Le Groupe BPCE, 2e groupe bancaire en France, exerce tous les métiers de la banque et de l’assurance.
Avec plus de 100 000 collaborateurs, il est au service de 35 millions de clients dans le monde, particuliers, professionnels, entreprises, investisseurs et collectivités locales. Il est présent dans la banque de proximité et l’assurance en France avec ses deux grands réseaux coopératifs Banque Populaire et Caisse d’Epargne ainsi que la Banque Palatine.
Il déploie également au niveau mondial les métiers de gestion d’actifs et de fortune, avec Natixis Investment Managers, et de banque de grande clientèle avec Natixis Corporate & Investment Banking.
Ce Document d’enregistrement universel a été déposé le 25 mars 2024 auprès de l’AMF, en sa qualité d’autorité compétente au titre du règlement (UE) n°2017/1129, sans approbation préalable conformément à l’article 9 dudit règlement. Le document d’enregistrement universel peut être utilisé aux fins d’une offre au public de titres financiers ou de l’admission de titres financiers à la négociation sur un marché réglementé s’il est complété par une note relative aux titres financiers et le cas échéant, un résumé et tous les amendements apportés au document d’enregistrement universel. L’ensemble alors formé est approuvé par l’AMF conformément au règlement (UE) n°2017/1129.
Des exemplaires du présent Document d’enregistrement universel sont disponibles sans frais auprès de BPCE, 7 Promenade Germaine Sablon 75013 Paris.
Ce document d’enregistrement universel est une reproduction de la version officielle du document d’enregistrement universel établi au format XHTML et déposée auprès de l’AMF le 25 mars 2024. Cette reproduction est disponible sur notre site internet www.groupebpce.com
Notre groupe a renforcé sa dynamique commerciale en 2023 tout en accroissant sa solidité financière pour la porter au meilleur standard en Europe. Ce résultat est d’autant plus remarquable que l’activité de nos métiers s’est inscrite dans un contexte économique en demi-teinte et un environnement international tendu.
Grâce à une activité commerciale particulièrement soutenue sur tous les segments de clientèle, les réseaux Banque Populaire et Caisse d’Epargne ont poursuivi l’expansion de leur fonds de commerce, affichant ainsi un gain de 925 000 nouveaux clients sur l’année, tandis que les activités d’assurance, de paiements et de financements spécialisés ont continué à se développer. Dans les métiers mondiaux, la banque de grande clientèle a enregistré son plus haut niveau de revenu annuel, et la gestion d’actifs a maintenu une performance solide dans un marché difficile pour l’industrie.
Comme nous l’avions anticipé, la performance financière du Groupe BPCE a été marquée par la hausse rapide des taux d’intérêt ; cet impact est à la mesure de la place que nous occupons dans le financement de l’économie française. Pour les clients des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne détenteurs de crédits, ce modèle de financement à taux fixe a permis de protéger leur pouvoir d’achat, en cohérence avec nos valeurs coopératives.
Je tiens à remercier nos 100 000 collaborateurs en France et à l’international pour leur engagement quotidien aux cotés de nos clients. Ils contribuent à faire de notre groupe un acteur central de l’économie, au cœur des enjeux environnementaux, technologiques et sociétaux.
Le développement commercial de nos métiers et nos fondamentaux solides sont des atouts clés pour nous inscrire dans une stratégie de croissance durable. C’est l’ambition qui nous anime avec l’ensemble des dirigeants du groupe alors que nous définissons le nouveau projet stratégique qui guidera notre action pour les prochaines années.
“Le développement commercial de nos métiers et nos fondamentaux solides sont des atouts clés pour nous inscrire dans une stratégie de croissance durable.
Le Groupe BPCE est le 2e groupe bancaire (1) en France et finance 22 % (2) de l’économie française. Qu’ils soient particuliers, professionnels, associations, entreprises de toutes tailles ou institutionnels, nos clients ont des attentes qui ne cessent d’évoluer, avec une exigence toujours plus grande en termes de disponibilité, d’écoute, de conseil et de service.
Nos métiers, en France et à l’international, proposent des offres adaptées pour répondre à ces besoins, dans les métiers de banque de proximité, d’assurance, de solutions et expertises financières, de paiements, de gestion d’actifs et de fortune, et de banque de grande clientèle.
En région ou à l’international, nos marques accompagnent, avec des circuits de décision courts, nos clients dans tous leurs projets, par tous les canaux de distribution.
Nous sommes convaincus que notre modèle de banque coopérative universelle, bâti avec succès autour de marques fortes, reconnues et proches de leurs clients, est un modèle d’avenir, profondément en phase avec les aspirations et les besoins de la société. Multi-entrepreneurial et décentralisé, il nous permet de nous inscrire dans un temps long.
Avec des positions fortes dans chacun de ses métiers, notre groupe est en pleine capacité d’accélérer son développement en accompagnant toujours mieux ses clients dans leurs projets. Il entend déployer tout le potentiel de son modèle afin d’être un leader de la banque, de l’assurance et de la gestion d’actifs au service de tous.
(1) | Parts de marché : 21,8 % en épargne clientèle et 22,2 % en crédit clientèle (Banque de France T3-2023 toutes clientèles non financières). |
(2) | 22,2 % de parts de marché sur encours en crédits toutes clientèles non financières (Banque de France T3-2023). |
[1] | Enquête PME PMI Kantar 2023. |
[2] | Observatoire de la dette Finance Active des Collectivités Locales à fin 2022 et Repères 119 USH de fin 2023 (Les HLM en chiffres). |
[3] | 38,4 % (rang 2) de taux de pénétration auprès des professionnels et des entrepreneurs individuels (enquête Pépites 2021-2022, CSA). |
[4] | Étude Athling #laminutecreditconso (2024). |
[5] | Argus de l’assurance 2022. |
[6] | Cerulli Quantitative Update : Global Markets 2023. [7] Dealogic. |
[8] | Infralogic. |
5 domaines prioritaires définis avec un objectif de revenus additionnels de l’ordre de 1,5 Md€ et accélération du développement international.
DEUX MOTEURS DE CROISSANCE À ENJEUX SOCIÉTAUX > Transition environnementale Le Groupe entend accompagner tous ses clients sur ce marché : • Banque de proximité : 5 domaines priorisés : rénovation énergétique, énergies renouvelables, mobilité, entreprises en transition, offres vertes d’épargne et assurance • Banque de grande clientèle (BGC) : la transition environnementale positionnée au cœur de la relation client, intensification des expertises et revenus Green • Gestion d’actifs : développement d’une offre ESG de 1er plan, avec des objectifs ambitieux d’encours sous gestion durable ou à impact
> Santé Déjà leader dans le financement de l’hôpital public, le Groupe ambitionne de devenir le partenaire de référence de la filière santé : • Acteur référent auprès des professionnels de santé (fonction publique hospitalière, professions libérales, futurs professionnels de santé) et acteur de référence de la dépendance • Financeur reconnu des infrastructures de santé (EHPAD, résidences seniors, maisons de santé, hôpitaux publics, cliniques privées…) • Partenaire des entreprises de santé et de l’écosystème innovant (e-santé, biotech, medtech…) |
DEUX ACTIVITÉS CLÉS À ACCÉLÉRER, SOURCES DE CRÉATION DE VALEUR > Assurance non-vie Bancassureur de plein exercice, le Groupe s’appuiera sur sa plateforme de dernière génération pour se développer, proposer des parcours et une expérience client / conseillers différenciants, accompagner les conseillers des réseaux dans la commercialisation et accélérer sur les professionnels et les offres santé individuelle.
> Crédit à la consommation Grâce au potentiel d’équipement des clients des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne, le Groupe BPCE veut se positionner en leader sur ce marché, avec le lancement de nouvelles solutions (prêt personnel instantané, crédit renouvelable digital, restructuration de dettes), des investissements dans le digital et le développement de l’assistance en ligne.
UN MARCHÉ DE CLIENTÈLE À DÉVELOPPER > Entreprises de taille intermédiaire (ETI) Grâce à son ancrage régional et la complémentarité de ses métiers, le Groupe BPCE s’est fixé pour objectif de développer sa clientèle et ses encours de financement sur le segment des ETI.
INTERNATIONAL > Accélération du développement à l’international des métiers globaux En Gestion d’actifs comme en Banque de grande clientèle, le Groupe BPCE confirme les États-Unis comme second marché principal après la France et accélère son développement en zone Asie-Pacifique (APAC).
> Financements spécialisés Une stratégie de croissance en Europe via un développement, à partir d’Oney, et des opportunités d’acquisition sur les métiers du crédit à la consommation et du leasing. |
Parce que la proximité fait partie de son ADN, le Groupe BPCE
s’engage sur le long terme à offrir à ses clients la plus haute qualité
de service.
Le Groupe ambitionne d’offrir à ses clients, en Banque de proximité, la meilleure expérience grâce à un modèle relationnel « 3D », avec une approche pragmatique et locale du maillage d’agences. Tous les métiers et toutes les entreprises du Groupe ont fixé des objectifs de NPS (Net Promoter Score – indicateur de satisfaction client) à horizon 2024.
MODÈLE RELATIONNEL 3D > Digne de confiance Le conseiller clientèle est le pivot de la relation bancaire de confiance, dans la durée, accompagnant les moments de vie du client
> Digital Inside Banque 100 % accessible, parcours omnicanaux et espaces digitaux au niveau des acteurs « digital native » |
> Données utiles Personnalisation des solutions apportées et des parcours proposés en fonction des besoins clients, collecte automatisée des données, gestion des consentements
APPROCHE PRAGMATIQUE ET LOCALE DU MAILLAGE D’AGENCES • Un modèle de distribution et de relation cohérent avec l’ancrage territorial • Des réseaux d’agences valorisant la proximité relationnelle et le conseil et qui s’adaptent en permanence • Des formats d’agences variés répondant à la réalité du marché et aux attentes des clients : agence conseil, agence multisites, agence spécialisée, agence périodique, agence saisonnière, e-agence développement durable… |
Parce que le climat est le défi majeur de notr e époque,
le Groupe BPCE place le climat comme priorité d’action
de tous
ses métiers et de toutes ses entreprises.
