lignes métiers, la RSE et les fonctions de contrôle. Cette approche comprend notamment l’élaboration et la mise en œuvre de politiques RSE dans les secteurs les plus sensibles, la définition de secteurs d’activité exclus, l’évaluation et le suivi des risques ESG des opérations et des contreparties via différents outils et process.

Pour les secteurs les plus sensibles, des politiques RSE ont été instaurées et intégrées dans les politiques risques des métiers travaillant dans les secteurs concernés. Ces politiques sont décrites dans le paragraphe précédent « Politiques d’exclusion dans les secteurs sensibles ».

Lors de l’entrée en relation d’un nouveau client, un processus d’identification des risques environnementaux et sociétaux est mis en place dans le cadre de la démarche Know Your Client (KYC), qui permet d’identifier et d’évaluer les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Chaque entreprise cliente évaluée se voit attribuer un niveau de vigilance basé sur quatre thèmes (controverses auxquelles le client peut être exposé, secteurs dans lesquels le client exerce son activité, maturité du système de gestion des risques et type de relation d’affaires avec Natixis).

Dans le cadre des Principes de l’Equateur, Natixis CIB applique par ailleurs une méthodologie de place qui vise à évaluer les risques environnementaux et sociaux des projets financés et la gestion de ces risques par les clients, quel que soit leur secteur d’activité. Depuis octobre 2020, Natixis CIB applique la version amendée des Principes (Amendement EP IV) qui comprend des critères plus exhaustifs en matière de respect des droits humains (notamment les droits des communautés indigènes) et qui requiert de l’analyse des risques climatiques physiques et de transition.

L’équipe Sustainability produit des analyses détaillées sur les clients de Natixis CIB pour lesquels le risque ESG est considéré comme majeur. Le nombre de transactions ayant fait l’objet d’une analyse de ce type au cours des trois dernières années est de 1 429 transactions (dont 614 en 2023).

Le pilotage opérationnel de la trajectoire climat de Natixis CIB s’articule autour de deux dispositifs, complémentaires et interdépendants : d’une part, le Green Weighting Factor (GWF), outil de pilotage interne afin de guider les décisions opérationnelles de financement et d’autre part, le suivi des trajectoires sectorielles publiques de décarbonation au niveau du Groupe BPCE dans le cadre de la NZBA.

Au sein de Natixis CIB, le Green Weighting Factor intègre des critères liés à l’exposition au risque de perte de biodiversité et ses facteurs de pression pour les financements de clients de secteurs où l’impact sur la biodiversité est matériel. Ces critères sont également inclus pour la notation environnementale de financements dédiés (financements de projets ou d’actifs) via la prise en compte de leur localisation dans des zones de biodiversité sensibles (Key Biodiversity Areas).

Dispositif de contrôle interne

Natixis CIB dispose d’un dispositif de contrôle interne qui intègre tous les risques y compris les risques environnementaux et sociaux. Il s’articule autour de trois lignes de défense :

1ère ligne de défense : elle est représentée par les équipes commerciales et les équipes d’origination et de distribution. Elles sont appuyées par l’équipe Sustainability de Natixis ;

2ème ligne de défense : elle est incarnée par les départements de Risques et de Conformité de Natixis. Les risques agissent en tant que seconde ligne de défense au niveau des transactions, des contreparties, des portefeuilles et des entreprises dans toutes les activités ;

3ème ligne de défense : l’audit interne de Natixis CIB, a la charge du contrôle périodique et a intégré les risques spécifiques à l’ESG dans son périmètre d’activité et a réalisé des missions de contrôle thématique sur les activités de CIB.

INTÉGRATION DES CRITÈRES ESG DANS LES ACTIVITÉS DE GESTION D’ACTIFS

CHEZ NATIXIS IM

Pour NIM, l’intégration des facteurs ESG dans le processus d’investissement permet de prendre des décisions plus éclairées, de mieux comprendre les risques des entreprises, d’identifier les tendances d’investissement durable et de sélectionner les entreprises qui contribuent à ces tendances. Cette approche vise à créer de la valeur à long terme pour les clients.

Plusieurs affiliés ont développé des capacités de recherche extra-financière dédiées et ont intégré les critères de durabilité dans leurs modèles d’aide à la décision d’investissement. Ils s’appuient sur des systèmes propriétaires et de la donnée brute afin d’établir leurs propres modèles et méthodologies de scoring qu’ils peuvent ensuite expliquer en toute transparence aux clients.

À titre d’illustration, DNCA Finance s’appuie sur un outil propriétaire d’évaluation ABA (Above and Beyond Analysis), qui s’articule autour de cinq piliers : l’analyse du risque de responsabilité d’entreprise, la contribution à la transition durable, le suivi des controverses, le suivi des activités d’engagement et enfin l’impact sur les objectifs de développement durable de l’ONU (ODD). Cette analyse ne comprend pas les évaluations d’agences externes.

Pour la gestion de fonds de fonds, NIM Solutions complète son analyse quantitative de durabilité avec une approche qualitative propriétaire « Conviction & Narrative » qui comprend, sans s’y limiter, les critères suivants : l’expérience ESG de l’équipe d’investissement, l’intégration des facteurs ESG dans les processus d’investissement des fonds sous-jacents, la transparence du reporting ESG et les pratiques de vote. L’objectif du modèle d’analyse ainsi mis en place est de :

mesurer le degré d’importance que jouent les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans la stratégie d’investissement de chaque fonds dans lequel ils investissent dans le cadre de la gamme des produits d’investissement responsable des affiliés de Natixis IM ;

s’assurer de la clarté des convictions et des objectifs qui sous-tendent les investissements tout en mesurant de manière concrète le niveau d’intégration ESG dans les différentes étapes opérationnelles du processus d’investissement ;

fournir une analyse indépendante, impartiale et complémentaire quant à la crédibilité des approches d’investissement responsable sélectionnées pour les fonds de fonds ESG.

Politiques d’investissement responsable

Chaque société de gestion de Natixis Investment Managers est responsable de son processus d’investissement et ultimement responsable de l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le respect de leur devoir fiduciaire.

Les sociétés de gestion européennes ont développé des politiques d’investissement responsable qui expliquent leur approche ESG globale, fournissent des orientations détaillées sur l’intégration des facteurs environnementaux, et expliquent leurs politiques sectorielles et/ou d’exclusion. Toutes les sociétés européennes de gestion directe interdisent les armes controversées dans leurs investissements et disposent de politiques d’exclusion dans les secteurs du charbon, pétrole et gaz non conventionnels et tabac. Certaines sociétés de gestion affiliées ont développé des politiques d’exclusion plus restrictives et s’appuient sur des cadres de référence reconnus pour les énergies fossiles. La majorité des sociétés de gestion offrant des produits d’investissements en actifs non-cotés excluent complètement les énergies fossiles pour privilégier la transition et les énergies renouvelables.

À titre d’illustration, Ostrum Asset Management représentant plus du tiers des encours sous gestion de Natixis IM, est engagée sur les questions de développement durable et de financement responsable depuis plus de 35 ans.(1) Au cours du temps, elle a développé son approche qui combine aujourd’hui trois axes : l’intégration des facteurs ESG matériels dans l’analyse de toutes les classes d’actifs, l’exclusion des secteurs ou des émetteurs qui ne sont pas acceptables dans les portefeuilles, le financement de la transition pour les secteurs ou les émetteurs qui sont prêts à suivre la voie de la transition et à s’engager sur des thématiques qui encouragent la transition juste.

Par ailleurs, AEW Europe qui gère des actifs immobiliers a mis en place une politique d’exclusion spécifique et adaptée à son secteur d’activité.

La majorité des affiliés non-européens ont développé une approche globale d’investissement responsable qui formalise leur engagement d’intégrer des facteurs environnementaux, sociétaux et de gouvernance matériels dans leurs processus d’investissement. Ils implémentent des restrictions spécifiques à la demande des clients.

Politique d’engagement avec les sociétés en portefeuille

Au-delà de l’exclusion, Natixis Investment Managers considère l’engagement et le dialogue avec les entreprises et les émetteurs comme des leviers significatifs pour influencer positivement la gouvernance des entreprises. Les sociétés de gestion européennes de Natixis IM ont développé des politiques d’engagement et de vote qui permettent d’inciter les entreprises à transformer leur stratégie et à réduire leurs risques ESG, tout en contribuant aux enjeux environnementaux et sociétaux.

L’engagement et le dialogue ont également permis aux affiliés de développer une connaissance approfondie des entreprises dans lesquelles ils investissent et de leurs défis en termes d’aspects ESG. En tant qu’actionnaires, les fonds gérés par les affiliés de Natixis IM s’engagent à contribuer à une performance améliorée des entreprises en prenant en compte leurs parties prenantes et l’environnement.

Des affiliés comme Mirova, Ostrum AM, DNCA Finance et Ossiam intègrent explicitement la prise en compte des risques climatiques dans leurs politiques de vote. Dorval AM et AEW Europe surveillent activement les émissions de gaz à effet de serre des entreprises et actifs de leurs portefeuilles.

Les thèmes environnementaux tels que la biodiversité (Mirova, Ostrum AM, Thematics AM, DNCA Finance), la consommation d’énergie (AEW), la gestion des déchets (Thematics AM, DNCA Finance) et la gestion de l’eau (DNCA Finance, Thematics AM) sont également pris en compte par les affiliés.

Sur le plan social, plusieurs affiliés, dont Mirova, Ossiam, AEW Europe, MV Credit, Seventure Partners, Flexstone Partners et Vauban IP, s’efforcent de promouvoir la diversité.

Fait marquant

En 2023, Ossiam, qui est membre de l’initiative « Farm Animal Investment Risk and Return » (FAIRR), a proposé un engagement en faveur des conditions de travail dans les chaînes d’approvisionnement de viande et contre l’utilisation d’antibiotiques dans les produits du secteur de la restauration rapide.

Organisation et dispositif de contrôle interne

Natixis Investment Managers dispose d’un dispositif de contrôle interne qui intègre tous les risques y compris les risques environnementaux et sociaux. Il s’articule autour de trois lignes de défense et s’organise opérationnellement sur deux niveaux : un holding en charge de la supervision et la coordination du dispositif, et des affiliés responsables des risques et en charge de la mise en œuvre des politiques et des contrôles :

1ère ligne de défense : elle est représentée par les équipes opérationnelles des différentes activités de gestion au sein des affiliés, et des équipes de distribution (Produit, Vente et Marketing). Elles sont appuyées par les équipes d’experts ESG au niveau de chaque société de gestion et l’équipe Sustainability au niveau de la holding ;

2ème ligne de défense : elle est incarnée par les départements de Risques et de Conformité, présents au sein de chaque société de gestion. Des politiques dédiées de conformité et de risques ESG ont également été produites par Natixis IM pour être déployées au niveau des affiliés ;

3ème ligne de défense : l’audit interne de Natixis IM, positionné au niveau de la holding, a la charge du contrôle périodique et a intégré les risques spécifiques à l’ESG dans son périmètre d’activité via la réalisation des missions de contrôle thématique sur les affiliés.

CHEZ PALATINE ASSET MANAGEMENT ET ECOFI

Pour l’exercice de ses droits de vote, Palatine Asset Management (PAM) s’appuie depuis 2015 sur l’expertise de la société en conseil de vote, ISS (Institutional Shareholder Services Europe SA) pour élargir son périmètre de vote. La société veille à exercer son droit de vote sur la base du contexte spécifique de l’entreprise, notamment par la prise en compte de ses orientations stratégiques à moyen et long terme, et de sa politique environnementale et sociale. Au cours de l’exercice 2023, PAM a exercé ses droits de vote lors d’assemblées générales qui ont concerné les sociétés composant l’indice CAC40, sur les sociétés composant l’actif des OPC labellisés ISR, sur les sociétés françaises dont le seuil de détention consolidé est supérieur à 0,50 % de la capitalisation boursière, sur les sociétés étrangères détenues ayant une capitalisation boursière supérieure à 100 millions d’euros et enfin depuis 2023 pour les sociétés américaines détenues dans le FCP Palatine Amérique. Dans les autres cas, un vote de soutien ou de désaccord peut être exprimé ponctuellement. Mais d’une manière générale, Palatine Asset Management n’exerce pas de droits de vote sur toutes les sociétés détenues en dessous des seuils fixés et les pays à POA (Power Of Attorney) où la procédure de vote exige des surcoûts financiers. L’objectif est de promouvoir les bonnes pratiques ESG au sein des entreprises dans lesquelles les fonds gérés par Palatine Asset Management sont actionnaires afin de pousser ces dernières à adopter une démarche de progrès et de responsabilité.

(1)

Le Fonds Nord Sud Développement a été lancé en 1985. Fonds obligataire visant à combiner performance et investissements solidaires en investissant dans une combinaison de dettes supranationales et de sociétés de microcrédit, il a été fusionné dans la gamme de compartiments de Mirova Luxembourg en 2017.

Les principes de cette politique de vote sont accessibles sur le site internet www.palatine-am.com.

Au sein de la filiale, Ecofi, une des sociétés de gestion du Groupe BPCE, la politique de vote et le dialogue avec les parties prenantes sont au centre de sa stratégie de responsabilité. Comme prévu par sa politique d’engagement, Ecofi a entrepris des dialogues individuels approfondis et réguliers avec plusieurs entreprises impliquées dans des controverses ou ayant de mauvaises performances ESG. De manière collaborative, Ecofi joue un rôle actif dans les coalitions d’actionnaires dont elle est signataire pour influencer les entreprises concernées sur les enjeux de RSE. Enfin, dans le cadre de sa politique de vote, Ecofi vote à toutes les assemblées générales des sociétés investies par ses fonds sous gestion à travers des actions, sans condition de détention d’un seuil minimal du capital (https://www.ecofi.fr/sites/default/files/Politique-Engagement_Ecofi.pdf).

En 2023, Ecofi a exercé ses droits de vote dans 279 Assemblées générales, représentant un total de 4 534 résolutions soumises aux votes des actionnaires. Ecofi a voté « contre » à 42,5 % des résolutions, à comparer avec le taux moyen de votes « contre » des sociétés de gestion françaises qui se situe à 20 % (source AFG). Le principal objet des votes d’opposition aux résolutions des entreprises concerne la nomination des membres du conseil d’administration, suivi de la rémunération des dirigeants. Ecofi a soutenu 111 résolutions des actionnaires minoritaires en faveur d’une bonne gouvernance et d’une gestion responsable des impacts environnementaux et sociaux.

En 2023, Ecofi a dialogué individuellement avec 35 entreprises : treize dialogues se sont concentrés sur différents enjeux ESG, 22 dialogues ont été menés dans le cadre d’une campagne de dialogue actionnarial spécifique sur le sujet de la biodiversité. Au total 384 questions ont été formulées sur plusieurs thématiques ESG, comme la transition énergétique, la biodiversité, les droits de l’Homme, les politiques de responsabilité sociale, la gouvernance et l’implication dans des épisodes controversés. Ecofi a également soutenu 26 initiatives de dialogue collectif liées aux thématiques de la transition énergétique, la biodiversité, les droits de l’Homme, les relations avec les salariés et la responsabilité fiscale, à travers les réseaux internationaux de la finance responsable dont Ecofi est signataire. Ces 26 initiatives ont permis de contacter 196 sociétés différentes investies. Enfin, Ecofi a participé à douze initiatives de dialogue avec les institutions liées aux enjeux ESG suivants : la qualité des rapports RSE des sociétés, la réglementation européenne sur le Devoir de vigilance, le say on climate, le dépôt des résolutions des actionnaires, la consommation du plastique et d’eau et le greenwashing.

INTÉGRATION DES CRITÈRES ESG DANS LES ACTIVITÉS D’ASSURANCE

BPCE Assurances s’engage à contribuer positivement aux objectifs de développement durable en mettant en œuvre une politique d’intégration ESG sélective. En s’appuyant notamment sur l’analyse de Mirova, BPCE Assurances vise à améliorer le profil ESG de ses placements.

L’objectif de la politique est notamment d’atteindre les objectifs suivants : 15 % d’actifs verts sur le flux annuel jusqu’en 2024 et 10 % d’actifs verts sur le stock à fin 2024 (« Actif vert » étant entendu comme les green bonds, les fonds labellisés (Greenfin), les fonds classés Article 9 validés suite à l’analyse des équipes BPCE Assurances).

La politique se décline en fonction du type de gestion :

INTÉGRATION DE L’ESG DANS LA GESTION DITE DIRECTE

Celle-ci est principalement réalisée via mandats avec les entités du Groupe BPCE (Ostrum, Mirova, Loomis).

Définition de l’univers d’investissement intégrant les critères ESG

BPCE Assurances applique un ensemble de règles cumulatives dans la définition de l’univers d’investissement :

utilisation de la notation interne Mirova permettant d’exclure les émetteurs notés « négatif » (exclusion étendue à la notation « à risque » dans le cas spécifique de la filiale BPCE Assurances IARD) ;

utilisation de la notation ISS utilisée pour la stratégie de sélection des titres « best in class/universe » ;

application de politiques sectorielles :

secteur tabac et armes controversées : exclusion totale,

charbon thermique : secteur exclu, sauf si les critères cumulatifs suivants sont respectés : part dans le chiffre d’affaires <10 %, production maximale de 10 Mt, capacité électrique maximum générée à partir du charbon à 5 GW, absence de projets de développement de nouvelles capacités et existence d’un plan de sortie. Le désinvestissement du secteur est prévu pour 2030 pour les émetteurs des pays de l’OCDE et 2040 pour ceux des pays hors OCDE,

pétrole & Gaz : application d’un seuil d’exposition aux activités non-conventionnelles ou à fort impact environnemental fixé à 10 % de la production. Le désinvestissement des entreprises ne respectant pas ce critère est fixé à 2030.

Revue des Green bonds

Une analyse des use of proceeds est réalisée par les asset managers afin de valider l’appellation green bond (respect des principes de l’ICMA et vérification des actifs éligibles).

INTÉGRATION ESG DANS LA GESTION INDIRECTE, VIA LA SÉLECTION DE FONDS DE SOCIÉTÉS DE GESTION EXTERNE :

analyse systématique des caractéristiques ESG des fonds de la part de BPCE Assurances et émission d’un avis favorable ou défavorable ;

sur opportunité, investissements dans des fonds SFDR Art. 9 et des fonds labellisés (Greenfin, ISR et autres labels).

ANALYSE DES RISQUES CLIMATIQUES APPLIQUÉE À LA RÉSERVE DE LIQUIDITÉ

Une analyse extra-financière de la réserve de liquidité est effectuée depuis décembre 2019.

La direction de la Gestion financière de BPCE a complété en 2021 les indicateurs de suivi de la réserve de liquidité avec une ventilation du portefeuille de titres par notation ESG des émetteurs (de A+ à D-) et une catégorisation des titres durables – green, social, sustainable et sustainable-linked. Ces informations permettent aux entreprises du Groupe BPCE de mieux piloter leurs portefeuilles et de pouvoir communiquer sur leur intégration des critères ESG.

Afin d’avoir une vision groupe et de gérer la réserve de liquidité de manière dynamique, l’analyse extra-financière a été généralisée à l’ensemble des Banques Populaires et Caisses d’Epargne à l’été 2021 via un outil Power BI dynamique. Cette analyse est actualisée mensuellement.

Depuis décembre 2021, les investissements sur des contreparties avec une notation extra-financière D+/D/D- sont exclus suivant une décision d’un Comité Stratégique Groupe de gestion actif-passif qui s’applique à l’ensemble des établissements du Groupe. Un objectif de 17 % de titres HQLA (High Quality Liquid Assets) durables à horizon fin 2024 a également été défini.

2.4 Une stratégie sociale, active et responsable

En 2023, le Groupe BPCE poursuit la mise en œuvre des quatre axes stratégiques RH inscrits dans le plan stratégique BPCE 2024 :

des nouveaux enjeux de compétences pour être des banquiers et des assureurs leaders sur leur territoire ;

une expérience collaborateur au niveau de celle souhaitée pour les clients ;

un parcours interne pour chaque talent qui le souhaite ;

la Data et l’Intelligence Artificielle au service de l’efficience de la fonction RH et des collaborateurs.

Dans ce contexte, la feuille de route RH a pour ambition de :

construire, pour chacun des grands domaines métiers du groupe, des programmes et dispositifs dédiés permettant aux collaborateurs d’être à l’aise dans leur rôle dès l’intégration et encouragés à se développer et à progresser ;

favoriser la mise en place de démarche d’amélioration continue à travers des dispositifs d'écoutes collaborateurs et répondre aux nouveaux besoins sociaux à travers des solutions optimisant l’équilibre des temps de vie et leur bien-être ;

anticiper et préparer les mobilités fonctionnelles et géographiques intra et inter-entreprises du groupe.

Le Groupe BPCE renforce ainsi son rôle d’employeur responsable en donnant aux collaborateurs les raisons d’être fiers d’appartenir à leur entreprise (notamment en s’appuyant sur le partenariat Paris 2024) et plus largement au groupe. Cette ambition vise à répondre aux attentes d’épanouissement et de développement professionnel des collaborateurs.

En tant qu’employeur socialement responsable le groupe respecte :

un Code de conduite et d’éthique :
http://guide-ethique.groupebpce.fr/

les engagements pris dans le cadre du Global Compact et de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).

Effectifs du Groupe BPCE

Le Groupe BPCE comprend 100 670 collaborateurs :

le réseau Banque Populaire (29 840 collaborateurs) et le réseau Caisse d’Epargne (33 053 collaborateurs) ;

BPCE réunit les métiers, les entités supports et les fonctions d’organe central du Groupe BPCE (ex : Services financiers, Digital et Paiements, Assurances, achats, IT…) : 32 615 collaborateurs ;

Natixis, au sein de BPCE, regroupe les métiers mondiaux du Groupe BPCE (Natixis Corporate & Investment Banking et Natixis Investment Managers) : 14 179 collaborateurs CDI et CDD (hors participations financières) ;

autres/filiales : 5 162 collaborateurs.

Retrouvez l’intégralité des indicateurs sociaux quantitatifs du Groupe BPCE sur : https://groupebpce.com/rse/employeur-inclusif

2.4.1 Préparer la relève en attirant et fidélisant les collaborateurs

Comme en 2022, l’année 2023 a été marquée par un marché de l’emploi dynamique et concurrentiel. Dans ce contexte, le Groupe BPCE a, dès 2022, intensifié les travaux du programme RH de son plan stratégique groupe « Progresser dans le réseau » sur deux volets :

mieux recruter, mieux intégrer, mieux fidéliser ;

se développer pour être à l’aise dans son métier et au niveau attendu des clients.

UN PLAN MARSHAL « RECRUTEMENT ET INTÉGRATION » DANS LES BANQUES POPULAIRES ET LES CAISSES D’EPARGNE

La filière RH s’est adaptée rapidement, avec des résultats concluants en 2023.

En 2022 et 2023 :

création d’un parcours individualisé de formation pour les équipes de Développement RH des Banques Populaires et Caisses d’Epargne, avec un focus particulier sur la prospection ciblée sur les réseaux sociaux pour faire des recruteurs des chasseurs experts et impulser de nouvelles expériences de recrutement ;

un parcours candidat sur les sites recrutement plus fluide et plus attractif ;

une nouvelle stratégie de communication pour chacune des marques, Banque Populaire et Caisse d’Epargne, sur les réseaux sociaux ;

la volonté des DRH des Banques Populaires et Caisses d’Epargne de faire de l’alternance un véritable levier de recrutement et de fidélisation dans les réseaux commerciaux avec un plan de conquête alternance et le développement du « CFA le Campus BPCE » ;

l’ensemble des Banques Populaires et Caisses d’Epargne ont revisité leur parcours d’intégration des nouveaux entrants (en moyenne 40 jours consacrés à l’apprentissage du métier).

Des résultats concluants en 2023 :

des campagnes réseaux sociaux d’envergure (# de vues) :

LinkedIn : + 125 % (vs. 2022),

Facebook : + 1019 % (vs. 2022),

Instagram : + 589 % (vs. 2022),

Tiktok : 85 951 (création du compte en 2023) ;

une augmentation des candidatures CDI/CDD dans les Banques Populaires et Caisses d’Epargne de 62 % (janvier-septembre 2023 vs. janvier-septembre 2022) ;

une courbe des recrutements qui, depuis juillet 2022, est passée largement au-dessus de la courbe des sorties ;

une présence renforcée du Groupe BPCE dans les différents classements mesurant l’influence de la marque employeur :

deux entreprises du groupe (BP Grand Ouest et BPCE Assurances) ont reçu le label Great Place To Work,

le Groupe BPCE se place au onzième rang du classement général PotentialPark qui interroge chaque année plus de 3 500 étudiants et jeunes diplômés sur les stratégies digitales de recrutement de 80 entreprises. Dans le classement « réseaux sociaux » le Groupe BPCE a gagné 18 places par rapport à 2021,

Natixis est à nouveau labellisé : Top employeur en 2023 pour la septième année consécutive et Happy trainees, avec une note de recommandation à 92 %.

UN CENTRE DE SERVICE RECRUTEMENT EFFICACE POUR NATIXIS ET LES FILIALES BPCE

En 2023, le centre de services partagés Mobilité et Recrutement au service des entreprises de BPCE a poursuivi son action avec des équipes dédiées par périmètre et expertise.

Comme les années précédentes, une pénurie de profils est constatée sur les fonctions de contrôle (notamment les risques) et les fonctions IT.

Le volume des recrutements reste toujours très élevé (11 358 collaborateurs), malgré une légère baisse en cette fin d’année. Natixis poursuit le déploiement de sa nouvelle stratégie de marque employeur pour soutenir les ambitions de développement de ses métiers et prendre en compte les attentes des candidats et des collaborateurs. Celle-ci s’articule autour d’une proposition de valeur : #transformative finance : « join us to make the difference », cohérente avec son ambition stratégique d’accompagner ses clients dans les transitions environnementales, sociales et technologiques.

LE GROUPE BPCE, UN EMPLOYEUR INCLUSIF

DES PROFILS PLUS DIVERSIFIÉS

La majorité des recrutements d’alternants et de jeunes diplômés concerne la filière commerciale avec une grande diversité de profils : de bac + 2 à bac + 5 issus de BTS, Licence, Master (universités ou écoles de commerce), mais aussi des ingénieurs notamment pour les filiales informatiques.

Les entreprises du groupe, ouvertes également aux profils en reconversion, offrent des opportunités d’embauche et de formation à des profils non issus du secteur bancaire, dès lors que ceux-ci possèdent des capacités relationnelles et commerciales avérées.

Un point d’attention est également porté sur les profils toujours en tension IT et Data.

FAVORISER L’INSERTION PROFESSIONNELLE DE JEUNES ET FAIRE DE L’ALTERNANCE UN VÉRITABLE LEVIER DE PRÉEMBAUCHE

Le Groupe BPCE a embauché en CDI plus de 4 200 jeunes de moins de 30 ans.

Par ailleurs, le groupe fait de l’insertion professionnelle des jeunes actifs un axe prioritaire de sa politique de recrutement.

Dans le cadre du nouvel accord conclu en juillet 2022 sur la Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels (GEPP), cette politique se traduit à horizon 2024 par des ambitions chiffrées :

50 % des recrutements CDI ont moins de 30 ans dont 5 % d’alternants ;

30 % d’embauches d’alternants par an (hors poursuite d’études) dans les métiers du réseau commercial des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne à l’issue de leur cursus.

Pour la première fois en 2023, le Groupe BPCE a expérimenté un plan de conquête alternance comportant :

un plan de communication sur les réseaux par marque avec des résultats satisfaisants (+ 6,3 millions de vues sur les réseaux sociaux, 51 000 clics de candidatures vers notre site BPCE recrutement et + 38 % de candidatures sur l’alternance, soit 15 240 candidatures supplémentaires sur la période janvier-mai 2023 vs. 2022) ;

liens vidéo campagne alternance :

Motion Étudiants BP :  https://www.youtube.com/shorts/XScc5gBKFwM

Motion Étudiants CE :  https://www.youtube.com/shorts/n_3OyPeNHlk

des événements nationaux de recrutement pour rythmer la campagne alternance 2023 :

auprès des écoles et des étudiants avec la troisième édition du Challenge Étudiant : Innove ta Banque en collaboration avec Agorize - (1 000 participants, issus de 88 écoles),

programme Ambassadeurs (My Job Glasses : Nos mentors – My Job Glasses). Avec près de 80 ambassadeurs issus de douze entreprises du groupe qui échangent régulièrement avec des étudiants sur leur métier, leur entreprise et les opportunités de carrière dans le groupe (alternance et jeunes diplômés),

deux forums virtuels nationaux mon premier job@groupebpce dédiés au recrutement des alternants (mars) et des jeunes diplômés (mai),

participation des entreprises du groupe à l’un des plus grands salons étudiant de France « Your Future » au Parc des Princes (1 100 candidatures et plus de 40 recruteurs mobilisés sur 2 jours),

des créations de contenus sur les réseaux sociaux dédiés aux jeunes : avec des formats répondants aux codes de la cible : vidéos, podcasts, quiz, interviews…

UN NOMBRE D'ALTERNANTS ACCUEILLIS DANS LE RÉSEAU COMMERCIAL EN BP ET EN CE QUI AUGMENTE CHAQUE ANNÉE : UN ALTERNANT SUR 3 EST EMBAUCHÉ À LA FIN DE SON CURSUS

L’ensemble de ces actions a permis une augmentation sensible du nombre d’alternants accueillis dans le réseau commercial des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne.

Le groupe a également fait du développement de son CFA « Le Campus BPCE » un dispositif de formation des jeunes et de pré-embauche pour les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne. À sa création en 2020, celui-ci comptait 47 alternants contre 300 en 2023, repartis au sein d’une vingtaine d’entreprises.

En 2023, Natixis et les autres métiers de BPCE ont mutualisé leur participation à de nombreux forums afin d’être présents auprès d’un plus grand nombre d’écoles et d’étudiants. Cela a permis de présenter la diversité et la richesse des métiers et des expertises du groupe.

Enfin, mobilisé pour favoriser l’égalité des chances et l’emploi des jeunes, le Groupe BPCE déploie diverses actions :

sensibilisation des plus jeunes aux métiers du groupe par la publication d’outils de communication dédiés (parcours stagiaires, kit pédagogique, plaquettes métiers…), les stages et les interventions de professionnels en milieu scolaire ;

facilitation de l’accès à l’apprentissage pour permettre l’insertion professionnelle de la jeunesse des quartiers et la diversification des talents au travers de l’implication renouvelée des collaborateurs : 190 parrains et marraines pour le dispositif « Nos Quartiers ont du Talent » (NQT) et 160 marraines pour le dispositif « Capital filles » (lien Témoignage Crédit Coopératif – Capital Filles : https://www.linkedin.com/posts/bpce_orientation-engagement-mixitaez-activity-6985266465662717952-XkCb).

INTÉGRER ET FIDÉLISER LES NOUVEAUX COLLABORATEURS

Le Groupe BPCE met l’intégration et la fidélisation des nouveaux collaborateurs au cœur de sa politique RH en s’attachant à mieux « pré-accueillir » et accueillir les nouveaux entrants, considérant que le parcours d’intégration et l’expérience collaborateur débutent dès la signature du contrat de travail du candidat jusqu’à ses trois ans dans l’entreprise.

Dans ce cadre, l’accord GEPP prévoit expressément que chaque entreprise du groupe s’engage à mettre en œuvre un véritable parcours d’intégration de la signature du contrat jusqu’au trois ans du collaborateur :

L’ensemble des Banques Populaires et Caisses d’Epargne ont revisité leur parcours d’intégration des nouveaux entrants (40 jours sont en moyenne consacrés à l’apprentissage du métier).

2.5 Respecter nos engagements en matière d’éthique des affaires

INTRODUCTION

CODE DE CONDUITE ET D’ÉTHIQUE DU GROUPE

Le Code de conduite et d’éthique du GroupeBPCE a été validé par le Comité de direction générale et le conseil de surveillance en2018, après examen par le comité coopératif et RSE et a fait l’objet d’une mise à jour en octobre 2023.

Les principes de conduite éthique et professionnelle rassemblés dans ce code sont considérés comme fondamentaux par le conseil de surveillance, le directoire et le comité de direction générale de BPCE, ainsi que tous les dirigeants du groupe.

Ce Code repose sur des principes de conduite articulés en trois parties – intérêt du client, responsabilité employeur et responsabilité sociétale – avec une approche métiers pour les cas pratiques.

Avec le Code de conduite et d’éthique, le Groupe BPCE prend l’engagement de nouer des relations de confiance durables avec nos clients, nos partenaires et nos fournisseurs, et d’agir avec intégrité dans l’exercice de nos métiers ; cela en respectant les meilleurs standards comportementaux de transparence et de confidentialité.

Pour le lire en détail, voici le lien où il est référencé, Code de conduite et d’éthique du Groupe BPCE:

https://groupebpce.com/content/download/34841/file/Code%20conduite%20ethique-FR.pdf

PRINCIPES D’ACTION

Décliné opérationnellement dans les codes de conduite et chartes des entités du groupe, le Code de conduite du Groupe BPCE est gage d’un environnement de travail de haute qualité et de réputation au long terme.

Les règles de conduite sont illustrées par des situations concrètes dans lesquelles peut se retrouver tout collaborateur au sens large, dirigeant ou administrateur. Les mises en situation édictées servent de points de repère pour les aider à discerner quelle est la bonne décision à prendre dans l’exercice de leur métier.

Si le Code de conduite, ainsi que les politiques et procédures internes en vigueur fournissent des directives claires sur les comportements à tenir, il ne saurait être question de définir une règle pour chaque situation. Le collaborateur devra faire preuve de discernement et procéder par analogie pour prendre la bonne décision, en s’appuyant sur les principes du Code de conduite.

Les questions qui suivent permettent de prendre une décision éthique en cas de doute:

CONNAISSANCE OBLIGATOIRE DU CODE DE CONDUITE PAR L’ENSEMBLE DES COLLABORATEURS

Une formation réglementaire, de type e-learning, a été élaborée pour acter de la prise de connaissance des principes du Code de conduite et d'éthique. Cette formation est obligatoire pour tous les collaborateurs du groupe ainsi que pour tous les nouveaux entrants. Ainsi, au 31décembre 2023, 97,4% des collaborateurs inscrits ont suivi la formation.

Une autre formation intitulée « Les Incontournables de l’Éthique» complète le dispositif. Elle est composée de quinze saynètes illustratives de cas concrets de comportements à proscrire.

Depuis fin 2019, un tableau de bord « Conduite et Éthique», couvrant le périmètre du groupe, recense 35indicateurs collectés auprès des entités du groupe. Il est présenté deux fois par an au comité coopératif et RSE du conseil de surveillance (neuvième édition présentée en novembre2023). Il rassemble des données et informations sur le déploiement du dispositif, les incidents, les sanctions disciplinaires et la typologie des manquements.

DISPOSITIF D’ALERTE

Le Groupe BPCE dispose d’un dispositif d’alerte applicable dans toutes les entités du groupe. Une procédure, actualisée en 2023, peut être téléchargée à partir du site groupe:

Dans le contexte d’une législation bien plus protectrice pour le lanceur d’alerte (cf.loi du 21mars 2022), le groupe a fait le choix de se doter d’un même outil pour l’ensemble des établissements du groupe, quel que soit le pays d’implantation (Europe, États-Unis…) et quel que soit le métier (banque de détail, Banque de Grande Clientèle…).

Tous les collaborateurs du Groupe BPCE et les prestataires ont un accès direct à cet outil via un lien URL. Les écrans auxquels a accès le lanceur d’alerte ont été traduits dans plus de quinze langues en lien avec les pays dans lequel le Groupe BPCE est implanté.

Il présente toutes les garanties en termes de sécurité des données, respecte les plus hauts standards en matière de confidentialité et de respect de l’anonymat (données cryptées, impossibilité de récupérer les adresses IP des lanceurs…). Le lanceur d’alerte a la possibilité d’envoyer son alerte et de dialoguer avec la personne qui la gère en gardant ou non l’anonymat. L’alerte est envoyée directement au service chargé de la traiter grâce à la définition de règles de routage propres à chaque établissement – ces règles contribuant à la confidentialité.

Par ailleurs, un dispositif de formation fondé sur un e-learning accompagne le déploiement de l’outil et précise notamment les droits et devoirs d’un lanceur d’alerte ainsi que la protection qui lui est attachée. Il est déployé depuis juillet 2023 auprès des collaborateurs du groupe.

AUTRES ÉLÉMENTS DU DISPOSITIF DÉONTOLOGIE

Le groupe dispose par ailleurs d’une procédure cadre relative à la Déontologie qui décrit l’ensemble du dispositif s’appliquant à tous les établissements du groupe. Il regroupe tous les documents normatifs afférents à ce dispositif et précise les rôles et responsabilités de chaque acteur. Ce document comprend principalement les règles qui s’imposent à tous les établissements du groupe et comporte également des bonnes pratiques.

De plus, le groupe a décliné des procédures et mis à disposition des outils qui encadrent la déclaration des cadeaux et avantages des collaborateurs ainsi que la gestion et la prévention des conflits d’intérêts qui pourraient naitre dans l’exercice de leurs fonctions.

2.5.1 Encadrer les activités du groupe en matière d’éthique des affaires

PRÉVENTION DE LA CORRUPTION

Le Groupe BPCE condamne la corruption sous toutes ses formes et en toutes circonstances, y compris les paiements de facilitation. Il est membre participant du Global Compact (Pacte Mondial des Nations Unies) dont l’action « contre la corruption sous toutes ses formes y compris l’extorsion de fonds et les « pots-de-vin» constitue le dixième principe.

DISPOSITIFS DE PRÉVENTION DE LA CORRUPTION

Les collaborateurs du groupe sont tenus de respecter les règles et procédures internes qui contribuent à prévenir et détecter les comportements susceptibles de caractériser des faits de corruption ou de trafic d’influence. Les règles et dispositifs suivants permettent de se conformer aux exigences introduites par l’article 17 de la loi no 2016-1691 du 9 décembre 2016, relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (loi dite « Sapin 2 ») :

une cartographie régulière des risques de corruption des entités du groupe, selon une méthodologie conforme aux recommandations de l’Agence Française Anticorruption (AFA) : les échanges avec les métiers nécessaires à l’exercice de cartographie permettent d’identifier et d’évaluer les risques de corruption, active comme passive, directe ou indirecte (complicité, recel), et d’aboutir à une vision partagée des enjeux de la lutte contre la corruption. Des plans d’action sont formalisés afin de réduire le niveau de risque de certains scénarios, lorsqu’il reste trop élevé après prise en compte des mesures d’atténuation. Le prochain exercice de cartographie sera conduit en 2024 ;

le respect par les collaborateurs du Code de conduite et des règles de déontologie et d’éthiques professionnelles, relatives à la prévention des conflits d’intérêts, la politique en matière de cadeaux, avantages et invitations, les principes de confidentialité et de secret professionnel : le Code de conduite et d’éthique du groupe a été enrichi de règles de conduite anticorruption, comportant des illustrations concrètes de comportements à proscrire issues des scénarios de risque identifiés par la cartographie. Global Financial Services a également actualisé dans ce sens sa politique anticorruption. Les règles de conduite anticorruption, consultables sur la page « éthique et conformité » du site de BPCE, ont vocation à être déclinées par chaque établissement et annexées à son règlement intérieur. Des sanctions disciplinaires, pouvant aller jusqu’au licenciement, sont prévues en cas de manquement à ces règles ;

la politique groupe « cadeaux, avantages et invitations » : elle prévoit un seuil maximum de 150 euros (au premier euro pour les agents publics) pour les cadeaux reçus ou donnés, seuil au-delà duquel une autorisation préalable de la hiérarchie, et une déclaration à la direction de la Conformité sont requises. Dans le cadre du sponsoring des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024, des règles de vigilance spécifiques ont été adoptées afin de sécuriser l’attribution des hospitalités aux clients et autres tiers ;

la formation aux règles de l’éthique professionnelle et de la lutte contre la corruption : sous forme d’e-learning, elle présente des cas concrets illustratifs de comportements susceptibles de constituer des faits de corruption ou des manquements à la probité. Elle est obligatoire pour l’ensemble des collaborateurs. Des formations adaptées sont par ailleurs dispensées à certaines catégories de personnels plus exposés, notamment de Global Financial Services, ainsi qu’aux administrateurs ;

un dispositif et outil de recueil et de traitement d’alertes professionnelles sur les faits graves dont les délits de corruption et de trafic d’influence : les alertes portant sur des faits de corruption font l’objet d’un reporting groupe anonymisé, annuel ;

l’encadrement des relations avec les intermédiaires (dont les apporteurs d’affaires) et les clients : les contrats comportent des clauses anticorruption. Des comités d’agrément sont prévus. Les clients et intermédiaires de Global Financial Services font l’objet d’une évaluation au regard du risque de corruption et de diligences complémentaires si nécessaire. Plus généralement, les procédures groupe prévoient une analyse anticorruption lors de l’entrée en relation ou de l’octroi de crédit à des clients du segment « corporate » présentant une activité à risque. L’intégrité des nouveaux partenaires du groupe est par ailleurs évaluée dans le cadre du comité de validation et de mise en marché des nouveaux produits ;

le dispositif de contrôle interne et de contrôle comptable : le Groupe BPCE dispose d’un corpus étendu de normes et procédures encadrant de manière générale la stricte séparation des fonctions opérationnelles et de contrôle incluant notamment un système de délégations en matière d’octroi de crédit et de relations avec les personnes politiquement exposées et un encadrement de la connaissance client. Dans le cadre de l’organisation du contrôle interne, des plans de contrôle permanent contribuent à la sécurité du dispositif. Les éléments de ce dispositif sont explicitement fléchés vers les risques de corruption identifiés dans la cartographie des risques.

Le Groupe BPCE dispose également de normes et procédures comptables conformes aux standards professionnels. Le dispositif de contrôle interne groupe relatif à l’information comptable s’appuie sur une filière contrôle financier structurée qui vise à vérifier les conditions d’évaluation, d’enregistrement, de conservation et de disponibilité de l’information, notamment en garantissant l’existence de la piste d’audit. Un référentiel groupe de contrôles participant à la prévention et à la détection de fraude et de faits de corruption ou de trafic d’influence a été formalisé et son déploiement dans les établissements est suivi par le Contrôle financier groupe.

Plus globalement, ces dispositifs sont formalisés et détaillés dans la charte relative à l’organisation du contrôle interne groupe et la charte des risques, de la conformité et des contrôles permanents.

LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME, LE RESPECT DES SANCTIONS (EMBARGOS ET GELS D’AVOIRS)

La mise en œuvre efficace de ces deux dispositifs de sécurité financière repose, au sein du Groupe BPCE, sur :

une culture d’entreprise diffusée à tous les niveaux hiérarchiques, qui a pour socle:

des principes de relations avec la clientèle visant à prévenir les risques qui sont formalisés et font l’objet d’une information régulière auprès du personnel,

un dispositif harmonisé de formation des collaborateurs du groupe, avec une périodicité au moins bi-annuelle, et des formations spécifiques à la filière sécurité financière;

une équipe dédiée à la sécurité financière au sein de tous les établissements conformément aux chartes du Groupe BPCE. Au sein du Secrétariat général Groupe, un département spécialisé pilote la filière chargée de la mise en œuvre de ces deux dispositifs, qui reposent sur des dispositions légales et règlementaires du Code monétaire et financier et sur des textes européens. Ce département définit la politique en matière de sécurité financière pour l’ensemble du groupe, élabore et fait valider les différentes normes et procédures. Il s’assure, notamment, de la prise en compte des risques de blanchiment et de financement du terrorisme, ainsi que des risques de contournement des sanctions nationales et internationales (embargos, gels des avoirs et interdiction de mise à disposition de ressources économiques) lors de la procédure d’agrément de nouveaux produits et services commerciaux par le groupe;

des reporting périodiques à l‘Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), ainsi qu’aux dirigeants, aux organes délibérants et à l’organe central ;

un dispositif de contrôle permanent portant sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT), ainsi que sur le respect des sanctions.

LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME

S’agissant spécifiquement du dispositif de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT), il repose sur les piliers suivants :

une classification des risques BC-FT Groupe, qui intègre les cinq axes règlementaires, tels que la problématique des pays « à risque», les caractéristiques des clients (dont le statut de Personne Politiquement Exposée (PPE) ou de ses bénéficiaires effectifs pour les personnes morales), la nature des produits ou services, celle et des canaux de distribution utilisés, ainsi que le type d’opérations ;

la connaissance de ses clients, la compréhension de la relation d’affaires et l’application d’un profil de risques BC-FT adapté à chaque client, permettant notamment d’adapter la fréquence d’actualisation des dossiers client;

des vigilances adaptées sur les opérations financières, conformément aux obligations légales et règlementaires. En effet, les établissements disposent de moyens, largement automatisés, de détection des opérations atypiques, qui correspondent aux risques identifiés dans la classification des risques BC-FT mentionnée supra. De plus, les opérations des clients à risque BC-FT élevé font l’objet d’une vigilance renforcée. Le dispositif du groupe (référentiel et de scénarios (générant des alertes) automatisés) est régulièrement actualisé et, adapté aux évolutions des risques BC-FT, et notamment de ceux liés au financement du terrorisme. Les alertes sont principalement traitées par les réseaux, au plus près de la connaissance client. Celles pour lesquelles subsiste un doute sont transmises au département de la sécurité financière locale. Selon la nature des éléments escaladés, il est alors procédé à des examens renforcés et le cas échéant, aux signalements à TRACFIN dans les délais les plus brefs;

les signalements – également appelés « Déclarations de soupçons » – sont adressées à TRACFIN, dès lors que persiste un doute sur la licéité des sommes ou des opérations. Les établissements ont, en effet, l’obligation de déclarer à la cellule de renseignement financier française, les sommes ou des opérations portant sur les sommes dont ils savent, soupçonnent ou ont de bonnes raisons de soupçonner qu’elles proviennent d’une infraction passible de plus d’un an d’emprisonnement (criminalité organisée, trafics de diverse nature, corruption, abus de biens sociaux, blanchiment de tous crimes et délits, fraudes fiscales, sociales ou douanières, etc.) ou qu’elles sont liées au financement du terrorisme.

RESPECT DES SANCTIONS (EMBARGOS ET GELS DES AVOIRS)

S’agissant du respect des mesures de sanctions (nationales, européennes ou étrangères), les établissements du groupe sont dotés d’outils de criblage qui génèrent des alertes sur les clients (gel des avoirs de certaines personnes ou entités) et de filtrage sur les flux internationaux (gel des avoirs et pays faisant l’objet d’un embargo européen et/ou américain).

Le Groupe BPCE dispose, par ailleurs, d’une équipe centrale de traitement des alertes et améliore constamment ses outils de criblage des clients et de filtrage des opérations. Afin de renforcer l’efficacité de leur traitement, une formation présentielle dédiée a été mise en place.

RENFORCEMENT DU DISPOSITIF EN2023

La cartographie des risques BC-FT a significativement évolué, en 2023, avec la mise à jour d’un volet entièrement dédié à la lutte contre le financement du terrorisme, qui identifie et évalue les risques de radicalisation et/ou de financement du terrorisme, quel que soit le sous-jacent idéologique et présente les mesures de prévention et d’atténuation.

En matière de connaissance client et d’évaluation du profil de risques BC-FT, l’outil de détection des Personnes Politiquement Exposées (PPE) a été optimisé à plusieurs reprises depuis 2021 pour gagner en efficacité et en fiabilité. Concernant l’actualisation de la connaissance client en fonction des risques BC-FT, différentes actions ciblées sur certaines catégories de clients ont été réalisées ces deux dernières années, dans la continuité de l’action de remédiation menée depuis 2021 sur les dossiers des clients présentant un risque élevé.

En matière de détection des opérations en lien avec le financement du terrorisme, le dispositif de surveillance s’est renforcé grâce à la livraison hebdomadaire des alertes aux sécurités financières des établissements.

Différents travaux, en anticipation des échéances de 2024, ont été initiés, tels que la refonte de l’interface permettant la rédaction des signalements à TRACFIN, la préparation des requêtes informatiques nécessaires à l’extraction des données qui alimenteront le nouveau reporting annuel à l’ACPR (QLB), la refonte du format des reporting périodiques afin de gagner en profondeur d’analyse

En matière de contrôle permanent, une vaste revue de la déclinaison des procédures LCB-FT et Sanctions du Groupe au sein des établissements et des certaines filiales a été menée à bien au cours de l’année 2023.

Des certifications d’expertise opérationnelle en matière de sécurité financière LCB-FT ont été délivrées en2023, cela dans le cadre du programme d’expertise déployé depuis 2021. L’augmentation graduelle du nombre de lauréats témoigne du niveau de connaissance et des compétences des collaborateurs de la filière. De nouvelles inscriptions ont été ouvertes pour l’exercice 2024.

SALARIÉS FORMÉS AUX POLITIQUES ET PROCÉDURES DE LUTTE ANTI-BLANCHIMENT

2023

2022

Part des salariés formés aux politiques, procédures anti-blanchiment de l’entité
(calculé à partir des déclarations des entités) (1)

94 %

88 %

(1)

Nombre de collaborateurs (CDD, CDI, alternants) ayant reçu la formation lutte anti-blanchiment depuis moins de deux ans au 31décembreN.

LUTTE CONTRE LA FRAUDE INTERNE

Le Groupe BPCE a mis en place un dispositif commun de lutte contre la fraude interne, le non-respect du règlement intérieur et les manquements déontologiques, en lien avec le Code de conduite et d’éthique du groupe. Ce dispositif permet de répondre aux exigences des autorités de tutelle et de mutualiser les moyens et les travaux réalisés par les établissements. Il est formalisé dans une procédure-cadre et se compose des éléments suivants:

une cartographie des risques de fraude interne;

des requêtes de détection, notamment d’opérations potentiellement frauduleuses dont des clients vulnérables pourraient être victimes, complétées par des sources complémentaires de remontée d’alertes;

un outil de gestion de la fraude;

des outils de sensibilisation et d’information (en fonction de leur spécificité, les établissements peuvent décliner des actions de sensibilisation qui leur sont propres);

un dispositif de formation;

un dispositif d’accompagnement psychologique;

un dispositif de déclaration et de reporting;

des dispositifs de prévention de la corruption.

LA POLITIQUE DE LUTTE CONTRE L’ÉVASION FISCALE ET LA POLITIQUE FISCALE DU GROUPE

Exerçant principalement en France son activité bancaire au travers ses réseaux de banque de détail, le Groupe BPCE exerce également son activité à l’étranger par l’intermédiaire notamment de sa filiale Natixis.

À cet égard, l’implantation du groupe à l’étranger se justifie par le besoin d’accompagnement commercial de ses clients ce qui exclut toute considération d’implantation offshore à raison de l’existence de régimes fiscaux privilégiés dans certaines juridictions.

Dans les relations avec ses clients, le Groupe BPCE accompagne ses derniers en veillant à ce que ses conseils soient dispensés dans le respect des réglementations fiscales applicables. Le groupe ne fournit pas de conseil fiscal à ses clients.

La politique fiscale du Groupe BPCE est déterminée par BPCE SA. Les entreprises du groupe sont cependant responsables de sa mise en œuvre au titre de leurs activités respectives.

Le Groupe BPCE s’assure de sa parfaite conformité avec l’ensemble des réglementations fiscales applicables à ses activités. À ce titre, le Groupe BPCE veille à s’acquitter de sa juste contribution aux finances publiques.

En France, au titre de l’exercice 2023, le montant des impôts sur le résultat s’élève à 1 340 millions d’euros se décomposant entre un montant de 1 264 millions d’euros d’impôts courant et 76 millions d’euros d’impôts différés, soit un taux d’imposition effectif de 32,04 %.

Le montant des autres impôts, taxes et contributions réglementaires s’élève à 886 millions d’euros comprenant la cotisation au Fonds de résolution unique pour un montant de 457 millions d’euros.

Le Groupe BPCE a continué, en 2023, de solliciter l’administration fiscale pour sécuriser le traitement fiscal d’opérations en matière d’impôt sur les sociétés et de TVA dans le cadre du Partenariat fiscal avec le ministère de l’Action et des comptes publics actif depuis 2019. Ce dialogue régulier et transparent avec l’administration a couvert des domaines variés du droit fiscal. Le Groupe BPCE a été la première banque admise dans ce nouveau dispositif.

LE GROUPE BPCE A DES IMPLANTATIONS TRÈS MARGINALES DANS LES ÉTATS ET TERRITOIRES NON COOPÉRATIFS (« ETNC »)

La France a, par un arrêté du 16 février 2024, publié au Journal Officiel le 17 février 2024, mis à jour sa liste des Etats et territoires non coopératifs (ci-après « ETNC »).

La nouvelle liste comprend les seize juridictions suivantes (dont trois nouvelles - Belize, Russie, Antigua et Barbuda) :

Anguilla, Seychelles, Vanuatu, Bahamas, Îles Turques et Caïques, Fidji, Guam, Îles Vierges américaines, Palaos, Panama, Samoa, Samoa américaines, Trinité et Tobago, Belize, Russie, Antigua et Barbuda.

On notera que la liste française des ETNC est aujourd’hui identique à la liste UE à la seule exception des Seychelles, Bahamas, Îles Turques et Caïques et du Belize qui demeurent inscrites sur la liste française mais non sur la liste UE.

Le groupe n’est pas présent dans la liste des ETNC à l’exception de manière très marginale sur les territoires des Îles Fidji, de Vanuatu et Russie. Ces implantations répondent aux seuls besoins d’accompagnement commercial de ses clients.

Cette situation d’une présence marginale dans ces États et territoires non coopératifs a été constatée par une étude d’Eurotax Observatory publiée le 21 septembre 2021 relative aux implantations dans les états faiblement taxés de 36 groupes bancaires européens sur la période 2014-2020.

Cette étude relève que seuls 2,2 % des profits du Groupe BPCE sont réalisés dans des États ou territoires faiblement imposés, comparés à une moyenne de 20 % s’agissant des autres banques européennes du panel de l’étude.

Cette même étude constate que le taux effectif d’impôt du Groupe BPCE est de 30 %, plaçant celui-ci parmi les plus élevés parmi les banques européennes. En effet, le taux effectif d’imposition moyen du panel des groupes bancaires européen se situe à 20 %, le plus bas observé étant à 10 %.

FINANCEMENT DE LA VIE PUBLIQUE

Le Groupe BPCE ne soutient directement aucune formation politique spécifique, que cela soit sous forme de don, de mécénat ou de tout autre moyen. Le groupe respecte une stricte neutralité en matière politique. En revanche, en tant qu’acteur bancaire de premier plan en France, les établissements du Groupe BPCE contribuent au financement de la vie publique, en application du cadre législatif et réglementaire strict existant en France en la matière, et dans le respect des règles sur la connaissance client, la Lutte Anti-Blanchiment (LAB) et des Personnes Politiquement Exposées (PPE). Son intervention se situe donc à deux niveaux :

en tant que teneur de compte : les établissements du groupe se conforment aux obligations des articles L. 52-6 et L. 52-6-1 du Code électoral français, qui prévoient notamment que tout mandataire financier désigné par son candidat à l’occasion d’une campagne électorale, a droit à l’ouverture d’un compte de campagne et à la mise à disposition des moyens de paiement nécessaires par l’établissement teneur de compte. Ce principe est directement appliqué par l’établissement bancaire lorsqu’il a accepté l’ouverture de compte, ou dans le cadre de la procédure du droit au compte de la Banque de France. Pour mémoire, le contrôle du dispositif de ce droit au compte est assuré en France par l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution). Enfin, il est à noter que les comptes du mandataire à l’issue de l’élection sont annexés au compte de campagne du candidat et seront soumis in fine au contrôle de la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP) ;

en tant que financeur : via des crédits accordés aux candidats personnes physiques qui en ont fait la demande auprès de l’établissement. Ces crédits sont accordés selon les règles en vigueur dans les établissements de crédit, conformément à la législation et la réglementation nationale et européenne. En la matière, comme pour tout crédit, nos établissements appliquent une politique de risque et de prêt responsable, combinée à une analyse de solvabilité de l’emprunteur, de sa capacité personnelle à rembourser et à un apport de garantie (personnelle ou tiers, biens immobiliers, nantissement valeurs mobilières, assurance emprunteur, etc.). Par ailleurs, du fait de la nature particulière du financement, les établissements prennent également en compte le plafond de dépenses, ainsi que le risque, non maîtrisable, d’invalidation des comptes de campagne et de non-remboursement aux candidats concernés d’une partie des frais par l’État. Enfin, tout comme pour la tenue de compte, les établissements s’assurent du respect des règles anti-blanchiment et des Personnes Politiquement Exposées (PPE).

Enfin, le Groupe BPCE est en rapport constant avec la médiation du crédit et du financement aux candidats et aux partis politiques mise en place par l’article 28 de la loi no 2017-1339 du 15 septembre 2017 pour la confiance dans la vie politique.

2.6 Plan de vigilance

OBJECTIF DU DEVOIR DE VIGILANCE

La loi no 2017-399 du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre (la « Loi ») requiert l’établissement et la mise en œuvre effective d’un plan de vigilance. Le plan comporte les mesures de vigilance raisonnable propres à identifier les risques et à prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement, résultant des activités de l’entreprise et de celles des sociétés qu’elle contrôle, comme précisé ci-dessous, ainsi que des activités des fournisseurs ou sous-traitants avec lesquels est entretenue une relation commerciale établie, lorsque ces activités sont rattachées à cette relation.

La loi demande également d’établir chaque année un compte rendu de la mise en œuvre effective du plan de vigilance du groupe. Ce plan doit notamment comporter une cartographie des risques, des mesures d’évaluation et d’atténuation des risques d’atteinte grave, le suivi de leur mise en œuvre et un mécanisme d’alerte.

Les principaux éléments constitutifs du plan de vigilance et le compte rendu de sa mise en œuvre effective sont inclus dans ce chapitre.

PÉRIMÈTRE

En tant que société mère, BPCE SA établit un plan de vigilance et rend compte de la mise en œuvre effective de ce plan pour BPCE SA ainsi que les sociétés qu’elle contrôle au sens du II de l’article L. 233-16 du Code de commerce, directement ou indirectement. Cet ensemble sera désigné dans ce qui suit sous le nom « BPCE ».

La liste des filiales sous contrôle exclusif figure au paragraphe 13.4 des comptes consolidés du groupe BPCE SA, chapitre 5.3 du document d’enregistrement universel au point III-3 – Filiales de BPCE (méthode de consolidation statutaire IG).

Pour autant que de besoin, il est précisé que les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne n’étant pas filiales de BPCE SA, n’entrent pas dans le champ du plan de vigilance exposé ci-après.

GOUVERNANCE DU DEVOIR DE VIGILANCE

Le plan de vigilance a été préparé par la direction de l’Impact, les directions RSE des métiers (Banque de proximité, Assurance, Global Financial Services), la direction des Risques, la direction des ressources humaines, la direction de la Sécurité Groupe, BPCE Achats, la direction de la conformité et la direction juridique. La mise en œuvre effective du plan de vigilance est sous la responsabilité des métiers/filiales et des directions fonctionnelles concernées.

En matière d’enjeux et de risques ESG, une approche transversale a été adoptée, impliquant des comités spécialisés, présidés par le président du directoire ou l’un des membres du comité de direction générale. Les thématiques en lien avec le devoir de vigilance sont régulièrement abordées : transition environnementale, employeur responsable, reporting Conduite et Éthique.

Le plan de vigilance 2023 a été présenté au Comité de direction générale.

La démarche du plan de vigilance est construite selon le principe d’amélioration continue. Elle est amenée à évoluer au regard des résultats des cartographies des risques évalués régulièrement, des évolutions des activités exercées, financées ou induites par le fonctionnement interne des entités couvertes, des enjeux prioritaires identifiés en termes d’ESG.

PRINCIPES ET DÉMARCHE

Les mesures de vigilance mises en œuvre par le Groupe BPCE s’appuient sur sa Raison d’être : « résolument coopératifs, acteurs innovants et engagés, banquiers et assureurs de proximité, les entreprises et les collaborateurs du Groupe BPCE accompagnent leurs sociétaires et clients avec des solutions financières adaptées à chacun et construisent avec eux une relation durable et responsable » et sur les trois axes ESG du plan stratégique BPCE 2024 : Répondre aux attentes de la société civile, Devenir un acteur majeur de la transition environnementale et Dessiner le futur du travail.

En tant que banque et entreprise, le groupe respecte l’ensemble du dispositif réglementaire auquel il est soumis, tant au niveau local qu’international. Ces réglementations incluent notamment la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et le contournement de sanctions internationales, la prévention de la fraude interne et la prévention de la corruption.

Le Groupe BPCE est signataire du Pacte Mondial des Nations Unies et adhère à ses « Dix principes » dont les deux afférents aux Droits de l’Homme :

promouvoir et respecter la protection du droit international relatif aux droits de l’homme dans ses domaines d’activité et dans sa sphère d’influence. Cette responsabilité porte sur les droits de l’homme internationalement reconnus qui sont ceux figurant dans la charte internationale des droits de l’homme et les principes énoncés dans la Déclaration de l’Organisation Internationale du Travail, relative aux principes et droits fondamentaux au travail ;

veiller à ne pas se rendre complices de violations des droits de l’homme.

Le Groupe BPCE s’attache également à appliquer les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme définis dans le cadre de référence « Protéger, respecter et réparer » des Nations Unies.

En tant que banque et entreprise responsable, le groupe place l’éthique professionnelle au cœur de son modèle opérationnel. Le respect des règles de bonne conduite par les collaborateurs permet à chaque entité d’exercer ses activités de manière honnête, loyale et professionnelle et de servir au mieux les intérêts de ses clients. Les convictions et engagements du groupe ont été déclinés sous forme de « Principes » dans le Code de conduite et d’Éthique du Groupe BPCE. « Promouvoir le respect des droits de l’homme dans toutes nos activités » est ainsi ancré dans le référentiel des valeurs du groupe.

Pour l’établissement du plan, les activités du groupe sont analysées sous l’angle de leurs impacts et des risques d’atteintes graves qu’elles pourraient causer en matière de droits humains et libertés fondamentales, santé et sécurité des personnes et environnement.

Les enjeux suivants ont été identifiés :

Droits humains et libertés fondamentales

La discrimination, l’atteinte à l’égalité, au respect de la vie privée et familiale, au droit de grève,

à la liberté de réunion et d’association ainsi que l’atteinte à la liberté d’opinion.

Santé et à la sécurité des personnes

Le risque sanitaire, le non-respect des conditions de travail légales, le travail forcé, le travail des enfants, les conditions de travail, la rémunération et la protection sociale décentes, l’atteinte à la sécurité des travailleurs et l’inégalité d’accès au droit à la santé.

Environnement

Les atteintes portées à la lutte contre le réchauffement climatique et à la biodiversité, le risque de pollution (eau, air, sol), la gestion des déchets, la préservation des ressources naturelles.

Le périmètre de la démarche de vigilance s’articule autour de trois piliers :

« Collaborateurs » : gestion responsable des salariés dans le cadre de leur activité ;

« Achats » : déploiement d’une politique d’achats responsables avec les fournisseurs et sous-traitants, avec lesquels le groupe entretient des relations commerciales établies ;

« Activités » : fonctionnement et activités du groupe, soit ses principales activités dans l’exercice de son métier de banquier et d’assureur et sa relation client.

PILIER COLLABORATEURS

Le Groupe BPCE, dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique BPCE 2024, renforce son rôle d’employeur engagé et socialement responsable, en déployant une politique RH active, répondant à la fois aux attentes des collaborateurs et aux défis d’une société plus équitable, en tenant compte de la transformation de ses métiers.

Le groupe est engagé pour le respect et la promotion des droits humains, qui constituent un des socles fondamentaux de l’exercice de sa responsabilité sociétale d’entreprise.

BPCE dispose d’un socle social solide, composé d’un ensemble de chartes, accords et dispositifs opérationnels volontaires, assurant la protection des collaborateurs, ainsi que la sécurité des personnes dans l’exercice de leur métier.

Au 31 décembre 2023, 32 615 collaborateurs travaillent au sein de BPCE, dont 28 % à l’international. Natixis, au sein de BPCE, regroupe les métiers mondiaux et comprend 14 179 collaborateurs (15 039 collaborateurs en incluant les participations financières), dont 49,5 % à l’international.

IDENTIFICATION ET HIÉRARCHISATION DES RISQUES : CARTOGRAPHIE DES RISQUES

Dans les relations avec les collaborateurs, les domaines de vigilance sont les suivants : conditions de travail ; santé et sécurité au travail ; diversité, inclusion et prévention des discriminations ; liberté d’association et négociation collective.

Ces thématiques sont déjà strictement encadrées par les nombreuses réglementations existantes, notamment en France, par le droit du travail et la politique de sécurité des personnes et des biens.

Le Groupe BPCE est présent dans 50 pays qui comportent des niveaux de risques très contrastés en matière de droits humains, santé et sécurité des personnes. Une revue a été réalisée dans les implantations de Natixis, qui portent la majorité des collaborateurs à l’international. Une cartographie a été élaborée pour identifier plus spécifiquement les risques liés aux conditions de travail, aux discriminations et à la sécurité des personnes dans les différentes implantations du périmètre de Natixis. Ces évaluations sont établies à partir de bases de données externes reconnues, telles que les statistiques de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) ou le Global Rate Index de l’ITUC (International Trade Union Confederation).

En complément, la Direction de la sécurité est chargée d’évaluer les risques (sécurité, sûreté, sanitaire, catastrophe naturelle) des pays où sont implantées les entreprises du groupe, notamment à l’aide d’un outil de Travel Risk Management.

Sur la base de ces analyses, les implantations de plus de 50 collaborateurs (périmètre Natixis) qui présentent un risque en matière de droits humains, santé et sécurité sont les suivantes : Algérie, Chine, Émirats Arabes Unis, Hong Kong et Inde. Ces cinq implantations représentent 1 498 collaborateurs à fin 2023, soit 10 % des effectifs de Natixis dans le monde (en incluant les participations financières) et 4,6 % des effectifs de BPCE.

DISPOSITIF DE SUIVI DES MESURES DE VIGILANCE ET COMPTE RENDU DE LA MISE EN ŒUVRE DES MESURES DE PRÉVENTION OU D’ATTÉNUATION DE CES RISQUES

Toutes nos entreprises évaluent les risques professionnels, ciblent les actions de prévention adaptées et les solutions à apporter. Chacune est dotée d’un comité social et économique et d’une commission santé sécurité et conditions de travail (CSSCT).

Conditions de travail

La gestion de l’emploi s’effectue dans le cadre d’accords collectifs, qui couvrent les principales thématiques suivantes : la gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP) ; la négociation annuelle obligatoire ; la qualité de vie et les conditions de travail ; la santé, la prévoyance et la retraite ; la sécurité des personnes et des biens au niveau du Groupe BPCE.

Les politiques de rémunération sont fondées sur le partage et la création de valeur via ses dispositifs de santé et prévoyance, d’intéressement et de participation. Ces dispositifs sont négociés au niveau de chaque entreprise.

Les politiques de rémunération sont conformes aux lois et règlementations en vigueur y compris en termes de minimas sociaux. Les principes relatifs à la composition de la rémunération et son évolution sont en adéquation avec les objectifs de chaque entité du groupe. Elles reposent sur des principes d’équité et de neutralité vis-à-vis du genre se traduisant notamment sur la base d’une révision annuelle pour l’ensemble des collaborateurs.

Toute forme de travail forcé est proscrite par le groupe. Par ailleurs, les entités du groupe sont tenues de contrôler l’âge de tout nouveau salarié au moment de son embauche.

Chez Natixis à l’international, les directions RH mettent en œuvre des mesures visant à garantir des standards de référence en matière de politiques RH. Il est vérifié dans les cinq implantations considérées à risque, que les conditions de travail des collaborateurs respectent les dispositions réglementaires locales ou les améliorent :

le travail des enfants et le travail forcé sont strictement interdits ;

les horaires de travail respectent les standards locaux ou sont plus favorables, avec parfois la possibilité de pratiquer le télétravail et disposer de jours de congés supplémentaires ;

les rémunérations sont supérieures au minimum local et des enquêtes de rémunération sont régulièrement menées afin de vérifier leur compétitivité sur leur marché de référence ;

les congés maternité sont globalement plus favorables que les dispositions réglementaires locales et les congés paternité sont globalement déployés à l’international ;

les collaborateurs bénéficient de protections santé complémentaires aux dispositifs locaux.

Santé et qualité de vie au travail

Au sein du Groupe BPCE, la qualité et conditions de vie au travail (QVCT) consiste à mettre en œuvre un environnement permettant à chacun de réaliser un travail de qualité pour concilier satisfaction des clients, progrès social et performance économique. Des actions concrètes sont mises en place autour de la qualité du travail, pour faciliter la conciliation vie privée et vie professionnelle et également pour maintenir le bien-être physique, mental et social de nos collaborateurs. Chaque entreprise du groupe a nommé un référent QVCT.

Pour mieux accompagner les situations sensibles (maladies chroniques, aidants familiaux, monoparentalité…), les entreprises mettent en œuvre des dispositifs de plus en plus complets couvrant un large spectre, de l’information au soutien financier en passant par la formation, l’aide aux démarches, le soutien psychologique, une organisation plus adaptée du travail, le maintien des liens pendant les absences de longue durée et la préparation du retour à l’emploi. 26 entreprises du Groupe BPCE, parmi lesquelles BPCE SA, Natixis, Banque Palatine, sont signataires de la charte Cancer@Work

Les risques psychosociaux liés à l’équilibre vie privée/vie professionnelle sont suivis dans le cadre du pilotage des risques professionnels. BPCE est signataire depuis 2017 de la charte des quinze engagements pour l’équilibre des temps de vie et a signé en 2020, avec les organisations syndicales représentatives, un accord collectif relatif aux nouveaux modes d’organisation du travail et leurs conséquences sur les conditions de vie au travail.

BPCE évalue la satisfaction et le bien-être de ses collaborateurs par des dispositifs d’écoute qui, en donnant la parole aux collaborateurs, permet de repérer les conséquences des transformations à l’œuvre sur le collectif de travail. Ce panorama des impacts permet d’orienter les plans d’accompagnement du changement et si nécessaire, d’ajuster la transformation.

L’engagement des collaborateurs est mesuré tous les deux ans au travers du baromètre social d’engagement Groupe BPCE Diapason élaboré avec IPSOS. D’autres écoutes et baromètres sont réalisés ponctuellement ou de façon régulière, comme YourPulse afin de mesurer la satisfaction et le bien-être des collaborateurs. Les résultats, partagés avec les collaborateurs, contribuent à mieux cerner leurs attentes et donnent lieu à des plans d’action. Des dispositifs déclaratifs complémentaires permettent aux collaborateurs, à tout moment, de faire part de dysfonctionnement dans leur équilibre vie personnelle/vie professionnelle.

En 2023, les principales réalisations ont été les suivantes au sein de BPCE :

résultats du baromètre Diapason réalisé en mai 2023 (périmètre BPCE) : l’enquête a porté sur les thématiques « Partager une vision commune », « Impulser et accompagner la dynamique de changement », « Développer les talents et le bien-être au travail » et « Promouvoir un environnement de travail impliquant, collaboratif, efficace et orienté client ». Le taux d’engagement des collaborateurs s’élève à 71 %, 70 % recommandent BPCE en tant qu’employeur, 71 % sont fiers de leur entreprise et 75 % apprécient la culture d’entreprise et les valeurs ;

signature, par Natixis, de la charte d'engagement en faveur de l'emploi des plus de 50 ans (créée à l'initiative du club Landoy), pour lutter contre les stéréotypes liés à l'âge et pour développer la cohésion intergénérationnelle ;

signature d’accords d’égalité professionnelle qui prévoit, par exemple chez Natixis, le financement à 100 % d’un congé co-parent de quatre semaines ;

mise en place d’un programme Sport Santé et Engagement collectif, pour lutter contre la sédentarité des collaborateurs.

Sécurité au travail

La supervision de la sécurité des personnes et des biens est assurée par la Direction de la Sécurité groupe, au sein du Secrétariat général du groupe. Elle procède chaque année à l’inventaire et à l’évaluation des risques (notamment incendie, agressions, circulation, biologique, chimique, canicule ou grand froid …). La sécurité des biens couvre le périmètre des risques de sûreté (vols et dégradations) et des risques majeurs (incendie, des risques industriels et des risques naturels).

Elle élabore et met en œuvre les plans annuels de prévention et d’amélioration des conditions de travail, suit la sinistralité au moyen d’indicateurs au niveau des entreprises et du groupe dans son ensemble.(1) La gestion des incidents repose sur la mise en place des moyens de veille, de détection et de traitement des urgences.

C’est en effet sur la base d’un quadruple constat – sinistralité Accidents du Travail importante, pratiques des entreprises hétérogènes, absence d’outil commun de pilotage des risques et renforcement continu de la réglementation – qu’une approche globale de prévention des risques professionnels, commune aux établissements du groupe, est mise en œuvre depuis 2021.

Son plan d’action est en cours de déploiement. Il s’appuie notamment sur un outil de pilotage disposant d’une couverture fonctionnelle intégrale. Les équipes pluridisciplinaires peuvent interagir et partager les éléments contribuant à l’amélioration de la prévention des risques professionnels, tels que : Document Unique – Plans d’action – Visites de sécurité – Consignes de postes – Formations – Accidents du travail/Maladies professionnelles – Incivilités – Vérifications périodiques – Statistiques.

Les entreprises du Groupe BPCE sont soumises à la réglementation française. Les filiales internationales, disposant d’une réglementation locale spécifiant des contrôles à réaliser, sont aussi concernées par le déploiement du dispositif de Contrôles Permanents Sécurité des Personnes et des Biens Groupe BPCE.

Sur le périmètre du Groupe BPCE, 923 accidents du travail avec arrêt de travail ont été dénombrés en 2023 (vs. 860 en 2022).

(1)

La politique sécurité Groupe s’applique à l’ensemble des entreprises du Groupe BPCE, en France et à l’étranger, à l’ensemble des collaborateurs permanents et des personnels temporaires exerçant une activité au sein de ces entreprises, ou autorisés à accéder aux actifs du groupe, contractuellement ou par le biais de conventions, aux prestataires de services ou autres activités essentielles.

Diversité, inclusion et prévention des discriminations

Le groupe est engagé depuis plusieurs années dans une démarche visant à promouvoir la diversité et la mixité, illustrée par la signature de différentes chartes et la mise en place de dispositifs spécifiques :

signature en 2010 de la charte de la Diversité, incitant les entreprises à garantir la promotion et le respect de la diversité dans leurs effectifs ;

label Égalité professionnelle de l’AFNOR pour certaines de nos entreprises, engagement renforcé par la signature de la charte Mixité en 2021 ;

signature en 2021 des accords égalité professionnelle ;

déploiement depuis 2006 d’une politique visant à favoriser l’intégration sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap ; plusieurs accords et charte signés amplifient la politique handicap du groupe (par exemple, charte Agefiph) ;

existence de procédures d’alerte pour déclarer des faits de harcèlement ou de discrimination et nomination de référents harcèlement RH et CSE spécialement formé ;

signature d’un accord GEPP Groupe en 2022, faisant notamment de l’équilibre intergénérationnel une priorité à travers des engagements chiffrés pour les plus de 55 ans ;

soutien au réseau All Equals.

En 2023, les principales réalisations pour le Groupe BPCE ont été les suivantes :

diffusion auprès de l’ensemble des collaborateurs d’un guide « toutes et tous mobilisés contre le sexisme », boîte à outils, dans laquelle, victimes ou témoins, pourront trouver des clés permettant de réagir selon les situations rencontrées ;

programme de sensibilisation aux enjeux de l’inclusion des personnes LGBT+ dans le milieu professionnel composé de plusieurs temps forts : quiz permettant aux collaborateurs de s’évaluer, tester leurs connaissances et sensibilité sur l’inclusion des personnes LGBT+, conférence « Être soi au travail », Une table ronde sur le thème « L’inclusion des personnes LGBT+ en entreprise et dans le sport : même combat ? » ;

organisation de la semaine de la mixité placée en 2023 sur le thème de l’intergénérationnel ;

de nombreuses initiatives pour renforcer la présence féminine parmi les dirigeants ou cadres : de nouveaux parcours de formation dédiés aux femmes (parcours DECLIC, pour identifier et accompagner les femmes à potentiel et parcours BOOSTER, dédié aux femmes des viviers pour aborder certaines thématiques spécifiques), organisation d’évènements pour mettre en visibilité les talents féminins ;

de nouvelles formations mises en place : « STPA Handicap & inclusion : construisez votre plan d’actions », « Comprendre la Diversité & Inclusion » et « Recruter sans discriminer ».

Sur le périmètre du Groupe BPCE, en 2023, la part des femmes parmi les cadres s’élève à 46 % et la part des femmes parmi les cadres dirigeants à 35 %. L’index d’égalité salariale est de 92/100 (stable vs. 2022).

Sont également suivis des indicateurs tels que le taux d’emploi des personnes en situation de handicap (6,12 % sur le périmètre Groupe BPCE pour l’année 2022 vs. 6 % en 2021).

Liberté d’association et négociation collective

Au niveau du groupe, le dialogue social s’exerce au travers de trois instances : le comité de groupe, instance d’information et d’échange et le comité stratégique, instance de partage et de dialogue sur le plan stratégique et la vision, ainsi que l’instance de négociation des accords du Groupe BPCE.