Le Groupe BPCE a rejoint la « Net-Zero Banking Alliance » en 2021 et pris des engagements concrets pour atteindre la neutralité carbone à échéance 2050.
ALIGNEMENT DES PORTEFEUILLES DU GROUPE SUR UNE TRAJECTOIRE « NET-ZERO » • En priorisant les portefeuilles où la banque peut avoir l’impact le plus significatif (secteurs les plus intensifs en gaz à effet de serre) • En mesurant l’impact climatique et en définissant une trajectoire d’alignement pour les principales expositions de son portefeuille bancaire
ACCOMPAGNEMENT DE TOUS LES CLIENTS DANS LEUR TRANSITION ENVIRONNEMENTALE • Financement des projets, conseil et dialogue stratégique privilégiés autour de la transition, offres dédiées d’épargne ESG |
EXTENSION DE LA STRATÉGIE DE REFINANCEMENT DURABLE • Politique d’émission élargie (thématique transition énergétique aux côtés des émissions green & social) • Produits d’épargne et de placement ESG pour la clientèle • Approche O2D dans le financement de la production nouvelle d’actifs green & social
ACCÉLÉRATION DE LA RÉDUCTION DE L’EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE PROPRE DU GROUPE Vers une économie bas carbone • Le Groupe BPCE publie un rapport climat suivant les recommandations de la TCFD(1) et détaille ses actions pour accompagner la transition vers une économie bas carbone et l’adaptation aux effets du changement climatique. |
Parce que la simplicité est une condition d’efficacité et de satisfaction
le Groupe BPCE unit ses forces.
UNE ORGANISATION PLUS SIMPLE ET PLUS LISIBLE • Regroupement des métiers au service des réseaux : Assurance, Paiements, Solutions et Expertises financières (SEF) • Création de « Global Financial Services » (GFS) regroupant les métiers de Gestion d’actifs et de fortune et de Banque de grande clientèle • Simplification de l’articulation des fonctions entre BPCE, les métiers de GFS, de l’Assurance et des Paiements |
UNE ÉVOLUTION DES SYSTÈMES D’INFORMATION • Regroupement des productions informatiques au sein d’une entité unique BPCE-IT • Projet d’une équipe commune de développement de logiciels retail • Programme de transformation Cloud |
LA TRANSFORMATION ACCÉLÉRÉE DES SERVICES BANCAIRES • Harmonisation, selfcarisation, automatisation des processus clés de la banque de proximité • Renforcement des mutualisations et des coopérations (fiduciaire, chèques, éditique, crédit, …) |
Parce qu’il est animé d’un esprit entrepreneurial et conscient de la réalité des mutations en cours, le Groupe BPCE renforce sa capacité d’innovation.
DATA ET NOUVEAUX MARCHÉS TECHNOLOGIQUES : CHANGER D’ÉCHELLE • 400 M€ d’investissement sur la data • Investir dans les fintech / insurtech, enrichir les offres et diversifier les revenus par l’Open banking
Placer l’usage de la data au cœur du business • Pour développer et personnaliser la relation client (détection de moments de vie, pilotage de la satisfaction), améliorer l’efficacité opérationnelle (collecte et contrôle automatisés de documents, détection des fraudes), réduire les risques (approche prédictive, industrialisation des reportings).
PAIEMENTS : ACCÉLÉRER POUR ACCOMPAGNER LA DIGITALISATION DU COMMERCE • Commerce digital : être un partenaire clé • Paiement fractionné : devenir un leader européen • « Avantages collaborateurs » : développer une plateforme de référence • Projet EPI (initiative paneuropéenne de solutions de paiements) : actionnaire fondateur |
Développer une plateforme de référence pour les avantages collaborateurs • Bimpli (contraction de « Better » & « Simply ») devient LA solution unique et simple regroupant le meilleur des avantages salariés (Titres cadeaux, titres restaurants, CESU, cagnottes,…) sur une plateforme unique.
DESSINER LE FUTUR DU TRAVAIL • Le travail hybride pour environ 50 000 collaborateurs du Groupe • La formation, pilier de l’expérience collaborateur : une culture, des comportements et des process pour former au futur des métiers • Les parcours internes, l’intégration, la mobilité, les viviers de talents
Construire des parcours professionnels sur mesure • La transformation des métiers au sein du Groupe BPCE nécessite de développer des postures relationnelles et managériales en ligne avec les nouveaux modes de travail. Le Campus BPCE accompagne les priorités stratégiques du Groupe avec des programmes dédiés à la progression et l’évolution professionnelle dans les métiers des réseaux commerciaux et la valorisation des services bancaires. |
Parce qu’il s’inscrit sur un temps long, le Groupe BPCE privilégie au regard de ses ambitions la sécurité de son modèle de développement.
PERFORMANCE ÉCONOMIQUE ET SOLIDITÉ FINANCIÈRE, AU CŒUR DES AMBITIONS DU PLAN STRATÉGIQUE • Progression significative de la profitabilité par l’activation des leviers de croissance, la simplification du modèle opérationnel et la maîtrise du coût du risqué • Économies de charges : simplification de l’organisation IT, modernisation des services bancaires, parc immobilier, plan d’efficacité opérationnelle des métiers GFS, • Exigence de résilience financière : renforcement de la solvabilité récurrente principalement à partir des mises en réserve |
MAÎTRISE DES RISQUES • Avec une confirmation du niveau actuel d’appétit aux risques du Groupe et en investissant dans des dispositifs de maîtrise des risques
FONCTION DE TIERS DE CONFIANCE AFFIRMÉE • Modèle relationnel, éthique de la data au cœur de l’action, sécurisation technologique renforcée |
(1) Le Groupe BPCE a choisi de renoncer à la possibilité prévue par l’article 72 Ter (3) de la Capital Requirements Regulation (CRR) d’utiliser de la dette senior préférée pour le respect du TLAC et du MREL subordonné. |
(2) Contribution clients hors compte propre et hors intragroupe. |
(3) Particuliers et Professionnels. |
* Les niveaux de compétence moyens des membres du conseil sont détaillés dans la matrice des compétences collectives du conseil de surveillance, section 3.3.2 du présent Document d’enregistrement universel.
NOTRE RAISON D’ÊTRE : Résolument coopératifs, acteurs innovants et engagés, banquiers et accompagnent leurs sociétaires et clients avec des solutions financières adaptées à chacun et assureurs de proximité, les entreprises et les collaborateurs du Groupe BPCE construisent avec eux une relation durable et responsable
(1) | Données retraitées des impacts de la première application des normes IFRS 9 et IFRS 17 afférents aux activités d’assurance |
COMPTE DE RÉSULTAT RÉSUMÉ | ||||||
en millions d’euros | 2023 | 2022 (2) | 2021 | |||
Produit net bancaire | 11 009 | 10 901 | 11 780 | |||
Résultat brut d’exploitation | 2 495 | 2 316 | 2 702 | |||
Résultat avant impôt | 1 945 | 1 853 | 2 293 | |||
RÉSULTAT NET PART DU GROUPE | 1 229 | 1 154 | 1 185 | |||
STRUCTURE FINANCIÈRE | ||||||
en milliards d’euros | 31/12/2023 | 31/12/2022 | 31/12/2021 | |||
Capitaux propres part du groupe | 27,8 | 27,0 (2) | 25,5 | |||
Fonds propres Tier 1 | 20,0 | 19,8 | 18,6 | |||
Ratio de Tier 1 | 11,7 % | 11,6 % | 10,8 % | |||
Ratio de solvabilité global | 18,6 % | 18,7 % | 17,9 % |
1 PRÉSENTATION DU GROUPE BPCE
1.1 Historique du groupe
Le Groupe BPCE a été créé en 2009 par rapprochement des groupes Banque Populaire et Caisse d’Epargne. C’est la rencontre de deux grands acteurs bancaires coopératifs, nés respectivement en 1878 et en 1818, partageant des valeurs communes liées à la solidarité, la proximité, la gouvernance démocratique et la vision de long terme.
En 2006, un premier mouvement s’est opéré avec la création de Natixis issu du rapprochement des activités Natexis Banques Populaires et celles d’Ixis.
En 2021, le titre Natixis est retiré de la cote et le groupe simplifie son organisation. Il renforce ainsi son modèle de banque coopérative universelle.
Fidèle à ses racines et à son histoire, le Groupe BPCE accompagne les grandes mutations de notre époque, qu’elles soient numériques, environnementales et sociétales.
CRÉATION DE LA PREMIÈRE BANQUE POPULAIRE
Les Banques Populaires ont
été fondées par et pour des entrepreneurs dans le but de financer plus facilement leurs projets.
Les Banques Populaires deviennent rapidement des acteurs majeurs de l’économie de leur région, au service des artisans, commerçants et PME.
CRÉATION DE LA PREMIÈRE CAISSE D’EPARGNE afin de promouvoir, collecter et gérer l’épargne populaire.
Le rachat de CDC Ixis permet au Groupe Caisse d’Epargne de devenir un acteur de la banque d’investissement.
1.2 Comprendre l’organisation du groupe
Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne sont la propriété de 9,6 millions de sociétaires. L’esprit coopératif est le fil conducteur de ce mode d’actionnariat particulièrement stable.
Les quatorze Banques Populaires et les quinze Caisses d’Epargne détiennent à parité 100 % du capital de BPCE, chargé de définir la politique et les orientations stratégiques du groupe et de coordonner les politiques commerciales de chaque réseau.
Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne sont des banques de plein exercice. Elles collectent l’épargne, distribuent les crédits, définissent leurs priorités localement.
La Fédération Nationale des Banques Populaires (FNBP) et la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne (FNCE), instances de réflexion, d’expression et de représentation respectives des deux réseaux et de leurs sociétaires, jouent un rôle essentiel dans la définition, la coordination et la promotion de l’esprit coopératif et des actions de responsabilité sociale des banques, en cohérence avec les orientations commerciales et financières du Groupe BPCE. Des personnalités représentatives de la vie économique de leur territoire siègent au conseil d’administration des Banques Populaires et au conseil d’orientation et de surveillance des Caisses d’Epargne. Ainsi, leurs ressources sont d’abord orientées vers les besoins des territoires et de la clientèle régionale.
Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne sont des établissements de crédit entièrement détenus par leurs sociétaires (par l’intermédiaire des SLE, sociétés locales d’épargne, pour les Caisses d’Epargne).
Le client sociétaire, personne physique ou morale, participe à la vie, aux ambitions et au développement de sa banque.
Être sociétaire, c’est détenir une part sociale (part de capital social non cotée en Bourse), représentant une partie du capital de sa Banque Populaire ou d’une SLE de sa Caisse d’Epargne, et jouer un rôle dans le fonctionnement de sa banque, en participant aux assemblées générales et en votant pour approuver les comptes et les résolutions, entériner les décisions de gestion et élire les administrateurs.
La gouvernance des établissements s’appuie sur un conseil d’administration et un directeur général pour les Banques Populaires, un conseil d’orientation et de surveillance (COS) et un directoire pour les Caisses d’Epargne
BPCE réunit l’organe central du Groupe BPCE, les métiers au service du retail et ceux à dimension mondiale, ainsi que les groupements de moyens.
L’organe central est en charge de définir la politique et les orientations stratégiques du groupe et de chacun des deux réseaux.
• représenter le groupe et ses réseaux et négocier, en leur nom, des accords nationaux ou internationaux ;
• prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la liquidité et la solvabilité du groupe, la maîtrise de ses risques et son contrôle interne.
L’ensemble des établissements de crédit affiliés à l’organe central bénéficie d’un système de garantie et de solidarité.
Depuis novembre 2023, les métiers au service du retail et ceux à dimension mondiale sont animés au sein du collectif BPCE. Ce collectif fonctionne dans le respect des structures juridiques, des marques existantes et des spécificités propres à chaque métier. BPCE réunit ainsi les activités :
1.3 Les faits marquants
À la suite de leur alliance, Swile et le Groupe BPCE donnent naissance à un nouveau leader des avantages salariés et de la worktech. Swile détient désormais 100 % de Bimpli et le Groupe BPCE devient le premier actionnaire de Swile avec une participation de 22 % au capital.
Oney, filiale du Groupe BPCE experte en solutions de paiement et services financiers innovants, annonce la signature d’un accord de coopération avec Ingka Group, le principal distributeur d’IKEA au Portugal, en Belgique et aux Pays-Bas. Avec cette signature, Oney renforce son leadership en Europe.
Banque Populaire renforce sa présence auprès des acteurs innovants de la santé grâce à la signature d’un partenariat avec France BioTech, principale association indépendante française qui fédère les entrepreneurs de l’innovation dans la santé et leurs partenaires experts. Cette collaboration permet notamment d’apporter de nouvelles solutions aux clients dans les domaines de la e-santé, des medTech et des bioTech.
Le Groupe BPCE devient actionnaire de Scope Group, agence de notation financière et extra-financière couvrant toutes les classes d’actifs (pays, sociétés, collectivités publiques, financements…). Il souhaite ainsi soutenir une initiative européenne sur le marché de la notation dominé par les grandes agences anglo-saxonnes.
Les 15 Caisses d’Epargne lancent leur Contrat d’Utilité et déploient une nouvelle stratégie de communication afin de promouvoir leurs engagements pour « Être l’acteur le plus utile auprès de ses clients pour transformer la société ». Banques coopératives régionales, les Caisses d’Epargne renforcent ainsi leur action au service du développement et de la transformation des territoires dans trois domaines : l’économie, l’environnement et le social.
À l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, BPCE devient grand mécène de Paris Musées et premier mécène du Petit Palais. Le lieu sera aménagé afin de faire vivre une expérience inoubliable à plus de 20 000 invités, clients et équipes. Avec ce partenariat d’une durée de trois ans, le Groupe BPCE s’engage à travers trois initiatives majeures. Il financera la restauration du péristyle et de sa fresque. Il contribuera à une nouvelle mise en lumière responsable des collections permanentes du musée, aussi bien ses chefs-d’œuvre que ses œuvres liées au sport. Enfin, il accompagnera les travaux d’amélioration de la performance énergétique du Petit Palais.
Le groupe annonce sa participation au financement du cinquième parc éolien en mer français, au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier. Sa construction durera deux ans et demi et mobilisera 1 600 emplois directs. Le parc de 62 éoliennes d’une puissance cumulée de 496 MW pourra, en 2025, alimenter en énergie renouvelable près de 800 000 personnes. Plus de 17 banques internationales sont parties prenantes du financement global de 2,5 milliards d’euros, dont le Groupe BPCE avec la Caisse d’Epargne Bretagne Pays de Loire, BPCE Energeco (filiale de BPCE Lease), Natixis Investment Managers et Natixis Corporate & Investment Banking et le fonds des Caisse d’Epargne dédié au financement de projets de transition énergétique.
Natixis Corporate & Investment Banking inaugure une succursale en Corée du Sud, visant à compléter l’offre produit et la base clients dans la région.
Caisse d’Epargne accélère son développement sur le marché de la viticulture avec la création de Vitibanque. Ce dispositif complet s’articule autour d’une organisation dédiée aux viticulteurs et d’une offre de produits et de services adaptée à leurs besoins quotidiens. De son côté, Natixis Interépargne lance le premier guide vidéo personnalisable consacré à l’épargne salariale et retraite.
Le Groupe BPCE réalise avec succès la première émission obligataire sociale en France dédiée exclusivement aux thématiques « Sport et Santé ». Le placement de ce social bond réalisé par les équipes de Natixis Corporate & Investment Banking permet une levée de 500 millions d’euros destinés au refinancement d’actifs Sport et Santé pour le compte des 14 Banques Populaires et des 15 Caisses d’Epargne. Avec le lancement de cette émission, le Groupe BPCE s’inscrit dans l’Agenda 2030 visant à répondre à l’Objectif de Développement Durable no 3 des Nations Unies « Santé et Bien-Être ».
Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne, Parrains Officiels du Relais de la Flamme et Partenaires Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, ouvrent leur campagne de recrutement pour sélectionner 900 futurs porteurs de la Flamme Olympique parmi leurs clients, leurs sociétaires, leurs collaborateurs et le grand public. Plus de 55 000 personnes se portent volontaires.
Le Groupe BPCE se mobilise pour accompagner les clients des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne touchés par les dégradations liées aux violences urbaines. Face à cette situation hors norme, les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne mettent en place un dispositif d’urgence pour venir en aide à tous les clients sinistrés. Ces mesures concernent tous les clients : particuliers, professionnels, notamment commerçants et artisans, et entreprises.
Avec « Sport Santé & Engagement collectif », parrainé par Stéphane Diagana, le Groupe BPCE met en place un dispositif pour développer dans la durée l’activité physique et sportive des collaborateurs dans toutes les entreprises du groupe. Au-delà de l’impact positif, c’est également un levier d’attractivité et de fidélisation des collaborateurs et un support aux politiques de diversité et de mixité.
Banque Populaire, la Fédération Nationale des Socama et le Fonds européen d’investissement (FEI) signent un nouvel accord de contre-garantie de prêts à hauteur d’un milliard d’euros dans le cadre du programme InvestEU « Compétitivité des PME ». En 20 ans, le partenariat avec le FEI a permis aux Banques Populaires et aux Socama d’accompagner 250 000 entrepreneurs avec 9 milliards d’euros de prêts.
Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne signent un partenariat avec Papernest, start-up spécialisée dans la simplification des démarches administratives liées aux contrats et abonnements du foyer. Dans un contexte de hausse de l’inflation et d’augmentation du coût de l’énergie, les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne aident leurs clients particuliers à améliorer leur pouvoir d’achat en leur proposant un accompagnement complet et gratuit pour l’optimisation de leurs abonnements gaz, électricité, internet et mobile.
Banque Populaire enrichit son dispositif et lance Rythméo Start, une solution bancaire innovante, simple et digitale pour accompagner tous les entrepreneurs individuels. Grâce à une souscription en ligne rapide, simple et sécurisée en toute autonomie, l’entrepreneur bénéficie d’une offre adaptée avec tous les services essentiels pour bien débuter son activité.
Natixis Corporate & Investment Banking étend sa présence en Amérique du Nord en ouvrant un bureau de représentation à Toronto. Natixis Wealth Management dévoile sa nouvelle campagne de communication autour du mouvement.
Le Groupe BPCE lance la solution innovante Tap to Pay sur IPhone pour permettre aux clients Banque Populaire, Caisse d’Epargne et Payplug d’encaisser sans contact. Accessible sur iPhone, elle est parfaitement adaptée aux besoins des artisans, des petits commerçants, des commerçants mobiles et des entrepreneurs, dans la mesure où elle ne nécessite pas d’investir dans du matériel ou un terminal de paiement. Tap to Pay sur iPhone répond également aux besoins des grandes enseignes désireuses de digitaliser leurs points de vente tout en optimisant toujours plus l’expérience d’achat en magasin.
Plusieurs banques du Groupe BPCE participent au financement du premier prêt lié à la durabilité de l’Aéroport Toulouse Blagnac, en ligne avec son engagement en matière de RSE. Ainsi, Natixis Corporate & Investment Banking, la Caisse d’Epargne de Midi-Pyrénées et la Banque Populaire Occitane sont parties prenantes, avec trois autres banques, de ce financement double tranche d’un montant total de 145 millions d’euros dont la marge est indexée à des critères ESG. Natixis Corporate & Investment Banking intervient également en tant que coordinateur ESG.
Banque Populaire et Caisse d’Epargne lancent « Elan Avril 2024 », première offre d’épargne en France indexée à un indice contribuant positivement à la santé et au bien-être des personnes. Ce produit d’épargne, conçu par les équipes de Natixis Corporate & Investment Banking, est indexé à un indice « santé et bien-être », composé de 75 entreprises internationales contribuant positivement, par leurs produits et services, à la santé et au bien-être des personnes par l’amélioration de leur condition physique et psychologique par la santé, la nutrition et le sport.
EPI (The European Payments Initiative) annonce la réussite de ses premières transactions de paiement instantané de compte à compte avec wero, la solution de paiement instantané développée par EPI. Cette étape a été franchie grâce à un test réussi en situation réelle entre des clients de la banque Sparkasse Elbe-Elster en Allemagne et de Banque Populaire et Caisse d’Epargne (Groupe BPCE) en France.