Il est également soutenu par les commissions annuelles de suivi concernant la GEPP et les parcours des salariés mandatés.

En 2023, le comité de groupe et le comité stratégique se sont chacun réunis deux fois, la commission de suivi GEPP et la commission de suivi des parcours des salariés mandatés se sont réunies une fois.

PILIER ACHATS – FOURNISSEURS ET SOUS-TRAITANTS

IDENTIFICATION ET HIÉRARCHISATION DES RISQUES RSE : CARTOGRAPHIE

Dans le cadre d’une démarche de Place portée par l’AFNOR, BPCE Achats ainsi que trois autres groupes bancaires ont élaboré une cartographie des risques RSE, selon une nomenclature commune comportant plus d’une centaine de catégories d’achats (142 en 2022).

L’évaluation du niveau de risque pour chaque catégorie d’achat se fait selon trois axes couvrant les enjeux suivants :

loyauté des pratiques et éthiques : fraude et corruption, protection des données personnelles, droit de propriété et brevets ;

droits humains et conditions sociales : travail des enfants, travail forcé et esclavage moderne, discriminations, santé et sécurité, conditions de travail et liberté syndicale ;

environnement : changement climatique et gaz à effet de serre, atteinte à la biodiversité, appauvrissement des ressources naturelles, pollution, déchets et gestion de fin de vie.

Présentée aux filières achats et RSE dès 2018 et associée au plan de vigilance, cette cartographie permet d’identifier, de hiérarchiser et de prioriser, par catégorie d’achats, les risques RSE à suivre avec les fournisseurs. Elle prend également en compte le risque lié au pays dans lequel se réalise la plus grande partie de la valeur ajoutée du produit et du service. Une mise à jour de cette cartographie a été réalisée en 2022.

Chaque catégorie d’achats est évaluée sur une échelle de quatre niveaux de risque RSE : faible, limité, fort, très fort. Pour évaluer le niveau de risque, l’expert Afnor prend en compte la probabilité et la gravité potentielle du risque pour chacun des enjeux.

Les catégories d’achats identifiées comme comportant un risque fort ou très fort en termes de RSE sont par exemple la réalisation de travaux dans les immeubles, le recyclage de déchets, les matériels informatiques, les véhicules, les objets promotionnels, les automates bancaires, l’énergie, les déplacements aériens, le mobilier…

DISPOSITIF DE SUIVI DES MESURES DE VIGILANCE ET COMPTE RENDU DE LA MISE EN ŒUVRE DES MESURES DE PRÉVENTION OU D’ATTÉNUATION DE CES RISQUES

BPCE Achats déploie une politique d’achats responsables, impliquant les entreprises du groupe et leurs fournisseurs. Cette politique s’articule autour des principes d’action suivants : intégration des critères RSE à chaque étape du processus d’achat, évaluation de la performance RSE des fournisseurs, mesure de l’impact environnemental des projets d’achats, favorisation du développement économique et social du tissu économique local, développement du recours aux fournisseurs inclusifs.

Les plans d’action, mis en œuvre par BPCE Achats dans le cadre de la politique d’achats responsables, permettent d’associer les fournisseurs à la mise en place de mesures de vigilance. La charte des achats responsables de la filière banque, document de référence des dossiers de consultation, formalise les engagements réciproques du groupe et de ses fournisseurs.

L’évaluation des risques RSE par BPCE Achats s’appuient notamment sur :

la revue régulière de la cartographie des risques RSE des différentes catégories d’achats, afin d’identifier le niveau de risque de la catégorie d’achat ;

l’incorporation de critères RSE adaptés aux différentes catégories d’achat dans tous les appels d’offres ;

l’intégration de critères RSE dans l’analyse KYS (Know Your Supplier) des fournisseurs, notamment lors de leur sourcing. Les sujets de vigilance vis-à-vis des fournisseurs sont les suivants : suivi du taux de dépendance, des délais de paiement, la presse négative, les sanctions et la présence de personnes politiquement exposées, la lutte contre la corruption.

À partir du travail d’évaluation des risques, des mesures d’atténuation spécifiques ont été élaborées :

pour les catégories d’achats à risque élevé et très élevé, un dispositif spécifique a été mis en place par BPCE Achats dans le cadre des consultations qu’elle pilote : les fournisseurs doivent répondre à un questionnaire spécifique à chacune des catégories et communiquer les actions mises en place pour atténuer les risques et prévenir les atteintes graves. Ce plan d’action, évalué par BPCE Achats, génère une notation intégrée de façon significative dans la note globale du fournisseur. En fonction des résultats, un plan de progrès est établi avec les fournisseurs retenus et doit faire l’objet d’une revue six mois après ;

pour les autres catégories d’Achats, les exigences RSE sont progressivement mises en place dans les consultations ;

depuis le 1er novembre 2023, une clause Carbone a été ajoutée dans tous les nouveaux contrats ; elle a pour objectif d’inciter les fournisseurs à réaliser un bilan d’émissions de GES ou de co-construire avec les équipes BPCE un plan de réduction des GES associés à la prestation ;

la professionnalisation de la filière achats, par une diffusion progressive des bonnes pratiques et le déploiement de formations : l’ensemble des acheteurs a notamment été formé à l’outil d’identification des enjeux et risques RSE couvrant les 142 catégories d’achats.

Dans le cadre de la promotion d’une relation durable et équilibrée avec les fournisseurs, BPCE Achats a mis en place des rencontres régulières avec les fournisseurs stratégiques du groupe (définis notamment en fonction du volume d’achats, de la criticité des prestations délivrées pour la continuité des activités bancaires et/ou essentielles au développement du groupe). Ces rencontres ont pour objectifs de comprendre la stratégie du fournisseur (innovation, RH, croissance externe, etc.), son positionnement sur ses marchés et ses évolutions, afin d’ajuster la stratégie du groupe en conséquence ; elles s’inscrivent dans le cadre d’une maîtrise des enjeux et des risques du groupe avec un fournisseur-clef et permettent également de mieux challenger les partenaires sur des enjeux communs, comme, sur le volet RSE.

Dans le cadre des contrôles pilotés par l’AFA (Agence Française anti-corruption), de la mise en œuvre des obligations de prévention et de détection de la corruption dans les entreprises, et le cas échéant de sanctions, en lien avec les obligations de la loi Sapin II, BPCE Achats a mis en place un dispositif permettant d’évaluer les risques fournisseurs. Plusieurs critères sont pris en compte : les sanctions, la présence de personnes politiquement exposées (PEP), la presse négative (fraude, corruption, etc.), le pays d’établissement et le secteur d’activité. Les fournisseurs sont classés selon le niveau de risque (notation). En cas de risque élevé, un questionnaire complémentaire est adressé au fournisseur, dont les réponses sont analysées par une équipe dédiée. La mise en place de ce dispositif a été mutualisée avec la direction des Achats du groupe Crédit Agricole, avec le choix de la plateforme IndueD de l’éditeur Altares.

PILIER ACTIVITÉS – RELATION AVEC LES CLIENTS ET ACTIVITÉS DE FINANCEMENT ET D’INVESTISSEMENT

IDENTIFICATION ET HIÉRARCHISATION DES RISQUES : CARTOGRAPHIE DES RISQUES

Les domaines dans lesquels les activités du groupe pourraient faire peser des risques sur les droits humains et libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que sur l’environnement sont :

dans les activités de financement aux entreprises et dans les activités d’investissement ;

dans les relations avec les clients personnes physiques avec deux principaux enjeux : protection du client (transparence de l’offre, sécurité et confidentialité des données) et non-discrimination (accessibilité de l’offre et finance inclusive).

L’ensemble des secteurs d’activité fait l’objet d’une revue régulière sous l’angle ESG. Chaque secteur est apprécié sur la base des six enjeux environnementaux définis par la taxonomie européenne : atténuation – risque climatique de transition, adaptation – risque climatique physique, biodiversité, pollution (autres que les gaz à effet de serre), eau et économie circulaire. L’évaluation s’appuie sur une analyse de double matérialité : impact sur l’activité des entreprises du secteur (matérialité financière) et impact de l’activité des entreprises du secteur sur l’environnement, les aspects sociaux (matérialité d’impact). Une classification sectorielle environnementale découle de cette appréciation et identifie des points d’attention particuliers. Des éléments de nature sociale et sociétale et de gouvernance durable viennent enrichir ces analyses sectorielles.

Pour l’axe Environnement, les secteurs d’activité des entreprises clientes du groupe ressortant comme les plus exposés sont les suivants : commerce international des matières premières, métaux, pétrole et gaz, agro-alimentaire, BTP, industrie de base.

Pour l’axe Social, les secteurs ressortant comme les plus exposés sont les suivants : pétrole et gaz, industries de base, santé – industrie pharmaceutique, informatique et technologies.

DISPOSITIF DE SUIVI DES MESURES DE VIGILANCE ET COMPTE RENDU DE LA MISE EN ŒUVRE DES MESURES DE PRÉVENTION OU D’ATTÉNUATION DE CES RISQUES POUR LE VOLET FINANCEMENT ET INVESTISSEMENT

Depuis plusieurs années, BPCE s’est engagé dans une démarche d’intégration des critères ESG dans ses activités de financement et d’investissement.

Au cœur des préoccupations de BPCE, la transition environnementale constitue l’un des trois piliers du plan stratégique BPCE 2024. Le groupe a comme objectifs d’engager dans la durée une évolution de son bilan dans une stratégie d’atténuation de l’impact climatique de ses activités, des biens financés ou assurés, en alignant ses portefeuilles de financement sur une trajectoire « Net Zéro », c’est-à-dire une neutralité carbone d’ici à 2050, d’accompagner ses clients dans leurs propres enjeux de transition énergétique, d’accélérer la réduction de son empreinte environnementale directe.

Politiques d’exclusion dans les secteurs sensibles

Dans le but de limiter les impacts humains et environnementaux de ses activités de financement, d’investissement et d’assurance, le Groupe BPCE se désengage des activités les plus émissives et a développé depuis plusieurs années des politiques sectorielles, comportant des critères d’exclusion, pour encadrer ses activités dans les secteurs les plus sensibles.

Pour les activités bancaires, ces politiques couvrent les secteurs suivants : charbon, pétrole et gaz naturel, industrie de la défense et industrie du tabac (sur le périmètre Natixis CIB). Dans les secteurs du nucléaire, des mines et métaux et de l’huile de palme, Natixis CIB applique également des politiques spécifiques non publiques.

À titre d’exemple, en 2023, le Groupe BPCE a renforcé ses critères dans le secteur du pétrole et du gaz en excluant :

les projets dédiés à la seule mise en production d’un nouveau champ de pétrole ou infrastructures connexes de production ou d’exportation (nouveau FPSO, plateforme ou pipeline) ;

les projets d’exploration-production de pétrole issu de forages en eaux ultra-profondes ;

les nouveaux projets « Greenfield » de production ou d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) alimentés à 25 % ou plus par du gaz de schiste.

Pour les activités de BPCE Assurances, des politiques ont également été définies dans les secteurs du charbon, du pétrole et du gaz, et les secteurs du tabac et des armes controversées.

Pour les activités de gestion d’actifs, les sociétés de gestion européennes appliquent des politiques sectorielles et/ou d’exclusion.

Trajectoires de décarbonation des portefeuilles

Le Groupe BPCE s’inscrit dans une démarche d’alignement de ses portefeuilles de financement et d’assurance, avec pour objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Pour amplifier ses actions et renforcer le cadre de pilotage de l’alignement climatique des portefeuilles, le groupe a adhéré à l’initiative Net Zero Banking Alliance pour ses activités bancaires en juillet 2021 et à la Net Zéro Asset Owner Alliance pour ses activités d’assurances en octobre 2022.

Dans le cadre de son adhésion à la Net Zero Banking Alliance et conformément à ses engagements d’aligner la trajectoire de ses portefeuilles avec l’objectif de neutralité carbone en 2050, le Groupe BPCE a publié en décembre 2022 des cibles d’alignement intermédiaires pour deux secteurs parmi les plus émissifs. Ces cibles ont depuis été rehaussées :

s’agissant du secteur de la production d’énergie, l'intensité carbone financée des producteurs d'électricité sera en cible inférieure à 90 gCO2e/kWh à horizon 2030 ;

pour le secteur du pétrole et du gaz, les émissions carbone financées (au bilan) liées à l’utilisation finale de l’extraction et production de pétrole et de gaz seront en cible réduites de 70 % entre 2020 et 2030.

En décembre 2023, le Groupe BPCE a élargi son ambition de réduction d’émissions carbone en publiant de nouvelles cibles à l’horizon 2030 pour trois secteurs sur le périmètre de la Banque de financement et d’investissement (Natixis CIB) : automobile, acier et ciment.

pour le secteur automobile : cible à 2030 de réduction de son intensité carbone financée de 40 % par rapport à 2022. Le périmètre retenu concerne les financements des constructeurs automobiles liés aux véhicules légers. Les émissions carbones correspondent à celles produites lors de leur utilisation (scope 3) ;

pour le secteur du ciment, l’objectif est d’atteindre une intensité carbone inférieure à 525 kg CO2e/ tonne de ciment d’ici 2030. Le périmètre retenu concerne les producteurs de ciment et de clinker (scope 1 & 2) ;

pour le secteur de l’acier, l’objectif est d’atteindre une intensité carbone de 1,4 t CO2e/ tonne d’acier d’ici 2030. Le périmètre retenu concerne les producteurs d’acier (scope 1 & 2).

Gestion des impacts environnementaux et sociaux dans les activités de financement

Dans la banque de détail, les critères ESG sont intégrés dans les politiques sectorielles depuis 2018 au rythme des mises à jour des politiques de crédit sectorielles.

Les notes sectorielles ESG par secteur d’activité, mises à jour régulièrement dans le cadre du comité des risques extra-financiers (CoREFI), ont pour vocation d’alimenter les échanges, notamment lors de l’octroi de crédit, en fournissant des éléments d’analyse supplémentaires au regard des évolutions réglementaires et de marché.

Dans les activités de banque de proximité, l’intégration des enjeux ESG se poursuit avec le déploiement, depuis le début de l'année 2023, d’un dialogue stratégique ESG avec les clients entreprise. Ce dialogue s’appuie sur un questionnaire utilisé par les chargés de clientèle pour recueillir des informations sur les connaissances, les actions et l’engagement de leurs clients en matière de climat et d’environnement.

Chez Natixis CIB, la prise en compte de la gestion des risques ESG s’inscrit dans une approche globale impliquant les lignes métiers, la RSE et les fonctions de contrôle. Cette approche comprend notamment l’élaboration et la mise en œuvre de politiques RSE dans les secteurs les plus sensibles, la définition des secteurs d’activité exclus (cf. politiques d’exclusion ci-dessus), l’évaluation et le suivi des risques ESG des opérations et des contreparties.

Lors de l’entrée en relation d’un nouveau client, un processus d’identification des risques environnementaux et sociétaux est mis en place lors dans le cadre de la démarche Know Your Client (KYC), qui permet d’identifier et d’évaluer les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Chaque entreprise cliente évaluée se voit attribuer un niveau de vigilance basé sur quatre thèmes (controverses auxquelles le client peut être exposé, secteurs dans lesquels le client exerce son activité, maturité du système de gestion des risques et type de relation d’affaires avec Natixis).

En tant que signataire des Principes de l’Équateur, Natixis CIB applique une méthodologie de place, reconnue par les banques et établissements adhérents, visant à évaluer les risques environnementaux et sociaux des projets financés et la gestion de ses risques par les clients, quel que soit leur secteur d’activité. Les politiques RSE dans les secteurs sensibles intègrent des critères afin de respecter les Droits de l’Homme et veiller aux conditions de travail. La politique Mines et Métaux exclut par exemple le travail forcé des enfants ou les mines artisanales. Depuis octobre 2020, Natixis CIB applique la version amendée des Principes (Amendement EP IV) qui comprend des critères plus exhaustifs en matière de respect des droits humains (notamment les droits des communautés indigènes) et qui requiert de l’analyse des risques climatiques physiques et de transition.

Natixis intègre également une analyse approfondie de l’impact sur la biodiversité dans ses opérations de financement de projets : en application des Principes d’Équateur, Natixis requiert de ses clients qu’ils étudient l’ensemble des risques et impacts potentiels de leurs projets sous l’angle environnemental, social, sanitaire et sécuritaire, et mettent en œuvre tous les moyens nécessaires pour en minimiser et corriger les impacts potentiels. Les atteintes à la biodiversité font partie intégrante de cette vigilance. La qualité des études d’impacts et des systèmes de gestion mis en place par le client est prise en compte dans l’évaluation du projet. Généralement réalisée par l’intermédiaire d’un consultant indépendant, l’évaluation porte une attention renforcée sur la préservation des habitats naturels et habitats critiques, en conformité avec le cadre réglementaire s’appliquant au projet. Pour les projets localisés dans les pays non désignés, des actions complémentaires sont requises permettant de satisfaire les conditions de l’International Finance Corporation.

L’exploitation minière pour l’extraction de matières premières, leur valorisation et leur transformation a un impact important sur le capital naturel et la biodiversité. C’est pourquoi Natixis choisit avec ses clients de planifier, éviter, réduire et compenser les impacts de ces projets à chaque étape de l’investissement. L’équipe Energy Transition & Natural Resources (ETNR) s’assure lors de chaque transaction que ses clients suivent les pratiques exigées dans le secteur (dont les Principes de l’Équateur) et les politiques internes de Natixis.

L’équipe Sustainability produit des analyses détaillées sur les clients de Natixis CIB pour lesquels le risque ESG est considéré comme majeur. Le nombre de transactions ayant fait l’objet d’une analyse de ce type au cours des trois dernières années est de 1 429 transactions (dont 614 en 2023).

Le pilotage opérationnel de la trajectoire climat de Natixis CIB s’articule autour de deux dispositifs, complémentaires et interdépendants : d’une part, le Green Weighting Factor (GWF), outil de pilotage interne afin de guider les décisions opérationnelles de financement et d’autre part, le suivi des trajectoires sectorielles publiques de décarbonation au niveau du Groupe BPCE dans le cadre de la NZBA.

Au sein de Natixis CIB, le Green Weighting Factor intègre des critères liés à l’exposition au risque de perte de biodiversité et ses facteurs de pression pour les financements de clients de secteurs où l’impact sur la biodiversité est matériel. Ces critères sont également inclus pour la notation environnementale de financements dédiés (financements de projets ou d’actifs) via la prise en compte de leur localisation dans des zones de biodiversité sensibles (Key Biodiversity Areas).

Gestion des impacts environnementaux et sociaux dans les activités d’investissement

Natixis Investment Managers (Natixis IM), ainsi que 18 de ses sociétés de gestion affiliées (1) à travers le monde, représentant un total dépassant 1 000 milliards d’actifs sous gestion, sont signataires des UNPRI (United Nations Principles for Responsible Investment). À ce titre, ils s’engagent à respecter les six principes des PRI, incluant l’incorporation de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les processus d’analyse et de décision d’investissement, et d’autre part à dialoguer activement avec les entreprises en incluant les problématiques de durabilité dans les politiques et pratiques d’engagement. Les UNPRI fournissent un cadre de référence reconnu pour l’intégration des facteurs ESG dans les processus d’investissement avec des obligations de reporting annuelles auxquelles les affiliés se sont conformés.

Pour les sociétés de gestion affiliées de Natixis IM, l’intégration des facteurs ESG dans le processus d’investissement permet de prendre des décisions plus éclairées, de mieux comprendre les risques des entreprises, d’identifier les tendances d’investissement durable et de sélectionner les entreprises qui contribuent à ces tendances. Cette approche vise à créer de la valeur à long terme pour les clients.

Plusieurs affiliés ont développé des capacités de recherche extra-financière dédiées et ont intégré les critères de durabilité dans leurs modèles d’aide à la décision d’investissement. Ils s’appuient sur des systèmes propriétaires et de la donnée brute afin d’établir leurs propres modèles et méthodologies de scoring qu’ils peuvent ensuite expliquer en toute transparence aux clients.

À titre d’illustration, DNCA Finance s’appuie sur un outil propriétaire d’évaluation ABA (Above and Beyond Analysis), qui s’articule autour de cinq piliers : l’analyse du risque de responsabilité d’entreprise, la contribution à la transition durable, le suivi des controverses, le suivi des activités d’engagement et enfin l’impact sur les objectifs de développement durable de l’ONU (ODD). Cette analyse ne comprend pas les évaluations d’agences externes.

Pour la gestion de fonds de fonds, NIM Solutions complète son analyse quantitative de durabilité avec une approche qualitative propriétaire « Conviction & Narrative » qui comprend, sans s’y limiter, les critères suivants : l’expérience ESG de l’équipe d’investissement, l’intégration des facteurs ESG dans les processus d’investissement des fonds sous-jacents, la transparence du reporting ESG et les pratiques de vote. L’objectif du modèle d’analyse ainsi mis en place est de :

mesurer le degré d’importance que jouent les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans la stratégie d’investissement de chaque fonds dans lequel ils investissent dans le cadre de la gamme des produits d’investissement responsable des affiliés de Natixis IM ;

s’assurer de la clarté des convictions et des objectifs qui sous-tendent les investissements tout en mesurant de manière concrète le niveau d’intégration ESG dans les différentes étapes opérationnelles du processus d’investissement ;

fournir une analyse indépendante, impartiale et complémentaire quant à la crédibilité des approches d’investissement responsable sélectionnées pour les fonds de fonds ESG.

POLITIQUES D’INVESTISSEMENT RESPONSABLE

Chaque société de gestion de Natixis Investment Managers est responsable de son processus d’investissement et ultimement responsable de l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le respect de leur devoir fiduciaire.

Les sociétés de gestion européennes ont développé des politiques d’investissement responsable qui expliquent leur approche ESG globale, fournissent des orientations détaillées sur l’intégration des facteurs environnementaux, et expliquent leurs politiques sectorielles et/ou d’exclusion. Toutes les sociétés européennes de gestion directe interdisent les armes controversées dans leurs investissements et disposent de politiques d’exclusion dans les secteurs du charbon, pétrole et gaz non conventionnels et tabac. Certains affiliés ont développé des politiques exclusions plus restrictives et s’appuient sur des cadres de référence reconnus pour les énergies fossiles. La majorité des sociétés de gestion offrant des produits d’investissements en actifs non-cotés exclut complètement les énergies fossiles pour privilégier la transition et les énergies renouvelables.

(1)

AEW (AEW Europe, AEW Capital), DNCA Finance, Dorval AM, Flexstone Partners, Harris Associates, IML, Loomis Sayles, Mirova, MV Credit, Naxicap Partners, Ossiam, Ostrum AM, Seventure Partners, Thematics AM, Vauban IP, Vaughan Nelson, Vega IM, WCM

À titre d’illustration, Ostrum Asset Management représentant plus du tiers des encours sous gestion de Natixis IM, est engagée sur les questions de développement durable et de financement responsable depuis plus de 35 ans.(1) Au cours du temps, elle a développé son approche qui combine aujourd’hui trois axes : l’intégration des facteurs ESG matériels dans l’analyse de toutes les classes d’actifs, l’exclusion des secteurs ou des émetteurs qui ne sont pas acceptables dans les portefeuilles, le financement de la transition pour les secteurs ou les émetteurs qui sont prêts à suivre la voie de la transition et à s’engager sur des thématiques qui encouragent la transition juste.

Par ailleurs, AEW Europe qui gère des actifs immobiliers a mis en place une politique d’exclusion spécifique et adaptée à son secteur d’activité.

La majorité des affiliés non-européens a développé une approche globale d’investissement responsable qui formalise leur engagement d’intégrer des facteurs environnementaux, sociétaux et de gouvernance matériels dans leurs processus d’investissement. Ils implémentent des restrictions spécifiques à la demande des clients.

Au 31 décembre 2023, la part des encours sous gestion en articles 8 et 9 (2) sur les encours globaux des affiliés de NIM s’élève à 40,5 % (vs. 36,7 % fin 2022).

POLITIQUE D’ENGAGEMENT AVEC LES SOCIÉTÉS EN PORTEFEUILLE

Au-delà de l’exclusion, Natixis Investment Managers considère l’engagement et le dialogue avec les entreprises et les émetteurs comme des leviers significatifs pour influencer positivement la gouvernance des entreprises. Les sociétés de gestion européennes de Natixis IM ont développé des politiques d’engagement et de vote qui permettent d’inciter les entreprises à transformer leur stratégie et à réduire leurs risques ESG, tout en contribuant aux enjeux environnementaux et sociétaux.

L’engagement et le dialogue ont également permis aux affiliés de développer une connaissance approfondie des entreprises dans lesquelles ils investissent et de leurs défis en termes d'aspects ESG. En tant qu’actionnaires, les fonds gérés par les affiliés de Natixis IM s’engagent à contribuer à une performance améliorée des entreprises en prenant en compte leurs parties prenantes et l'environnement.

Des affiliés comme Mirova, Ostrum AM, DNCA Finance et Ossiam intègrent explicitement la prise en compte des risques climatiques dans leurs politiques de vote. Dorval AM et AEW Europe surveillent activement les émissions de gaz à effet de serre des entreprises et actifs de leurs portefeuilles.

Les thèmes environnementaux tels que la biodiversité (Mirova, Ostrum AM, Thematics AM, DNCA Finance), la consommation d’énergie (AEW), la gestion des déchets (Thematics AM, DNCA Finance) et la gestion de l’eau (DNCA Finance, Thematics AM) sont également pris en compte par les affiliés.

Sur le plan social, plusieurs affiliés, dont Mirova, Ossiam, AEW Europe, MV Credit, Seventure Partners, Flexstone Partners et Vauban IP, s’efforcent de promouvoir la diversité.

POUR LE VOLET RELATION CLIENTS PERSONNES PHYSIQUES

Le groupe est soumis à un ensemble de réglementations (lutte anti-blanchiment, la lutte contre la corruption, loi sur la protection des données personnelles, respect des embargos…), constituant le socle réglementaire de sa gestion des risques. Des politiques internes pour prévenir les risques que les clients pourraient subir, tels que la question du droit à la vie privée des clients, de protection de données et de cybersécurité, complètent le dispositif.

Protection de la clientèle – Encadrement des pratiques commerciales

Dans le cadre de la distribution des produits et services financiers aux particuliers, le dispositif de protection comprend un ensemble de règles relatives à la validation des produits commercialisés ainsi que des processus commerciaux (quel que soit le canal de vente utilisé : vente directe, vente en ligne, vente par téléphone…) et à la publicité.

Les collaborateurs ont la responsabilité de transmettre au client les offres de manière transparente et correcte dans le cadre d’une relation de confiance. La protection du client doit être effective à chaque stade de la relation. Le groupe a mis en place depuis plusieurs années un dispositif de certification professionnelle qui lui permet de vérifier que les actions de présentation, de conseil et de vente de services et produits financiers auprès des clients sont réalisées par des collaborateurs disposant des connaissances professionnelles appropriées.

Une procédure claire et transparente de traitement des réclamations de la clientèle permet à chaque établissement de suivre et d’analyser les dysfonctionnements par nature. Le dispositif d’écoute est utilisé à la fois comme outil de gestion des réclamations et d’amélioration continue de l’offre de produits et services bancaires. Chaque établissement dispose par ailleurs d’un médiateur indépendant, dont les coordonnées figurent de façon très explicite sur les documents remis à la clientèle et sur les sites internet ouverts à la clientèle.

Le pilotage des réclamations concerne en particulier les motifs de plainte, les produits et services concernés par ces plaintes et les délais de traitement. Des tableaux de bord sont communiqués périodiquement aux dirigeants des banques du groupe, aux directions chargées du contrôle interne ainsi qu’à toutes les structures commerciales.

Parmi les motifs de réclamation, sont notamment suivis des indicateurs qui peuvent être révélateurs de décalages sur l’adéquation entre le service attendu par le client et le service fourni tels que l’information et le conseil pour 1,6 % des réclamations traitées en 2023 et les opérations non autorisées pour 1,5 %, en baisse par rapport à 2022.

Protection des données personnelles et prévention des risques liés à la cybersécurité

La prévention des risques liés aux cybermenaces, la préservation des systèmes d’information, la protection des données, et particulièrement les données personnelles des clients et des collaborateurs sont des objectifs majeurs au cœur des préoccupations du groupe.

En matière de protection des données personnelles, le groupe s’engage à ce que les traitements de données à caractère personnel qu’il met en œuvre soient conformes au RGPD et à la loi Informatique et Libertés et accorde une attention toute particulière à un usage responsable des données. La politique groupe de protection des données fixe l’organisation type, les rôles des différents intervenants et l’application du règlement RGPD au sein du groupe. Le traitement des incidents est centralisé au sein d’un outil, qui permet également la formalisation des contrôles RGPD de niveau 2 et le suivi des plans d’action associés. Les collaborateurs sont régulièrement formés et sensibilisés au respect du RGPD et à la démarche de Privacy by Design.

(1)

Le Fonds Nord Sud Développement a été lancé en 1985. Fonds obligataire visant à combiner performance et investissements solidaires en investissant dans une combinaison de dettes supranationales et de sociétés de microcrédit, il a été fusionné dans la gamme de compartiments de Mirova Luxembourg en 2017.

(2)

Article 8 : concerne les produits qui promeuvent, entre autres caractéristiques, des caractéristiques environnementales et/ou sociales ou une combinaison de ces caractéristiques, pour autant que les sociétés dans lesquelles les investissements sont réalisés appliquent des pratiques de bonne gouvernance à savoir l’intégration des critères ESG dans les décisions d’investissement et Article 9 : concerne les produits financiers qui poursuivent un objectif d’investissement durable évalué au travers d’indicateurs.

La notice d’information vise à fournir à nos clients des informations détaillées sur la manière par laquelle BPCE les protège lors des traitements de données à caractère personnel relatifs à la sécurité, à la conformité, à l’audit, au marketing, à la communication, à la finance et aux risques.

La stratégie Cybersécurité repose sur un cadre de référence, des politiques et un référentiel de contrôles permanents définis au niveau du groupe et déployés opérationnellement au niveau de chaque entité.

En 2023, le déploiement de la stratégie cybersécurité s’est poursuivi avec en particulier : un programme groupe dédié à la gestion des identités et des droits, le lancement d’un programme de mise en conformité à la réglementation sur la résilience opérationnelle (renforcement de la sécurité des accès au SI du groupe, portail d’authentification unique pour les collaborateurs groupe, généralisation de l’authentification forte), la poursuite de l'exécution du plan de sensibilisation, la revue du modèle de sécurité des réseaux informatiques du groupe.

Dans le domaine de la protection des données personnelles, les exercices de droit des clients du Groupe BPCE connaissent un recul de 23 % en 2023 en raison d’un début d’année 2022 marqué par un niveau exceptionnel. On note une très forte diminution des droits à l'oubli (22 %) au profit des droits de rectification et des droits d'accès. Avec un quart des demandes, les droits d'opposition restent stables. Comme l'année passée, les droits à la portabilité sont quasiment inexistants (38 demandes recensées). En 2023, 51 violations de données ont donné lieu à une notification à la CNIL, soit un niveau quasi identique à 2022.

Non-discrimination – Accessibilité de l’offre et finance inclusive

Le groupe s’engage auprès des clients fragiles en favorisant l’inclusion bancaire et en mettant en œuvre des dispositifs pour prévenir le surendettement ; il leur propose un accompagnement spécifique et des dispositifs protecteurs dans le but de retrouver une situation financière stable. Des modules de formation spécifiques sur les clients en situation de fragilité et le droit au compte doivent être obligatoirement suivis par les conseillers particuliers en agence et ceux sur les plateformes téléphoniques. Au service de l’inclusion financière, le groupe soutien également le microcrédit, prêts spécifiques dédiés à des publics en besoin d’insertion économique et sociale et qui sont exclus du crédit classique en raison de faibles revenus ou à la suite d’un aléa de la vie.

POUR LES ACTIVITÉS CONTRIBUTRICES À L’EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE DIRECTE DE BPCE

Les risques environnementaux liés au fonctionnement de BPCE (impact direct des implantations) ne sont pas de nature à créer des nuisances graves sur l’environnement. D’autre part le groupe s’appuie déjà sur une réglementation environnementale stricte, notamment en Europe et aux États-Unis, et met en place de nombreuses initiatives pour limiter son impact sur l’environnement (ex : immeubles labellisés, réduction des consommations des ressources, gestion des déchets, optimisation des déplacements…).

Dans le cadre de son plan stratégique BPCE 2024, le Groupe BPCE s’est fixé l’objectif de réduire de 15 % les émissions de carbone liées à son activité propre sur la période 2019 – 2024. À fin 2023, la réduction du bilan carbone du groupe depuis 2019 est de 15 %.

MÉCANISME D’ALERTE

La loi 2017-399 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre requiert la mise en place d’un mécanisme d’alerte et de recueil des signalements.

Le dispositif d’alerte mis en place par le Groupe BPCE dans le cadre de la lutte contre la fraude et la corruption a été étendu pour permettre le signalement de faits entrant dans le champ du devoir de vigilance. Ce dispositif est applicable dans toutes les entités du groupe et est décrit dans une procédure, actualisée en 2023. Ce dispositif propre est consultable sur le site internet du groupe (https://groupebpce.com/le-groupe/ethique-et-conformite) et les signalements peuvent être notamment effectués sur la plateforme sécurisée Whispli (https://bpce.whispli.com/speakup).

Le dispositif d’alerte est ouvert à tous les collaborateurs ainsi qu’aux tiers de l’entreprise, qui peuvent ainsi s’exprimer via un outil accessible par lien URL s’ils ont connaissance notamment d’atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement.

Le Groupe BPCE a fait le choix de se doter d’un même outil pour l’ensemble des établissements du groupe, quel que soit le pays d’implantation (Europe, États-Unis…) et quel que soit le métier (banque de détail, Banque de Grande Clientèle…) ; par conséquent, tous les écrans auxquels a accès le lanceur d’alerte ont été traduits dans plus de quinze langues en lien avec les pays dans lequel le Groupe BPCE est implanté.

Les entités du Groupe BPCE protègent les lanceurs d’alerte. Ils ne peuvent en aucun cas être sujets à une quelconque action disciplinaire ou poursuite judiciaire, dès lors qu’ils agissent de bonne foi et de manière désintéressée. Le dispositif mis en place par le Groupe BPCE présente toutes les garanties en termes de sécurité des données, respecte les plus hauts standards en matière de confidentialité et de respect de l’anonymat (données cryptées, impossibilité de récupérer les adresses IP des lanceurs…), comme requis par la loi du 9 décembre 2016 dite loi « Sapin II » telle que modifiée par la loi 2022-401 du 21 mars 2022 visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte.

De plus, une formation via un e-learning a été lancée pour tous les collaborateurs et nouveaux arrivants afin d’accompagner le déploiement de l’outil et informer notamment sur les droits et devoirs d’un lanceur d’alerte ainsi que sur la protection qui lui est attachée.

2.7 Indicateurs de la taxonomie européenne sur les activités durables

Cadre réglementaire

Afin de favoriser les investissements durables, le règlement UE 2020/852 du 18 juin 2020 (règlement Taxonomie) a établi un système de classification commun à l’Union européenne permettant d’identifier les activités économiques considérées comme durables sur le plan environnemental.

Le règlement Taxonomie (Article 8) comporte une obligation d’information sur la manière et la mesure dans laquelle les activités de l’entreprise sont associées à des activités économiques pouvant être considérées comme durables sur le plan environnemental, pour les entreprises assujetties à la directive NFRD (Non Financial Reporting Directive), déclinée en France dans la Déclaration de Performance Extra Financière (DPEF). À compter des exercices ouverts après le 1er janvier 2024, ce dispositif sera intégré au rapport de durabilité en application de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) publiée le 16 décembre 2022.

Une activité est considérée « éligible » à la Taxonomie si elle est incluse dans la liste évolutive de la Commission européenne. Il s’agit d’activités susceptibles d’apporter une contribution substantielle à au moins l’un des six objectifs environnementaux suivants :

l’atténuation du changement climatique ;

l’adaptation au changement climatique ;

l’utilisation durable et la protection des ressources aquatiques et marines ;

la transition vers une économie circulaire ;

la prévention et la réduction de la pollution ;

la protection et la restauration de la biodiversité et des écosystèmes.

Pour être effectivement considérée comme durable sur le plan environnemental, une activité éligible doit être « alignée » sur la Taxonomie, c’est-à-dire qu’elle doit respecter les trois conditions cumulatives suivantes :

démontrer sa contribution substantielle à l’un des six objectifs environnementaux conformément aux critères d’examen techniques définis dans les actes délégués ;

démontrer qu’elle ne cause pas de préjudice important à aucun des autres objectifs environnementaux (Do not Significantly Harm ou DNSH) conformément aux critères d’examen techniques définis dans les actes délégués ;

être exercée dans le respect des garanties minimales sociales prévues dans le règlement (i.e. dans le respect des droits sociaux garantis par le droit international).

Les critères techniques à respecter pour documenter le caractère durable sur le plan environnemental d’une activité sont fixés au moyen d’actés délégués. À ce jour, deux règlements délégués ont été pris à cette fin :

le règlement délégué sur le Climat du 4 juin 2021 (2021/2139), comprenant les critères d’examen technique pour les activités économiques qui contribuent de manière substantielle aux deux premiers objectifs environnementaux : l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets. Il s’applique depuis le 1er janvier 2022.

Celui-ci a été amendé une première fois le 9 mars 2022, par le règlement délégué 2022/1214 incluant, dans des conditions strictes, des activités spécifiques liées à l’énergie nucléaire et au gaz sur la liste des activités économiques couvertes par la taxonomie de l’Union. Il s’applique depuis le 1er janvier 2023.

Un second amendement a été publié le 27 juin 2023 (règlement délégué 2023/2485) complétant les critères d’examen technique pour certaines activités qui n’étaient initialement pas recensées comme éligibles (notamment, fabrication d’équipements essentiels destinés aux transports bas-carbone ou à du matériel électrique). Il entre en vigueur à partir du 1er janvier 2024 ;

le règlement délégué Environnement du 27 juin 2023 (2023/2486) fixe les critères d’examen technique des activités économiques considérées comme apportant une contribution substantielle à un ou plusieurs des quatre autres objectifs environnementaux (autres que climatiques) : l’utilisation durable et la protection des ressources aquatiques et marines, la transition vers une économie circulaire, la prévention et réduction de la pollution, la protection et restauration de la biodiversité et des écosystèmes. Il entre en vigueur à partir du 1er janvier 2024.

Le contenu des indicateurs de durabilité (Indicateurs Clés de Performance ou ICP) et les informations devant être publiées par les entreprises non financières et financières (gestionnaires d’actifs, établissements de crédit, entreprises d’investissement et entreprises d’assurance et de réassurance) soumises à ces obligations de transparence, sont précisés, pour chacun de ces acteurs économiques, dans le règlement délégué article 8 du 6 juillet 2021 (2021/2178). Le format des tableaux publiables relève du règlement délégué Environnement 2023/2486.

Des informations complémentaires sont requises pour les entreprises qui exercent, financent ou sont exposées aux activités spécifiques liées à l’énergie nucléaire et au gaz fossile (règlement délégué 2022/1214).

Par ailleurs, les communications de la Commission européenne parues au journal officiel du 20 octobre 2023 visent à interpréter certaines dispositions relatives à la mise en œuvre de l’Article 8 du règlement Taxonomie (C/2023/305) et de l’acte délégué relatif au volet climatique de la taxonomie (C/2023/267).

Le 21 décembre 2023, la Commission a publié un projet de communication sur l’interprétation et la mise en œuvre de l’Article 8 Taxonomie qui vient préciser l’attendu des informations à fournir. Compte tenu de sa publication tardive et des travaux de mise en œuvre induits, l’analyse de ce texte est en cours et certaines dispositions seront appliquées pour la période à venir.

La réglementation Taxonomie prévoit une entrée en application progressive des exigences de transparence d’information selon les acteurs économiques. Le Groupe BPCE, en tant qu’entreprise du secteur financier, est notamment soumis à des exigences de publication décalées d’une année par rapport aux entreprises non financières, ce principe permettant aux entreprises financières d’utiliser les données d’éligibilité et d’alignement communiquées par les contreparties elles-mêmes soumises à ces exigences de publication (contreparties NFRD) afin de pondérer leurs investissements, financements et autres expositions.

Le Groupe BPCE publie les informations à fournir applicables aux entreprises financières – établissements de crédit.

INDICATEUR PRINCIPAL – GAR (GREEN ASSET RATIO)

Pour les deux premiers exercices (2021 et2022), l’indicateur principal devant être publié – le Green Asset Ratio (GAR), indiquait la proportion des activités dites « éligibles» aux deux premiers objectifs environnementaux, selon les critères de la réglementation taxonomie.

Le GAR établit au 31 décembre 2023 comporte, pour la première fois, des données d’alignement à la taxonomie. Il est présenté suivant les formats tabulaires imposés par la réglementation. Celle-ci exige de le présenter une fois sur la base de l’ICP « Chiffre d’affaires » et une fois sur la base de l’ICP « CapEx » (dépenses d’investissement) des contreparties soumises à NFRD.

Les informations concernant l’éligibilité aux quatre objectifs autres que climatiques (utilisation durable et protection des ressources aquatiques et marines, transition vers une économie circulaire, prévention et réduction de la pollution, protection et restauration de la biodiversité et des écosystèmes) reposent sur les données publiées par les entreprises non financières, qui publient ces informations pour la première fois en 2024. Ainsi, au 31 décembre 2023, ces informations ne sont pas communiquées par le Groupe BPCE et les colonnes des tableaux réglementaires portant sur ces informations ne sont pas présentées. De même, les tableaux présentant les informations relatives à la période comparative, n’étant pas requis au 31 décembre 2023 pour les entreprises financières, ne sont pas présentés. Aussi, le GAR Flux, dont les modalités de calcul ont été apportées par la FAQ publiée par la Commission le 21 décembre 2023, n’est pas présenté au 31 décembre 2023.

Le Groupe BPCE publiera l’ensemble de ces informations au 31 décembre 2024.

La réglementation prévoit par ailleurs à horizon 2026 la publication d’indicateurs basés sur le portefeuille de négociation et les frais et commissions (sur base 2025).

TABLEAU DE VENTILATION DES ENCOURS DU GAR PAR SECTEUR D’ACTIVITÉ (CODE NACE)

Ce tableau présente, par secteur (code NACE), la valeur comptable brute des expositions bancaires des contreparties non financières soumises à NFRD, et leur part alignée sur les critères de la taxonomie.

ICP DES EXPOSITIONS DE HORS BILAN (GARANTIES FINANCIÈRES DONNÉES ET ACTIFS SOUS GESTION)

Ces deux indicateurs sont publiés pour la première fois au 31 décembre 2023. Ils indiquent, à l’instar du GAR, la proportion des encours éligibles et alignés sur la taxonomie.

INFORMATIONS SUR LES ACTIVITÉS LIÉES À L’ÉNERGIE NUCLÉAIRE ET AU GAZ FOSSILE

Cinq tableaux de détail doivent être communiqués, une fois sur la base de l’ICP principal – GAR (base Chiffre d’affaires), une fois sur la base de l’ICP principal – GAR (base CapEx).

À compter du 1er janvier 2024, au regard des précisions apportées par la Commission européenne, ces tableaux seront également présentés pour les ICP relatifs au GAR flux et aux expositions de hors bilan (garanties financières données et actifs sous gestion).

2.8 Méthodologies du reporting RSE

Cette partie a pour objectif d’expliquer la méthodologie appliquée par le Groupe BPCE en matière de reporting RSE.

2.8.1 L’organisation du reporting RSE

Les indicateurs renseignés dans ce chapitre sont basés sur les lignes directrices de la GRI (Global Reporting Initiative) et sont utilisés pour renseigner la déclaration de performance extra-financière, en cohérence avec l’analyse des risques ESG réalisée par le groupe en 2023. L’actualisation du référentiel d’indicateurs est également basée sur les évolutions réglementaires, les attentes des parties prenantes (agences de notation, investisseurs, ONG : Organisations Non Gouvernementales…), les retours des correspondants RSE en charge du reporting et les recommandations de son organisme tiers indépendant pour l’exercice 2023.

INDICATEURS ENVIRONNEMENTAUX

Les indicateurs liés à la transition environnementale sont des indicateurs métiers collectés au niveau de bases de données informatiques centralisées, par réseau et par entité. Les indicateurs relatifs aux encours en matière d’énergies renouvelables sont pour leur part collectés auprès des métiers.

Les indicateurs environnementaux en lien avec le bilan carbone sont collectés auprès des correspondants RSE des entités, en collaboration avec leurs correspondants moyens généraux et DSI.

L’approche méthodologique retenue pour la construction du bilan carbone est celle de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie). Les données sont collectées annuellement par l’intermédiaire des responsables RSE de chaque entité, et sont ensuite restituées dans l’outil de calcul du bilan carbone du Groupe BPCE et de chacune des entités.

L’essentiel des facteurs d’émission est issu de la base des facteurs d’émission de l’ADEME et mis à jour annuellement. Conformément aux principes généraux de comptabilité carbone, l’intégration de facteurs d’émission spécifiques au Groupe BPCE est encouragée pour :

pallier l’absence de facteurs appropriés ;

se substituer aux facteurs d’émissions de la base ADEME (ou de toute autre base publique ou semi-publique) lorsqu’ils ne sont pas pertinents ou suffisamment détaillés.

En 2023, les méthodes de calcul du bilan carbone ont évolué pour améliorer la qualité des indicateurs suivis depuis 2019, élargir le suivi des émissions carbone à de nouvelles entités du groupe, intégrer la nouvelle méthode de l’ADEME pour les calculs des émissions liées à l’impact des déchets. Les émissions évitées par le recyclage des déchets étant désormais présentées en dehors du bilan carbone, les données 2019 à 2022 ont été recalculées en conséquence.

INDICATEURS SOCIAUX

Dans une logique de stabilité et pour garantir la comparaison, les indicateurs sociaux n’ont pas subi de modifications majeures.

Les données sociales, hors formation, sont issues des systèmes d’information centralisés pilotés par le centre de services DATA et Analyses RH, que sont My Link RH pour les entreprises du réseau Caisse d’Epargne GXP Link pour les entreprises du réseau Banque Populaire et TGRH pour GFS.

La fiabilisation des données des outils suit un circuit de contrôle régulier au niveau groupe et les requêtes effectuées sont fonction des indicateurs sociaux définis pour le document d’enregistrement universel (URD ou Universal Registration Document).

La totalité des effectifs du groupe n’est pas intégrée dans le SIRH. Afin d’obtenir les effectifs totaux sur le périmètre du groupe, le centre de services DATA et Analyses RH collecte les données d’effectif auprès des entreprises concernées, effectue un contrôle de premier niveau à partir des fichiers reçus et fait une consolidation manuelle. Les effectifs hors SIRH groupe représentent 5 % des effectifs totaux du groupe. Les données CDI excluent les contrats CDI en alternance. Les données CDD excluent les contrats CDD en alternance (professionnalisation et apprentissage). Les personnes inscrites à l’effectif le 31 décembre N incluent les personnes dont la date de départ est le 31 décembre ainsi que les contrats suspendus.

Les données embauches comptabilisent les nouveaux contrats CDI signés entre le 1er janvier et le 31 décembre hors contrats en alternance (professionnalisation et apprentissage).

Depuis la migration des Banques Populaires sur le système d’information GXP Link, le SIRH Groupe n’est pas en mesure de compter les mouvements d’entrées et de sorties des collaborateurs en CDD ayant eu plusieurs contrats successifs. Sur l’année 2023, une dizaine de Banques Populaires sont concernées par cette anomalie.

Au regard, de cette difficulté les indicateurs relatifs aux embauches et aux sorties ne sont publiés que pour la population des CDI (alternants exclus).

Les données départs tiennent compte des CDI partis entre le 31 décembre N-1 et le 30 décembre N en détaillant quantitativement les motifs suivants : licenciement, démission, rupture de période d’essai, rupture conventionnelle, mutation groupe, départ à la retraite et autres motifs. Les entrées et les sorties dans le cadre des mobilités entre différentes sociétés du groupe sont prises en compte dans le total des embauches et des départs de l’année.

Le taux de sortie correspond au nombre de départs CDI (hors alternance) de l’année N sur l’effectif CDI inscrit au 31 décembre N-1.

Le taux de conversion des alternants : il s’agit du rapport entre les transformations de contrat alternants (signature par un alternant d’un CDI ou un CDD standard à l’issue de son alternance, sans interruption entre les deux contrats) et les départs d’alternance enregistrés entre le 31 décembre de l’année A-1 et le 30 décembre de l’année A.

Les indicateurs relatifs à l’absentéisme sont calculés au 31 décembre de l’année N en s’appuyant sur les absences arrêtées à cette date et présentent dans le SIRH au moment de l’extraction des données sur le périmètre considéré.

Le taux d’absentéisme est calculé au sens du Bilan Social Groupe : il s’agit du ratio entre le nombre de jours d’absences sur l’année N et le nombre de jours théoriques travaillés sur cette même année.

Le taux de gravité des accidents de travail/trajet est le rapport entre le nombre de jours d’absence au titre des accidents du travail et de trajet multiplié par 1 000 et le nombre total d’heures annuelles travaillées de l’entreprise.

Les indicateurs liés à Diapason sont extraits des réponses à un questionnaire online composé d’environ 50 questions, auprès de l’ensemble des collaborateurs des entreprises participantes. C’est une mesure de l’engagement des collaborateurs et de ses leviers (management, « conditions » de travail, fonctionnement collectifs, développement professionnel…). Le taux d’engagement étant la moyenne des réponses positives à onze questions – La Réalisation confiée à Ipsos, permet de garantir Anonymat et Confidentialité dans le respect des standards RGPD ; (un seuil de 10 répondants minimum pour les résultats et 20 répondants pour les verbatim). La diffusion des résultats s’effectue via une plateforme online de reporting IPSOS avec un partage des résultats et une analyse en comité de direction de chaque entreprise.

Les indicateurs relatifs à la formation sont extraits du système d’information formation HR One pour GFS et « Click and Learn » pour les autres entreprises. Ils concernent toutes les sessions de formation dispensées sur l’année N et validées par les services formation des entreprises du périmètre considéré à la date d’extraction des données. L’ensemble des collaborateurs ayant suivis une formation sur l’année N sont comptabilisés qu’ils soient présents ou pas au 31 décembre. Les collaborateurs sont comptabilisés dans la catégorie professionnelle qu’ils occupent au moment de la formation.

INDICATEURS SOCIÉTAUX

Les indicateurs sociétaux sont principalement des indicateurs en lien avec les financements accordés aux collectivités, aux acteurs du logement social et à l’économie sociale et solidaire. Les données sont extraites des bases de données centralisées. Leur fiabilisation suit un circuit de contrôle régulier au niveau groupe. Les indicateurs relatifs au mécénat, aux microcrédits et à l’identité coopérative sont fournis par les fédérations des deux réseaux et par les partenaires externes du groupe (Adie, France Active, Initiative France). Les indicateurs relatifs aux achats sont fournis par BPCE Achats.

FINANCEMENT DE LA TRANSITION ENVIRONNEMENTALE

Le financement de la transition environnementale pour les réseaux Banque Populaire (hors BRED et CASDEN) et Caisse d’Epargne comprend deux grandes catégories d’actifs financés : les projets de transition de nos clients et le renouvellement du parc immobilier français.

La première catégorie d’actifs financés, les projets de transition, se concentre sur les univers suivants : la rénovation énergétique de l’habitat, la mobilité verte, l’accompagnement de la transition des activités de nos clients personnes morales (incluant l’Agriculture durable) et les énergies renouvelables.

La deuxième catégorie de financement, l’immobilier neuf, intègre les crédits immobiliers participant à l’acquisition neuf ou à la construction d’un bien immobilier répondant aux dernières réglementations énergétiques et environnementales RT 2012 et RE 2020.

Ces actifs « verts », contribuant à la transition énergétique et environnementale de nos clients personnes physiques et personnes morales, sont identifiés par la Direction financière dans le cadre du dispositif de « fléchage green » (cf. paragraphe 2.3.3 Refinancement durable : innovation et présence active sur le marché des obligations vertes ou sociales). Ce dispositif permet de justifier de l’émission de green bonds (fonctionnement et critères d'éligibilité audités annuellement au 30/06 par un Tiers indépendant) ou de la collecte d’épargne bilancielle « verte ». Ces actifs « verts » intègrent les crédits déjà affectés aux dispositifs de fléchage précisé ci-dessus, ainsi que les crédits non encore affectés (appelés « disponibles »), répondant aux mêmes critères d'éligibilité.

Les données sont exprimées en encours moyen annuel, moyenne annualisée des positions quotidiennes d'un dossier de crédit, donnée financière en provenance des Systèmes d'Information remettant des établissements.

BUSINESS MODEL

Le modèle d’affaire du groupe est présenté dans le chapitre introductif du document d’enregistrement universel. Il présente nos principales activités, notre modèle économique, ce qui nous différencie et nos ambitions en lien avec le plan stratégique BPCE 2024. Il sera actualisé annuellement autant que nécessaire.

ORGANISATION DU REPORTING

L’organisation du reporting RSE est réalisée par la direction de l’Impact qui, chaque année, coordonne les travaux y afférant (évolution du référentiel, des indicateurs, actualisation des guides d’utilisateur, accompagnement des établissements dans la réalisation de leur propre rapport annuel…).

Comme chaque année, elle a travaillé avec les directions Métiers du groupe (direction informatique, direction des ressources humaines, direction Immobilier et Services, direction des Achats, etc.) et les fédérations (FNBP, FNCE) afin de mieux exploiter les données centralisées.

Différentes actions ont été menées en 2023 avec la collaboration des métiers du groupe pour accompagner les établissements dans l’élaboration de leur DPEF et afin de favoriser l’appropriation de ce nouvel exercice au sein des entités du groupe :

formation des nouveaux correspondants RSE aux aspects réglementaires et méthodologiques du bilan carbone ;

présentation de l’exercice de reporting RSE 2023 aux correspondants RSE des différentes entités contributrices ;

organisation de deux journées auprès de la filière RSE :

une réunion de présentation du bilan de la campagne de reporting précédente et les axes d’amélioration,

une journée de présentation des actualisations de la nouvelle campagne de reporting RSE auprès des correspondants RSE des entités et avec la présence de l’OTI ;

organisation de trois sessions téléphoniques ayant réuni la quasi-totalité des correspondants RSE pour accompagner et répondre aux interrogations sur la DPEF et la collecte des données RSE.

THÉMATIQUES DE REPORTING

Les thématiques suivantes sont jugées pertinentes principalement au regard des impacts indirects de la banque : l’économie circulaire, la lutte contre le gaspillage alimentaire, la lutte contre la précarité alimentaire, le respect du bien-être animal et d’une alimentation responsable, équitable et durable.

À ce titre, ces thématiques ne font pas l’objet de paragraphes spécifiques dans le présent rapport mais sont couvertes par les différents dispositifs de la banque en matière d’analyse des risques ESG. Concernant les activités de crédit, ces thématiques sont couvertes par les politiques sectorielles. Concernant les activités d’investissement et de gestion d’actifs, ces thématiques sont couvertes par les méthodologies de notation ESG dans le cadre de la gestion des fonds.

Compte tenu de la nature de ses activités, le groupe ne détaille pas la thématique portant sur les actions visant à promouvoir le lien Nation-Armée et à soutenir l’engagement dans les réserves.

RÔLE DES OUTILS MÉTHODOLOGIQUES

MATRICE D’ANALYSE DES RISQUES

La matrice de cotation présente treize risques extra-financiers majeurs et permet la cotation des risques bruts selon des critères de fréquence et de gravité sur trois ans.

GUIDE D’UTILISATEUR

Le guide utilisateur à destination de l’ensemble des contributeurs au reporting RSE Groupe a été actualisé pour l’exercice 2023. Il précise notamment, pour le document d’enregistrement universel (URD), mais aussi au niveau de chaque entité (rapport annuel de gestion ou URD) :

le contexte réglementaire ;

le calendrier ;

le processus de reporting, avec notamment le périmètre précis, les règles d’extrapolation en cas de données incomplètes, les règles de consolidation et le processus de contrôle des informations ;

un glossaire précisant un certain nombre de définitions.

Ce guide s’appuie également sur un référentiel de reporting RSE précisant l’ensemble des indicateurs publiés, leur définition, leur unité, la référence GRI correspondante, leur source, ainsi que leur mode de calcul, le processus de leur collecte et des exemples de contrôles à réaliser.

Un guide utilisateur bilan carbone groupe a également été mis à jour en 2023. Il vise à favoriser l’appropriation de cet exercice. L’objectif de ce guide est de :

diffuser les principes génériques de la méthode développée par le groupe ;

rappeler l’historique et les dernières évolutions de l’outil ;

diffuser de manière homogène les règles de reporting des bilans des émissions de gaz à effet de serre du Groupe BPCE (période de reporting, périmètre, règles d’extrapolation, etc.) ;

permettre à la filière d’établir un plan d’action de réduction et parallèlement de répondre à l’article 75 du Grenelle 2 (portant sur le bilan des émissions de gaz à effet de serre et le plan climat-énergie territorial).

PÉRIODE DU REPORTING

Les données publiées couvrent la période du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2023. Dans le cas où les données physiques ne sont pas exhaustives sur la période, les contributeurs ont procédé à des calculs d’ordre de grandeur pour estimer les données manquantes, à partir de ratios moyens fournis par le Groupe BPCE (cf. guides utilisateurs) en fonction des ETP et/ou de la surface occupée. Les estimations employées sont suivies par les contributeurs en commentaires des informations reportées et validées par le groupe.

COMPARABILITÉ

Le Groupe BPCE fait le choix de communiquer, cette année, sur les chiffres pro forma sur les années antérieures à 2023, en tenant compte de l’évolution du périmètre des entités consolidées dans le bilan carbone et du changement de méthode de l’ADEME pour la comptabilisation carbone des déchets.

CONTRÔLES

Le « guide du contrôle de la qualité de l’information extra-financière » définit l’organisation du dispositif de contrôle de l’information extra-financière au sein du Groupe BPCE et décrit les principaux dispositifs existants en la matière. Il s’applique à toutes les entités du Groupe BPCE reportant sur base consolidée : l’organe central, ses filiales directes et indirectes, l’ensemble des affiliés de BPCE et leurs filiales.

Chaque entité a en charge l’exactitude de ses données RSE. Il en va de même concernant les directions opérationnelles du Groupe BPCE.

Au niveau du groupe, l’ensemble des données collectées fait l’objet d’un processus de contrôle et d’une revue précise concernant les unités et la cohérence des chiffres avec demande d’explication aux contributeurs lorsqu’ils ne sont pas justifiés.

Si une donnée publiée dans le rapport de gestion en année N-1 s’est révélée erronée, une rectification est effectuée avec une note de bas de page précisant les modifications.

2.9 Rapport de l’un des commissaires aux comptes, désigné organisme tiers indépendant, sur la vérification de la déclaration consolidée de performance extra-financière

Exercice clos le 31 décembre 2023

À l’Assemblée Générale des actionnaires,

En notre qualité de commissaire aux comptes de votre Groupe BPCE (ci-après « entité »), désigné organisme tiers indépendant (« tierce partie »), accrédité par le COFRAC sous le numéro n° 3-1886 (Accréditation Cofrac Inspection, portée disponible sur www.cofrac.fr), nous avons mené des travaux visant à formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur les informations historiques (constatées ou extrapolées) de la déclaration consolidée de performance extra-financière, préparées selon les procédures de l’entité (ci-après le « Référentiel »), pour l’exercice clos le 31 décembre 2023 (ci-après respectivement les « Informations » et la « Déclaration »), présentées dans le rapport de gestion groupeen application des dispositions légales et réglementaires des articles L. 225-102-1, R. 225-105 et R. 225-105-1 du code de commerce.

Conclusion

Sur la base des procédures que nous avons mises en œuvre, telles que décrites dans la partie « Nature et étendue des travaux », et des éléments que nous avons collectés, nous n’avons pas relevé d’anomalie significative de nature à remettre en cause le fait que la Déclaration est conforme aux dispositions réglementaires applicables et que les Informations, prises dans leur ensemble, sont présentées, de manière sincère, conformément au Référentiel.

Commentaires

Sans remettre en cause la conclusion exprimée ci-dessus et conformément aux dispositions de l’article A. 225-3 du code de commerce, nous formulons les commentaires suivants :

Comme précisé en note méthodologique (Chapitre 2.6 « Méthodologies du reporting RSE »), les périmètres de reporting des indicateurs relatifs aux ressources humaines et à l’environnement (bilan carbone) ne couvrent pas l’exhaustivité des effectifs du Groupe et n’incluent notamment pas l’ensemble des entités situées hors de France.

La formalisation des contrôles internes concernant l’établissement de certaines informations mériterait d’être renforcée, notamment concernant :

L’« encours moyen de financement de la transition » ;

L’exposition des énergies renouvelables par sous-secteur et par entités du Groupe BPCE ;

L’exposition au secteur charbon.

Préparation de la Déclaration

L’absence de cadre de référence généralement accepté et communément utilisé ou de pratiques établies sur lesquels s’appuyer pour évaluer et mesurer les Informations permet d’utiliser des techniques de mesure différentes, mais acceptables, pouvant affecter la comparabilité entre les entités et dans le temps.

Par conséquent, les Informations doivent être lues et comprises en se référant au Référentiel dont les éléments significatifs sont présentés dans la Déclaration et disponibles sur le site internet ou sur demande au siège de l’entité.

Limites inhérentes à la préparation de l’information liée à la Déclaration

Les Informations peuvent être sujettes à une incertitude inhérente à l’état des connaissances scientifiques ou économiques et à la qualité des données externes utilisées. Certaines informations sont sensibles aux choix méthodologiques, hypothèses ou estimations retenues pour leur établissement et présentées dans la Déclaration.

Responsabilité de l’entité

Il appartient au Directoire :

de sélectionner ou d’établir des critères appropriés pour la préparation des Informations ;

d’établir une Déclaration conforme aux dispositions légales et réglementaires, incluant une présentation du modèle d’affaires, une description des principaux risques extra-financiers, une présentation des politiques appliquées au regard de ces risques ainsi que les résultats de ces politiques, incluant des indicateurs clés de performance et par ailleurs les informations prévues par l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte) ;

ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’il estime nécessaire à l’établissement des Informations ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.

La Déclaration a été établie en appliquant le Référentiel de l’entité tel que mentionné ci-avant.

Responsabilité du commissaire aux comptes désigné organisme tiers indépendant

Il nous appartient, sur la base de nos travaux, de formuler un avis motivé exprimant une conclusion d’assurance modérée sur :

la conformité de la Déclaration aux dispositions prévues à l’article R. 225-105 du code de commerce ;

la sincérité des informations fournies en application du 3° du I et du II de l’article R. 225-105 du code de commerce, à savoir les résultats des politiques, incluant des indicateurs clés de performance, et les actions, relatifs aux principaux risques, ci-après les « Informations ».

Comme il nous appartient de formuler une conclusion indépendante sur les informations telles que préparées par la direction, nous ne sommes pas autorisés à être impliqués dans la préparation desdites Informations, car cela pourrait compromettre notre indépendance.

Il ne nous appartient pas de nous prononcer sur :

le respect par l’entité des autres dispositions légales et réglementaires applicables, notamment en matière d’informations prévues par l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte), de plan de vigilance et de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale ;

la sincérité des informations prévues par l’article 8 du règlement (UE) 2020/852 (taxonomie verte) ;

la conformité des produits et services aux réglementations applicables.

Dispositions réglementaires et doctrine professionnelle applicable

Nos travaux décrits ci-après ont été effectués conformément à notre programme de vérification en application des dispositions des articles A. 225 1 et suivants du code de commerce, à notre programme de vérification constitué de nos procédures propres (Programme de vérification de la déclaration de performance extra financière du 7 juillet 2023) de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative, et de la norme internationale ISAE 3000 (révisée – Assurance engagements other than audits or reviews of historical financial information).

Indépendance et contrôle qualité

Notre indépendance est définie par les dispositions prévues à l’article L. 821-28 du code de commerce et le code de déontologie de la profession. Par ailleurs, nous avons mis en place un système de contrôle qualité qui comprend des politiques et des procédures documentées visant à assurer le respect des textes légaux et réglementaires applicables, des règles déontologiques et de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette intervention.

Moyens et ressources

Nos travaux ont mobilisé les compétences de six personnes et se sont déroulés entre novembre 2023 et mars 2024 sur une durée totale d’intervention d’une quinzaine de semaines.

Nous avons fait appel, pour nous assister dans la réalisation de nos travaux, à nos spécialistes en matière de développement durable et de responsabilité sociétale. Nous avons mené une vingtaine d’entretiens avec les personnes responsables de la préparation de la Déclaration, représentant notamment les directions en charge des finances, de la gestion des risques, des ressources humaines, et de l’environnement.

Nos travaux ont fait appel à l’utilisation de technologies de l’information et de la communication permettant la réalisation des travaux et entretiens à distance sans que cela n’entrave leurs exécutions.

Nature et étendue des travaux

Nous avons planifié et effectué nos travaux en prenant en compte le risque d’anomalies significatives sur les Informations.

Nous estimons que les procédures que nous avons menées en exerçant notre jugement professionnel nous permettent de formuler une conclusion d’assurance modérée :

Nous avons pris connaissance de l’activité de l’ensemble des entreprises incluses dans le périmètre de consolidation, de l’exposé des principaux risques.

Nous avons apprécié le caractère approprié du Référentiel au regard de sa pertinence, son exhaustivité, sa fiabilité, sa neutralité et son caractère compréhensible, en prenant en considération, le cas échéant, les bonnes pratiques du secteur.

Nous avons vérifié que la Déclaration couvre chaque catégorie d’information prévue au III de l’article L. 225-102-1 en matière sociale et environnementale ainsi que de respect des droits de l’homme et de lutte contre la corruption et l’évasion fiscale.

Nous avons vérifié que la Déclaration présente les informations prévues au II de l’article R. 225-105 lorsqu’elles sont pertinentes au regard des principaux risques et comprend, le cas échéant, une explication des raisons justifiant l’absence des informations requises par le 2eme alinéa du III de l’article L. 225-102-1.

Nous avons vérifié que la Déclaration présente le modèle d’affaires et une description des principaux risques liés à l’activité de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation, y compris, lorsque cela s’avère pertinent et proportionné, les risques créés par ses relations d’affaires, ses produits ou ses services ainsi que les politiques, les actions et les résultats, incluant des indicateurs clés de performance afférents aux principaux risques.

Nous avons consulté les sources documentaires et mené des entretiens pour :

apprécier le processus de sélection et de validation des principaux risques ainsi que la cohérence des résultats, incluant les indicateurs clés de performance retenus, au regard des principaux risques et politiques présentés ; et

corroborer les informations qualitatives (actions et résultats) que nous avons considérées les plus importantes(1).

Nous avons vérifié que la Déclaration couvre le périmètre consolidé, à savoir l’ensemble des entreprises incluses dans le périmètre de consolidation conformément à l’article L. 233-16 avec les limites précisées dans la Déclaration.

Nous avons pris connaissance des procédures de contrôle interne et de gestion des risques mises en place par l’entité et avons apprécié le processus de collecte visant à l’exhaustivité et à la sincérité des Informations.

Pour les indicateurs clés de performance et les autres résultats quantitatifs que nous avons considérés les plus importants(2), nous avons mis en œuvre :

des procédures analytiques consistant à vérifier la correcte consolidation des données collectées ainsi que la cohérence de leurs évolutions ;

des tests de détail sur la base de sondages ou d’autres moyens de sélection, consistant à vérifier la correcte application des définitions et procédures et à rapprocher les données des pièces justificatives. Ces travaux ont été menés auprès d’une sélection d’entités contributrices(3) et couvrent entre 6 % et 100 % des données consolidées sélectionnées pour ces tests.

Nous avons apprécié la cohérence d’ensemble de la Déclaration par rapport à notre connaissance de l’ensemble des entités incluses dans le périmètre de consolidation.

Les procédures mises en œuvre dans le cadre d’une assurance modérée sont moins étendues que celles requises pour une assurance raisonnable effectuée selon la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes ; une assurance de niveau supérieur aurait nécessité des travaux de vérification plus étendus.

Paris-La Défense, le 21 mars 2024

L’un des commissaires aux comptes,

Deloitte & Associés

Marjorie Blanc-Lourme Julien Rivals
   
Associée, Audit Associé, Développement Durable

(1)

Informations qualitatives sélectionnées : Les chapitres et sous-chapitres suivants ont fait l’objet d’une revue qualitative : chapitre « 2.3.1 Le Groupe BPCE place le climat au cœur de sa stratégie et intègre les critères ESG dans ses process » et les sous-chapitres associés suivants « Politiques d’exclusions dans les secteurs sensibles », « Intégration des critères ESG dans les activités de financement », « Intégration des critères ESG dans les activités de gestion d’actifs » « Intégration des critères ESG dans les activités d’assurance », le chapitre « 2.3.6 Prise en compte de la biodiversité dans la stratégie environnementale du groupe »

(2)

Informations quantitatives sélectionnées : Taux d’absentéisme maladie (et évolution) ; Nombre d’accidents de travail et de trajets (et évolution) ; Taux de conversion des apprentis ; Emission de CO2 annuelle ; Nombre d’heures de formation / ETP ; % déploiement auprès de la clientèle Corporate des dialogues ESG ; ; Production brute OCF et évolution annuelle du stock (nb de clients équipés en OCF) ; Encours moyens de financement des projets de transition ; Encours moyens de financement du renouvellement du parc immobilier ; Mix couleur Green Weighting Factor (GWF) ; Couverture du GWF ; Montants arrangés par Natixis de projets d’énergies renouvelables : nombre de nouvelles opérations en 2023 et capacités installées ; Montant et part des encours sous gestion en articles 8 et 9 des affiliés de NIM ; Montant et part des encours sous gestion labellisés des affiliés de NIM ; Température des portefeuilles d’investissement de BPCE Assurances ; Exposition des énergies renouvelables par sous-secteur et par entités du Groupe BPCE ; Montant des expositions brutes du Groupe BPCE au secteur du charbon ; Couverture par la démarche Green Evaluation Methodology des encours de financement

(3)

Natixis Investor Managers (NIM), Natixis Corporate and Investment Banking (CIB), BPCE Assurances, Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique, Caisse d’Epargne Provence Alpes Corse, Caisse Epargne Bretagne Pays de Loire.

2.10 Table de concordance des principales informations sociales, environnementales et sociétales

Risques ESG bruts majeurs (1)

Correspondance GRI 4

Global

Compact

Objectifs de

Développement

 Durable

Chapitre

Éthique des affaires

G4-56 ; G4-41 ; G4-SO4 et FS4

10

16

2.5.1

Sécurité et confidentialité des données

G4-PR8

 

 

2.5.2

Durabilité de la relation client

FS3 ; FS5 ; G4-PR8 ; G4-24 ; G4-26

 

 

2.2.4

Financement de la transition environnementale

G4-EC2 ; FS1 ; G4-EN27 ; FS15

8, 9

6, 7, 8, 9, 11, 12, 13, 14, 15

2.3

Conditions de travail

G4-LA4 ; G4-LA5 ; G4-LA6 ; G4-LA8 ; G4-HR4 ; G4-HR5 ; G4-HR6

3

3, 4, 8, 16

2.4.4

Employabilité et transformation des métiers

G4-LA9 ; G4-LA10

3

4, 8, 13

2.4.2

Risques ESG

G4-EC2 ; G4-EN27 ; FS1 ; FS2 ; FS3 ; FS11 ;

7, 8

6, 7, 8, 9, 10,
11, 12, 14

2.3.1

Financer les territoires

G4-EN27 ; G4-EN28 ; G4-EN29 ; G4-EN30 ; G4-EC7 ; FS8 ; FS7

 

2, 4, 7, 8, 11, 12, 13, 14, 16

2.2.2

Empreinte territoriale

G4-SO1 ; G4-SO2 ; G4-9 ; FS13 ; G4-EC1 ; G4-EC9

 

1, 2, 8, 9

2.2.2

Finance inclusive

FS7 ; FS14 ; FS16 ; G4-9

 

1, 8, 10, 11

2.2.3

Protection des clients

G4-PR5

 

 

2.5.2

Diversité des salariés

G4-10 ; G4-LA1 ; G4-HR3 ; G4-HR8

1, 2, 3, 4, 5, 6

5, 8, 10

2.4

Droits de vote

G4-16 ; FS5

 

 

2.3.1

(1)

Selon l’analyse des risques réalisée dans le chapitre 2.1.3 dans le cadre de la directive 2014/95/UE transposée en France avec l’ordonnance no 2017-1180 du 19 juillet 2017 et le décret no 2017-1265 du 9 août 2017 qui modifie les articles L. 225-102-1 et R. 225-104 à R. 225-105-2 du Code de commerce institués initialement par l’article 225 de la loi Grenelle 2 de 2010 et son décret d’application de 2012.

3 RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

3.1 Introduction

Mesdames et Messieurs les actionnaires,

En complément du rapport de gestion et en application des dispositions de l’article L. 225-68 du Code de commerce, le conseil de surveillance rend compte aux termes du présent rapport :

de la composition du conseil de surveillance et de l’application du principe de représentation équilibrée des femmes et des hommes ;

des conditions de préparation et d’organisation des travaux du conseil de surveillance au cours de l’exercice clos le 31 décembre 2023 ;

des principes et règles de détermination des rémunérations et avantages de toute nature accordés aux mandataires sociaux.

Le présent rapport a fait l’objet d’un examen préalable par le comité des nominations et par le comité des rémunérations puis d’une validation par le conseil de surveillance lors de sa réunion du 7 février 2024.

Les commissaires aux comptes attesteront, dans leur rapport sur les comptes annuels, de l’existence des informations requises par la loi au titre du rapport sur le gouvernement d’entreprise (article L. 225-235 du Code de commerce).

3.2 Code de gouvernement d’entreprise

Le Code de gouvernement d’entreprise des sociétés cotées publié en décembre 2008 et révisé en décembre 2022 par l’Association Française des Entreprises Privées et par le Mouvement des Entreprises de France (Code AFEP-MEDEF) et intégrant les recommandations d’octobre 2008 relatives aux rémunérations des dirigeants, est celui auquel se réfère BPCE pour l’élaboration du présent rapport, tel que prévu par l’article L. 225-68 du Code de commerce.

Seules ont été écartées certaines dispositions qui ne sont pas apparues pertinentes au regard du fonctionnement de BPCE en tant qu’organe central d’un groupe coopératif et de sa détention à parité par les deux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne, parité qui se reflète dans la composition de son conseil : la durée des fonctions, la part des administrateurs indépendants au sein du conseil de surveillance et de ses comités, la possession par les membres du conseil d’un nombre significatif d’actions ainsi que la publication du ratio d’équité.

S’agissant de la durée des fonctions, contrairement à la durée maximale de quatre ans du mandat des administrateurs préconisée par le Code AFEP-MEDEF, la durée statutaire du mandat des membres du conseil de surveillance de BPCE est de six ans, durée légale maximale. L’intérêt d’un mandat de quatre ans tel que présenté par le Code AFEP-MEDEF (permettre aux actionnaires de se prononcer avec une fréquence suffisante sur leur mandat) est sans objet au sein de BPCE dont l’actionnariat est limité aux Banques Populaires et aux Caisses d’Epargne, lesquelles sont largement représentées au conseil de surveillance, via les présidents de conseil, les présidents de directoire et les directeurs généraux de ces établissements, en tant que membres ou en tant que censeurs. En effet, vingt membres ou censeurs du conseil de surveillance sont issus des vingt-neuf Banques Populaires et Caisses d’Epargne actionnaires de BPCE. De ce fait, une durée de mandat plus courte ne modifierait pas la composition du conseil de surveillance de manière substantielle. Par ailleurs, BPCE a mis en œuvre un renouvellement échelonné de la moitié des mandats des membres du conseil de surveillance tous les trois ans, de sorte à éviter un renouvellement en bloc et à favoriser un renouvellement harmonieux des membres du conseil. De cette manière, les actionnaires peuvent se prononcer avec une fréquence suffisante, tous les trois ans, sur les mandats des membres du conseil de surveillance, ainsi que le requiert le Code AFEP-MEDEF.

S’agissant de la possession par les membres du conseil de surveillance d’un nombre significatif d’actions, la rédaction des statuts de BPCE a tenu compte de la suppression, par la loi no 2008-776 du 4 août 2008, de l’obligation pour chaque membre du conseil de surveillance d’être propriétaire d’actions de la société. Ainsi, les membres du conseil de surveillance de BPCE ne possèdent pas un nombre significatif d’actions et ne sont pas actionnaires à titre personnel, mais leur désignation respecte la représentation des deux catégories d’actionnaires, ce qui garantit le respect de l’intérêt social de l’entreprise.

S’agissant de la part des administrateurs indépendants au sein de son conseil et de ses comités, BPCE n’applique pas la recommandation du Code AFEP-MEDEF selon laquelle la part des administrateurs indépendants, pour les sociétés qui ne sont pas contrôlées au sens de l’article L. 233-3 du Code de commerce, doit être de la moitié des membres du conseil. En effet, cette recommandation n’est pas compatible avec l’article L. 512-106 du Code monétaire et financier qui prévoit que les représentants des sociétaires proposés par les présidents de conseil d’orientation et de surveillance des Caisses d’Epargne et les présidents de conseil d’administration des Banques Populaires sont majoritaires au sein du conseil de surveillance de BPCE. À cette règle légale s’ajoutent des règles de bonne gouvernance induites par la structure particulière du Groupe BPCE : il est ainsi nécessaire de maintenir un équilibre des pouvoirs et un équilibre de représentation des réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne. Cette organisation ne nuit cependant pas à la qualité des travaux et des débats au sein du conseil, objectif poursuivi par la recommandation du Code AFEP-MEDEF.