1.4 Les métiers du groupe
1.4.1 La Banque de proximité et Assurance
Actionnaires de BPCE à parité avec les Caisses d’Epargne, les quatorze Banques Populaires sont des banques de plein exercice, propriété de leurs sociétaires. Elles constituent un réseau bancaire de premier plan composé à la fois de douze Banques Populaires régionales et de deux banques nationales affinitaires : la CASDEN Banque Populaire, banque de référence de toute la fonction publique, et le Crédit Coopératif, banque de l’économie sociale et solidaire.
Engagées activement dans la vie des territoires et fidèles à leurs racines entrepreneuriales, les Banques Populaires mettent à la disposition de leurs clients particuliers, professionnels, associations, entreprises et institutionnels, une palette complète de solutions en matière de financement, d’épargne, d’assurance, de paiement et de services financiers spécialisés (comme la gestion privée, le crédit-bail ou l’affacturage).
Les Banques Populaires sont détenues à 100 % par leurs sociétaires. La solidité et la pérennité de leur modèle coopératif reposent sur une gouvernance équilibrée. Les sociétaires sont copropriétaires du capital de leur banque, grâce à l’achat de parts sociales. Ils élisent en assemblée générale les administrateurs qui sont des personnalités locales engagées, renforçant ainsi le caractère de proximité des établissements Banque Populaire.
Chaque année, les Banques Populaires mesurent les actions coopératives et responsables qu’elles mènent sur leurs territoires, principalement dans trois domaines : la proximité territoriale, la culture entrepreneuriale, et l’engagement coopératif et durable. Ces actions sont évaluées en euros dans l’empreinte coopérative et sociétale, un outil fondé sur l’ISO 26 000 (norme internationale en matière de RSE) qui référence l’ensemble des actions volontaires, non réglementaires et non commerciales réalisées par les 14 Banques Populaires.
EN 2023
Pour la quatorzième année consécutive, Banque Populaire se classe première banque des entreprises*. Banque Populaire reste également première banque des franchisés et franchiseurs**.
Les Banques Populaires se mobilisent aux côtés de leurs clients professionnels dans les moments difficiles : crise énergétique, violences urbaines, catastrophes naturelles.
Les Banques Populaires redonnent du pouvoir d’achat immobilier aux jeunes de moins de 35 ans dans leur projet d’accession à la propriété à travers deux dispositifs : le prêt « PTZ +X » en complément du PTZ et le Prêt Starden Immobilier de la CASDEN Banque Populaire pour les jeunes de la Fonction publique.
Lancement de Tap to Pay, un moyen inédit, simple et sécurisé d’acceptation des paiements sans contact avec un iPhone sur l’application dédiée Banque Populaire.
* Étude KANTAR 2023 – ** Étude Franchise de la Fédération Française de la Franchise.
LES PARTICULIERS
Conséquence de la remontée des taux et de l’inflation, l’année 2023 a été marquée par un fort ralentissement du marché immobilier avec deux impacts principaux pour les Banques Populaires : une baisse annuelle de 47,3 % de la production de crédit immobilier et une baisse de 13,5 % du nombre de nouveaux clients sur le marché des particuliers.
Dans ce contexte, les Banques Populaires ont décidé de redonner du pouvoir d’achat immobilier aux jeunes de moins de 35 ans dans leur projet d’accession à la propriété à travers deux dispositifs : le prêt « PTZ +X » en complément du PTZ, avec notamment le doublement du montant accordé jusqu’à 25 000 euros, et le « Prêt Starden Immobilier » de la CASDEN Banque Populaire (destiné aux agents de la fonction publique), pour financer la résidence principale à taux fixe dans des conditions attractives et sans frais de garantie, sur une durée pouvant aller jusqu’à 25 ans et cumulable avec le « PTZ +X ».
Le nombre de clients bancarisés principaux continue de progresser (+ 1,9 % par rapport à 2022). À fin septembre, 1,5 million de clients sont équipés de la convention Cristal, offre groupée de produits ou services pour la gestion quotidienne du compte courant lancée en 2019.
En matière de crédit à la consommation, le rythme de développement est resté très soutenu avec une croissance de + 5 % des encours de crédit à la consommation en 2023.
Sur l’activité des paiements, plus de 3,2 millions de clients particuliers ont adopté Sécur’Pass. Ce service d’authentification forte a été élargi aux clients non-détenteurs de carte bancaire (activation possible en autonomie depuis l’appli Banque Populaire) depuis septembre 2023. Répondant aux exigences de la directive DSP2, ce dispositif renforce la sécurité des paiements en ligne en limitant les risques de fraude. À ce jour, 87,7 % des clients réalisant des paiements en ligne sont équipés de Sécur’Pass.
Globalement, les clients particuliers bancarisés principaux sont de plus en plus actifs sur leur application mobile : 85 % d’entre eux ont réalisé au moins une visite en septembre (+ 2 points depuis décembre 2022). L’application Banque Populaire fait partie des mieux notées de la place bancaire : 4,7 sur App Store, 4,6 sur Google Play, et 4,7 sur Huawey.
En assurance IARD et prévoyance, les Banques Populaires enregistrent une progression de + 1,6 % de leurs ventes brutes de contrats aux particuliers. La qualité de leurs offres a été récompensée par le label d’Excellence 2023 des Dossiers de l’Epargne pour leurs contrats d’Assurance Auto, Assurance Habitation, ASSUR-BP Santé et Protection Juridique.
En 2023, les Banques Populaires ont renforcé leur engagement auprès des futurs professionnels de santé, notamment en signant un partenariat avec la FNESI (Fédération Nationale des Etudiants en Soin Infirmier) pour la mise à disposition d’une application de révision à destination des étudiants infirmiers, et en lançant la Responsabilité Civile Médicale pour les étudiants en santé afin qu’ils soient assurés lors de leurs stages.
En 2023, les Banques Populaires sont restées très actives dans l’accompagnement de la transition environnementale de leurs clients. En épargne bancaire, les encours du Codevair s’établissent désormais à plus de 2,1 milliards d’euros, en diminution de 12 % depuis janvier. En épargne financière, plus de 746 millions d’euros ont été collectés sous forme d’obligations vertes à fin septembre 2023. Enfin, plus de 240 millions d’euros de projets ont été financés grâce au Prêt Rénovation Energétique et au Prêt Véhicule Propre. Pour accompagner la transition environnementale de leurs clients particuliers, les Banques Populaires leur ont donné accès à la plateforme « Conseils et Solutions Durables ». Ce nouvel espace permet aux clients de calculer leur empreinte carbone grâce à un simulateur de l’ADEME (Agence Publique de la transition écologique). Il leur permet également de visualiser leurs dépenses dans le domaine de l’énergie et des transports tout en découvrant les écogestes à adopter pour les diminuer, de s’informer sur les aides financières disponibles et d’accéder aux solutions bancaires (financement, assurance et épargne) et extra-bancaires (accompagnement pour la rénovation énergétique de leur logement avec notre partenaire Cozynergy) dédiées à la rénovation énergétique, à la mobilité propre et à l’épargne responsable proposées par leur Banque Populaire.
18,2 Md€ de production de crédits, - 47,3 %
154,9 Md€ d’encours de crédit, + 0,5 %
195,7 Md€ d’encours d’épargne, + 3,7 %
332 792 nouveaux contrats d’assurance IARD
LA GESTION PRIVÉE
En dépit d’un contexte fortement inflationniste, les clients des Banques Populaires ont continué à se constituer une épargne de précaution en accordant cette année moins de place aux produits risqués.
Les avoirs des clients patrimoniaux (supérieurs à 150 000 euros d’avoirs ou 10 000 euros de revenus mensuels) et fortunés (supérieurs à 1 million d’euros d’avoirs) ont progressé de 4,70 % avec une évolution de la structure de leurs portefeuilles. Ainsi, en assurance vie, le montant de la collecte nette a atteint 2,6 milliards d’euros. Dans le même temps, les montants des placements sur les comptes à vue ont enregistré une baisse de 15 % au profit de l’épargne financière et de l’épargne monétaire qui progressent respectivement d’un point chacune. L’évolution principale en 2023 provient de l’évolution des dépôts à terme (DAT) dont les montants ont été multipliés par 4,5 pour atteindre 7,5 milliards d’euros. Ils représentent désormais 17 % des encours monétaires des clients en gestion privée.
Enfin, l’année a été marquée par la réussite des émissions d’emprunt BPCE. Près de 80 % de la collecte ont été souscrits par la clientèle premium.
564 180 clients, + 4,10 %
109,3 Md€ sous gestion, + 4,70 %
LES PROFESSIONNELS
Face à un environnement économique perturbé, les Banques Populaires ont réaffirmé leur engagement auprès de leurs clients professionnels : prise de contact auprès de tous les clients boulangers pour leur apporter un accompagnement personnalisé et étudier leur situation face à la crise énergétique : mise en place d’un dispositif de déclaration allégée en assurance et d’un prêt à taux 0 % après les violences urbaines ; mobilisation auprès des sinistrés lors des différents événements climatiques, dont la tempête Ciaran à l’automne.
Dans ce contexte, le niveau de conquête a résisté, malgré la contraction du crédit. Le nombre de nouveaux clients est en baisse de 3,7 % mais la conquête reste importante en direction des créateurs d’entreprises avec + 64 % de nouveaux clients.
Sur le marché emblématique de la franchise, Banque Populaire reste leader sur les segments des franchisés et des franchiseurs.
Le nombre de structures agricoles clientes des Banques Populaires s’élève à 69 091. Parallèlement, les flux créditeurs augmentent de 1,5 % et dépassent 195 milliards d’euros.
En matière de financement, les crédits d’équipement aux professionnels enregistrent une baisse de 23,7 % en volume. Cependant, l’engagement des Banques Populaires à accompagner les professionnels dans leurs projets se confirme par une nette progression en volume, à + 11 %, et en valeur sur le crédit-bail mobilier à 659 millions d’euros. Pour sécuriser les crédits, une nouvelle enveloppe d’un milliard d’euros a été négociée avec le fonds européen d’investissement (FEI) au bénéfice des Socama, qui garantissent les prêts professionnels des Banques Populaires.
En assurance, le nombre de contrats vendus a progressé de 11 %, une tendance portée par les contrats d’assurance automobile du professionnel (+ 17 %) et de prévoyance (+ 16 %). La gamme s’est enrichie de nouvelles solutions, notamment destinées aux clientèles des marchés de la santé et de l’agriculture.
Concernant l’épargne salariale, une progression de 4 % des encours a été enregistrée, reflétant le besoin croissant des clients de préparer leur retraite.
Enfin, le nombre de cartes haut de gamme a progressé de 8,7 %, boosté par le partenariat avec Visa dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Cette activité dynamique s’accompagne d’un niveau de satisfaction clients historiquement haut avec un NPS qui atteint + 16.
L’année 2023 a également été marquée par le lancement de solutions innovantes au service des clients :
Tap to Pay : un moyen inédit, simple et sécurisé d’accepter des paiements sans contact uniquement avec un iPhone et l’application dédiée Banque Populaire ;
Le Pack tourisme pour permettre l’encaissement de cartes étrangères (unionpay, Discover /dinerclub/jcb) par les clients et ainsi développer leur chiffre d’affaires ;
La responsabilité civile médicale et une solution de gestion du tiers payant et avance Santé via Santé pro ;
Rythméo Start, offre complète et digitale dédiée aux entrepreneurs individuels comprenant des solutions complémentaires : responsabilité civile, encaissement, pré-comptabilité mais aussi facturation pour l’ensemble des entrepreneurs via le partenariat avec Ipaidthat.
Enfin, de nouvelles solutions digitales ont renforcé l’autonomie des clients qui peuvent désormais ouvrir un compte en ligne en quelques clics, faire une demande de financement, sécuriser leur trésorerie en cédant leurs factures en selfcare via Flash Facture, effectuer un diagnostic flux via Solutions Paiements ou encore réaliser des rendez-vous épargne-retraite avec leur Banque Populaire et un expert de Natixis Interépargne.
Cette année encore, Banque Populaire a été reconnue et plusieurs fois récompensée : première banque de la franchise (19e enquête de la franchise) ; Trophée du palmarès du monde du chiffre 2023, qui récompense les meilleurs partenaires des experts-comptables ; Label d’excellence décerné par les dossiers de l’épargne en matière d’assurance multirisque professionnelle.
1,2 million de professionnels clients
517 762 artisans commerçants
185 446 professionnels libéraux
69 091 agriculteurs
77,3 Md€ d’encours de crédit, + 0,3 %
LES ENTREPRISES
En 2023, Banque Populaire a confirmé son positionnement historique de banque des entreprises en devenant, pour la quatorzième année consécutive, la première banque des entreprises en France*, avec un taux de pénétration en hausse et la confiance de plus de 5 899 nouveaux clients PME.
Après deux années très dynamiques en conquête, 2023 confirme cette tendance avec + 3 % de nouveaux clients entreprises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 1,5 million d’euros, et une évolution particulièrement marquée sur le segment des PME (plus de 5 millions d’euros de CA) de 13 %. Banque Populaire a continué à accompagner ses clients avec une évolution de + 5,7 % de ses encours de crédit d’investissements en faveur des entreprises et + 14 % sur les crédits court terme. Cette dynamique concerne également l’accompagnement des clients dans leurs investissements avec une production de crédits d’équipement qui s’établit à plus de 7 milliards d’euros. Cette tendance concerne les flux confiés qui progressent de + 8 %, à 471 milliards d’euros contre 435 milliards d’euros en 2022.
Dans le même temps, la satisfaction client a progressé avec un NPS de + 21, soit 4 points de plus que l’an dernier.
En 2023, Banque Populaire est devenue la première et unique banque retail partenaire de France Biotech, principale association indépendante française qui fédère les entrepreneurs de l’innovation dans la santé. Cette collaboration va permettre l’apport pour les clients de solutions dans les domaines de l’e-santé, des medTech et des bioTech. Banque Populaire renforce ainsi sa visibilité, en particulier celle de sa filière Next Innov, auprès des acteurs innovants dans le domaine de la santé.
En cohérence avec la priorité Climat du plan stratégique du Groupe BPCE, les Banques Populaires ont continué à renforcer l’accompagnement de leurs clients dans leur transition environnementale. Le prêt « BP impact » a été déployé sur tout le territoire pour encourager les comportements et engagements RSE des clients.
Par ailleurs, les Banques Populaires ont continué à accompagner leurs clients dans leurs transitions :
Numérique, notamment via de nouveaux modes de paiement. Parmi les initiatives lancées : l’initiation de paiement, la sécurisation des opérations, comme la mise à disposition en API de la vérification des IBAN, le lancement d’offres d’assurances Cyber sécurité ou la signature de partenariat avec la société MailInBlack pour la formation des collaborateurs d’entreprises et la sécurisation des mails frauduleux ;
Environnementale et sociale, avec un renforcement du dialogue stratégique avec le dirigeant et notamment la mise en place d’un questionnaire ESG permettant de mesurer la maturité des dirigeants et de proposer les meilleures solutions d’accompagnement (près de 6 000 questionnaires réalisés à fin 2023).
* Étude Kantar 2023.
145 739 entreprises clientes, + 4,2 %
222 500 associations et institutions, + 0,4 %
1re banque des entreprises, 42 % sont clientes
40,9 Md€ d’encours de crédit à moyen et long termes
COMMUNICATION
Lancé fin 2022, le nouveau territoire de communication propose une nouvelle vision de marque : la réussite pour Banque Populaire est une réussite collective qui n’a de valeur que si elle est partagée et a un impact positif. 2023 a été l’occasion de mettre en lumière la réussite des clients et leur impact positif sur la société et sur les territoires, au travers notamment de campagnes presse et digitale.
L’année a été marquée par les victoires de Corentin Horeau lors de la solitaire du Figaro et du duo Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse lors des 24H Ultim et de la Transat Jacques Vabre. L’occasion pour la marque Banque Populaire d’assurer une belle présence médiatique. Le partenariat surf a également renforcé sa visibilité, avec notamment le Banque Populaire Surf Tour et le Championnat de France by Banque Populaire.
À un an des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, les actions de communication autour de ce partenariat se sont intensifiées, notamment en prévision du Relais de la Flamme de Paris 2024, dont Banque Populaire est l’un des Parrains Officiels, avec les campagnes de recrutement des porteurs de la Flamme Olympique.
LA CASDEN BANQUE POPULAIRE
Banque coopérative de la Fonction publique, la CASDEN Banque Populaire a poursuivi son développement. À fin 2023, elle compte 2 294 219 sociétaires, soit + 3 % par rapport à 2022.
Afin de toujours mieux répondre aux attentes de ses sociétaires, la CASDEN Banque Populaire propose plusieurs solutions pour les accompagner dans leur transition énergétique.
Le prêt Rénovation Énergétique et le prêt Véhicule propre, tous deux réservés aux agents de la Fonction publique, proposent des conditions de financements intéressantes – taux réduit, réponse de principe immédiate, mensualités modulables –, qu’il s’agisse de financer leurs travaux pour améliorer la performance énergétique de leur logement ou d’acquérir un véhicule plus respectueux de l’environnement.
La CASDEN Banque Populaire donne également accès aux agents de la Fonction publique à l’offre de son partenaire Cozynergy qui propose un véritable accompagnement à toutes les étapes de leurs projets de rénovation énergétique, du bilan énergétique du bâtiment à la garantie de bonne fin des travaux, en passant par la recherche de subventions.
L’année 2023 a également été marquée par l’ouverture d’un site internet CASDEN.fr entièrement repensé pour en faire un véritable levier de développement commercial. Il propose des services digitaux en phase avec les attentes des sociétaires dans une dimension affinitaire et un parcours fluide et simplifié.
La maturité de sa démarche en matière de responsabilité sociétale a été reconnue par l’AFNOR qui lui a décerné le label « Engagé RSE ». La CASDEN Banque Populaire a pris de nouveaux engagements en 2023. Dans le cadre du projet stratégique « entreprise responsable », elle a signé la charte cancer@work et s’engage ainsi à favoriser l’inclusion et le maintien dans l’emploi des personnes touchées par le cancer ou par une maladie chronique.
Le lancement du programme SoPOP a donné l’occasion aux collaborateurs d’aider des associations soutenues par la CASDEN Banque Populaire dans les domaines de la solidarité, de l’éducation ou de l’environnement.
La CASDEN Banque Populaire a également reconduit sa participation, en collaboration avec les Banques Populaires, au Défi des pas, un défi sportif et solidaire organisé pour la deuxième fois en faveur de la Fondation des Hôpitaux. Grâce à la mobilisation de près de 10 000 participants, agents de la Fonction publique et collaborateurs des banques organisatrices, un don de 30 000 euros a été collecté pour financer un projet de la Fondation des Hôpitaux au profit des soignants.
Enfin, le programme « Histoire, Sport et Citoyenneté » a poursuivi son tour de France dans les établissements scolaires et les établissements de la Fonction publique. Ce programme éducatif national inédit, proposé par la CASDEN Banque Populaire et conçu par le groupe de recherche ACHAC compte désormais plus de 3,5 millions de visiteurs.
+ de 2,2 millions de sociétaires
Près de 10 000 militants
CRÉDIT COOPÉRATIF
Banque de référence de l’économie sociale et solidaire et des citoyens engagés, le Crédit Coopératif a enregistré une activité dynamique, notamment sur le marché des personnes morales, avec un total de 29 504 nouveaux clients. Le nombre de ses sociétaires est en nette augmentation, à + 10,95 %.
Sur le marché des particuliers, l’année a été marquée par le lancement de trois nouvelles offres : l’assurance prévoyance et IARD conçue par BPCE Assurances IARD, l’offre Millevie, qui donne accès à un vaste choix d’unités de compte dans le cadre des contrats assurance vie des clients, et la carte 12-17 Agir, en PVC et solidaire, qui permet aux adolescents d’apprendre à gérer leur budget en toute sécurité, sans possibilité de dépasser leur solde disponible.