BPCE tient toutefois à justifier du caractère indépendant des membres de son conseil de surveillance représentant les sociétaires proposés par les présidents de conseil d’orientation et de surveillance des Caisses d’Epargne et les présidents de conseil d’administration des Banques Populaires. Le rapport « Coopératives et mutuelles : un gouvernement d’entreprise original », rédigé dans le cadre de l’Institut Français des Administrateurs en janvier 2006, développe les raisons pour lesquelles les administrateurs élus des entreprises coopératives que sont les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne correspondent pleinement à la notion d’« administrateur indépendant ». Ainsi, « la question des « administrateurs indépendants » concerne un type d’entreprise spécifique qui est la société cotée. (…) Dans les entreprises coopératives, la logique de gouvernement est radicalement différente. (…) La légitimité et le contrôle d’un dirigeant mutualiste, donc son indépendance, tiennent au mandat qu’il exerce par le biais de son élection. Soustraire un administrateur au processus électoral le désolidariserait des intérêts de l’organisation et des sociétaires. Sous un autre angle, il est de fait que les administrateurs de coopératives et de mutuelles s’engagent par conviction et non pas par intérêt financier. Ils mobilisent une part importante de leur temps et de leur énergie dans leur responsabilité d’administrateur. Ils sont largement ouverts sur le monde local, associatif et/ou politique. Autant de caractéristiques qui font d’eux des administrateurs véritablement indépendants, une indépendance qui n’a pas à être remise en cause, mais continuellement confortée par un processus démocratique authentique. »

S’agissant des séances du conseil de surveillance, BPCE n’a pas formalisé, dans son agenda institutionnel, l’organisation d’une réunion annuelle hors la présence des dirigeants mandataires sociaux exécutifs. En outre, il est précisé qu’aucun texte interne à BPCE ne prévoit la présence obligatoire des mandataires sociaux exécutifs qui ne participent aux réunions du conseil de surveillance que sur invitation de son président. Ainsi, une partie des séances du conseil de surveillance se déroule parfois hors la présence des dirigeants mandataires sociaux exécutifs, notamment lorsque sont abordés des décisions du conseil de surveillance ou des avis des comités du conseil concernant les dirigeants mandataires sociaux exécutifs.

Par ailleurs, la Fédération Nationale des Banques Populaires ainsi que la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne, instances de réflexion, d’expression et de représentation, organisent chacune annuellement des réunions rassemblant d’une part l’ensemble des présidents de conseils d’administration et des directeurs généraux des Banques Populaires, et d’autre part l’ensemble des présidents de conseil d’orientation et de surveillance et directoire des Caisses d’Epargne, hors la présence des commissaires aux comptes et des dirigeants mandataires sociaux de BPCE. Ces réunions, qui garantissent la libre expression des participants, représentants des actionnaires de BPCE, favorisent les débats stratégiques et, partant, la préservation des intérêts des établissements qu’ils représentent.

S’agissant de l’information sur les rémunérations des dirigeants mandataires sociaux, BPCE a considéré qu’il n’était pas pertinent d’appliquer la recommandation selon laquelle devraient être publiées des informations sur les ratios permettant de mesurer les écarts entre la rémunération des dirigeants mandataires sociaux et celle des salariés de la société. En effet, BPCE considère que l’objectif principal poursuivi par le législateur lors de la rédaction de cette disposition légale désormais reprise par cette recommandation est de permettre aux actionnaires ou aux investisseurs des sociétés à capital ouvert d’évaluer la rémunération des dirigeants au regard des performances de la société et de la rémunération moyenne des salariés de la société, conformément aux dispositions du b du 1 de l’article 9 ter de la directive 2017/828 du Parlement européen et du Conseil du 17 mai 2017 (dite « directive SRD 2 »). À cet égard, BPCE, dont les actions ne sont pas cotées, considère que la publication de toutes les informations relatives à la rémunération variable des dirigeants et à la performance de BPCE et du Groupe suffit à permettre aux actionnaires et aux investisseurs potentiels d’évaluer si la rémunération récompense des performances à long terme et de mesurer l’évolution des performances et de la rémunération des dirigeants à moyen et à long terme.

Enfin, outre la publication du ratio d’équité, BPCE déclare adhérer formellement aux recommandations du Code AFEP-MEDEF concernant la rémunération des dirigeants et les appliquer.

TABLEAU DES POINTS DE NON-CONFORMITÉ AU CODE AFEP-MEDEF (1)

Les administrateurs indépendants

Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la part des administrateurs indépendants au sein du conseil)

Les séances du conseil et les réunions des comités

Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la formalisation d’une réunion annuelle hors la présence des dirigeants mandataires sociaux exécutifs)

La durée des fonctions des administrateurs

Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la durée du mandat de six ans)

Le comité d’audit

Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la part des administrateurs indépendants au sein du comité)

Le comité en charge des nominations

Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la part des administrateurs indépendants au sein du comité)

Le comité en charge des rémunérations

Recommandations en partie appliquées (non suivies sur la part des administrateurs indépendants au sein du comité)

L’obligation de détention d’actions des dirigeants mandataires sociaux

Recommandations non appliquées

L’information sur les rémunérations des dirigeants mandataires sociaux

Recommandations en partie appliquées (non suivies s’agissant de la publication du ratio d’équité)

(1)

BPCE applique les dispositions du Code AFEP-MEDEF en les adaptant à la forme directoire/conseil de surveillance de sa gouvernance.

3.3 Composition des organes de direction et de surveillance

3.3.1 Organigramme de la gouvernance du Groupe BPCE

3.4 Rôle et règles de fonctionnement des organes sociaux

3.4.1 Conseil de surveillance

MISSIONS ET POUVOIRS

Le conseil de surveillance exerce les attributions qui lui sont dévolues par la loi. À toute époque de l’année, il opère les vérifications et les contrôles qu’il juge opportuns et peut se faire communiquer les documents qu’il estime utiles à l’accomplissement de sa mission.

À cet effet, le conseil de surveillance :

reçoit un rapport du directoire sur la marche des affaires de la société une fois par trimestre ;

vérifie et contrôle les comptes sociaux individuels et consolidés de la société établis par le directoire et présentés par celui-ci dans les trois mois de la clôture de l’exercice, accompagnés d’un rapport écrit sur la situation de la société et de ses filiales et l’activité de celles-ci pendant l’exercice écoulé ;

présente à l’assemblée générale ordinaire des actionnaires un rapport sur le gouvernement d’entreprise rendant compte notamment de la composition des organes de direction et de surveillance, du rôle et du fonctionnement des organes sociaux, de la politique de diversité appliquée aux membres du conseil de surveillance, des principes et règles de détermination des rémunérations et avantages de toute nature accordés aux mandataires sociaux et incluant ses observations sur le rapport de gestion du directoire ainsi que sur les comptes de l’exercice.

Outre ces pouvoirs, le conseil de surveillance a compétence pour :

S’AGISSANT DE SES POUVOIRS PROPRES

nommer le président du directoire ;

nommer, sur proposition du président du directoire, les autres membres du directoire ;

fixer le mode et le montant de la rémunération de chacun des membres du directoire ;

conférer à un ou plusieurs membres du directoire la qualité de directeur général, sur proposition du président du directoire, et leur retirer cette qualité ;

proposer à l’assemblée générale des actionnaires la nomination des commissaires aux comptes, après recommandation du comité d’audit ;

décider le déplacement du siège social dans le même département ou dans un département limitrophe sous réserve de ratification de cette décision par la prochaine assemblée générale ordinaire des actionnaires.

S’AGISSANT DES DÉCISIONS SOUMISES À LA MAJORITÉ SIMPLE

Sur proposition du directoire, les décisions portant sur les questions dont la liste est donnée ci-après nécessiteront l’autorisation préalable du conseil de surveillance à la majorité simple de ses membres présents ou représentés :

approuver la politique et les orientations stratégiques du Groupe ainsi que de chacun des réseaux ;

autoriser :

tout projet d’Opération (telle que définie dans les statuts de BPCE (1) sous « Définitions ») pour un montant supérieur à 100 millions d’euros ;

tout projet d’Opération (telle que définie dans les statuts de BPCE (1)sous « Définitions ») réalisé par BPCE et ne s’inscrivant pas dans le cadre du plan stratégique de BPCE, quel qu’en soit le montant ;

approuver le budget annuel de la société et fixer les règles de calcul des cotisations dues par les établissements affiliés ;

autoriser la conclusion des conventions réglementées en application des dispositions du Code de commerce ;

approuver les mécanismes de solidarité interne du Groupe ;

approuver les accords nationaux et internationaux intéressant chacun des réseaux et le Groupe dans son ensemble ;

approuver les critères généraux devant être remplis par les dirigeants des établissements affiliés du groupe pour obtenir l’agrément, en ce compris les limites d’âge qui ne pourront être supérieures à :

65 ans pour les directeurs généraux et membres du directoire, et

70 ans pour les présidents des conseils d’administration et des conseils d’orientation et de surveillance, étant précisé que nul ne pourra être nommé président d’un conseil d’administration ou d’un conseil d’orientation et de surveillance s’il ne peut, à la date de sa première nomination, accomplir au moins la moitié de son mandat de président sans atteindre cette limite d’âge ; toutefois, la limite d’âge reste fixée à 68 ans pour les mandats en cours à la date du conseil de surveillance ayant approuvé la limite d’âge fixée au présent alinéa ;

agréer les dirigeants d’établissements affiliés ou procéder aux retraits d’agréments de dirigeants d’établissements affiliés et aux révocations visées à l’article L. 512-108 du Code monétaire et financier ;

approuver la création ou la suppression d’une Banque Populaire ou d’une Caisse d’Epargne, notamment par voie de fusion de deux ou plusieurs Banques Populaires ou de deux ou plusieurs Caisses d’Epargne ;

examiner et approuver les principales limites en matière de risques du groupe et de chacun des réseaux définies par le directoire ; examiner et contrôler régulièrement l’état des risques du groupe, leur évolution et les dispositifs et procédures mis en place pour les maîtriser ; examiner l’activité et les résultats du contrôle interne ainsi que les principaux enseignements tirés des missions de l’Inspection générale du groupe ;

désigner les représentants de BPCE au conseil d’administration de Natixis parmi lesquels les représentants issus des Caisses d’Epargne et les représentants issus des Banques Populaires seront d’un nombre identique et détiendront ensemble au moins la majorité des sièges ;

sur recommandation du comité des nominations, examiner et apprécier l’honorabilité et les compétences des candidats au conseil de surveillance et des censeurs et du président et des autres les membres du directoire ;

adopter le règlement intérieur du conseil.

S’AGISSANT DES DÉCISIONS SOUMISES À LA MAJORITÉ QUALIFIÉE (TREIZE MEMBRES SUR DIX-NEUF)

Sur proposition du directoire, les décisions portant sur les questions dont la liste est donnée ci-après nécessiteront l’autorisation préalable du conseil de surveillance et devront recueillir le vote positif d’au moins treize membres présents ou représentés sur dix-neuf :

toute décision de souscription ou d’acquisition (ou de conclusion de tout accord liant la société en vue de la souscription ou de l’acquisition), par tout moyen (y compris par voie d’apport à la société), de titres ou droits de quelque nature que ce soit émis par une société ou toute autre entité et représentant pour la société un investissement ou une valeur d’apport, directement ou indirectement, d’un montant supérieur à un (1) milliard d’euros ;

toute décision de transfert (ou de conclusion de tout accord liant la société en vue du transfert), par tout moyen, de titres ou droits de quelque nature que ce soit détenus par la société et représentant pour la société un désinvestissement d’un montant supérieur à un (1) milliard d’euros ;

toute décision d’émission par la société de titres de capital ou donnant accès immédiatement ou à terme au capital de la société avec suppression du droit préférentiel de souscription des actionnaires ;

toute décision de proposer à l’assemblée générale des actionnaires des modifications statutaires concernant la société et modifiant les modalités de gouvernance ;

toute décision de fusion, scission, apport partiel d’actifs ou assimilés impliquant la société ;

toute décision visant à nommer le président ou à retirer au président du directoire de la société sa qualité de président ;

toute décision relative à l’admission des actions de la société ou de l’une de ses principales filiales (directes ou indirectes) aux négociations sur un marché réglementé ;

prononcer l’agrément des cessions de titres.

RÈGLEMENT INTÉRIEUR DU CONSEIL

Le règlement intérieur du conseil de surveillance(1), adopté lors de la réunion du conseil du 31 juillet 2009 et modifié lors de la réunion du conseil du 7 février 2024, constitue la charte de gouvernance du conseil de surveillance qui fixe son mode de fonctionnement interne visant notamment à assurer la fluidité des échanges et le bon fonctionnement des organes sociaux.

Il contribue à la qualité du travail des membres du conseil de surveillance en favorisant l’application des principes et bonnes pratiques de gouvernement d’entreprise que commandent l’éthique et l’efficacité.

Il a également pour objet de compléter les statuts et notamment de :

préciser les modalités de convocation et de délibération du conseil de surveillance et des comités créés en son sein ;

rappeler que les pouvoirs généraux et les pouvoirs propres du conseil, tels que prévus par la loi, figurent aux articles 27.1 et 27.2 des statuts de la société ;

rappeler que les décisions nécessitant un accord préalable du conseil pour les opérations (telles que définies par les statuts sous « Définitions ») figurent aux articles 27.3 et 27.4 des statuts de la société (1) ;

rappeler les règles d’information du conseil ;

préciser les missions des différents comités dont il constitue le règlement intérieur ;

préciser l’obligation de secret professionnel et l’obligation de confidentialité des membres du conseil de surveillance et des comités ;

définir les sanctions applicables en cas de non-respect de l’une de ses obligations par un membre du conseil de surveillance ou d’un comité.

Le règlement intérieur du conseil de surveillance est disponible sur le site internet de BPCE : https://groupebpce.com/investisseurs/informations-reglementees/autres-informations

CHARTE DE DÉONTOLOGIE

Une charte de déontologie des membres du conseil de surveillance de BPCE a été adoptée par le conseil de surveillance de BPCE lors de sa réunion du 22 juin 2016 et modifiée lors de sa réunion du 7 février 2024. La charte de déontologie se décompose en quatre grands chapitres qui, outre le rappel de quelques règles légales ou réglementaires, posent des principes de bonne gouvernance.

Le chapitre 1 est consacré au professionnalisme du membre du onseil, lequel s’exprime par divers moyens :

le cumul des mandats et la disponibilité du membre du conseil de surveillance (temps consacré à la préparation des réunions et à l’étude des dossiers) ;

la compétence, c’est-à-dire la consolidation des connaissances et l’appréhension des informations utiles à l’exercice de son mandat ;

l’assiduité et l’efficacité (participation active) ;

le devoir d’intervention et d’alerte, c’est-à-dire l’expression de points de vue et la participation aux débats ;

la culture du risque, c’est-à-dire les normes, attitudes et comportements des membres du Conseil en rapport avec la connaissance du risque, la prise de risque et la gestion des risques ;

le respect de l’intérêt social et la bonne foi.

Le chapitre 2 est consacré à l’éthique, laquelle s’exprime par :

le respect des lois et des statuts de la société ;

l’honorabilité (absence de condamnation, incompatibilité avec certaines fonctions) ;

le crédit incontesté, lequel est vérifié par la direction des Risques de l’établissement du réseau dans lequel le membre exerce par ailleurs un mandat, sous le contrôle de la direction des Risques de BPCE (sauf pour les membres indépendants pour lesquels le crédit incontesté est vérifié via toute notation interne ou externe de l’entreprise dans laquelle il a une responsabilité principale) ;

les cadeaux ou avantages (interdiction de sollicitation ou d’acceptation d’avantages directs ou indirects).

Le chapitre 3 est consacré à la confidentialité :

secret bancaire et obligation de discrétion ;

gestion des informations privilégiées (étant précisé que tous les membres sont inscrits sur la liste des initiés permanents) ;

déclaration des transactions sur les instruments financiers émis par BPCE et de sociétés du Groupe BPCE ;

respect des périodes de black-out sur les instruments financiers des sociétés du Groupe BPCE.

Le chapitre 4 est consacré aux conflits d’intérêts :

indépendance de jugement ;

incompatibilité avec les fonctions exercées, en son nom propre, dans d’autres banques ou entreprises d’investissement hors Groupe BPCE (sauf accord dérogatoire du président du conseil de surveillance et du président du directoire de BPCE) ;

vigilance s’agissant des relations d’affaires.

ACTIVITÉ DU CONSEIL DE SURVEILLANCE

Conformément à l’article 25.1 des statuts, le conseil de surveillance se réunit aussi souvent que l’intérêt de la société et les dispositions légales et réglementaires l’exigent et au moins une fois par trimestre pour l’examen du rapport trimestriel écrit du directoire, sur la convocation de son président, ou du vice-président, ou celle de la moitié de ses membres, soit au siège social, soit en tout autre endroit indiqué dans la lettre de convocation.

Conformément à l’article L. 823-17 du Code de commerce, les commissaires aux comptes ont été convoqués aux réunions du conseil consacrées à l’examen des comptes annuels et intermédiaires.

Le conseil de surveillance de BPCE s’est réuni dix fois entre le 1er janvier et le 31 décembre 2023. En 2023, le taux de présence moyen des membres du conseil de surveillance a été de 97,89%. Outre les sujets abordés régulièrement rapports trimestriels du directoire, conventions réglementées, agréments des dirigeants, points d’actualité et questions diverses pour information les principaux thèmes traités au cours des réunions du conseil ont été les suivants :

GOUVERNANCE FONCTIONNEMENT INTERNE DU CONSEIL

prise d’acte de la démission des membres du directoire, nomination du nouveau directoire et désignation du président du directoire ;

détermination des modalités de rémunération du président et des membres du nouveau directoire ;

détermination de la rémunération variable des membres du directoire au titre de l’exercice 2022, fixation de la rémunération fixe, fixation des critères de détermination (niveau, critère de déclenchement, critères quantitatifs et qualitatifs) de la rémunération variable des membres du directoire au titre de l’exercice 2023 ;

approbation de la politique de rémunération 2023 des mandataires sociaux ;

fixation d’un seuil minimum de fonds propres requis pour le Groupe BPCE pour l’attribution des parts variables des preneurs de risques du Groupe BPCE au titre de l’exercice 2023 ;

adoption de la norme groupe révisée sur les preneurs de risques ;

prise d’acte du rapport prévu à l’article 266 de l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne concernant la politique et les pratiques de rémunérations des preneurs de risques ;

approbation de la nouvelle politique de rémunération de l’activité des mandataires sociaux non-exécutifs ;

présentation du rapport du conseil de surveillance sur le gouvernement d’entreprise ;

avis du comité social et économique sur la situation économique et financière de BPCE en 2022 ;

préparation de l’assemblée générale annuelle, prise d’acte du versement d’un dividende avec option de paiement en numéraire ou en titres ;

examen de l’information relative à l’honorabilité et aux compétences de titulaires de postes clés ;

suivi du radar réglementaire mis en place afin de présenter au conseil les évolutions réglementaires en cours de façon synthétique ;

prise d’acte de la démission de membres et de censeurs du conseil de surveillance ;

nomination de membres et de censeurs du conseil de surveillance ;

revue de la composition des comités du conseil de surveillance ;

désignation du président du comité coopératif et RSE ;

examen et adoption de la politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts des dirigeants effectifs et membres de conseil de surveillance ;

examen et adoption de la politique de nomination et de succession des dirigeants effectifs et membres de conseil de surveillance ;

examen et adoption de la politique d’évaluation de l’aptitude des dirigeants effectifs et membres de conseil de surveillance ;

examen et adoption du cadre de gouvernance de BPCE ;

suivi de la politique de la société en matière d’égalité professionnelle et salariale ;

suivi du processus d’évaluation annuelle du conseil de surveillance avec l’intervention d’un cabinet extérieur et examen du rapport ;

désignation du secrétaire du conseil de surveillance ;

suivi de l’évaluation individuelle de l’aptitude des membres du conseil de surveillance et du directoire ;

examen annuel de la qualification de membres indépendants du conseil de surveillance ;

examen du tableau de bord des personnes constituant la « population régulée » ;

mise en place du programme de formation 2024 des membres du conseil de surveillance ;

revue du cadre d’intervention des commissaires aux comptes mis à jour et de la délégation annuelle concernant la pré-approbation des services autres que la certification des comptes ;

suivi des travaux en cours (cadrage, feuille de route, gouvernance, dispositif de communication) en réponse aux points d’attention soulevés par la Joint Supervisory Team (JST) relatifs à l’adéquation de la surveillance, du pilotage et du contrôle de l’organe central au sein du Groupe ;

examen des recommandations de la mission BCE sur le fonctionnement du conseil de surveillance et plan d’actions BPCE associé ;

modification du règlement intérieur du conseil de surveillance ;

modification de la charte de déontologie des membres du conseil de surveillance.

OPÉRATIONS STRATÉGIQUES

examen de projets d’opérations stratégiques ;

suivi du plan stratégique « BPCE 2024 » ;

suivi de la mise en œuvre des opérations stratégiques autorisées par le conseil depuis fin 2022 ;

autorisation d’augmentation/de réduction de capital de filiales du Groupe.

FINANCES

présentation des comptes annuels au 31 décembre 2022 du Groupe BPCE, du groupe BPCE SA et de BPCE SA ;

présentation des comptes trimestriels et du premier semestre 2023 du Groupe BPCE, du groupe BPCE SA et de BPCE SA ;

prise d’acte de l’atterrissage 2023 et du budget 2024 du Groupe BPCE, approbation du budget 2024 de BPCE ;

suivi du rapport sur les missions et les services réalisés par les commissaires aux comptes dans le Groupe BPCE.

AUDIT CONFORMITÉ RISQUES

suivi des rapports et enquêtes de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution et de la Banque centrale européenne (BCE) ;

suivi des risques : surveillance des risques consolidés, approche prospective des risques, suivi des plafonds internes et des limites Groupe, suivi de la gouvernance des risques et examen et révision annuelle de l’appétit aux risques du Groupe BPCE, modification de limites opérationnelles ;

prise d’acte du dispositif de suivi de la conformité aux exigences prudentielles ;

revue annuelle du dispositif de déclaration des incidents significatifs et bilan des déclarations 2022 ;

examen du rapport annuel sur le fonctionnement du contrôle interne (RACI) et sur la mesure et la surveillance des risques) du Groupe ;

évaluation annuelle par le conseil de surveillance des fonctions de Contrôle Interne du Groupe ;

examen des rapports annuels sur l’organisation des dispositifs de contrôle interne de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme et de gel des avoirs, sur base sociale et sur base consolidée, pour l’exercice 2022 ;

suivi des recommandations de l’Inspection générale groupe et du superviseur ;

prise d’acte des mesures prises en 2022 pour assurer le contrôle des prestations essentielles externalisées y compris le suivi des prestations critiques ou importantes et de la politique d’externalisation 2023 ;

suivi et revue annuelle du plan préventif de rétablissement du Groupe BPCE (PPR) ainsi qu’aux USA ;

suivi du point ICAAP (Internal Capital Adequacy Assessment Process) pour 2022, des méthodologies retenues dans ce cadre et des résultats des stress tests internes relatifs au chiffrage 2023 ;

suivi de l’ILAAP (Internal Liquidity Adequacy Assessment Process) report 2023 ;

prise d’acte de la synthèse des auto-évaluations BCBS 239 par nature de risque et des plans d’action en cours ;

prise d’acte des limitations au titre de BCBS 239 ;

prise d’acte des comptes rendus de l’évaluation annuelle des fonctions du contrôle interne du Groupe ;

adoption du Plan Préventif de Rétablissement 2023 du Groupe ;

validation du programme de travail de « Résolution Unique » élaboré pour l’année 2024 à l’attention du Single Resolution Board (SRB) pour son évaluation de la résolvabilité du Groupe BPCE ;

prise d’acte de la lettre de décision SREP (Supervisory Review and Évaluation Process).

RSE

Suivi des travaux du comité coopératif et RSE relatifs notamment aux sujets suivants :

orientations et actions RSE et coopératives des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne ;

suivi des enjeux environnementaux du plan stratégique 2021-2024 avec le suivi des travaux et de la structuration du programme ESG du Groupe, les chantiers Green Business de BPA, le chantier réduction de l’empreinte propre des établissements des réseaux, le chantier réduction de l’empreinte propre de GFS, l’ouverture du chantier « contribuer à la neutralité carbone » ;

point sur la notion de « collectif pour une croissance inclusive », bilan et axes à venir du groupe de travail « achats inclusifs » ;

examen du reporting conduite et éthique groupe ;

revue des travaux de production de la déclaration de performance extra financière 2022 et des retours afférents par l’organisme tiers ;

plan d’action en vue de l’animation du modèle coopératif ;

présentation des engagements RSE du Groupe BPCE formalisés via le projet « Employeur Responsable » et déclinés sur les 3 périmètres Banques Populaires et Caisses d’Epargne, GFS et Communauté BPCE ;

présentation de l’impact de la nouvelle réglementation CSRD (Corporate Sustainability Reporting directive), structuration du projet BPCE et moyens mis en œuvre.

En fonction de la nature des dossiers soumis au conseil de surveillance, celui-ci a délibéré et pris ses décisions au vu notamment du ou des rapports des présidents des comités compétents du conseil.

3.5 Règles et principes de détermination des rémunérations et avantages

3.5.1 Politique de rémunération, éléments de rémunérations, avantages en nature, prêts et garanties, rémunération de l’activité des membres du conseil de surveillance de BPCE (1)

Lors de la séance du 19 mai 2017, le conseil de surveillance a fixé les rémunérations du président et du vice-président du conseil de surveillance ainsi que les modalités de répartition de l’enveloppe de rémunération des membres du conseil de surveillance. Ces modalités ont été révisées par le conseil de surveillance lors des séances du 26 mars 2020, 16 juin 2022 et 23 mars 2023.

L’enveloppe de rémunération des membres du conseil de surveillance de BPCE a été fixée à 1 600 000 euros pour l’exercice 2023 et les exercices ultérieurs par l’assemblée générale ordinaire du 25 mai 2023. Cette rémunération est détaillée dans le tableau relatif aux rémunérations perçues par les mandataires sociaux non exécutifs de BPCE.

À l’exception du président, qui perçoit une indemnité annuelle forfaitaire, les membres du conseil de surveillance perçoivent une somme en rémunération de leur activité.

Le président et le vice-président du conseil de surveillance ne perçoivent aucune rémunération complémentaire pour leur participation à des comités.

INDEMNITÉ DU PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SURVEILLANCE

indemnité annuelle forfaitaire : 450 000 euros ;

rémunération variable : 0 euro.

RÉMUNÉRATION DE L’ACTIVITÉ DES MEMBRES DU CONSEIL DE SURVEILLANCE

Rémunération du vice-président du conseil de surveillance :

rémunération fixe annuelle : 130 000 euros ;

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 3 000 euros.

Autres membres du conseil de surveillance :

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle ils ont participé : 3 000 euros.

RÉMUNÉRATION COMPLÉMENTAIRE DES MEMBRES DES COMITÉS DU CONSEIL DE SURVEILLANCE

Comité d'audit

Rémunération de l'activité du président du comité :

rémunération fixe annuelle : 40 000 euros ;

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 1 500 euros.

Autres membres du comité :

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle ils ont participé : 1 500 euros.

Comité des risques

Rémunération du président du comité :

rémunération fixe annuelle : 40 000 euros ;

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 1 500 euros.

Autres membres du comité :

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle ils ont participé : 1 500 euros.

Comité des nominations

Rémunération de l’activité du président du comité :

rémunération fixe annuelle : 15 000 euros ;

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 1 500 euros.

Autres membres du comité :

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle ils ont participé : 1 500 euros.

Comité des rémunérations

Rémunération de l’activité du président du comité  :

rémunération fixe annuelle : 15 000 euros ;

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 1 500 euros.

Autres membres du comité :

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle ils ont participé : 1 500 euros.

Comité coopératif et RSE

Rémunération de l’activité du président du comité :

rémunération fixe annuelle : 15 000 euros ;

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle il a participé : 1 500 euros.

Autres membres du comité :

rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle ils ont participé : 1 500 euros.

Pour rappel, le président et le vice-président du conseil ne touchent aucune rémunération au titre de leur participation au comité coopératif et RSE.

(1)

Les informations chiffrées de ce paragraphe sont des montants bruts.

RÉMUNÉRATION DES CENSEURS

Conformément à l’article 28.3 des statuts(1), le conseil de surveillance décide de rémunérer les censeurs par prélèvement sur le montant de l’enveloppe allouée par l’assemblée générale des actionnaires en rémunération de l’activité des membres du conseil de surveillance.

À ce titre, les censeurs perçoivent une rémunération variable versée au titre de chaque réunion à laquelle ils ont participé de 3 000 euros.

RÈGLES D’ATTRIBUTION DE LA RÉMUNÉRATION DES MEMBRES DU CONSEIL DE SURVEILLANCE

Les jetons de présence ont été supprimés par l’article 185 de la loi PACTE no 2019-486 du 22 mai 2019 qui leur a substitué une « rémunération d’activité » qui peut être versée aux administrateurs et membres du conseil de surveillance d’une société anonyme.

L’évolution de la terminologie juridique n’a aucun impact sur le régime fiscal et social des sommes attribuées aux administrateurs et aux membres de conseil de surveillance.

Aussi, il convient d’entendre d’un point de vue juridique la terminologie de « jetons de présence retenue ci-après comme une « rémunération d’activité ».

Les jetons de présence sont soumis au prélèvement à la source, forfaitaire unique au taux global de 30 % composé d’un taux forfaitaire non libératoire d’imposition à l’impôt sur le revenu de 12,80 % auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux au taux global de 17,20 %.

Le contribuable peut, s’il y a intérêt, dans le cadre de sa déclaration de revenus, opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu en lieu et place de l’imposition forfaitaire au taux de 12,80 %. Cette option est globale dès lors qu’elle s’applique alors à l’ensemble des revenus et gains entrant dans le champ du prélèvement forfaitaire unique, perçus ou réalisés au cours d’une même année par l’ensemble des membres du foyer fiscal.

Les modalités d’imposition sont les suivantes :

application à la source :

d’un prélèvement forfaitaire non libératoire, faisant office d’acompte d’impôt sur le revenu, opéré au taux de 12,80 %. Ce prélèvement ouvre droit à un crédit d’impôt imputable sur l’impôt calculé au titre de l’année de perception des jetons de présence selon le choix du contribuable au taux forfaitaire ou au barème progressif. Le contribuable peut demander à être dispensé de ce prélèvement s’il produit à la société distributrice des jetons de présence au plus tard le 30 novembre de l’année précédant celle du versement des jetons de présence, une attestation sur l’honneur du respect des plafonds du revenu fiscal de référence prévus par la loi,

les prélèvements sociaux au taux en vigueur à la date de leur versement (17,20 % depuis le 1er janvier 2018, dont 6,8 points de CSG déductible des revenus imposables au titre de l’année de son paiement, si le contribuable opte pour l’imposition au barème progressif),

déclaration des jetons de présence dans le cadre de la déclaration de revenus 2042 et imposition au taux forfaitaire de 12,80 % ou sur option au barème progressif de l’impôt sur le revenu. Imputation du crédit d’impôt afférent au prélèvement forfaitaire non libératoire sur l’impôt ainsi déterminé.

AUTRES RÉMUNÉRATIONS

Ces rémunérations s’entendent comme étant le montant total des rémunérations perçues par chaque mandataire social au titre de ses mandats détenus au sein des conseils des sociétés du groupe au cours de l’exercice concerné.

Chaque versement de rémunération correspond à la présence effective du mandataire social aux réunions de ces conseils et est calculé selon le montant de l’enveloppe de rémunération globale arrêtée par l’assemblée générale de chaque société.



TABLEAU SUR LES RÉMUNÉRATIONS PERÇUES PAR LES MANDATAIRES SOCIAUX NON EXÉCUTIFS DE BPCE DU 1ER JANVIER AU 31 DÉCEMBRE 2023 (TABLEAU AMF NO 3)

 

Exercice 2022

Exercice 2023

Montants dus (1)

Montants versés (4)

Montants dus (3)

Montants versés (4)

Thierry Cahn

Président du conseil de surveillance

 

 

 

 

Indemnité annuelle forfaitaire

400 000,00 €

400 000,00 €

450 000,00 €

450 000,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Éric Fougère

Vice-président du conseil de surveillance

 

 

 

 

Rémunération BPCE

96 500,00 €

96 500,00 €

160 000,00 €

160 000,00 €

Autres rémunérations

4 000,00 €

4 000,00 €

4 000,00 €

4 000,00 €

Représentants des Caisses d’Epargne

 

 

 

 

Catherine Amin-Garde

 

 

 

 

Rémunération BPCE

27 700,00 €

27 700,00 €

43 500,00 €

43 500,00 €

Autres rémunérations

9 000,00 €

9 000,00 €

9 000,00 €

9 000,00 €

Alain Denizot (jusqu’au 31 octobre 2023)

 

 

 

 

Rémunération BPCE

30 025,00 €

30 025,00 €

37 500,00 €

37 500,00 €

Autres rémunérations

9 000,00 €

9 000,00 €

7 455,25 €

7 455,25 €

Christine Fabresse

 

 

 

 

Rémunération BPCE

6 748,38 €

6 748,38 €

31 500,00 €

31 500,00 €

Autres rémunérations

2 466,67 €

2 466,67 €

4 000,00 €

4 000,00 €

Françoise Lemalle

 

 

 

 

Rémunération BPCE

30 025,00 €

30 025,00 €

31 500,00 €

31 500,00 €

Autres rémunérations

4 000,00 €

4 000,00 €

15 497,24 €

15 497,24 €

Didier Patault

 

 

 

 

Rémunération BPCE

36 250,00 €

36 250,00 €

60 000,00 €

60 000,00 €

Autres rémunérations

9 000,00 €

9 000,00 €

9 000,00 €

9 000,00 €

Benoît Pellerin

 

 

 

 

Rémunération BPCE

27 400,00 €

27 400,00 €

40 500,00 €

40 500,00 €

Autres rémunérations

3 400,00 €

3 400,00 €

3 400,00 €

3 400,00 €

Philippe Rougeot (depuis le 16 juin 2023)

 

 

 

 

Rémunération BPCE

NA

NA

28 500,00 €

28 500,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Représentants des Banques Populaires

 

 

 

 

Gérard Bellemon

 

 

 

 

Rémunération BPCE

27 700,00 €

27 700,00 €

43 500,00 €

43 500,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Benoit Catel (depuis le 16 juin 2023)

 

 

 

 

Rémunération BPCE

NA

NA

28 500,00 €

28 500,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Bernard Dupouy

 

 

 

 

Rémunération BPCE

29 675,00 €

29 675,00 €

45 000,00 €

45 000,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Daniel Karyotis

 

 

 

 

Rémunération BPCE

35 650,00 €

35 650,00 €

60 000,00 €

60 000,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Olivier Klein (jusqu’au 31 mai 2023)

 

 

 

 

Rémunération BPCE

26 525,00 €

26 525,00 €

6 000,00 €

6 000,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Catherine Mallet

 

 

 

 

Rémunération BPCE

21 400,00 €

21 400,00 €

30 000,00 €

30 000,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Marie Pic-Pâris Allavena

 

 

 

 

Rémunération BPCE

33 175,00 €

33 175,00 €

55 500,00 €

55 500,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Membres indépendants

 

 

 

 

Valérie Pancrazi

 

 

 

 

Rémunération BPCE

60 800,00 €

60 800,00 €

73 500,00 €

73 500,00 €

Autres rémunérations

44 500,00 €

46 500,00 €

43 500,00 €

44 500,00 €

Anne-Claude Pont

 

 

 

 

Rémunération BPCE

72 900,00 €

72 900,00 €

97 000,00 €

97 000,00 €

Autres rémunérations

3 000,00 €

2 400,00 €

1 800,00 €

3 000,00 €

Kadidja Sinz

 

 

 

 

Rémunération BPCE

68 325,00 €

68 325,00 €

97 000,00 €

97 000,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Membres représentants les salariés

 

 

 

 

Nicolas Getti (5)

 

 

 

 

Rémunération BPCE

23 950,00 €

23 950,00 €

36 000,00 €

36 000,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Bertrand Guyard (5)

 

 

 

 

Rémunération BPCE

24 550,00 €

24 550,00 €

34 500,00 €

34 500,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Censeurs

 

 

 

 

Maurice Bourrigaud (jusqu’au 25 mai 2023)

 

 

 

 

Rémunération BPCE

10 600,00 €

10 600,00 €

12 000,00 €

12 000,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Sabine Calba

 

 

 

 

Rémunération BPCE

10 600,00 €

10 600,00 €

27 000,00 €

27 000,00 €

Autres rémunérations

9 750,00 €

6 000,00 €

8 500,00 €

10 750,00 €

Joël Chassard (jusqu’au 30 avril 2022)

 

 

 

 

Rémunération BPCE

3 133,33 €

3 133,33 €

NA

NA

Autres rémunérations

2 600,00 €

2 600,00 €

NA

NA

Bruno Deletré

 

 

 

 

Rémunération BPCE

10 600,00 €

10 600,00 €

30 000,00 €

30 000,00 €

Autres rémunérations

3 400,00 €

11 800,00 €

2 800,00 €

2 800,00 €

Frédérique Destailleur (depuis le 8 novembre 2023)

 

 

 

 

Rémunération BPCE

NA

NA

6 000,00 €

6 000,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

27 497,24 €

27 497,24 €

Alain Di Crescenzo

 

 

 

 

Rémunération BPCE

27 700,00 €

27 700,00 €

52 500,00 €

52 500,00 €

Autres rémunérations

3 400,00 €

3 400,00 €

41 836,96 €

41 836,96 €

Dominique Goursolle-Nouhaud (jusqu’au 24 mai 2023)

 

 

 

 

Rémunération BPCE

21 905,28 €

21 905,28 €

20 967,74 €

20 967,74 €

Autres rémunérations

66 706,99 €

66 706,99 €

27 308,80 €

27 308,80 €

André Joffre

 

 

 

 

Rémunération BPCE

19 894,72 €

19 894,72 €

36 000,00 €

36 000,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

Jean-Paul Julia (depuis le 16 juin 2023)

 

 

 

 

Rémunération BPCE

NA

NA

18 000,00 €

18 000,00 €

Autres rémunérations

NA

NA

NA

NA

TOTAL RÉMUNÉRATIONS

1 357 955,37 €

1 364 005,37 €

1 897 563,23 €

1 902 013,23 €

(1)

Montants dus 2022 : toutes les sommes dues au titre de l’exercice 2022, quelle que soit la date de versement.

(2)

Montants versés 2022 : toutes les sommes versées et perçues en 2022 (celles dues en 2021 et versées en 2022 et celles dues en 2022 et versées en 2023) hors retenues à la source (les sommes effectivement perçues par les membres tiennent compte de ces retenues).

(3)

Montants dus 2023 : toutes les sommes dues au titre de l’exercice 2023, quelle que soit la date de versement.

(4)

Montants versés 2023 : toutes les sommes versées et perçues en 2023 (celles dues en 2022 et versées en 2023 et celles dues en 2023 et versées en 2023) hors retenues à la source (les sommes effectivement perçues par les membres tiennent compte de ces retenues).

(5)

Les deux membres du conseil de surveillance représentant les salariés ont renoncé à leur rémunération BPCE en faveur de leurs syndicats.

NA 

Non Applicable.

3.6 Conflits d’intérêts potentiels

3.6.1 Membres du conseil de surveillance

HONORABILITÉ DES MEMBRES

En application de l’article L. 511-98 du Code monétaire et financier, tous les membres nouvellement nommés font l’objet d’un contrôle de leur honorabilité et de leurs compétences par le comité des nominations.

Conformément au règlement intérieur du conseil de surveillance de BPCE, les membres du conseil de surveillance exercent leurs fonctions avec loyauté et professionnalisme.

Ils ne prennent aucune initiative qui viserait à nuire aux intérêts de la société et agissent de bonne foi en toutes circonstances.

De plus, les membres du conseil de surveillance et de ses comités, ainsi que toute personne appelée à assister à leurs réunions, sont tenus au secret professionnel dans les conditions prévues par l’article L. 511-33 du Code monétaire et financier et à une obligation de discrétion sur leurs délibérations, ainsi que sur toutes informations à caractère confidentiel ou présentées comme telles par le président de séance, dans les conditions prévues par l’article L. 225-92 du Code de commerce.

Le président du conseil rappelle la confidentialité des débats lorsque les conditions réglementaires ou les intérêts de la société ou du groupe l’imposent. Au sein de chaque comité, le président du comité procède de même.

Le président du conseil ou de l’un des comités prend les dispositions requises en vue de garantir la confidentialité des débats. Il peut notamment faire signer un engagement en ce sens à toute personne participant à la réunion.

En cas de non-respect par un membre du conseil ou d’un de ses comités de l’une de ses obligations, et notamment de son obligation de confidentialité, le président du conseil de surveillance saisit le conseil en vue de prononcer à l’encontre du membre concerné une mise en garde ou un avertissement, indépendamment des mesures éventuellement prises en vertu des dispositions légales, réglementaires ou statutaires applicables. Le membre concerné sera préalablement informé des projets de sanction à son encontre et sera mis en mesure de présenter ses observations au conseil de surveillance.

Par ailleurs, les membres du conseil de surveillance :

s’engagent à consacrer à leurs fonctions le temps et l’attention nécessaires ;

doivent être assidus et participer, sauf impossibilité, à toutes les réunions du conseil de surveillance et des comités dont ils sont membres ;

s’informent sur les métiers et les spécificités de l’activité de la société, ses enjeux et ses valeurs ;

s’attachent à mettre à jour les connaissances qui leur sont utiles pour le bon exercice de leur mission ;

sont tenus de demander et de faire toutes diligences pour obtenir dans les délais appropriés les éléments qu’ils estiment indispensables à leur information pour délibérer au sein du conseil de surveillance en toute connaissance de cause.

Enfin, les membres du conseil de surveillance participent aux formations mises en place à leur intention.

POLITIQUE DE PRÉVENTION ET DE GESTION DES CONFLITS D’INTÉRÊTS

Conformément aux orientations de l’EBA et de l’ESMA, le conseil de surveillance a adopté, lors de sa réunion du 7 février 2024, une politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts des dirigeants effectifs et des membres et censeurs de conseil de surveillance.

Cette politique a pour objectif d’enrichir le dispositif de gestion des conflits d’intérêts du Groupe en formalisant la détection, la gestion et la prévention des conflits d’intérêts potentiels et/ou avérés des membres du directoire et des membres et censeurs de Conseil ainsi que de leurs parties liées.

La Politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts formalise ce qui est déjà pratiqué par BPCE, en application des textes légaux et règlementaires et prévoit notamment :

une définition précise des conflits d’intérêts, c’est-à-dire toute situation dans laquelle l’exercice indépendant, loyal, impartial et objectif des fonctions d’une personne est susceptible d’être influencé par un autre intérêt public ou privé distinct de celui qu’il doit défendre dans ses fonctions ;

une définition précise des parties liées et l’obligation de les déclarer ;

les sources de conflits d’intérêts et les moyens de les identifier, les prévenir et les gérer ;

les contrôles opérés par les directions opérationnelles et notamment le contrôle des prêts et des autres transactions, le contrôle des mandats déclarés, le contrôle du « crédit incontesté » pour les membres du conseil de surveillance et le contrôle des couvertures médiatiques négatives.

À la connaissance de la société :

il n’existe pas de conflit d’intérêts potentiel entre les devoirs des membres du conseil de surveillance à l’égard de l’émetteur et d’autres devoirs ou intérêts privés. En cas de besoin, le règlement intérieur du conseil de surveillance, la charte de déontologie ainsi que la politique de prévention et de gestion des conflits d’intérêts régissent les conflits d’intérêts de tout membre du conseil de surveillance ;

il n’existe pas d’arrangement ou accord conclu avec un actionnaire particulier, client, fournisseur ou autres, en vertu duquel l’un des membres du conseil de surveillance a été sélectionné ;

il n’existe pas de lien familial entre les membres du conseil de surveillance ;

aucune restriction autre que légale n’est acceptée par l’un des membres du conseil de surveillance concernant la cession de sa participation dans le capital de la société.

Par ailleurs, des conflits d’intérêts spécifiques peuvent naître de liens financiers pouvant exister entre le groupe dans lequel un membre indépendant externe exerce des fonctions exécutives et BPCE.

En application du code AFEP MEDEF et des guidelines EBA, les liens financiers ne sont un obstacle à la qualification d’indépendance que s’ils sont significatifs.

Le caractère équilibré et non significatif de la relation d’affaires s’apprécie selon des critères cumulatifs relatifs :

au poids des dettes et des créances du groupe dans lequel le membre indépendant exerce son activité principale à l’égard du Groupe BPCE, au regard de son passif ou de son chiffre d’affaires ;

à la dépendance de la société dans laquelle le membre indépendant exerce des fonctions exécutives à l’égard d’une entité du Groupe BPCE s’agissant de son financement.

DÉCLARATION DE NON-CONDAMNATION

À la connaissance de la société, à ce jour, aucune condamnation pour fraude n’a été prononcée au cours des cinq dernières années à l’encontre d’un des membres du conseil de surveillance de BPCE. À la connaissance de la société, à ce jour, aucune faillite, mise sous séquestre ou liquidation n’a été prononcée au cours de cinq dernières années à l’encontre d’un des membres du conseil de surveillance de BPCE.

4 ACTIVITÉS ET INFORMATIONS FINANCIÈRES 2023

4.1 Préambule

Les éléments financiers présentés au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2023 et les informations comparatives au titre de l’exercice 2022 ont été établis en appliquant les principes et méthodes comptables conformes au référentiel IFRS tel qu’adopté par l’Union européenne et applicable à cette date, excluant certaines dispositions de la norme IAS 39 concernant la comptabilité de couverture.

Ce rapport de gestion présente les performances du Groupe BPCE et du groupe BPCE SA constitués autour de l’organe central BPCE, créé le 31 juillet 2009 à la suite du rapprochement des groupes Banque Populaire et Caisse d’Epargne.

Les résultats du groupe BPCE SA seront présentés de façon synthétique, car l’activité et les résultats des deux ensembles sont étroitement liés. Les principales différences de périmètre par rapport au Groupe BPCE concernent l’exclusion des contributions des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne.

4.2 Environnement économique et financier

2023 : Reflux de l’inflation, sur fond de ralentissement mondial

L’économie mondiale a subi les conséquences négatives des dérives inflationnistes antérieures sur le pouvoir d’achat des agents privés. Elle n’a pas cessé de ralentir en 2023, du fait de la transmission progressive du resserrement monétaire à l’économie réelle de part et d’autre de l’Atlantique, de l’essoufflement de la demande globale et de l’affaiblissement des échanges internationaux. Cet effritement de l’activité a mécaniquement provoqué un lent reflux de l’inflation, davantage visible au second semestre. Pourtant, la conjoncture a été plutôt résiliente, sur fond de réapparition du risque d’instabilité financière, à l’origine aux États-Unis, et d’incertitudes géopolitiques successives, allant de la guerre en Ukraine au nouvel accroissement des tensions au Moyen-Orient depuis le 7 octobre. En particulier, des défaillances bancaires (SVB, Signature et Credit Suisse) sont venues percuter en mars 2023 une conjoncture mondiale déjà amoindrie, accentuant notamment la modération de la distribution de crédits aux agents privés, restriction accrue visible dans le secteur du logement.

Les États-Unis, qui ont profité d’un interventionnisme budgétaire de recomposition de leur tissu productif et de l’utilisation de la sur-épargne accumulée lors du Covid-19, mais aussi la Chine, qui a bénéficié, malgré la crise immobilière structurelle, d’un soutien monétaire apporté à l’activité et du rebond temporaire de la consommation, après la levée des restrictions sanitaires, ont mieux résisté que l’Europe et la France. En effet, la perte spécifique de compétitivité de la zone euro (énergie plus chère, singulièrement en Allemagne, appréciation du taux de change effectif de l’euro, déficits publics), que les interrogations induites sur la soutenabilité des finances publiques peuvent accentuer pour certains pays comme l’Italie, voire la France, a intensifié le ralentissement économique.

C’est ainsi que l’inflation, même si elle est demeurée élevée, a amorcé un processus de repli tant aux États-Unis (3,4 % l’an en décembre, contre 6,5 % l’an en décembre 2022) qu’en Europe (2,9 % l’an en décembre, contre 9,2 % l’an en décembre 2022), du fait surtout du recul de la composante énergétique. A contrario, l’inflation sous-jacente, plus persistante, illustrée par l’accélération des prix des services, a décliné beaucoup moins rapidement : en décembre, 3,9 % l’an aux États-Unis et 3,4 % l’an dans la zone euro.

La Fed et la BCE n’ont pas sacrifié l’objectif de stabilité des prix pour préserver celui de la stabilité financière. La Fed a opéré quatre hausses successives de 25 points de base (pb) du taux des fonds fédéraux le 1er février, le 22 mars, le 3 mai, puis le 26 juillet, le portant dans une fourchette comprise entre 5,25 % et 5,5 %, soit un processus inégalé extrêmement rapide de remontée cumulée de 525 pb depuis mars 2022. Elle a ensuite décidé d’une pause, tout en faisant passer un message de vigilance et de maintien sur une période plus longue de temps des taux directeurs à ce niveau. Elle a conjointement réduit son bilan depuis le plus haut d’avril 2022.

Dans son sillage, la BCE a cherché à rattraper son retard sur la banque centrale américaine, afin d’éviter non seulement le risque d’une spirale prix-salaires mais également une chute de la monnaie unique face au dollar. Elle a effectué plusieurs hausses successives de ses trois taux directeurs : deux de 50 pb le 2 février et le 16 mars, puis quatre supplémentaires de 25 pb le 4 mai, le 15 juin, le 27 juillet et le 14 septembre, portant les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt à respectivement 4,5 %, 4,75 % et 4 %. Tout en refusant l’idée de l’atteinte d’un pic, la BCE a ensuite fait une pause. De surcroît, elle a maintenu son processus de réduction du total d’obligations au bilan de 15 milliards d’euros par mois de mars à juin, avant d’annoncer une diminution plus importante de 25 milliards d’euros par mois dès juillet, due au non-réinvestissement du programme APP. Enfin, elle a entamé depuis 2022 le plus important mouvement de réduction de liquidité bancaire depuis sa création.

Les taux à 10 ans de part et d’autre de l’Atlantique se sont quasi-stabilisés au haut niveau de la fin de 2022 jusqu’en juin, après leur remontée rapide résultant du resserrement monétaire et des tensions inflationnistes. De juillet à la mi-novembre, ils se sont de nouveau tendus, augmentant respectivement aux États-Unis et en France de 100 et 50 points de base, avant de se détendre par la suite, en raison de la décrue importante de l’inflation. Malgré un point haut à 3,55 % le 28 octobre, l’OAT 10 ans a nettement reflué à 2,56 % le 29 décembre, atteignant une moyenne annuelle de 3 % en 2023, contre 1,7 % en 2022. Une fois passée la crainte d’émergence d’une récession, bénéficiant d’une anticipation de desserrement monétaire dès le printemps 2024, le CAC 40 a rebondi de 16,5 % en 2023, se situant à 7 543 points le 29 décembre 2023, contre 6 474 points en fin 2022, en dépit du plus haut niveau des taux d’intérêt et du net ralentissement économique.

Malgré l’affaiblissement de la demande interne, la croissance française, qui s’est située dans une position intermédiaire en Europe, a progressé de 0,9 % en 2023, après 2,5 % en 2022, du fait du soutien de l’investissement productif et du recul des importations. Cette performance relative est surtout due au rebond inattendu du 2ème trimestre, qui s’est expliqué par une forte contribution du commerce extérieur, issue non d’une accélération des exportations mais davantage du repli des importations. Sur les autres trimestres, on a plutôt observé une quasi-stagnation conjoncturelle qui, dans un contexte toujours incertain et de coût plus élevé de la vie, provenait du maintien d’une forte appétence des ménages pour l’épargne. Celle-ci a été due à la perte de la valeur réelle de leur patrimoine et de leur encaisse nominale avec la dérive des prix, alors que le haut niveau de l’inflation pousse à les reconstituer par simple précaution ou pour garantir la mise en œuvre de projets d’avenir au détriment de la consommation de court terme. Par ailleurs, la remontée rapide des taux d’intérêt a induit une décélération de la distribution du crédit, surtout sur le segment de l’immobilier. Cela a contribué au reflux de la consommation et à l’accélération de la contraction des dépenses d’investissement en logement. Les ménages ont donc maintenu un effort d’épargne d’environ 17,6 % de leur revenu, bien au-dessus de celui d’avant la pandémie (15 %). Pourtant, les revenus d’activité ont été dynamiques, portés par la progression des salaires et, dans une moindre mesure, par celle de l’emploi salarié. À mesure que l’économie a ralenti, le taux de chômage a augmenté modérément vers 7,3 % au second semestre, compte tenu de la persistance de difficultés de recrutement invitant à la rétention de main d’œuvre. Quant aux prix à la consommation, ils ont diminué au cours de cette période grâce au repli des prix énergétiques et au ralentissement des prix d’autres biens et services, y compris ceux de l’alimentation. Ils sont restés élevés à 4,9 % en moyenne annuelle (5,2 % en 2022) et à 3,7 % l’an en décembre (5,8 % l’an en décembre 2022).

L’investissement productif a contribué à la croissance. Cependant, le renchérissement du capital, avec la hausse des taux d’intérêt, et le faible dynamisme de l’activité ont commencé à peser sur les décisions d’investissement, particulièrement pour la construction, en recul depuis la fin 2022. De plus, la contribution du commerce extérieur à la croissance a été largement positive. Enfin, le déficit public, autour de 4,9 % du PIB, est resté important, du fait des plans de soutien au pouvoir d’achat.

4.3 Faits marquants de l’exercice

Se reporter au chapitre 1.3 « Les faits marquants »

4.4 Données financières du Groupe BPCE

4.4.1 Résultats du Groupe BPCE

Le Groupe BPCE présente des revenus publiés à 22,2 milliards d’euros, soit - 7,4 % par rapport à 2022 et un résultat net de 2,8 milliards en baisse de - 25,1 % par rapport à 2022.

en millions d’euros

Groupe BPCE

2023

2022 pf

Var. 2023/2022 pf

M€

%

Produit net bancaire

22 198

23 959

(1 762)

(7,4 %)

Frais de gestion

(16 328)

(16 638)

310

(1,9 %)

Résultat brut d’exploitation

5 870

7 322

(1 452)

(19,8 %)

Coefficient d’exploitation

73,6 %

69,4 %

--

4,1 pt

Coût du risque

(1 731)

(1 964)

233

(11,9 %)

Quote-part résultat des entreprises MEE

35

20

15

75,5 %

Gains ou pertes sur autres actifs

8

336

(328)

(97,6 %)

Variation de valeur des écarts d’acquisition

-

(241)

241

ns

Résultat avant impôt

4 182

5 473

(1 291)

(23,6 %)

Impôts sur le résultat

(1 340)

(1 656)

316

(19,1 %)

Part. ne donnant pas le contrôle (intérêts minoritaires)

(38)

(71)

33

(47,1 %)

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE

2 804

3 746

(942)

(25,1 %)

Au 31 décembre 2023, le produit net bancaire du Groupe BPCE s’établit à 22,2 milliards d’euros, en retrait par rapport à 2022, lié à l’environnement économique et financier impacté par une forte inflation et une remontée rapide des taux. Le Groupe enregistre en particulier un surcoût de l’épargne non-règlementée de près de 3,4 milliards d’euros en 2023 et un recul des productions de crédits de - 29,9 % des réseaux Banque Populaires et Caisses d’Epargne, ainsi que, une hausse du coût des passifs impactant les marges d’intérêts clientèle des réseaux de la banque de détail. Cependant, le Groupe a démontré la résilience de son modèle dans cet environnement adverse à travers la poursuite d’une très bonne dynamique d’activité sur l’ensemble de ses métiers, d’une maîtrise stricte de ses charges et d’une contribution financière en forte hausse sur les métiers de SEF, d’Assurances ou encore de la BGC.

La Banque de proximité et Assurance enregistre une baisse de son produit net bancaire de - 8,5 %, en raison principalement des impacts pour la banque de détail de la hausse des taux sur l’épargne réglementée et plus largement sur le coût de ses ressources, compensée en partie et progressivement par la hausse des produits sur les crédits distribués à ses clients. La baisse de la marge d’intérêt pour les réseaux Banque Populaires et Caisses d’épargne (- 27,2 %) a été, par ailleurs, atténuée par une croissance toujours significative sur les commissions (+ 4,2 %). Au sein de BPA, les autres pôles ont continué à afficher une forte croissance de leurs revenus : Solutions et Expertises Financières (+ 11,3 %), Assurance (+ 55 %), et Autres Réseaux (+ 10,9 %), tandis que le pôle Digital et Paiements est en baisse (- 12,0 %) impacté principalement par la sortie de Bimpli fin 2022.

Les encours de crédit affichent une croissance de 3 % sur un an, atteignant 719 milliards d’euros à fin décembre 2023, dont 3 % de hausse pour les crédits à l’habitat à 402 milliards d’euros, 4 % de hausse pour les crédits d’équipement à 193 milliards d’euros et 6 % de hausse pour les crédits à la consommation à 40 milliards d’euros.

À fin décembre 2023, les encours d’épargne de bilan s’établissent à 676 milliards d’euros, soit une augmentation de 21 milliards d’euros sur un an, avec une hausse des comptes à terme de 54 % et une augmentation des comptes sur livrets, réglementés et non réglementés, de 3 %.

Le produit net bancaire du Pôle Global Financial Services est en hausse de 1,7 % à change courant et de 2,9 % à change constant par rapport à 2022 et s’établit à 7 230 millions d’euros. Les pôles Gestion d’actifs et de fortune et BGC affichent des variations contrastées, les revenus de la Gestion d’actifs et de fortune sont en baisse de 4,4 % à change courant et de 3,0 % à change constant tandis que les revenus de la BGC progressent de 7,1 % à change courant (hausse de 8,2 % à change constant) par rapport à 2022. L’évolution du produit net bancaire du pôle Gestion d’actifs et de fortune est la résultante de plusieurs éléments : diminution des commissions de surperformance, baisse des commissions de gestion et de distribution en lien avec des encours moyens en baisse de - 2 %, effet périmètre (Alpha Simplex Group) ; ces évolutions défavorables étant partiellement compensées par une croissance significative des produits financiers. Le produit net bancaire de la BGC a été porté en 2023 par l’ensemble des activités, les revenus des activités de marchés sont en augmentation de 2,4 % par rapport à 2022 à change constant, les financements en croissance de + 4,3 %, Investment Banking y compris activités de M&A en progression de 13,9 % ainsi que les activités diverses.

Les frais de gestion du Groupe, à - 16,3 milliards d’euros, sont en baisse de - 1,9 % par rapport 2022, sont maîtrisés dans un contexte d’inflation. Ils bénéficient de la diminution des taxes soumises à IFRIC 21, dont la contribution au FRU (Fonds de résolution unique) qui baisse de 154 millions d’euros par rapport à 2022, soit moins de 25 %. Retraité de cet élément, les frais de gestion sont également en baisse de - 1,0 % par rapport 2022, reflétant une bonne maîtrise des charges en lien avec la mise en place d’une politique d’optimisation de la performance opérationnelle, d’autant plus remarquable dans un contexte d’inflation toujours soutenue.

Les coûts de transformation du Groupe liés à des opérations créatrices de synergies comme les fusions d’établissements et les migrations de plates-formes informatiques sont intégrés dans les frais de gestion. Retraités de ces éléments, les frais de gestion affichent une baisse de - 1,2 % ramenée à - 0,3 % hors contribution au FRU.

Les frais de gestion de la Banque de proximité et Assurance y compris les coûts de transformation, s’inscrivent en baisse de - 1,9 % en lien notamment avec la baisse des revenus dans les réseaux et avec la transformation du pôle Digital et Paiements.

Au sein du Pôle Global Financial Services, les frais de gestion sont en hausse de + 1,6 % à change courant. Ils diminuent sur le pôle Gestion d’actifs et de fortune (- 1,7 %) en lien avec la baisse des rémunérations variables dans un contexte de marché pesant sur les encours, et sont en hausse sur la Banque de Grande Clientèle (+ 5,1 %).

Les effectifs du groupe s’établissent à 100 670 collaborateurs au 31 décembre 2023, en légère hausse de 0,9 % par rapport à fin 2022.

Le résultat brut d’exploitation s’établit à près de 5,9 milliards d’euros en 2023, en baisse de 19,8 % par rapport à 2022.

Le coefficient d’exploitation s’établit à 73,6 % en 2023, soit une dégradation de 4,1 points par rapport à 2022, et de 5,2 points hors éléments exceptionnels et contribution au FRU.

Le coût du risque du Groupe BPCE s’élève à - 1,7 milliard d’euros, en baisse de 11,9 % par rapport à 2022, en raison d’évolutions méthodologiques sur les encours sains (Stage 1 et 2) se traduisant par des reprises de provision et en augmentation du Stage 3, notamment en raison de certains dossiers spécifiques et d’une dégradation de l’environnement économique.

Rapporté aux encours de crédit à la clientèle, le coût du risque du Groupe BPCE est de 20 points de base en moyenne annuelle vs 24 points en 2022.

Le taux d’encours douteux sur les encours bruts représente 2,4 % au 31 décembre 2023, en légère hausse par rapport à 2022 (2,3 %). Par ailleurs, le taux de couverture des créances douteuses y compris les sûretés relatives aux encours dépréciés s’établit à 68,2 % au 31 décembre 2023 contre 68,9 % au 31 décembre 2022.

Dans la banque de détail, le coût de risque rapporté aux encours des réseaux Banque Populaires et Caisses d’Epargne est en baisse par rapport à 2022 (15 points de base contre 21 points de base). Le coût du risque est en baisse au niveau de la Banque de Grande Clientèle : 24 points de base en 2023 contre 36 points de base en 2022 qui était impacté par les conséquences du déclenchement du conflit Russie Ukraine.

Les gains ou pertes sur autres actifs s’élèvent à 8 millions d’euros vs 336 millions d’euros en 2022 (effet de base avec la plus-value réalisée lors de l’opération de cession de Bimpli à Swile pour + 281 millions d’euros).

Aucune variation de valeur des écarts d’acquisition en 2023 vs - 241 millions d’euros en 2022 sur le pôle Digital & Paiements (dont - 170 millions d’euros sur Oney et - 71 millions d’euros sur Paiements).

Le résultat avant impôt du Groupe est à 4,2 milliards d’euros, en baisse de 23,6 % par rapport à 2022, avec notamment une baisse de la contribution de la Banque de proximité et Assurance (- 26,8 %), compensée en partie par la progression du Pôle Global Financial Services (+ 7,5 %) tirée par la Banque de Grande Clientèle.

Les impôts sur le résultat du groupe s’élèvent à - 1 340 millions d’euros, en baisse de - 19,1 % comparé à l’année 2022.

Le résultat net part du groupe s’établit à 2 804 millions d’euros, en baisse de - 25,1 % d’euros par rapport à 2022.

Le ratio de Common Equity Tier 1 s’élève à 15,6 % au 31 décembre 2023 à comparer à 15,1 % au 31 décembre 2022.

L’évolution du ratio de Common Equity Tier 1 en 2023 s’explique essentiellement par :

la croissance des fonds propres Common Equity Tier 1, portée par la mise en réserve des résultats (+ 43 points de base) et la collecte de parts sociales (+ 13 points de base), mais atténuée notamment par la hausse de la déduction au titre de l’insuffisance de provisionnement des prêts non performants (- 6 points de base) et des engagements de paiement irrévocables (- 4 points de base) ;

la baisse des risques pondérés (+ 10 points de base).

Au 31 décembre 2023, le ratio de Tier 1 s’élève à 15,6 % et le ratio global à 18,2 %, à comparer respectivement à 15,1 % et 17,9 % au 31 décembre 2022. Ces niveaux de ratio restent nettement au-dessus des exigences réglementaires définies par la Banque centrale européenne (BCE) lors du Supervisory Review and Évaluation Process (SREP) 2023.

La capacité totale d’absorption des pertes TLAC s’élève à 116,2 milliards d’euros à fin décembre 2023. Le ratio de TLAC atteint 25,4 % au 31 décembre 2023 contre 23,8 % au 31 décembre 2022, pour un objectif de 23,5 % défini dans le plan stratégique 2024.

Le ratio de levier est stable en 2023 et s’établit à 5,0 %, l’évolution constatée sur les fonds propres étant compensée par la progression des expositions. Ce niveau de ratio se situe nettement au-dessus du seuil réglementaire de 3,5 % en 2023.

Les réserves de liquidité totales du Groupe BPCE s’élèvent à 302 milliards d’euros au 31 décembre 2023, dont 147 milliards d’euros d’actifs disponibles éligibles au refinancement banques centrales, 58 milliards d’euros de titres éligibles au ratio LCR et 97 milliards d’euros de liquidités placées auprès des banques centrales.

Le stock de refinancement court terme est de 146 milliards d’euros au 31 décembre 2023 contre 127 milliards d’euros au 31 décembre 2022.

Au 31 décembre 2023, les réserves de liquidité totales du Groupe BPCE couvrent 161 % du total des encours de refinancement court terme et des tombées court terme des dettes à moyen-long terme (contre 150 % à fin 2022).

Le Liquidity Coverage Ratio (LCR) se situe bien au-dessus des exigences règlementaires de 100 %, à 143 % en moyenne des LCR de fin de mois du 4ème trimestre 2023.

4.5 Données financières du groupe BPCE SA

4.5.1 Résultats du groupe BPCE SA

La formation du résultat du groupe BPCE SA s’entend après retraitement des contributions des entités non consolidées dans ce périmètre.

En 2023, le passage entre le résultat net part du groupe BPCE et celui du groupe BPCE SA se résume ainsi :

en millions d’euros

Exercice 2023

Résultat net part du groupe BPCE

2 804

Entités non consolidées ou consolidées selon une méthode différente (1)

(1 589)

Autres éléments

14

Résultat net part du groupe BPCE SA

1 229

(1)

Dont notamment Banques Populaires, Caisses d’Epargne et leurs filiales consolidées.

Le groupe BPCE SA affiche un résultat net en croissance de + 6,4 % à 1 229 millions d’euros en 2023.

en millions d’euros

Banque de proximité

et Assurance*

Global Financial

Services

Hors métiers

Groupe BPCE SA

2023

2022 pf

2023

2022 pf

2023

2022 pf

2023

2022 pf

Produit net bancaire

3 108

2 824

7 230

7 111

671

966

11 009

10 901

Frais de gestion

(1 664)

(1 733)

(5 253)

(5 168)

(1 597)

(1 683)

(8 514)

(8 585)

Résultat brut d’exploitation

1 444

1 090

1 977

1 943

(926)

(717)

2 495

2 316

Coefficient d’exploitation

53,5 %

61,4 %

72,7 %

72,7 %

ns

ns

77,3 %

78,8 %

Coût du risque

(302)

(273)

(154)

(247)

(71)

(0)

(527)

(521)

Quote-part résultat des entreprises MEE

(11)

(7)

14

13

(6)

(28)

(3)

(22)

Gains ou pertes sur autres actifs

(39)

287

18

17

0

17

(21)

321

Variation de valeur des écarts d’acquisition

0

0

0

0

0

(241)

0

(241)

Résultat avant impôt

1 093

1 098

1 855

1 725

(1 003)

(970)

1 945

1 853

Impôts sur le résultat

(298)

(225)

(493)

(447)

83

25

(709)

(647)

Part. ne donnant pas le contrôle (intérêts minoritaires)

49

6

(56)

(58)

(1)

0

(7)

(51)

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE

844

878

1 306

1 220

(921)

(944)

1 229

1 154

*

Hors Banques Populaires, Caisses d’Epargne et leurs filiales consolidées.

Le résultat avant impôt de la Banque de proximité et Assurance, à 1 093 millions d’euros en 2023, est quasi stable (- 0,5 %) par rapport à 2022.

Le résultat avant impôt du pôle Banque de proximité et Assurance est relativement stable, à 1 093 millions d’euros malgré l’effet base défavorable lié à l’enregistrement en 2022 de la plus-value sur la cession Bimpli pour 281 millions d’euros en gains ou pertes sur autres actifs. Hors cet élément, le résultat avant impôt du pôle Banque de proximité et Assurance serait en hausse de 33,8 %.

Le Pôle Global Financial Services, avec un résultat avant impôt de 1 855 millions d’euros, enregistre une progression de 130 millions d’euros par rapport à 2022 tiré par les résultats de la Banque de Grande Clientèle.

Le résultat avant impôt du pôle Hors métiers s’établit à - 1 003 millions d’euros en 2023 (contre - 970 millions d’euros en 2022 y compris la dépréciation des goodwills du pôle Digital & Paiements pour - 241 millions d’euros). Ce résultat intègre une charge de - 301 millions d’euros au titre du Fonds de Résolution Unique.

4.6 Investissements

4.6.1 En 2023

BPCE n’a pas réalisé d’investissement significatif (investissement supérieur à un milliard d’euros nécessitant la majorité qualifiée du conseil de surveillance) au cours de l’exercice.

4.7 Événements post-clôture

BPCE n’a pas d’évènement significatif post-clôture.

4.8 Perspectives économiques de 2024

Prévisions 2024 : un rebond modeste et fragile en France ?

En 2024, la croissance mondiale refluerait légèrement vers 2,7 % selon l’OCDE, contre 2,9 % précédemment, l’inflation continuant, en conséquence, de fléchir. De part et d’autre de l’Atlantique, un net ralentissement conjoncturel, suivi d’une reprise molle, est considéré comme inévitable, même si ce tassement économique ne devait être que technique, peu profond et temporaire, à défaut de nécessaire, afin de casser efficacement la dérive antérieure des prix. Le virage monétaire, que la Fed a amorcé de manière plus agressive que la BCE, l’a d’ailleurs provoqué, en raison de la montée en puissance des effets négatifs du resserrement monétaire, notamment la hausse progressive des charges d’intérêts, avec des conséquences décalées et durables sur les économies. La conjoncture pâtirait toujours de l’atonie des échanges commerciaux et de la fragilisation de la confiance des entreprises et des consommateurs, dans un contexte de diminution tendancielle de l’intensité commerciale de l’activité et d’aggravation des tensions géopolitiques. Celles-ci sont exacerbées par l’évolution du conflit entre le Hamas et Israël, voire par celle de la guerre russo-ukrainienne, ou encore par la volonté réaffirmée par la Chine d’intégrer Taiwan. Outre les menaces géopolitiques, l’activité mondiale et surtout l’industrie européenne continueraient de souffrir du développement de tendances protectionnistes, notamment américaines, à travers des subventions à la localisation sur leur territoire d’un certain nombre de productions. Ce fléchissement serait cependant nettement plus prononcé en zone euro, qu’en Chine et, a fortiori, aux États-Unis, qui connaîtraient un « atterrissage en douceur ». En effet, la demande interne américaine profiterait de soutiens budgétaires en année électorale et d’un desserrement monétaire peut-être dès le printemps ou au second semestre.

Plus généralement, la dissipation des pressions inflationnistes, accentuée par le recul du choc énergétique et l’atténuation des tensions sur les coûts salariaux, renforcerait mécaniquement le pouvoir d’achat des agents privés, ce qui serait susceptible de doper en retour la croissance. En particulier, les dépenses de consommation pourraient être d’autant plus stimulées par l’accroissement des revenus réels que les ménages, en particulier européens, puiseraient légèrement plus dans l’épargne excédentaire accumulée lors de la pandémie, au risque même de rendre l’inflation plus persistante. De plus, l’activité bénéficierait de la fin des relèvements de taux directeurs dans les pays avancés, voire d’un début d’assouplissement de part et d’autre de l’Atlantique, au mieux au printemps.

Le pic des taux directeurs dans les pays avancés hors Japon a été atteint en 2023, après leur remontée historique. En 2024, le niveau de 5 % - 5,25 % pour la Fed et celui de 4,5 % pour le taux marginal de refinancement européen devraient se maintenir au moins jusqu’en mars, afin de vérifier que l’effort de contrôle de la dérive des prix porte véritablement ses fruits, en dépit du ralentissement économique induit. La question serait celle du rythme du desserrement monétaire ultérieur : les marchés financiers anticipent 150 points de base (pb) de baisse sur l’année pour la Fed et la BCE, quand ces dernières jugent ce processus beaucoup trop rapide, même si les tensions inflationnistes s’amenuisent. La Fed pourrait les réduire progressivement d’au moins 75 pb par trois paliers successifs de 25 pb à partir du deuxième trimestre, d’après les anticipations officielles des membres du FOMC.

Dès lors, dans un environnement quasi-récessif et de repli confirmé de l’inflation en Zone euro, la BCE pourrait lui emboîter le pas, probablement après la première baisse de taux de la Fed, comportement souvent observé par le passé, même si elle se défend encore de toute action éventuelle de détente dans ce sens. Par ailleurs, les deux banques centrales poursuivraient la réduction progressive de leur bilan, la BCE annonçant aussi l’accélérer dès juillet 2024. Cela empêcherait les rendements longs de refluer parallèlement à l’assouplissement des taux directeurs, au ralentissement économique et au recul des anticipations inflationnistes, dans un contexte où les primes de risque sur la soutenabilité des dettes publiques des États-Unis et de certains pays européens, comme l’Italie ou la France, sont susceptibles d’augmenter. De plus, l’accroissement des risques sur l’activité et le besoin très important de refinancement de la dette des entreprises attendu en 2024 devraient accentuer les tensions sur l’offre de titres, et plus particulièrement les écarts de taux d’intérêt entre les dettes jugées sûres et spéculatives. C’est ainsi que l’OAT 10 ans ne diminuerait que peu en moyenne annuelle, se situant autour de 2,8 % contre 3 % en 2023, en dépit du repli des taux directeurs et de l’inflation.

En 2024, le PIB français, dont la résilience a pour contrepartie un endettement public très élevé, progresserait de seulement 0,7 %, quasiment comme en 2023 (+ 0,9 %), en raison d’un effet d’acquis de croissance peu favorable, hérité du second semestre de l’année dernière, et d’un contexte économique européen guère porteur. L’amélioration modeste des dépenses des ménages, principaux moteurs de l’activité, serait alors insuffisante pour contrecarrer la prudence accrue des entreprises en matière d’emploi, de pilotage du niveau des stocks et d’investissement, en dépit de la désinflation. Ce manque d’élan économique s’expliquerait aussi par le net ralentissement de la distribution de crédit, singulièrement dans le secteur de l’immobilier, du fait du relèvement antérieur des taux d’intérêt à long terme, dont l’effet se diffuse toujours de manière retardée. La croissance trouverait pourtant un soutien dans la contribution paradoxale de la demande extérieure nette, en raison surtout de la moindre progression des importations. L’inflation moyenne reculerait à 2,4 %, du fait de la stabilisation à la baisse des prix de l’énergie et de la poursuite de la modération des hausses de prix de l’alimentation. La décrue rapide de l’inflation depuis le second semestre 2023 redonnerait du pouvoir d’achat aux salaires des ménages, malgré le tassement de l’emploi. De plus, le pouvoir d’achat du revenu bénéficierait de l’indexation des prestations sociales sur la hausse passée des prix à l’exemple des retraites de base en début d’année. La consommation serait ainsi davantage stimulée que l’année précédente, tout en restant en progression relativement modérée, du fait d’une réduction insuffisante du taux d’épargne. Ce dernier ne diminuerait que très modérément vers 17,5 % en 2024, ne retrouvant évidemment pas le niveau de 15 % d’avant-Covid, en raison du maintien des incertitudes, notamment les risques internes de réapparition de troubles sociaux et politiques, et d’une volonté prolongée d’épargne de précaution et de reconstitution du patrimoine réel, face à la flambée antérieure de l’inflation. L’arbitrage en faveur de l’épargne serait aussi guidé par l’anticipation, émanant des ménages aisés, de hausses prévisibles d’impôts, face à la dérive des finances publiques. En effet, le déficit public dépasserait vraisemblablement l’objectif du gouvernement de 4,4 % du PIB, contre 4,9 % en 2023. A contrario, l’investissement productif soutiendrait peu l’activité, du fait de l’érosion de la trésorerie des entreprises, de l’impact récessif des hausses passées de taux d’intérêt, de l’augmentation des charges d’intérêt et de l’essoufflement de la demande. Le marché du travail se détériorerait modérément, le taux de chômage atteignant 7,6 % en moyenne annuelle, car la faible progression spontanée de la population active tend à limiter la remontée corrélative du nombre de chômeurs.

4.9 Indicateurs alternatifs de performance article 223-1 du règlement général de l’AMF

Précisions méthodologiques

Indicateurs Alternatifs de Performance

Définition

Justification de l’utilisation

Produit net bancaire sous-jacent

Produit net bancaire retraité des éléments exceptionnels.

Le détail des éléments exceptionnels est fourni dans le tableau ci-après.

Mesure du produit net bancaire du Groupe BPCE hors éléments ne reflétant pas la performance opérationnelle ou non récurrente d’un montant significatif.