Deux agences dédiées aux particuliers ont été ouvertes, la première à Toulouse et une seconde à Lyon.
La qualité de service est restée une priorité et le taux de satisfaction des clients est en augmentation, avec un taux de NPS qui atteint 29 pour la clientèle des particuliers.
Sur le marché des personnes morales, le Crédit Coopératif a renforcé ses solutions green avec le lancement des prêts green mobilité durable, pour financer le passage à l’électrique ou à l’hybride de ses clients, également du compte à terme Choisir vert qui permet aux clients d’optimiser leurs excédents de trésorerie tout en investissant dans un produit d’épargne responsable et soucieux de l’environnement.
Ces innovations s’inscrivent dans la démarche RSE du Crédit Coopératif qui mesure l’impact de ses activités sur l’environnement. Selon l’étude Carbone 4, le portefeuille de financements et d’investissements du Crédit Coopératif compte parmi les moins émissifs en carbone des banques françaises (120 T eqCO2/m€ financés).
126 277 sociétaires
421 688 clients
Près de 6,2 M€ de dons issus des produits de partage distribués à 50 associations
Actionnaires de BPCE à parité avec les Banques Populaires, les quinze Caisses d’Epargne sont des banques coopératives régionales de plein exercice. Engagées dans la vie des territoires, elles mettent à la disposition de leurs clients particuliers, professionnels, associations, entreprises, institutionnels et collectivités locales une palette complète de solutions en matière de financement, d’épargne, de gestion privée, d’assurance, de paiement et de services financiers spécialisés (comme le crédit-bail ou l’affacturage). Elles décident et agissent au niveau local, en circuit court, et réinvestissent l’épargne de leurs clients là où ils vivent pour financer des projets utiles près de chez eux (écoles, hôpitaux, associations…).
Banques coopératives, les Caisses d’Epargne appartiennent uniquement à leurs 4,4 millions de sociétaires, qui participent aux décisions de leur banque, votent les résolutions en assemblée générale et élisent parmi leurs pairs leurs représentants, les 2 500 administrateurs. Sociétaires et administrateurs sont réunis dans les sociétés locales d’épargne (SLE) qui détiennent une partie du capital d’une Caisse d’Epargne et constituent un échelon local, renforçant l’ancrage territorial, la proximité et l’expression des sociétaires.
Les Caisses d’Epargne sont les seules banques à accompagner durablement tous les acteurs d’un même territoire : particuliers, entreprises, professionnels, acteurs du logement social et de l’économie sociale et solidaire, institutionnels, collectivités locales et associations. Elles ont donc la capacité de créer les synergies nécessaires au développement des territoires en grande proximité.
En 2023, les quinze Caisses d’Epargne ont lancé leur Contrat d’Utilité afin de renforcer leur engagement pour les territoires, au bénéfice de celles et ceux qui y vivent.
100 % utiles au développement économique : en tant que banques au service de tous leurs clients et de leur territoire mais aussi en tant qu’entreprises locales et employeurs majeurs en région ;
100 % utiles à la transition environnementale : en construisant des solutions pour permettre à chacun de devenir acteur de cette transition et en finançant des projets qui contribuent à l’accélérer dans les territoires ;
100 % utiles aux avancées sociales : en tant que banques coopératives ayant depuis toujours participé à la mise en œuvre des principes de solidarité et de lutte contre les exclusions.
EN 2023
Lancement du Contrat d’Utilité au travers duquel les 15 Caisses d’Epargne prennent des engagements concrets en faveur du développement et de la transformation des territoires et réaffirment leur ADN de banques coopératives, régionales et utiles.
En tant que « banque de la famille », les Caisses d’Epargne se mobilisent pour faciliter l’accession à la propriété en lançant deux dispositifs à destination des jeunes de moins de 35 ans : le « Prêt évolutif à l’accession » et le « Prêt Primo Jeunes 0 % ».
Lancement national de Caisse d’Epargne Vitibanque, dispositif complet et sur-mesure dédié à la filière viticole.
Lancement de Tap to Pay, un moyen inédit, simple et sécurisé d’accepter des paiements sans contact uniquement avec un iPhone et l’application dédiée Caisse d’Epargne.
Montée en puissance de la commercialisation du Prêt à Impact dédié aux PME, ETI et acteurs de l’économie sociale et solidaire.
LES PARTICULIERS
Dans un contexte marqué par la forte hausse conjuguée de l’inflation et des taux d’intérêt, les Caisses d’Epargne ont poursuivi leurs objectifs de conquête et de fidélisation de clients à travers une stratégie de bancarisation portée par leur offre phare de Banque au quotidien, les Formules. En 2023, plus de 1 million nouvelles souscriptions de forfaits ont été enregistrées. L’activité des Caisses d’Epargne est restée soutenue avec plus de 428 756 nouveaux clients particuliers. Une dynamique également constatée en termes de bancarisation avec les mobilités bancaires réglementées, dont le solde s’élève à + 45 000, en progression de 42 %.
La qualité de service reste une priorité pour toutes les Caisses d’Epargne et le niveau de satisfaction des clients est en hausse avec un Net Promoter Score de 16.
Compte tenu du très fort ralentissement d’activité enregistré sur le marché immobilier résidentiel, la production de crédit immobilier est en diminution de 37 %.
Caisse d’Epargne s’est mobilisée en faveur de l’accès à la propriété des jeunes de moins de 35 ans grâce au lancement de deux dispositifs : le « Prêt évolutif à l’accession » qui permet aux emprunteurs de démarrer le remboursement de leur prêt avec des échéances de départ plus faibles, son taux étant fixe et sa durée pouvant aller jusqu’à 25 ans ; le « Prêt Primo Jeunes 0 % » qui offre des caractéristiques avantageuses, en complément du Prêt à taux zéro : son montant maximum est de 20 000 euros à taux 0 % dans la limite de 10 % du montant du financement immobilier et sa durée peut aller jusqu’à 20 ans, avec une gratuité des frais de dossier.
Sur le crédit à la consommation, les financements enregistrent une légère baisse avec une part des financements orientés sur la rénovation énergétique et la mobilité verte en nette progression. Le crédit renouvelable a poursuivi une bonne dynamique avec des financements cumulés de près de 1 milliard d’euros, en progression de 9 % par rapport à 2022.
La part de marché sur la collecte totale a progressé de 1 point pour atteindre 9,35 % (au troisième trimestre 2023) et la collecte bilancielle a atteint 3,3 milliards d’euros, en hausse de 145 %.
Boostée depuis début 2023 par les émissions d’emprunts BPCE, l’activité a été particulièrement dynamique en assurance vie avec une collecte brute atteignant 12,7 milliards d’euros en cumulé, dégageant un excédent global de 2,7 milliards d’euros.
Par ailleurs, le soutien à l’association e-enfance, qui accompagne les jeunes et les familles face au cyberharcèlement, a été reconduit.
204,5 Md€ d’encours de crédit, + 2,2 %
394,8 Md€ d’encours d’épargne, + 4,2 %
12,7 Md€ collectés en assurance vie, + 3,8 %
6,4 millions de contrats d’assurance non vie en portefeuille, + 3,7 %
LA GESTION PRIVÉE
Les Caisses d’Epargne poursuivent leur dynamique de conquête avec 176 000 nouveaux clients patrimoniaux en 2023, affichant une croissance du fonds de commerce à 5,7 %.
Ainsi, 3,3 millions de clients patrimoniaux, représentant 302 milliards d’euros d’encours financiers, font confiance aux Caisses d’Epargne pour les accompagner dans la gestion de leur patrimoine et sur tous leurs univers de besoin.
Le renforcement de la relation de confiance s’est traduit en 2023 par une progression notable de l’équipement en crédits, assurances, prévoyance et bancarisation, concrétisant désormais un ratio de 7 clients patrimoniaux bancarisés sur 10.
La progression du NPS à +21 témoigne de l’amélioration continue de la satisfaction de la clientèle patrimoniale.
Enfin, l’expertise et la performance des gammes de fonds des Caisses d’Epargne ont été récompensées cette année encore à l’occasion des Corbeilles Mieux Vivre Votre Argent avec la prestigieuse Corbeille d’Or Banques de réseaux et les certificats de Meilleure gamme de fonds ISR sur 1 an, Meilleure gamme de fonds diversifiés sur 1 an et Meilleure gamme de fonds diversifiés sur 5 ans. Ces prix viennent saluer la performance des solutions que nous proposons pour être utiles à nos clients.
No 2 en France
3,3 millions de clients
302 Md€ d’encours gérés, + 4,5 %
LES PROFESSIONNELS
Dans un contexte économique chahuté, les Caisses d’Epargne ont maintenu une dynamique de conquête, d’accompagnement et d’innovation.
Plus de 45 000 nouveaux clients professionnels ont été conquis en 2023, portant la croissance du fonds de commerce à 3 % sur un an, sur des secteurs d’activité variés, représentatifs de la présence des Caisses d’Epargne dans les territoires. Parallèlement, le montant des nouveaux crédits en soutien à des projets d’investissement s’élève désormais à plus de 7,6 milliards d’euros.
L’année a été marquée par le renforcement de la présence des Caisses d’Epargne auprès de deux clientèles professionnelles.
Les viticulteurs ont bénéficié du lancement national de Caisse d’Epargne Vitibanque, dispositif complet et sur-mesure dédié à la filière, qui comprend notamment des produits et services bancaires et d’assurance mais aussi la présence d’une cinquantaine d’experts et la création d’agences et de centres d’affaires dans chaque Caisse d’Epargne à potentiel viticole.
Les futurs professionnels de santé sont désormais accompagnés lors de leur première installation par un dispositif complet et fidélisant. Tous les professionnels de santé bénéficient en outre d’un nouvel espace affinitaire digital leur permettant de consulter les offres de leur banque, d’accéder à des outils et conseils utiles tout en entrant en contact avec leurs conseillers.
Toujours dans le domaine digital, un nouveau parcours permet d’effectuer une demande d’ouverture de compte en moins de dix minutes pour les clients micro-entrepreneurs ou débutant une activité en freelance. Ils ont accès à une offre bancaire dédiée et à la consultation de leurs comptes particulier et professionnel depuis la même application mobile.
Dans le domaine des paiements, un nouvel outil « Diag Solutions Paiements » permet aux clients de disposer désormais de conseils personnalisés pour bénéficier des meilleures opportunités de développement en fonction de leurs usages, projets et équipements.
Enfin, les Caisses d’Epargne ont continué d’innover dans le secteur des paiements en étant la première banque française à proposer en exclusivité la solution Tap to Pay, une nouvelle offre d’encaissement par carte directement sur le smartphone du commerçant, sans TPE ni boîtier.
437 660 clients professionnels, + 2,9 %
19,4 Md€ d’encours de crédit moyen et long termes, y compris crédit-bail, + 2,4 %
8 891 contrats d’épargne salariale souscrits
13 722 contrats d’assurance IARD Pro souscrits
36 098 contrats de prévoyance souscrits
LES ENTREPRISES
Avec plus de 37 000 clients (TPE, PME et ETI), les Caisses d’Epargne ont continué à accompagner en 2023 le développement des entreprises, dans un contexte de resserrement monétaire face à la persistance de l’inflation et une quasi-stagnation du PIB de la zone euro.
L’année a été marquée par l’accélération de l’accompagnement des entreprises clientes dans leur démarche de décarbonation à travers différentes actions : déploiement du dialogue stratégique ESG, accélération de la production de financement green et montée en puissance de la commercialisation du Prêt à Impact dédié aux PME, ETI et acteurs de l’économie sociale et solidaire. Pour chaque Prêt à Impact, l’entreprise cliente choisit ainsi une thématique sociale ou environnementale ainsi qu’un indicateur, définis par les Caisses d’Epargne, sur lesquels elle souhaite se positionner. Les Caisses d’Epargne encouragent ainsi leurs clients à toujours mieux prendre en compte des critères extra-financiers dans leurs activités. Le dispositif ainsi que la pertinence des indicateurs choisis ont été audités par Moody’s ESG Solutions, l’un des leaders mondiaux des analyses ESG (Environnement, Social et Gouvernance).
Concernant le secteur agricole, les coopératives membres de l’UFG (Union Finances Grains), union de 34 coopératives dont l’objectif est de faciliter la mise à disposition de fonds pour financer leurs stocks de céréales, ont été accompagnées par la mise en place du Programme NeuCP (Negociable European Commercial Paper). Cette émission de titres négociables à court terme a représenté une ligne de crédit de l’ordre de 132 millions d’euros pour Caisse d’Epargne.
Par ailleurs, à travers le dispositif Néo Business, les Caisses d’Epargne accompagnent le développement des entreprises innovantes sur leur territoire et dans tous les secteurs d’activité. Aujourd’hui, 2 000 start-ups/scale-ups bénéficient de ce dispositif avec des solutions dédiées, dont 6 licornes parmi les 26 licornes françaises, 31 issues de la nouvelle promotion French Tech 120 en 2023, et 25 sur 125 issues du nouveau programme French Tech 2030.
37 510 clients, + 8,3 %
2 879 nouvelles entrées en relation
4,1 Md€ d’encours de crédit court terme
33,5 Md€ d’encours de crédit moyen et long termes
9,6 Md€ d’engagements moyen et long termes (hors CBM & CBI)
19,1 Md€ d’encours de collecte bilancielle (hors dépôts à vue)
L’INGÉNIERIE FINANCIÈRE
Les Caisses d’Epargne proposent des dispositifs complets d’ingénierie financière : capital investissement, conseil en cession-transmission d’entreprises et financements structurés (arrangement, syndication et gestion des opérations).
L’activité en arrangement structuration de dette a été particulièrement soutenue en 2023 et a généré 103 millions d’euros de commissions nettes, en progression de 9,6 % par rapport à l’année précédente et établit ainsi un nouveau record.
L’année 2023 a été marquée par le renforcement et la structuration des équipes d’ingénierie financière dans toutes les Caisses d’Epargne. Le développement des outils de mutualisation des risques (GIE syndication risque) et des risques et de la liquidité dédiés (Fonds ENR et ETI) permet désormais aux Caisses d’Epargne de se positionner sur des opérations d’énergie renouvelable et de financement de transition énergétique d’importance comme les champs éoliens offshore de Dieppe (parc de 62 éoliennes qui permettra d’alimenter près de 850 000 personnes en électricité durable à partir de 2026, soit près des deux tiers de la population actuelle de Seine-Maritime) et de Noirmoutier (parc de 62 éoliennes qui permettra d’alimenter en énergie renouvelable près de 800 000 personnes en 2025, l’équivalent de la population de la Vendée). Enfin, de nouvelles activités comme la mise en place d’equity bridge loans et le financement des investisseurs immobiliers de long terme se déploient et permettent de diversifier les sources de commissions générées.
Les activités des Caisses d’Epargne couvrent aussi les activités de fusions-acquisitions et d’investissement en fonds propres de leur région. Les activités haut de bilan sont ainsi un axe de développement stratégique avec 17 structures régionales, une société de capital-risque nationale (Caisse d’Epargne Développement) et la création de fonds régionaux « Rebond ».
LES INSTITUTIONNELS
Dans un contexte marqué par la poursuite de la hausse des taux et le resserrement de la liquidité, les Caisses d’Epargne ont confirmé leur présence auprès de leurs clients au service des territoires. Elles restent les premières banques privées des collectivités locales avec 26,5 milliards d’euros d’encours et près de 4 milliards d’euros de nouveaux crédits de financement. Elles sont aussi les premiers banquiers privés du logement social avec Habitat en Région, et de l’économie mixte avec plus de 2 milliards d’euros de production de crédits moyen long termes et 10,5 milliards d’euros d’encours de crédit moyen long termes.
Sur les marchés du logement social et de l’économie mixte, l’activité de crédits d’équipement s’élève à 2 milliards d’euros sur 2023. L’encours de collecte est, à fin décembre 2023, en progression et atteint 10 milliards d’euros, avec une profonde évolution de sa répartition en faveur de l’épargne bilantielle, plus attractive que le Livret A et les dépôts à vue.
Pour le Secteur Public, l’activité de financement d’investissements a atteint 4 milliards d’euros, en progression de 3,5 % par rapport à 2022.
En 2023, trois enveloppes BEI, axées sur la rénovation énergétique, étaient en cours de commercialisation dans les Caisses d’Epargne : Eau et Assainissement III, Efficacité énergétique et mobilité durable, et Rénovation ou extension d’infrastructures sportives existantes. Cette dernière enveloppe contribue au positionnement de Caisse d’Epargne en tant que banque du sport, en lien avec son partenariat avec l’Association Nationale des Élus du Sport et avec la mise en avant de L’Observatoire de l’économie du Sport.
L’année a également été marquée par la mise en œuvre opérationnelle des nouvelles plateformes digitales dédiées aux services Carte Achat Public et Ligne de Trésorerie Interactive, accessibles sur CE Net Secteur Public, l’espace de banque à distance dédié aux professionnels du secteur public et du logement social. L’objectif est de leur offrir des prestations aux meilleurs standards de qualité.
Parallèlement, un OPC monétaire de première catégorie, en cours de création, doit venir élargir l’offre de placement sur le logement social. Ce produit est très attendu par les clients dans le contexte actuel de remontée des taux.
Enfin, les Caisses d’Epargne ont poursuivi leur engagement en faveur de la transition environnementale avec le déploiement du questionnaire ESG auprès de leurs clients et la signature d’un nouveau partenariat avec Delphis, association qui accompagne les bailleurs sociaux, pour proposer un standard de reporting ESG sectoriel sur le logement social.
1er financeur privé des collectivités locales
1er financeur privé du logement social
L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
Financeur de premier plan de l’ESS avec un encours de crédit de 6,5 milliards d’euros en 2023, les Caisses d’Epargne accompagnent plus de 12 000 clients associations gestionnaires et autres entreprises de l’ESS. Sur le terrain, 130 chargés d’affaires, dédiés à cette clientèle, maîtrisent toutes les spécificités juridiques, fiscales et de gouvernance et les modèles économiques propres à ces acteurs du secteur privé non lucratif. Près de 1 000 nouvelles entrées en relation ont été réalisées en 2023. Ce développement s’appuie sur un partenariat de longue date avec l’ensemble de l’écosystème ESS et les réseaux d’accompagnement de l’innovation sociale (ESS France, France Active, mouvement Impact France, La Ruche…) et sur les partenariats renouvelés en 2023 et démultipliés régionalement.
L’année a été marquée par un nouveau partenariat noué avec l’UDES – Union des employeurs de l’économie sociale – et Natixis Interépargne, qui s’est concrétisé par la réalisation d’une brochure et de plusieurs événements sur les solutions de partage de la valeur. Fidèles partenaires de l’Observatoire national de l’ESS depuis sa création, 2023 est marquée par la publication d’un Atlas national avec les éditions Dalloz.
Financeur majeur de l’ESS
722 M€ de production de crédits moyen et long termes
6,5 Md€ d’encours de crédit
LES PERSONNES PROTÉGÉES
Les Caisses d’Epargne restent la première banque des personnes protégées, sous tutelle, curatelle et en habilitation familiale en France. Sur le terrain, 200 conseillers spécialisés mettent leurs compétences à la disposition des représentants familiaux et des mandataires judiciaires à la protection des majeurs. Cette année, le rythme d’activité a été soutenu avec la conquête de plus de 5 000 nouveaux clients majeurs protégés. Les encours d’épargne gérés sont désormais supérieurs à 11 milliards d’euros. En 2023, 39 % de l’excédent de collecte totale a été réalisé en assurance vie, soit un montant de 250 millions d’euros.
342 787 clients
11,43 Md€ d’épargne confiée
1re banque des personnes protégées
COMMUNICATION
L’année a été marquée par deux temps forts.
Le lancement du Contrat d’Utilité qui vise à renforcer l’engagement des Caisses d’Epargne sur les plans économiques, environnementaux et sociaux dans les territoires, au bénéfice de celles et ceux qui y vivent.
Ce lancement a bénéficié d’une campagne d’envergure : diffusion d’un film TV, affichage urbain et publications personnalisées dans la presse quotidienne régionale, permettant à chaque Caisse d’Epargne de communiquer sur les preuves de son engagement sur son territoire.