Frais de gestion sous-jacent

Frais de gestion retraités des éléments exceptionnels.

Le détail des éléments exceptionnels est fourni dans le tableau ci-après

Mesure le niveau des frais de fonctionnement

Coefficient d’exploitation sous-jacent hors FRU

Ratio calculé base du produit net bancaire et des frais de gestion hors éléments exceptionnels et retraités pour ces derniers de la contribution au FRU (Fonds de résolution unique)

Mesure de l’efficacité d’exploitation du Groupe

Coût du risque

Poste « coût du risque de crédit » du compte de résultat consolidé publiable

Mesure le niveau de risque

Éléments exceptionnels

Éléments non récurrents d’un montant significatif ou éléments ne reflétant pas la performance opérationnelle, notamment les coûts de transformation et restructuration.

Le détail des éléments exceptionnels est fourni dans le tableau ci-après.

 

Résultat net part de Groupe sous-jacent

Résultat net part du groupe retraité des éléments exceptionnels.

Mesure du résultat du Groupe BPCE hors éléments non récurrents d’un montant significatif ou éléments ne reflétant pas la performance opérationnelle.

en millions d’euros

Produit net

bancaire

Frais de

gestion

Coût du

risque

Gains ou

pertes sur

autres actifs

Résultat

avant impôts

Résultat net

part du

groupe

Résultat 2023 publié

22 198

(16 328)

(1 731)

8

4 182

2 804

Coûts de transformation et restructuration

Métiers/ Hors-métiers

2

(213)

(32)

(0)

(242)

(164)

Cessions

Métiers

 

 

 

(45)

(45)

(44)

Litiges

Métiers/ Hors-métiers

87

 

 

 

87

87

Résultat 2023 hors éléments exceptionnels

22 108

(16 115)

(1 699)

53

4 381

2 925

en millions d’euros

Produit net

bancaire

Frais de

gestion

Coût du

risque

Gains ou

pertes sur

autres actifs

Résultat

avant impôts

Résultat net

part du

groupe

Résultat 2022 pf

23 959

(16 638)

(1 964)

336

5 473

3 746

Coûts de transformation et restructuration

Métiers/ Hors-métiers

16

(311)

(4)

18

(281)

(197)

Cessions

Hors-métiers

 

(9)

 

295

286

273

Dépréciation des écarts d’acquisition

Métiers

 

 

 

 

(241)

(241)

Résultat 2022 pf hors éléments exceptionnels

23 943

(16 318)

(1 960)

24

5 708

3 909

en millions d’euros

Produit net bancaire

Frais de gestion

Coefficient

d’exploitation

sous-jacent hors FRU

2023 – Chiffres publiés

22 198

(16 328)

 

Impact des éléments exceptionnels

89

(213)

 

Contribution au FRU

 

(457)

 

2023 – Chiffres publiés hors éléments exceptionnels et hors FRU

22 108

(15 659)

70,8 %

en millions d’euros

Produit net bancaire

Frais de gestion

Coefficient

d’exploitation

sous-jacent hors FRU

2022 – Chiffres pf

23 959

(16 638)

 

Impact des éléments exceptionnels

16

(320)

 

Contribution au FRU

 

(610)

 

2022 – Chiffres pf hors éléments exceptionnels et hors FRU

23 943

(15 708)

65,6 %

5 RAPPORT FINANCIER

Les périmètres de consolidation du Groupe BPCE et du groupe BPCE SA

Les périmètres de consolidation des deux groupes, organisés autour de l’organe central, sont décrits dans le schéma ci-après.

Outre le groupe BPCE SA, le Groupe BPCE comprend les Banques Populaires, les Caisses d’Epargne avec pour chacune d’entre elles leurs filiales.

Le groupe BPCE SA intègre BPCE et ses filiales. La principale différence porte sur la contribution des maisons mères qui ne participent pas au résultat du groupe BPCE SA.

5.1 Comptes consolidés IFRS du Groupe BPCE au 31 décembre 2023

5.1.1 Compte de résultat consolidé

en millions d’euros

Notes

Exercice 2023

Exercice 2022

retraité (1)

Intérêts et produits assimilés

4.1

50 593

26 228

Intérêts et charges assimilées

4.1

(43 304)

(16 556)

Commissions (produits)

4.2

12 053

11 917

Commissions (charges)

4.2

(1 736)

(1 753)

Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par résultat

4.3

2 708

2 892

Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres

4.4

183

141

Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’actifs financiers au coût amorti

4.5

8

(1)

Produits des contrats d’assurance émis

9.2.1

4 811

5 030

Charges afférentes aux contrats d’assurance émis

9.2.2

(3 482)

(3 946)

Produits et charges afférentes aux activités de réassurance cédée

9.2.3

(163)

(80)

Produits nets des placements liés aux activités d’assurance

9.2.4

4 261

(3 778)

Produits ou charges financiers des contrats d’assurance émis

9.2.5

(4 437)

4 938

Produits ou charges financières afférents à des contrats de réassurance cédée

9.2.6

337

(1 066)

Coût du risque de crédit sur les placements financiers des activités d’assurance

9.2.7

(16)

(108)

Produits des autres activités

4.6

1 385

1 233

Charges des autres activités

4.6

(1 005)

(1 130)

Produit net bancaire

 

22 198

23 959

Charges générales d’exploitation

4.7

(15 218)

(15 384)

Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles

 

(1 110)

(1 254)

Résultat brut d’exploitation

 

5 870

7 322

Coût du risque de crédit

7.1.1

(1 731)

(1 964)

Résultat d’exploitation

 

4 138

5 357

Quote-part dans le résultat net des entreprises associées et des co-entreprises mises en équivalence

12.4.2

35

20

Gains ou pertes sur autres actifs

4.8

8

336

Variations de valeur des écarts d’acquisition

3.5.2

 

(241)

Résultat avant impôts

 

4 182

5 473

Impôts sur le résultat

11.1

(1 340)

(1 656)

Résultat net

 

2 841

3 816

Participations ne donnant pas le contrôle

5.16.1

(38)

(71)

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE

 

2 804

3 746

(1)

Données retraitées des impacts de la première application des normes IFRS 9 et IFRS 17 afférents aux activités d’assurance (cf. note 9.1.4).

5.2 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés

Exercice clos le 31 décembre 2023

À l’assemblée générale

BPCE

7 promenade Germaine Sablon

75013 Paris

I.

OPINION

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés du groupe BPCE relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.

L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit.

II.

FONDEMENT DE L’OPINION

RÉFÉRENTIEL D’AUDIT

Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.

Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent rapport.

INDÉPENDANCE

Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1ᵉʳ janvier 2023 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.

OBSERVATION

Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur le changement de méthode comptable relatif à l’application à compter du 1er janvier 2023 de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » et de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » sur les portefeuilles d’instruments financiers des activités d’assurance tel qu’exposé dans les notes 2.2 et 9 ainsi que dans les autres notes de l’annexe présentant des données chiffrées liées aux incidences de ces changements.

III.

JUSTIFICATION DES APPRÉCIATIONS POINTS CLÉS DE L’AUDIT

En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.

Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.

Dépréciation des prêts et créances (statuts 1, 2 et 3)

  Risque identifié et principaux jugements

Le Groupe BPCE est exposé aux risques de crédit. Ces risques résultant de l’incapacité de ses clients ou de ses contreparties à faire face à leurs engagements financiers, portent notamment sur ses activités de prêts à la clientèle.

Conformément au volet « dépréciation » de la norme IFRS 9, votre Groupe constitue des dépréciations et provisions destinées à couvrir les risques de pertes attendues (encours en statuts 1 et 2) ou avérées (encours en statut 3).

Les règles de dépréciation pour risques au titre des pertes attendues imposent la constitution d’un premier statut de dépréciation matérialisant une perte attendue à 1 an dès l’origination d’un nouvel actif financier classé au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres et sur les engagements hors-bilan ; et d’un second statut matérialisant une perte attendue à maturité, en cas de dégradation significative du risque de crédit. Ces dépréciations pour pertes attendues (statuts 1 et 2) sont déterminées principalement sur la base de modèles intégrant différents paramètres (probabilités de défaut, pertes en cas de défaut, expositions…) et intégrant des informations prospectives.

Comme précisé dans la note 7.1.2 de l’annexe, les marges pour incertitude mises en place de manière temporaires lors de la première application d’IFRS 9, associées à la modélisation des probabilités de défaut applicables aux portefeuilles Retail et Hors-Retail ont été supprimées durant l’exercice 2023.

Ces dépréciations pour pertes attendues sont complétées le cas échéant par des dotations sur base sectorielle au regard de spécificités locales.

Les encours de crédits supportant un risque de contrepartie avéré (statut 3) font l’objet de dépréciations déterminées essentiellement sur base individuelle. Ces dépréciations sont évaluées par la direction en fonction des flux futurs recouvrables tenant compte des garanties disponibles estimés sur chacun des crédits concernés.

Nous avons considéré que l’identification et l’évaluation du risque de crédit constituait un point clé de l’audit étant donné que les provisions induites constituent une estimation significative pour l’établissement des comptes, et font appel au jugement de la direction tant dans le rattachement des encours de crédits aux différents statuts et dans la détermination des paramètres et modalités de calculs des dépréciations pour les encours en statuts 1 et 2, que dans l’appréciation du niveau de provisionnement individuel des encours de crédits en statut 3.

Les expositions aux risques de crédit pour lesquelles sont calculées des dépréciations/provisions IFRS 9 représentent environ 69% du total bilan du Groupe BPCE au 31 décembre 2023 (55% et 854 Mds€ pour l’encours brut des seuls prêts et créances à la clientèle).

Le stock de dépréciations sur les prêts et créances à la clientèle au coût amorti s’élève à 14,2 Mds€ dont 1,2 Md€ au titre du statut 1, 4,0 Mds€ au titre du statut 2 et 9,0 Mds€ au titre du statut 3. Le coût du risque sur l’exercice 2023 s’élève à 1,7 Md€

Pour plus de détails sur les principes comptables et les expositions, se référer aux notes 5.5 et 7.1 de l’annexe.

   Notre réponse

Dépréciation des encours de crédits en statuts 1 et 2

Nos travaux ont principalement consisté :

à vérifier l’existence d’un dispositif de contrôle interne permettant une actualisation à une fréquence appropriée des notations des différentes contreparties ;

à vérifier l’existence d’une gouvernance revoyant à une fréquence appropriée le caractère adéquat des modèles de dépréciations, les paramètres utilisés pour le calcul des dépréciations, et analysant les évolutions des dépréciations au regard des règles IFRS9 ;

à apprécier le caractère approprié des modèles, paramètres et des hypothèses macroéconomiques utilisés pour les calculs des dépréciations, particulièrement en ce qui concerne le retrait des marges pour incertitude relatives aux PD Retail et Hors-Retail opéré au cours de l’exercice ;

à effectuer des contre-calculs sur les principales typologies d’encours de crédits ;

à réaliser des contrôles sur le dispositif informatique dans son ensemble mis en place par le Groupe BPCE avec notamment une revue des contrôles généraux informatiques, des interfaces et des contrôles embarqués au titre des données spécifiques visant à traiter l’information relative à IFRS 9 ;

à réaliser des contrôles portant sur l’outil utilisé afin d’évaluer les incidences en pertes de crédits attendues de l’application de dégradations sectorielles.

à vérifier la correcte documentation et justification des provisions sectorielles comptabilisées dans le groupe. A ce titre, nous avons (i) procédé à l’appréciation des critères d’identification par le groupe des secteurs d’activité considérés comme étant davantage sensibles aux incidences du contexte économique actuel, (ii) apprécié le niveau approprié des provisions ainsi estimées.

Dépréciation des encours de crédit en statut 3

Dans le cadre de nos procédures d’audit, nous avons d’une manière générale, examiné le dispositif de contrôle relatif au recensement des expositions classées en statut 3, au suivi des risques de crédit et de contrepartie, à l’appréciation des risques de non-recouvrement et à la détermination des dépréciations et provisions afférentes sur base individuelle.

Nos travaux ont consisté à apprécier la qualité du dispositif de suivi des contreparties sensibles, douteuses et contentieuses, ainsi que du processus de revue de crédit. Par ailleurs, sur la base d’un échantillon de dossiers sélectionnés sur des critères de matérialité et de risques, nous avons réalisé des analyses contradictoires des montants de dépréciations et provisions.

Nous avons également apprécié l’information détaillée en annexe requise par la norme IFRS 9 au titre du volet « Dépréciations » au 31 décembre 2023.

Instruments financiers de niveau 2 et 3 au sens d’IFRS 13

   Risque identifié et principaux jugements

Le Groupe BPCE détient une part importante d’instruments financiers évalués à la juste valeur qui sont ventilés en trois niveaux définis par IFRS 13 selon la méthode de détermination de la juste valeur utilisée.

La valeur de marché est déterminée selon différentes approches en fonction de la nature et de la complexité des instruments : utilisation de prix cotés directement observables (instruments classés en niveau 1 dans la hiérarchie de juste valeur), de modèles de valorisation avec des paramètres majoritairement observables (instruments classés en niveau 2) et de modèles de valorisation avec des paramètres majoritairement non observables (instruments classés en niveau 3).

S’agissant des instruments financiers les plus complexes, ces approches peuvent donc comporter une part significative de jugement compte tenu de :

l’utilisation de modèles internes de valorisation ;

du recours à des paramètres de valorisation non observables sur le marché ;

d’ajustements complémentaires de valorisation pratiqués, afin de tenir compte de certains risques de marché, de contrepartie ou de liquidité.

Nous avons considéré que l’évaluation des instruments financiers complexes de niveaux 2 et 3 de juste valeur, constituait un point clé de l’audit en raison du caractère significatif des expositions et du recours au jugement dans la détermination de la juste valeur.

Pour plus de détails sur les principes comptables et les niveaux de la juste valeur, se référer à la note 10.

   Notre réponse

Nous avons pris connaissance des dispositifs de contrôle interne relatifs à l’identification, la valorisation, la comptabilisation et le classement des instruments financiers dérivés complexes notamment ceux classés en niveau 2 et 3 de juste valeur.

Nous nous sommes entretenus avec la direction des Risques, de la Conformité et des Contrôles permanents (DRCCP) et avons pris connaissance des reportings et comptes-rendus des comités émanant de cette direction.

Nous avons testé les contrôles clés que nous avons jugés pertinents pour notre audit, notamment ceux relatifs à :

la validation et à la revue périodique, par la direction des risques, des modèles de valorisation,

la vérification indépendante des paramètres de valorisation,

la détermination des principaux ajustements de valorisation,

la validation et la revue périodique des critères d’observabilité pris en compte pour classer les instruments financiers complexes dans la hiérarchie de juste valeur.

Nous avons effectué ces diligences avec l’assistance de nos experts en valorisation, avec lesquels nous avons également procédé à des travaux de valorisation indépendante consistant à examiner, sur la base d’échantillons, les hypothèses, les méthodologies et les paramètres de marché alimentant les modèles de valorisation utilisés pour estimer les principaux ajustements de valorisation au 31 décembre 2023.

Nous avons également examiné, sur la base d’échantillons, les éventuels écarts d’appels de marge existants avec les contreparties de marché, permettant d’apprécier le caractère approprié des valorisations.

Nous avons enfin apprécié les informations relatives à la valorisation des instruments financiers publiées en annexe.

Incidence de la première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » sur les soldes d’ouverture et les comparatifs et évaluation des passifs des contrats d’assurance des branches « Epargne-retraite »

   Risque identifié et principaux jugements

La mise en place de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » à partir du 1er janvier 2023 a modifié les politiques comptables et règles d’évaluation des contrats d’assurance ainsi que la présentation des états financiers. Conformément à la norme, son application a été réalisée rétrospectivement sur les contrats d’assurance en cours à la date de transition au 1er janvier 2022.

Le Groupe a présenté l’incidence de cette nouvelle norme comptable conformément à la norme IAS 8 « Méthodes comptables, changements d’estimations comptables et erreurs », ce qui comprend les informations comparatives corrélatives au 1er janvier 2022, ainsi que l’incidence des choix de méthodes comptables retenus sur le solde d’ouverture des capitaux propres et sur la marge sur services contractuels du bilan d’ouverture.

L’application de la norme IFRS 17 fait intervenir de nouvelles estimations comptables et actuarielles impliquant un jugement accru de la direction dans le choix des méthodes comptables appropriées dans le cadre des dispositions de transition et dans la détermination des hypothèses et paramètres clés de modélisation pour refléter la situation future estimée la plus probable. Ces jugements et hypothèses de la direction liés à la détermination des impacts de transition ont notamment porté sur la justification du recours à l’approche rétrospective modifiée ainsi que les méthodologies et hypothèses utilisées notamment pour estimer la marge sur services contractuels à la date de transition et en particulier les simplifications permises par la norme.

En ce qui concerne les passifs liés à des contrats d’assurance des branches « épargne et retraite », le Groupe BPCE a considéré qu’ils correspondaient à des contrats d’assurance à participation directe et sont évalués spécifiquement selon le modèle comptable des « honoraires variables ». Le montant des passifs associés à ces contrats résulte :

de la meilleure estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie à payer ou à recevoir nécessaires à l’exécution des obligations contractuelles envers les assurés;

d’un ajustement au titre des risques non financiers selon un niveau de confiance retenu par le groupe et tenant compte de la diversification des risques, et

d’une marge sur services contractuels représentant le profit non acquis qui sera reconnu au fur et à mesure des services rendus, faisant l’objet d’un retraitement au titre des marges sur services contractuels internes aux bornes du Groupe BPCE.

Pour ce qui concerne la meilleure estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs nécessaires à l’exécution des obligations contractuelles envers les assurés, l’’évaluation de ces passifs d’assurance selon la méthode des honoraires variables repose sur des modèles actuariels complexes faisant appel à des paramètres et hypothèses relatives à des périodes futures sur un horizon de long terme, telles que la détermination du taux d’actualisation, les lois de comportement des assurés ainsi que les décisions futures de gestion. Par ailleurs, l’ajustement au titre des risques non financiers ainsi que le relâchement en résultat de la marge sur services contractuels nécessitant la définition d’hypothèses de rendement des actifs financiers dit monde réel, font appel à des jugements et hypothèses de la direction. Les modifications et mises à jour des paramètres retenus, en lien avec l’évolution observée ou anticipée de l’environnement économique et financier sont de nature à affecter de manière sensible le montant des passifs liés à des contrats d’assurance des branches « épargne et retraite ».

Pour ces raisons, nous avons considéré l’évaluation de l’incidence de la première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » sur les soldes d’ouverture et les comparatifs des comptes consolidés du Groupe ainsi que l’évaluation des provisions techniques des contrats d’assurance des branches « épargne et retraite » comme un point clé de l’audit.

La note 9.1 « Notes relatives à la transition à IFRS 9 et IFRS 17 pour l’activité d’assurance » de l’annexe présente les informations qualitatives et quantitatives requises par la norme IFRS 17 ainsi que les principaux choix de méthodes comptables appliqués à la transition. Selon cette note, l’adoption de cette nouvelle norme comptable a conduit à constater un impact global de -589 M€ sur les capitaux propres au 1er janvier 2022 et à constituer une marge sur services contractuels à l’ouverture d’un montant brut avant impôts de 6,4 Mds€.

Au 31 décembre 2023, les passifs des contrats d’assurance évalués selon IFRS 17 représentent un montant net de 106 Mds€. Les méthodes comptables et hypothèses retenues par le groupe pour estimer les passifs d’assurance sont décrites dans la note 9 de l’annexe, qui précise que les contrats d’assurance des branches « épargne et retraite » dits contrats participatifs sont évalués selon le modèle comptable des honoraires variables. Ces contrats représentent l’essentiel des passifs d’assurance (102 Mds€ au 31 décembre 2023) comme indiqué dans la note 9.3.7 de l’annexe.

   Notre réponse

Avec le concours de nos spécialistes en modélisation actuarielle, nos procédures d’audit ont notamment consisté à :

Pour ce qui concerne l’incidence de la première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » sur les soldes d’ouverture et les comparatifs :

Prendre connaissance et apprécier les processus et les contrôles définis par la direction permettant de déterminer l’impact de l’adoption de la norme IFRS 17 sur les comptes consolidés au 1er janvier 2022, ainsi que sur les états financiers comparatifs au 31 décembre 2022 ;

Apprécier le bien-fondé des choix de méthodes comptables et des jugements retenus par la direction, ainsi que les méthodologies et les jugements clés retenus dans la détermination des modèles d’évaluation actuariels, au regard des dispositions de la norme IFRS 17 ;

Apprécier l’éligibilité des contrats d’assurance des branches « épargne et retraite » au modèle d’évaluation comptable des « honoraires variables » et la correcte application des méthodes d’évaluation associées, au regard des dispositions de la norme IFRS 17 ;

Apprécier les paramètres et les hypothèses utilisés dans les méthodes de transition appliquées pour le calcul de la marge sur services contractuels. Dans ce cadre, nous avons apprécié les critères permettant de documenter l’impossibilité de mettre en œuvre la méthode de l’approche rétrospective complète en application des critères de la norme IAS 8 et les modalités d’évaluation et de comptabilisation de la marge sur services contractuels au 1er janvier 2022 ;

Réaliser des tests, sur la base de sondages et de notre évaluation des risques, sur les données, les hypothèses et paramètres clés de modélisation et sur les retraitements opérés et utilisés dans le calcul des soldes d’ouverture, en particulier sur l’estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs, et des états comparatifs présentés ;

Pour ce qui concerne l’évaluation des provisions techniques des contrats d’assurance des branches « épargne et retraite » :

Prendre connaissance des processus et des méthodologies définis par la direction du groupe permettant de déterminer, au regard des principes de la norme IFRS 17, la meilleure estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs nécessaires à l’exécution des obligations contractuelles envers les assurés de contrats d’assurance « épargne et retraite », ainsi que l’ajustement au titre des risques non financiers et la marge sur services contractuels ;

Apprécier et tester les contrôles clés mis en place par la direction. Dans ce cadre, nous avons en particulier évalué les dispositifs de contrôle relatifs aux méthodologies, aux jugements, aux paramètres et aux hypothèses clés formulées par la direction, ainsi que ceux portant sur la gouvernance et sur les contrôles relatifs aux processus et à la validation des modèles actuariels de projection des flux de trésorerie futurs actualisés appliqués. Nos travaux ont également porté sur les contrôles associés à l’estimation de l’ajustement au titre des risques non financiers et du calcul de la marge sur services contractuels. Nous avons notamment apprécié le caractère adéquat des éventuels changements de méthodologie, de paramètres et d’hypothèses intervenant dans le processus actuariel de modélisation des flux de trésorerie futurs ;

Mettre en œuvre des contrôles relatifs à la marge sur services contractuels, afin de valider la cohérence de cette dernière au regard de la méthodologie et des grandeurs sous-jacentes ;

Réaliser des procédures d’audit sur l’environnement de contrôle interne des systèmes d’information intervenant dans le traitement des données, lors de la détermination des estimations et dans les calculs actuariels concernant l’évaluation des engagements ;

Tester, par sondage, les principales méthodologies, les hypothèses et les paramètres actuariels clés retenus dans la détermination des estimations des flux de trésorerie futurs actualisés, de l’ajustement au titre des risques non financiers et de la marge sur services contractuels et apprécier le caractère raisonnable de ces estimations ;

Tester, par sondage, la fiabilité des données sous-jacentes utilisées dans les modèles de projection et les calculs de la meilleure estimation des flux de trésorerie futurs actualisés. Ces procédures comprennent l’évaluation des processus de détermination de la reprise par le compte de résultat de la période de l’ajustement pour risques non-financiers et de la marge sur services contractuels ;

Réaliser des procédures analytiques sur les évolutions afin d’identifier le cas échéant toute variation incohérente ou inattendue significative.

Nous avons par ailleurs revu les informations publiées dans les notes afférentes aux états financiers incluant les informations de sensibilité aux risques et de la présentation des retraitements relatifs aux marges sur services contractuels internes.

Évaluation des écarts d’acquisition et des actifs incorporels dont la durée de vie est indéfinie

   Risque identifié et principaux jugements

Le Groupe BPCE constate des écarts d’acquisition dans ses comptes consolidés. En effet, les opérations de croissance externe réalisées par le Groupe BPCE l’ont conduit (i) à apprécier les modalités de contrôle exercées sur les entités acquises conformément à la norme IFRS 10 “Etats financiers consolidés” et (ii) à réaliser un exercice d’allocation du prix d’acquisition conformément à la norme IFRS 3 “Regroupements d’entreprises”. A la suite de cet exercice d’allocation, le “surplus” non-affecté correspondant à l’actif net identifiable résiduel, a été comptabilisé en écarts d’acquisition (“goodwill”).

Ces écarts d’acquisition et les actifs incorporels acquis dont la durée de vie est indéfinie font l’objet de tests de dépréciation au minimum annuels, fondés sur l’appréciation de la valeur recouvrable des unités génératrices de trésorerie (UGT) auxquelles ils sont rattachés ou dès l’apparition d’indices de pertes de valeur. La détermination de la valeur recouvrable repose sur l’actualisation des flux futurs de trésorerie estimés de l’UGT tels qu’ils résultent des plans à moyen terme établis par les entités concernées et appréciés par le Groupe.

Nous avons considéré que les tests de dépréciation des écarts d’acquisition et des actifs incorporels dont la durée de vie est indéfinie constituaient un point clé de l’audit, par leur nature même car ils requièrent l’exercice du jugement notamment pour la détermination des taux d’actualisation, des scénarios économiques ou des projections financières.

Au 31 décembre 2023, le montant des écarts d’acquisition en valeur brute s’élève à 4 952 M€ et le montant cumulé des pertes de valeur s’élève à 728 M€.

Les modalités du test de dépréciation mises en œuvre par le Groupe BPCE ainsi que les hypothèses clés utilisées pour déterminer la valeur recouvrable et les sensibilités des valeurs recouvrables sont décrites en note 3.5 de l’annexe.

   Notre réponse

Avec l’aide de nos experts, nous avons évalué le processus mis en place par le Groupe BPCE pour identifier les indices de perte éventuelle de valeur et effectué un examen critique des modalités de mise en œuvre des tests de dépréciation.

Nous avons notamment procédé aux travaux suivants :

comparaison des hypothèses et des paramètres retenus avec des sources externes

examen du caractère raisonnable, notamment dans le contexte économique et financier actuel, des plans à moyen terme retenus pour chaque UGT concernée impliquant :

la confrontation avec le plan stratégique du groupe approuvé par les organes de direction (conseil de surveillance ou d’administration),

l’évaluation de la cohérence et de la fiabilité des principales hypothèses retenues pour les construire au regard notamment des trajectoires financières élaborées au cours des exercices passés et effectivement réalisées,

l’analyse de la sensibilité à différents paramètres de valorisation (capitaux propres, taux d’actualisation…) ;

vérification de la cohérence des informations publiées sur les résultats de ces tests de dépréciation.

Provisions pour risques juridiques et de non-conformité

   Risque identifié et principaux jugements

Le Groupe BPCE fait l’objet de litiges devant les instances judiciaires, d’enquêtes et de demandes d’informations de la part d’autorités réglementaires et fiscales au sein de différentes juridictions.

L’évaluation des risques juridiques et de non-conformité (y compris fiscaux) qui en résultent repose sur l’estimation de la direction en date d’arrêté.

La comptabilisation d’une provision, la détermination de son montant ainsi que l’information communiquée dans l’annexe nécessitent par nature l’exercice du jugement, en raison notamment de la difficulté à estimer la probabilité de réalisation du risque ainsi que l’issue et les conséquences financières des procédures en cours.

Nous avons considéré en conséquence que l’estimation des provisions pour risques juridiques et de non-conformité constituaient un point clé de l’audit compte tenu de la sensibilité de ces provisions aux hypothèses et options retenues par la direction.

Se référer aux notes 2.3, 5.13 et 11.1 de l’annexe aux comptes consolidés pour plus de détails.

   Notre réponse

Nous avons examiné le dispositif d’identification, d’évaluation, et de provisionnement des risques juridiques et de non-conformité.

Nous avons pris connaissance du statut des procédures en cours et des principaux risques identifiés par le Groupe, à partir notamment d’échanges réguliers avec la direction (et plus particulièrement les directions juridique, de la conformité et fiscale du Groupe) ainsi que de l’examen de la documentation mise à notre disposition.

Nos travaux ont également consisté à apprécier le caractère raisonnable des hypothèses et des données utilisées par la direction pour l’estimation du montant des provisions comptabilisées en date d’arrêté. Nous avons notamment impliqué des spécialistes en droit fiscal pour procéder à la revue critique des analyses de risques fiscaux identifiés par le Groupe et des provisions y afférentes.

Nous avons par ailleurs mené des procédures de confirmation des litiges en cours auprès des conseils juridiques du Groupe.

Enfin, nous avons vérifié le correct enregistrement en comptabilité des provisions ainsi évaluées et l’information donnée à ce titre dans l’annexe des comptes consolidés.

IV.

VÉRIFICATIONS SPÉCIFIQUES

Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations relatives au groupe, données dans le rapport de gestion du directoire.

Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.

Nous attestons que la déclaration consolidée de performance extra-financière prévue par l’article L.225-102-1 du code de commerce figure dans le rapport sur la gestion du groupe, étant précisé que, conformément aux dispositions de l’article L.823-10 de ce code, les informations contenues dans cette déclaration n’ont pas fait l’objet de notre part de vérifications de sincérité ou de concordance avec les comptes consolidés et doivent faire l’objet d’un rapport par un organisme tiers indépendant.

V.

AUTRES VÉRIFICATIONS OU INFORMATIONS PRÉVUES PAR LES TEXTES LÉGAUX ET RÉGLEMENTAIRES

FORMAT DE PRÉSENTATION DES COMPTES CONSOLIDÉS INCLUS DANS LE RAPPORT FINANCIER ANNUEL

Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L.451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du président du directoire. S’agissant de comptes consolidés, nos diligences comprennent la vérification de la conformité du balisage de ces comptes au format défini par le règlement précité.

Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes consolidés inclusdans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen.

En raison des limites techniques inhérentes au macro-balisage des comptes consolidés selon le format d’information électronique unique européen, il est possible que le contenu de certaines balises des notes annexes ne soit pas restitué de manière identique aux comptes consolidés joints au présent rapport.

DÉSIGNATION DES COMMISSAIRES AUX COMPTES

Le cabinet Mazars a été nommé Commissaires aux comptes dans les premiers statuts datés du 19 décembre 2006 de GCE Nao (dont la dénomination sociale est devenue BPCE en juillet 2009), lors de sa constitution. Les cabinets PricewaterhouseCoopers Audit et Deloitte & Associés ont été nommés commissaires aux comptes de la société BPCE par l’assemblée générale, respectivement, du 2 juillet 2009 et du 22 mai 2015.

Au 31 décembre 2023, Mazars était dans la 17ème année de sa mission sans interruption, dont 15 années depuis que la société est devenue entité d’intérêt public, le cabinet PricewaterhouseCoopers Audit dans la 15ème année de sa mission sans interruption et le cabinet Deloitte & Associés était dans la 9ème année de sa mission sans interruption.

VI.

RESPONSABILITÉS DE LA DIRECTION ET DES PERSONNES CONSTITUANT LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RELATIVES AUX COMPTES CONSOLIDÉS

Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes consolidés ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.

Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.

Il incombe au comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Les comptes consolidés ont été arrêtés par le directoire.

VII.

RESPONSABILITÉS DES COMMISSAIRES AUX COMPTES RELATIVES À L’AUDIT DES COMPTES CONSOLIDÉS

OBJECTIF ET DÉMARCHE D’AUDIT

Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.

Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.

Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit.

En outre :

il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;

il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ;

il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes consolidés ;

il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes consolidés au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ;

il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés et évalue si les comptes consolidés reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle ;

concernant l’information financière des personnes ou entités comprises dans le périmètre de consolidation, il collecte des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une opinion sur les comptes consolidés. Il est responsable de la direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit des comptes consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces comptes.

RAPPORT AU COMITÉ D’AUDIT

Nous remettons au comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.

Nous fournissons également au comité d’audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.

Fait à Neuilly-sur-Seine et Paris La Défense, le 25 mars 2024

Les commissaires aux comptes

Deloitte & Associés

Marjorie Blanc Lourme

Mazars

Emmanuel Thierry

Laurence Karagulian

PricewaterhouseCoopers Audit

Antoine Priollaud

Emmanuel Benoist

5.3 Comptes consolidés IFRS du groupe BPCE SA au 31 décembre 2023

5.3.1 Compte de résultat consolidé

en millions d’euros

Notes

Exercice 2023

Exercice 2022

retraité (1)

Intérêts et produits assimilés

4.1

33 278

12 309

Intérêts et charges assimilées

4.1

(31 528)

(10 179)

Commissions (produits)

4.2

6 029

6 145

Commissions (charges)

4.2

(1 051)

(1 185)

Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par résultat

4.3

2 309

2 173

Gains ou pertes nets des instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres

4.4

81

96

Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’actifs financiers au coût amorti

4.5

(9)

(6)

Produits des contrats d’assurance émis

9.2.1

4 472

4 146

Charges afférentes aux contrats d’assurance émis

9.2.2

(3 579)

(3 428)

Produits et charges afférentes aux activités de réassurance cédée

9.2.3

(155)

(55)

Produits nets des placements liés aux activités d’assurance

9.2.4

3 861

(3 673)

Produits ou charges financiers des contrats d’assurance émis

9.2.5

(4 056)

4 785

Produits ou charges financières afférents à des contrats de réassurance cédée

9.2.6

336

(1 066)

Coût du risque de crédit sur les placements financiers des activités d’assurance

9.2.7

(15)

(70)

Produits des autres activités

4.6

1 640

1 433

Charges des autres activités

4.6

(604)

(524)

Produit net bancaire

 

11 009

10 901

Charges générales d’exploitation

4.7

(8 001)

(7 964)

Dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations corporelles et incorporelles

 

(513)

(621)

Résultat brut d’exploitation

 

2 495

2 316

Coût du risque de crédit

7.1.1

(527)

(521)

Résultat d’exploitation

 

1 968

1 795

Quote-part dans le résultat net des entreprises associées et des co-entreprises mises en équivalence

12.4.2

(3)

(22)

Gains ou pertes sur autres actifs

4.8

(21)

321

Variations de valeur des écarts d’acquisition

3.4.2

 

(241)

Résultat avant impôts

 

1 945

1 853

Impôts sur le résultat

11.1

(709)

(647)

Résultat net

 

1 236

1 206

Participations ne donnant pas le contrôle

5.16.1

(7)

(51)

RÉSULTAT NET PART DU GROUPE

 

1 229

1 154

(1)

Données retraitées des impacts de la première application des normes IFRS 9 et IFRS 17 afférents aux activités d’assurance (cf. note 9.1.4).

5.4 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés

Exercice clos le 31 décembre 2023

À l’assemblée générale

BPCE

7 promenade Germaine Sablon

75013 Paris

I.

OPINION

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes consolidés du groupe BPCE SA relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes consolidés sont, au regard du référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine, à la fin de l’exercice, de l’ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation.

L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit.

II.

FONDEMENT DE L’OPINION

RÉFÉRENTIEL D’AUDIT

Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.

Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes consolidés » du présent rapport.

INDÉPENDANCE

Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1ᵉʳ janvier 2023 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.

OBSERVATION

Sans remettre en cause l’opinion exprimée ci-dessus, nous attirons votre attention sur le changement de méthode comptable relatif à l’application à compter du 1er janvier 2023 de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » et de la norme IFRS 9 « Instruments financiers » sur les portefeuilles d’instruments financiers des activités d’assurance tel qu’exposé dans les notes 2.2 et 9 ainsi que dans les autres notes de l’annexe présentant des données chiffrées liées aux incidences de ces changements.

III.

JUSTIFICATION DES APPRÉCIATIONS POINTS CLÉS DE L’AUDIT

En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.

Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes consolidés pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes consolidés pris isolément.

Dépréciation des prêts et créances (statuts 1, 2 et 3)

    Risque identifié et principaux jugements

Le groupe BPCE SA est exposé aux risques de crédit. Ces risques résultant de l’incapacité de ses clients ou de ses contreparties à faire face à leurs engagements financiers, portent notamment sur ses activités de prêts à la clientèle.

Conformément au volet « dépréciation » de la norme IFRS 9, votre Groupe constitue des dépréciations et provisions destinées à couvrir les risques de pertes attendues (encours en statuts 1 et 2) ou avérées (encours en statut 3).

Les règles de dépréciation pour risques au titre des pertes attendues imposent la constitution d’un premier statut de dépréciation matérialisant une perte attendue à 1 an dès l’origination d’un nouvel actif financier classé au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres et sur les engagements hors-bilan ; et d’un second statut matérialisant une perte attendue à maturité, en cas de dégradation significative du risque de crédit. Ces dépréciations pour pertes attendues (statuts 1 et 2) sont déterminées principalement sur la base de modèles intégrant différents paramètres (probabilités de défaut, pertes en cas de défaut, expositions…) et intégrant des informations prospectives.

Les encours de crédits supportant un risque de contrepartie avéré (statut 3) font l’objet de dépréciations déterminées essentiellement sur base individuelle. Ces dépréciations sont évaluées par la direction en fonction des flux futurs recouvrables tenant compte des garanties disponibles estimés sur chacun des crédits concernés.

Nous avons considéré que l’identification et l’évaluation du risque de crédit constituait un point clé de l’audit étant donné que les provisions induites constituent une estimation significative pour l’établissement des comptes, et font appel au jugement de la direction tant dans le rattachement des encours de crédits aux différents statuts et dans la détermination des paramètres et modalités de calculs des dépréciations pour les encours en statuts 1 et 2, que dans l’appréciation du niveau de provisionnement individuel des encours de crédits en statut 3.

Les expositions aux risques de crédit pour lesquelles sont calculées des dépréciations/provisions IFRS 9 représentent environ 52% du total bilan du Groupe BPCE SA au 31 décembre 2023 (19% et 169 Mds€ pour l’encours brut des seuls prêts et créances à la clientèle).

Le stock de dépréciations sur les prêts et créances à la clientèle au coût amorti s’élève à 2,8 Mds€ dont 0,3 Md€ au titre du statut 1, 0,4 Md€ au titre du statut 2 et 2,1 Mds€ au titre du statut 3. Le coût du risque sur l’exercice 2023 s’élève à 0,5 Md€.

Pour plus de détails sur les principes comptables et les expositions, se référer aux notes 5.5 et 7.1 de l’annexe.

   Notre réponse

Dépréciation des encours de crédits en statuts 1 et 2

Nos travaux ont principalement consisté :

à vérifier l’existence d’un dispositif de contrôle interne permettant une actualisation à une fréquence appropriée des notations des différentes contreparties ;

à vérifier l’existence d’une gouvernance revoyant à une fréquence appropriée le caractère adéquat des modèles de dépréciations, les paramètres utilisés pour le calcul des dépréciations, et analysant les évolutions des dépréciations au regard des règles IFRS9 ;

à apprécier le caractère approprié des modèles, paramètres et des hypothèses macroéconomiques utilisés pour les calculs des dépréciations ;

à effectuer des contre-calculs sur les principales typologies d’encours de crédits ;

à réaliser des contrôles sur le dispositif informatique dans son ensemble mis en place par le Groupe BPCE SA avec notamment une revue des contrôles généraux informatiques, des interfaces et des contrôles embarqués au titre des données spécifiques visant à traiter l’information relative à IFRS 9 ;

Dépréciation des encours de crédit en statut 3

Dans le cadre de nos procédures d’audit, nous avons d’une manière générale, examiné le dispositif de contrôle relatif au recensement des expositions classées en statut 3, au suivi des risques de crédit et de contrepartie, à l’appréciation des risques de non-recouvrement et à la détermination des dépréciations et provisions afférentes sur base individuelle.

Nos travaux ont consisté à apprécier la qualité du dispositif de suivi des contreparties sensibles, douteuses et contentieuses, ainsi que du processus de revue de crédit. Par ailleurs, sur la base d’un échantillon de dossiers sélectionnés sur des critères de matérialité et de risques, nous avons réalisé des analyses contradictoires des montants de dépréciations et provisions.

Nous avons également apprécié l’information détaillée en annexe requise par la norme IFRS 9 au titre du volet « Dépréciations » au 31 décembre 2023.

Instruments financiers de niveau 2 et 3 au sens d’IFRS 13

   Risque identifié et principaux jugements

Le groupe BPCE SA détient une part importante d’instruments financiers évalués à la juste valeur qui sont ventilés en trois niveaux définis par IFRS 13 selon la méthode de détermination de la juste valeur utilisée.

La valeur de marché est déterminée selon différentes approches en fonction de la nature et de la complexité des instruments : utilisation de prix cotés directement observables (instruments classés en niveau 1 dans la hiérarchie de juste valeur), de modèles de valorisation avec des paramètres majoritairement observables (instruments classés en niveau 2) et de modèles de valorisation avec des paramètres majoritairement non observables (instruments classés en niveau 3).

S’agissant des instruments financiers les plus complexes, ces approches peuvent donc comporter une part significative de jugement compte tenu de :

l’utilisation de modèles internes de valorisation ;

du recours à des paramètres de valorisation non observables sur le marché ;

d’ajustements complémentaires de valorisation pratiqués, afin de tenir compte de certains risques de marché, de contrepartie ou de liquidité.

Nous avons considéré que l’évaluation des instruments financiers complexes de niveaux 2 et 3 de juste valeur, constituait un point clé de l’audit en raison du caractère significatif des expositions et du recours au jugement dans la détermination de la juste valeur.

Pour plus de détails sur les principes comptables et les niveaux de la juste valeur, se référer à la note 10.

   Notre réponse

Nous avons pris connaissance des dispositifs de contrôle interne relatifs à l’identification, la valorisation, la comptabilisation et le classement des instruments financiers dérivés complexes notamment ceux classés en niveau 2 et 3 de juste valeur.

Nous nous sommes entretenus avec la direction des Risques, de la Conformité et des Contrôles permanents (DRCCP) et avons pris connaissance des reportings et comptes-rendus des comités émanant de cette direction.

Nous avons testé les contrôles clés que nous avons jugés pertinents pour notre audit, notamment ceux relatifs à :

la validation et à la revue périodique, par la direction des risques, des modèles de valorisation ;

la vérification indépendante des paramètres de valorisation ;

la détermination des principaux ajustements de valorisation ;

la validation et la revue périodique des critères d’observabilité pris en compte pour classer les instruments financiers complexes dans la hiérarchie de juste valeur.

Nous avons effectué ces diligences avec l’assistance de nos experts en valorisation, avec lesquels nous avons également procédé à des travaux de valorisation indépendante consistant à examiner, sur la base d’échantillons, les hypothèses, les méthodologies et les paramètres de marché alimentant les modèles de valorisation utilisés pour estimer les principaux ajustements de valorisation au 31 décembre 2023.

Nous avons également examiné, sur la base d’échantillons, les éventuels écarts d’appels de marge existants avec les contreparties de marché, permettant d’apprécier le caractère approprié des valorisations.

Nous avons enfin apprécié les informations relatives à la valorisation des instruments financiers publiées en annexe.

Incidence de la première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » sur les soldes d’ouverture et les comparatifs et évaluation des passifs des contrats d’assurance des branches « Epargne-retraite »

   Risque identifié et principaux jugements

La mise en place de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » à partir du 1er janvier 2023 a modifié les politiques comptables et règles d’évaluation des contrats d’assurance ainsi que la présentation des états financiers. Conformément à la norme, son application a été réalisée rétrospectivement sur les contrats d’assurance en cours à la date de transition au 1er janvier 2022.

Le groupe a présenté l’incidence de cette nouvelle norme comptable conformément à la norme IAS 8 « Méthodes comptables, changements d’estimations comptables et erreurs », ce qui comprend les informations comparatives corrélatives au 1er janvier 2022, ainsi que l’incidence des choix de méthodes comptables retenus sur le solde d’ouverture des capitaux propres et sur la marge sur services contractuels du bilan d’ouverture.

L’application de la norme IFRS 17 fait intervenir de nouvelles estimations comptables et actuarielles impliquant un jugement accru de la direction dans le choix des méthodes comptables appropriées dans le cadre des dispositions de transition et dans la détermination des hypothèses et paramètres clés de modélisation pour refléter la situation future estimée la plus probable. Ces jugements et hypothèses de la direction liés à la détermination des impacts de transition ont notamment porté sur la justification du recours à l’approche rétrospective modifiée ainsi que les méthodologies et hypothèses utilisées notamment pour estimer la marge sur services contractuels à la date de transition et en particulier les simplifications permises par la norme.

En ce qui concerne les passifs liés à des contrats d’assurance des branches « épargne et retraite », le groupe BPCE SA a considéré qu’ils correspondaient à des contrats d’assurance à participation directe et sont évalués spécifiquement selon le modèle comptable des « honoraires variables ». Le montant des passifs associés à ces contrats résulte de :

la meilleure estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie à payer ou à recevoir nécessaires à l’exécution des obligations contractuelles envers les assurés ;

d’un ajustement au titre des risques non financiers selon un niveau de confiance retenu par le groupe et tenant compte de la diversification des risques, et

d’une marge sur services contractuels représentant le profit non acquis qui sera reconnu au fur et à mesure des services rendus.

Pour ce qui concerne la meilleure estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs nécessaires à l’exécution des obligations contractuelles envers les assurés, l’évaluation de ces passifs d’assurance selon la méthode des honoraires variables repose sur des modèles actuariels complexes faisant appel à des paramètres et hypothèses relatives à des périodes futures sur un horizon de long terme, telles que la détermination du taux d’actualisation, les lois de comportement des assurés ainsi que les décisions futures de gestion. Par ailleurs l’ajustement au titre des risques non financiers ainsi que le relâchement en résultat de la marge sur services contractuels nécessitant la définition d’ hypothèses de rendement des actifs financiers dit monde réel, font appel à des jugements et hypothèses de la direction. Les modifications et mises à jour des paramètres retenus, en lien avec l’évolution observée ou anticipée de l’environnement économique et financier sont de nature à affecter de manière sensible le montant des passifs liés à des contrats d’assurance des branches « épargne et retraite ».

Pour ces raisons, nous avons considéré l’évaluation de l’incidence de la première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » sur les soldes d’ouverture et les comparatifs des comptes consolidés du groupe ainsi que l’évaluation des provisions techniques des contrats d’assurance des branches « épargne et retraite » comme un point clé de l’audit.

La note 9.1 « Notes relatives à la transition à IFRS 9 et IFRS 17 pour l’activité d’assurance » de l’annexe présente les informations qualitatives et quantitatives requises par la norme IFRS 17 ainsi que les principaux choix de méthodes comptables appliqués à la transition. Selon cette note, l’adoption de cette nouvelle norme comptable a conduit à constater un impact global de -610 M€ sur les capitaux propres au 1er janvier 2022 et à constituer une marge sur services contractuels à l’ouverture d’un montant brut avant impôts de 4 Mds€.

Au 31 décembre 2023, les passifs des contrats d’assurance évalués selon IFRS 17 représentent un montant net de 98 Mds€. Les méthodes comptables et hypothèses retenues par le groupe pour estimer les passifs d’assurance sont décrites dans la note 9 de l’annexe, qui précise que les contrats d’assurance des branches « épargne et retraite » dits contrats participatifs sont évalués selon le modèle comptable des honoraires variables. Ces contrats représentent l’essentiel des passifs d’assurance (93 Mds€ au 31 décembre 2023) comme indiqué dans la note 9.3.7 de l’annexe.

   Notre réponse

Avec le concours de nos spécialistes en modélisation actuarielle, nos procédures d’audit ont notamment consisté à :

Pour ce qui concerne l’incidence de la première application de la norme IFRS 17 « Contrats d’assurance » sur les soldes d’ouverture et les comparatifs :

Prendre connaissance et apprécier les processus et les contrôles définis par la direction permettant de déterminer l’impact de l’adoption de la norme IFRS 17 sur les comptes consolidés au 1er janvier 2022, ainsi que sur les états financiers comparatifs au 31 décembre 2022 ;

Apprécier le bien-fondé des choix de méthodes comptables et des jugements retenus par la direction, ainsi que les méthodologies et les jugements clés retenus dans la détermination des modèles d’évaluation actuariels, au regard des dispositions de la norme IFRS 17 ;

Apprécier l’éligibilité des contrats d’assurance des branches « épargne et retraite » au modèle d’évaluation comptable des « honoraires variables » et la correcte application des méthodes d’évaluation associées, au regard des dispositions de la norme IFRS 17 ;

Apprécier les paramètres et les hypothèses utilisés dans les méthodes de transition appliquées pour le calcul de la marge sur services contractuels. Dans ce cadre, nous avons apprécié les critères permettant de documenter l’impossibilité de mettre en œuvre la méthode de l’approche rétrospective complète en application des critères de la norme IAS 8 et les modalités d’évaluation et de comptabilisation de la marge sur services contractuels au 1er janvier 2022 ;

Réaliser des tests, sur la base de sondages et de notre évaluation des risques, sur les données, les hypothèses et paramètres clés de modélisation et sur les retraitements opérés et utilisés dans le calcul des soldes d’ouverture, en particulier sur l’estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs, et des états comparatifs présentés ;

Pour ce qui concerne l’évaluation des provisions techniques des contrats d’assurance des branches « épargne et retraite » :

Prendre connaissance des processus et des méthodologies définis par la direction du groupe permettant de déterminer, au regard des principes de la norme IFRS 17, la meilleure estimation de la valeur actualisée des flux de trésorerie futurs nécessaires à l’exécution des obligations contractuelles envers les assurés de contrats d’assurance « épargne et retraite », ainsi que l’ajustement au titre des risques non financiers et la marge sur services contractuels ;

Apprécier et tester les contrôles clés mis en place par la direction. Dans ce cadre, nous avons en particulier évalué les dispositifs de contrôle relatifs aux méthodologies, aux jugements, aux paramètres et aux hypothèses clés formulées par la direction, ainsi que ceux portant sur la gouvernance et sur les contrôles relatifs aux processus et à la validation des modèles actuariels de projection des flux de trésorerie futurs actualisés appliqués. Nos travaux ont également porté sur les contrôles associés à l’estimation de l’ajustement au titre des risques non financiers et du calcul de la marge sur services contractuels. Nous avons notamment apprécié le caractère adéquat des éventuels changements de méthodologie, de paramètres et d’hypothèses intervenant dans le processus actuariel de modélisation des flux de trésorerie futurs ;

Mettre en œuvre des contrôles relatifs à la marge sur services contractuels, afin de valider la cohérence de cette dernière au regard de la méthodologie et des grandeurs sous-jacentes ;

Réaliser des procédures d’audit sur l’environnement de contrôle interne des systèmes d’information intervenant dans le traitement des données, lors de la détermination des estimations et dans les calculs actuariels concernant l’évaluation des engagements ;

Tester, par sondage, les principales méthodologies, les hypothèses et les paramètres actuariels clés retenus dans la détermination des estimations des flux de trésorerie futurs actualisés, de l’ajustement au titre des risques non financiers et de la marge sur services contractuels et apprécier le caractère raisonnable de ces estimations ;

Tester, par sondage, la fiabilité des données sous-jacentes utilisées dans les modèles de projection et les calculs de la meilleure estimation des flux de trésorerie futurs actualisés. Ces procédures comprennent l’évaluation des processus de détermination de la reprise par le compte de résultat de la période de l’ajustement pour risques non-financiers et de la marge sur services contractuels ;

Réaliser des procédures analytiques sur les évolutions afin d’identifier le cas échéant toute variation incohérente ou inattendue significative.

Nous avons par ailleurs revu les informations publiées dans les notes afférentes aux états financiers incluant les informations de sensibilité aux risques.

Évaluation des écarts d’acquisition et des actifs incorporels dont la durée de vie est indéfinie

   Risque identifié et principaux jugements

Le groupe BPCE SA constate des écarts d’acquisition dans ses comptes consolidés. En effet, les opérations de croissance externe réalisées par le groupe BPCE SA l’ont conduit (i) à apprécier les modalités de contrôle exercées sur les entités acquises conformément à la norme IFRS 10 “Etats financiers consolidés” et (ii) à réaliser un exercice d’allocation du prix d’acquisition conformément à la norme IFRS 3 “Regroupements d’entreprises”. A la suite de cet exercice d’allocation, le “surplus” non-affecté correspondant à l’actif net identifiable résiduel, a été comptabilisé en écarts d’acquisition (“goodwill”).

Ces écarts d’acquisition et les actifs incorporels acquis dont la durée de vie est indéfinie font l’objet de tests de dépréciation au minimum annuels, fondés sur l’appréciation de la valeur recouvrable des unités génératrices de trésorerie (UGT) auxquelles ils sont rattachés ou dès l’apparition d’indices de pertes de valeur. La détermination de la valeur recouvrable repose sur l’actualisation des flux futurs de trésorerie estimés de l’UGT tels qu’ils résultent des plans à moyen terme établis par les entités concernées et appréciés par le groupe.

Nous avons considéré que les tests de dépréciation des écarts d’acquisition et des actifs incorporels dont la durée de vie est indéfinie constituaient un point clé de l’audit, par leur nature même car ils requièrent l’exercice du jugement notamment pour la détermination des taux d’actualisation, des scénarios économiques ou des projections financières.

Au 31 décembre 2023, le montant des écarts d’acquisition en valeur brute s’élève à 4 195 M€ et le montant cumulé des pertes de valeur s’élève à 569 M€.

Les modalités du test de dépréciation mises en œuvre par le groupe BPCE SA ainsi que les hypothèses clés utilisées pour déterminer la valeur recouvrable et les sensibilités des valeurs recouvrables sont décrites en note 3.4 de l’annexe.

   Notre réponse

Avec l’aide de nos experts, nous avons évalué le processus mis en place par le groupe BPCE SA pour identifier les indices de perte éventuelle de valeur et effectué un examen critique des modalités de mise en œuvre des tests de dépréciation.

Nous avons notamment procédé aux travaux suivants :

comparaison des hypothèses et des paramètres retenus avec des sources externes

examen du caractère raisonnable, notamment dans le contexte économique et financier actuel, des plans à moyen terme retenus pour chaque UGT concernée impliquant :

la confrontation avec le plan stratégique du groupe approuvé par les organes de direction (conseil de surveillance ou d’administration),

l’évaluation de la cohérence et de la fiabilité des principales hypothèses retenues pour les construire au regard notamment des trajectoires financières élaborées au cours des exercices passés et effectivement réalisées,

l’analyse de la sensibilité à différents paramètres de valorisation (capitaux propres, taux d’actualisation…) ;

vérification de la cohérence des informations publiées sur les résultats de ces tests de dépréciation.

Provisions pour risques juridiques et de non-conformité

   Risque identifié et principaux jugements

Le groupe BPCE SA fait l’objet de litiges devant les instances judiciaires, d’enquêtes et de demandes d’informations de la part d’autorités réglementaires et fiscales au sein de différentes juridictions.

L’évaluation des risques juridiques et de non-conformité (y compris fiscaux) qui en résultent repose sur l’estimation de la direction en date d’arrêté.

La comptabilisation d’une provision, la détermination de son montant ainsi que l’information communiquée dans l’annexe nécessitent par nature l’exercice du jugement, en raison notamment de la difficulté à estimer la probabilité de réalisation du risque ainsi que l’issue et les conséquences financières des procédures en cours.

Nous avons considéré en conséquence que l’estimation des provisions pour risques juridiques et de non-conformité constituaient un point clé de l’audit compte tenu de la sensibilité de ces provisions aux hypothèses et options retenues par la direction.

Se référer aux notes 2.3, 5.13 et 11.1 de l’annexe aux comptes consolidés pour plus de détails.

   Notre réponse

Nous avons examiné le dispositif d’identification, d’évaluation, et de provisionnement des risques juridiques et de non-conformité.

Nous avons pris connaissance du statut des procédures en cours et des principaux risques identifiés par le Groupe, à partir notamment d’échanges réguliers avec la direction (et plus particulièrement les directions juridique, de la conformité et fiscale du groupe) ainsi que de l’examen de la documentation mise à notre disposition.

Nos travaux ont également consisté à apprécier le caractère raisonnable des hypothèses et des données utilisées par la direction pour l’estimation du montant des provisions comptabilisées en date d’arrêté. Nous avons notamment impliqué des spécialistes en droit fiscal pour procéder à la revue critique des analyses de risques fiscaux identifiés par le groupe et des provisions y afférentes.

Nous avons par ailleurs mené des procédures de confirmation des litiges en cours auprès des conseils juridiques du groupe.

Enfin, nous avons vérifié le correct enregistrement en comptabilité des provisions ainsi évaluées et l’information donnée à ce titre dans l’annexe des comptes consolidés.

IV.

VÉRIFICATIONS SPÉCIFIQUES

Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires des informations relatives au groupe, données dans le rapport de gestion du directoire.

Nous n’avons pas d’observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés.

V.

AUTRES VÉRIFICATIONS OU INFORMATIONS PRÉVUES PAR LES TEXTES LÉGAUX ET RÉGLEMENTAIRES

FORMAT DE PRÉSENTATION DES COMPTES CONSOLIDÉS INCLUS DANS LE RAPPORT FINANCIER ANNUEL

Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes consolidés inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L.451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du président du directoire. S’agissant de comptes consolidés, nos diligences sont notamment destinées à vérifier la conformité du balisage de ces comptes au format défini par le règlement précité.

Le balisage selon le format d’information électronique unique européen a été réalisé sur les comptes consolidés du Groupe BPCE inclus dans le rapport financier annuel. Nous sommes en conséquence dans l’impossibilité de conclure sur le respect, dans la présentation des comptes consolidés du groupe BPCE SA inclus dans le rapport financier annuel, du format d’information électronique unique européen.

DÉSIGNATION DES COMMISSAIRES AUX COMPTES

Le cabinet Mazars a été nomméDÉSIGNATION DES COMMISSAIRES AUX COMPTES Commissaires aux comptes dans les premiers statuts datés du 19 décembre 2006 de GCE Nao (dont la dénomination sociale est devenue BPCE en juillet 2009), lors de sa constitution. Les cabinets PricewaterhouseCoopers Audit et Deloitte & Associés ont été nommés commissaires aux comptes de la société BPCE par l’assemblée générale, respectivement, du 2 juillet 2009 et du 22 mai 2015.

Au 31 décembre 2023, Mazars était dans la 17ème année de sa mission sans interruption, dont 15 années depuis que la société est devenue entité d’intérêt public, le cabinet PricewaterhouseCoopers Audit dans la 15ème année de sa mission sans interruption et le cabinet Deloitte & Associés était dans la 9ème année de sa mission sans interruption.

VI.

RESPONSABILITÉS DE LA DIRECTION ET DES PERSONNES CONSTITUANT LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RELATIVES AUX COMPTES CONSOLIDÉS

Il appartient à la direction d’établir des comptes consolidés présentant une image fidèle conformément au référentiel IFRS tel qu’adopté dans l’Union européenne ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes consolidés ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.

Lors de l’établissement des comptes consolidés, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.

Il incombe au comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Les comptes consolidés ont été arrêtés par le directoire.

VII.

RESPONSABILITÉS DES COMMISSAIRES AUX COMPTES RELATIVES À L’AUDIT DES COMPTES CONSOLIDÉS

OBJECTIF ET DÉMARCHE D’AUDIT

Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes consolidés. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes consolidés pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.

Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.

Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit.

En outre :

il identifie et évalue les risques que les comptes consolidés comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;

il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ;

il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes consolidés ;

il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes consolidés au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ;

il apprécie la présentation d’ensemble des comptes consolidés et évalue si les comptes consolidés reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle ;

concernant l’information financière des personnes ou entités comprises dans le périmètre de consolidation, il collecte des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour exprimer une opinion sur les comptes consolidés. Il est responsable de la direction, de la supervision et de la réalisation de l’audit des comptes consolidés ainsi que de l’opinion exprimée sur ces comptes.

RAPPORT AU COMITÉ D’AUDIT

Nous remettons au comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’audit figurent les risques d’anomalies significatives que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes consolidés de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.

Nous fournissons également au comité d’audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.

Fait à Neuilly-sur-Seine et Paris La Défense, le 25 mars 2024

Les commissaires aux comptes

Deloitte & Associés

Marjorie Blanc Lourme

Mazars

Emmanuel Thierry

Laurence Karagulian

PricewaterhouseCoopers Audit

Antoine Priollaud

Emmanuel Benoist

5.5 Rapport de gestion BPCE

5.5.1 Faits majeurs de l’année 2023

5.5.1.1

ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE ET FINANCIER

2023 : REFLUX DE L’INFLATION, SUR FOND DE RALENTISSEMENT MONDIAL

L’économie mondiale a subi les conséquences négatives des dérives inflationnistes antérieures sur le pouvoir d’achat des agents privés. Elle n’a pas cessé de ralentir en 2023, du fait de la transmission progressive du resserrement monétaire à l’économie réelle de part et d’autre de l’Atlantique, de l’essoufflement de la demande globale et de l’affaiblissement des échanges internationaux. Cet effritement de l’activité a mécaniquement provoqué un lent reflux de l’inflation, davantage visible au second semestre, sans mettre cependant un terme à la remontée des taux longs. Pourtant, la conjoncture a été plutôt résiliente, sur fond de réapparition du risque d’instabilité financière, à l’origine aux États-Unis, et d’incertitudes géopolitiques successives, allant de la guerre en Ukraine au nouvel accroissement des tensions au Moyen-Orient depuis le 7 octobre. En particulier, des défaillances bancaires (SVB, Signature et Crédit Suisse) sont venues percuter en mars 2023 une conjoncture mondiale déjà amoindrie, accentuant notamment la modération de la distribution de crédits aux agents privés, restriction accrue visible dans le secteur du logement.

Les États-Unis, qui ont profité d’un interventionnisme budgétaire de recomposition de leur tissu productif et de l’utilisation de la sur-épargne accumulée lors du Covid-19, mais aussi la Chine, qui a bénéficié, malgré la crise immobilière structurelle, d’un soutien monétaire apporté à l’activité et du rebond temporaire de la consommation, après la levée des restrictions sanitaires, ont mieux résisté que l’Europe et la France. En effet, la perte spécifique de compétitivité de la zone euro (énergie plus chère, singulièrement en Allemagne, appréciation du taux de change effectif de l’euro, déficits publics), que les interrogations induites sur la soutenabilité des finances publiques peuvent accentuer pour certains pays comme l’Italie, voire la France, a intensifié le ralentissement économique.

C’est ainsi que l’inflation, même si elle est demeurée élevée, a amorcé un processus de repli tant aux États-Unis (3,4 % l’an en décembre, contre 6,5 % l’an en décembre 2022) qu’en Europe (2,9 % l’an en décembre, contre 9,2 % l’an en décembre 2022), du fait surtout du recul de la composante énergétique. A contrario, l’inflation sous-jacente, plus persistante, illustrée par l’accélération des prix des services, a décliné beaucoup moins rapidement : en décembre, 3,9 % l’an aux États-Unis et 3,4, % l’an dans la zone euro.

La Fed et la BCE n’ont pas sacrifié l’objectif de stabilité des prix pour préserver celui de la stabilité financière. La Fed a opéré quatre hausses successives de 25 points de base (pb) du taux des fonds fédéraux le 1er février, le 22 mars, le 3 mai, puis le 26 juillet, le portant dans une fourchette comprise entre 5,25 % et 5,5 %, soit un processus inégalé extrêmement rapide de remontée cumulée de 525 pb depuis mars 2022. Elle a ensuite décidé d’une pause, tout en faisant passer un message de vigilance et de maintien sur une période plus longue de temps des taux directeurs à ce niveau. Elle a conjointement réduit son bilan depuis le plus haut d’avril 2022.

Dans son sillage, la BCE a cherché à rattraper son retard sur la banque centrale américaine, afin d’éviter non seulement le risque d’une spirale prix-salaires mais également une chute de la monnaie unique face au dollar. Elle a effectué plusieurs hausses successives de ses trois taux directeurs : deux de 50 pb le 2 février et le 16 mars, puis quatre supplémentaires de 25 pb le 4 mai, le 15 juin, le 27 juillet et le 14 septembre, portant les taux d’intérêt des opérations principales de refinancement, de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt à respectivement 4,5 %, 4,75 % et 4 %. Tout en refusant l’idée de l’atteinte d’un pic, la BCE a ensuite fait une pause. De surcroît, elle a maintenu son processus de réduction du total d’obligations au bilan de 15 milliards d’euros par mois de mars à juin, avant d’annoncer une diminution plus importante de 25 milliards d’euros par mois dès juillet, due au non-réinvestissement du programme APP. Enfin, elle a entamé depuis 2022 le plus important mouvement de réduction de liquidité bancaire depuis sa création.

Les taux à 10 ans de part et d’autre de l’Atlantique se sont quasi-stabilisés au haut niveau de la fin de 2022 jusqu’en juin, après leur remontée rapide résultant du resserrement monétaire et des tensions inflationnistes. De juillet à la mi-novembre, ils se sont de nouveau tendus, augmentant respectivement aux États-Unis et en France de 100 et 50 points de base, avant de se détendre par la suite, en raison de la décrue importante de l’inflation. Malgré un point haut à 3,55 % le 28 octobre, l’OAT 10 ans a nettement reflué à 2,56 % le 29 décembre, atteignant une moyenne annuelle de 3 % en 2023, contre 1,7 % en 2022. Une fois passée la crainte d’émergence d’une récession, bénéficiant d’une anticipation de desserrement monétaire dès le printemps 2024, le CAC 40 a rebondi de 16,5 % en 2023, se situant à 7.543,18 points le 29 décembre 2023, contre 6.473,8 points en fin 2022, en dépit du plus haut niveau des taux d’intérêt et du net ralentissement économique.

Malgré l’affaiblissement de la demande interne, la croissance française, qui s’est située dans une position intermédiaire en Europe, a progressé de 0,8 % en 2023, après 2,5 % en 2022, du fait du soutien de l’investissement productif et du recul des importations. Cette performance relative est surtout due au rebond inattendu du deuxième trimestre, qui s’est expliqué par une forte contribution du commerce extérieur, issue non d’une accélération des exportations mais davantage du repli des importations. Sur les autres trimestres, on a plutôt observé une quasi-stagnation conjoncturelle qui, dans un contexte toujours incertain et de coût plus élevé de la vie, provenait du maintien d’une forte appétence des ménages pour l’épargne. Celle-ci a été due à la perte de la valeur réelle de leur patrimoine et de leur encaisse nominale avec la dérive des prix, alors que le haut niveau de l’inflation pousse à les reconstituer par simple précaution ou pour garantir la mise en œuvre de projets d’avenir au détriment de la consommation de court terme. Par ailleurs, la remontée rapide des taux d’intérêt a induit une décélération de la distribution du crédit, surtout sur le segment de l’immobilier. Cela a contribué au reflux de la consommation et à l’accélération de la contraction des dépenses d’investissement en logement. Les ménages ont donc maintenu un effort d’épargne d’environ 17,7 % de leur revenu, bien au-dessus de celui d’avant la pandémie (15 %). Pourtant, les revenus d’activité ont été dynamiques, portés par la progression des salaires et, dans une moindre mesure, par celle de l’emploi salarié. À mesure que l’économie a ralenti, le taux de chômage a augmenté modérément vers 7,3 % au second semestre, compte tenu de la persistance de difficultés de recrutement invitant à la rétention de main d’œuvre. Quant aux prix à la consommation, ils ont diminué au cours de cette période grâce au repli des prix énergétiques et au ralentissement des prix d’autres biens et services, y compris ceux de l’alimentation. Ils sont restés élevés à 4,9 % en moyenne annuelle (5,2 % en 2022) et à 3,7 % l’an en décembre (5,8 % l’an en décembre 2022).

L’investissement productif a contribué à la croissance. Cependant, le renchérissement du capital, avec la hausse des taux d’intérêt, et le faible dynamisme de l’activité ont commencé à peser sur les décisions d’investissement, particulièrement pour la construction, en recul depuis la fin 2022. De plus, la contribution du commerce extérieur à la croissance a été largement positive. Enfin, le déficit public, autour de 4,9 % du PIB, est resté important, du fait des plans de soutien au pouvoir d’achat.

5.5.1.2

FAITS MAJEURS DE L’EXERCICE

ACTIVITÉ DE HOLDING

En sa qualité de holding, BPCE SA a notamment souscrit aux augmentations de capital suivantes :

Caisse de Refinancement de l’Habitat pour 48 millions d’euros, dans le cadre de l’ajustement annuel du capital de cette entité reflétant l’évolution de la quote-part de refinancement empruntée par chaque actionnaire ;

Oney Bank pour 100,2 millions d’euros : en concertation avec ses deux actionnaires (BPCE et ELO, ex : Auchan Holding), Oney Bank a engagé en début d’année un plan de transformation visant à renouer avec la rentabilité à horizon 2024. Au dernier trimestre 2023, les actionnaires ont approuvé un plan de développement stratégique 2024 – 2027 et ont souscrit aux augmentations de capital nécessaires.

Les autres acquisitions sont décrites dans le paragraphe concernant les informations sur les filiales participations et succursales.

ACTIVITÉS DE REFINANCEMENT ET DE CIRCULATION DES FONDS PROPRES

L’année 2023 a été marquée par la poursuite de la hausse des taux et un resserrement de la liquidité.

Dans ce contexte, dans son double rôle (i) d’émetteur sur le marché obligataire (pour refinancer l’excédent des besoins de financement du groupe par rapport aux dépôts de ses clients et procurer au groupe des fonds propres et de la capacité d’absorption des pertes complémentaires), et (ii) d’organisateur/gestionnaire des opérations de capital management internes du groupe en tant qu’organe central, BPCE a, en 2023 :

émis sur le marché :

2 milliards d’euros d’obligations Tier 2, dont 0,5 milliard d’euros de Tier 2 « Social Local Economic Development »,

10,3 milliards d’euros d’obligations senior non préférées ; ces émissions contribuent à renforcer les fonds propres du Groupe BPCE et les ratios de TLAC (Total Loss Absorbing Capacity) et MREL ;

souscrit en interne :

0,3 milliard d’euros d’instruments de Tier 2 émis par Natixis en renouvellement d’une opération de même montant,

0,1 milliard d’euros d’instruments de Tier 2 émis par Banque Palatine,

0,03 milliard d’euros d’instruments de Tier 2 émis par Oney Bank.

BPCE a par ailleurs remboursé 67 milliards d’opérations de refinancement à long terme (TLTRO 3) auprès de la BCE.

Enfin, en 2023, le pied de bilan de BPCE SA a augmenté de 75 milliards d’euros. Cette hausse s’explique principalement par des opérations de circulation de liquidité long terme au sein du groupe.

Situation et activité de la société au cours de l’exercice 2023

ÉVOLUTION DU BILAN BPCE

en milliards d’euros

31/12/2023

31/12/2022

Variation 2023/2022

Md€

%

Créances interbancaires

401,5

328,2

+ 73,3

+ 22 %

Créances clientèle

2,8

2,8

+ 0,0

+ 0 %

Opérations sur titres

6,5

6,3

+ 0,2

+ 3 %

Parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme

28,1

27,9

+ 0,2

+ 1 %

Autres actifs

12,4

11,1

+ 1,3

+ 12 %

TOTAL ACTIF

451,3

376,3

+ 75,0

+ 20 %

Ressources interbancaires

262,5

229,1

+ 33,4

+ 15 %

Ressources clientèle

4,7

2,3

+ 2,4

+ 104 %

Dettes représentées par un titre et dettes subordonnées

158,9

122,3

+ 36,6

+ 30 %

Autres passifs

6,5

4,5

+ 2,0

+ 44 %

Capitaux propres et fonds pour risques bancaires généraux

18,7

18,1

+ 0,6

+ 3 %

TOTAL PASSIF

451,3

376,3

+ 75,0

+ 20 %

Le total du bilan en normes françaises s’élève à 451,3 milliards d’euros au 31 décembre 2023, en hausse de 75,0 milliards d’euros par rapport au 31 décembre 2022.

À l’actif, la hausse de 73,3 milliards d’euros du poste « Créances interbancaires » s’explique principalement par une augmentation des créances intra-groupes à terme, malgré une diminution du solde du compte Banque Centrale. Cette évolution sur les créances intra-groupes est liée aux modalités de circulation de liquidité long terme au sein du Groupe.

Le poste « Créances clientèle » reste stable à 2,8 milliards au 31/12/2023 principalement sur les prêts à la clientèle financière et les prêts subordonnées.

Le poste « Opérations sur titres » est en hausse de 0,2 milliard d’euros, principalement sur les effets publics et valeurs assimilées et en baisse de 0,3 milliard d’euros sur le portefeuille de RMBS pour respectivement - 33 millions d’euros sur les titres hollandais, - 149 millions d’euros sur les titres US et - 57 millions d’euros sur les titres italiens, - 47 millions sur les titres espagnols et - 6 millions sur les titres irlandais. À noter également sur le poste actions à titres à revenu variables la cession des titres de placement des actions de préférence classe A Visa Preferred qui ont été obtenues lors de la conversion en juillet 2022 de 46,59 % des actions de préférence classe C résiduelles pour - 139 millions d’euros ainsi que l’acquisition du fonds Truffle Fintech Scale pour 40 millions d’euros.

Le poste « Parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme » enregistre une hausse de 199 millions notamment en raison des évolutions suivantes :

souscription de BPCE à des augmentations de capital : Oney Bank pour 100,2 millions d’euros ; Caisse de Refinancement de l’Habitat (CRH) pour 48 millions d’euros et BPCE Payments pour 14 millions d’euros ;

augmentation de l’avance en compte courant de BPCE Payments à hauteur 2,8 millions d’euros pour la porter à 86,9 millions d’euros ;

des dotations aux dépréciations complémentaires de 335 millions d’euros (dont Crédit Foncier, Oney Bank, BPCE Immo Exploitation, et Albiant-IT) et des reprises de dépréciations de 371 millions d’euros (dont Banque Palatine, BPCE International et Natixis).

Le poste « Autres actifs » est en hausse de 1,3 milliard d’euros, principalement sur les comptes de régularisation.

Au passif, la hausse de 33,4 milliards d’euros du poste « Ressources interbancaires » s’explique par la hausse des dépôts des établissements du groupe, par la circulation de liquidité long terme au sein du groupe et par la diminution des refinancements auprès de la BCE (TLTRO 3).

Le poste « Dettes représentées par un titre et dettes subordonnées » augmente de 36,6 milliards d’euros, notamment suite à l’émission de 10,3 milliards d’euros d’obligations senior non préférées, à l’émission de 2,0 milliards d’euros d’obligations Tier 2 et à la hausse des titres du marché interbancaire et des titres de créance négociables pour 18,7 milliards d’euros.

Le poste « Autres passifs » est en hausse de 2,0 milliards d’euros, notamment sur les comptes de régularisation.

L’augmentation des capitaux propres est principalement liée au résultat de 2023 pour 546 millions d’euros et aux provisions réglementées et subventions d’investissement pour 18 millions d’euros. À noter, la réalisation en 2023 d’une augmentation du capital social de 8,5 millions d’euros et une augmentation de la prime d’émission associée de 800,4 millions d’euros. La distribution des dividendes de 808,9 millions d’euros a été réalisé en titres, à la demande des actionnaires BP et CE.

COMPTE DE RÉSULTAT BPCE

en millions d’euros

2023

2022

Variation 2023/2022

M€

%

Produit net bancaire

869

1 381

(512)

(37) %

Frais de gestion

(616)

(646)

+ 30

(5) %

Résultat brut d’exploitation

253

735

(482)

(66) %

Coût du risque

(1)

0

(1)

NA

Gains ou pertes nets sur actifs immobilisés

36

(507)

+ 543

(107) %

Résultat courant avant impôt

288

228

+ 60

+ 26 %

Impôts sur les bénéfices

276

102

+ 174

+ 171 %

Dotations/Reprises FRBG et provisions réglementées

(18)

(16)

(2)

+ 13 %

RÉSULTAT NET

546

314

+ 232

+ 74 %

Le résultat 2023 s’établit à 546 millions d’euros en hausse de 232 millions d’euros par rapport à 2022, notamment en lien avec les tests de dépréciation des participations. Le résultat brut d’exploitation s’élève à 253 millions d’euros, les gains sur actifs immobilisés à + 36 millions d’euros, les dotations pour provisions réglementées à - 18 millions d’euros et l’impôt à + 276 millions d’euros.

PRODUIT NET BANCAIRE

en millions d’euros

2023

2022

Variation 2023/2022

M€

%

Gestion Financière

(575)

(210)

(365)

+ 174 %

Eurotitres

93

91

+ 2

+ 2 %

Holding

1 089

1 244

(155)

(12) %

Organe central

262

256

+ 6

+ 2 %

PRODUIT NET BANCAIRE

869

1 381

(512)

(37) %

En 2023, le produit net bancaire de BPCE s’élève à 869 millions d’euros, en diminution de 512 millions d’euros par rapport à 2022.

BPCE est chargé d’assurer la liquidité et la solvabilité du groupe en garantissant l’atteinte des ratios réglementaires. Ces activités sont regroupées dans le métier de gestion financière, dont le produit net bancaire s’établit à - 575 millions d’euros en 2023, en diminution de 365 millions d’euros par rapport à 2022. Cette variation est liée principalement à des charges plus importantes sur les dettes subordonnées et une moindre performance de la trésorerie centrale. À noter également qu’en 2023, les activités de garanties et le financement d’actifs ont été affectées en Holding. Le produit pour ces activités était de + 75 millions d’euros en 2022.

Le produit net bancaire d’Eurotitres s’élève à 93 millions d’euros en 2023, en hausse de 2 millions par rapport à 2022.

Le produit net bancaire de l’activité Holding est en diminution de 155 millions d’euros, principalement expliqué par la hausse du coût de refinancement des participations. Par ailleurs le transfert en 2023 des activités de garanties et financement d’actifs dans le compartiment Holding génére + 62 millions d’euros en 2023.

Le produit net bancaire du métier organe central s’élève à 262 millions d’euros en 2023. Il s’agit de la refacturation des activités « organe central » (listées dans le Code monétaire et financier), présentées en PNB.

FRAIS DE GESTION

en millions d’euros

2023

2022

Variation 2023/2022

M€

%

Frais de personnel

(528)

(506)

(22)

+ 4 %

Autres charges

(396)

(392)

(4)

+ 1 %

Charges brutes d’exploitation

(924)

(898)

(26)

+ 3 %

Refacturations

414

406

+ 8

+ 2 %

Charges nettes d’exploitation

(510)

(492)

(18)

+ 4 %

Charges des projets exceptionnels

(106)

(154)

+ 48

(31 %)

FRAIS DE GESTION

(616)

(646)

+ 30

(5) %

Les frais de gestion s’élèvent à - 616 millions d’euros en 2023 et affichent une baisse de + 30 millions d’euros par rapport à 2022, principalement liée au Fonds de résolution unique (charge de - 103 millions d’euros contre - 131 millions d’euros en 2022).

Le montant des refacturations en 2023 s’élève à 414 millions d’euros, en hausse de 8 millions d’euros par rapport à 2022.

COÛT DU RISQUE

Les créances au bilan de BPCE portent en majeure partie sur des établissements bénéficiant du système de garantie et de solidarité, ce qui explique la non matérialité du coût du risque dans les comptes sociaux de BPCE SA.

GAINS OU PERTES NETS SUR ACTIFS IMMOBILISÉS

Les gains ou pertes nets sur actifs immobilisés s’établissent à + 36 millions d’euros en 2023. Ils sont constitués des dotations et des reprises de dépréciation sur les titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme, avec notamment Banque Palatine (+ 299 millions d’euros), Crédit Foncier (- 172 millions d’euros), Oney Bank (- 98 millions d’euros), BPCE International (+ 37 millions d’euros), Natixis (+ 27 millions d’euros), BPCE Immo Exploitation (- 22 millions d’euros) et Albiant-IT (- 19 millions d’euros).

IMPÔTS SUR LES BÉNÉFICES

En 2023, l’impôt sur les bénéfices s’élève à 276 millions d’euros, soit 174 millions d’euros par rapport à 2022. Cet impact est lié en majeure partie à l’économie fiscale générée par le déficit fiscal de BPCE SA et aux traitements fiscaux liés à l’intégration fiscale.

FONDS POUR RISQUES BANCAIRES GÉNÉRAUX, PROVISIONS RÉGLEMENTÉES ET RÉSULTAT NET

Aucun mouvement n’a été effectué sur le fonds pour risques bancaires généraux.

Concernant les provisions réglementées, une dotation de 18 millions d’euros a été constaté au titre des amortissements dérogatoires des frais d’acquisition de titres de participation.

Le résultat net s’élève à 546 millions d’euros.

DÉPENSES NON DÉDUCTIBLES FISCALEMENT

Communication des dépenses somptuaires

Conformément aux dispositions de l’article 223 quater et quinquies du Code général des impôts, nous vous précisons que les comptes de l’exercice écoulé intègrent 388 509 euros de dépenses non déductibles au regard de l’article 39.4 du même Code. L’impôt supplémentaire à ce titre s’élève à 100 352 euros.

Aucune autre dépense somptuaire non déductible fiscalement n’est à relever.

PROJET D’AFFECTATION DU RÉSULTAT

Il est proposé à l’assemblée générale :

d’affecter le résultat net bénéficiaire de + 545 877 911,66 euros au poste « Report à nouveau ». Consécutivement à cette affectation, le solde du poste « Report à nouveau » sera de 2 516 108 347,82 euros ;

de distribuer un dividende de 840 750 648,50 euros aux actionnaires, par prélèvement sur le poste « Report à nouveau ». Consécutivement à cette affectation, le solde du poste « Report à nouveau » est de 1 675 357 699,32 euros. Le montant de dividende par action est de 22,25 euros.

Conformément aux dispositions de l’article L. 243 bis du Code général des impôts, il est rappelé que les dividendes mis en distribution au titre des trois exercices précédents ont été les suivants :

Date de clôture

 

Dividende par action

Fraction du dividende éligible

à l’abattement de 40 %

Fraction du dividende non

éligible à l’abattement de 40 %

31/12/2020

Actions de catégorie A et B

37,6800 €

1 297 374 005,20 €

/

31/12/2021

Actions de catégorie A et B

21,8300 €

787 968 126,82 €

/

31/12/2022

Actions de catégorie A et B

22,4100 €

808 903 606,14 €

/

INFORMATIONS SUR LES FILIALES, PARTICIPATIONS ET SUCCURSALES

Activités et résultats des principales filiales

Les activités et les résultats des principales filiales sont décrits dans le chapitre 1 du présent document. La liste des filiales et participations est disponible dans le chapitre 5 « Comptes individuels annuels BPCE ».

Prises de participation et contrôle

L’année 2023 est principalement marquée par les évolutions suivantes :

rachat des actions aux minoritaires de Natixis régis par le contrat de liquidité dans le cadre du Projet Pléiade pour 15,3 millions d’euros ;

rachat de CE Holding Participations aux Caisses d’Epargne pour 2,1 millions d’euros ;

souscription à une augmentation de capital de Oney Bank de 100,2 millions d’euros ;

souscription à une augmentation de capital de BPCE Payments de 14 millions d’euros ;

souscription à une augmentation de capital de la Caisse de Refinancement de l’Habitat pour un montant de 48,1 millions d’euros suite à la reventilation du capital entre les actionnaires ;

souscription à une augmentation de capital de Scope Group pour 5 millions d’euros ;

activation de Uhlanga dans le cadre dans d’un financement d’actif pour 2,7 millions d’euros ;

activation de Inkosazana dans le cadre dans d’un financement d’actif pour 2,7 millions d’euros.

Succursales

BPCE SA ne détient aucune succursale.

PARTICIPATION DES SALARIÉS AU CAPITAL SOCIAL

Les informations relatives à la participation des salariés au capital social sont décrites dans le chapitre 7.

INFORMATIONS RELATIVES AUX MANDATAIRES SOCIAUX

Les informations relatives aux mandataires sociaux sont décrites dans le chapitre 3.

Liste des mandats et fonctions

Les informations relatives à la liste des mandats et fonctions des mandataires sociaux sont décrites dans le chapitre 3.

Rémunérations et avantages

Les informations relatives aux rémunérations et avantages versés par BPCE aux mandataires sociaux sont décrites dans le chapitre 3.

Conventions réglementées

Les informations relatives aux engagements et conventions réglementés sont détaillées dans le chapitre 7.

INFORMATION RELATIVE À LA DÉTENTION DU CAPITAL SOCIAL

Les informations relatives à la détention du capital social sont décrites dans le chapitre 7.

OPÉRATIONS RÉALISÉES PAR BPCE SUR SES ACTIONS PROPRES

En 2023, BPCE n’a réalisé aucune opération sur ses actions propres.

INFORMATIONS RELATIVES AUX COMPTES INACTIFS (ARTICLES L. 312-19, L. 312-20 ET R. 312-21 DU CODE MONÉTAIRE ET FINANCIER)

BPCE, n’ayant pas de compte courant de personnes physiques, n’est pas concerné par cette rubrique.

ALIÉNATIONS ET CESSIONS D’ACTIONS

En janvier, le fonds LCR Europe Growth dans lequel BPCE a investi 9 millions d’euros en 2021 a été absorbé par le fonds DNCA Invest Europe Growth. Cette opération a été traitée comme une décomptabilisation suivie d’une acquisition sur la base de la valeur en date d’absorption.

En février 2023, BPCE S.A a cédé sa participation de 139 millions d’euros dans Visa Inc., actions de Classe A.

ACTIVITÉ EN MATIÈRE DE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

BPCE réalise des opérations de recherche et de développement essentiellement au titre de travaux de modélisation des risques de crédit.

GESTION DU RISQUE FINANCIER

Les indications en matière de gestion du risque financier sont décrites dans le chapitre 6.

PRINCIPAUX RISQUES

Les informations relatives aux principaux risques et incertitudes auxquels BPCE est confronté sont décrites dans le chapitre 6.

DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Il n’y a pas eu de difficultés particulières rencontrées au cours de l’exercice 2023 pour BPCE SA. L’environnement économique et financier est par ailleurs décrit au paragraphe 4.2.1 du chapitre 4.

INFORMATIONS SOCIALES, ENVIRONNEMENTALES ET SUR LES ENGAGEMENTS SOCIÉTAUX

Ces informations sont communiquées dans le chapitre 2.

INFORMATIONS CONCERNANT LE CONTRÔLE DE LA QUALITÉ DE L’INFORMATION COMPTABLE ET FINANCIÈRE

Ces informations sont communiquées dans le chapitre 5.8.

ÉVÉNEMENT POSTÉRIEUR À LA CLÔTURE

Il n’y a pas d’événement postérieur à la clôture.

ÉVOLUTIONS RÉCENTES ET PERSPECTIVES

Les perspectives liées à l’environnement économique et aux évolutions réglementaires récentes et à venir sont décrites au paragraphe 4.7 du chapitre 4.

TABLEAU DES RÉSULTATS DES CINQ DERNIERS EXERCICES

en euros

2019

2020

2021

2022

2023

Capital en fin d’exercice

 

 

 

 

 

Capital social

170 384 630

173 613 700

180 478 270

180 478 270

188 932 730

Nombre d’actions (1)

34 076 926

34 722 740

36 095 654

36 095 654

37 786 546

Opérations et résultats de l’exercice

 

 

 

 

 

Chiffre d’affaires

4 424 898 255

2 023 188 873

5 090 711 297

6 560 532 404

20 924 760 695

Résultat avant impôts, participation des salariés et dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

1 284 276 000

241 756 532

956 378 025

763 158 369

248 892 501

Impôts sur les bénéfices

145 922 016

267 056 984

(33 379 182)

102 374 679

276 312 509

Résultat après impôts, participation des salariés et dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

441 581 094

(1 073 022 523)

2 213 155 147

313 857 245

545 877 912

Résultat distribué (2)

536 166 354

1 297 374 005

787 968 127

808 903 606

840 750 649

Résultat par action

 

 

 

 

 

Chiffre d’affaires

129,85

58,27

141,03

181,75

553,76

Résultat après impôts, participation des salariés, mais avant dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

41,97

14,65

25,57

23,98

13,90

Impôts sur les bénéfices

4,28

7,69

(0,92)

2,84

7,31

Résultat après impôts, participation des salariés et dotations aux amortissements, dépréciations et provisions

12,96

(30,90)

61,31

8,70

14,45

Dividende attribué à chaque action (2)

15,7340

37,6800

21,8300

22,4100

22,2500

Personnel

 

 

 

 

 

Effectif moyen :

2 186

2 505

2 574

3 140

3 290

dont cadres

1 918

2 187

2 281

2 841

3 005

dont non cadres

268

318

293

299

285

Montant de la masse salariale

181 998 599

208 148 610

214 051 474

265 085 013

288 776 599

Montant des sommes versées au titre des avantages sociaux de l’exercice

120 239 562

118 717 325

121 794 391

149 701 844

162 565 459

(1)

Le résultat par action est calculé à partir du nombre d’actions au jour de l’assemblée générale.

(2)

Sous réserve d’approbation par l’assemblée générale.

TABLEAU DES DÉLÉGATIONS DE COMPÉTENCES ET DE POUVOIRS AU DIRECTOIRE

Il n’y a pas eu de nouvelle dérogation accordée par l’assemblée générale de BPCE en 2023.

Nature et objet des délégations

Montant

en euros

Durée

Date des

assemblées

générales

Usage des

délégations

 

Néant

 

 

 

DÉLAIS DE RÈGLEMENT DES CLIENTS ET DES FOURNISSEURS

L’article L. 441-14 du Code du commerce stipule que les sociétés dont les comptes annuels sont certifiés par un commissaire aux comptes doivent publier dans leur rapport de gestion des informations sur les délais de paiement à l’égard de leurs clients et de leurs fournisseurs suivant les modalités de l’article D. 441-6 du Code de commerce modifié par les décrets no 2015-1553 du 27 novembre 2015 et no 2017-350 du 20 mars 2017. Ces informations n’incluent pas les opérations bancaires et les opérations connexes.

en euros

Factures reçues non réglées à la date de clôture de l’exercice dont le terme est échu

0 jour

(indicatif)

1 à 30 jours

31 à 60 jours

61 à 90 jours

91 jours et plus

Total

(1 jour et plus)

(A) Tranches de retard de paiement

Nombre de factures concernées

49

-

-

-

-

687

Montant total des factures concernées T.T.C (1)

9 485 369

31 832 281

17 546 636

18 768 839

41 286 682

109 434 438

Pourcentage du montant total des achats T.T.C de l’exercice

0,59 %

1,97 %

1,09 %

1,16 %

2,56 %

6,79 %

Pourcentage du chiffre d’affaires H.T. de l’exercice

-

-

-

-

-

-

(B) Factures exclues du (A) relatives à des dettes et créances litigieuses ou non comptabilisées

Nombre des factures exclues

-

-

-

-

-

Néant

Montant total des factures exclues

-

-

-

-

-

Néant

(C) Délais de paiement de référence utilisés (contractuel ou délai légal – article L. 441-14 ou article L. 443-1 du Code de commerce)

Délais de paiement utilisés pour le calcul des retards de paiement

Délai légal : 30 jours date de facture

(1)

Les échéances débitrices correspondent à des avoirs ou à des acomptes.

en euros

Factures émises non réglées à la date de clôture de l’exercice dont le terme est échu

0 jour

(indicatif)

1 à 30 jours

31 à 60 jours

61 à 90 jours

91 jours et plus

Total

(1 jour et plus)

(A) Tranches de retard de paiement

Nombre de factures concernées

368

-

-

-

-

571

Montant total des factures concernées T.T.C (1)

29 699 213

170 765 962

11 737 334

2 501 447

2 475 005

187 479 748

Pourcentage du montant total des ventes T.T.C de l’exercice

1,73 %

9,95 %

0,68 %

0,15 %

0,14 %

10,90 %

Pourcentage du chiffre d’affaires H.T. de l’exercice

-

-

-

-

-

-

(B) Factures exclues du (A) relatives à des dettes et créances litigieuses ou non comptabilisées

Nombre des factures exclues

-

-

-

-

-

Néant

Montant total des factures exclues

-

-

-

-

-

Néant

(C) Délais de paiement de référence utilisés (contractuel ou délai légal – article L. 441-14 ou article L. 443-1 du Code de commerce)

(C) Délais de paiement de référence utilisés (contractuel ou délai légal – article L. 441-14 ou article L. 443-1 du Code de commerce)

Délai légal : 30 jours date de facture

5.6 Comptes individuels annuels BPCE

en millions d’euros

Notes

Exercice 2023

Exercice 2022

Intérêts et produits assimilés

3.1

15 583

3 975

Intérêts et charges assimilées

3.1

(16 414)

(4 328)

Revenus des titres à revenu variable

3.2

1 300

1 407

Commissions (produits)

3.3

119

96

Commissions (charges)

3.3

(24)

(36)

Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de négociation

3.4

9

14

Gains ou pertes sur opérations des portefeuilles de placement et assimilés

3.5

2

(32)

Autres produits d’exploitation bancaire

3.6

324

310

Autres charges d’exploitation bancaire

3.6

(30)

(25)

Produit net bancaire

 

869

1 381

Charges générales d’exploitation

3.7

(607)

(611)

Dotations aux amortissements et aux dépréciations sur immobilisations incorporelles et corporelles

 

(9)

(35)

Résultat brut d’exploitation

 

253

735

Coût du risque

3.8

(1)

0

Résultat d’exploitation

 

252

735

Gains ou pertes sur actifs immobilisés

3.9

36

(507)

Résultat courant avant impôt

 

288

228

Résultat exceptionnel

3.10

0

0

Impôt sur les bénéfices

3.11

276

102

Dotations/reprises de FRBG et provisions réglementées

3.12

(18)

(16)

RÉSULTAT NET

 

546

314

5.6.1 Bilan et hors bilan

ACTIF

en millions d’euros

Notes

31/12/2023

31/12/2022

Caisses, banques centrales

 

71 337

88 098

Effets publics et valeurs assimilées

4.3

966

562

Créances sur les établissements de crédit

4.1

330 142

240 124

Opérations avec la clientèle

4.2

2 788

2 755

Obligations et autres titres à revenu fixe

4.3

4 227

4 355

Actions et autres titres à revenu variable

4.3

1 305

1 419

Participations et autres titres détenus à long terme

4.4

2 458

2 447

Parts dans les entreprises liées

4.4

25 654

25 466

Immobilisations incorporelles

4.5

107

98

Immobilisations corporelles

4.5

4

5

Autres actifs

4.7

9 042

8 900

Comptes de régularisation

4.8

3 233

2 066

TOTAL DE L’ACTIF

 

451 263

376 295

Hors bilan

en millions d’euros

Notes

31/12/2023

31/12/2022

Engagements donnés

 

 

 

Engagements de financement

5.1

4 028

3 680

Engagements de garantie

5.1

24 436

34 103

Engagements sur titres

 

131

1 464

PASSIF

en millions d’euros

Notes

31/12/2023

31/12/2022

Banques centrales

 

0

0

Dettes envers les établissements de crédit

4.1

262 497

229 123

Opérations avec la clientèle

4.2

4 720

2 304

Dettes représentées par un titre

4.6

134 144

96 893

Autres passifs

4.7

1 416

1 096

Comptes de régularisation

4.8

4 380

2 712

Provisions

4.9

678

645

Dettes subordonnées

4.10

24 723

25 380

Fonds pour risques bancaires généraux (FRBG)

4.11

65

65

Capitaux propres hors FRBG

4.12

18 640

18 077

Capital souscrit

 

189

181

Primes d’émission

 

15 845

15 045

Réserves

 

35

35

Écart de réévaluation

 

0

0

Provisions réglementées et subventions d’investissement

 

55

37

Report à nouveau

 

1 970

2 465

Acompte sur dividende

 

0

0

Résultat de l’exercice (+/-)

 

546

314

TOTAL DU PASSIF

 

451 263

376 295

Hors bilan

en millions d’euros

Notes

31/12/2023

31/12/2022

Engagements reçus

 

 

 

Engagements de financement

5.1

84 170

23 313

Engagements de garantie

5.1

1 912

1 999

Engagements sur titres

 

8

25

5.7 Rapport des commissaires aux comptes sur les comptes annuels

Exercice clos le 31 décembre 2023

À l’assemblée générale

BPCE S.A.

7, promenade Germaine Sablon

75013 Paris

I.

OPINION

En exécution de la mission qui nous a été confiée par votre assemblée générale, nous avons effectué l’audit des comptes annuels de la société BPCE S.A. relatifs à l’exercice clos le 31 décembre 2023, tels qu’ils sont joints au présent rapport.

Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

L’opinion formulée ci-dessus est cohérente avec le contenu de notre rapport au comité d’audit.

II.

FONDEMENT DE L’OPINION

RÉFÉRENTIEL D’AUDIT

Nous avons effectué notre audit selon les normes d’exercice professionnel applicables en France. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion.

Les responsabilités qui nous incombent en vertu de ces normes sont indiquées dans la partie « Responsabilités des commissaires aux comptes relatives à l’audit des comptes annuels » du présent rapport.

INDÉPENDANCE

Nous avons réalisé notre mission d’audit dans le respect des règles d’indépendance prévues par le code de commerce et par le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes sur la période du 1ᵉʳ janvier 2023 à la date d’émission de notre rapport, et notamment nous n’avons pas fourni de services interdits par l’article 5, paragraphe 1, du règlement (UE) n° 537/2014.

III.

JUSTIFICATION DES APPRÉCIATIONS POINTS CLÉS DE L’AUDIT

En application des dispositions des articles L.821-53 et R.821-180 du code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les points clés de l’audit relatifs aux risques d’anomalies significatives qui, selon notre jugement professionnel, ont été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice, ainsi que les réponses que nous avons apportées face à ces risques.

Les appréciations ainsi portées s’inscrivent dans le contexte de l’audit des comptes annuels pris dans leur ensemble et de la formation de notre opinion exprimée ci-avant. Nous n’exprimons pas d’opinion sur des éléments de ces comptes annuels pris isolément.

Évaluation des titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme et traitement comptable des opérations de structure de l’exercice

   Risque identifié et principaux jugements

Les titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme sont enregistrés à leur coût d’acquisition et dépréciés sur la base de leur valeur d’utilité.

Les principales filiales bancaires de BPCE S.A. sont valorisées à partir de prévisions pluriannuelles actualisées des flux de dividendes attendus (Dividend Discount Model). Les prévisions des flux de dividendes attendus s’appuient sur les projections financières à moyen terme préparées par les entités concernées dans le cadre de la procédure budgétaire annuelle du Groupe BPCE et établies pour les besoins du pilotage du Groupe.

Nous avons considéré que l’évaluation des titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme constituait un point clé de l’audit car elle requiert l’exercice du jugement au niveau des hypothèses structurantes retenues notamment pour la détermination des plans d’affaires et des paramètres de valorisations retenus, notamment dans le contexte économique actuel.

Les titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme comptabilisés au bilan dans les comptes annuels de BPCE S.A. s’établissent à 28 112 M€, incluant 6 715 M€ de dépréciations au 31 décembre 2023.

La dépréciation des titres de participations, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme fait l’objet d’une reprise nette de 37 M€ sur l’exercice 2023.

Pour plus de détails sur les principes comptables et les expositions, se référer à la note 4.4 de l’annexe.

   Notre réponse

Pour apprécier le caractère raisonnable de l’estimation des valeurs d’utilité des titres de participation, parts dans les entreprises liées et autres titres détenus à long terme, nous avons, avec l’aide de nos experts, vérifié que l’estimation de ces valeurs, déterminée par la direction, est fondée sur une méthode d’évaluation appropriée et des hypothèses raisonnables.

Nos travaux ont consisté, selon les titres concernés, à :

analyser la pertinence des approches de valorisation retenues ;

examiner les hypothèses et paramètres retenus en fonction du profil de chaque entité en les confrontant à des sources externes ;

apprécier le caractère raisonnable des plans d’affaire à moyen terme retenus pour chaque entité concernée, impliquant :

la confrontation avec les plans d’affaire et plans stratégiques validés par les organes de gouvernance (conseil de surveillance ou d’administration) des entités ;

l’appréciation de la pertinence des principales hypothèses retenues pour les construire au regard notamment des trajectoires financières élaborées au cours des exercices passés et effectivement réalisées ;

l’analyse de la sensibilité à différents paramètres de valorisation (capitaux propres, taux d’actualisation…) ;

réaliser un contrôle arithmétique du calcul des valeurs des principales filiales.

IV.

VÉRIFICATIONS SPÉCIFIQUES

Nous avons également procédé, conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, aux vérifications spécifiques prévues par les textes légaux et réglementaires.

INFORMATIONS DONNÉES DANS LE RAPPORT DE GESTION ET DANS LES AUTRES DOCUMENTS SUR LA SITUATION FINANCIÈRE ET LES COMPTES ANNUELS ADRESSÉS AUX ACTIONNAIRES

Nous n’avons pas d’observation à formuler sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion du directoire et dans les autres documents sur la situation financière et les comptes annuels adressés aux actionnaires à l’exception du point ci-dessous :

la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations relatives aux délais de paiement mentionnées à l’article D.441-6 du code de commerce appellent de notre part l’observation suivante : comme indiqué dans le rapport de gestion, ces informations n’incluent pas les opérations bancaires et les opérations connexes, votre société considérant qu’elles n’entrent pas dans le périmètre des informations à produire.

RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE

Nous attestons de l’existence, dans le rapport du conseil de surveillance sur le gouvernement d’entreprise, des informations requises par les articles L.225-37-4 et L.22-10-10 du code de commerce.

AUTRES INFORMATIONS

En application de la loi, nous nous sommes assurés que les diverses informations relatives aux prises de participation et de contrôle vous ont été communiquées dans le rapport de gestion.

V.

AUTRES VÉRIFICATIONS OU INFORMATIONS PRÉVUES PAR LES TEXTES LÉGAUX ET RÉGLEMENTAIRES

FORMAT DE PRÉSENTATION DES COMPTES ANNUELS INCLUS DANS LE RAPPORT FINANCIER ANNUEL

Nous avons également procédé, conformément à la norme d’exercice professionnel sur les diligences du commissaire aux comptes relatives aux comptes annuels et consolidés présentés selon le format d’information électronique unique européen, à la vérification du respect de ce format défini par le règlement européen délégué n° 2019/815 du 17 décembre 2018 dans la présentation des comptes annuels inclus dans le rapport financier annuel mentionné au I de l’article L.451-1-2 du code monétaire et financier, établis sous la responsabilité du président du directoire.

Sur la base de nos travaux, nous concluons que la présentation des comptes annuels inclusdans le rapport financier annuel respecte, dans tous ses aspects significatifs, le format d’information électronique unique européen.

DÉSIGNATION DES COMMISSAIRES AUX COMPTES

Le cabinet Mazars a été nommé Commissaires aux comptes dans les premiers statuts datés du 19 décembre 2006 de GCE Nao (dont la dénomination sociale est devenue BPCE en juillet 2009), lors de sa constitution. Les cabinets PricewaterhouseCoopers Audit et Deloitte & Associés ont été nommés commissaires aux comptes de la société BPCE S.A. par l’assemblée générale, respectivement, du 2 juillet 2009 et du 22 mai 2015.

Au 31 décembre 2023, Mazars était dans la 17ème année de sa mission sans interruption, dont 15 années depuis que la société est devenue entité d’intérêt public, le cabinet PricewaterhouseCoopers Audit dans la 15ème année de sa mission sans interruption et le cabinet Deloitte & Associés était dans la 9ème année de sa mission sans interruption.

VI.

RESPONSABILITÉS DE LA DIRECTION ET DES PERSONNES CONSTITUANT LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE RELATIVES AUX COMPTES ANNUELS

Il appartient à la direction d’établir des comptes annuels présentant une image fidèle conformément aux règles et principes comptables français ainsi que de mettre en place le contrôle interne qu’elle estime nécessaire à l’établissement de comptes annuels ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.

Lors de l’établissement des comptes annuels, il incombe à la direction d’évaluer la capacité de la société à poursuivre son exploitation, de présenter dans ces comptes, le cas échéant, les informations nécessaires relatives à la continuité d’exploitation et d’appliquer la convention comptable de continuité d’exploitation, sauf s’il est prévu de liquider la société ou de cesser son activité.

Il incombe au comité d’audit de suivre le processus d’élaboration de l’information financière et de suivre l’efficacité des systèmes de contrôle interne et de gestion des risques, ainsi que le cas échéant de l’audit interne, en ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Les comptes annuels ont été arrêtés par le directoire.

VII.

RESPONSABILITÉS DES COMMISSAIRES AUX COMPTES RELATIVES À L’AUDIT DES COMPTES ANNUELS

OBJECTIF ET DÉMARCHE D’AUDIT

Il nous appartient d’établir un rapport sur les comptes annuels. Notre objectif est d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels pris dans leur ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives. L’assurance raisonnable correspond à un niveau élevé d’assurance, sans toutefois garantir qu’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel permet de systématiquement détecter toute anomalie significative. Les anomalies peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsque l’on peut raisonnablement s’attendre à ce qu’elles puissent, prises individuellement ou en cumulé, influencer les décisions économiques que les utilisateurs des comptes prennent en se fondant sur ceux-ci.

Comme précisé par l’article L.821-55 du code de commerce, notre mission de certification des comptes ne consiste pas à garantir la viabilité ou la qualité de la gestion de votre société.

Dans le cadre d’un audit réalisé conformément aux normes d’exercice professionnel applicables en France, le commissaire aux comptes exerce son jugement professionnel tout au long de cet audit. En outre :

il identifie et évalue les risques que les comptes annuels comportent des anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs, définit et met en œuvre des procédures d’audit face à ces risques, et recueille des éléments qu’il estime suffisants et appropriés pour fonder son opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative provenant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur, car la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses déclarations ou le contournement du contrôle interne ;

il prend connaissance du contrôle interne pertinent pour l’audit afin de définir des procédures d’audit appropriées en la circonstance, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle interne ;

il apprécie le caractère approprié des méthodes comptables retenues et le caractère raisonnable des estimations comptables faites par la direction, ainsi que les informations les concernant fournies dans les comptes annuels ;

il apprécie le caractère approprié de l’application par la direction de la convention comptable de continuité d’exploitation et, selon les éléments collectés, l’existence ou non d’une incertitude significative liée à des événements ou à des circonstances susceptibles de mettre en cause la capacité de la société à poursuivre son exploitation. Cette appréciation s’appuie sur les éléments collectés jusqu’à la date de son rapport, étant toutefois rappelé que des circonstances ou événements ultérieurs pourraient mettre en cause la continuité d’exploitation. S’il conclut à l’existence d’une incertitude significative, il attire l’attention des lecteurs de son rapport sur les informations fournies dans les comptes annuels au sujet de cette incertitude ou, si ces informations ne sont pas fournies ou ne sont pas pertinentes, il formule une certification avec réserve ou un refus de certifier ;

il apprécie la présentation d’ensemble des comptes annuels et évalue si les comptes annuels reflètent les opérations et événements sous-jacents de manière à en donner une image fidèle.

RAPPORT AU COMITÉ D’AUDIT

Nous remettons au comité d’audit un rapport qui présente notamment l’étendue des travaux d’audit et le programme de travail mis en œuvre, ainsi que les conclusions découlant de nos travaux. Nous portons également à sa connaissance, le cas échéant, les faiblesses significatives du contrôle interne que nous avons identifiées pour ce qui concerne les procédures relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et financière.

Parmi les éléments communiqués dans le rapport au comité d’auditfigurent les risques d’anomalies significatives, que nous jugeons avoir été les plus importants pour l’audit des comptes annuels de l’exercice et qui constituent de ce fait les points clés de l’audit, qu’il nous appartient de décrire dans le présent rapport.

Nous fournissons également au comité d’audit la déclaration prévue par l’article 6 du règlement (UE) n° 537-2014 confirmant notre indépendance, au sens des règles applicables en France telles qu’elles sont fixées notamment par les articles L.821-27 à L.821-34 du code de commerce et dans le code de déontologie de la profession de commissaire aux comptes. Le cas échéant, nous nous entretenons avec le comité d’audit des risques pesant sur notre indépendance et des mesures de sauvegarde appliquées.

Fait à Neuilly-sur-Seine et Paris La Défense, le 25 mars 2024

Les commissaires aux comptes

Deloitte & Associés

Marjorie Blanc Lourme

Mazars

Emmanuel Thierry

Laurence Karagulian

PricewaterhouseCoopers Audit

Antoine Priollaud

Emmanuel Benoist

5.8 Contrôle de la qualité de l’information comptable et financière

5.8.1 Rôles et responsabilités dans l’élaboration et le traitement de l’information comptable et financière

PRINCIPES GÉNÉRAUX DE RESPONSABILITÉS AU SEIN DU GROUPE

La production des informations comptables et financières et les contrôles visant à assurer leur fiabilité sont assurés par les fonctions finances des entités incluses dans le périmètre de consolidation du Groupe.

Chaque entité se dote des moyens permettant la mise en qualité des données comptables et financières en s’assurant, notamment, de la correcte application de la réglementation en vigueur et, le cas échéant, des normes applicables dans le Groupe ainsi que de la réconciliation des résultats comptables avec les résultats de gestion.

Chaque entité établit sur base mensuelle ou trimestrielle les états financiers et les informations réglementaires requis sur le plan local ainsi que les reportings à l’intention du pôle Finances.

Au sein du Groupe, l’élaboration et le traitement de l’information comptable et financière relèvent de la fonction finances. Cette responsabilité est animée, au sein de l’organe central, principalement par quatre directions du pôle :

la direction de la Gestion financière ;

la direction du Pilotage de la Performance ;

la direction du Pilotage Réglementaire et de la Gestion Prudentielle (y compris la Direction des Comptabilités) ;

la direction Architecture et Reporting.

Au-delà de ces quatre directions, le pôle Finances comprend également la direction Études Veille et Prospective.

Le pôle Finances, qui collecte l’ensemble des informations comptables et financières produites par les entités incluses dans le périmètre de consolidation du Groupe, assure également la consolidation et le contrôle de ces données pour permettre leur utilisation dans le cadre du pilotage du Groupe et de la communication à l’égard des tiers (organes de contrôle, investisseurs…).

Au-delà de la consolidation de l’information comptable et financière, le pôle Finances se voit conférer de larges missions de contrôle :

piloter la gestion de bilan en définissant les règles et les normes de gestion actif-passif du Groupe et en veillant à leur application ;

gérer et contrôler les équilibres bilantiels et les risques structurels du Groupe ;

définir les normes, référentiels et principes comptables applicables au Groupe et en vérifier l’application ;

animer le pilotage et le reporting des performances financières du Groupe au service des ambitions du plan stratégique ;

piloter les enjeux et la démarche Pilier II au sein du Groupe ;

suivre la planification financière des entités du Groupe et les opérations en capital ;

assurer la fiabilité des informations comptables et financières diffusées à l’extérieur du Groupe ;

assurer le pilotage de la planification et des opérations stratégiques ;

piloter les plans de secours financiers en cas de crise idiosyncratique ou systémique et animer le plan de résolution.

PRINCIPALES FONCTIONS, AU SEIN DE L’ORGANE CENTRAL, CONTRIBUANT À L’ÉLABORATION ET À LA COMMUNICATION DES DONNÉES COMPTABLES ET FINANCIÈRES ET LEURS RESPONSABILITÉS

Au sein du Groupe, les fonctions qui contribuent à l’élaboration et à la communication de l’information comptable et financière, sont principalement la comptabilité, le contrôle de gestion, la production des reportings, la communication financière et la gestion financière.

Au sein de l’organe central, ces fonctions sont exercées principalement autour de quatre directions rattachées au directeur général en charge des Finances : la direction du Pilotage Réglementaire et de la Gestion Prudentielle, la direction du Pilotage de la Performance, la direction de la Gestion Financière et la direction Architecture & Reporting.

LA DIRECTION DES COMPTABILITÉS GROUPE

Au sein de cette direction, la principale unité contributrice de l’élaboration et de la communication de l’information comptable et financière est la direction des Comptabilités, responsable de l’élaboration des comptes individuels et consolidés (Groupe BPCE et BPCE SA) et des déclaratifs réglementaires associés (notamment COREP et FINREP). Ses principales missions sont les suivantes :

élaborer les comptes consolidés des Groupes BPCE et BPCE SA, calculer les ratios réglementaires et établir les déclaratifs associés ;

animer la filière comptable au sein du Groupe ;

assurer la veille réglementaire en matière de doctrine comptable française et IFRS commune au sein du Groupe, en coordination avec les établissements actionnaires, les filiales de BPCE et les commissaires aux comptes ;

être l’interface entre les autorités de tutelle (Banque centrale européenne et Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et les établissements affiliés conformément à l’article L. 512-107 du Code monétaire et financier et veiller notamment au respect des normes réglementaires et des ratios de gestion des établissements affiliés ;

représenter le Groupe dans les instances de place (Autorité des normes comptables, Fédération des banques européennes…) ;

assurer la production de la comptabilité et des états réglementaires (y compris fiscaux) de BPCE SA et des entités pour lesquelles elle agit en mandat et délégation.

La direction des Comptabilités s’appuie, au sein du Groupe, sur les fonctions comptables de chaque entité qui ont la responsabilité de la publication des comptes individuels et, le cas échéant, des comptes consolidés, des déclaratifs réglementaires ainsi que des informations à destination de l’organe central.

Les autres unités de cette Direction sont le Capital Management et Stratégie Financière (en charge de piloter les enjeux de solvabilité ainsi que de la démarche Pilier II au sein du Groupe et de coordonner et monitorer la gestion des ressources rares au sein du Groupe), la Fiscalité et la Résilience Financière.

LA DIRECTION DU PILOTAGE DE LA PERFORMANCE

La direction du Pilotage de la Performance est responsable de la production de l’information de gestion. Ses principales missions sont les suivantes :

animer le pilotage et le processus de planification financière, budget, plan pluriannuel, rolling forecast ;

animer le pilotage des performances commerciales en appui du pôle Banque commerciale et Assurance ;

coordonner et monitorer la gestion des ressources rares au sein du Groupe (rentabilité, fonds propres/solvabilité, liquidité) ;

analyser la performance du Groupe, de ses métiers et de ses entités notamment lors de la publication de chaque arrêté trimestriel ;

piloter et challenger les performances financières des filiales, au service des équilibres financiers du Groupe ;

animer et piloter les démarches d’analyse des coûts d’exploitation du Groupe ;

contribuer à l’élaboration des plans stratégiques et financiers du Groupe ;

piloter les charges de l’organe central ;

animer la filière contrôle de gestion au sein du groupe.

La direction du Pilotage de la Performance s’appuie, au sein du Groupe, sur les fonctions de contrôle de gestion qui ont en charge le pilotage opérationnel de chaque entité et la responsabilité de la production des informations de gestion tant pour l’entité que pour celle à destination de l’organe central.

LA DIRECTION ARCHITECTURE ET REPORTING

La direction Architecture et Reporting est responsable de la sécurisation des applicatifs clés du SI Finance & Risques, de la fiabilisation des processus complexes de production (données transformées avec élaboration des reportings réglementaires et de pilotage) et de la mise en conformité de ces processus aux principes BCBS 239. Ses principales missions sont les suivantes :

procéder à des choix stratégiques de design et construction des socles de données ainsi que des processus réglementaires et de pilotage à partir des principaux calculateurs risques et finances, ce en situation courante, ad hoc et de crise, en assurant la coordination de l’ensemble des projets afférents ;

opérer, à travers sa fibre technologique, des systèmes complexes de production (production Finance et Risques, systèmes de trésorerie et activités bancaires) et mutualiser les efforts de projets pour d’autres métiers ;

garantir une vision centralisée et cohérente sur toute la chaîne SI Finance & Risques ;

simplifier, harmoniser, intégrer et mutualiser dans une logique d’efficacité opérationnelle et de sécurisation des processus en s’appuyant sur des leviers technologiques ;

implémenter des outils innovants (simulations, exercices proactifs, analyse de données…) et promouvoir une démarche d’innovation ouverte (Intelligence Artificielle, Finance Verte…) en lien direct avec la recherche permanente d’efficacité opérationnelle ;

accélérer la mise en œuvre des réponses aux recommandations et exigences réglementaires (par exemple coordination BCBS 239 des LOD1 et dialogue BCE autour de la data Finance/Risque).

LA DIRECTION DE LA GESTION FINANCIÈRE

La direction de la Gestion financière est responsable de la gestion optimale et pérenne de la liquidité et du refinancement et exerce par ailleurs la responsabilité de la communication financière. Ses principales missions sont les suivantes :

organiser, coordonner et superviser le refinancement du Groupe BPCE sur les marchés financiers afin d’assurer, au meilleur prix possible, la réalisation d’un plan de refinancement soutenable dans le temps, permettant de financer les différentes activités du Groupe sur une duration cohérente avec les actifs créés et de répartir cette liquidité entre les différents métiers et en contrôler l’utilisation et l’évolution ;

gérer l’optimisation des ressources rares, du refinancement collatéralisé, du pilotage du collatéral et de la stratégie du refinancement vert ;

produire les ratios réglementaires et s’assurer de leur respect ainsi que des contraintes internes issues notamment de stress tests garantissant la soutenabilité du refinancement du business model du Groupe même en cas de crise ;

élaborer le dispositif d’encadrement des risques de taux et de liquidité du Groupe et sa déclinaison auprès des entités ;

coordonner et réaliser les supports de présentation des résultats trimestriels, de la structure financière ainsi que de l’évolution des métiers du Groupe pour permettre aux tiers de se faire une opinion sur sa solidité financière, sa rentabilité et ses perspectives ;

coordonner et préparer la présentation de l’information financière réglementée (document d’enregistrement universel et ses amendements trimestriels) déposée auprès de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et du rapport Pilier III, en intégrant les contributions des autres fonctions de BPCE ;

organiser les relations avec les investisseurs institutionnels, les analystes financiers et les agences de notation en assurant une coordination avec les autres entités notées du Groupe ;

organiser et assurer les relations avec les investisseurs crédits susceptibles de détenir et/ou d’acquérir des instruments de dettes (à court terme ou à moyen/long termes) émis par BPCE ou par Natixis.

La direction de la Gestion financière s’appuie sur les fonctions éponymes organisées dans chaque entité et qui ont notamment en charge de communiquer les informations relatives à la gestion financière tant pour le compte de l’entité que pour celles à destination de l’organe central.

5.9 Responsables du contrôle des comptes

5.9.1 Dispositif d’audit légal

Au sein du Groupe, les principales règles portant sur le dispositif d’audit légal et destinées à garantir l’indépendance des commissaires aux comptes sont définies par le Cadre d’intervention des commissaires aux comptes dans le Groupe BPCE actualisé et validé par le conseil de surveillance de BPCE.

Applicable à l’ensemble des entreprises du Groupe, ce Cadre définit principalement :

les règles relatives au choix des commissaires aux comptes au sein du Groupe ;

les règles relatives aux prestations pouvant être confiées aux commissaires aux comptes (ou leur réseau) ;

le rôle des comités d’audit en matière de contrôle du dispositif.

Sur le choix des commissaires aux comptes au sein du Groupe, dans le respect de la réglementation en vigueur, le Groupe préconise le maintien, dans chaque entreprise du Groupe, de la désignation d’un au moins de ses commissaires aux comptes parmi les réseaux de commissaires aux comptes certifiant les comptes de BPCE (consolidés et individuels) afin d’assurer la cohérence et l’harmonisation du dispositif de contrôle des comptes en son sein. Toutefois, le comité d’audit de l’entreprise reste souverain dans le choix des commissaires aux comptes soumis à l’approbation de l’assemblée générale de l’entreprise.

Sur l’approbation préalable des services autres que la certification des comptes, conformément à l’avis rendu par le Haut Conseil du commissariat aux comptes (H3C) du 26 juillet 2017, le comité d’audit de BPCE a mis en place une procédure d’approbation préalable, pour une durée d’un an, d’une liste limitative de catégories de services autres que la certification des comptes. Ces dispositions, précisées dans les annexes du Cadre d’intervention des commissaires aux comptes font l’objet d’une revue annuelle par le comité d’audit de BPCE et d’une communication à l’ensemble des entités du Groupe.

Sur le contrôle du dispositif, le comité d’audit de chaque entreprise :

contrôle les prestations rendues par les commissaires aux comptes. Ainsi, outre l’approbation préalable des services autres que la certification des comptes dans le respect des dispositions qui ont été définies dans le Cadre d’intervention des commissaires aux comptes, le comité examine les honoraires et la nature des prestations rendues figurant dans le compte de résultat de chaque entreprise ;

s’assure du respect des principes définis par le Cadre d’intervention des commissaires aux comptes, des règles en termes de rotation des cabinets et de rotation des associés signataires et de la mise en place d’une procédure de sélection des commissaires aux comptes à l’issue de la durée maximale des mandats ;

s’appuie dans cette démarche sur le dispositif de contrôle permanent (fonction Contrôle Financier). Une norme Groupe sur le contrôle de l’indépendance des commissaires aux comptes validée par le comité norme et méthodes, précise le rôle de cette fonction sur ce domaine et les principales diligences qu’elle doit mettre en œuvre. Les travaux exercés dans ce cadre font l’objet d’une restitution auprès des comités d’audit de chaque entreprise et, sur base consolidée, au comité d’audit du Groupe.

6 FACTEURS ET GESTION DES RISQUES

Certaines informations requises par la norme comptable IFRS 7 & IFRS 17 et relatives à la nature et à l’étendue des risques sont présentées dans ce rapport et couvertes par l’opinion des commissaires aux comptes sur les états financiers consolidés. Ces informations sont identifiées par les mentions « Données présentées au titre de la norme IFRS 7 » & « Données présentées au titre de la norme IFRS 17 » et doivent être lues comme faisant partie intégrante des notes annexes des états financiers consolidés.

Le rapport Pilier III est disponible dans la section « Résultats et publications » du site internet du Groupe BPCE (www.groupebpce.com), sous la rubrique « Pilier III ».

6.1 Chiffres clés

INDICATEURS PRINCIPAUX

RATIOS DE SOLVABILITÉ (1) 
(en %)  (2)  (3)  (4)   (5)  

FONDS PROPRES GLOBAUX (1)
(en milliards d'euros)

RISQUES PONDÉRÉS PAR TYPE DE RISQUE

RISQUES PONDÉRÉS PAR MÉTIER

RATIO DE TLAC (en % des risques pondérés)

RATIO DE MREL (en % des risques pondérés)

(1)

Selon la réglementation en vigueur CRR/CRD IV

(2)

Réserves nettes des retraitements prudentiels.

(3)

Y compris risque de règlement livraison.

(4)

Sur la base du term sheet sur le TLAC du Conseil de Stabilité Financière du 9 novembre 2015.

(5)

Basée sur la notification de l’ACPR du 22/03/2021.

INDICATEURS COMPLÉMENTAIRES

 

31/12/2023

31/12/2022

Coût du risque (en points de base) (1)

20

24

Taux d’encours douteux/Encours bruts

2,4 %

2,3 %

Dépréciations constituées/Encours bruts

39,8 %

41,3 %

VaR consolidée du Groupe BPCE (en millions d’euros)

9,0

10,3

Réserves de liquidité (en milliards d’euros)

302

322

(1)

Hors éléments exceptionnels.

EU KM1 — INDICATEURS CLÉS

en millions d’euros

a

b

c

d

e

31/12/2023

30/09/2023

30/06/2023

31/03/2023

31/12/2022

 

FONDS PROPRES DISPONIBLES

1

Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1)

71 246

70 459

70 108

69 391

69 665

2

Fonds propres de catégorie 1

71 246

70 459

70 108

69 391

69 665

3

Fonds propres totaux

83 411

83 352

83 381

82 979

82 424

 

RISQUES PONDÉRÉS

4

Montant total des risques pondérés

457 606

456 987

460 589

462 988

460 858

 

RATIOS DE FONDS PROPRES (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS)

5

Ratio de fonds propres de base de catégorie 1

15,57 %

15,42 %

15,22 %

14,99 %

15,12 %

6

Ratio de fonds propres de catégorie 1

15,57 %

15,42 %

15,22 %

14,99 %

15,12 %

7

Ratio de fonds propres totaux

18,23 %

18,24 %

18,10 %

17,92 %

17,88 %

 

EXIGENCES DE FONDS PROPRES SUPPLÉMENTAIRES POUR FAIRE FACE AUX RISQUES AUTRES QUE LE RISQUE DE LEVIER EXCESSIF (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS)

EU 7a

Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face aux risques autres que le risque de levier excessif

2,00 %

2,00 %

2,00 %

2,00 %

2,00 %

EU 7b

dont : à satisfaire avec des fonds propres CET1

1,13 %

1,13 %

1,13 %

1,13 %

1,13 %

EU 7c

dont : à satisfaire avec des fonds propres de catégorie 1

1,50 %

1,50 %

1,50 %

1,50 %

1,50 %

EU 7d

Exigences totales de fonds propres SREP

10,00 %

10,00 %

10,00 %

10,00 %

10,00 %

 

EXIGENCE GLOBALE DE COUSSIN ET EXIGENCE GLOBALE DE FONDS PROPRES (EN POURCENTAGE DES RISQUES PONDÉRÉS)

8

Coussin de conservation des fonds propres

2,50 %

2,50 %

2,50 %

2,50 %

2,50 %

EU 8a

Coussin de conservation découlant du risque macroprudentiel ou systémique constaté au niveau d’un État membre

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

9

Coussin de fonds propres contracyclique spécifique à l’établissement

0,47 %

0,47 %

0,46 %

0,04 %

0,03 %

EU 9a

Coussin pour le risque systémique

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

10

Coussin pour les établissements d’importance systémique mondiale

1,00 %

1,00 %

1,00 %

1,00 %

1,00 %

EU 10a

Coussin pour les autres établissements d’importance systémique

1,00 %

1,00 %

1,00 %

1,00 %

0,00 %

11

Exigence globale de coussin

3,98 %

3,97 %

3,96 %

3,54 %

3,53 %

EU 11a

Exigences globales de fonds propres

13,98 %

13,97 %

13,96 %

13,54 %

13,53 %

12

Fonds propres CET1 disponibles après le respect des exigences totales de fonds propres SREP

8,07 %

7,92 %*

9,22 %

8,99 %

9,12 %

 

RATIO DE LEVIER

13

Mesure de l’exposition totale

1 413 461

1 414 525

1 392 680

1 388 080

1 388 681

14

Ratio de levier

5,04 %

4,98 %

5,03 %

5,00 %

5,02 %

 

EXIGENCES DE FONDS PROPRES SUPPLÉMENTAIRES POUR FAIRE FACE AU RISQUE DE LEVIER EXCESSIF (EN POURCENTAGE DE LA MESURE DE L’EXPOSITION TOTALE)

EU 14a

Exigences de fonds propres supplémentaires pour faire face au risque de levier excessif

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

EU 14b

dont : à satisfaire avec des fonds propres CET1

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

0,00 %

EU 14c

Exigences de ratio de levier SREP totales

3,00 %

3,00 %

3,00 %

3,00 %

3,00 %

 

EXIGENCE DE COUSSIN LIÉ AU RATIO DE LEVIER ET EXIGENCE DE RATIO DE LEVIER GLOBALE (EN POURCENTAGE DE LA MESURE DE L’EXPOSITION TOTALE)

EU 14d

Exigence de coussin lié au ratio de levier

0,50 %

0,50 %

0,50 %

0,50 %

0,00 %

EU 14e

Exigence de ratio de levier globale

3,50 %

3,50 %

3,50 %

3,50 %

3,00 %

 

RATIO DE COUVERTURE DES BESOINS DE LIQUIDITÉ

15

Actifs liquides de qualité élevée (HQLA) totaux (valeur pondérée -moyenne)

211 590

216 001

218 079

220 889

220 931

EU 16a

Sorties de trésorerie (Valeur pondérée - moyenne)

224 243

227 766

230 535

236 193

236 292

EU 16b

Entrées de trésorerie (Valeur pondérée - moyenne)

78 615

77 690

78 049

80 592

80 389

16

Sorties de trésorerie nettes totales (valeur ajustée - moyenne)

145 629

150 076

152 486

155 601

155 903

17

Ratio de couverture des besoins de liquidité (LCR)

145,11 %

144,16 %

143,33 %

142,16 %

141,96 %

 

RATIO DE FINANCEMENT STABLE NET

18

Financement stable disponible total

856 936

844 608

844 487

843 047

828 977

19

Financement stable requis total

797 016

788 850

783 054

780 036

780 086

20

Ratio NSFR

107,52 %

107,07 %

107,85 %

108,08 %

106,27 %

*

À compter du 30 septembre 2023 le surplus est calculé en tenant compte du P2R du groupe BPCE.

6.1.1 Typologie des risques

Macro-familles de risques

Définitions

Risques de crédit et de contrepartie

 

Risques de crédit

Risque de pertes résultants de l’incapacité des clients, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Il Inclut le risque de contrepartie afférant aux opérations de marché (risque de remplacement) et aux activités de titrisation. Il peut être aggravé par le risque de concentration.

Risques de titrisation

Opérations pour lesquelles le risque de crédit inhérent à un ensemble d’expositions est logé dans une structure dédiée (en général un fonds commun de créances ou « conduit ») puis divisé en tranches en vue le plus souvent de leur acquisition par des investisseurs.

Risques financiers

 

Risque de marché

Risque de perte de valeur d’instruments financiers résultants des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres. Les paramètres concernés sont notamment les taux de change, les taux d’intérêt ainsi que les prix des titres (actions, obligations) et des matières premières, des dérivés et de tout autre actif tels que les actifs immobiliers.

Risque de liquidité

Risque que le groupe ne puisse faire face à ses besoins de trésorerie ou à ses besoins de collatéral au moment où ils sont dus et à un coût raisonnable.

Risque structurel de taux d’intérêt

Risques de pertes de marge d’intérêt ou de valeur de la position structurelle à taux fixe en cas de variation sur les taux d’intérêt. Les risques structurels de taux d’intérêt sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre

Risque de spread de crédit

Risque lié à la dégradation de la qualité de la signature d’un émetteur particulier ou d’une catégorie particulière d’émetteurs.

Risque de change

Risque de pertes de marge d’intérêt ou de valeur de la position structurelle à taux fixe en cas de variation sur le taux d’intérêt de change. Les risques structurels de taux et de change sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre.

Risques non-financiers

 

Risque de non-conformité

Risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative ou d’atteinte à la réputation, qui naît du non-respect de dispositions propres aux activités bancaires financières, qu’elles soient de nature législative ou règlementaire, nationales ou européennes directement applicables, ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d’instructions des dirigeants effectifs prises notamment en application des orientations de l’organe de surveillance.

Risque opérationnel

Risque de pertes découlant d’une inadéquation ou d’une défaillance des processus, du personnel et des systèmes internes ou d’événements extérieurs, y compris le risque juridique. Le risque opérationnel inclut notamment les risques liés à des événements de faible probabilité d’occurrence mais à fort impact, les risques de fraude interne et externe définis par la réglementation, et les risques liés au modèle.

Risques de souscription d’assurance

Risque, au-delà de la gestion des risques actifs/passifs (risques de taux, de valorisation, de contrepartie et de change, de tarification des primes du risque de mortalité et des risques structurels liés aux activités d’assurance vie et dommage y compris les pandémies, les accidents et les catastrophes (séismes, ouragans, catastrophes industrielles, actes de terrorismes et conflits militaires).

Risque de modèle

Risque de modèle est défini comme le risque de conséquences défavorables – perte financière et/ou éventuelle atteinte à la réputation du Groupe – résultant de décisions basées sur des modèles dues à des erreurs dans la conception, la mise en œuvre ou l’utilisation de ces modèles.

Risque juridique

Risque juridique défini dans la réglementation française comme le risque de tout litige avec une contrepartie, résultant de toute imprécision, lacune ou insuffisance susceptible d’être imputable à l’entreprise au titre de ses opérations.

Risques de réputation

Risque de réputation est défini comme le risque d’atteinte à la confiance que portent à l’entreprise, ses clients, ses contreparties, ses fournisseurs, ses collaborateurs, ses actionnaires ou tout autre tiers dont la confiance, à quelque titre que ce soit, est une condition nécessaire à la poursuite normale de l’activité.

Risques stratégiques d’activité et d’écosystème

 

Risque de solvabilité

Risque d’incapacité de la société à faire face à ses engagements à long terme et/ou à assurer la continuité des activités ordinaires dans le futur.

Risque climatique et environnemental

Vulnérabilité directe ou indirecte (i.e. via les actifs/passifs détenus) des activités bancaires aux risques liés au climat et à l’environnement, incluant les risques physiques (aléas climatiques, pollution, perte de biodiversité, etc.) et les risques liés à la transition (réglementaire, technologique, attente des clients).

6.2 Facteurs de risque

L’environnement bancaire et financier, dans lequel le Groupe BPCE évolue, l’expose à une multitude de risques et nécessite la mise en œuvre d’une politique de maîtrise et de gestion de ces risques toujours plus exigeante et rigoureuse.

Certains des risques auxquels est exposé le Groupe BPCE sont décrits ci-dessous. Toutefois, il ne s’agit pas d’une liste exhaustive de l’ensemble des risques du Groupe BPCE pris dans le cadre de son activité ou en considération de son environnement. Les risques présentés ci-dessous, sont ceux identifiés à ce jour comme étant importants et spécifiques au Groupe BPCE, et qui pourraient avoir une incidence défavorable majeure sur son activité, sa situation financière et/ou ses résultats. Au sein de chacune des sous-catégories de risques mentionnées ci-dessous, le facteur de risque que le Groupe BPCE considère, à date, comme le plus important est mentionné en premier lieu.

Les risques présentés ci-dessous sont également ceux identifiés à ce jour comme pouvant avoir une incidence défavorable sur les activités de BPCE SA.

Les facteurs de risque décrits ci-après sont présentés à la date du présent document et la situation décrite peut évoluer, même de manière significative, à tout moment.

RISQUES DE CRÉDIT ET DE CONTREPARTIE

Le Groupe BPCE est exposé à des risques de crédit et de contrepartie susceptibles d’avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du groupe, sa situation financière et ses résultats.

Le Groupe BPCE est exposé de manière importante au risque de crédit et de contrepartie du fait de ses activités de financement ou de marché. Le groupe pourrait ainsi subir des pertes en cas de défaillance d’une ou plusieurs contreparties, notamment si le groupe rencontrait des difficultés juridiques ou autres pour exercer ses sûretés ou si la valeur des sûretés ne permettait pas de couvrir intégralement l’exposition en cas de défaut. Malgré la vigilance mise en œuvre par le groupe, visant à limiter les effets de concentration de son portefeuille de crédit tant unitaire que sectoriel, il est possible que des défaillances de contreparties soient amplifiées au sein d’un même secteur économique ou d’une région du monde par des effets d’interdépendance de ces contreparties. Ainsi, le défaut d’une ou plusieurs contreparties importantes pourrait avoir un effet défavorable significatif sur le coût du risque, les résultats et la situation financière du groupe.

À titre d’information, au 31 décembre 2023, l’exposition brute du Groupe BPCE au risque de crédit s’élève à 1 486 milliards d’euros, avec la répartition suivante pour les principaux types de contrepartie : 38 % sur la clientèle de détail, 29 % sur les entreprises, 17 % sur les banques centrales et autres expositions souveraines, 6 % sur le secteur public et assimilé. Les risques pondérés au titre du risque de crédit s’élèvent à 399 milliards d’euros (y compris risque de contrepartie).

Les principaux secteurs économiques auxquels le groupe est exposé sur son portefeuille Entreprises non financières sont les secteurs Immobilier (38 % des expositions brutes au 31 décembre 2023), Commerce (11 %), Finance/Assurance (10 %) et Industrie manufacturière (6 %).

Le Groupe BPCE développe principalement ses activités en France. L’exposition brute (valeur comptable brute) du groupe sur la France est de 1 059 milliards d’euros, représentant 84 % de l’exposition brute totale. Les expositions restantes sont principalement concentrées sur les États-Unis 5 %, les autres pays représentent 11 % des expositions brutes totales.

Pour de plus amples informations, se reporter aux chapitres 5 « Risques de crédit » et 6 « Risque de contrepartie » figurant dans le présent document.

Une augmentation substantielle des dépréciations ou des provisions pour pertes de crédit attendues comptabilisées au titre du portefeuille de prêts et de créances du Groupe BPCE pourrait avoir un effet défavorable significatif sur ses résultats et sa situation financière.

Dans le cadre de ses activités de prêt, le Groupe BPCE passe régulièrement des charges pour dépréciations d’actifs pour refléter, si nécessaire, les pertes réelles ou potentielles au titre de son portefeuille de prêts et de créances, qui sont comptabilisées dans son compte de résultat au poste « coût du risque ». Le niveau global des charges pour dépréciations d’actifs du Groupe BPCE repose sur l’évaluation par le groupe de l’historique de pertes sur prêts, les volumes et les types de prêts accordés, les normes du secteur, les crédits en arriérés, la conjoncture économique et d’autres facteurs liés au degré de recouvrement des divers types de prêts. Bien que le Groupe BPCE s’efforce de constituer un niveau suffisant de charges pour dépréciations d’actifs, ses activités de prêt pourraient le conduire à augmenter ses charges pour pertes sur prêts en raison d’une augmentation des actifs non performants ou d’autres raisons, comme la détérioration des conditions de marché ou des facteurs affectant certains pays. Toute augmentation substantielle des charges pour pertes sur prêts, ou évolution significative de l’estimation par le Groupe BPCE du risque de perte inhérent à son portefeuille de prêts, ou toute perte sur prêts supérieure aux charges passées à cet égard pourraient avoir un effet défavorable significatif sur les résultats et la situation financière du Groupe BPCE.

À titre d’information, le coût du risque du Groupe BPCE s’élève à 1 731 millions d’euros au titre de l’année 2023 contre 1 964 millions d’euros sur l’année 2022, les risques de crédit représentent 87 % des risques pondérés du Groupe BPCE. Sur la base des expositions brutes, 38 % concernent la clientèle de détail et 29 % la clientèle d’entreprises (dont 70 % des expositions sont situées en France).

Par conséquent, le risque lié à l’augmentation substantielle des charges pour dépréciations d’actifs comptabilisées au titre du portefeuille de prêts et de créances du Groupe BPCE est significatif en termes d’impact et de probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif. En complément, des exigences prudentielles complètent ces dispositifs de provisionnement via le processus de backstop prudentiel qui amène une déduction en fonds propres des dossiers non performants au-delà d’une certaine maturité en lien avec la qualité des garanties et suivant un calendrier réglementaire.

Une dégradation de la solidité financière et de la performance d’autres institutions financières et acteurs du marché pourrait avoir un effet défavorable sur le Groupe BPCE.

La capacité du Groupe BPCE à effectuer ses opérations pourrait être affectée par une dégradation de la solidité financière d’autres institutions financières et acteurs du marché. Les établissements financiers sont étroitement interconnectés, en raison notamment de leurs activités de trading, de compensation, de contrepartie et de financement. La défaillance d’un acteur significatif du secteur (risque systémique), voire de simples rumeurs ou interrogations concernant un ou plusieurs établissements financiers ou l’industrie financière de manière plus générale, peuvent conduire à une contraction généralisée de la liquidité sur le marché et entraîner par la suite des pertes ou défaillances supplémentaires. Le Groupe BPCE est exposé à diverses contreparties financières, de manière directe ou indirecte, telles que des prestataires de services d’investissement, des banques commerciales ou d’investissement, des chambres de compensation et des contreparties centrales, des fonds communs de placement, des fonds spéculatifs (hedge funds), ainsi que d’autres clients institutionnels, avec lesquelles il conclut de manière habituelle des transactions, dont la défaillance ou le manquement à l’un quelconque de ses engagements auraient un effet défavorable sur la situation financière du Groupe BPCE. De plus, le Groupe BPCE pourrait être exposé au risque lié à l’implication croissante dans son secteur d’activité d’acteurs peu ou non réglementés et à l’apparition de nouveaux produits peu ou non réglementés (notamment, les plateformes de financement participatif ou de négociation). Ce risque serait exacerbé si les actifs détenus en garantie par le Groupe BPCE ne pouvaient pas être cédés, ou si leur prix ne permettait pas de couvrir l’intégralité de l’exposition du Groupe BPCE au titre des prêts ou produits dérivés en défaut, ou dans le cadre d’une fraude, détournement de fonds ou autre malversation commise par des acteurs du secteur financier en général auxquels le Groupe BPCE est exposé, ou d’une défaillance d’un acteur de marché significatif telle une contrepartie centrale.

Les expositions de la classe d’actifs « établissements financiers » représentent 4 % du total des expositions brutes totales du Groupe BPCE, qui s’élèvent à 1 486 milliards d’euros au 31 décembre 2023. En terme géographique, les expositions brutes de la catégorie « établissements » sont situées en France à hauteur de 69 %.

RISQUES FINANCIERS

D’importantes variations de taux d’intérêt pourraient avoir un effet défavorable significatif sur le produit net bancaire et nuire à la rentabilité du Groupe BPCE.

La marge nette d’intérêts perçue par le Groupe BPCE au cours d’une période donnée représente une part importante de ses revenus. L’évolution de celle-ci, en lien avec l’évolution des taux d’intérêt, peut influer de manière significative sur le produit net bancaire du Groupe BPCE et sa rentabilité. Les coûts de la ressource ainsi que les conditions de rendement de l’actif et en particulier celles attachées à la production nouvelle de crédits sont des éléments très sensibles à l’environnement de taux mais également à des facteurs pouvant échapper au contrôle du Groupe BPCE.

Dans un environnement récent marqué par la forte hausse des taux de la Banque centrale européenne, l’exposition au risque de taux et plus généralement au risque de prix a ainsi été renforcée par la conjonction d’éléments défavorables à savoir la hausse de l’inflation avec un impact majeur sur les taux réglementés, la réallocation d’une partie de l’épargne suite à la sortie rapide de l’environnement de taux bas, la hausse des spreads interbancaires, alors qu’à l’inverse le taux des nouveaux crédits a été contraint par le taux d’usure et l’environnement concurrentiel.

Alors même que les banques centrales mondiales dont la Banque centrale européenne (BCE) semblent avoir achevé leur cycle de durcissement de politique monétaire au terme de l’année 2023, les taux d’intérêt à court terme comme à long terme s’établissent, à la fin de l’année 2023 à des niveaux élevés qui n’avaient plus été constatés depuis les années 2000. En effet, La BCE a augmenté 6 fois ses taux directeurs sur 2023, passant de la fourchette de 2,5 %- 3 % à la fourchette de 4 %- 4,5 %. La Réserve Fédérale Américaine (FED) a pour sa part augmenté 4 fois ses taux directeurs passant de la fourchette de 4,25 %- 4,5 % à 5,25-5,5 % sur l’année 2023.

Cependant, depuis le troisième trimestre 2023, il est à noter une inversion sensible des taux de marché avec un différentiel de - 90 points de base entre le taux du 10 ans et celui du 3 mois. En parallèle, le taux du Livret A connait une trajectoire similaire puis est stable depuis février 2023 à 3 % (taux annoncé stable jusqu’au début 2025).

Le corollaire de cette situation atypique dans son intensité et dans son impact économique a été une réduction massive de la production des crédits bancaires du Groupe BPCE après un pic d’activité dans les premiers mois de la période inflationniste. Cette situation a eu pour conséquences les éléments suivants sur la période :

la production de crédits a diminué de 30 % avec un effet plus marqué sur les crédits immobiliers aux ménages avec - 44 % entre 2022 et 2023 ;

une forte remontée des taux client entre le début de l’année 2022 et la fin de l’année 2023 sur l’ensemble des crédits  ;

une croissance de la production des crédits à taux variables particulièrement sur le marché aux entreprises avec 17 % de la production totale sur 2023.

De ce fait, le coût moyen de la ressource du bilan clientèle a augmenté de 93 à 100 points de base sur l’année 2023 sur les deux principaux réseaux de banques régionales (Banques Populaires et Caisses d’Epargne). Le Groupe BPCE a répercuté progressivement la hausse des taux observés fin 2022 et en 2023 sur les taux des nouveaux prêts immobiliers et autres crédits à la consommation et aux entreprises à taux fixe, entraînant une évolution des taux clients tous crédits confondus d’environ 170 points de base sur l’année 2023, après une hausse de près de 140 points de base sur l’année 2022. À titre illustratif, le taux des crédits habitat à taux fixe et de maturité 20 ans ont augmenté de 205 points de base sur l’année 2023 ; tandis que les taux swaps de même maturité ont augmenté de 31 points de base sur 2023, après une hausse 170 points de base sur les trois derniers trimestres 2022 (période de référence lié à l’effet retard).

D’autre part, les clients ont opéré des arbitrages progressifs de leurs comptes faiblement rémunérés vers des produits mieux rémunérés (livrets réglementés et comptes à terme), accentuant la diminution de la valeur de tout portefeuille de créances ou actifs à taux fixe comportant des taux moins élevés. Dans ce contexte de pincement des marges et la vitesse de répercussion de la hausses rapide des taux, le Groupe BPCE a ajusté sa politique de couvertures de taux en augmentant le volume de ses opérations de swaps de taux (macrocouverture) d’environ 35 % sur 2022, puis de nouveau d’environ 30 % sur 2023, afin de prémunir la valeur de son bilan et sa marge d’intérêt future.

Ainsi, même si la hausse des taux s’avère globalement favorable à moyen long terme, ces changements significatifs peuvent entraîner des répercussions importantes, et ce de façon temporaire ou durable. Les indicateurs de mesure du risque de taux du Groupe BPCE traduisent cette exposition.

La sensibilité de la valeur actuelle nette du bilan du groupe à la baisse et à la hausse des taux de 200 points de base demeure en dessous de la limite Tier 1 de 15 %. Au 31/12/2023, le Groupe BPCE est sensible à la hausse des taux avec un indicateur à - 10,80 % par rapport au Tier 1 contre - 13,94 % au 31/12/2022. La mesure de la variation de la marge nette d’intérêt prévisionnelle du Groupe BPCE à un an selon quatre scénarios (« hausse des taux », « baisse des taux », « pentification de la courbe », « aplatissement de la courbe ») par rapport au scénario central indique la « baisse des taux » (choc à - 25 bp) comme le scénario le plus défavorable avec un impact négatif, au 31 décembre 2023, de - 2,1 % sur une année glissante (perte de 127 millions d’euros envisagée) tandis que le scénario à la hausse de faible amplitude (+ 25 points de base) aurait un impact positif de 2,0 % (gain de 125 millions d’euros envisagé).

D’un point de vue réglementaire, l‘Autorité bancaire européenne (ABE) a introduit le SOT MNI, défini comme le ratio de la sensibilité de la Marge Nette d’Intérêt rapporté aux fonds propres Tier 1. Ce nouveau SOT (Supervisory Outlier Test) mesure l’impact d’un choc de taux (+/- 200 points de base) sur la MNI à un an avec un bilan constant et l’exprime en pourcentage des fonds propres Tier 1. La Commission a adopté la contre-proposition de l’ABE de monter la limite réglementaire sur le SOT MNI, initialement de 2,5 %, à 5 % des fonds propres Tier 1. Le texte réglementaire doit désormais subir un processus de validation formel avec notamment une validation par le Conseil et le Parlement Européen, pour une entrée en vigueur au plus tard le 31 mars 2024.

L’introduction du SOT MNI complètera les informations communiquées dans le cadre du dispositif d’encadrement du risque de taux par une vision de marge sur un horizon d’un an, et doit faire l’objet d’une publication dans les états financiers, même s’il ne génèrera pas directement de charge en pilier 1.

Les fluctuations et la volatilité du marché pourraient exposer le Groupe BPCE, en particulier ses métiers de grandes clientèles (GFS) à des fluctuations favorables ou défavorables sur ses activités de trading et d’investissement, ce qui pourrait avoir un effet défavorable sur les résultats des opérations et la situation financière du Groupe BPCE.

Dans le cadre de ses activités de trading pour le compte de ses clients ou d’investissement, le Groupe BPCE peut porter des positions sur les marchés obligataires, de devises, de matières premières et d’actions, ainsi que sur des titres non cotés, des actifs immobiliers et d’autres classes d’actifs. Ces positions peuvent être affectées par la volatilité des marchés, notamment financiers, c’est-à-dire le degré de fluctuations des prix sur une période spécifique sur un marché donné, quels que soient les niveaux du marché concerné. Certaines configurations et évolutions des marchés peuvent aussi entraîner des pertes sur un vaste éventail d’autres produits de trading et de couverture utilisés par, y compris les swaps, les futures, les options et les produits structurés ce qui pourrait avoir un effet défavorable sur les résultats des opérations et la situation financière du Groupe BPCE. De même, les baisses prolongées des marchés et/ou les crises violentes peuvent réduire la liquidité de certaines catégories d’actifs et rendre difficile la vente de certains actifs et, ainsi, entraîner des pertes importantes.

Les risques pondérés relatifs au risque de marché s’élèvent à 13,4 milliards d’euros au 31 décembre 2023, soit environ 3 % du total des risques pondérés du Groupe BPCE. À titre d’information, le poids des activités de la Banque de Grande Clientèle dans le produit net bancaire du groupe est de 18 % pour l’année 2023. Pour de plus amples informations et à titre d’illustration, se reporter à la note 10.1.2 « Analyse des actifs et passifs financiers classés en niveau 3 de la hiérarchie de juste valeur », des comptes consolidés du Groupe BPCE figurant dans le document d’enregistrement universel 2023.

Le Groupe BPCE est dépendant de son accès au financement et à d’autres sources de liquidité, lesquels peuvent être limités pour des raisons indépendantes de sa volonté, ce qui pourrait avoir un effet défavorable significatif sur ses résultats.

La capacité à accéder à des financements à court et à long terme est essentielle pour les activités du Groupe BPCE. Le financement non collatéralisé du Groupe BPCE inclut la collecte de dépôts, l’émission de dette à long terme et de titres de créances négociables à court et moyen terme ainsi que l’obtention de prêts bancaires et de lignes de crédit. Le Groupe BPCE recourt également à des financements garantis, notamment par la conclusion d’accords de mise en pension et par l’émission de covered bonds. Si le Groupe BPCE ne pouvait accéder au marché de la dette garantie et/ou non garantie à des conditions jugées acceptables, ou s’il subissait une sortie imprévue de trésorerie ou de collatéral, y compris une baisse significative des dépôts clients, sa liquidité pourrait être négativement affectée. En outre, si le Groupe BPCE ne parvenait pas à maintenir un niveau satisfaisant de collecte de dépôts auprès de ses clients (notamment, par exemple, en raison de taux de rémunération des dépôts plus élevés pratiqués par les concurrents du Groupe BPCE), le Groupe BPCE pourrait être contraint de recourir à des financements plus coûteux, ce qui réduirait sa marge nette d’intérêts et ses résultats.

La liquidité du Groupe BPCE, et par conséquent ses résultats, pourraient, en outre, être affectés par des événements que le Groupe BPCE ne peut ni contrôler ni prévoir, tels que des perturbations générales du marché, pouvant notamment être liées aux crises géopolitiques, sanitaires, financières, des difficultés opérationnelles affectant des tiers, des opinions négatives sur les services financiers en général ou les perspectives financières à court ou long terme du Groupe BPCE, des modifications de la notation de crédit du Groupe BPCE ou même la perception parmi les acteurs du marché de la situation du Groupe ou d’autres institutions financières.

Par ailleurs, la capacité du Groupe BPCE à accéder aux marchés de capitaux, ainsi que le coût auquel il obtient un financement à long terme non garanti sont directement liés à l’évolution, que le Groupe BPCE ne peut ni contrôler ni prévoir, de ses spreads de crédit tant sur le marché obligataire que sur celui des dérivés de crédit. Les contraintes de liquidité peuvent avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe BPCE, sa situation financière, ses résultats et sa capacité à honorer ses obligations vis-à-vis de ses contreparties. De la même manière, le changement d’orientation de la politique monétaire notamment de la Banque centrale européenne peut impacter la situation financière du Groupe BPCE.

Toutefois pour faire face à ces facteurs de risques, Le Groupe BPCE dispose de réserves de liquidité constituées des dépôts cash auprès des banques centrales et de titres et créances disponibles éligibles aux mécanismes de refinancement des banques centrales. La réserve de liquidité du Groupe BPCE s’élève à 302 milliards d’euros au 31 décembre 2023 et permet de couvrir 161 % d’encours de refinancement court terme et des tombées court terme du refinancement MLT. La moyenne sur 12 mois du ratio de liquidité à un mois LCR (Liquidity Coverage Ratio) s’élevait à 145 % au 31 décembre 2023, contre 142 % au 31 décembre 2022. Ainsi, au regard de l’importance de ces risques pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de probabilité, ces risques font l’objet d’un suivi proactif et attentif, le Groupe BPCE menant également une politique très active de diversification de sa base d’investisseurs.

L’évolution à la baisse des notations de crédit pourrait avoir un impact négatif sur le coût de refinancement, la rentabilité et la poursuite des activités de BPCE.

Les notations long terme du Groupe BPCE au 31 décembre 2023 sont A pour Standard & Poor’s, A1 pour Moody’s, A pour Fitch ratings et A+ pour R&I. L’évolution à la baisse de ces notations de crédit pourrait avoir un impact négatif sur le refinancement de BPCE et de ses sociétés affiliées qui interviennent sur les marchés financiers. Un abaissement des notations pourrait affecter la liquidité et la position concurrentielle du Groupe BPCE, augmenter leurs coûts d’emprunt, limiter l’accès aux marchés financiers et déclencher des obligations dans certains contrats bilatéraux sur des opérations de trading, de dérivés et de contrats de financement collatéralisés, et par conséquent avoir un impact négatif sur sa rentabilité et la poursuite de ses activités.

En outre, le coût de refinancement non sécurisé à long terme de BPCE est directement lié à son spread de crédit (l’écart de taux au-delà du taux des titres d’État de même maturité qui est payé aux investisseurs obligataires), qui dépend lui -même en grande partie de sa notation. L’augmentation du spread de crédit peut renchérir le coût de refinancement de BPCE. L’évolution du spread de crédit dépend du marché et subit parfois des fluctuations imprévisibles et très volatiles. Ainsi, un changement de la perception de la solvabilité de l’émetteur dû à l’abaissement de sa notation de crédit, pourrait avoir un impact négatif sur sa rentabilité et la poursuite de ses activités.

Les revenus tirés par le Groupe BPCE du courtage et autres activités liées à des commissions pourraient diminuer en cas de repli des marchés.

Un repli des marchés est susceptible de se traduire par une baisse du volume de transactions, notamment des prestations de services financiers et d’opérations sur titres, que les entités du Groupe BPCE exécutent pour leurs clients et en tant qu’opérateur de marché, et par conséquent, par une diminution du produit net bancaire de ces activités. Notamment, en cas de dégradation de la situation des marchés, le Groupe BPCE pourrait subir un déclin du volume des transactions réalisées pour le compte de ses clients et des commissions correspondantes, conduisant à une diminution des revenus générés par cette activité. Par ailleurs, les commissions de gestion que les entités du Groupe BPCE facturent à leurs clients étant généralement calculées sur la valeur ou la performance des portefeuilles, toute baisse des marchés qui aurait pour conséquence de diminuer la valeur de ces portefeuilles ou d’augmenter le montant des retraits réduirait les revenus que ces entités reçoivent via la distribution de fonds communs de placement ou d’autres produits (pour les Caisses d’Epargne et Banques Populaires) ou l’activité de gestion d’actifs. En outre, toute dégradation de l’environnement économique pourrait avoir un impact défavorable sur la seed money apportée aux structures de gestion d’actifs avec un risque de perte partielle ou totale de celle-ci.

Même en l’absence de baisse des marchés, si des fonds gérés pour compte de tiers au sein du Groupe BPCE et les autres produits du Groupe BPCE enregistrent des performances inférieures à celles de la concurrence, les retraits pourraient augmenter et/ou la collecte diminuer, ce qui affecterait les revenus de l’activité de gestion d’actifs.

Au titre de l’année 2023, le montant total net des commissions perçues est de 10 318 millions d’euros, représentant 46 % du produit net bancaire du Groupe BPCE. Les revenus tirés des commissions sur les opérations avec la clientèle pour prestation de services financiers représentent 51 millions d’euros et les revenus tirés des commissions sur les opérations sur titres représentent 25 millions d’euros. Pour de plus amples informations sur les montants des commissions perçues par le Groupe BPCE, se reporter à la note 4.2 « Produits et charges de commissions », des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document d’enregistrement universel 2023.

Les variations de la juste valeur des portefeuilles de titres et de produits dérivés du Groupe BPCE et de sa dette propre sont susceptibles d’avoir une incidence négative sur la valeur nette comptable de ces actifs et passifs et par conséquent sur le résultat net et sur les capitaux propres du Groupe BPCE.

La valeur nette comptable des portefeuilles de titres, de produits dérivés et d’autres types d’actifs du Groupe BPCE en juste valeur, ainsi que de sa dette propre, est ajustée – au niveau de son bilan – à la date de chaque nouvel état financier. Les ajustements sont apportés essentiellement sur la base des variations de la juste valeur des actifs et des passifs pendant une période comptable, variations qui sont comptabilisées dans le compte de résultat ou directement dans les capitaux propres. Les variations comptabilisées dans le compte de résultat, si elles ne sont pas compensées par des variations opposées de la juste valeur d’autres actifs, ont un impact sur le produit net bancaire et, par conséquent, sur le résultat net. Tous les ajustements de juste valeur ont une incidence sur les capitaux propres et, par conséquent, sur les ratios prudentiels du Groupe BPCE. Ces ajustements sont susceptibles d’avoir aussi une incidence négative sur la valeur nette comptable des actifs et passifs du Groupe BPCE et par conséquent sur le résultat net et sur les capitaux propres du Groupe BPCE. Le fait que les ajustements de juste valeur soient enregistrés sur une période comptable ne signifie pas que des ajustements supplémentaires ne seront pas nécessaires lors des périodes suivantes.

Au 31 décembre 2023, le total des actif/passifs financiers à la juste valeur par résultat est respectivement de 215 milliards d’euros (avec 203 milliards d’euros d’actifs financiers à la juste valeur détenus à des fins de transaction) et de 204 milliards d’euros (avec 170 milliards d’euros de passifs financiers à la juste valeur détenus à des fins de transaction). Pour plus d’information se reporter également aux notes 4.3 « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat », 4.4 « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres », 5.2 « Actifs et passifs à la juste valeur par résultat » et 5.4 « Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres », des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document d’enregistrement universel 2023.

RISQUES NON FINANCIERS

En cas de non-conformité avec les lois et règlements applicables, le Groupe BPCE pourrait être exposé à des amendes significatives et d’autres sanctions administratives et pénales susceptibles d’avoir un impact significatif défavorable sur sa situation financière, ses activités et sa réputation.

Le risque de non-conformité est défini comme le risque de sanction – judiciaire, administrative ou disciplinaire – mais aussi de perte financière, ou d’atteinte à la réputation, résultant du non-respect des dispositions législatives et réglementaires, des normes et usages professionnels et déontologiques, propres aux activités de banque et d’assurance, qu’elles soient de nature nationales ou internationales.

Les secteurs bancaire et assurantiel font l’objet d’une surveillance réglementaire accrue, tant en France qu’à l’international. Les dernières années ont vu une augmentation particulièrement substantielle du volume de nouvelles réglementations ayant introduit des changements significatifs affectant aussi bien les marchés financiers que les relations entre prestataires de services d’investissement et clients ou investisseurs (par exemple MIFID II, PRIIPS, directive sur la Distribution d’Assurances, règlement Abus de Marché, règlement sur la Protection des Données Personnelles, règlement sur les Indices de Référence, etc.). Ces nouvelles réglementations ont des incidences majeures sur les processus opérationnels de la société.

En matière de sécurité financière, le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme s’inscrit dans une trajectoire européenne. Le Paquet Anti-Money Laundering (AML), actuellement en phase de trilogue, va significativement harmoniser et rehausser le niveau des exigences pesant sur les professions assujetties, et en particulier les professions financières. Ce paquet comprend une évolution systémique de la fonction de supervision en raison de la mise en place, en 2024, d’une nouvelle autorité européenne, l’AMLA (« AML Authority »). Celle-ci aura une double compétence : (i) en matière de supervision. Elle aura, à compter de 2027, environ 40 entités, en supervision directe et supervisera, de façon indirecte, via les autorités nationales, le reste du secteur financier –et (ii) en matière de coordination des cellules de renseignement financier (CRF) de l’UE. Également, la montée en puissance progressive de l’EBA sur les domaines LCB-FT confirme la tendance au rapprochement de ces règlementations avec les règles prudentielles, en matière d’exigences de supervision consolidée des groupes bancaires.

La réalisation du risque de non-conformité pourrait se traduire, par exemple, par l’utilisation de moyens inadaptés pour promouvoir et commercialiser les produits et services de la banque, une gestion inadéquate des conflits d’intérêts potentiels, la divulgation d’informations confidentielles ou privilégiées, le non-respect des diligences d’entrée en relation avec les fournisseurs, des manquements aux obligations légales et règlementaires dans la détection des opérations financières susceptibles de provenir d’infractions pénales (exemple : corruption, fraude fiscale, trafics de stupéfiants, travail dissimulé, financement de la prolifération des armes de destruction massive, …) commises par les clients et d’être liées à des faits de terrorisme. Le risque de non-conformité pouvant également conduire à des défaillances dans la mise en œuvre de sanctions internationales (embargos, gels d’avoirs de personnes visées par des mesures nationales applicables dans les juridictions dans lesquelles le Groupe BPCE est présent, par des mesures restrictives européennes, ainsi que par de mesures de sanctions à portée extraterritoriale prises par certaines autorités étrangères).

Au sein de BPCE, la filière Conformité est chargée de la supervision du dispositif de prévention et de maîtrise des risques de non-conformité. Malgré ce dispositif, le Groupe BPCE reste exposé à des risques d’amendes ou autres sanctions significatives de la part des autorités de régulation et de supervision, ainsi qu’à des procédures judiciaires civiles ou pénales qui seraient susceptibles d’avoir un impact significatif défavorable sur sa situation financière, ses activités et sa réputation.

Toute interruption ou défaillance des systèmes informatiques du Groupe BPCE ou de tiers pourrait entraîner des pertes, notamment commerciales et pourrait avoir un effet défavorable significatif sur les résultats du Groupe BPCE.

Comme la plupart de ses concurrents, le Groupe BPCE dépend fortement de ses systèmes de communication et d’information, ses activités exigeant de traiter un grand nombre d’opérations de plus en plus complexes. Toute panne, interruption ou défaillance dans ces systèmes pourrait entraîner des erreurs ou des interruptions au niveau des systèmes de gestion de la clientèle, de comptabilité générale, de dépôts, de transactions et/ou de traitement des prêts. Si, par exemple, le Groupe BPCE connaissait une défaillance de ses systèmes d’information, même sur une courte période, les entités affectées seraient incapables de répondre aux besoins de leurs clients dans les délais et pourraient ainsi perdre des opportunités de transactions. De même, une panne temporaire des systèmes d’information du Groupe BPCE, en dépit des systèmes de secours et des plans d’urgence, pourrait avoir comme conséquence des coûts considérables en termes de récupération et de vérification d’informations, voire une baisse de ses activités pour compte propre si, par exemple, une telle panne intervenait lors de la mise en place d’opérations de couverture. L’incapacité des systèmes du Groupe BPCE à s’adapter à un volume croissant d’opérations pourrait aussi limiter sa capacité à développer ses activités et entraîner des pertes, notamment commerciales, et pourrait par conséquent, avoir un effet défavorable significatif sur les résultats du Groupe BPCE.

Le Groupe BPCE est aussi exposé au risque d’une défaillance ou d’une interruption opérationnelle de l’un de ses agents de compensation, marchés des changes, chambres de compensation, dépositaires ou autres intermédiaires financiers ou prestataires extérieurs qu’il utilise pour réaliser ou faciliter ses transactions sur des titres financiers. Dans la mesure où l’interconnectivité avec ses clients augmente, le Groupe BPCE peut aussi être de plus en plus exposé au risque d’une défaillance opérationnelle des systèmes d’information de ses clients. Les systèmes de communication et d’information du Groupe BPCE et ceux de ses clients, prestataires de services et contreparties peuvent également faire l’objet de dysfonctionnements ou d’interruptions résultant d’actes cybercriminels ou cyberterroristes. À titre d’illustration, avec la transformation digitale, l’ouverture des systèmes d’information du Groupe BPCE sur l’extérieur se développe continûment (cloud, big data, etc.). Plusieurs de ces processus sont progressivement dématérialisés. L’évolution des usages des collaborateurs et des clients engendre également une utilisation plus importante d’internet et d’outils technologiques interconnectés (tablettes, smartphones, applications fonctionnant sur tablettes et mobiles, etc.), multipliant les canaux par lesquels les attaques ou dysfonctionnements peuvent survenir ainsi qu’en augmentant le nombre d’appareils et d’outils pouvant subir ces attaques ou dysfonctionnements. De ce fait, le patrimoine immatériel ainsi que les outils de travail des différents collaborateurs et agents extérieurs du Groupe BPCE est sans cesse plus exposé aux cybermenaces. Du fait de telles attaques, le Groupe BPCE pourrait connaître des dysfonctionnements ou interruptions dans ses systèmes ou dans ceux de parties tierces, qui pourraient ne pas être résolus de manière adéquate. Toute interruption ou défaillance des systèmes informatiques du Groupe BPCE ou de tiers pourrait entraîner des pertes, notamment commerciales, du fait de la discontinuité des activités et du possible repli des clients affectés vers d’autres établissements financiers durant toute la période d’interruption ou de défaillance, mais aussi au-delà.

Le risque lié à toute interruption ou défaillance des systèmes informatiques du Groupe BPCE ou de tiers est significatif pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif.

Les risques de réputation et juridique pourraient avoir un effet défavorable sur la rentabilité et les perspectives d’activité du Groupe BPCE.

La réputation du Groupe BPCE est capitale pour fidéliser ses clients et en acquérir de nouveaux. L’utilisation de moyens inadaptés pour promouvoir et commercialiser ses produits et services, une gestion inadéquate des conflits d’intérêts potentiels, des exigences légales et réglementaires, des problèmes éthiques, des lois en matière de blanchiment d’argent, des exigences de sanctions économiques, des politiques en matière de sécurité de l’information et des pratiques liées aux ventes et aux transactions, pourraient entacher la réputation du Groupe BPCE. Pourraient également nuire à sa réputation tout comportement inapproprié d’un salarié du Groupe BPCE, tout acte cybercriminel ou cyberterroriste dont pourraient faire l’objet les systèmes de communication et d’information du Groupe BPCE ou toute fraude, détournement de fonds ou autre malversation commise par des acteurs du secteur financier en général auxquels le Groupe BPCE est exposé ou toute décision de justice ou action réglementaire à l’issue potentiellement défavorable. Tout préjudice porté à la réputation du Groupe BPCE pourrait avoir un effet défavorable sur sa rentabilité et ses perspectives d’activité.

Une gestion inadéquate de ces aspects pourrait également accroître le risque juridique du Groupe BPCE, le nombre d’actions judiciaires et le montant des dommages réclamés au Groupe BPCE, ou encore l’exposer à des sanctions des autorités réglementaires. Pour de plus amples informations, se reporter au chapitre 10 « Risques juridiques » du présent document. Les conséquences financières de ces litiges pourraient avoir un impact sur la situation financière du Groupe, et dès lors, avoir un effet défavorable sur la rentabilité et les perspectives d’activités du Groupe BPCE.

Au 31 décembre 2023, le montant total des provisions pour risques légaux et fiscaux s’élève à 934 millions d’euros.

Des événements imprévus pourraient provoquer une interruption des activités du Groupe BPCE et entraîner des pertes ainsi que des coûts supplémentaires.

Des événements imprévus tels qu’une catastrophe naturelle grave, des évènements liés au risque climatique (risque physique lié directement au changement climatique), une pandémie, des attentats ou toute autre situation d’urgence, pourraient provoquer une brusque interruption des activités des entités du Groupe BPCE et notamment affecter les principales lignes métiers critiques du Groupe BPCE (en particulier la liquidité, les moyens de paiement, les titres, les crédits aux particuliers et aux entreprises, ainsi que le fiduciaire) et entraîner des pertes substantielles dans la mesure où elles ne seraient pas, ou insuffisamment, couvertes par une police d’assurance. Ces pertes résultant d’une telle interruption pourraient concerner des biens matériels, des actifs financiers, des positions de marché ou des collaborateurs clés, et avoir un impact direct et qui pourrait être significatif sur le résultat net du Groupe BPCE. En outre, de tels événements pourraient perturber l’infrastructure du Groupe BPCE ou celle de tiers avec lesquels il conduit ses activités, et également engendrer des coûts supplémentaires (liés notamment aux coûts de réinstallation du personnel concerné) et alourdir ses charges (telles que les primes d’assurance). De tels événements pourraient exclure la couverture d’assurance de certains risques et donc augmenter le niveau de risque global du Groupe BPCE.

Au 31 décembre 2023, les risques opérationnels représentent 9 % des risques pondérés du Groupe BPCE. Au 31 décembre 2023, les pertes du Groupe BPCE au titre du risque opérationnel portent majoritairement sur la ligne de métier « Éléments d’entreprise » à hauteur de 41 %. Elles se concentrent sur la catégorie bâloise « Clients, produits et pratiques commerciales » pour 43 %.

L’échec ou l’inadéquation des politiques, procédures et stratégies de gestion et de couverture des risques du Groupe BPCE est susceptible d’exposer ce dernier à des risques non identifiés ou non anticipés et d’entraîner des pertes imprévues.

Les politiques, procédures et stratégies de gestion et de couverture des risques du Groupe BPCE pourraient ne pas réussir à limiter efficacement son exposition à tout type d’environnement de marché ou à tout type de risques, voire être inopérantes pour certains risques que le Groupe BPCE n’aurait pas su identifier ou anticiper. Les techniques et les stratégies de gestion des risques utilisées par le Groupe BPCE peuvent ne pas non plus limiter efficacement son exposition au risque et ne garantissent pas un abaissement effectif du niveau de risque global. Ces techniques et ces stratégies peuvent se révéler inefficaces contre certains risques, en particulier ceux que le Groupe BPCE n’a pas précédemment identifiés ou anticipés, étant donné que les outils utilisés par le Groupe BPCE pour développer les procédures de gestion du risque sont basés sur des évaluations, analyses et hypothèses qui peuvent se révéler inexactes ou incomplètes. Certains des indicateurs et des outils qualitatifs que le Groupe BPCE utilise pour gérer le risque s’appuient sur des observations du comportement passé du marché. Pour quantifier les expositions au risque, la filière gestion des risques procède à une analyse, notamment statistique, de ces observations.

Ces outils et ces indicateurs pourraient ne pas être en mesure de prévoir les futures expositions au risque amenant un risque lié aux modèles. Par exemple, ces expositions au risque pourraient découler de facteurs que le Groupe BPCE n’aurait pas anticipés ou correctement évalués dans ses modèles statistiques ou en raison de mouvements de marché inattendus et sans précédent. Ceci limiterait la capacité du Groupe BPCE à gérer ses risques. En conséquence, les pertes subies par le Groupe BPCE pourraient s’avérer supérieures à celles anticipées au vu des mesures historiques. Par ailleurs, ses modèles quantitatifs ne peuvent intégrer l’ensemble des risques. Ainsi, quand bien même aucun fait important n’a à ce jour été identifié à cet égard, les systèmes de gestion du risque sont soumis au risque de défaut opérationnel, y compris la fraude. Certains risques font l’objet d’une analyse, qualitative et cette approche pourrait s’avérer inadéquate et exposer ainsi le Groupe BPCE à des pertes imprévues.

Les valeurs finalement constatées pourraient être différentes des estimations comptables retenues pour établir les états financiers du Groupe BPCE, ce qui pourrait l’exposer à des pertes non anticipées.

Conformément aux normes et interprétations IFRS en vigueur à ce jour, le Groupe BPCE doit utiliser certaines estimations lors de l’établissement de ses états financiers, notamment des estimations comptables relatives à la détermination des provisions sur les prêts et créances non performants, des provisions relatives à des litiges potentiels, et de la juste valeur de certains actifs et passifs, etc. Si les valeurs retenues pour ces estimations par le Groupe BPCE s’avéraient significativement inexactes, notamment en cas de tendances de marché, importantes et/ou imprévues, ou si les méthodes relatives à leur détermination venaient à être modifiées dans le cadre de normes ou interprétations IFRS à venir, le Groupe BPCE pourrait s’exposer, le cas échéant, à des pertes non anticipées.

Des informations relatives au recours à des estimations et jugements figurent à la note 2.3 « Recours à des estimations et jugements », figurant dans les états financiers consolidés du groupe au 31 décembre 2023.

RISQUES STRATÉGIQUES, D’ACTIVITÉ ET D’ÉCOSYSTÈME

Les risques climatiques et environnementaux dans leur composante physique et de transition et leurs conséquences sur les acteurs économiques pourraient affecter négativement les activités, les résultats et la situation financière du Groupe BPCE.

Les risques associés au changement climatique et à l’environnement constituent des facteurs aggravant des risques existants, notamment du risque de crédit, du risque opérationnel et du risque de marché. BPCE est notamment exposé au risque climatique physique et au risque climatique de transition. Ils sont potentiellement porteurs de risque d’image et/ou de réputation.

Le risque physique a pour conséquence une augmentation des coûts économiques et des pertes financières résultant de la gravité et de la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes liés au changement climatique (comme les canicules, les glissements de terrain, les inondations, les gelées tardives, les incendies et les tempêtes) ainsi que des modifications progressives à long terme du climat ou de l’environnement (comme les modifications des précipitations, la variabilité météorologique extrême, la hausse du niveau des mers et des températures moyennes ou encore la perte de biodiversité, la pollution des sols et des eaux, les situations de stress hydrique). Il peut avoir un impact d’une étendue et d’une ampleur considérables, susceptibles d’affecter une grande variété de zones géographiques et de secteurs économiques concernant le Groupe BPCE. Ainsi, les épisodes cévenols touchant chaque année le sud-est de la France peuvent provoquer l’inondation de bâtiments, usines ou bureaux ralentissant voire rendant impossible l’activité de nos clients. De plus, le risque climatique physique peut se propager le long de la chaîne de valeur des entreprises clientes du Groupe BPCE, pouvant entraîner leur défaillance et donc générer des pertes financières pour le Groupe BPCE. Ces risques climatiques physiques pourraient s’accroître et entrainer des pertes importantes pour le Groupe BPCE tant dans ses composantes bancaires qu’assurantielles.

Le risque de transition est lié au processus d’ajustement vers une économie à faible émission de carbone ou à moindre impact environnemental qui peut notamment se traduire par des évolutions réglementaires, technologiques, ou socio-démographiques. Ces processus de réduction des impacts environnementaux sont susceptibles d’avoir un impact significatif sur tous les secteurs de l’économie en affectant la valeur des actifs financiers et la profitabilité des entreprises. L’augmentation des coûts liés à cette transition pour les acteurs économiques, entreprises comme particuliers, pourraient entraîner un accroissement des défaillances et ainsi accroître les pertes du Groupe BPCE de façon significative. Par exemple, la loi Énergie-Climat du 8 novembre 2019 limite partiellement à partir de 2023 et plus complètement en 2028 la vente et la location de biens immobiliers aux performances énergétiques les plus faibles. Les clients du Groupe BPCE devront prévoir des travaux de rénovation pour une vente ou une location éventuelle. Le risque réside dans l’impossibilité pour les clients du Groupe BPCE d’effectuer ces coûteux travaux et par conséquent de ne pouvoir réaliser l’opération financière nécessaire à l’équilibre de leur budget ou par l’absence de transition qui pourrait amener un risque de réputation. Ces clients du Groupe BPCE pourraient par conséquent devenir insolvables, ce qui entrainerait des pertes financières pour le Groupe BPCE.

Le Groupe BPCE pourrait être vulnérable aux environnements politiques, macroéconomiques et financiers ou aux situations particulières des pays où il conduit ses activités.

Certaines entités du Groupe BPCE sont exposées au risque pays, qui est le risque que les conditions économiques, financières, politiques ou sociales d’un pays, notamment dans lequel il peut exercer une activité, affectent leurs intérêts financiers. Le Groupe BPCE développe principalement ses activités en France (78 % du produit net bancaire pour l’exercice clos le 31 décembre 2023) et en Amérique du Nord (12 % du produit net bancaire pour l’exercice clos le 31 décembre 2023), les autres pays européens et le reste du monde représentant respectivement 3 % et 7 % du produit net bancaire pour l’exercice clos le 31 décembre 2023. La note annexe aux comptes consolidés du Groupe BPCE 12.6 « Implantations par pays », figurant dans le document d’enregistrement universel 2023, liste les entités présentes dans chaque pays et indique notamment la ventilation du produit net bancaire et du résultat avant impôt par pays d’implantation.

Un changement significatif dans l’environnement politique ou macroéconomique de ces pays ou régions pourrait entraîner des charges supplémentaires ou réduire les bénéfices réalisés par le Groupe BPCE.

Les perspectives économiques demeurent toujours fragilisées par les incertitudes et les aléas qui les entourent, surtout quand celles-ci s’accroissent sur fond de tensions géopolitiques, comme c’est le cas depuis ces derniers mois. En effet, l’ampleur des déséquilibres à résorber (dettes publiques et privées ; mécanique inflationniste; hétérogénéité des situations géographiques et sectorielles, combinée à de nombreux risques mondiaux superposés) peut aussi toujours faire basculer les économies développées dans une spirale dépressive. S’y ajoutent le retour du risque d’instabilité financière (à l’instar des récentes inquiétudes en Chine liées au niveau de l’endettement privé et à la crise immobilière), la survenue éventuelle de catastrophes naturelles ou encore celui du risque sanitaire. Ces menaces conjointes portent principalement sur les incertitudes géopolitiques et économiques : le contexte de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine et du conflit au Moyen-Orient ; la disponibilité d’armes nucléaires en Iran ; les tensions géostratégiques sino-américaine et le développement de tendances protectionnistes; la vitesse de transmission du resserrement monétaire à l’économie réelle ; voire les comportements des consommateurs européens et français, dont le taux d’épargne reste bien au-dessus de son niveau d’avant la crise sanitaire.

En 2024, les incertitudes liées au résultat de l’élection à la présidence des États-Unis en novembre pourraient relancer une politique de guerre commerciale contre l’Europe, néfaste à la zone euro et au reste du monde. Cela pourrait aussi renforcer un scénario d’abandon de l’Ukraine face à la Russie, susceptible de créer les conditions d’un climat d’inquiétude pour l’Europe.

Plus précisément, plusieurs risques spécifiques peuvent être décrits. Les pays avancés ont échappé aux risques superposés qui pouvaient être anticipés fin 2022, allant de l’amplification de la crise énergétique dans la zone euro à la pression sur les cours mondiaux de nombreuses matières premières avec l’intensification éventuelle de la guerre en Ukraine ou dernièrement au Moyen-Orient, ou de la perturbation des chaînes d’approvisionnement dans l’industrie. Jusqu’à présent, l’incidence du conflit au Moyen-Orient sur les cours de l’énergie a été réduite, mais des perturbations des approvisionnements énergétiques pourraient toujours surgir, ce qui aurait une incidence significative sur les prix de l’énergie, la production mondiale et le niveau global des prix. À l’exemple de l’invasion de l’Irak en 2003 ou du conflit entre Israël et le Hezbollah en 2006, le récent conflit entre Israël et le Hamas n’a pas eu d’effet macro-économique au-delà d’une légère hausse sur les prix du pétrole et du gaz, en raison de l’absence de mise en jeu durable d’un producteur énergétique majeur, à l’inverse de la guerre du Kippour (1973), de la révolution iranienne (1978-79) ou de la guerre du Golfe (1990-91). De plus, l’OPEP conserve une capacité de production inutilisée importante (4 millions de barils/jour) pouvant se substituer à la production officielle de l’Iran (3 millions de barils/jour). Cependant, il existe un risque latent en cas d’extension du conflit avec l’Iran ou les pays du Golfe, car 20 % du trafic mondial de pétrole et de GNL passe par le détroit d’Ormuz. Cela pourrait se matérialiser en cas d’extension du conflit à l’Iran ou de volonté des pays du Golfe de faire pression sur les occidentaux en restreignant leurs exportations d’hydrocarbures. De plus, le développement de la guerre en Ukraine (situation militaire russo-ukrainienne et évolution des sanctions contre la Russie), outre le risque d’approvisionnement énergétique, par sa proximité géographique, entretient parmi les agents privés européens tant l’incertitude et la crainte que la lassitude face à la permanence des crises à répétition rapide, surtout après la pandémie.

Concernant spécifiquement l’Europe, la perte de compétitivité de la zone euro (énergie plus chère, singulièrement en Allemagne, appréciation du taux de change effectif de l’euro, déficits publics), que peuvent accentuer pour certains pays comme l’Italie, voire la France, les interrogations induites sur la soutenabilité des finances publiques, compte tenu de la remontée des taux d’intérêt, a intensifié le ralentissement économique. L’attractivité du site européen et français de production est remise en cause par l’activisme des États-Unis en matière de réindustrialisation. Le développement de tendances protectionnistes s’est notamment accentué aux États-Unis, à l’exemple du Chips Act – 270 Mds $ – et de l’Inflation Reduction Act (IRA) – 370 Mds $ –, promulgués en août 2022, tous deux subventionnant massivement l’industrie des microprocesseurs (semi-conducteurs) et des énergies renouvelables (transition énergétique). Les crédits d’impôts et autres subventions publiques pourraient davantage augmenter le coût budgétaire global, estimé ex ante à 470 Mds $ sur dix ans, du fait de l’ampleur et du nombre des projets industriels concernés. L’attractivité de la zone euro est encore plus mise à mal par la forte dégradation des coûts relatifs en Europe, conséquence notamment d’un choc énergétique qui lui a été spécifique. Cette situation est susceptible d’installer l’Europe dans la stagflation, c’est-à-dire un régime conjoint d’inflation relativement forte, de croissance durablement faible et de hausse des taux d’intérêt et du chômage, à l’exemple des années 1970. En outre, la nécessité de rétablir une certaine discipline budgétaire des États-membres de la zone euro, après la dérive, justifiée par la pandémie, des finances publiques, pourrait conduire certains pays, comme l’Italie ou la France, à présenter des plans de réduction de leur dette et de leur déficit public. Cela induirait alors progressivement une restriction en matière de dépenses publiques, susceptible de provoquer une chute de la demande. L’évolution économique des principaux partenaires commerciaux de l’Europe, en particulier la Chine, pourrait aussi présenter des risques.

L’effet croisé du krach obligataire (pertes latentes), de la hausse des taux d’intérêt et des restrictions d’accès à la liquidité fragilise les banques, notamment américaines, avec des conséquences à effet plutôt récessif sur le crédit, également en Europe et en France, plus spécifiquement sur l’immobilier. En particulier, le niveau très élevé du levier d’endettement de certains types de fonds d’investissement, comme ceux investis dans l’immobilier commercial ou résidentiel, constitue probablement un risque important pour la stabilité financière en 2024. Ces fonds pourraient subir des pertes élevées sur les actifs risqués qu’ils détiennent en cas de nécessité de les vendre pour se désendetter. De même, la valorisation des actions ou les multiples d’Ebitda dans les opérations de private equity pourraient nettement reculer face à la forte hausse des taux d’intérêt réels à long terme. Plus généralement, en mars 2023, le risque d’instabilité financière a brutalement réapparu, sans provoquer une crise équivalente à celle des Subprime de 2007-2008 et sans révéler pour l’instant d’autres zones de fragilité, à l’exemple des questions, redevenues majeures, de liquidité. Deux des trois plus grosses faillites bancaires des cinquante dernières années aux États-Unis ont propagé cette panique bancaire à l’une des banques européennes qui fait partie des trente banques globales systémiques au niveau international. Ces défaillances (SVB, Signature et Crédit Suisse entre autres) sont liées à des erreurs de gestion et à des circonstances particulières comme l’importante base de dépôts non-garantis et volatils, une couverture défaillante du risque de taux, une surexposition à la tech et aux cryptos ou encore une réputation détériorée. Elles proviennent plus fondamentalement du déséquilibre des maturités entre actif et passif du bilan des banques. Elles ont fondamentalement été provoquées par la plus rapide remontée des taux directeurs depuis celle conduite par Paul Volcker en 1980, entraînant alors l’ensemble de la courbe des taux d’intérêt à la hausse. Celle-ci a entraîné une baisse de 15 à 20 % de la valeur de la plupart des titres obligataires, engendrant des moins-values latentes, singulièrement dangereuses pour les banques confrontées à un processus de fuite des dépôts devant mobiliser leur réserve de liquidité dont la valeur avait brutalement et fortement chutée. Ces secousses financières, qui sont venues percuter une conjoncture mondiale déjà en net ralentissement économique, risquent de freiner davantage la distribution de crédits aux agents privés, sans pour autant forcément déboucher sur l’émergence d’un véritable processus de « credit crunch ». Cependant, la situation du système bancaire apparaît meilleure que celle de 2008, avec des ratios de capitalisation et de liquidité largement renforcés, ainsi que des crédits représentant un levier plus faible par rapport aux dépôts, surtout en Europe. En outre, les banques centrales ont développé des filets de sécurité pour assurer la liquidité. De plus, les banques de la zone euro sont plus étroitement supervisées.

Concernant plus spécifiquement la France, la transmission du resserrement de la politique monétaire pourrait peser sur l’activité économique plus longtemps et plus lourdement que prévu, l’ajustement des entreprises, des ménages et des finances publiques au nouvel environnement de taux d’intérêt pouvant alors s’avérer beaucoup plus difficile. En particulier, même si la consommation devait davantage stimuler l’activité en 2024 plus que l’année précédente, tout en restant en progression relativement modérée, le taux d’épargne pourrait être renforcé par le maintien des incertitudes, notamment les risques internes de réapparition de troubles sociaux et politiques. Ne retrouvant évidemment pas le niveau de 15 % d’avant-Covid, il diminuerait d’autant moins en dessous de 17,5 % qu’il existe une volonté prolongée d’épargne de précaution et de reconstitution du patrimoine réel, face à la flambée antérieure de l’inflation.

Le marché du logement neuf a subi plus rapidement et plus durement les effets conjugués d’une situation déjà dégradée, bien antérieure à la crise Covid-19, et de la détérioration de son environnement. L’affaiblissement progressif des soutiens administrés par la politique du logement à la construction de logements pendant des décennies, en France, pénalise désormais des professionnels confrontés, à la fois, à une hausse des coûts et à une baisse du pouvoir d’achat immobilier des accédants et investisseurs. Le secteur est aussi enlisé dans des problématiques structurelles lourdes (rareté et cherté du foncier, ZAN, coût et rareté de la main d’œuvre, coûts élevés de revient des promoteurs), avec une sortie de crise qui s’annonce lente et plus difficile. Conformément aux enjeux nationaux de transition écologique, les pouvoirs publics réorientent leurs efforts vers la rénovation des logements, fléchant les aides moins vers le neuf (fin du dispositif Pinel en 2024 déjà plus restrictif en 2023, recentrage du PTZ…) et davantage vers l’accompagnement des ménages à la rénovation de leur logement (engagements budgétaires accrus pour MaPrimeRénov, Eco-PTZ…). Les opérateurs immobiliers devront parallèlement faire face à un fort recul de l’activité et chercher de nouveaux modèles économiques plus efficients en ligne avec ces enjeux environnementaux, impliquant d’engager des ressources conséquentes en recherche et développement dans un contexte économique plus contraignant. Cette mutation, qui s’inscrirait dans un temps long, concernerait notamment les constructeurs de maisons individuelles et les promoteurs privés. En complément, l’immobilier commercial souffre dans les grands centres urbains notamment compte tenu de mouvements sociétaux liés au développement du travail à distance nécessitant moins de m2 en termes de bureaux.

L’atteinte des objectifs très ambitieux de rénovation des logements paraît encore difficile à se concrétiser au rythme actuel observé, renforçant la probabilité que la contribution de la rénovation à l’activité dans le secteur du bâtiment ne compensera pas, dans un avenir proche, le déficit d’activité lié au recul de la construction.

En 2024, le contexte de crédit apparaît à peine plus favorable qu’en 2023, avec des taux toujours élevés dont la baisse apparaît plus probable à partir de la mi-année, et des mesures d’assouplissement du HCSF peu impactantes à un instant de l’histoire immobilière où les ménages visés par ces mesures essentiellement techniques (investisseurs locatifs…) se détournent de marchés devenus moins attractifs pour eux. Malgré les motivations prégnantes des ménages (désir d’accession à la propriété, préparation à la retraite, placement patrimonial, perspective de transmission, …), le ralentissement de l’activité immobilière dans l’ancien devrait se poursuivre en 2024 et être accompagné d’une baisse des prix qui s’approfondirait et se diffuserait géographiquement. Un recul des taux d’intérêt, plus limité ou différé par rapport aux attentes, voire la formation d’anticipations croisées de baisse des prix et des taux d’intérêt seraient de nature à accentuer et à prolonger cette baisse des prix. La forte baisse des volumes de transactions immobilières accompagnant ce processus pèserait aussi bien sur l’activité des agences immobilières que sur les ressources des collectivités locales.

La contraction conjointe des marchés résidentiels du neuf et de l’ancien, la concomitance du calendrier de transition énergétique qui pèse sur l’ensemble du parc de logements et particulièrement sur le parc locatif privé (plus du tiers des résidences principales est occupé par des locataires du secteur privé) dont la rentabilité locative s’affaiblit tendanciellement (facteurs cumulatifs de désengagement croissant des investisseurs privés), pourraient assécher l’offre globale de logements face à une demande forte et insatisfaite.

Enfin, les phénomènes météorologiques extrêmes (vagues de chaleur, incendies, sécheresses, inondations, gelée tardive, grêle, rétrécissement des sols schisto-argileux,…) ont frappé de plus en plus souvent et toujours plus fortement l’ensemble du continent. Ce changement climatique s’accompagne d’une montée des risques physiques et de transition énergétique susceptibles d’entraîner des conséquences très sévères pour l’environnement et les personnes touchées dans leur logement. Au-delà des impacts sociaux dévastateurs (précarité énergétique, perte de valeur patrimoniale potentielle, instabilité sociale), l’économie française continuera à en subir également les effets négatifs.

Pour de plus amples informations, se reporter aux chapitres 4.2 « Environnement économique et financier » et 4.8 « Perspectives économiques de 2024 » figurant dans le document d’enregistrement universel 2023.

Le risque de pandémie (exemple de coronavirus – Covid-19) et ses conséquences économiques pourraient continuer à affecter négativement les activités, les résultats et la situation financière du Groupe.

L’apparition fin 2019 de la Covid-19 et la propagation rapide de la pandémie à l’ensemble de la planète a entrainé une dégradation de la situation économique de nombreux secteurs d’activité, une dégradation financière des agents économiques, une forte perturbation des marchés financiers, les pays touchés ayant été par ailleurs conduits à prendre des mesures sanitaires pour y répondre (fermetures de frontières, mesures de confinement, restrictions concernant l’exercice de certaines activités économiques…). Des dispositifs gouvernementaux (prêts garantis, aides fiscales et sociales...) et bancaires (moratoires) ont été mis en place. Certaines contreparties sortent fragiliser de cette période sans précédent.

Des mesures massives de politique budgétaire et de politique monétaire de soutien à l’activité ont été mises en place entre 2020 et 2022, notamment par le gouvernement français (dispositif de Prêts Garantis par l’État à destination des entreprises et des professionnels d’une part, pour les particuliers d’autre part, mesures de chômage partiel ainsi que de nombreuses autres mesures d’ordre fiscal, social et paiement de factures) et par la Banque centrale européenne (accès plus abondant et moins cher à des enveloppes de refinancement très importantes) avant une politique monétaire restrictive sur les taux ces derniers trimestres. Dans ce cadre, le Groupe BPCE a participé activement au programme de Prêts Garantis par l’État français et a pris des dispositions particulières pour accompagner financièrement ses clients et les aider à surmonter les effets de cette crise sur leurs activités et leurs revenus (par exemple, report automatique d’échéances de prêt de 6 mois pour certains professionnels et micro-entreprises/PME). Rien ne permet toutefois de garantir que de telles mesures suffiront à compenser, à terme, les effets négatifs de la pandémie sur l’économie ou à stabiliser les marchés financiers, pleinement et durablement. Notamment, le remboursement des Prêts Garantis par l’État peut entrainer des défaillances chez les emprunteurs et des pertes financières pour le Groupe BPCE à hauteur de la part non garantie par l’État.

Le Groupe BPCE pourrait ne pas atteindre les objectifs de son plan stratégique BPCE 2024.

Le 8 juillet 2021, le Groupe BPCE a annoncé son plan stratégique BPCE 2024. Il s’articule autour des trois priorités stratégiques suivantes : (i) être conquérant avec 1,5 milliard d’euros de revenus additionnels dans cinq domaines prioritaires, (ii) les clients, en leur proposant la plus haute qualité de service avec un modèle relationnel adapté, et (iii) le climat, grâce à des engagements concrets et mesurables. Le plan stratégique BPCE 2024 s’appuie sur les trois lignes de force suivantes : (i) être simple : parce que le Groupe BPCE recherche l’efficacité et la satisfaction de ses clients, il vise davantage de simplicité ; (ii) être innovant : parce que le Groupe BPCE est animé d’un esprit entrepreneurial et est conscient de la réalité des mutations en cours, il renforce sa capacité d’innovation ; et (iii) être sûr, parce que le Groupe BPCE s’inscrit sur un temps long, il privilégie au regard de ses ambitions la sécurité de son modèle de développement. Ces objectifs stratégiques ont été établis dans le contexte de la crise de la Covid-19, qui a agi comme un révélateur et un accélérateur de tendances profondes (notamment digitalisation, travail hybride, transition énergétique) dans un cadre économique qui ne prenait pas en compte un développement de l’inflation et une hausse des taux d’intérets de l’ampleur constatée.

Le succès du plan stratégique BPCE 2024 repose sur un très grand nombre d’initiatives devant être déployées au sein des différents métiers du Groupe BPCE. Bien que la plupart des objectifs du plan stratégique devraient être atteints, certains pourraient ne pas l'être, du fait de ce changement majeur et brutal de contexte économique. Si le Groupe BPCE ne réalisait pas l'ensemble des objectifs définis dans son plan stratégique BPCE 2024, sa situation financière et ses résultats pourraient en être affectés plus ou moins significativement.

Le Groupe BPCE pourrait rencontrer des difficultés pour adapter, mettre en œuvre et intégrer sa politique dans le cadre d’acquisitions ou de joint-ventures.

Même si les acquisitions ne constituent pas la composante majeure de sa stratégie actuelle, le Groupe BPCE pourrait néanmoins réfléchir à l’avenir à des opportunités de croissance externe ou de partenariat. Bien que le Groupe BPCE procède à une analyse approfondie des sociétés qu’il envisage d’acquérir ou des joint-ventures auxquelles il compte participer, il n’est généralement pas possible de conduire un examen exhaustif à tous égards. Par conséquent, le Groupe BPCE peut avoir à gérer des passifs non prévus initialement. De même, les résultats de la société acquise ou de la joint-venture peuvent s’avérer décevants et les synergies attendues peuvent ne pas être réalisées en totalité ou en partie, ou l’opération peut engendrer des coûts plus élevés que prévu. Le Groupe BPCE peut également rencontrer des difficultés lors de l’intégration d’une nouvelle entité. L’échec d’une opération de croissance externe annoncée ou l’échec de l’intégration d’une nouvelle entité ou d’une joint-venture est susceptible d’obérer la rentabilité du Groupe BPCE. Cette situation peut également provoquer le départ de collaborateurs clés. Dans la mesure où, pour conserver ses collaborateurs, le Groupe BPCE se verrait contraint de leur proposer des avantages financiers, cette situation peut également se traduire par une augmentation des coûts et une érosion de la rentabilité. Dans le cas de joint-ventures, le Groupe BPCE est aussi exposé à des risques supplémentaires et des incertitudes, comme de dépendre de systèmes, contrôles et personnes qui ne seraient pas sous son contrôle et pourraient, à ce titre, engager sa responsabilité, lui faire subir des pertes ou des atteintes à sa réputation. De plus, des conflits ou désaccords entre le Groupe BPCE et ses associés pourraient avoir un impact négatif sur les avantages recherchés par la joint-venture. Au 31 décembre 2023, le total des participations dans les entreprises mises en équivalence s’élève à 1,6 milliard d’euros. Pour de plus amples informations se référer à la note 12.4.1 « Participation dans les entreprises mises en équivalence », des comptes consolidés du Groupe BPCE, figurant dans le document d’enregistrement universel 2023.

La concurrence intense, tant en France, son principal marché, qu’à l’international, est susceptible de peser sur les revenus nets et la rentabilité du Groupe BPCE.

Les principaux métiers du Groupe BPCE sont tous confrontés à une vive concurrence, que ce soit en France ou dans d’autres parties du monde où il exerce des activités importantes. La consolidation, que ce soit sous la forme de fusions et d’acquisitions ou d’alliances et de coopération, renforce cette concurrence. La consolidation a créé un certain nombre d’entreprises, qui, à l’image du Groupe BPCE, ont la capacité d’offrir une large gamme de produits et de services, qui vont de l’assurance, aux prêts et aux dépôts en passant par le courtage, la banque d’investissement et la gestion d’actifs. Le Groupe BPCE est en concurrence avec d’autres entités sur la base d’un certain nombre de facteurs, incluant l’exécution des produits et services offerts, l’innovation, la réputation et le prix. Si le Groupe BPCE ne parvenait pas à maintenir sa compétitivité en France ou sur ses autres principaux marchés en proposant une gamme de produits et de services à la fois attractifs et rentables, il pourrait perdre des parts de marché dans certains métiers importants ou subir des pertes dans tout ou partie de ses activités.

À titre d’exemple, au 31 décembre 2023, le Groupe BPCE est, en France, la première banque des PME (1), la deuxième banque des particuliers, des professionnels et entrepreneurs individuels (2). Il détient 26,2 % de part de marché en crédit à l’habitat (x). Pour la Banque de proximité et Assurance, les encours de crédit s’élèvent à 719 milliards d’euros au 31 décembre 2023 contre 701 milliards d’euros au 31 décembre 2022 et les encours d’épargne (3) à 918 milliards d’euros au 31 décembre 2023 contre 888 milliards au 31 décembre 2022 (pour de plus amples informations sur la contribution de chaque métier, et de chaque réseau, se référer au chapitre 4.4.2 « Métiers du groupe » du document d’enregistrement universel 2023).

Par ailleurs, tout ralentissement de l’économie mondiale ou des économies dans lesquelles se situent les principaux marchés du Groupe BPCE est susceptible d’accroître la pression concurrentielle, notamment à travers une intensification de la pression sur les prix et une contraction du volume d’activité du Groupe BPCE et de ses concurrents. Pourraient également faire leur entrée sur le marché de nouveaux concurrents plus compétitifs, soumis à une réglementation distincte ou plus souple, ou à d’autres exigences en matière de ratios prudentiels. Ces nouveaux entrants seraient ainsi en mesure de proposer une offre de produits et services plus compétitive. Les avancées technologiques et la croissance du commerce électronique ont permis aux établissements autres que des institutions dépositaires d’offrir des produits et services qui étaient traditionnellement des produits bancaires, et aux institutions financières et à d’autres sociétés de fournir des solutions financières électroniques et fondées sur internet, incluant le commerce électronique de titres. Ces nouveaux entrants pourraient exercer des pressions à la baisse sur les prix des produits et services du Groupe BPCE ou affecter la part de marché du Groupe BPCE. Les avancées technologiques pourraient entraîner des changements rapides et imprévus sur les marchés sur lesquels le Groupe BPCE est présent. La position concurrentielle, le résultat net et la rentabilité du Groupe BPCE pourraient en pâtir s’il ne parvenait pas à adapter ses activités ou sa stratégie de manière adéquate pour répondre à ces évolutions.

La capacité du Groupe BPCE à attirer et retenir des salariés qualifiés est cruciale pour le succès de son activité et tout échec à ce titre pourrait affecter sa performance.

Les salariés des entités du Groupe BPCE constituent la ressource la plus importante du groupe. La concurrence pour attirer du personnel qualifié est réelle dans de nombreux domaines du secteur des services financiers. Les résultats et la performance du Groupe BPCE dépendent de sa capacité à attirer de nouveaux salariés et à fidéliser ses collaborateurs. Les bouleversements en cours (technologiques, économiques et exigences clients) notamment dans le secteur bancaire nécessitent un effort important d’accompagnement et de formation des collaborateurs. À défaut d’accompagnement suffisant, cela pourrait notamment empêcher le Groupe BPCE de tirer profit d’opportunités commerciales, ce qui par conséquent pourrait affecter sa performance.

Au 31 décembre 2023, les effectifs inscrits du Groupe BPCE s’élèvent à 100 670 collaborateurs. 8 738 collaborateurs CDI ont été recrutés dans l’année (pour de plus amples informations, se référer au chapitre 2.4. « Une stratégie sociale, active et responsable » du document d’enregistrement universel 2023).

Le Groupe BPCE pourrait être exposé à des risques non identifiés ou non anticipés pouvant impacter négativement ses résultats et sa situation financière en cas de défaillance de son système de mesure des risques, basé notamment sur l’utilisation de modèles.

Le système de mesure des risques du Groupe BPCE s’appuie notamment sur l’utilisation de modèles. Le portefeuille de modèles du Groupe BPCE comprend principalement les modèles de marché de la Banque de Grande Clientèle et les modèles de crédit du Groupe BPCE et de ses entités. Les modèles utilisés dans le cadre de la prise de décisions stratégiques et dans le suivi de gestion des risques (crédits, financiers (ALM et marchés), opérationnels y compris conformité et climatiques) pourraient connaitre des défaillances et exposer le Groupe BPCE à des risques non identifiés ou non anticipés pouvant entrainer des pertes importantes.

(1)

Étude Kantar PME-PMI 2023.

(2)

Parts de marché : 21,9 % en épargne des ménages et 26,3 % en crédit immobilier aux ménages (Banque de France T3-2023. Taux de pénétration global de 29,7 % (rang 2) auprès des particuliers (étude SOFIA Kantar, mars 2021).

(3)

Épargne de bilan et épargne financière.

RISQUES ASSURANCE

Au 31 décembre 2023, le produit net bancaire des activités d’assurance est de 1 311 millions d’euros au titre de l’année 2023 contre 991 millions d’euros au titre de l’année 2022 (données 2022 retraitées des impacts de la première application des normes IFRS 9 et IFRS 17 afférents aux activités d’assurance).

Une détérioration de la situation de marché, notamment une fluctuation trop importante des taux (à la hausse comme à la baisse) et/ou une dégradation des spreads ou des marchés actions, pourraient avoir un impact défavorable significatif sur la situation financière et la solvabilité des compagnies d’Assurance Vie et Non Vie.

Le principal risque auquel les filiales d’assurances du Groupe BPCE sont exposées est le risque financier. L’exposition à ce risque est principalement liée à la garantie en capital sur le périmètre des fonds en euros sur les produits d’épargne, ainsi qu’aux plus- ou moins-values latentes sur les investissements en portefeuille.

Au sein des risques financiers, le risque de taux est structurellement important du fait de la composition majoritairement obligataire des actifs en représentation des engagements. Les fluctuations importantes du niveau des taux peuvent avoir les conséquences suivantes :

en cas de hausse des taux : dégrader la compétitivité de l’offre en euros (en rendant plus attractifs de nouveaux investissements) et provoquer des vagues de rachats et des arbitrages importants dans un contexte défavorable de moins-values latentes du stock obligataire ;

en cas de baisse des taux : rendre insuffisant à terme le rendement des fonds généraux pour leur permettre de faire face aux garanties en capital.

Du fait de l’allocation des actifs, l’écartement des spreads et la baisse des marchés actions pourraient également avoir un impact défavorable significatif sur les résultats des activités d’assurances du Groupe BPCE, au travers notamment de la constitution de provision pour dépréciation du fait de la baisse des valorisations des investissements en juste valeur par résultat.

Une inadéquation entre le niveau et le coût de la sinistralité anticipée par les assureurs d’une part, et les primes et provisions d’autre part, pourrait avoir un impact défavorable significatif sur les résultats et la situation financière des activités d’assurance dommages, prévoyance et caution.

Le principal risque auquel les filiales d’assurances du Groupe BPCE sont exposées dans le cadre de ces dernières activités est le risque de souscription. Ce risque résulte de l’inadéquation entre, d’une part, les sinistres effectivement survenus et les sommes effectivement versées dans le cadre de leur indemnisation et, d’autre part, les hypothèses que les filiales utilisent pour fixer les tarifs de leurs produits et établir les provisions techniques en vue d’une éventuelle indemnisation.

Les compagnies utilisent à la fois leur propre expérience et les données sectorielles pour établir des estimations de taux de sinistralité et actuarielles, y compris pour déterminer le prix des produits d’assurance et établir les provisions techniques afférentes. Cependant, la réalité peut différer de ces estimations et des risques imprévus tels que des pandémies ou des catastrophes naturelles pourraient entraîner le versement aux assurés de sommes supérieures à celles anticipées. À ce titre, l’évolution des phénomènes climatiques (dits risques climatiques « physiques ») fait l’objet d’une vigilance particulière.

Dans le cas où les montants d’indemnisation des sinistres seraient supérieures aux hypothèses sous-jacentes utilisées initialement lors de la constitution des provisions, ou si des événements ou tendances conduisaient à modifier les hypothèses sous-jacentes, les compagnies pourraient être exposées à des passifs plus importants que prévu, ce qui pourrait avoir une incidence défavorable sur leurs résultats et leurs situations financières. Cela pourrait être le cas en lien avec les aléas climatiques décrits précédemment.

Les diverses actions mises en œuvre ces dernières années, en particulier en termes de couvertures financières, de réassurance, de diversification des activités ou encore de gestion des investissements, contribuent à la résilience de la solvabilité des filiales d’assurance du Groupe BPCE.

RISQUES LIÉS À LA RÈGLEMENTATION

Le Groupe BPCE est soumis à une importante réglementation en France et dans plusieurs autres pays où il opère ; les mesures réglementaires et leur évolution sont susceptibles d’avoir un effet défavorable significatif sur l’activité et sur les résultats du Groupe BPCE.

L’activité et les résultats des entités du Groupe BPCE pourraient être sensiblement touchés par les politiques et les mesures prises par les autorités de réglementation françaises, d’autres États de l’Union européenne, des États-Unis, de gouvernements étrangers et des organisations internationales. Ces contraintes pourraient limiter la capacité des entités du Groupe BPCE à développer leurs activités ou à exercer certaines d’entre elles. La nature et l’impact de l’évolution future de ces politiques et de ces mesures réglementaires sont imprévisibles et hors du contrôle du Groupe BPCE. Par ailleurs, l’environnement politique général a évolué de manière défavorable pour les banques et le secteur financier, ce qui s’est traduit par des pressions supplémentaires contraignant les organes législatifs et réglementaires à adopter des mesures réglementaires renforcées, bien que celles-ci puissent pénaliser le crédit et d’autres activités financières, ainsi que l’économie. Étant donné l’incertitude persistante liée aux nouvelles mesures législatives et réglementaires, il est impossible de prédire leur impact sur le Groupe BPCE, mais celui-ci pourrait être significativement défavorable.

Le Groupe BPCE peut être amené à réduire la taille de certaines de ses activités pour être en conformité avec de nouvelles exigences. De nouvelles mesures sont également susceptibles d’accroître les coûts de mise en conformité des activités avec la nouvelle réglementation. Cela pourrait se traduire par une baisse des revenus et des bénéfices consolidés dans les activités concernées, la réduction ou la vente de certaines activités et de certains portefeuilles d’actifs et des charges pour dépréciations d’actifs.

L’adoption en 2019 des textes finaux du « paquet bancaire » a pour objectif de mettre en conformité les exigences prudentielles bancaires avec les standards de la réglementation Bâle III. La mise en œuvre de ces réformes pourrait se traduire par un renforcement des exigences de capital et de liquidité, et serait susceptible d’impacter les coûts de financement du Groupe BPCE.

Le 11 novembre 2020, le Conseil de stabilité financière (« FSB »), en consultation avec le comité de Bâle sur le contrôle bancaire et les autorités nationales, a publié la liste 2020 des banques d’importance systémique mondiale (« BISm »). Le Groupe BPCE est classifié en tant que BISm selon le cadre d’évaluation du FSB. Le Groupe BPCE figure également sur la liste des établissements d’importance systémique mondiale (« EISm »).

Ces mesures réglementaires, qui pourraient s’appliquer aux différentes entités du Groupe BPCE, et leur évolution sont susceptibles d’avoir un effet défavorable significatif sur l’activité du Groupe BPCE et ses résultats.

Des textes législatifs et réglementaires ont été promulgués ces dernières années ou proposés récemment en réponse à la crise financière en vue d’introduire plusieurs changements, certains permanents, dans le cadre financier mondial. Ces nouvelles mesures, qui ont pour objet d’éviter la survenance d’une nouvelle crise financière mondiale, ont modifié de manière significative, et sont susceptibles de modifier à l’avenir, l’environnement dans lequel le Groupe BPCE et les autres institutions financières opèrent. Le Groupe BPCE est exposé au risque lié à ces changements législatifs et réglementaires. Parmi ceux-ci, on peut citer les nouvelles règles de backstop prudentiel qui viennent mesurer l’écart entre les niveaux de provisionnement effectif des encours en défaut et des guidelines incluant des taux cibles, en fonction de l’ancienneté du défaut et de la présence de garanties.

Dans cet environnement législatif et réglementaire évolutif, il est impossible de prévoir l’impact de ces nouvelles mesures sur le Groupe BPCE. La mise à jour ou le développement de programmes de mise en conformité avec ces nouvelles mesures législatives et réglementaires et de ses systèmes d’information en réponse ou par anticipation aux nouvelles mesures engendre, et pourrait à l’avenir engendrer, des coûts significatifs pour le groupe. Malgré ses efforts, le Groupe BPCE pourrait également ne pas être en mesure d’être en conformité totale avec toutes les législations et réglementations applicables et faire l’objet, de ce fait de sanctions pécuniaires ou administratives. En outre, les nouvelles mesures législatives et réglementaires pourraient contraindre le groupe à adapter ses activités et/ou affecter de ce fait ses résultats et sa situation financière. Les nouvelles réglementations pourraient enfin contraindre le Groupe BPCE à renforcer ses fonds propres ou augmenter ses coûts de financement totaux.

La publication tardive de standards réglementaires pourraient amener quelques retards dans leur implémentation dans les outils du Groupe BPCE.

Le risque lié aux mesures réglementaires et leur évolution est significatif pour le Groupe BPCE en termes d’impact et de probabilité et fait donc l’objet d’un suivi proactif et attentif.

BPCE est susceptible de devoir aider les entités qui font partie du mécanisme de solidarité financière si elles rencontrent des difficultés financières, y compris celles dans lesquelles BPCE ne détient aucun intérêt économique.

En tant qu’organe central du Groupe BPCE, BPCE garantit la liquidité et la solvabilité de chaque banque régionale (les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne), ainsi que des autres membres du groupe de sociétés affiliées. Le groupe de sociétés affiliées inclut les filiales de BPCE telles que Natixis, Crédit Foncier de France, Oney et Banque Palatine. Dans le cas du Groupe BPCE, l’ensemble des établissements affiliés à l’organe central du Groupe BPCE bénéficie d’un système de garantie et de solidarité qui a pour objet, conformément aux articles L. 511-31, L.512-107-5 et L. 512-107-6 du Code monétaire et financier, de garantir la liquidité et la solvabilité de l’ensemble des établissements affiliés et d’organiser la solidarité financière au sein du groupe.

Cette solidarité financière repose sur des dispositions législatives instituant un principe légal de solidarité contraignant avec une obligation de résultat de l’organe central à restaurer la liquidité ou la solvabilité d’affiliés en difficulté, et/ou de l’ensemble des affiliés du groupe. En vertu du caractère illimité du principe de solidarité, BPCE est fondé à tout moment à demander à l’un quelconque ou plusieurs, ou tous les affiliés, de participer aux efforts financiers qui seraient nécessaires pour rétablir la situation, et pourra si besoin mobiliser jusqu’à l’ensemble des disponibilités et des fonds propres des affiliés en cas de difficulté de l’un ou plusieurs d’entre eux.

Les trois fonds de garantie créés pour couvrir les risques de liquidité et d’insolvabilité du Groupe BPCE sont décrits dans la note 1.2 « Mécanisme de garantie » des comptes consolidés du Groupe BPCE figurant dans le présent amendement au document d’enregistrement universel 2023. Au 31 décembre 2023, les fonds réseau Banque Populaire et réseau Caisse d’Epargne sont constitués chacun de 450 millions d’euros. Le fonds de garantie mutuel est constitué de dépôts de 174 millions d’euros par réseau. Les banques régionales sont dans l’obligation d’effectuer des contributions supplémentaires aux fonds de garantie sur leurs bénéfices futurs. Alors que les fonds de garantie représentent une source importante de ressources pour financer le mécanisme de solidarité, rien ne garantit qu’ils seront suffisants. Si les fonds de garantie se révèlent insuffisants, BPCE, en raison de ses missions d’organe central, devra faire tout le nécessaire pour rétablir la situation et aura l’obligation de combler le déficit en mettant en œuvre le mécanisme de solidarité interne qu’il a mis en place, en mobilisant ses propres ressources et pourra également recourir de façon illimitée aux ressources de plusieurs ou de tous ses affiliés.

En raison de cette obligation, si un membre du groupe venait à rencontrer des difficultés financières majeures, l’évènement sous-jacent à ces difficultés financières pourrait alors impacter de façon négative la situation financière de BPCE et celle des autres affiliés ainsi appelés en soutien au titre du principe de solidarité financière.

Les détenteurs de titres BPCE pourraient subir des pertes si BPCE et l’ensemble de ses affiliés devaient faire l’objet de procédures de liquidation ou de résolution.

Le règlement de l’UE sur le mécanisme de résolution unique no 806/214 et la directive de l’UE pour le redressement et la résolution des établissements de crédit no 2014/59 modifiée par la directive de l’UE no 2019/879 (la « BRRD »), telles que transposées dans le droit français au Livre VI du Code monétaire et financier, confèrent aux autorités de résolution le pouvoir de déprécier les titres de BPCE ou, dans le cas des titres de créance, de les convertir en fonds propres.

Les autorités de résolution peuvent déprécier ou convertir des instruments de fonds propres, tels que les créances subordonnées de catégorie 2 de BPCE, si l’établissement émetteur ou le groupe auquel il appartient fait défaut ou est susceptible de faire défaut (et qu’il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une autre mesure puisse empêcher cette défaillance dans un délai raisonnable), devient non viable, ou requiert un soutien public exceptionnel (sous réserve de certaines exceptions). Elles doivent déprécier ou convertir des instruments de fonds propres additionnels avant d’ouvrir une procédure de résolution ou si y recourir est nécessaire pour préserver la viabilité d’un établissement. La dépréciation d’instruments de fonds propres doit s’effectuer par ordre de priorité, de sorte que les instruments de fonds propres de base de catégorie 1 sont dépréciés en premier, puis les instruments additionnels de catégorie 1 sont dépréciés suivis par les instruments de catégorie 2. La conversion d’instruments de fonds propres additionnels doit s’effectuer par ordre de priorité, de sorte que les instruments additionnels de catégorie 1 sont convertis en premier suivis par les instruments de catégorie 2. Si la dépréciation ou la conversion d’instruments de fonds propres ne suffit pas à restaurer la santé financière de l’établissement, le pouvoir de renflouement interne dont disposent les autorités de résolution peut s’appliquer à la dépréciation ou à la conversion d’engagements éligibles, tels que les titres non privilégiés et privilégiés de premier rang de BPCE.

Au 31 décembre 2023, le total des fonds propres de catégorie 1 s’élève à 71,2 milliards d’euros et les fonds propres prudentiels de catégorie 2 à 12,2 milliards d’euros. Les instruments de dette senior non préférée s’élèvent à 32,4 milliards d’euros à cette même date, dont 28,9 milliards d’euros ayant une échéance supérieure à un an et qui sont ainsi éligibles au TLAC et au MREL.

En raison de la solidarité légale, pleine et entière, et dans le cas extrême d’une procédure de liquidation ou de résolution, un ou plusieurs affiliés ne sauraient se retrouver en liquidation judiciaire, ou être concernés par des mesures de résolution au sens de la « BRRD », sans que l’ensemble des affiliés et BPCE le soit également. Conformément aux articles L. 613-29 et L613-55-5 du Code monétaire et financier, les procédures respectivement de liquidation judiciaire et les mesures de résolution sont dès lors mises en œuvre de façon coordonnée à l’égard de l’organe central et de l’ensemble de ses affiliés.

L’article L. 613-29 dispose par ailleurs qu’en cas de liquidation judiciaire portant ainsi nécessairement sur l’ensemble des affiliés, les créanciers externes, de même rang ou jouissant de droits identiques, de tous les affiliés seraient traités dans l’ordre de la hiérarchie des créanciers de manière égale, et ce, indifféremment de leur rattachement à une entité affiliée particulière. Cela a pour conséquence notamment que les détenteurs d’AT1, et autres titres de même rang, seraient plus affectés que les détenteurs de Tier 2, et autres titres de même rang, eux-mêmes plus affectés que les détenteurs de dettes externes seniors non préférées, eux-mêmes plus affectés que les détenteurs de dettes externes seniors préférées. De même, en cas de résolution, et conformément à l’article L. 613-55-5 du Code monétaire et financier, des taux de dépréciation et/ou de conversion identiques seraient appliqués aux dettes et créances d’un même rang et ce indifféremment de leur rattachement à une entité affiliée particulière dans l’ordre de la hiérarchie rappelée ci-dessus.

En raison du caractère systémique du Groupe BPCE et de l’appréciation actuellement portée par les autorités de résolution, des mesures de résolution seraient le cas échéant plus susceptibles d’être prises que l’ouverture d’une procédure de liquidation judiciaire. Une procédure de résolution peut être initiée à l’encontre de BPCE et de l’ensemble des entités affiliées si (i) la défaillance de BPCE et de l’ensemble des entités affiliées est avérée ou prévisible, (ii) il n’existe aucune perspective raisonnable qu’une autre mesure puisse empêcher cette défaillance dans un délai raisonnable et (iii) une mesure de résolution est requise pour atteindre les objectifs de la résolution : (a) garantir la continuité des fonctions critiques, (b) éviter les effets négatifs importants sur la stabilité financière, (c) protéger les ressources de l’État par une réduction maximale du recours aux soutiens financiers publics exceptionnels et (d) protéger les fonds et actifs des clients, notamment ceux des déposants. Un établissement est considéré défaillant lorsqu’il ne respecte pas les conditions de son agrément, qu’il est dans l’incapacité de payer ses dettes ou autres engagements à leur échéance, qu’il sollicite un soutien financier public exceptionnel (sous réserve d’exceptions limitées) ou que la valeur de son passif est supérieure à celle de son actif.

Outre le pouvoir de renflouement interne, les autorités de résolution sont dotées de pouvoirs élargis afin de mettre en œuvre d’autres mesures de résolution eu égard aux établissements défaillants ou, dans certaines circonstances, à leurs groupes, pouvant inclure, entre autres : la vente intégrale ou partielle de l’activité de l’établissement à une tierce partie ou à un établissement-relais, la séparation des actifs, le remplacement ou la substitution de l’établissement en tant que débiteur des instruments de dette, les modifications des modalités des instruments de dette (y compris la modification de l’échéance et/ou du montant des intérêts payables et/ou la suspension provisoire des paiements), la suspension de l’admission à la négociation ou à la cote officielle des instruments financiers, le renvoi des dirigeants ou la nomination d’un administrateur provisoire (administrateur spécial) et l’émission de capital ou de fonds propres.

L’exercice des pouvoirs décrits ci-dessus par les autorités de résolution pourrait entraîner la dépréciation ou la conversion intégrale ou partielle des instruments de fonds propres et des créances émises par BPCE ou est susceptible d’affecter significativement les ressources dont dispose BPCE pour effectuer le paiement de tels instruments et par conséquent, les détenteurs de titres BPCE pourraient subir des pertes.

La législation fiscale et son application en France et dans les pays où le Groupe BPCE poursuit ses activités sont susceptibles d’avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE.

En tant que groupe bancaire multinational menant des opérations internationales complexes et importantes, le Groupe BPCE (et particulièrement Natixis) est soumis aux législations fiscales d’un grand nombre de pays à travers le monde, et structure son activité en se conformant aux règles fiscales applicables. La modification des régimes fiscaux par les autorités compétentes dans ces pays pourrait avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE. Le Groupe BPCE gère ses activités dans l’optique de créer de la valeur à partir des synergies et des capacités commerciales de ses différentes entités. Il s’efforce également de structurer les produits financiers vendus à ses clients en intégrant leurs conséquences fiscales. Les structures des opérations intra-groupe et des produits financiers vendus par les entités du Groupe BPCE sont fondées sur ses propres interprétations des lois et réglementations fiscales applicables, généralement sur la base d’avis rendus par des conseillers fiscaux indépendants, et, en tant que de besoin, de décisions ou d’interprétations spécifiques des autorités fiscales compétentes. Il ne peut être exclu que les autorités fiscales, à l’avenir, remettent en cause certaines de ces interprétations, à la suite de quoi les positions fiscales des entités du Groupe BPCE pourraient être contestées par les autorités fiscales, ce qui pourrait donner lieu à des redressements fiscaux, et en conséquence, pourrait avoir un impact défavorable sur les résultats du Groupe BPCE. Le détail des litiges fiscaux en cours est présenté dans la partie Risques juridiques du présent document.

6.3 Dispositif de gestion des risques

6.3.1 Adéquation des dispositifs de gestion des risques

Le Comité des Risques et de la Conformité Groupe, présidé par le président du directoire, s’est réuni à six reprises en 2023 ; il a notamment examiné l’adéquation des dispositifs d’encadrement des risques et validé la révision annuelle des politiques de risques. Ces dispositifs couvrent l’ensemble des risques, tels que décrits dans l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif au contrôle interne modifié par l’arrêté du 25 février 2021.

La couverture des risques est jugée adéquate, en cohérence avec le dispositif d’appétit au risque validé par le directoire et le conseil de surveillance de BPCE et en lien étroit avec la stratégie et le pilotage budgétaire du groupe.

6.4 Gestion du capital et adéquation des Fonds propres

6.4.1 Cadre réglementaire

La surveillance réglementaire des fonds propres des établissements de crédit s’appuie sur les règles définies par le comité de Bâle.

Ces règles ont été renforcées suite à la mise en œuvre de Bâle III, avec un rehaussement du niveau des fonds propres réglementaires requis et l’introduction de nouvelles catégories de risques.

Les recommandations Bâle III ont été reprises dans la directive européenne 2013/36/EU (Capital Requirements directive – CRD IV) et le règlement no 575/2013 (Capital Requirements Regulation – CRR) du Parlement européen et du Conseil amendé par le règlement (UE) 2019/876 (le « CRR2 »). Tous les établissements de crédit de l’Union européenne sont soumis au respect des exigences prudentielles définies dans ces textes, depuis le 1er janvier 2014.

Les établissements de crédit assujettis sont ainsi tenus de respecter en permanence :

un ratio de fonds propres de base de catégorie 1 ou Common Equity Tier 1 (ratio de CET1)  ;

un ratio de fonds propres de catégorie 1 (ratio de Tier 1), correspondant au CET1 complété des fonds propres additionnels de catégorie 1 (AT1)  ;

un ratio de fonds propres globaux (ratio de solvabilité global), correspondant au Tier 1 complété des fonds propres de catégorie 2 (Tier 2)  ;

auxquels viennent s’ajouter, à compter du 1er janvier 2016, les coussins de capital qui pourront être mobilisés pour absorber les pertes en cas de tensions.

Ces coussins comprennent :

un coussin de conservation de fonds propres de base de catégorie 1 qui vise à absorber les pertes dans une situation d’intense stress économique,

un coussin contra cyclique qui vise à lutter contre une croissance excessive du crédit. Cette surcharge en fonds propres de base de catégorie 1 a vocation à s’ajuster dans le temps afin d’augmenter les exigences en fonds propres en période d’accélération du crédit au-delà de sa tendance et les desserrer dans les phases de ralentissement,

un coussin pour le risque systémique à la main de chaque État membre, qui vise à prévenir et atténuer les risques systémiques qui ne sont pas couverts par le règlement (faible pour le Groupe BPCE),

les différents coussins pour les établissements d’importance systémique qui visent à réduire le risque de faillite des grands établissements. Ils sont spécifiques à l’établissement. Le Groupe BPCE figure sur la liste des autres établissements d’importance systémique (A-EIS) et fait partie des établissements d’importance systémique mondiale (EISm). Ces coussins ne sont pas cumulatifs et le coussin le plus élevé s’applique donc.

Les ratios de fonds propres sont égaux au rapport entre les fonds propres et la somme :

du montant des expositions pondérées au titre du risque de crédit et de dilution  ;

des exigences en fonds propres au titre de la surveillance prudentielle des risques de marché et du risque opérationnel multipliées par 12,5.

En 2023, le Groupe BPCE est tenu de respecter un ratio minimum de fonds propres de base de catégorie 1 de 4,5 % au titre du Pilier I, un ratio minimum de fonds propres de catégorie 1 de 6 % et enfin, un ratio minimum de fonds propres globaux de 8 %.

En complément des exigences minimales de fonds propres au titre du Pilier I, le Groupe BPCE est soumis à des obligations de fonds propres de base de catégorie 1 supplémentaires :

le coussin de conservation de fonds propres de base de catégorie 1 est égal, depuis le 1er janvier 2019, à 2,5 % du montant total des expositions au risque  ;

le coussin contra-cyclique du Groupe BPCE est égal à une moyenne pondérée par les valeurs exposées au risque (EAD) des coussins définis au niveau de chaque pays d’implantation du groupe. Le coussin contra-cyclique maximum applicable au Groupe BPCE à partir du 1er janvier 2019 est de 2,5 %  ;

le coussin pour les établissements d’importance systémique mondiale est fixé à 1 % pour le groupe  ;

le coussin pour le risque systémique s’applique à toutes les expositions situées dans l’état membre qui fixe ce coussin et/ou aux expositions sectorielles situées dans ce même état membre. La majorité des expositions du Groupe BPCE étant localisée dans des pays dont le coussin pour le risque systémique a été fixé à zéro, le groupe considère que ce taux sera très proche de 0 %.

Dans ce cadre, les établissements de crédit doivent respecter les exigences prudentielles qui s’appuient sur trois piliers qui forment un tout indissociable :

PILIER I

Le Pilier I définit les exigences minimales de fonds propres. Il vise à assurer une couverture minimale, par des fonds propres, des risques de crédit, de marché et opérationnel. Pour calculer l’exigence en fonds propres, l’établissement financier a la possibilité d’effectuer cette mesure par des méthodes standardisées ou avancées.

RAPPEL DES EXIGENCES MINIMALES AU TITRE DU PILIER I

 

2022

2023

Exigences réglementaires minimales

 

 

Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1)

4,5 %

4,5 %

Total fonds propres de catégorie 1 (T1=CET1+AT1)

6,0 %

6,0 %

Fonds propres prudentiels (T1+T2)

8,0 %

8,0 %

Exigences complémentaires

 

 

Coussin de conservation

2,5 %

2,5 %

Coussin EIS m applicable au Groupe BPCE (1)

1,0 %

1,0 %

Coussin contra cyclique maximum applicable au Groupe BPCE (2)

2,5 %

2,5 %

Exigences globales maximales pour le Groupe BPCE

 

 

Fonds propres de base de catégorie 1 (CET1)

10,5 %

10,5 %

Total fonds propres de catégorie 1 (T1=CET1+AT1)

12,0 %

12,0 %

Fonds propres prudentiels (T1+T2)

14,0 %

14,0 %

(1)  

EIS m : coussin systémique mondial.

(2)  

Le taux d’exigences du coussin contra cyclique est calculé chaque trimestre.

PILIER II

Il régit un processus de surveillance prudentielle qui complète et renforce le Pilier I.

Il comporte :

l’analyse par la banque de l’ensemble de ses risques y compris ceux déjà couverts par le Pilier I  ;

l’estimation par la banque de ses besoins de fonds propres pour couvrir ses risques  ;

la confrontation par le superviseur bancaire de sa propre analyse du profil de risque de la banque avec celle conduite par cette dernière, en vue d’adapter, le cas échéant, son action prudentielle par des fonds propres supérieurs aux exigences minimales ou toute autre technique appropriée.

Pour l’année 2023, le taux en vigueur pour le Pilier II réglementaire (P2R) du Groupe BPCE est de 10,00 % de ratio global, auquel s’ajoute le coussin de conservation du capital de 2,50 %, le coussin systémique mondial de 1 % et le coussin contracyclique de 0,47 %.

PILIER III

Le Pilier III a pour objectif d’instaurer une discipline de marché par un ensemble d’obligations déclaratives. Ces obligations, aussi bien qualitatives que quantitatives, permettent une amélioration de la transparence financière dans l’évaluation des expositions aux risques, les procédures d’évaluation des risques et l’adéquation des fonds propres.

6.5 Risques de crédit

Préambule

La direction des Risques Groupe a renforcé son cadre de gestion du risque en 2023, notamment sur les entreprises fortement endettées (Leveraged Finance). Un dispositif d’appétit au risque spécifique à cette classe d’actif a notamment été déployé au niveau du Groupe et des établissements. Par ailleurs, en lien avec les difficultés rencontrées par le secteur de l’immobilier commercial, une surveillance renforcée a été mise en œuvre sur ce secteur (étude ad hoc dédiée, remontée des zones de risques constatées en local par les établissements, etc.).

6.6 Risque de contrepartie

6.6.1 Gestion du risque de contrepartie

Données présentées au titre de la norme IFRS 7.

Le risque de contrepartie correspond à la manifestation du risque de crédit portant sur les opérations de marché, d’investissement et/ou de règlement. Il correspond au risque que la contrepartie ne puisse pas honorer ses obligations face aux établissements du Groupe.

Il est également lié au coût de remplacement d’un instrument dérivé en cas de défaut de la contrepartie et peut être assimilé à un risque de marché en cas de défaut.

Le risque de contrepartie résulte également des activités de trésorerie et de marché réalisées avec les clients, ainsi que des activités de clearing au travers d’une chambre de compensation ou d’un compensateur externe.

La mesure de l’exposition au risque de contrepartie est réalisée selon les approches en notations internes et en standard.

MESURE DU RISQUE DE CONTREPARTIE

Données présentées au titre de la norme IFRS 7.

En termes économiques, le Groupe BPCE et ses filiales mesurent le risque de contrepartie sur instruments dérivés (swaps ou produits structurés par exemple) au travers la méthode du modèle interne sur le périmètre GFS ou la méthode d’évaluation au prix du marché sur les autres établissements. Afin de perfectionner la mesure économique du risque courant et potentiel inhérent aux instruments dérivés, la mise en place d’un dispositif de suivi fondé sur une mesure économique harmonisée est en cours au sein du Groupe BPCE.

Pour la mesure et la gestion de son risque de contrepartie, GFS utilise un modèle interne. Grâce à des simulations de type « Monte Carlo » sur les principaux facteurs de risque, ce modèle procède à la valorisation des positions sur chaque contrepartie et sur toute la durée de vie de l’exposition, en prenant en compte les critères de compensation et de collatéralisation.

Ainsi, le modèle détermine le profil EPE (Expected Positive Exposure) et le profil PFE (Potential Future Exposure), ce dernier étant l’indicateur principal utilisé par Global Financial Services – GFS pour l’évaluation de l’exposition au risque de contrepartie. Cet indicateur est calculé comme le percentile à 97,7 % de la distribution des expositions vis-à-vis de chaque contrepartie.

Depuis 2021, le modèle d’évaluation du risque de contrepartie développé par GFS (PFE) est déployé sur les expositions du Groupe au-delà de GFS. L’année 2022 a notamment permis de fiabiliser l’évaluation. Les entités du groupe, hors GFS, demeurent en modèle standard pour l’évaluation du besoin en capital au titre du risque de contrepartie.

TECHNIQUES DE RÉDUCTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE

Les plafonds et limites groupe encadrent le risque de contrepartie. Ceux-ci font l’objet d’une validation en comité de crédit et de contrepartie Groupe.

L’utilisation des chambres de compensation ainsi que les conventions relatives aux opérations sur instruments financiers à terme (appels de marge quotidiens dans le cadre de conventions ISDA par exemple) régissent les relations avec les principaux clients (GFS/Natixis principalement). Dans ce cadre, le groupe a déployé les exigences liées à la réglementation EMIR.

Les principes de gestion du risque de contrepartie reposent sur :

une mesure de risque déterminée en fonction de la nature des instruments, de la durée des opérations et prenant en compte l’existence ou non de contrats de compensation et de collatéralisation  ;

des limites en risque de contrepartie définies et des procédures d’octroi  ;

un ajustement de valeur calculé au titre du risque de contrepartie : la CVA (Credit Value Adjustment) représente la valeur de marché du risque de défaut d’une contrepartie (cf. paragraphe ci-après)  ;

la prise en compte d’un risque de corrélation défavorable (Wrong Way Risk) : le risque de corrélation correspond au risque que

l’exposition sur une contrepartie soit fortement corrélée à la probabilité de défaut de la contrepartie.

Ce risque est représenté réglementairement par deux notions :

le risque de corrélation défavorable spécifique (Specific Wrong Way Risk) : il correspond au risque généré lorsqu’en raison de la nature des transactions conclues avec une contrepartie, il existe un lien direct entre sa qualité de crédit et le montant de l’exposition  ;

le risque de corrélation défavorable général (General Wrong Way Risk) : il correspond au risque généré lorsqu’il existe une corrélation entre la qualité de crédit de la contrepartie et les facteurs généraux de marché.

GFS est conforme aux exigences de l’article 291.6 du règlement européen du 26 juin 2013 portant sur la déclaration du wrong way risk (WWR) qui stipule que la banque doit avoir en place des politiques, des processus et des procédures pour identifier et surveiller le risque de corrélation défavorable (WWR). L’objectif est de permettre à la banque de mieux comprendre l’exposition au risque de crédit de la contrepartie et ainsi d’améliorer la gestion des risques d’exposition sur cette contrepartie.

Le risque de corrélation défavorable spécifique fait l’objet d’une exigence de fonds propres dédiée (article 291.5 du règlement européen du 26 juin 2013 relatif aux exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit), tandis que le risque de corrélation défavorable général est appréhendé à travers des scénarios de stress WWR définis par classe d’actifs.

En cas de révision à la baisse de la notation externe de son crédit, lorsque les contrats conclus comportent des clauses dites de rating triggers, la banque peut être amenée à fournir du cash ou des sûretés supplémentaires aux investisseurs. En particulier, dans le cadre du calcul de Liquidity Coverage Ratio (LCR), les montants de ces sorties supplémentaires de trésorerie et ces besoins supplémentaires en sûretés sont évalués. Ils correspondent au versement auquel la banque serait soumise dans les 30 jours calendaires en cas d’un abaissement de sa notation de crédit allant jusqu’à trois crans.

AJUSTEMENTS DE L’ÉVALUATION DE CRÉDIT

La valorisation des instruments financiers négociés de gré à gré par le Groupe BPCE avec des contreparties externes dans le cadre de ses activités de marché (principalement GFS) et de couverture de bilan intègre des ajustements de valeur de crédit. La CVA est un ajustement de valorisation du portefeuille de transaction permettant de prendre en compte les risques de crédit de contrepartie. Elle reflète ainsi l’espérance de perte en juste valeur sur l’exposition existante sur une contrepartie du fait de la valeur potentielle positive du contrat, de la probabilité de défaut de la contrepartie, et de l’estimation du taux de recouvrement.

Le niveau de l’ajustement de valeur de crédit effectué change en fonction des variations de l’exposition au risque de contrepartie existante et de celles du niveau de cotation du risque de crédit de la contrepartie concernée, qui peuvent résulter en particulier de variations du spread de Credit Default Swaps (CDS) utilisé dans le calcul des probabilités de défaut.

6.7 Opérations de Titrisation

6.7.1 Cadre réglementaire et méthodes comptables

CADRE RÉGLEMENTAIRE

Publiés au Journal officiel de l’Union européenne du 28 décembre 2017, deux règlements européens visent à faciliter le développement du marché de la titrisation, contrer les risques et garantir la stabilité du système financier. Ces deux règlements ont pour but d’encadrer les opérations de titrisation au sein de l’Union européenne.

RÈGLEMENT (UE) 2017/2402 (1)

Il crée un cadre général pour la titrisation (les précédentes règles étant auparavant dispersées dans trois directives et deux règlements). Il établit des exigences de diligence appropriée, de rétention du risque et de transparence pour les parties qui participent aux titrisations, des critères applicables à l’octroi de crédits, des exigences relatives à la vente de titrisations aux clients de détail, une interdiction de la retitrisation.

Ce règlement fixe également un cadre spécifique pour les titres dits STS (simples, transparents et standardisées), en définissant les exigences que l’opération de titrisation doit remplir pour pouvoir être qualifiée comme telles et les obligations découlant d’une telle qualification, comme les modalités de notification du programme à l’Autorité européenne des marchés financiers.

RÈGLEMENT (UE) 2017/2401 (2)

Il modifie le règlement (UE) no 575/2013 concernant les dispositions relatives à la titrisation, notamment concernant les exigences prudentielles applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement qui interviennent en qualité d’initiateurs, de sponsors ou d’investisseur dans des opérations de titrisation. Il traite en particulier :

des titrisations STS, et du calcul des montants d’exposition pondérés associé  ;

de la hiérarchisation des méthodes de calcul des RWA, et de la détermination des paramètres y afférents  ;

des évaluations externes de crédit (faites par les agences externes de notation).

EXIGENCES EN FONDS PROPRES (EFP) RÉGLEMENTAIRES

La hiérarchisation des approches, les exigences en capital au titre des expositions sur titrisation sont calculées conformément à une hiérarchie des approches qui s’applique selon l’ordre de préférence de la Commission européenne :

SEC-IRBA (Securitization Internal Ratings Based Approach) : utilise les modèles de notation interne de l’établissement, qui doivent avoir été préalablement validés par le superviseur. SEC-IRBA considère le traitement en fonds propres des expositions sous-jacentes comme si elles n’avaient pas fait l’objet d’une titrisation, et applique ensuite certains facteurs pré-définis  ;

SEC-SA (Securitization Standardised Approach) : cette méthode est la dernière possibilité d’utiliser une formule définie par le superviseur utilisant comme donnée les exigences en capital qui auraient été calculées sous l’approche standard actuelle (considère le traitement en fonds propres des expositions sous-jacentes – sur la base de leur catégorie – et applique ensuite le ratio d’expositions sous-jacentes défaillantes rapportées au montant total des expositions sous-jacentes)  ;

SEC-ERBA (Securitization External Ratings Based Approach) : est basée sur les notations de crédit des tranches de titrisation déterminées par les agences de notation externes.

Si aucune des trois approches n’est applicable (SEC-IRBA, SEC-ERBA, SEC-SA), alors la pondération en risques appliquée à la titrisation est de 1 250 %.

Précisions :

l’introduction de nouveaux facteurs de risque : la maturité et l’épaisseur de la tranche  ;

rehaussement du plancher pour la pondération en risque : 15 %  ;

un traitement prudentiel préférentiel pour les expositions sur titrisations STS :

plancher baissé à 10 % (versus 15 %),

SEC-ERBA : table des pondérations différenciée dans le cadre STS.

Le règlement européen définissant le cadre général pour la titrisation et créant un cadre spécifique pour les titrisations Simples, Transparentes et Standardisées (STS), ainsi que les amendements associés du CRR, ont été publiés au Journal officiel de l’Union européenne le 28 décembre 2017, avec pour date d’entrée en application janvier 2019.

MÉTHODES COMPTABLES

Les opérations de titrisation dans lesquelles le Groupe BPCE est investisseur (i.e. le Groupe investit directement dans certaines positions de titrisation, est fournisseur de liquidité, contrepartie d’expositions dérivées ou de garanties), sont enregistrées conformément aux principes comptables du Groupe tels que mentionnés dans les notes annexes aux états financiers consolidés.

Les positions de titrisation sont enregistrées majoritairement en « Titres au coût amorti » et en « Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres ».

Les positions de titrisation classées dans la catégorie « Titres au coût amorti » sont évaluées après leur comptabilisation initiale au coût amorti sur la base du taux d’intérêt effectif. Toute position comptabilisée dans cette catégorie fait l’objet d’une dépréciation inscrite en « Coût du risque de crédit » au titre des pertes de crédit attendues de statut 1 ou statut 2 s’il existe une augmentation significative du risque de crédit.

Lorsqu’une position classée dans la catégorie « Titres au coût amorti » passe en défaut (statut 3), la dépréciation est enregistrée en « Coût du risque de crédit » (note 7.1.2 « Variation des valeurs brutes comptables et des pertes de crédit attendues des actifs financiers et des engagements » de l’annexe aux états financiers).

En cas de cession, le Groupe constate en résultat les plus ou moins-values de cession dans la rubrique « Gains ou pertes nets résultant de la décomptabilisation d’actifs financiers au coût amorti ». Sauf dans le cas où la créance est en défaut : dans ce dernier cas, elle est comptabilisée en « Coût du risque de crédit ».

Les positions de titrisation classées en « Actifs financiers à la juste valeur par capitaux propres » sont réévaluées à leur juste valeur en date d’arrêté.

Les revenus courus ou acquis des instruments de dettes sont enregistrés en résultat sur la base du taux d’intérêt effectif en « Intérêts et produits assimilés » (en produit net bancaire – PNB) tandis que les variations de juste valeur hors revenus sont présentées sur une ligne spécifique des capitaux propres intitulée « Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres ». Elles font l’objet d’une dépréciation au titre des pertes de crédit attendues de statut 1, statut 2 ou statut 3 selon la même méthodologie que les positions classées dans la catégorie « Titres au coût amorti ». Ces dépréciations sont portées au passif du bilan au niveau des capitaux propres recyclables, en contrepartie du poste « Coût du risque de crédit » au compte de résultat (note 7.1.2 « Variation des valeurs brutes comptables et des pertes de crédit attendues des actifs financiers et des engagements » de l’annexe aux états financiers).

En cas de cession, le Groupe constate en résultat les plus ou moins-values de cession dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par capitaux propres » sauf si la position est en statut 3. Dans ce cas, la perte est constatée en Coût du risque de crédit.

Les positions de titrisation classées en « Actifs financiers à la juste valeur par résultat » sont évaluées à leur juste valeur en date de comptabilisation initiale comme en date d’arrêté. Les variations de juste valeur de la période, les intérêts, gains ou pertes de cession sur ces instruments sont enregistrés dans le poste « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ».

Les opérations de titrisations synthétiques sous forme de Credit Default Swaps suivent les règles de comptabilisation propres aux instruments dérivés de transaction (note 5.2 « Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat » de l’annexe aux états financiers).

En application de la norme IFRS 9, les actifs titrisés sont décomptabilisés lorsque le Groupe BPCE a transféré les droits contractuels à recevoir les flux de trésorerie de l’actif financier et la quasi-totalité des risques et avantages liés à la propriété de cet actif.

Dans le cas où le Groupe a transféré les flux de trésorerie d’un actif financier mais n’a ni transféré ni conservé la quasi-totalité des risques et avantages liés à la propriété de l’actif financier et n’a pas conservé en pratique le contrôle de l’actif financier, le Groupe décomptabilise l’actif financier et enregistre alors distinctement, si nécessaire, un actif ou un passif représentant les droits et obligations créés ou conservés à l’occasion du transfert de l’actif. Si le Groupe a conservé le contrôle de l’actif financier, il maintient ce dernier à son bilan dans la mesure de l’implication continue du Groupe dans cet actif.

Lors de la décomptabilisation d’un actif financier au coût amorti ou à la juste valeur par capitaux propres dans son intégralité, un gain ou une perte de cession est enregistré dans le compte de résultat. Le montant est alors égal à la différence entre la valeur comptable de cet actif et la valeur de la contrepartie reçue, corrigé des dépréciations, et le cas échéant de tout profit ou perte latent qui aurait été antérieurement comptabilisé directement en capitaux propres.

Compte tenu de la faible matérialité des actifs concernés et de la faible fréquence de ces opérations, les actifs en attente de titrisation restent comptabilisés dans leur portefeuille d’origine. Ils restent notamment enregistrés en catégorie « Prêts et créances sur la clientèle au coût amorti » lorsqu’il s’agit de leur catégorie d’origine. Dans le cas d’opérations de titrisations synthétiques, les actifs ne font pas l’objet d’une décomptabilisation dans la mesure où les actifs restent contrôlés par l’établissement. Les actifs restent comptabilisés selon leur classification et leur méthode de valorisation d’origine. L’analyse de la consolidation ou non consolidation des véhicules de titrisation est réalisée suivant les principes d’IFRS 10 en fonction des liens de l’établissement avec le véhicule. Ces principes sont rappelés dans la note 3.2.1 « Entités contrôlées par le Groupe » de l’annexe aux états financiers.

Périmètre des programmes :

originateur : soit une entité qui (par elle-même ou par l’intermédiaire d’entités liées) a pris part directement ou indirectement à l’accord d’origine ayant donné naissance aux obligations du débiteur ou du débiteur potentiel, y compris les obligations conditionnelles, et qui donnent lieu à l’opération ou au montage de titrisation ; soit une entité qui titrise des expositions achetées à un tiers inscrit à son bilan  ;

sponsor : une entité, autre qu’originateur, qui établit et gère un programme de papier commercial adossé à des actifs (assets backed commercial paper) ou toute autre opération ou montage de titrisation dans le cadre duquel il achète des expositions de tiers  ;

investisseur : position du Groupe lorsqu’il détient des positions de titrisations dans lesquelles il a investi, mais sur lesquelles le Groupe n’intervient pas comme originateur ou sponsor. Il s’agit notamment des tranches acquises dans des programmes initiés ou gérés par des banques tierces.

TERMINOLOGIE

Titrisation classique : elle consiste à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances ou des prêts, en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc, en titres financiers émis sur le marché des capitaux.

Opération synthétique : opération où la propriété de l’actif n’est pas transférée, mais où le risque est transféré au travers d’un instrument financier, le dérivé de crédit.

Retitrisation : une titrisation dans laquelle le risque de crédit associé à un portefeuille d’expositions sous-jacentes est subdivisé en tranches et dont au moins une des expositions sous-jacentes est une position de titrisation.

Tranche : une fraction du risque de crédit établie contractuellement et qui est associée à une ou des expositions.

Position de titrisation : une exposition sur une opération ou un montage de titrisation.

Ligne de liquidité : la position de titrisation qui résulte d’un contrat de financement visant à assurer la ponctualité des flux de paiements aux investisseurs.

Originateur : soit une entité qui (par elle-même ou par l’intermédiaire d’entités liées) a pris part directement ou indirectement à l’accord d’origine ayant donné naissance aux obligations du débiteur ou du débiteur potentiel, y compris les obligations conditionnelles, et qui donnent lieu à l’opération ou au montage de titrisation ; soit une entité qui titrise des expositions achetées à un tiers inscrit à son bilan.

Sponsor : une entité, autre qu’originateur, qui établit et gère un programme de papier commercial adossé à des actifs (assets backed commercial paper) ou toute autre opération ou montage de titrisation dans le cadre duquel il achète des expositions de tiers.

Investisseur : position du Groupe lorsqu’il détient des positions de titrisations dans lesquelles il a investi, mais sur lesquelles le Groupe n’intervient pas comme originateur ou sponsor. Il s’agit notamment des tranches acquises dans des programmes initiés ou gérés par des banques tierces.

6.8 Risque de marché

6.8.1 Politique de risques de marché

Les politiques de risques liées aux opérations de marché sont contrôlées par les directions des Risques des établissements disposant d’activités de salle de marché. Ces politiques intègrent la vision qualitative et prospective.

En complément pour les activités de banking book, les politiques d’investissement sont définies au niveau Groupe. Le dispositif des risques lié à ces activités est défini en cohérence avec les politiques d’investissement et fait l’objet d’une revue annuelle.

6.9 Risque de liquidité, de taux et de change

6.9.1 Gouvernance et organisation

Le Groupe BPCE, comme tous les établissements de crédit, est exposé à des risques structurels de liquidité, de taux d’intérêt et de change.

Ces risques font l’objet d’un dispositif de suivi et d’encadrement structuré au niveau du groupe et des établissements qui le composent afin de sécuriser les revenus immédiats et futurs, garantir l’équilibre des bilans et favoriser le développement du groupe.

Le comité d’audit et le conseil de surveillance du Groupe BPCE sont consultés en matière de politique générale ALM et sont informés des principaux choix faits en matière de gestion des risques de liquidité, de taux et de change. La mise en œuvre de la politique retenue est déléguée au comité de gestion actif-passif groupe.

Chaque année, le conseil de surveillance du Groupe BPCE valide les orientations générales de la politique ALM, à savoir les principes de mesure des risques, les méthodes de calcul correspondantes et les niveaux de risques acceptés. Il revoit également chaque année l’état du système des limites.

Chaque trimestre, le comité d’audit du Groupe BPCE est informé de la situation du groupe à travers la communication de tableaux de bord contenant les principaux indicateurs de risques.

Le comité de gestion actif-passif groupe, présidé par le président du directoire de BPCE, est en charge de la mise en œuvre opérationnelle de la politique définie, Il se réunit tous les deux mois et ses principales missions sont les suivantes :

déterminer la politique générale du groupe à l’égard du risque de liquidité et de transformation  ;

examiner la vision consolidée des risques structurels du groupe et de ses différentes entités ainsi que les évolutions du bilan  ;

définir les limites de risques structurels du Groupe et des Bassins et en effectuer le suivi (avec validation de la direction des Risques)  ;

valider l’allocation aux bassins de la liquidité et des limites  ;

suivre la consommation en liquidité au niveau du groupe et des bassins  ;

valider le programme de refinancement annuel global MLT et CT du Groupe BPCE et en effectuer le suivi global  ;

valider les critères d’investissement et d’allocation ainsi que le profil global souhaité de la réserve de liquidité du groupe.

La mise en œuvre de la politique de gestion des risques structurels de liquidité, de taux d’intérêt et de change est assurée de manière conjointe par les filières gestion actif-passif (suivi de la mise en œuvre des plans de refinancement, pilotage des réserves de liquidité, coordination des trésoreries, calcul et suivi des différents indicateurs de risques) et risques (validation du dispositif, validation des modèles et conventions, contrôle du respect des règles et des limites). La direction de la Gestion Financière groupe et la direction des Risques groupe assurent la déclinaison du dispositif pour leurs filières respectives.

La déclinaison du dispositif de gestion opérationnelle au sein de chaque établissement fait l’objet d’une validation auprès du conseil d’administration, du conseil d’orientation et/ou du conseil de surveillance. Des comités opérationnels dédiés supervisent au sein de chaque établissement la mise en œuvre de la stratégie de refinancement et la gestion du bilan et des risques de liquidité, de taux et de change de l’établissement dans le cadre des règles et limites fixées au niveau du groupe. La mise en œuvre du dispositif au niveau des établissements s’appuie sur un outil de gestion actif-passif commun aux réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne.

6.10 Risques juridiques

6.10.1 Procédures judiciaires et d’arbitrage – BPCE

AUTORITÉ DE LA CONCURRENCE/BIMPLI

Le 9 octobre 2015, un acteur dans le domaine des titres-restaurant a saisi l’Autorité de la Concurrence de pratiques mises en œuvre dans le secteur de l’émission et l’acceptation des titres-restaurant. Cette saisine visait plusieurs sociétés françaises du secteur des titres-restaurant, dont Natixis Intertitres devenue Bimpli fin 2022.

Dans sa décision du 17 décembre 2019, l’Autorité de la Concurrence a considéré que Natixis Intertitres avait participé à une pratique d’échanges d’informations et à une pratique visant à verrouiller le marché des titres-restaurant.

Natixis Intertitres a été condamnée, en propre, à une amende de 4 360 000 euros ainsi qu’à deux autres amendes d’un montant total de 78 962 000 euros, solidairement avec Natixis.

Natixis Intertitres a fait appel de cette décision en estimant disposer de sérieux arguments pour la contester. Il n’a pas été constitué de provisions dans les comptes au 31 décembre 2019 et lors des arrêtés suivants.

Depuis le 14 décembre 2022, à la suite de l’alliance conclue entre le Groupe BPCE et Swile, Bimpli est détenu par Swile, tiers extérieur au Groupe.

Le 16 novembre 2023, la Cour d’appel de Paris a rejeté le recours de NIT et Natixis et confirmé la condamnation des émetteurs de titres restaurant. Les parties ont déposé un pourvoi en cassation le 20 décembre 2023.

Suite à ces nouveaux éléments, et bien que le Groupe considère toujours avoir de sérieux arguments pour contester ces décisions, ce litige a donné lieu à une provision dans les comptes du Groupe en 2023, à hauteur du risque estimé.

6.11 Risques de non-conformité et sécurité

Conformément aux exigences légales et réglementaires citées en supra, aux normes professionnelles et aux chartes de contrôle régissant le Groupe BPCE, l’organisation des fonctions visant à maîtriser le risque de non-conformité s’insère dans le dispositif de contrôle interne de l’ensemble des établissements du Groupe BPCE et de ses filiales.

La direction de la Conformité Groupe, rattachée au Secrétariat général du Groupe BPCE, exerce sa mission de manière indépendante des directions opérationnelles ainsi que des autres directions de Contrôle interne avec lesquelles elle collabore.

La filière conformité, « fonction de vérification de la conformité » définie par l’EBA et repris par l’arrêté du 3 novembre 2014, modifié par l’arrêté du 25 février 2021, a en charge la prévention, la détection, la mesure et la surveillance des risques de non-conformité afin d’en assurer leur maîtrise.

La direction de la Conformité Groupe exerce ses responsabilités dans le cadre du fonctionnement en filière métier.

Elle joue un rôle d’orientation, d’impulsion, de pilotage et de contrôle auprès des responsables de la filière conformité des affiliés et filiales. Les responsables de la Conformité nommés au sein des différentes entités du Groupe, dont les Banques Populaires les Caisses d’Epargne et les filiales directes soumises au dispositif réglementaire de surveillance bancaire et financière, lui sont rattachés au travers d’un lien fonctionnel fort.

La direction de la Conformité Groupe conduit toute action de nature à renforcer la conformité des produits, services et processus de commercialisation, la protection de la clientèle, le respect des règles de déontologie, la lutte contre le blanchiment des capitaux et contre le financement du terrorisme, la lutte contre les abus de marché, la surveillance des opérations et le respect des mesures de sanctions et embargo. Elle s’assure du suivi des risques de non-conformité dans l’ensemble du Groupe. Dans ce cadre, elle construit et révise les normes proposées à la gouvernance du Groupe BPCE, partage les bonnes pratiques et anime des groupes de travail composés de représentants de la filière.

La diffusion de la culture du risque de non-conformité et de la prise en compte de l’intérêt légitime des clients se traduit également par la formation des collaborateurs de la filière et la sensibilisation d’autres directions de BPCE.

En conséquence, la direction de la Conformité Groupe :

élabore les dispositifs Groupe de maîtrise des risques de non-conformité (cartographie des risques et DMR) et supervise le dispositif de contrôle permanent relatif aux risques de non-conformité  ;

établit les reportings internes de prévention des risques à destination des dirigeants et des organes délibérants et à destination de l’organe central  ;

détermine et valide en lien avec les RH le contenu des supports des formations destinées à la filière conformité  ;

contribue à la formation des acteurs des filières, notamment par des séminaires annuels spécialisés (sécurité financière, conformité, déontologie, pilotage du contrôle permanent de conformité…)  ;

coordonne la formation des directeurs/responsables de la Conformité par un dispositif dédié  ;

anime la filière conformité des établissements notamment grâce à des journées nationales  ;

s’appuie sur la filière conformité des établissements via des groupes de travail thématiques, en particulier pour la construction et la déclinaison des normes de conformité.

Par ailleurs, la Conformité de l’entreprise BPCE SA est rattachée à la Conformité Groupe qui exerce également le pilotage et la supervision des Conformités des entités du pôle Services et Expertises Financières (SEF), du pôle Paiements et du pôle Assurances et des autres filiales rattachées à BPCE, dont BPCE International.

6.11.1 Conformité

ORGANISATION

La Conformité Groupe comprend les pôles d’expertise suivants :

Conformité bancaire et Assurance non-vie  ;

Conformité Épargne Financière et  ;

Sécurité Financière comprenant la supervision du dispositif de Lutte Contre le Blanchiment de capitaux et le Financement du Terrorisme (LCB-FT), de respect des mesures de sanctions et d’embargos, de lutte contre la corruption et de lutte contre la fraude interne  ;

Pilotage Consolidé et Éthique.

1. Mesure et surveillance du risque de non-conformité

2. Gouvernance et surveillance des produits

En ce qui concerne les risques de non-conformité, conformément à l’arrêté du 3 novembre 2014 (modifié le 25 février 2021), ceux-ci sont analysés, mesurés, surveillés et maîtrisés en :

disposant en permanence d’une vision de ces risques et du dispositif mis en place pour les prévenir ou les réduire avec la mise à jour de leur recensement dans le cadre de la nouvelle cartographie des risques de non-conformité  ;

s’assurant pour les risques les plus importants qu’ils font, si besoin, l’objet de contrôles et de plans d’action visant à mieux les encadrer.

La maîtrise du risque de non-conformité au sein du Groupe BPCE s’appuie sur la réalisation d’une cartographie des risques de non-conformité et le déploiement de contrôles de conformité de niveau 1 et 2 obligatoires et communs à l’ensemble des établissements en banque de détail du Groupe.

Une mesure d’impact du risque de non-conformité a été calibrée et réalisée avec les équipes risques opérationnels du Groupe, selon la méthodologie de l’outil du risque opérationnel OSIRISK, en tenant compte des dispositifs de maîtrise du risque mise en place par les établissements, venant réduire les niveaux des risques bruts.

Tous les nouveaux produits ou services quel que soit leur canal de distribution, les parcours de commercialisation associés, ainsi que tous les supports commerciaux, relevant de l’expertise de la fonction conformité, sont examinés en amont par celle-ci. Cette dernière s’assure ainsi que les exigences réglementaires applicables sont respectées et veille à la clarté et à la loyauté de l’information délivrée à la clientèle visée et, plus largement, au public.

Concernant les parcours de commercialisation, la fonction conformité porte une attention particulière au devoir d’information et de conseil au client.

Par ailleurs, la conformité, s’assure que les conflits d’intérêts sont identifiés, gérés et encadrés, et que la primauté des intérêts des clients est prise en compte lors de la prise de décision.

PLUSIEURS CHANTIERS RÉGLEMENTAIRES ONT ÉTÉ MENÉS EN 2023

Les principaux chantiers ont porté sur :

La Connaissance client réglementaire :

Plusieurs grandes actions ont été poursuivies en 2023 dans un objectif d’ancrage des réflexes d’actualisation systématique de la Connaissance Client : sensibilisation des réseaux et pilotage au travers d’indicateurs ainsi que déploiement de solutions industrielles : revue en selfcare, restrictions de services et revues externes.

Le traitement des opérations contestées par les clients avec un renforcement des dispositifs en place. Des actions ont notamment été menées afin d’améliorer les délais effectifs de remboursement, assurer le remboursement des frais induits et préciser les informations apportées aux clients.

La gestion de l’inactivité des coffres-forts avec un renforcement du dispositif existant. Des développements informatiques ont été réalisés afin de mieux identifier les coffres-forts inactifs et se poursuivront en 2024. Des états de pilotage seront également déployés.

La Sécurité Financière

En raison de l’évolution du formulaire de déclaration de soupçons à Tracfin, un projet a été lancé, en 2023, visant à rénover l’interface de saisie, afin de prendre en compte les attendus de la cellule de renseignement financier, notamment en matière de précisions du sous-jacent infractionnel et de structuration du signalement. Ce projet devrait également apporter des fonctionnalités en termes de reporting, d’actualisation du profil de risques des clients, etc.

L’épargne bancaire :

Poursuite de la mise en place des mesures de contrôle de multidétention des produits d’épargne réglementée prévue par le décret no 2021-277 du 12 mars 2021 relatif au contrôle de la détention des produits d’épargne réglementée qui entrera en vigueur au plus tard le 1er janvier 2024.

Mise en œuvre des Arrêtés du 10 novembre et du 20 décembre 2022 modifiant l’Article 2B de la décision 69-02 concernant les mouvements sur les comptes d’épargne et participation aux travaux du CFONB sur le sujet.

L’épargne financière :

Concernant la protection de la clientèle :

le Groupe a poursuivi les travaux de mise en conformité des parcours clients (LEA, O2S, parcours Personnes Morales, parcours dérivés, parcours défiscalisation), conformément aux exigences MIF2,

dans le cadre de la remédiation du Groupe sur la commercialisation en assurance vie, faisant suite au contrôle ACPR démarré en 2019, les travaux initiés en 2022 ont continué en 2023 (pour une mise en œuvre des solutions en 2023 et 2024).

Concernant la Finance durable :

Un Programme Finance Durable, faisant suite aux nouvelles règlementations européennes (UE) 2019/2088 dit Sustainable Disclosure (SFDR), a été mis en place en 2022 et s’est poursuivi en 2023. Il a permis d’intégrer les préférences des clients en matière de durabilité dans les conseils et dans la gouvernance des produits (directives MIF2 et DDA).

Le Programme a généré plusieurs normes Groupe pour y intégrer les nouvelles règlementations relatives à la finance durable et en lien avec la commercialisation en épargne financière, notamment sur la connaissance client, le conseil en épargne financière, l’information à la destination du client ou encore la gouvernance produits :

connaissance client et au conseil en épargne financière,

information à destination du client,

gouvernance des produits…

Concernant l’intégrité et la transparence des marchés :

Un chantier relatif à la règlementation EMIR-REFIT 2 a été lancé au niveau du Groupe pour se mettre en conformité avec les nouvelles exigences de déclarations des transactions qui vont entrer en vigueur en Avril 2024.

Des travaux ont été menés afin de fiabiliser la qualité des données dans le cadre des reportings règlementaires (EMIR, SFTR…).

FORMATION ET SENSIBILISATION DES COLLABORATEURS

Les collaborateurs du Groupe sont régulièrement formés sur les sujets touchant à la protection de la clientèle afin de maintenir le niveau d’exigence requis en termes de qualité de service. Les formations visent à transmettre une culture de conformité et de protection de la clientèle aux nouveaux entrants et/ou collaborateurs de la force commerciale.

Une formation à la déontologie a été mise en place pour l’ensemble des collaborateurs du Groupe intitulé « Les incontournables de l’éthique professionnelle ». Par ailleurs, BPCE a mis en place un Code de bonne conduite et d’éthique, déployé auprès de l’ensemble des établissements du Groupe BPCE.

Le Groupe BPCE a mis en place un dispositif de formations réglementaires obligatoires qui fait l’objet d’une revue annuelle.

LOI FRANÇAISE DE SÉPARATION ET DE RÉGULATION DES ACTIVITÉS BANCAIRES (SRAB)

La cartographie des activités de marché du Groupe BPCE est régulièrement actualisée. Elle a nécessité la mise en œuvre d’unités internes faisant l’objet d’une exemption au sens de la loi no 2013-672 du 26 juillet 2013 de séparation et de régulation des activités bancaires.

Des indicateurs trimestriels sont calculés par Natixis, Palatine et BRED conformément à l’article 6 de l’arrêté du 9 septembre 2014 (modifié par l’arrêté du 18 mars 2019) ; ces indicateurs trimestriels sont complétés par un indicateur annuel ainsi que des métriques quantitatives telles que le PNB économique ou la VaR desdites unités internes.

Sur la base des travaux menés par le Groupe, la création d’une filiale spécifique n’est pas nécessaire et des mandats sont déployés dans les différentes filiales permettant d’encadrer les diverses activités.

De manière conjointe aux travaux relatifs à cette loi, un programme de conformité issu de la Volcker Rule (Section 619 de la loi américaine Dodd-Frank Act) a été adopté et mis en œuvre à partir de juillet 2015 sur le périmètre de BPCE SA et de ses filiales. Dans une approche plus large que la loi française, ce programme vise à cartographier l’ensemble des activités du groupe BPCE SA, financières et commerciales, afin de s’assurer notamment que celles-ci respectent les deux interdictions majeures portées par la réglementation Volcker que sont l’interdiction des activités de proprietary trading et l’interdiction de certaines transactions en lien avec les Covered Funds au sens de la loi américaine. La Volcker Rule a été amendée en 2020, donnant naissance à de nouvelles dispositions Volcker 2.0 et 2.1 qui viennent alléger le dispositif existant.

Chaque année, le Groupe certifie sa conformité au dispositif Volcker. Le Groupe BPCE s’est doté d’un SRAB-Volcker Office devant garantir et sécuriser les dispositifs mis en place en matière de séparation des activités.

6.12 Risques de sécurité

6.12.1 Continuité d’activité

La maîtrise des risques d’interruption d’activité est abordée dans sa dimension transversale, avec l’analyse des principales lignes métiers critiques du Groupe, notamment la liquidité, les moyens de paiement, les titres, les crédits aux particuliers et aux entreprises, ainsi que le fiduciaire.

ORGANISATION

Le pôle Continuité d’activité Groupe, rattaché à la direction Sécurité Groupe, exerce ses missions de manière indépendante des directions opérationnelles. Celles-ci consistent à :

piloter la continuité d’activité Groupe et animer la filière au sein du Groupe  ;

coordonner la gestion de crise Groupe  ;

piloter la réalisation et le maintien en condition opérationnelle des plans d’urgence et de poursuite d’activité Groupe  ;

veiller au respect des dispositions réglementaires en matière de continuité d’activité  ;

participer aux instances internes et externes au Groupe.

Les outils associés au dispositif de gestion de crise sont en constante évolution pour en améliorer l’ergonomie et augmenter l’offre des fonctionnalités associées.

Les projets d’amélioration se sont poursuivis avec pour point commun :

la rationalisation des processus et le renforcement des dispositifs  ;

la conformité aux textes européens sur la résilience opérationnelle.

6.13 Risques opérationnels

6.13.1 Pilotage des risques opérationnels

Le Groupe BPCE s’est muni d’un dispositif de mesure des risques non financiers via l’utilisation normalisé d’indicateurs. Ceux-ci couvrent les indicateurs du dispositif RAF, les indicateurs issus de l’arrêté du 3 novembre 2014, mais aussi d’indicateurs qualitatifs visant à mesurer l’adhérence de la filière aux normes du risque opérationnel.

La politique des risques opérationnels du groupe consiste à conserver, par entité et en consolidé, l’ensemble de ces indicateurs sous les limites fixées. En cas de dépassement, des mesures appropriées et actions correctives doivent être engagées par les métiers propriétaires des risques pour remédier aux éventuelles défaillances. Ces mesures et actions correctives doivent être suivies par le comité en charge des risques opérationnels.

La politique des risques opérationnels fait l’objet d’une révision annuelle par le comité dédié.

ORGANISATION

Au sein de la direction des Risques du Groupe BPCE, le département des risques opérationnels Groupe (DROG) est en charge de l’identification, de la mesure, du suivi et de la maîtrise des risques opérationnels auxquels toutes les activités et fonctions des établissements et filiales sont exposées.

Le dispositif risque opérationnel est articulé autour :

d’une organisation centrale et d’un réseau de responsables risques opérationnels et de correspondants risques opérationnels, déployé au sein de toutes les activités, entités et filiales des établissements et filiales du groupe  ;

d’une méthodologie, reposant sur des référentiels et un outil communs pour l’ensemble du groupe.

La filière risques opérationnels intervient :

sur l’ensemble des structures consolidées ou contrôlées par l’établissement ou la filiale (bancaires, financières, assurances…)  ;

sur l’ensemble des activités comportant des risques opérationnels, y compris les activités externalisées au sens de l’article 10 q et de l’article 10 r de l’arrêté du 3 novembre 2014 modifié « activités externalisées et prestations de services ou autres tâches opérationnelles essentielles ou importantes ».

Le comité des risques non financiers groupe (CRNFG) définit la politique des risques déployée au sein des établissements et filiales, et le DROG en contrôle l’application dans le groupe.

MÉTHODOLOGIE

Le dispositif de gestion des risques opérationnels s’inscrit dans les dispositifs Risk Assessment Statement (RAS) et Risk Assessment Framework (RAF) définis par le groupe. Ces dispositifs et indicateurs sont déclinés aux bornes de chaque établissement et filiale du groupe.

La méthodologie de cartographie s’inscrit dans le dispositif de contrôle permanent du groupe et intègre les filières risques opérationnels, conformité, sécurité du système d’Information, sécurité des personnes et des biens et enfin contrôles permanents.

La mesure de l’exposition aux risques est fondée sur un modèle prospectif permettant de quantifier et classer les situations de risques et fournir ainsi au comité dédié risques non financiers les éléments qui lui permettront de définir sa tolérance aux risques.

Les indicateurs prédictifs de risques sont issus des principaux risques identifiés dans la cartographie des risques non financiers.

La surveillance et le suivi des risques sont renforcés par la production de reportings destinés à livrer une mesure harmonisée à l’ensemble du groupe de son exposition et du coût du risque.

La fonction risques opérationnels de BPCE s’assure que l’organisation et les dispositifs en place au sein des établissements et des filiales leur permettent d’atteindre leurs objectifs et de remplir leurs missions.

À ce titre, elle :

exerce une mission générale d’animation de la filière et un rôle de surveillance et de contrôle des risques sur les établissements/filiales et leurs filiales  ;

centralise et analyse l’exposition du groupe aux risques non financiers, contrôle la mise en œuvre des actions correctrices décidées en comité en charge des risques opérationnels et escalade les délais excessifs de mise en œuvre  ;

exerce des contrôles afin de s’assurer du respect des normes et méthodes déployées dans les établissements et filiales  ;

assure la veille réglementaire, diffuse et relaie les alertes risques opérationnels dues aux incidents propageables aux établissements/filiales concernés  ;

établit des reportings, par établissement ou filiale, groupe et réglementaires (COREP RO), analyse les reportings et contenus des comités dédiés des établissements et filiales et alerte le comité risques non financiers groupe en cas de dispositif défaillant et/ou d’exposition aux risques excessive, qui lui-même se charge d’alerter l’établissement.

DEUX NIVEAUX DE PILOTAGE DES RISQUES OPÉRATIONNELS

Le pilotage des risques opérationnels dans le groupe est coordonné à deux niveaux :

1. Au niveau de chaque établissement du groupe

2. Au niveau du Groupe BPCE

Le comité en charge des risques opérationnels s’assure de la déclinaison de la politique de maîtrise des risques opérationnels et s’assure de la pertinence et de l’efficacité du dispositif. À ce titre, il :

prend connaissance des incidents majeurs et récurrents et valide les actions correctives à mener  ;

prend connaissance des indicateurs en dépassement, décide des actions correctives à mener et effectue le suivi de l’état d’avancement des actions de réductions des risques  ;

examine les contrôles permanents réalisés au titre de la filière risques opérationnels et notamment les délais excessifs de mise en œuvre des actions correctives  ;

contribue à l’organisation et à la formation du réseau des correspondants risque opérationnel  ;

exprime les éventuels besoins d’évolution des polices d’assurance locales.

sa fréquence varie en fonction de l’intensité du risque de l’établissement, selon trois régimes de fonctionnement revus annuellement par le CRNFG et communiqués aux entités.

De fréquence trimestrielle, le comité des risques non financiers du groupe (CRNFG) est présidé par un membre du comité de direction générale.

Le comité a pour principales missions de définir la norme RO et s’assurer du déploiement du dispositif RO au sein des entités du Groupe et de définir la politique RO du Groupe. À ce titre, il :

examine les risques majeurs du groupe et définit son niveau de tolérance, décide la mise en œuvre des actions correctives globales affectant le Groupe et en suit les progrès  ;

évalue le niveau de ressources à allouer  ;

passe en revue les incidents majeurs sur le périmètre, valide la cartographie des risques opérationnels agrégée au niveau Groupe qui contribue à la macrocartographie des risques  ;

suit les situations de risques majeures sur toutes les activités du groupe intégrant les risques de non-conformité, du domaine de révision finance, de la sécurité des biens et personnes, PUPA, de la sécurité financière et de la sécurité des systèmes d’information (SSI)  ;

enfin, il valide les indicateurs RAF groupe liés aux risques non financiers ainsi que leurs seuils.

6.14 Risques Assurance, Gestion d’actifs, Conglomérat financier

PRÉAMBULE

Les informations chiffrées relatives aux impacts IFRS 17 mentionnées dans les paragraphes « Risques Assurance, Gestion d’Actifs, Conglomérat Financier » ci-dessous sont présentées dans le du chapitre 5 « Finance » du Document d’Enregistrement Universel (DEU).

ORGANISATION

Le Département Risques Participations Non-Bancaires (RPNB) de la direction des Risques groupe (DRG) est constitué de quatre pôles (deux pôles métiers et deux pôles transverses) :

Filière Risques Assurance Groupe  ;

Filière Risques Gestion d’Actifs Groupe  ;

Filière Conglomérat Financier  ;

Stress Tests & Méthodologies.

L’articulation des missions de chaque pôle permet d’adresser les enjeux de Surveillance Complémentaire du Conglomérat. La surveillance des risques inhérents aux entités Assurance et Gestion d’Actifs est complétée par une capacité d’analyse, qualitative et quantitative, des interactions entre Business Lines et des répercussions sur le Groupe.

RISQUES ASSURANCE

DONNÉES PRÉSENTÉES AU TITRE DE LA NORME IFRS 17

Principes

Le risque d’assurance est la probabilité qu’un dommage ou un accident survienne pendant la période de couverture d’assurance. Ce risque diffère selon les produits d’assurance concernés. Son évolution dépend des facteurs macrofinanciers, des changements de comportement de la clientèle, de l’évolution de la politique de santé publique, des pandémies, des accidents et des catastrophes naturelles (tels que les tremblements de terre, les accidents industriels ou les actes de terrorisme ou de guerre). L’activité d’assurance-caution est aussi exposée au risque de crédit.

La gestion des risques assurance nécessite de veiller à la surveillance des risques techniques inhérents, tout en portant une attention particulière sur les risques financiers portés au travers des actifs en représentation. Au-delà de la protection du bilan et du compte de résultat des compagnies d’assurances, l’objectif est de garantir leur solvabilité et leur liquidité.

Les compagnies du Groupe ont pour cela mis en place des dispositifs permettant la mesure, la remontée et le pilotage des risques. Ces dispositifs sont conformes aux exigences réglementaires requises depuis le 1er janvier 2016 avec la mise en application de la directive Solvabilité II (Pilier I Exigences quantitatives de Solvabilité, Pilier II Gouvernance & ORSA, Pilier III Reportings prudentiels et information publique).

Depuis le 1er janvier 2023, les compagnies du Groupe sont soumises à la norme comptable IFRS 17, qui harmonise et fait évoluer la comptabilisation, l’évaluation et la présentation des engagements au passif.

Cette comptabilisation des passifs en IFRS 17, concomitante avec la comptabilisation des actifs en IFRS 9, pourrait engendrer une plus forte variabilité des résultats comparativement aux normes IFRS 4 et IAS 39, inversement elle pourrait diminuer celle des OCI.

Dans ce cadre, la direction des Risques du groupe (DRG) s’assure, en coordination avec les maisons-mères bancaires (BRED, Oney, CASDEN), du fonctionnement des dispositifs de suivi des risques assurance au sein des principales compagnies dont le Groupe est l’actionnaire de référence. Soit BPCE Assurances, la Compagnie Européenne de Garanties et de Cautions (CEGC), PREPAR Assurance, Oney Insurance et Oney Life ; par ailleurs une coordination est assurée avec Parnasse Garanties et sa maison-mère CASDEN, et avec Surassur.

Le Groupe a déployé depuis 2011 une filière risque assurance Groupe. Celle-ci répond aux exigences de la directive conglomérat financier 2002/87/CE (FICOD) et sa transposition en droit français par l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif à la surveillance complémentaire des conglomérats financiers, au travers d’un dispositif de suivi transversal des risques assurance du Groupe, en veillant à l’interopérabilité fonctionnelle et réglementaire entre les secteurs banque et assurance. Le principe de subsidiarité s’applique à la filière, avec des contrôles réalisés en premier lieu par les compagnies d’assurance, puis au niveau des directions des Risques des maisons-mères bancaires des compagnies, enfin par la DRG.

Ce dispositif se matérialise en particulier par :

l’animation de la filière : Des comités de suivi des risques assurance (CSRA) se tiennent chaque trimestre et sont complétés d’échanges fréquents avec les compagnies et, le cas échéant, leurs maisons-mères. La DRG participe également aux principaux comités des risques des compagnies directement rattachées à BPCE SA. Elle intervient par ailleurs dans le suivi et la revue des indicateurs de Risk Appetite, au niveau du Groupe, mais également aux bornes de chaque compagnie. Enfin elle réalise trimestriellement une note synthétisant les principaux indicateurs de risques des compagnies et leur actualité risques, ces éléments pouvant être remontés en comité risques et conformité groupe  ;

l’analyse des principales zones de risques : Des études spécifiques sont menées en lien avec l’actualité risques, avérée ou prospective, qu’elle soit de nature économique, financière, réglementaire ou normative (impacts du régime de taux d’intérêt et d’inflation plus élevés, impacts du passage aux normes IFRS 17 et 9, analyse renforcée des risques relatifs aux marchés immobiliers…)  ;

la filière intervient également dans la revue des nouveaux produits d’assurance distribués par le Groupe en donnant un avis risque sur les produits d’assurance et les nouveaux process de distribution proposés.

RISQUES INHÉRENTS AUX PRINCIPALES COMPAGNIES DU GROUPE

BPCE ASSURANCES

BPCE Assurances constitue le pôle Assurances du Groupe BPCE et est organisée autour de deux métiers :

le métier Assurances de personnes, orienté sur le développement de portefeuilles d’assurance vie et de capitalisation à vocation d’épargne ou de retraite, ainsi que de portefeuilles de prévoyance  ;

le métier Assurances non vie, orienté sur le développement de portefeuilles d’assurance Auto, MRH (Multirisque habitation), accidents de la vie, protection juridique, santé et diverses garanties dommages.

Étant donné la prépondérance de l’activité d’épargne, les principaux risques de BPCE Assurances sont de nature financière. La compagnie est par ailleurs exposée au risque de souscription (vie et non vie), ainsi qu’au risque de contrepartie.

Risque de marché

Le risque de marché est principalement supporté par la filiale BPCE Vie à travers les actifs financiers en face de ses engagements à capital et taux garantis (contrats en euros : 71,1 milliards d’euros en valeur bilan sur le fonds général). La société est confrontée aux risques de dépréciation de ses actifs (baisse des marchés actions, immobilier), ainsi qu’au risque de forte variation des taux.

Une hausse des taux rapide est de nature à réduire l’attractivité des contrats d’assurance vie en euros par rapport à d’autres types de placements. Ce risque est cependant limité du fait de la présence des perspectives de collecte et des réserves constituées permettant de réduire l’inertie du portefeuille face à la hausse des taux. Ce risque décroît également progressivement lorsque les taux se stabilisent au fil des arrivées à échéance obligataires et des remplacements par des actifs à des taux plus élevés.

A l’inverse, une baisse des taux serait de nature à générer une insuffisance de rendement pour faire face aux capitaux et taux garantis. En réponse à ce risque, BPCE Vie ne commercialise depuis plusieurs années que des contrats à taux minimum garantis (« TMG ») nuls (plus de 95 % des engagements) et, depuis mi-2021, les nouveaux contrats comportent une garantie en capital brute des frais de gestion sur encours. Le TMG moyen (en considérant ces contrats dont la garantie est minorée des frais de gestion) ressort à 0,015 %.

La gestion du risque de marché consiste en la diversification des sources de rendement, notamment via les investissements dans de nouvelles classes d’actifs (financement de l’économie, infrastructure…) cadrée par une allocation stratégique définie annuellement tenant compte des contraintes réglementaires, des engagements envers les assurés et des exigences commerciales.

Risque de crédit

Le risque de crédit émane principalement de la forte allocation obligataire de BPCE Vie. Il résulte des fluctuations affectant le niveau ou la volatilité des spreads de crédit et ainsi la valorisation des actifs de la société. La gestion de ce risque passe par le suivi des expositions par notation, zone géographique et par secteur et par le respect des normes et limites internes de BPCE Assurances. Une analyse qualitative des titres mis sous surveillance avec différents niveaux d’alerte est également mise en place.

Au 31 décembre 2023, 75 % du portefeuille de taux de BPCE Assurances est investi sur des contreparties disposant d’un rating supérieur ou égal à A. Il est composé d’actifs obligataires diversifiés par zone géographique et par secteur. Une part importante des placements en portefeuille est réalisée auprès d’émetteurs français et souverains.

Risque de souscription vie

Le principal risque de souscription vie est lié à l’activité d’épargne en euros. En situation de forte hausse des taux, le risque majeur correspond à un risque de rachats massifs : la société pourrait être amenée à céder des actifs à un moment inopportun, s’exposant ainsi à un risque de perte financière, ainsi qu’à la perte de marges futures sur les contrats rachetés. Si le niveau des taux se stabilise, le risque de rachats massifs se réduirait progressivement (les actifs des fonds en euros bénéficiant au fur et à mesure du niveau des taux). Inversement en situation de taux très bas, BPCE Assurances est soumise au risque de baisse des rachats.

Risque de souscription non vie

Le risque de souscription non vie de BPCE Assurances est principalement porté par la filiale BPCE Assurances IARD :

risque de prime : Afin de s’assurer que les primes payées par les assurés correspondent bien au risque transféré, BPCE Assurances IARD a mis en place une politique de surveillance de son portefeuille basée sur l’attribution d’un score pour chaque contrat à partir des événements passés sur un historique de trois ans. Sont pris en compte notamment la nature des sinistres, leur nombre, leur coût et d’autres variables spécifiques à l’activité concernée (taux de responsabilité et niveau de bonus/malus par exemple en assurance automobile). Cette politique de surveillance contribue également à identifier les risques potentiels de survenance de sinistres graves et participe ainsi à la mise en place des couvertures de réassurance adéquates  ;

risque de sinistre : Lors de chaque inventaire est effectuée une évaluation actuarielle des provisions pour sinistres à payer à partir de méthodes statistiques reconnues par la profession et exigées par le régulateur  ;

risque catastrophe : Le risque catastrophe se définit par l’exposition à un événement de forte ampleur générant une multitude de sinistres (tempête, risque de responsabilité civile…). Ce risque fait donc l’objet de couvertures en réassurance, soit provenant de l’État dans le cadre, par exemple, de catastrophes naturelles ou d’attentats, soit auprès des réassureurs privés notamment dans le cadre des tempêtes ou de sinistres responsabilités civiles.

Risque de contrepartie

Le risque de contrepartie de BPCE Assurances porte principalement sur les contreparties de réassurance. La sélection des réassureurs est l’élément clé de la gestion de ce risque :

les réassureurs avec lesquels traite BPCE Assurances ont en pratique une notation financière, par l’une au moins des trois agences de notation reconnues au niveau international, égale ou supérieure à A- en équivalent Standard & Poor’s  ;

la multiplicité des réassureurs est favorisée dans une optique de diversification de la contrepartie à des fins de dilution du risque.

CEGC

La Compagnie Européenne de Garanties et Cautions est l’entité d’assurance Cautions et Garanties du groupe. Elle est exposée au risque de souscription, au risque de marché, au risque de défaut des réassureurs ainsi qu’au risque opérationnel.

En 2023, la production de crédits immobiliers cautionnés par CEGC a marqué un ralentissement significatif, dans un contexte de taux de crédit élevés. L’année 2023 continue d’enregistre un faible taux de sinistralité à moins de 20 % des primes acquises (ratio brut de réassurance).

Dans le cadre du régime prudentiel Solvabilité 2, CEGC utilise un modèle interne partiel, homologué par l’ACPR. Il répond à l’exigence de robustesse s’appliquant aux garants de crédits immobiliers.

En 2023, CEGC a couvert le Capital de Solvabilité Requis, grâce à ses fonds propres Tier 1 et Tier 2, ainsi qu’à la couverture de réassurance.

Risque de souscription

Le risque de souscription est le risque principal porté par la Compagnie. Il s’agit essentiellement d’un risque de contrepartie : les engagements donnés par la Compagnie aux bénéficiaires des cautions se traduisent par une exposition directe sur les contreparties assurées, particuliers ou entreprises. Ces engagements sont réglementés et provisionnés au passif du bilan. Ils s’élèvent à 3,2 milliards d’euros au 31 décembre 2023 (+ 3,5 % par rapport à fin 2022).

MONTANT DES ENGAGEMENTS RÉGLEMENTÉS DE CEGC (EN MILLIONS D’EUROS)

Activités de CEGC

Décembre 2023

Évolution

décembre 2023

par rapport à

décembre 2022

Particuliers

2 879

3,4 %

Constructeurs de maisons individuelles

91

27,3 %

Administrateurs de biens – Agents immobiliers

14

(22,5 %)

Entreprises

51

(12,2 %)

Promotions Immobilière

23

(1,0 %)

Professionnels

110

4,1 %

Économie Sociale – Logement Social

63

6,7 %

Garanties structurées

8

(4,3 %)

TOTAL

3 239

3,5 %

En normes IFRS, les provisions Best Estimate sont évaluées à partir de paramètres de taux de défaut qui permettent de déterminer les sinistres futurs et de taux de recours sur sinistres.

Risque de marché et de crédit

CEGC détient un portefeuille de placements de plus de 4 milliards d’euros en valeur bilan au 31 décembre 2023 en couverture des provisions techniques et des fonds propres.

Le risque de marché issu du portefeuille de placements est limité par les choix d’investissements de la Compagnie.

Les limites de risque de la Compagnie sont reprises dans la charte de gestion financière et le mandat de gestion établi avec Ostrum. En tant que société d’assurance, CEGC n’a pas besoin de se refinancer, les primes de cautions étant perçues avant le décaissement des sinistres. CEGC ne supporte pas non plus de risque de transformation : le portefeuille de placements est intégralement adossé à des fonds propres et à des provisions techniques.

PORTEFEUILLE DE PLACEMENTS DE CEGC

en millions d’euros

31/12/2023

31/12/2022

Valeur Bilan

nette de

provision

en %

Valeur de

marché

Valeur Bilan

nette de

provision

en %

Valeur de

marché

Actions

103

2,60 %

112

84

2,10 %

73

Obligations

2 895

71,60 %

2 667

2 201

54,70 %

1 841

Diversifié

107

2,60 %

107

105

2,60 %

97

Liquidités

658

16,30 %

662

1 367

34,00 %

1 369

Immobilier

197

4,90 %

207

203

5,10 %

222

FCPR

31

0,80 %

49

29

0,70 %

47

Dette privée

50

1,20 %

49

34

0,80 %

33

Autres

3

0,10 %

2

2

0,10 %

2

TOTAL

4 044

100 %

3 857

4 025

100 %

3 684

Le graphique ci-dessous présente la répartition sectorielle de la poche obligataire entre obligations souveraines, obligations financières, covered bonds et autres corporate à fin 2023.

Au 31 décembre 2023, la part des obligations ayant un rating supérieur à A- est de près de 82 %, en adéquation avec la charte de gestion financière de la Compagnie et plus de 99 % des titres détenus étaient classés « Investment grade ».

La notation moyenne du portefeuille obligataire est à A+ au 31/12/2023.

RÉPARTITION DE LA POCHE OBLIGATAIRE PAR SECTEUR AU 31/12/2023

RÉPARTITION DE LA POCHE OBLIGATAIRE PAR NOTATION AU 31/12/2023

Risque de réassurance

CEGC couvre son portefeuille d’engagements par la mise en place d’un programme de réassurance adapté aux activités exercées.

Sur les cautions de prêts, la réassurance est utilisée comme outil de gestion du capital réglementaire. Elle permet aux banques bénéficiaires des cautions d’être protégées en cas de survenance d’un scénario de récession économique engendrant une perte pouvant aller jusqu’à 2 % des encours de crédit cautionnés.

Sur les segments Corporate, le programme permet de protéger les fonds propres de CEGC en couvrant les risques d’intensité. Il a été calibré afin de couvrir trois événements de perte individuelle majeure (perte liée à la défaillance financière d’une contrepartie ou d’un groupe de contreparties) susceptibles d’impacter fortement le compte de résultat de CEGC. Le risque de défaut des réassureurs est encadré par des limites de concentration et de rating. Les programmes de réassurance de CEGC sont souscrits par un vaste panel de réassureurs internationaux dont le niveau de notation minimum est A sur l’échelle S&P.

PREPAR ASSURANCE

Le groupe PREPAR Assurance est constitué de deux sociétés :

PREPAR-VIE, créée en 1984, Société Anonyme à directoire et conseil de surveillance  ;

PREPAR-IARD, créée en 1990, Société Anonyme à conseil d’administration.

Elles sont filiales à 100 % de la BRED Banque Populaire dont elles constituent le pôle Assurance.

PREPAR Assurance propose des contrats d’assurance de personnes ou de choses, principalement auprès des clients de la BRED, et accessoirement auprès d’autres canaux de distribution (salariés d’entreprises, courtiers, CGPI).

Les principaux produits en cours de commercialisation sur ces deux entités sont les suivants :

des contrats d’épargne à versements libres, sous forme d’assurance vie ou de capitalisation  ;

des contrats retraite dans un cadre fiscal particulier (contrats « Madelin », PERP et PERI)  ;

des contrats « Vie entière », dans le cadre de financement d’Obsèques  ;

des contrats de prévoyance de type assurance-emprunteurs ou « temporaire décès »  ;

des garanties « Santé/Arrêt de travail »  ;

des garanties « pertes pécuniaires »  ;

des garanties « décès accidentel ».

Au 31 décembre 2023, PREPAR-VIE considéré comme l’entité de tête du groupe PREPAR Assurance, gère environ 239 000 contrats d’épargne, pour un encours total de 7,8 milliards d’euros et 746 000 contrats de prévoyance.

PREPAR Assurances est soumis aux principaux risques décrits ci-après.

PREPAR-VIE

Risque de marché : Le portefeuille d’actifs de PREPAR-VIE est diversifié de façon à faire face aux problématiques de gestion ALM spécifiques à une entité commercialisant principalement des contrats d’épargne. En conséquence, PREPAR-VIE est fortement soumise au risque de marché et plus particulièrement aux sous-risques de taux, action, immobilier et spread  ;

Risque de crédit : Lié principalement aux placements obligataires et leurs créances  ;

Risque de souscription vie : PREPAR-VIE en tant que compagnie commercialisant principalement des contrats d’Epargne est soumise aux sous-risques de mortalité, de frais et de rachat.

PREPAR-IARD

Risque de souscription non vie : Les garanties pertes pécuniaires commercialisées par PREPAR-IARD sont soumises au risque de souscription non vie, le risque de primes et de provisionnement, ainsi que le risque catastrophe  ;

Risque de contrepartie.

Ces risques sont régulièrement suivis et font l’objet de reporting présentés aux différentes instances du Groupe.

RISQUES GESTION D’ACTIFS

À l’instar du dispositif retenu pour le métier de l’Assurance, le fonctionnement de ce dispositif repose sur la subsidiarité auprès des directions des Risques des maisons-mères bancaires et des métiers ; en particulier Natixis Investment Managers (NIM), qui consolide l’essentiel des actifs sous gestion du Groupe.

Par la mise en place d’un dispositif Risques Gestion d’Actifs, la DRG poursuit les objectifs principaux suivants :

1.

identifier les risques majeurs pouvant impacter la trajectoire de solvabilité du Groupe en tant que Conglomérat Financier pour la couverture de ses ratios prudentiels bancaires ou Conglomérat  ;

2.

être associé aux contributions de la filière lors des exercices Groupe (ICAAP, PPR, Stress Tests…) de sorte à identifier les risques du modèle d’activités sur la contribution aux résultats et fonds propres, les quantifier et les hiérarchiser  ;

3.

organiser l’animation du dispositif au travers de la spécification d’une revue risques et la mise en place d’une rencontre trimestrielle formelle  ;

4.

informer la direction générale en présentant en CRCG une synthèse de la revue des enjeux risques des activités de Gestion d’Actifs.

Sur le métier Gestion d’Actifs, la DRG assure formellement : la coordination du dispositif Risques (Ateliers transverses ou focus) ; l’animation des projets transversaux en lien avec le périmètre bancaire ; l’information à la direction générale avec un rapport de synthèse à destination du CRCG.

Le dispositif est constitué à partir des contributions des sociétés de gestion et de leurs travaux sur les risques.

De par sa taille très majoritaire, le dispositif s’appuie essentiellement sur NIM. La réutilisation des travaux et méthodologies déjà existants localement est privilégiée pour asseoir la supervision au niveau Groupe. Les indicateurs clés de suivi des risques sont déterminés avec NIM en coordination avec GFS.

La DRG BPCE se concentre sur les risques pouvant affecter le Groupe tels que le redemption risk et le step-in risk potentiel associé, le seed money ainsi que les risques opérationnels (en s’appuyant sur le RO Groupe), y compris au travers des stress tests de NIM et la revue du capital économique. La DR de GFS assure le suivi régulier des risques de NIM au travers son rôle de maison-mère directe.

La DRG anticipe avec GFS et/ou NIM les impacts liés aux consultations et évolutions réglementaires.

Le dispositif prévoit également la mise en place d’une revue annuelle pour les sociétés de gestion non significative au palier Groupe mais significatives pour leurs maison-mères bancaires directes pour les entités suivantes : EcoFi Investissements, Palatine AM et Promepar AM.

SURVEILLANCE COMPLÉMENTAIRE DU CONGLOMÉRAT FINANCIER

Le Groupe BPCE, identifié par l’ACPR/BCE comme conglomérat financier du fait de la taille absolue et relative de ses activités bancaires et assurance, est soumis aux exigences de surveillance complémentaire afférentes (1). Depuis l’entrée en vigueur du Mécanisme de Supervision Unique (MSU), la BCE coordonne la supervision des conglomérats financiers à dominante bancaire.

La Filière Surveillance Complémentaire du Conglomérat a été officiellement créée en 2017 suite à la validation par le directoire de la Lettre de Mission de la filière. Cette dernière identifie les macro-objectifs et les parties prenantes au sein du Groupe. Les rôles, les responsabilités et les interactions entre chacun des acteurs de la filière ont été déclinés. En fonction des thématiques, des comités sont organisés trois à quatre fois par an.

La réglementation liée au conglomérat nécessite une vision sur l’ensemble du périmètre de consolidation comptable (banque, assurance, gestion d’actifs et secteur non financier). La surveillance complémentaire porte plus particulièrement sur :

l’adéquation des fonds propres du conglomérat financier  ;

le suivi des transactions intragroupe entre les différentes entités du conglomérat  ;

le suivi de la concentration des risques  ;

les procédures de gestion des risques et le dispositif de contrôle interne.

En termes de suivi des risques :

l’approche conglomérat financier vise à appréhender les principales interactions entre les secteurs banque, assurance et gestion d’actifs qui pourraient, en raison d’un événement exogène ou endogène, impacter le profil de risque du Groupe et ses principales trajectoires (résultats, solvabilité, liquidité)  ;

elle permet de consolider les métriques sectorielles bancaire et assurance, en particulier les exigences de fonds propres  ;

la surveillance complémentaire repose principalement sur le dispositif bancaire dans son ensemble, et sur les filières risques assurance et risques gestion d’actifs.

L’excédent de fonds propres du conglomérat est suivi dans le RAF (Risk Appetite Framework) du Groupe. Afin d’apporter une vision prospective de la solvabilité du Groupe au travers de la grille de lecture du conglomérat financier, le Groupe BPCE projette par ailleurs l’excédent de fonds propres sur plusieurs années sous les différents scénarios de l’approche normative de l’ICAAP.

Dans le cadre de la refonte des reportings Conglomérat relatifs aux transactions intragroupe et à la concentration des risques, le Département est en appui de la direction Comptabilités groupe pour sa mise en œuvre opérationnelle. Ces reportings permettront un suivi renforcé des risques de contagion entre les différentes entités du conglomérat et de la concentration des risques, dans l’esprit des exigences de surveillance complémentaire.

L’ensemble du dispositif, dans ses principales dimensions – assurance, gestion d’actifs, banque, conglomérat financier – fait l’objet de présentations et d’échanges avec l’équipe conjointe de supervision BCE/ACPR en particulier dans le cadre de meetings dédiés avec la JST (Joint Supervisory Team). Sont notamment passés en revue l’organisation du dispositif de gestion des risques, ainsi que les principales analyses et points d’attention portées à la connaissance de la direction générale du Groupe au cours de l’année.

STRESS TESTS & MÉTHODOLOGIES

Dans une logique conglomérat, un dispositif global et intégré de trajectoires de solvabilités et de stress tests a été développé. Ce dispositif englobe et se base sur les trois réglementations Solvabilité II, Bâle III et Conglomérat Financier. L’application d’hypothèses communes dans ces trois dimensions permet de disposer d’une vision holistique des solvabilités du Groupe.

(1)

Directive 2002/87/CE du 16 décembre 2002 (telle que modifiée) relative à la surveillance complémentaire des établissements de crédit, des entreprises d’assurances et des entreprises d’investissement appartenant à un conglomérat financier, transposée en droit français par l’ordonnance n° 2004-1201 du 12 novembre 2004, et l’arrêté du 3 novembre 2014 relatif à la surveillance complémentaire des conglomérats financiers.

La DRG a principalement en charge :

la coordination des exercices de Stress Tests sectoriels assurance, en particulier les stress tests ORSA(1) (Pilier II de Solvabilité II) ; de la détermination des hypothèses de stress jusqu’à l’analyse des résultats au niveau Groupe  ;

la conception de méthodologies d’arrimage du secteur assurance au groupe prudentiel bancaire  ;

l’analyse des mécanismes de contagion et des interactions réglementaires et économiques entre les différents secteurs du Groupe en tant que Conglomérat Financier.

Les compagnies d’assurance du Groupe sont intégrées aux Stress Tests Internes (STI) bancaires prévus dans l’approche Normative de l’ICAAP(2). La modélisation intègre :

la simulation des Ratios Solvabilité II, SCR et MCR, afin d’objectiver les éventuels besoins en fonds propres  ;

la simulation des « variables IFRS » qui impactent le ratio de solvabilité bancaire conformément aux spécifications prudentielles (Résultat Net conservé ou distribué, OCI, valeur et différence de mise en équivalence…). Pour l’ICAAP 2023, un double run des STI a été réalisé, en IFRS 4/IAS 39 puis en IFRS 17/IFRS 9 en début d’année  ;

les commissions versées par les compagnies aux réseaux de distribution ou aux gestionnaires d’actifs du Groupe.

Dans le cadre de l’approche Économique de l’ICAAP, le Département RPNB de la DRG :

a développé, et au besoin fait évoluer, le modèle de Capital Économique au titre du Risque Assurance (portage des participations et step-in risk) en coordination avec les compagnies et le pôle Finances Groupe. Il assure la production trimestrielle afférente (chiffrage et analyse)  ;

a coordonné, avec GFS et Natixis IM, la revue des modèles de Capital Economique relatifs à l’activité de NIM. Il assure le suivi du plan d’action partagé avec l’ensemble des parties prenantes à l’issue de la revue (afin d’adapter certaines méthodologies aux spécificités de la Gestion d’Actifs tant en termes de risques que de business model).

Plus globalement, RPNB apporte son expertise quantitative et méthodologique sur les risques des activités non-bancaires, en soutien ou en challenge de travaux menés par les métiers et/ou le Groupe (expertise actuarielle, sujets ALM des compagnies, Stress Tests EBA, quantification de l’impact du risque climatique physique…).

TRAVAUX REALISÉS EN 2023

(1)

Own Risk and Solvency Assessment.

(2)

Internal Capital Adequacy Assessment Process.

6.15 Risques de modèle

Introduction

Le Groupe BPCE vise à optimiser les rendements tout en opérant dans les limites de l’appétit au risque déterminées par le conseil d’administration en surveillant chaque typologie de risque et notamment le risque de modèles ainsi que les obligations réglementaires qui y sont associés.

Les modèles doivent faire l’objet d’une vigilance constante en ce qui concerne leur efficacité. La simplification et les hypothèses sous-jacentes se font parfois au détriment de la précision et de l’intégrité structurelle sous environnements stressés. La Groupe BPCE est donc exposé à un risque de modèle.

Le risque de modèle est le risque de perte financière ou d’atteinte à la réputation du Groupe résultant de défauts dans la conception, la mise en œuvre ou l’utilisation des modèles.

Sur base de la définition réglementaire, le Groupe distingue deux types de risque de modèle :

l’incertitude du modèle est le risque inhérent à la méthode quantitative, au système ou à l’approche utilisée pour approcher ou représenter l’observation  ;

le risque de modèle en tant que risque opérationnel (décrit en 6.13) est le risque de perte économique ou de réputation en raison d’erreurs dans le développement, l’implémentation ou l’utilisation du modèle.

6.16 Risques environnementaux, sociaux et de gouvernance

PREAMBULE

Les informations mentionnées dans les paragraphes « Stratégie et processus économiques » et « Gouvernance » ci-dessous sont largement issues du chapitre 2 « Déclaration de Performance Extra-Financière » du Document d’Enregistrement Universel (DEU). Les informations présentées dans cette section sont synthétiques, la version détaillée figure dans le chapitre 2.

6.16.1 Pilotage, politiques et gouvernance

L’engagement dans la société et l’accompagnement durable des évolutions économiques et sociétales font partie de l’ADN du Groupe BPCE. La nature de son activité et son rayonnement confèrent au groupe une grande responsabilité face aux défis sociétaux et environnementaux, au premier rang desquels la lutte contre le dérèglement climatique.

Les évènements climatiques extrêmes se multiplient et l’année 2023 est celle d’un record de température sur la planète. Le réchauffement climatique fait peser des risques sur l’économie et pourrait mettre en jeu, à terme, sa stabilité financière. La transition climatique s’impose à tous, dans un contexte économique et politique difficile : inflation persistante, hausse des taux, hausse des inégalités sociales, fortes tensions géopolitiques à travers le monde.

Les défis sociétaux et environnementaux actuels ont instauré une dynamique de transformation profonde dans la société, induisant des risques pour les clients. Conscient de cette réalité, le Groupe BPCE a inscrit le climat au cœur de son plan stratégique BPCE 2024. Les entreprises du groupe ont toutes renforcé leur dispositif pour accompagner la transition de leurs différentes catégories de clients et les enjeux climatiques sont désormais indissociables de l’activité des métiers. C’est à la fois une opportunité de développement pour les activités et un formidable levier de transformation des métiers.

Le Groupe BPCE accorde une attention particulière à la prise en compte des facteurs sociaux dans ce processus de transformation en veillant à ce que ces changements ne se fassent pas au détriment des plus fragiles. Ainsi, le groupe s’engage à accompagner les personnes protégées, les personnes fragiles et les entreprises en difficulté. Cette approche inclusive vise à garantir que la transition vers des modèles plus durables soit équitable, protégeant les populations vulnérables et favorisant l'inclusion économique.

En plaçant le climat et la responsabilité sociale au centre de son action, le groupe démontre un engagement holistique en faveur de la durabilité et de la justice sociale.

La stratégie ESG du Groupe BPCE est structurée autour de trois axes :

Axe 1 : Répondre aux attentes de la société civile en favorisant l’inclusion, la solidarité et un mécénat actif, mais aussi en encourageant les relations ouvertes et constructives avec l’ensemble de ses parties prenantes (cf. chapitre 2.2 DPEF).

Axe 2 : Devenir un acteur majeur de la transition environnementale en plaçant les enjeux sur le climat comme priorité d’action de tous ses métiers et de toutes ses entreprises. Le Groupe BPCE a comme objectif d’aligner l’ensemble de ses portefeuilles sur une trajectoire « Net Zero », d’accompagner tous ses clients dans leur transition environnementale et d’accélérer la réduction de son empreinte carbone (cf. chapitre 2.3 DPEF).

Pour cela, le Groupe BPCE s’est fixé quatre objectifs majeurs :

engager dans la durée, une évolution de son bilan dans une stratégie d’atténuation de l’impact climatique de ses activités, des biens financés, investis ou assurés. Cela, en alignant ses portefeuilles de financement sur une trajectoire « Net Zéro », c’est-à-dire une neutralité carbone d’ici à 2050 ;

accompagner ses clients dans leurs propres enjeux de transition énergétique, qu’il s’agisse de besoins de financement, d’épargne ou d’assurance, avec une dimension de conseil et de dialogue stratégique structuré, apportant expertise, solutions et une vision long terme ;

étendre sa stratégie de refinancement « green » avec des émissions à thématique transition énergétique ;

accélérer la réduction de son empreinte environnementale directe, avec un objectif de diminution d’ici à 2024 de 15 % de son bilan carbone par rapport à 2019.

Axe 3 : Dessiner le futur du travail en offrant à ses collaborateurs et futurs employés un environnement de travail hybride adapté afin de déployer efficacement le télétravail. Le groupe souhaite également faire progresser ses collaborateurs, talents et jeunes salariés, en les accompagnant dans des circuits de formation dédiés. En parallèle, le Groupe BPCE poursuit la promotion de la mixité dans les fonctions dirigeantes (cf. chapitre 2.4 DPEF). Dans cette stratégie sociale, active et responsable, le Groupe BPCE a poursuivi, en 2023, la mise en œuvre des quatre axes stratégiques RH inscrits dans le plan stratégique BPCE 2024 :

des nouveaux enjeux de compétences pour être des banquiers et des assureurs leaders sur leur territoire ;

une expérience collaborateur au niveau de celle que nous souhaitons pour nos clients ;

un parcours interne pour chaque talent qui le souhaite ;

la Data et l’Intelligence Artificielle au service de l’efficience de la fonction RH et des collaborateurs.

6.16.1.1

OBJECTIFS, CIBLES ET LIMITES LIÉS AUX RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX ET ÉVALUATION DES PERFORMANCES

Le groupe s’attache à intégrer les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies dans ses métiers ou son fonctionnement propre. Cette démarche est concrétisée par l'adoption de douze engagements en matière de Responsabilité Sociale d'Entreprise (RSE). Ces engagements orientent les actions du groupe, visant à aligner ses pratiques sur les principes des ODD. Pour assurer le suivi et l'évaluation de ces engagements, le groupe a mis en place des indicateurs de performance, révisés annuellement et commuiqués au travers d'un tableau de bord RSE, qui fournit à nos parties prenantes une information quantifiée et transparente de la performance extra-financière du groupe.

Au cœur des préoccupations du groupe, la transition environnementale constitue l’un des piliers du plan stratégique BPCE 2024. A cet égard, le groupe a défini des indicateurs permettant de suivre les opportunités de financement et d’investissement durables. Des indicateurs permettent de suivre les encours de financement accordés aux clients des réseaux Banque Ppulaire et Caisse d’Epargne dans le cadre de leurs projets de transition, les encours liés au renouvellement du parc immobilier français finançant des biens immobiliers répondant aux normes de performance énergétique (RT 2012 et RE 2020), les encours liés au financement des énergies renouvelables. En termes d’investissement, les encours sous gestion articles 8 et 9 sont suivis au sein des portefeuilles de gestion d’actifs, de même que la part investie en actifs « verts » dans le portefeuille Assurances.

Le groupe s’inscrit dans une démarche d’alignement de ses portefeuilles de financement et d'assurance en vue d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. Cette initiative représente la contribution du groupe à la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris sur le climat, nécessitant ainsi l'élaboration de méthodologies d'indicateurs spécifiques et l'établissement d'objectifs intermédiaires. En 2021, le Groupe BPCE a rejoint la Net Zero Banking Alliance (NZBA), initiative financière du programme des Nations Unies pour l’environnement – UNEP FI couvrant plus de 40 % des actifs financés par les banques dans le monde. Cette alliance entre établissements bancaires constitue une étape décisive dans la mobilisation du secteur financier. En 2022, BPCE Assurances devient membre de la Net Zero Asset Owner Alliance, un groupe international d’investisseurs engagés pour la transition de leur portefeuille d’investissements dans l’objectif de contribuer à la neutralité carbone d’ici 2050.

En décembre 2022, le Groupe BPCE a publié des cibles d’alignement intermédiaires pour deux secteurs parmi les plus émissifs : la production d’électricité et le secteur du pétrole et du gaz. En décembre 2023, le Groupe BPCE élargit son ambition de réduction d’émissions carbone en publiant de nouvelles cibles à l’horizon 2030 pour trois secteurs sur le périmètre de la Banque de financement et d’investissement (Natixis CIB) : automobile, acier et ciment. Pour chacun des secteurs, les objectifs intermédiaires de réduction des émissions carbone, les trajectoires de réduction, les plans d’action et les mesures associées sont détaillés dans le rapport TCFD du groupe.

Les méthodologies de mesure d’alignement appliquées reposent sur les normes actuelles du marché, susceptibles d’évoluer. L’évolution du périmètre de nos analyses à d’autres activités du groupe dépend ainsi des méthodologies disponibles et reconnues. Par ailleurs, les objectifs visés par le Groupe BPCE sont conditionnés par les engagements de nos clients et leur capacité à les tenir dans la durée. Ces objectifs sont également contingents aux politiques gouvernementales en vigueur et au développement des technologies bas carbone, critiques pour des horizons long terme. Les données utilisées concernant les clients du groupe sont principalement issues de fournisseurs de données ou des publications des entreprises. Les estimations des mesures évolueront avec la progression de la qualité des données disponibles.

Le Groupe BPCE est signataire des Principles for Responsible Banking (Principes pour une Banque Responsable). A ce titre, en complément des mesures prises pour le climat, le groupe s’engage à prendre des mesures concrètes pour préserver la biodiversité, notamment en adoptant des politiques et des pratiques visant à réduire l’impact négatif sur les écosystèmes, en promouvant des investissements respectueux de la biodiversité et en collaborant avec les parties prenantes pour aborder les enjeux liés à la diversité biologique. Pour cela, des groupes de travail sont déployés pour définir en 2024 des objectifs SMART. Un objectif SMART doit être spécifique, mesurable, atteignable, réaliste et temporel sur les impacts les plus significatifs. Via sa filiale Natixis SA, le Groupe BPCE participe à l’initiative Act4Nature, une coalition mondiale d’entreprises et d’organisations engagées en faveur de la protection de la biodiversité. En s’associant à cette initiative, il démontre son engagement à agir au-delà des exigences réglementaires, contribuant ainsi à la conservation de la biodiversité au niveau mondial. Cette initiative comprend dix engagements communs et des engagements SMART liés à ses activités dans la banque d’investissement et la gestion d’actifs. Natixis CIB, dans le cadre de Act4Nature, s’est par exemple engagé à exclure les financements de projets ayant des impacts significatifs dans une zone classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, ou enregistrée par la Convention de Ramsar, ou couverte par les catégories I-IV de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

Dans les activités de gestion d’actifs, pour Natixis Investment Managers, l’intégration des facteurs ESG dans le processus d'investissement permet de prendre des décisions plus éclairées, de mieux comprendre les risques des entreprises, d'identifier les tendances d'investissement durable et de sélectionner les entreprises qui contribuent à ces tendances. Cette approche vise à créer de la valeur à long terme pour les clients. Plusieurs affiliés ont développé des capacités de recherche extra-financière dédiées et ont intégré les critères de durabilité dans leurs modèles d’aide à la décision d’investissement. Ils s’appuient sur des systèmes propriétaires et de la donnée brute afin d’établir leurs propres modèles et méthodologies de scoring qu’ils peuvent ensuite expliquer en toute transparence aux clients.

Chaque société de gestion de Natixis Investment Managers est responsable de son processus d'investissement et ultimement responsable de l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le respect de leur devoir fiduciaire. Les sociétés de gestion européennes ont développé des politiques d'investissement responsable qui expliquent leur approche ESG globale, fournissent des orientations détaillées sur l’intégration des facteurs environnementaux, et expliquent leurs politiques sectorielles et / ou d’exclusion. La majorité des affiliés non-européens ont développé une approche globale d’investissement responsable qui formalise leur engagement d’intégrer des facteurs environnementaux, sociétaux et de gouvernance matériels dans leurs processus d’investissement. Ils implémentent des restrictions spécifiques à la demande des clients.

Les enjeux sociaux sont adressés dans le plan stratégique BPCE 2024 dans les volets « Répondre aux attentes de la société civile » (cf. chapitre 2.2 de la DPEF, abordant notamment l’inclusion financière) et « Dessiner le futur du travail » (s’agissant des collaborateurs du groupe (cf. chapitre 2.4 de la DPEF). Des indicateurs spécifiques de suivi permettent d’évaluer l’efficacité des politiques mises en place.

6.16.1.2

POLITIQUES ET PROCÉDURES DE DIALOGUE DIRECT ET INDIRECT AVEC LES CONTREPARTIES

Le Groupe BPCE s’attache à entretenir un dialogue permanent avec ses contreparties. A travers les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne l’accompagnement des clients repose en premier lieu sur un dialogue autour de la transition et une dimension de conseil. Depuis début 2023, plus de dix mille clients personnes morales ont été rencontrés par nos chargés d’affaires pour faire le point sur leurs réflexions, leur maîtrise des enjeux et leurs projets sur les dimensions environnementale, sociétale et gouvernance. Le dialogue ESG est aussi un outil permettant d’évaluer leur exposition aux risques, de les informer, et de leur proposer des solutions pour mieux les prévenir et les gérer. Il participera à l’analyse des critères ESG au niveau de la contrepartie prévue dans le cadre de l’intégration des critères ESG à l’octroi des crédits Corporate. Cette analyse de la contrepartie viendra compléter une analyse du bien financé et du secteur d’activité pour éclairer la décision d’octroi des éléments extra-financiers. Par ailleurs, des offres de partenariats sont proposées aux clients pour appuyer leurs démarches de transformation, notamment sur le volet de la rénovation énergétique.

La prise en compte de la gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les métiers de financement et d’investissement de Natixis CIB s’inscrit dans une approche globale impliquant les lignes métiers, la RSE et les fonctions de contrôles. Cette approche comprend notamment l’élaboration et la mise en œuvre de politiques RSE dans les secteurs les plus sensibles, la définition de secteurs d’activité exclus, l’évaluation et le suivi des risques ESG des opérations et des contreparties via différents outils et process.

Lors de l’entrée en relation d’un nouveau client, un processus d’identification des risques environnementaux et sociétaux est mis en place dans le cadre de la démarche Know Your Client (KYC), qui permet d’identifier et d’évaluer les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Chaque entreprise cliente évaluée se voit attribuer un niveau de vigilance basé sur quatre thèmes (controverses auxquelles le client peut être exposé, secteurs dans lesquels le client exerce son activité, maturité du système de gestion des risques et type de relation d’affaires avec Natixis).

Conformément à la réglementation, chaque filiale de gestion d’actifs du Groupe BPCE suit une politique de vote précise et la met à disposition de ses parties prenantes sur leur site internet. Grâce à ces politiques de votes, les sociétés de gestion du groupe développent un actionnariat engagé dont l’objectif est d’influencer positivement sur la gouvernance des entreprises dans lesquelles elles investissent sur les thématiques RSE.

Natixis Investment Managers considère l'engagement et le dialogue avec les entreprises et les émetteurs comme des leviers significatifs pour influencer positivement la gouvernance des entreprises. Les sociétés de gestion européennes de Natixis IM ont développé des politiques d'engagement et de vote qui permettent d'inciter les entreprises à transformer leur stratégie et à réduire leurs risques ESG, tout en contribuant aux enjeux environnementaux et sociétaux. L'engagement et le dialogue ont également permis aux affiliés de développer une connaissance approfondie des entreprises dans lesquelles ils investissent et de leurs défis en termes d’aspects ESG. En tant qu'actionnaires, les fonds gérés par les affiliés de Natixis IM s'engagent à contribuer à une performance améliorée des entreprises en prenant en compte leurs parties prenantes et l'environnement.en compte ces enjeux.

6.16.1.3

GOUVERNANCE

Le conseil de surveillance supervise et met en perspective la stratégie ESG du groupe, avec le soutien de deux comités spécialisés :

le comité coopératif et RSE, présidé, à tour de rôle, par les présidents de la FNBP et de la FNCE, formule des propositions et des recommandations visant à promouvoir et traduire dans les activités du Groupe BPCE et des réseaux, les valeurs coopératives et de RSE, d’engagement dans la durée, d’éthique professionnelles et relationnelle. Il suit les ambitions RSE et s’assure de leur mise en œuvre. En 2023, les principaux sujets traités par ce comité ont porté sur : le suivi du programme ESG (alignement des portefeuilles, accompagnement des clientèles, réduction de l’empreinte propre et intégration des enjeux ESG dans la gestion des risques), la nouvelle réglementation CSRD, le programme Employeur responsable, le reporting Conduite et Ethique ;

le comité des risques, présidé par un membre indépendant issu du conseil de surveillance de BPCE, accompagne la gestion des risques et examine l’exposition globale des activités du groupe aux risques climatiques et environnementaux tant actuels que futurs (en s’appuyant sur les travaux du comité des risques climatiques). La gestion des risues climatiques figure parmi les principaux sujets traités en 2023.

Le comité de direction générale valide la stratégie ESG, s’assurent de sa mise en œuvre et supervisent la gestion des risques du groupe. Les enjeux ESG sont suivis au sein de différents comités :

le comité des risques climatiques, présidé par le président du directoire, contrôle la mise en œuvre de la stratégie opérationnelle en matière de gestion des risques climatiques et environnementaux et notamment les principales zones de risques, outils de mesure des risques, politiques de risques (crédit, investissement, liquidité, etc.), la révision annuelle de l’appétit aux risques, la macro-cartographie des risques, les stress tests. Les thèmes en 2023 ont concerné le plan de remédiation climatique, le dispositif Data ESG, l’insertion des critères ESG dans les financements, la matrice de matérialité des risques climatiques, le projet de cartographie des risques physiques, la colorisation des portefeuilles et le programme Biodiversité ;

le comité stratégique de transition environnementale, présidé par le président du directoire, valide la stratégie RSE du groupe en matière de transition environnementale et assure la mise en œuvre de cette stratégie. En 2023, les principaux sujets traités ont porté sur la publication de la mesure des trajectoires et cibles NZBA, l’examen des indicateurs du plan stratégique sur l’axe Climat, la politique sectorielle RSE Pétrole et Gaz et le suivi du programme ESG du groupe et de ses actions, notamment en matière de climat et de biodiversité ;

le comité Data & Technologies ESG, présidé par le directeur général Technologies et Opérations et le directeur général Digital & Payments s’assure de la mise en place du dispositif de distribution dans tous les systèmes d’information du groupe des données ESG nécessaires aux différents usages ;

le comité de suivi réglementaire groupe, présidé par le Secrétaire général, assure une veille réglementaire (notamment règlementations ESG) et s’assure du déploiement opérationnel des évolutions réglementaires.

La direction de l’Impact Groupe, rattachée directement au président du directoire, propose et porte la stratégie ESG du groupe. Le suivi régulier de l’avancement des différents chantiers est assuré par le comité de direction générale et le conseil de surveillance. Ce dispositif permet de contrôler la cohérence des approches, méthodologies et données utilisées par les différents métiers du groupe. Pour mener à bien ses missions, la direction de l’Impact s’appuie sur les directions RSE des différents métiers du groupe, la Fédération nationale des Banques Populaires (FNBP), la Fédération nationale des Caisses d’Epargne (FNCE) et à un niveau plus opérationnel, sur les directions RSE des entités du groupe.

D’année en année, le Groupe BPCE progresse dans la mise en œuvre de sa stratégie ESG et étoffe le dispositif de gouvernance liés aux enjeux ESG (cf. chapitre 2.1 DPEF).

Les enjeux sociaux sont adressés au plus haut niveau. Le Groupe BPCE est signataire du Pacte Mondial des Nations Unies et adhère à ses « Dix principes » dont ceux afférents aux Droits de l’Homme. De plus, le Groupe BPCE s’attache également à appliquer les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme définis dans le cadre de référence « Protéger, respecter et réparer » des Nations Unies. Les convictions et engagements du groupe ont été déclinés sous forme de « Principes » dans le Code de Conduite et d’Ethique du Groupe BPCE. « Promouvoir le respect des droits de l’homme dans toutes nos activités » est ainsi ancré dans le référentiel des valeurs du groupe.

Le conseil de surveillance, au travers du comité des rémunérations, a notamment pour responsabilité de fixer le mode et le montant de la rémunération de chacun des membres du directoire. Il s’assure que les enjeux RSE s’inscrivent pleinement dans la politique de rémunération. La rémunération du président du directoire et des membres du comité de direction générale de BPCE comprend une part variable annuelle indexée à 40 % sur des critères qualitatifs, dont 10 %, depuis l’exercice 2021, reposent sur l’atteinte de critères liés à la RSE. L’attribution de cette part variable dépend pour partie de la mise en œuvre des ambitions stratégiques du groupe sur les enjeux environnementaux (dont les enjeux climatiques).

Afin de sensibiliser les collaborateurs, et de les faire participer à l’engagement du groupe dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’intéressement des collaborateurs de BPCE SA est, depuis 2022, en partie indexé sur l’atteinte de l’objectif stratégique du groupe de réduction de son empreinte directe. Par ailleurs, des critères RSE sont intégrés dans la politique de rémunération de Natixis, avec :

la prise en compte de la stratégie RSE de Natixis dans la détermination de la rémunération variable annuelle du directeur général et des membres du comité de direction générale ;

un accord de participation qui prévoit la prise en compte de critères RSE pour calculer la réserve spéciale de participation (proportion des encours durables et à impact sous gestion de l’ensemble des affiliés de Natixis Investment Managers et montant des revenus Green de NCIB) ;

l’intégration d’objectifs RSE spécifiques dans les accords d’intéressement de certaines des entités de Natixis ;

les fonds en gestion libre des plans d’Épargne salariale PES et PER Collectif sont tous labellisés ISR ou intègrent des critères ESG.

6.17 Politique de rémunération

Les informations relatives à la politique et aux pratiques de rémunération des membres de l’organe exécutif et des personnes dont les activités professionnelles ont une incidence significative sur le profil de risque de l’entreprise sont disponibles à l’adresse suivante :

7 ÉLÉMENTS JURIDIQUES

7.1 Actes constitutifs et statuts

7.1.1 Informations générales

BPCE

7, promenade Germaine Sablon – 75013 Paris

Tél. : 01 58 40 41 42 – www.groupebpce.com

Société anonyme à directoire et conseil de surveillance régie par la réglementation des sociétés commerciales, le Code monétaire et financier et ses statuts.

La société a été constituée le 22 janvier 2007 pour une durée de 99 ans, date de la création de la société sans activité qui a accueilli les actifs apportés par les groupes Banque Populaire et Caisse d’Epargne pour constituer BPCE.

Registre du commerce et des sociétés de Paris sous le numéro 493455042 (ce numéro se trouve en en-tête des statuts de BPCE).

Code NAF : 6419Z – Numéro LEI : 9695005MSX10YEMGDF46

L’exercice social commence le 1er janvier et se termine le 31 décembre de chaque année.

BPCE, créé par la loi du 18 juin 2009, est l’organe central du Groupe BPCE, groupe bancaire coopératif.

À ce titre, il représente les établissements de crédit qui lui sont affiliés. Les établissements affiliés, au sens de l’article L. 511-31 du Code monétaire et financier, sont :

les 14 Banques Populaires et leurs 31 sociétés de caution mutuelle (SCM) leur accordant statutairement l’exclusivité de leur cautionnement ;

les 15 Caisses d’Epargne, dont les parts de capital sont détenues par 179 Sociétés Locales d’Épargne (SLE) ;

Natixis ; Banque BCP SAS (France) ; Banque de Tahiti ; Banque de Nouvelle-Calédonie ; Banque Palatine ; Crédit Foncier de France ; Compagnie de Financement Foncier ; Cicobail ; Société Centrale pour le Financement de l’Immobilier (SOCFIM) ; BPCE International ; Batimap ; Batiroc Bretagne Pays de Loire ; Capitole Finance-Tofinso ; Comptoir Financier de Garantie ; BPCE Lease Nouméa ; BPCE Lease Réunion ; BPCE Lease Tahiti ; Sud-Ouest Bail ; Oney Bank.

La société a pour mission d’orienter et de promouvoir l’activité et le développement du groupe coopératif constitué par le réseau Banque Populaire et le réseau Caisse d’Epargne, les établissements affiliés, ainsi que, plus généralement, les autres entités dont elle détient le contrôle.

La société a pour objet :

d’être l’organe central du réseau Banque Populaire et du réseau Caisse d’Epargne et des établissements affiliés, au sens du Code monétaire et financier. À ce titre, et en application des articles L. 511-31 et suivants et de l’article L. 512-107 du Code monétaire et financier, elle est notamment chargée :

de définir la politique et les orientations stratégiques du Groupe ainsi que de chacun des réseaux qui le constituent,

de coordonner les politiques commerciales de chacun de ces réseaux et de prendre toute mesure utile au développement du Groupe, notamment en acquérant ou en détenant les participations stratégiques,

de représenter le Groupe et chacun des réseaux pour faire valoir leurs droits et intérêts communs, notamment auprès des organismes de place, ainsi que de négocier et de conclure les accords nationaux ou internationaux,

de représenter le Groupe et chacun des réseaux en qualité d’employeur pour faire valoir leurs droits et intérêts communs ainsi que de négocier et de conclure en leur nom les accords collectifs de branche,

de prendre toutes mesures nécessaires pour garantir la liquidité du Groupe ainsi que de chacun des réseaux et à cet effet, de déterminer les règles de gestion de la liquidité du Groupe notamment en définissant les principes et modalités du placement et de la gestion de la trésorerie des établissements qui le composent et les conditions dans lesquelles ces établissements peuvent effectuer des opérations avec d’autres établissements de crédit ou entreprises d’investissement, réaliser des opérations de titrisation ou encore émettre des instruments financiers et de réaliser toute opération financière nécessaire à la gestion de la liquidité,

de prendre toutes mesures nécessaires pour garantir la solvabilité du Groupe ainsi que de chacun des réseaux, notamment en mettant en œuvre les mécanismes appropriés de solidarité interne du Groupe et en créant un fonds de garantie commun aux deux réseaux dont il détermine les règles de fonctionnement, les modalités d’intervention en complément des fonds prévus par les articles L. 512-12 et L. 512-86-1, ainsi que les contributions des établissements affiliés pour sa dotation et sa reconstitution,

de définir les principes et conditions d’organisation du dispositif de contrôle interne du Groupe et de chacun des réseaux ainsi que d’assurer le contrôle de l’organisation, de la gestion et de la qualité de la situation financière des établissements affiliés notamment au travers de contrôles sur place dans le cadre du périmètre d’intervention défini au quatrième alinéa de l’article L. 511-31,

de définir la politique et les principes de gestion des risques ainsi que les limites de ceux-ci pour le Groupe et chacun des réseaux et d’en assurer la surveillance permanente sur base consolidée,

d’approuver les statuts des établissements affiliés et des sociétés locales d’épargne ainsi que les modifications devant y être apportées,

d’agréer les personnes appelées, conformément à l’article L. 511-13, à assurer la détermination effective de l’orientation de l’activité des établissements affiliés,

d’appeler les cotisations nécessaires à l’accomplissement de ses missions d’organe central,

de veiller à l’application, par les Caisses d’Epargne, des missions énoncées à l’article L. 512-85 ;

d’être un établissement de crédit agréé en qualité de banque. À ce titre, elle exerce, tant en France qu’à l’étranger, les compétences conférées aux banques par le Code monétaire et financier, et fournit les services d’investissement prévus aux articles L. 321-1 et L. 321-2 du Code précité ; elle exerce la fonction de caisse centrale des réseaux et plus généralement du Groupe ;

d’être un intermédiaire en assurance, notamment courtier en assurance, conformément à la réglementation en vigueur ;

d’exercer l’activité d’intermédiaire en transactions immobilières, conformément à la réglementation en vigueur ;

de prendre des participations, tant en France qu’à l’étranger, dans toutes sociétés, françaises ou étrangères, tous groupements ou associations concourant aux objets ci-dessus

ou au développement du Groupe, et plus généralement, effectuer toutes opérations de quelque nature qu’elles soient se rattachant directement ou indirectement à ces objets et susceptibles d’en faciliter le développement ou la réalisation.

L’information figurant sur le site internet du Groupe BPCE ne fait pas partie du document d’enregistrement universel du Groupe BPCE, sauf si elle est incorporée par référence de manière explicite.

7.2 Capital social

7.2.1 Montant du capital au 31 décembre 2023

Le capital social est fixé à cent quatre-vingt-huit millions neuf cent trente-deux mille sept cent trente euros (188 932 730 euros). Il est divisé en 37 786 546 actions de cinq euros (5 euros) de valeur nominale chacune, entièrement libérées, réparties en deux catégories :

18 893 273 actions de catégorie A ;

18 893 273 actions de catégorie B.

Conformément au règlement CE n° 809/2004, il est rappelé pour chaque catégorie d’actions :

Les 18 893 273 actions de catégorie A sont autorisées et totalement libérées, émises à la valeur nominale de cinq euros chacune et il n’y a pas eu de rapprochement du nombre d’actions de catégorie A en circulation à la date d’ouverture et à la date de clôture de l’exercice ;

Les 18 893 273 actions de catégorie B sont autorisées et totalement libérées, émises à la valeur nominale de cinq euros chacune et il n’y a pas eu de rapprochement du nombre d’actions de catégorie B en circulation à la date d’ouverture et à la date de clôture de l’exercice.

Il n’existe pas d’actions non représentatives du capital, ni d’actions détenues en autocontrôle par BPCE, ni de valeurs mobilières convertibles, échangeables ou assorties de bons de souscription.

Les actions de BPCE ne sont ni cotées ni négociées sur aucun marché.

Au cours de l’exercice 2023, la société n’a procédé à aucun nantissement sur ses propres actions.

En l’absence de programme d’options de souscription ou d’achat d’actions émis par BPCE au sens de l’article R. 225-138 du Code de commerce et en l’absence d’opérations de rachat de ses propres actions visées aux articles R. 228-90 et R. 228-91 du Code de commerce, les mentions informatives découlant desdits articles sont non applicables à BPCE.

De même, aucune option de souscription ou d’achat d’action n’ayant été consentie ni aucune action attribuée gratuitement, les dispositions des articles L. 225-185 et L. 225-197-1 du Code de commerce sont non applicables à BPCE.

Conformément au règlement CE no 809/2004, il est précisé que les statuts de BPCE ne prévoient aucune disposition particulière régissant les modifications du capital plus stricte que celles prévues par la loi.

7.3 Répartition du capital social et des droits de vote

7.3.1 Répartition du capital au cours des trois dernières années

Actionnaires

Situation au 21/03/2024

Situation au 31/12/2022

Situation au 31/12/2021

Nombre

d’actions

% du

capital (1)

% des

droits de

vote (2)

Nombre

d’actions

% du

capital (1)

% des

droits de

vote (2)

Nombre

d’actions

% du

capital (1)

% des

droits de

vote (2)

CEP Aquitaine Poitou Charentes

1 427 237

3,78 %

3,78 %

1 363 370

3,78 %

3,78 %

1 363 370

3,78 %

3,78 %

CEP Auvergne et Limousin

742 611

1,97 %

1,97 %

709 380

1,97 %

1,97 %

709 380

1,97 %

1,97 %

CEP Bourgogne – Franche Comté

988 271

2,62 %

2,62 %

944 047

2,62 %

2,62 %

944 047

2,62 %

2,62 %

CEP Bretagne Pays de Loire

1 315 827

3,48 %

3,48 %

1 256 946

3,48 %

3,48 %

1 256 946

3,48 %

3,48 %

CEP Côte d’Azur

758 617

2,01 %

2,01 %

724 670

2,01 %

2,01 %

724 670

2,01 %

2,01 %

CEP Grand Est Europe

1 742 384

4,61 %

4,61 %

1 664 415

4,61 %

4,61 %

1 664 415

4,61 %

4,61 %

CEP Hauts de France

2 128 772

5,63 %

5,63 %

2 033 513

5,63 %

5,63 %

2 033 513

5,63 %

5,63 %

CEP Île-de-France

2 628 852

6,96 %

6,96 %

2 511 215

6,96 %

6,96 %

2 511 215

6,96 %

6,96 %

CEP Languedoc-Roussillon

805 497

2,13 %

2,13 %

769 452

2,13 %

2,13 %

769 452

2,13 %

2,13 %

CEP Loire Centre

876 587

2,32 %

2,32 %

837 361

2,32 %

2,32 %

837 361

2,32 %

2,32 %

CEP Loire – Drome – Ardèche

601 816

1,59 %

1,59 %

574 886

1,59 %

1,59 %

574 886

1,59 %

1,59 %

CEP Midi Pyrénées

917 795

2,43 %

2,43 %

876 725

2,43 %

2,43 %

876 725

2,43 %

2,43 %

CEP Normandie

955 669

2,53 %

2,53 %

912 904

2,53 %

2,53 %

912 904

2,53 %

2,53 %

CEPAC Caisse d’Epargne

1 454 171

3,85 %

3,85 %

1 389 099

3,85 %

3,85 %

1 389 099

3,85 %

3,85 %

CEP Rhône – Alpes

1 549 167

4,10 %

4,10 %

1 479 844

4,10 %

4,10 %

1 479 844

4,10 %

4,10 %

Total Actions de catégorie A

18 893 273

50,00 %

50,00 %

18 047 827

50,00 %

50,00 %

18 047 827

50,00 %

50,00 %

BPR Alsace Lorraine Champagne

2 121 456

5,61 %

5,61 %

2 026 524

5,61 %

5,61 %

2 026 524

5,61 %

5,61 %

BPR Aquitaine Centre Atlantique

1 189 752

3,15 %

3,15 %

1 136 512

3,15 %

3,15 %

1 136 512

3,15 %

3,15 %

BPR Auvergne Rhône Alpes

2 095 638

5,55 %

5,55 %

2 001 861

5,55 %

5,55 %

2 001 861

5,55 %

5,55 %

BPR Bourgogne – Franche-Comté

1 309 063

3,46 %

3,46 %

1 250 484

3,46 %

3,46 %

1 250 484

3,46 %

3,46 %

BRED BP

1 868 959

4,95 %

4,95 %

1 785 326

4,95 %

4,95 %

1 785 326

4,95 %

4,95 %

BPR Grand Ouest

1 738 446

4,60 %

4,60 %

1 660 653

4,60 %

4,60 %

1 660 653

4,60 %

4,60 %

BPR Méditerranée

765 023

2,02 %

2,02 %

730 789

2,02 %

2,02 %

730 789

2,02 %

2,02 %

BPR Nord

527 839

1,40 %

1,40 %

504 219

1,40 %

1,40 %

504 219

1,40 %

1,40 %

BPR Occitane

1 504 738

3,98 %

3,98 %

1 437 403

3,98 %

3,98 %

1 437 403

3,98 %

3,98 %

BPR Rives de Paris

1 687 802

4,47 %

4,47 %

1 612 275

4,47 %

4,47 %

1 612 275

4,47 %

4,47 %

BPR Sud

993 476

2,63 %

2,63 %

949 020

2,63 %

2,63 %

949 020

2,63 %

2,63 %

BPR Val de France

1 628 547

4,31 %

4,31 %

1 555 672

4,31 %

4,31 %

1 555 672

4,31 %

4,31 %

CASDEN

1 081 635

2,86 %

2,86 %

1 033 234

2,86 %

2,86 %

1 033 234

2,86 %

2,86 %

Crédit Coopératif

380 873

1,01 %

1,01 %

363 829

1,01 %

1,01 %

363 829

1,01 %

1,01 %

M. Galiegue Jacques

17

0,00 %

0,00 %

17

0,00 %

0,00 %

17

0,00 %

0,00 %

M. Laty Jean-Michel

8

0,00 %

0,00 %

8

0,00 %

0,00 %

8

0,00 %

0,00 %

Action non attribuée

1

0,00 %

0,00 %

1

0,00 %

0,00 %

1

0,00 %

0,00 %

Total Actions de catégorie B

18 893 273

50,00 %

50,00 %

18 047 827

50,00 %

50,00 %

18 047 827

50,00 %

50,00 %

TOTAL

37 786 546

100,00 %

100,00 %

36 095 654

100,00 %

100,00 %

36 095 654

100,00 %

100,00 %

(1)

Pourcentage du capital correspond aux droits de vote théorique.

(2)

Pourcentage des droits de vote prend en compte les actions détenues en propre par BPCE et correspond aux droits de vote exerçable.

L’évolution du capital social de BPCE est précisée au point 7.2.1 (supra).

7.4 Assemblée générale annuelle

L’assemblée générale ordinaire des actionnaires d’approbation des comptes annuels de l’exercice écoulé est réunie dans le délai de cinq mois à compter de la date de clôture de l’exercice.

Les résolutions inscrites à l’ordre du jour de l’assemblée générale annuelle sont publiées dans le cadre du premier amendement au document d’enregistrement universel.

ACTIONNAIRES DÉTENANT PLUS DE 5 % DU CAPITAL OU DES DROITS DE VOTE

Actionnaires

Nbre d’actions

% du capital

% des droits de vote

CE Île-de-France

2 628 852

6,96 %

6,96 %

CE Hauts de France

2 128 772

5,63 %

5,63 %

BP Alsace Lorraine Champagne

2 121 456

5,61 %

5,61 %

BP Auvergne Rhône Alpes

2 095 638

5,55 %

5,55 %

Il n’existe pas d’accord de participation des salariés au capital de BPCE.

7.4.2 Contrôle abusif

La société est contrôlée comme décrit dans le paragraphe 7.3.1 ; toutefois, la société estime qu’il n’y a pas de risque que le contrôle soit exercé de manière abusive.

7.5 Contrats importants

À la date de publication des informations financières, outre les conventions visées au chapitre 7.6 (conventions réglementées), BPCE n’a pas conclu de contrat important, autre que ceux conclus dans le cadre normal de ses affaires.

7.6 Changements significatifs

Les comptes de l’exercice 2023 de BPCE SA, du groupe BPCE SA et du Groupe BPCE ont été arrêtés par le directoire le 5 février 2024. Depuis cette date, il n’est survenu aucun changement significatif de la situation financière ou commerciale de BPCE SA, du groupe BPCE SA et du Groupe BPCE.

À l’exception des éléments mentionnés dans le présent document d’enregistrement universel 2023, au paragraphe 6.2 Facteurs de risques au sein du chapitre 6, il n’est survenu depuis le 31 décembre 2023 aucun changement significatif de la performance financière du Groupe BPCE, ni de sa situation financière et commerciale, ainsi que depuis la fin de la dernière période pour laquelle des états financiers vérifiés ont été publiés et en particulier depuis la signature du rapport des commissaires aux comptes sur les comptes consolidés en date du 25 mars 2024.

7.7 Rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementées

À l’assemblée générale de la société

BPCE

7, promenade Germaine Sablon

75013 Paris

En notre qualité de commissaires aux comptes de votre société, nous vous présentons notre rapport sur les conventions réglementées.

Il nous appartient de vous communiquer, sur la base des informations qui nous ont été données, les caractéristiques, les modalités essentielles ainsi que les motifs justifiant de l’intérêt pour la société des conventions dont nous avons été avisés ou que nous aurions découvertes à l’occasion de notre mission, sans avoir à nous prononcer sur leur utilité et leur bien-fondé ni à rechercher l’existence d’autres conventions. Il vous appartient, selon les termes de l’article R.225-58 du code de commerce, d’apprécier l’intérêt qui s’attachait à la conclusion de ces conventions en vue de leur approbation.

Par ailleurs, il nous appartient, le cas échéant, de vous communiquer les informations prévues à l’article R.225-58 du code de commerce relatives à l’exécution, au cours de l’exercice écoulé, des conventions déjà approuvées par l’assemblée générale.

Nous avons mis en œuvre les diligences que nous avons estimé nécessaires au regard de la doctrine professionnelle de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes relative à cette mission. Ces diligences ont consisté à vérifier la concordance des informations qui nous ont été données avec les documents de base dont elles sont issues.

Pour les besoins du présent rapport :

« BPCE » désigne l’organe central issu du rapprochement des réseaux Caisse d’Epargne et Banque Populaire, SA à directoire et conseil de surveillance depuis le 31 juillet 2009 ;

« CE Participations » désigne la Caisse Nationale des Caisses d’Epargne (CNCE), SA à directoire et conseil de surveillance, renommée CE Participations le 31 juillet 2009, SA à conseil d’administration, comme étant la holding regroupant les participations du réseau Caisse d’Epargne non apportées en 2009 à BPCE et qui a fait l’objet d’une fusion-absorption avec BPCE le 5 août 2010 ;

« BP Participations » désigne la Banque Fédérale des Banques Populaires (BFBP), SA à conseil d’administration, renommée BP Participations le 31 juillet 2009, comme étant la holding regroupant les participations du réseau Banque Populaire non apportées en 2009 à BPCE et qui a fait l’objet d’une fusion-absorption avec BPCE le 5 août 2010.

7.7.1 Conventions soumises à l’approbation de l’Assemblée générale

CONVENTIONS AUTORISÉES ET CONCLUES AU COURS DE L’EXERCICE ÉCOULÉ

Nous vous informons qu’il ne nous a été donné avis d’aucune convention autorisée et conclue au cours de l’exercice écoulé à soumettre à l’approbation de l’assemblée générale en application des dispositions de l’article L.225-86 du code de commerce.

CONVENTIONS AUTORISÉES ET CONCLUES DEPUIS LA CLÔTURE

Nous avons été avisés des conventions suivantes, autorisées et conclues depuis la clôture de l’exercice écoulé, qui ont fait l’objet de l’autorisation préalable de votre conseil de surveillance.

CONVENTIONS AVEC LE PRESIDENT DU DIRECTOIRE ET LES AUTRES MEMBRES DU DIRECTOIRE

Dispositifs de protection sociale applicables à l’ensemble des salariés et pour certaines catégories de salariés

Mandataire concerné le jour des opérations (7 février 2024) : Nicolas Namias, président du directoire de BPCE, Béatrice Lafaurie, membre du directoire de BPCE, Hélène Madar, membre du directoire de BPCE, Jérôme Terpereau, membre du directoire de BPCE.

Au titre du régime de retraite supplémentaire des membres du directoire n’étant pas bénéficiaires potentiels du régime de retraite des dirigeants exécutifs du Groupe BPCE, il est apparu dans l’intérêt de BPCE de conclure un nouveau contrat d’assurance collectif de type « article 82 » du code général des impôts, rachetable, permettant de faire bénéficier les dirigeants mandataires sociaux du Groupe d’un régime de retraite conforme aux pratiques du marché et donc de retenir les talents, et de bénéficier de conditions financières plus attractives.

Lors de la séance du 7 février 2024, le conseil de surveillance a approuvé et autorisé la conclusion par BPCE contrat d’assurance collectif de type « article 82 » du code général des impôts, rachetable.

8 INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

8.1 Attestation du responsable du document d’enregistrement universel et du rapport financier annuel

J’atteste, après avoir pris toute mesure raisonnable à cet effet, que les informations contenues dans le présent document d’enregistrement universel 2023 sont, à ma connaissance, conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de nature à en altérer la portée.

J’atteste que, à ma connaissance, les comptes sont établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation, et que le rapport de gestion dont une table de concordance indique le contenu en page 920, présente un tableau fidèle de l’évolution des affaires, des résultats et de la situation financière de la société et de l’ensemble des entreprises comprises dans la consolidation et qu’il décrit les principaux risques et incertitudes auxquels elles sont confrontées.

Fait à Paris, le 25 mars 2024

Nicolas Namias

Président du directoire de BPCE

8.2 Documents accessibles au public

Ce document est disponible sur le site internet www.groupebpce.com dans la rubrique « Investisseur » ou sur celui de l’Autorité des marchés financiers www.amf-france.org.

Les informations réglementées publiées au cours des douze derniers mois sont disponibles sur le site internet à l’adresse suivante https://www.groupebpce.com/Investisseur/Information-reglementee.

Toute personne désireuse d’obtenir des renseignements complémentaires sur le Groupe BPCE, peut, sans engagements et sans frais, demander les documents par courrier à l’adresse suivante :

BPCE

Département Communication financière et Extra-Financière

7 Promenade Germaine Sablon

75013 Paris

8.3 Table de concordance du document d’enregistrement universel

Le présent Document d’enregistrement universel doit être lu et interprété conjointement avec les documents visés ci-dessous. Ces documents sont incorporés dans le présent document et sont réputés en faire partie intégrante :

le Document d’enregistrement universel 2022 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 24 mars 2023 sous le numéro D.23-0148 qui inclut le rapport financier annuel, disponible sur le site internet de BPCE :

le Premier amendement au document d’enregistrement universel 2022 déposé auprès de l’Autorité des Marchés Financiers le 10 mai 2023 sous le no D. 23-0148-A01, disponible sur le site internet de BPCE :

le Document d’enregistrement universel 2021 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 23 mars 2022 sous le numéro D.22-0135 qui inclut le rapport financier annuel, disponible sur le site internet de BPCE :

le Premier amendement au Document d’enregistrement universel 2021 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 19 mai 2022 sous le numéro D.22-0135-A01 qui inclut le rapport financier annuel, disponible sur le site internet de BPCE :

Tous les documents incorporés par référence dans le présent Document d’enregistrement universel ont été déposés auprès de l’Autorité des marchés financiers et sont publiés sur le site internet de l’Émetteur (https://groupebpce.com/investisseurs/resultats-et-publications/documents-de-reference) et sur le site Internet de l’AMF (https://www.amf-france.org/fr).

L’information incorporée par référence doit être lue conformément à la table de correspondance ci-après, reprennant les rubriques prévues par l'annexe 1 du Règlement délégué (UE) 2019/980, complétant le Règlement européen 2017/1129 dit Règlement « Prospectus ». Toute information qui ne serait pas indiquée dans cette table de correspondance mais faisant partie des documents incorporés par référence est fournie à titre d’information uniquement.

Rubriques des annexes 1 et 2 du règlement délégué 2019/2020

Document

d’enregistrement universel

déposé le 25 mars 2024

no page

1

Personnes responsables

 

1.1 ; 1.2

Attestation du responsable

914

1.3 ; 1.4

Informations provenant de tiers, déclarations d’experts et déclarations d’intérêts

N/A

1.5

Approbation de l’autorité compétente

N/A

2

Contrôleurs légaux des comptes

740-741

3

Facteurs de risque

750-762

4

Informations concernant l’émetteur

 

4.1

Raison sociale et nom commercial

894

4.2

Lieu et numéro d’enregistrement et identifiant d’entité juridique

894

4.3

Date de constitution et durée de vie de la société

894

4.4

Siège social et forme juridique

894

5

Aperçu des activités

 

5.1

Principales activités

25-43 ; 302-313

5.2

Principaux marchés

25-43 ; 302-313

5.3

Faits marquants

22-24 ; 334 ; 520 ; 682-683

5.4

Stratégie et objectifs

6-9

5.5

Degré de dépendance de l’émetteur à l’égard de brevets ou de licences, de contrats industriels, commerciaux ou financiers ou de nouveaux procédés de fabrication

865

5.6

Éléments sur lesquels est fondée toute déclaration de l’émetteur concernant sa position concurrentielle

25-43

5.7

Investissements

318

6

Structure organisationnelle du groupe

 

6.1

Description sommaire du groupe

2-15 ; 18-21 ; 324

6.2

Liste des filiales importantes

4-5 ; 20 ; 478-485 ; 663-672 ; 712-715

7

Examen de la situation financière et du résultat

 

7.1

Situation financière

302-304

7.2

Résultat d’exploitation

302 ; 325 ; 511 ; 684 ; 689

8

Trésorerie et capitaux

 

8.1

Informations sur les capitaux de l’émetteur

314-315 ; 317 ; 328-329 ; 372 ; 514-515 ; 558 ; 723-724 ; 780-788

8.2

Source et montant des flux de trésorerie de l’émetteur

330 ; 516

8.3

Informations sur les conditions d’emprunt et la structure de financement de l’émetteur

303-304 ; 372; 558 ; 723-724 ; 853-854 ; 857-858

8.4

Informations concernant toute restriction à l’utilisation des capitaux ayant influé ou pouvant influer sur les opérations de l’émetteur

N/A

8.5

Informations concernant les sources de financement attendues qui seront nécessaires pour honorer les engagements visés au point 5.7

N/A

9

Environnement réglementaire

151-152 ; 334-338 ; 520-524 ; 695 ; 749 ; 780-781

10

Information sur les tendances

319-320 ; 686-687

11

Prévisions et estimations du bénéfice

N/A

12

Organes d’administration, de direction et de surveillance et direction générale

 

12.1

Organes administration

10-11 ; 212-275

12.2

Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration, de direction et de surveillance et de la direction générale

218 ; 265 ; 297-298

13

Rémunération et avantages

 

13.1

Montant de la rémunération versée et les avantages en nature

276-296 ; 470-471; 656-657 ; 729; 901-903

13.2

Montant total des sommes provisionnées ou constatées par ailleurs par l’émetteur aux fins du versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages

276-296 ; 470-471; 656-657 ; 729; 901-903

14

Fonctionnement des organes d’administration et de direction

 

14.1

Date d’expiration du mandat actuel

217 ; 227

14.2

Contrats de service liant les membres des organes d’administration

297-298 ; 901-903

14.3

Informations sur le comité de l’audit et le comité de rémunération de l’émetteur

10-11 ; 215 ; 222-225 ; 266 ; 270-271

14.4

Déclaration indiquant si l’émetteur se conforme, ou non, au régime de gouvernement d’entreprise

212-213

14.5

Incidences significatives potentielles sur la gouvernance d’entreprise, y compris les modifications futures de la composition des organes d’administration et de direction et des comités

N/A

15

Salariés

 

15.1

Nombre de salariés

1 ; 4 ; 121

15.2

Participations et stock-options des administrateurs

291 ; 295; 729

15.3

Accord prévoyant une participation des salariés dans le capital de l’émetteur

899

16

Principaux actionnaires

 

16.1

Actionnaires détenant plus de 5 % du capital social ou des droits de vote

899

16.2

Droits de vote différents des actionnaires susvisés

898-899

16.3

Contrôle de l’émetteur

898-899

16.4

Accord, connu de l’émetteur, dont la mise en œuvre pourrait, à une date ultérieure, entraîner un changement de son contrôle

898-899

17

Transactions avec des parties liées

470 ; 656

18

Informations financières concernant le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’émetteur

 

18.1

Informations financières historiques, normes comptables et changements de référentiels comptables, états financiers et date des dernières informations financières

14-15 ; 302-303 ; 316 ; 325-326 ; 511-512 ; 689

18.2

Informations financières intermédiaires et autres

N/A

18.3

Vérification des informations financières annuelles historiques

502-510 ; 673-681 ; 730-733

18.4

Informations financières pro forma

 

18.5

Politique de distribution des dividendes

686 ; 724 ; 895

18.6

Procédures judiciaires et d’arbitrage

862-865

18.7

Changement significatif de la situation financière

899

19

Informations complémentaires

 

19.1

Capital social

896-898

19.2

Acte constitutif et statuts

894-895

20

Contrats importants

899

21

Documents disponibles

915

En application de l’article 19 du règlement (UE) 2017/1129 du Parlement européen et du Conseil du 14 juin 2017, les informations suivantes sont incluses par référence dans le présent document d’enregistrement universel :

les comptes consolidés du Groupe BPCE de l’exercice clos le 31 décembre 2022 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 259 à 422 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 24 mars 2023 sous le numéro D.23-0148 ;

les comptes consolidés du groupe BPCE SA de l’exercice clos le 31 décembre 2022 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 423 à 566 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 24 mars 2023 sous le numéro D.23-0148 ;

les comptes annuels de BPCE de l’exercice clos le 31 décembre 2022 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 575 à 621 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 24 mars 2023 sous le numéro D.23-0148 ;

les comptes consolidés du Groupe BPCE de l’exercice clos le 31 décembre 2021 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 241 à 400 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 23 mars 2022 sous le numéro D.22-0135 ;

les comptes consolidés du groupe BPCE SA de l’exercice clos le 31 décembre 2021 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 401 à 539 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 23 mars 2022 sous le numéro D.22-0135 ;

les comptes annuels de BPCE de l’exercice clos le 31 décembre 2021 et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, présentés aux pages 548 à 593 du document de référence déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 23 mars 2022 sous le numéro D.22-0135.

Le document de référence 2022 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 24 mars 2023 sous le numéro D.23-0148 et le document de référence 2021 déposé auprès de l’Autorité des marchés financiers le 23 mars 2022 sous le numéro D.22- 0135 sont disponibles au lien suivant :
https://groupebpce.com/investisseurs/resultats-et-publications/documents-de-reference

Tous les documents incorporés par référence dans le présent document d’enregistrement ont été déposés auprès de l’Autorité des marchés financiers et sont publiés sur le site internet de l’Émetteur (https://groupebpce.com/investisseurs/resultats-et-publications/documents-de-reference) et sur le site Internet de l’AMF (https://www.amf-france.org/fr).

L’information incorporée par référence doit être lue conformément à la table de correspondance ci-après. Toute information qui ne serait pas indiquée dans cette table de correspondance mais faisant partie des documents incorporés par référence est fournie à titre d’information uniquement.

L’information, au titre des exercices antérieurs, incorporée par référence doit être lue conformément à la table de correspondance ci-après.

Rubriques des annexes 1 et 2 du règlement délégué 2019/2020

Document

d’enregistrement

universel 2021 déposé

le 23 mars 2022

no page

Document

d’enregistrement

universel 2022 déposé

le 24 mars 2023

no page

7.1

Situation financière

220-221

240-242

7.2

Résultat d’exploitation

220 ; 241 ; 401 ; 542 ; 548

240 ; 261 ; 423 ; 570 ; 575

8

Trésorerie et capitaux

 

 

8.1

Informations sur les capitaux de l’émetteur

231-232 ; 234 ; 244-245 ; 292-295 ; 404-405 ; 451-453 ; 550 ; 583-584 ; 638-644

252-253 ; 255 ; 264-265 ; 314 ; 426-427 ; 476 ; 611-612 ; 664-671

8.2

Source et montant des flux de trésorerie de l’émetteur

246 ; 406

266 ; 428

12

Organes d’administration, de direction et de surveillance et direction générale

 

 

12.1

Organes administration

10-11 ; 132-191

10-11 ; 150-208

12.2

Conflits d’intérêts au niveau des organes d’administration, de direction et de surveillance et de la direction générale

135 ; 213-214

154 ; 231

13

Rémunération et avantages

 

 

13.1

Montant de la rémunération versée et les avantages en nature

203-212 ; 360 ; 514 ; 589 ; 731-735

209-230 ; 383 ; 541 ; 617 ; 767-771

13.2

Montant total des sommes provisionnées ou constatées par ailleurs par l’émetteur aux fins du versement de pensions, de retraites ou d’autres avantages

203-212 ; 360 ; 514 ; 589 ; 733-734

209-230 ; 383 ; 541 ; 617 ; 767-771

14

Fonctionnement des organes d’administration et de direction

 

 

14.1

Date d’expiration du mandat actuel

142

163

14.2

Contrats de service liant les membres des organes d’administration

213-214 ; 731-735

231 ; 767-771

14.3

Informations sur le comité de l’audit et le comité de rémunération de l’émetteur

10-11 ; 140-141 ; 184 ; 187 ; 599-600

10-11 ; 153 ; 158-161 ; 200 ; 204

18

Informations financières concernant le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’émetteur

 

 

18.1

Informations financières historiques, normes comptables et changements de référentiels comptables, états financiers et date des dernières informations financières

14-15 ; 220-221 ; 233-234 ; 241-242 ; 401-407 ; 540-589

14-15 ; 240-241 ; 254 ;261-262 ; 423-424 ; 575

18.2

Informations financières intermédiaires et autres

N/A

N/A

18.3

Vérification des informations financières annuelles historiques

392-400 ; 532-539 ; 590-593

415-422 ; 559-566 ; 618-621

18.4

Informations financières pro forma

220-221 ; 233-234

254

19.2

Acte constitutif et statuts

724-725

760-761

Les informations figurant sur le site internet du Groupe BPCE ne font pas partie du document d’enregistrement universel du Groupe BPCE, sauf si elles sont incorporées par référence de manière explicite.

8.4 Table de concordance du rapport financier annuel et du rapport de gestion

Table de correspondance du rapport financier annuel

Afin de faciliter la lecture du présent document, la table de concordance ci-après permet d’identifier, dans le présent document d’enregistrement universel, les informations qui constituent le rapport financier annuel devant être publié par les sociétés cotées conformément aux articles L. 451-1-2 du code monétaire et financier et 222-3 du règlement général de l’AMF.

Éléments requis

Chapitre/Pages

1.

Comptes annuels

Chapitre 5/p. 689-729

2.

Comptes consolidés

Chapitre 5/p. 325-501 ; 511-672

3.

Rapport de gestion (informations minimales au sens de l’article 222-3 du règlement général de l’AMF)

Cf. Table de concordance du rapport de gestion p. 920

4.

Déclaration des personnes responsables du rapport financier annuel

Chapitre 8/p. 914

5.

Rapports des contrôleurs légaux des comptes sur les comptes sociaux et les comptes consolidés

Chapitre 5/p. 502-510 ; 673-681 ; 730-733

8.5 Glossaire

Acronymes

ABE

Autorité bancaire européenne (EBA – European Banking Authority) : créée le 24 novembre 2010, par un règlement européen, et mise en place le 1er janvier 2011 à Londres, elle remplace le comité européen des contrôleurs bancaires (Committee of European Banking Supervisors – CEBS). Cette nouvelle autorité dispose de compétences élargies. Elle est notamment chargée d’harmoniser les règles prudentielles, d’assurer la coordination entre les autorités de supervision nationales et de jouer un rôle de médiation. L’objectif est de mettre en place une supervision à l’échelle européenne sans remettre en cause la compétence des autorités nationales pour la supervision au jour le jour des établissements de crédit.

ABS

Voir Titrisation

ACPR

Autorité de contrôle prudentiel et de résolution : organe de supervision français de la banque et de l’assurance (anciennement CECEI : Comité des Établissements de Crédit et des Entreprises d’Investissement)

AFEP-MEDEF

Association Française des Entreprises Privées – Mouvement des Entreprises de France

AFS

Available For Sale, ou actifs disponibles à la vente

ALM

Asset and Liability Management ou gestion actif-passif

AMF

Autorité des marchés financiers

AT1

Additionnal Tier 1

BCBS

Basel Committee on Banking Supervision (Comité de Bâle) : institution regroupant les gouverneurs des banques centrales des pays du G20 en charge de renforcer la solidité du système financier mondial ainsi que l’efficacité du contrôle prudentiel et la coopération entre régulateurs bancaires

BCE

Banque centrale européenne

BEI

Banque Européenne d’Investissement

BMTN

Bons à Moyen Terme Négociables

BRRD

Banking Recovery and Resolution Directive

CCF

Credit Conversion Factor (facteur de conversion de crédit)

CDO

Voir Titrisation

CDPC

Credit Derivatives Products Companies : sociétés spécialisées dans la protection contre le défaut de crédit via des dérivés de crédit

CDS

Credit Default Swap : dérivés de crédit dans le cadre desquels la personne désireuse de se protéger contre un événement de crédit (ex. : défaillance d’une contrepartie…) paie à un tiers un flux régulier et reçoit de ce tiers un paiement défini à l’origine en cas de survenance de l’événement de crédit.

CERC

Coefficient emplois/ressources clientèle : indicateur de liquidité permettant à un établissement de crédit de mesurer son autonomie envers les marchés financiers

CLO

Voir Titrisation

CMBS

Voir Titrisation

CEGC

Compagnie Européenne de Garanties et de Cautions

CET1

Common Equity Tier 1

CFP

Contingency Funding Plan ou dispositif de financement contingent

CNCE

Caisse Nationale des Caisses d’Epargne

CPM

Credit Portfolio Management (gestion du portefeuille de crédits)

CRD

Capital Requirements Directive (directive européenne sur les fonds propres réglementaires)

CRR

Capital Requirements Regulation (règlement européen)

CVA

Credit Valuation Adjustment (ajustement de crédit) : correspond à l’espérance de perte liée au risque de défaut d’une contrepartie et vise à prendre en compte le fait que la totalité de la valeur de marché des transactions ne puisse pas être recouvrée. La méthodologie de détermination du CVA repose essentiellement sur le recours aux paramètres de marché en lien avec les pratiques des opérateurs de marché.

CVaR

Credit Value at Risk (Valeur en risque crédit) : correspond au montant de la perte maximale susceptible d’être subie après élimination de 1 % des occurrences les plus défavorables, utilisé pour fixer les limites par contrepartie individuelle.

DVA

Debit Valuation Adjustment (DVA) : symétrique du CVA. Représente l’espérance de perte du point de vue de la contrepartie sur les valorisations passives des instruments financiers. Il reflète l’effet de la qualité de crédit propre de l’entité sur la valorisation de ces instruments.

EAD

Exposure At Default (exposition au moment du défaut) : montant dû par le client à la date d’entrée en défaut. Ce montant est composé du capital restant dû, des impayés, des intérêts courus non échus, des frais et des pénalités.

EFP

Exigences en Fonds Propres : soit 8 % des risques pondérés (RWA)

EL

Expected Loss (perte attendue) : perte susceptible d’être encourue compte tenu de la qualité du montage de la transaction et de toutes mesures prises pour atténuer le risque, telles que les sûretés réelles. Elle s’obtient en multipliant l’exposition en risque (EAD) par la probabilité de défaut (PD) et par le taux de perte (LGD).

DVA

Debit Valuation Adjustment (DVA) : symétrique du CVA. Représente l’espérance de perte du point de vue de la contrepartie sur les valorisations passives des instruments financiers. Il reflète l’effet de la qualité de crédit propre de l’entité sur la valorisation de ces instruments.

EURIBOR

Euro Interbank Offered Rate (taux interbancaire offert en euro) : taux de référence du marché monétaire de la zone euro

FBF

Fédération Bancaire Française : organisme professionnel qui rassemble toutes les entreprises bancaires en France.

FCPR

Fonds Commun de Placement à Risque

FGAS

Fonds de Garantie à l’Accession Sociale

FINREP

Financial Reporting

FRU

Fonds de résolution unique

FSB

Financial Stability Board (conseil de stabilité financière) : a pour mission d’identifier les vulnérabilités du système financier mondial et de mettre en place des principes en matière de régulation et de supervision dans le domaine de la stabilité financière. Il rassemble les gouverneurs, les ministres des finances et les superviseurs des pays du G20.

GAP

Gestion Actif-Passif

G-SIBs

Global Systemically Important Banks : institutions financières dont les difficultés ou la faillite causeraient des perturbations importantes dans le système financier et l’activité économique, en raison de leur taille, de leur complexité et de l’interdépendance systémique. Ces institutions répondent aux critères définis dans les règles du comité de Bâle et sont identifiées dans une liste publiée en novembre 2011 et mise à jour tous les ans. Les établissements classés G-SIBs se voient appliquer progressivement des contraintes croissantes sur le niveau de leur capital.

HQLA

High Quality Liquid Assets (Actifs Liquides de Haute Qualité)

IARD

Incendie, Accidents et Risques Divers

IASB

International Accounting Standards Board

ICAAP

Internal Capital Adequacy Assesment Process (processus d’évaluation de l’adéquation du capital interne) : Processus prévu dans le Pilier II des Accords de Bâle, par lequel le groupe vérifie l’adéquation de ses fonds propres au regard de l’ensemble de ses risques.

ILAAP

Internal Liquidity Adequacy Assessment Process (processus interne d’évaluation de l’adéquation de la liquidité) : Processus prévu dans le Pilier II des Accords de Bâle à travers lequel le groupe s’assure de l’adéquation de son niveau de liquidité et de sa gestion au regard de l’ensemble de ses risques portant sur la liquidité

IFRS

International Financial Reporting Standards (normes internationales d’information financière)

IRB

Internal Rating-Based (notations internes) : approche fondée sur les systèmes de notation internes de l’établissement financier

IRBA

Internal Rating-Based approach (notations internes avancées)

IRBF

Internal Rating-Based foundation (notations internes fondation)

IRC

Incremental Risk Charge (charge dite « incrémentale ») : charge en capital exigée au titre du risque de migrations de notation et de défaut des émetteurs à horizon un an pour les instruments de taux et de crédit du portefeuille de négociation (bonds et CDS). L’IRC est une valeur en risque à 99,9 % c’est-à-dire le plus grand risque obtenu après élimination de 0,1 % des occurrences les plus défavorables.

L&R

Loans and receivables (prêts et créances)

LCR

Liquidity Coverage Ratio (ratio de liquidité à un mois) : vise à favoriser la résilience à court terme du profil de risque de liquidité d’une banque. Le LCR oblige les banques à détenir un stock d’actifs sans risque, liquidable facilement sur les marchés, pour faire face aux paiements des flux sortants nets des flux entrants pendant 30 jours de crise, sans soutien des banques centrales.

LBO

Leveraged Buy Out ou acquisition par effet de levier

LCB-FT

Lutte Contre le Blanchiment de capitaux et le Financement du Terrorisme

LGD

Loss Given Default : indicateur de risque de crédit de la réglementation Bâle II correspondant au taux de perte d’une créance en cas de défaut

LOD1

Line Of Defens 1

LOD2

Line Of Defens 2

MDA

Maximum Distributable Amount : nouvelle disposition imposable aux établissements bancaires et qui entraîne des restrictions sur les distributions de dividendes, les paiements de coupons d’AT1 (Additional Tier 1) et le paiement de bonus (selon une règle renforçant les restrictions au fur et à mesure que l’établissement s’écarte des exigences), dans le cas où les coussins de fonds propres ne sont pas respectés. Ces derniers étant situés au-dessus des Piliers I et II, ils viennent s’appliquer immédiatement en cas de non-respect des exigences totales.

MSU

Mécanisme de Supervision Unique

MREL

Minimum Requirement for Own Funds and Eligible Liabilities

MRU

Mécanisme de Résolution Unique

NPE

Non-Performing Exposure

NPL

Non-Performing Loan

NSFR

Net Stable Funding Ratio (ratio de liquidité à long terme) : vise à promouvoir la résilience à plus long terme en instaurant des incitations supplémentaires à l’intention des banques, afin qu’elles financent leurs activités au moyen de sources structurellement plus stables. Ce ratio structurel de liquidité à long terme sur une période d’un an, a été conçu pour fournir une structure viable des échéances des actifs et passifs.

OH

Obligations de financement de l’Habitat

PCA

Plan de Continuité d’Activité

PD

Probabilité de Défaut : probabilité qu’une contrepartie de la banque fasse défaut à horizon d’un an

RMBS

Voir Titrisation

RSSI

Responsable de la Sécurité des Systèmes d’Information

RUBA

Reporting Unifié des Banques et Assimilés

RWA

Risk Weighted Assets, ou risques pondérés (APR) : le calcul des risques de crédit se précise par une pondération plus fine des encours prenant en compte le risque de défaut de la contrepartie et celui de la créance

S&P

Standard & Poor’s

SCF

Compagnie de Financement Foncier, société de crédit foncier du Groupe

SEC

Securities and Exchange Commission (Autorité de contrôle des marchés financiers américains)

SFH

Société de Financement de l’Habitat

SI

Systèmes d’Information

SREP

Supervisory Review and Évaluation Process (Processus de surveillance et d’évaluation prudentielle) : Méthodologie d’évaluation et de mesure des risques pesant sur chaque banque. Les autorités prudentielles disposent d’un ensemble d’outils harmonisés au titre du SREP, leur permettant d’analyser le profil de risque des banques sous quatre angles différents que sont : le modèle d’activité, la gouvernance et la gestion des risques, le risque pesant sur le capital, le risque de liquidité et de financement.

Le contrôleur adresse par la suite des décisions SREP aux banques au terme du processus, et fixe des objectifs clés. Les banques disposent alors d’un délai pour apporter les « corrections » nécessaires.

SRM

Single Resolution Mechanism (Mécanisme de résolution unique – MRU) : système à l’échelon européen pour assurer une résolution ordonnée des défaillances des établissements financiers non viables, en affectant le moins possible le contribuable et l’économie réelle. Le MRU est un des piliers de l’union bancaire européenne et est constitué d’une autorité de résolution à l’échelon européen (conseil de résolution unique – CRU) et d’un fonds de résolution commun financé par le secteur bancaire (Fonds de résolution unique – FRU).

SVaR

Stressed Value at Risk (Valeur en risque stressée) : La méthode de calcul SVaR est identique à celle de l’approche VaR (Méthodologie historique ou Monte-Carlo, périmètre d’application – position, facteurs de risque – choix et modélisation et approximations de modèles et méthodes numériques identiques à ceux retenus pour la VaR) et consiste en une simulation historique (avec des chocs « 1-jour ») calculée sur une période stressée d’un an, au niveau de confiance de 99 % à horizon 10 jours. L’objectif est d’évaluer les impacts de scénarios stressés sur le portefeuille et les niveaux de marché actuels.

T1/T2

Tier 1/Tier 2

TLAC

Total Loss Absorbing Capacity (capacité totale d’absorption des pertes) : ratio commun aux G-SIBs permettant de s’assurer que chaque banque systémique se dotera d’une capacité lui permettant de poursuivre ses activités essentielles pour l’économie, même après une perte qui aurait englouti la totalité de son capital. Le FSB a publié en novembre 2015 le calibrage final du TLAC : l’ensemble des instruments éligibles au TLAC devra être équivalent à au moins 16 % des risques pondérés au 1er janvier 2019 et à au moins 6 % du dénominateur du ratio de levier, puis le TLAC devra être équivalent à 18 % des risques pondérés et 6,75 % du dénominateur du ratio de levier à partir du 1er janvier 2022.

TRS

Total Return Swap : opération par laquelle deux acteurs économiques échangent les revenus et l’évolution de la valeur de deux actifs différents pendant une période de temps donnée.

TSS

Titres Supersubordonnés : obligations de caractère perpétuel, sans engagement contractuel de remboursement, entraînant une rémunération perpétuelle. En cas de liquidation, ils sont remboursés après les autres créanciers (prêts subordonnés). Ces titres ont une rémunération annuelle qui est conditionnelle au paiement d’un dividende, ou à la réalisation d’un résultat.

VaR

Value at Risk : mesure du risque de marché sur le portefeuille de trading d’une banque, exprimée en unité monétaire. Elle permet à l’entité qui la calcule d’évaluer les pertes maximales auxquelles elle pourrait avoir à faire face sur son portefeuille de négociation. Par construction statistique, la VaR est toujours associée à un intervalle de confiance (généralement 95 % ou 99 %) et un horizon de temps (en pratique un jour ou dix jours, puisque les positions de trading concernées par la VaR sont censées se déboucler en quelques jours).

Principaux termes techniques

Accord de compensation

Contrat par lequel deux parties d’un instrument financier à terme (contrat financier, prêt de titres, pension) conviennent de compenser leurs créances réciproques nées de ces contrats, le règlement de celles-ci ne portant alors que sur un solde net compensé, notamment en cas de défaut ou de résiliation. Un accord global de compensation permet d’étendre ce mécanisme aux différentes opérations grâce à un contrat chapeau.

Action

Titre de capital émis par une société par actions, représentant un titre de propriété et conférant à son détenteur (l’actionnaire) des droits à une part proportionnelle dans toute distribution de bénéfice ou d’actif net ainsi qu’un droit de vote en assemblée générale.

Agence de notation

Organisme spécialisé dans l’évaluation de la solvabilité d’émetteurs de titres de dettes, c’est-à-dire de leur capacité à honorer leurs engagements (remboursement du capital et des intérêts dans la période contractuelle).

Appétit pour le risque

Niveau de risque, exprimé en critères quantitatifs et qualitatifs, par nature de risque et par métier, que le groupe est disposé à prendre au regard de sa stratégie. L’exercice d’appétit pour le risque est un des outils principaux de pilotage stratégique à la disposition de la direction du groupe.

Approche standard

Une approche pour le calcul des exigences en fonds propres relatives au risque de crédit, en vertu du Pilier I de Bâle II. Selon cette approche, les pondérations de risque utilisées dans le calcul des fonds propres sont déterminées par le régulateur.

Bâle II (les accords de)

Dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender et limiter les risques des établissements de crédit. Il vise principalement le risque de crédit, les risques de marché et le risque opérationnel des banques. Ces dispositions préparées par le comité de Bâle ont été reprises en Europe par une directive européenne et s’appliquent en France depuis le 1er janvier 2008.

Bâle III (les accords de)

Évolution des standards prudentiels bancaires qui a intégré les enseignements de la crise financière de 2007-2008. Ils complètent les accords de Bâle II en renforçant la qualité et la quantité de fonds propres minimaux que les établissements doivent détenir. Ils mettent également en œuvre des exigences minimales en termes de gestion du risque de liquidité (ratios quantitatifs), définissent des mesures visant à limiter la procyclicité du système financier (coussins de fonds propres qui varient en fonction du cycle économique) ou encore renforcent les exigences relatives aux établissements considérés comme systémiques.

« Banque agissant comme émetteur »

Cf. titrisation

« Banque agissant comme mandataire »

Cf. titrisation

« Banque agissant comme investisseur »

Cf. titrisation

CRD IV/CRR

(Cf. acronymes) La directive 2013/36/UE (CRD IV) et le règlement (UE) no 575/2013 (CRR) sont les textes constitutifs de la transposition de Bâle II en Europe. Avec les standards techniques de l’ABE, (Autorité bancaire européenne), ils définissent la réglementation européenne en termes de ratios de solvabilité, de risques majeurs, de levier et de liquidité.

Coefficient d’exploitation

Ratio indiquant la part du PNB (produit net bancaire) utilisée pour couvrir les charges d’exploitation (coûts de fonctionnement de l’entreprise). Il se détermine en divisant les frais de gestion par le PNB.

Collatéral

Actif transférable ou garantie apportée, servant de gage au remboursement d’un prêt dans le cas où le bénéficiaire de ce dernier ne pourrait pas satisfaire à ses obligations de paiement.

Décotes (haircut)

Pourcentage qui est déduit de la valeur de marché de titres pour refléter leur valeur dans un environnement de stress (risque de contrepartie ou stress de marché).

Dérivé

Un titre financier ou un contrat financier dont la valeur évolue en fonction de la valeur d’un actif sous-jacent, qui peut être financier (actions, obligations, devises…) ou non financier (matières premières, denrées agricoles…). Cette évolution peut s’accompagner selon le cas d’un effet démultiplicateur (effet de levier). Les produits dérivés peuvent exister sous forme de titres (warrants, certificats, EMTN structurés…) ou sous forme de contrats (forwards, options, swaps…). Les contrats dérivés cotés sont appelés futures.

Dérivé de crédit

Produit financier dont le sous-jacent est une créance ou un titre représentatif d’une créance (obligation). Le but du dérivé de crédit est de transférer les risques relatifs au crédit, sans transférer l’actif lui-même dans un but de couverture. Une des formes les plus courantes de dérivé de crédit est le Credit Default Swap (CDS).

Dette senior non préférée

La dette senior non préférée est une catégorie de titres, créances, instruments ou droits introduite par la Directive (UE) 2017/2399 modifiant la directive 2014/59/UE (BRRD) ayant, en cas d’insolvabilité de l’établissement de crédit, un rang supérieur à celui des titres, créances, instruments ou droits retenus comme subordonnés, mais inférieur à celui des autres titres, créances, instruments ou droits retenus comme senior (y compris la dette senior préférée).

Dette senior préférée

La dette senior préférée est une catégorie de titres, créances, instruments ou droits ayant, en cas d’insolvabilité de l’établissement de crédit, un rang supérieur à celui des autres titres, créances, instruments ou droits retenus comme senior et subordonnés (y compris la dette senior non préférée).

Exposition brute

Exposition avant prise en compte des provisions, des ajustements et des techniques de réduction de risque

Fonds propres Tier 1

Fonds propres de base incluant la situation nette consolidée de l’établissement minorée de déductions réglementaires

Fonds propres Tier 2

Fonds propres complémentaires (constitués principalement de titres subordonnés) minorés de déductions réglementaires

Juste valeur

Prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le transfert d’un passif, lors d’une transaction normale entre intervenants du marché à la date d’évaluation. La juste valeur est donc basée sur le prix de sortie (exit price).

Liquidité

Pour une banque, il s’agit de sa capacité à couvrir ses échéances à court terme. Pour un actif ce terme désigne la possibilité de l’acheter ou de le vendre rapidement sur un marché avec une décote limitée.

Notation

Évaluation, par une agence de notation financière (Fitch Ratings, Moody’s, Standard & Poor’s), du risque de solvabilité financière d’un émetteur (entreprise, État ou autre collectivité publique) ou d’une opération donnée (emprunt obligataire, titrisation, covered bonds). La notation a un impact direct sur le coût de levée du capital.

Obligation

Une obligation est une fraction d’un emprunt, émis sous la forme d’un titre, qui est négociable et qui dans une même émission, confère les mêmes droits de créance sur l’émetteur pour une même valeur nominale (l’émetteur étant une entreprise, une entité du secteur public ou l’État).

Pilier I

Définit les exigences minimales de fonds propres. Il vise à assurer une couverture minimale, par des fonds propres, des risques de crédit, de marché et opérationnel. Pour calculer l’exigence en fonds propres, l’établissement financier a la possibilité d’effectuer cette mesure par des méthodes standardisées ou avancées.

Pilier II

Régit un processus de surveillance prudentielle qui complète et renforce le Pilier I.

Il comporte :

l’analyse par la banque de l’ensemble de ses risques y compris ceux déjà couverts par le Pilier I ;

l’estimation par la banque de ses besoins de fonds propres pour couvrir ses risques ;

la confrontation par le superviseur bancaire de sa propre analyse du profil de risque de la banque avec celle conduite par cette dernière, en vue d’adapter, le cas échéant, son action prudentielle par des fonds propres supérieurs aux exigences minimales ou toute autre technique appropriée.

Pilier III

A pour objectif d’instaurer une discipline de marché par un ensemble d’obligations déclaratives. Ces obligations, aussi bien qualitatives que quantitatives, permettent une amélioration de la transparence financière dans l’évaluation des expositions aux risques, les procédures d’évaluation des risques et l’adéquation des fonds propres.

Ratio de Common Equity Tier 1

Rapport entre les fonds propres Common Equity Tier 1 (CET1) et les risques pondérés. Le ratio CET1 est un indicateur de solvabilité utilisé dans les accords prudentiels de Bâle III.

Ratio de levier

Rapport entre les fonds propres de catégorie 1 et les expositions, qui correspondent aux éléments d’actifs et de hors-bilan, après retraitements sur les instruments dérivés, les opérations de financement et les éléments déduits des fonds propres. Objectif principal : servir de mesure de risque complémentaire aux exigences de fonds propres.

Ratio de solvabilité ou ratio global

Rapport entre les fonds propres globaux (Tier 1 et 2) et les risques pondérés

Re-titrisation

La titrisation d’une exposition déjà titrisée où le risque associé aux sous-jacents a été divisé en tranches et dont au moins l’une des expositions sous-jacentes est une exposition titrisée.

Risque de crédit et de contrepartie

Risque de pertes résultant de l’incapacité des clients, d’émetteurs ou d’autres contreparties à faire face à leurs engagements financiers. Le risque de crédit inclut le risque de contrepartie afférent aux opérations de marché et aux activités de titrisation.

Risques de marché

Risque de perte de valeur d’instruments financiers, résultant des variations de paramètres de marché, de la volatilité de ces paramètres et des corrélations entre ces paramètres

Risque opérationnel

Risque de pertes ou de sanctions notamment du fait de défaillances des procédures et systèmes internes, d’erreur humaines ou d’événements extérieurs

Risque structurel de taux d’intérêt et de change

Risques de pertes ou de dépréciations sur les actifs en cas de variation sur les taux d’intérêt et de change. Les risques structurels de taux d’intérêt et de change sont liés aux activités commerciales et aux opérations de gestion propre.

Risque de liquidité

Représente pour une banque l’impossibilité de faire face à ses engagements ou à ses échéances à un instant donné.

Swap

Accord entre deux contreparties pour l’échange d’actifs ou des revenus d’un actif contre ceux d’un autre jusqu’à une date donnée

Titrisation

Opération consistant à transférer un risque de crédit (créances de prêts) à un organisme qui émet, à cette fin, des titres négociables souscrits par des investisseurs. Cette opération peut donner lieu à un transfert des créances (titrisation physique) ou au seul transfert des risques (dérivés de crédit). Les opérations de titrisation peuvent, selon les cas, donner lieu à une subordination des titres (tranches) :

ABS – Asset-Backed Securities (titre adossé à des actifs) : titre représentatif d’un portefeuille d’actifs financiers (hors prêts hypothécaires), dont les flux sont basés sur ceux de l’actif ou du portefeuille d’actifs sous-jacents ;

CDO – Collateralised Debt Obligations : instruments financiers adossés à un portefeuille d’actifs qui peuvent être des prêts bancaires (résidentiels) ou des obligations émises par des entreprises. Le paiement des intérêts et du principal peut faire l’objet d’une subordination (création de tranches) ;

CLO – Collateralised Loan Obligations : produit dérivé de crédit faisant référence à un portefeuille homogène de prêts commerciaux ;

CMBS – Commercial Mortgage-Backed Securities : titrisation de crédits hypothécaires commerciaux ;

RMBS – Residential Mortgage-Backed Security (titrisation de crédits hypothécaires résidentiels) : titre de dette adossé à un portefeuille d’actifs constitué de prêts hypothécaires souscrits à des fins résidentielles ;

Banque agissant comme émetteur : les expositions de titrisation sont les positions conservées, y compris les positions qui ne sont pas éligibles d’après les dispositions relatives à la titrisation en raison de l’absence de transfert de risque significatif et effectif ;

Banque agissant comme investisseur : les expositions de titrisation sont les positions achetées auprès de tiers ;

Banque agissant comme mandataire (sponsor) : est considérée « mandataire » toute banque qui, dans les faits ou en substance, gère ou conseille un programme, place des titres sur le marché, ou apporte des liquidités et/ou des rehaussements de crédit. Le programme peut notamment consister en des structures d’émission de PCAA (Papier commercial adossé à des actifs non bancaires) ou des véhicules d’investissement structurés par exemple. Les expositions de titrisation incluent alors les expositions sur les structures d’émission de PCAA auxquelles la banque apporte des rehaussements de crédit, des liquidités et d’autres facilités à l’échelle du programme.

Valeurs nettes

Correspond à la soustraction de la valeur brute totale – provisions/dépréciations.

Volatilité

La volatilité mesure l’ampleur des fluctuations du prix d’un actif et donc son risque. Elle correspond à l’écart-type des rentabilités instantanées de l’actif sur une certaine période.

Anglicismes

Back office

Service d’appui ou de post-marché, chargé des fonctions administratives chez un intermédiaire financier

Backtesting

Méthode consistant à vérifier que le résultat réel ne dépasse la perte VaR (Value at Risk) que rarement.

Bail-in

Outil permettant de limiter les éventuels concours de fonds publics à un établissement en difficulté encore en activité ou en cours de liquidation. Le bail-in octroie aux autorités de contrôle prudentiel le pouvoir d’imposer à certains créanciers d’un établissement de crédit qui aurait des problèmes de solvabilité, la conversion de leurs créances en actions de cet établissement et/ou la réduction du montant de ces créances. L’accord européen du 26 juin 2015 prévoit de solliciter en priorité, en cas d’insuffisance des capitaux propres (suite à des pertes), les créanciers détenteurs de dettes subordonnées, puis les créanciers seniors, puis les dépôts non garantis des grandes entreprises, puis ceux des PME et enfin ceux des particuliers au-delà de 100 000 euros. Par contre ne doivent pas être affectés les dépôts garantis, les obligations sécurisées (covered bonds), la rémunération des employés, les passifs liés aux activités vitales de l’établissement et les passifs interbancaires d’une maturité inférieure à sept jours.

Broker

Courtier

Brokerage

Courtage

Co-lead

Co-chef de file

Commodities

Matières premières

Corporate

Entreprise

Coverage

Couverture (au sens suivi des clients)

Covered bond

Obligation sécurisée ou collatéralisée : obligation dont le remboursement et le paiement des intérêts sont assurés par les flux de revenus d’un portefeuille d’actifs de grande qualité qui sert de garantie, souvent un portefeuille de prêts hypothécaires, l’établissement cédant est souvent gestionnaire du paiement des flux aux investisseurs (obligations foncières en France, Pfandbriefe en Allemagne).

Datacenter

Centre de données

Equity (tranche)

Dans un montage de titrisation, désigne la tranche qui supporte les premières pertes dues à des défauts au sein du portefeuille sous-jacent.

Fully-Loaded

Exprime une conformité totale avec les exigences de solvabilité de Bâle III (qui deviennent obligatoires en 2019)

Front office

Service clientèle (équipe des opérateurs de marché)

Hedge funds

Fonds de gestion alternative : fonds d’investissement à vocation spéculative qui visent un objectif de rendement absolu et qui disposent pour ce faire d’une grande liberté de gestion.

Holding

Société tête de groupe

Investment grade

Notation long terme fournie par une agence externe allant de AAA/Aaa à BBB-/Baa3 d’une contrepartie ou d’une émission sous-jacente. Une notation égale ou inférieure à BB +/Ba1 qualifie l’instrument comme non-investment grade.

Joint-venture

Entreprise commune

Loss ratio

Rapport sinistres/primes encaissées

Mark-to-market

Méthode qui consiste à évaluer régulièrement, voire en permanence, une position sur la base de sa valeur observée sur le marché au moment de l’évaluation.

Mark-to-model

Méthode qui consiste à valoriser une position sur la base d’un modèle financier et donc d’hypothèses formulées par l’évaluateur.

Monoline

Sociétés qui apportent un rehaussement de crédit aux intervenants des marchés financiers.

New Deal

Plan stratégique mis en place par Natixis

Phase-in

Fait référence au respect des exigences actuelles de solvabilité, compte tenu de la période transitoire pour la mise en œuvre de Bâle III.

Reporting

Rapports

Spread

Marge actuarielle : écart entre le taux de rentabilité actuariel d’une obligation et celui d’un emprunt sans risque de durée identique

Trading

Négociation

Watchlist

Liste à surveiller