Caisse d’Epargne, Parrain Officiel du Relais de la Flamme et Partenaire Premium des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, s’est également mobilisée pour participer à la campagne de recrutement des relayeurs de la Flamme Olympique. Un véritable succès puisque la marque a reçu 34 235 candidatures. Afin de valoriser son engagement en tant que parrain officiel du Relais de la Flamme Olympique de Paris 2024 et sa volonté, à travers lui, de faire briller toutes les régions, une campagne de communication a été lancée fin novembre. Un film TV a notamment été diffusé en format événementiel en média ainsi qu’en digital et sur les réseaux sociaux.
La Banque Palatine, filiale à 100 % du Groupe BPCE, est principalement dédiée aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), aux dirigeants et à la banque privée. Elle est aux côtés des entrepreneurs aussi bien sur le plan professionnel que personnel depuis plus de 240 ans. Elle met à leur disposition une gamme de produits bancaires (comptes courants, prêts immobiliers ou personnels, placements financiers, solutions de financement répondant aux enjeux environnementaux) et de produits d’assurance. Son réseau est composé de 26 agences « Entreprises et Banque Privée » et de quatre agences à distance « Banque Palatine Premium » proposant tous les services de banque à distance répondant à leurs besoins spécifiques.
La Banque Palatine propose des expertises à valeur ajoutée dédiées à l’accompagnement de la croissance et de la performance de ses clients : ingénierie patrimoniale, juridique et fiscale, conseil en investissement, approche globale du patrimoine du dirigeant, corporate finance, approche spécialisée des métiers de l’immobilier, trade finance, desk clientèle, etc. Sur le marché des professions réglementées de l’immobilier dont la Banque est leader et sur celui de l’audiovisuel, où elle est un acteur référencé, elle déploie une organisation nationale dédiée.
Sa signature « L’art d’être banquier » illustre la volonté de la Banque Palatine de développer un modèle de proximité relationnelle fondé sur un accompagnement d’excellence de ses 13 000 clients entreprises et de ses 48 000 clients privés.
La Banque Palatine est mécène de la Fondation du Sport Français. À travers ce mécénat, la Banque Palatine finance la formation, l’insertion socio-professionnelle et la reconversion de quatre sportifs et sportives de haut niveau.
En 2023, l’activité a été soutenue, que ce soit dans le réseau d’agences Banque Privée ou les agences Premium. La conquête de la clientèle privée a dépassé les 990 entrées en relation. La distribution de crédits immobiliers s’est élevée à près de 620 millions d’euros.
La conquête des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 15 millions d’euros s’est poursuivie avec 328 nouveaux clients actifs sur ce segment. Les équipes ont également conquis 377 nouveaux clients privés, dirigeants ou cadres supérieurs parmi les entreprises clientes.
En 2023, la Banque Palatine a enrichi sa gamme de produits et services. Palatine Asset Management a ainsi commercialisé, auprès de sa clientèle privée, deux produits de gestion collective « buy and hold », gestion qui consiste à acheter des titres obligataires dans l’objectif de les conserver jusqu’à leur échéance. Un portail dédié a été ouvert pour les administrateurs de biens, leur permettant d’ouvrir de nouveaux comptes de copropriété en selfcare.
Partenaire de la transition environnementale de ses clients ETI, la Banque Palatine a mené de nombreuses initiatives dans le domaine de la RSE à travers notamment : la mise en marché des prêts green de BPCE pour compléter son offre de prêts structurés à impact, le lancement du premier « prêt copro », destiné à financer les copropriétaires dans le cadre de travaux de rénovation notamment énergétique, la sensibilisation de plus de 200 collaborateurs par la fresque du climat et le déploiement des questionnaires ESG.
Enfin, l’année a été marquée par l’accélération de la transformation de Palatine Asset Management autour du premier référencement dans le groupe de son fonds article 9 Palatine Europe Sustainable Employment, qui peut désormais être commercialisé par les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne auprès de leurs clients.
Filiale du Groupe BPCE (50,1 %) et de Auchan Holding (49,9 %), Oney est une banque française à dimension internationale, experte en solutions de paiement, de financement et d’assurances. Fondée en 1983, Oney accompagne le quotidien de plus de sept millions de clients dans 10 pays européens. Acteur des nouveaux modes de consommation, elle propose à ses clients des solutions pour financer leur consommation au sein de parcours d’achat simples et sécurisés, aussi bien en magasin que sur le web. Oney est aujourd’hui le leader du paiement en 3 ou 4 fois en France. À travers sa filiale Oneytrust, elle est également un leader de la détection de la fraude et de l’identification digitale.
En 2023, la dynamique commerciale de Oney a été contrastée en fonction des marchés, impactée par un contexte externe défavorable lié à la hausse de l’inflation (qui contraint la consommation et le budget des ménages) et à la hausse des taux de refinancement. L’ensemble des acteurs du financement de la consommation sont impactés par ce contexte, notamment les Fintechs pour lesquelles l’accès aux liquidités pour se développer est devenu plus difficile.
Oney a enregistré une hausse de sa production de crédit fractionné de + 3 %, confirmant ainsi son leadership avec, en France, une part de marché supérieure à 30 % (source ASF). Aujourd’hui, un paiement fractionné sur trois en France est réalisé grâce à Oney. Ce résultat est le fruit d’une stratégie de développement (17 000 sites et magasins utilisent désormais les solutions de Oney), illustrée notamment par la signature de nouveaux partenariats avec le Parc Astérix (Loisirs/Groupe Compagnie des Alpes), Canyon (sport) ou Ovoyages (voyages). Les synergies commerciales avec les Caisses d’Epargne, les Banques Populaires et Payplug se développent sur le segment des plus petites entreprises à l’appui de l’offre de paiement en 3x 4x. En 2023, plus de 8 000 commerces indépendants en France ont utilisé ce service de paiement. Au total, 7,2 millions de clients ont bénéficié des services de Oney pour réaliser leurs achats et projets.
L’élargissement de l’offre à destination des commerçants s’est poursuivi avec notamment le déploiement du paiement de 5x à 12x par carte bancaire. Plus largement, Oney a confirmé son expertise sur le crédit consommation avec, par exemple, la signature d’un partenariat européen avec Ikea sur une offre de cartes de financement et crédits longs mais aussi de paiement fractionné. Le déploiement de ce partenariat a commencé par le Portugal et la Belgique en 2023.
En pleine concertation avec ses deux actionnaires (BPCE et ELO, ex Auchan Holding), Oney a engagé en début d’année un plan de transformation visant à renouer avec la rentabilité à horizon 2024. Au dernier trimestre 2023, les actionnaires ont approuvé un plan de développement stratégique 2024 – 2027 positionnant Oney comme l’un des leaders européens du financement de la consommation au service du commerce.
BPCE Assurances est le pôle du Groupe BPCE dédié à l’assurance. Assureur de plein exercice, il conçoit, distribue et gère, pour les clients des réseaux bancaires du Groupe BPCE, une offre complète d’assurances de personnes et d’assurances non vie :
assurances de personnes : assurance vie, épargne retraite, assurance des emprunteurs et prévoyance individuelle pour les particuliers et les professionnels ;
assurances non vie : assurance automobile, multirisque habitation, complémentaire santé, garantie des accidents de la vie (GAV), assurance des équipements multimédia, protection juridique, assurance parabancaire, auto et multirisque professionnels, etc.
Les compagnies d’assurance filiales de BPCE Assurances (BPCE Assurances IARD, BPCE IARD, BPCE Vie, BPCE Life) ne sont pas distributrices de leurs produits. Ce sont les réseaux bancaires du groupe qui distribuent leur offre d’assurance (1).
BPCE Vie a confirmé son dynamisme en épargne et retraite, avec une collecte brute en hausse de 16 % à 12,95 milliards d’euros. La collecte nette, positive de 5,5 milliards d’euros, a progressé de 17,7 % par rapport à la même période de 2022.
En prévoyance, la dynamique commerciale a été portée notamment par l’Assurance Obsèques sur le marché des particuliers et par le contrat Homme Clé sur le marché des professionnels.
En assurance des emprunteurs (ADE), l’activité s’est maintenue malgré une réduction significative de l’octroi de crédits immobiliers à la suite des hausses de taux importantes décidées par la Banque centrale européenne et répercutées par les banques commerciales. L’activité d’ADE a aussi été contrainte par l’application de la Loi Lemoine entrée en vigueur en 2022.
L’année a été marquée par l’ouverture d’un nouveau site régional dédié au métier assurances de personnes dans la métropole de Rennes (Saint-Grégoire, Ille-et-Vilaine) regroupant l’ensemble des activités de l’entreprise, à l’exception des centres de relation client qui restent localisés à Lille, Reims et Paris. Ce site permettra la création de 150 emplois dans la région à horizon 5 ans.
Enfin, BPCE Assurances a confirmé son statut d’assureur pionnier en matière d’engagement climatique. Chaque année, au moins 10 % des investissements sont consacrés à des actifs verts avec pour objectif de représenter, au plus tard en 2030, 10 % de ses encours. En 2023, 51,8 % de ses investissements ont intégré un critère vert, allant au-delà de l’objectif. La part de ses encours verts a progressé, atteignant ainsi 12,6 % du total de ses encours, soit une hausse de 5,1 points en un an. Enfin, la part des fonds labellisés ISR proposés aux clients BPCE Vie s’élève désormais à 61 %, l’objectif étant fixé à 60 % à l’horizon 2024.
L’activité d’assurances IARD a été soutenue en 2023 avec plus de 7,23 millions de contrats en portefeuille, en progression de près de 3 %. La qualité de service est restée élevée et a continué à progresser avec un NPS annuel PARC (Plateforme d’Accueil et de Relation Clients) de 68 et de 41 pour l’activité d’indemnisation.
Dans un contexte marqué par la diminution sensible de la production de crédits immobiliers, BPCE Assurances Non vie est parvenu à faire croître de 3 % le niveau de ses ventes brutes, tirées par l’activité auto, et à maintenir en particulier la commercialisation des contrats habitation.
BPCE Assurances IARD a été présent auprès de ses clients sinistrés, que ce soit lors des violences urbaines de juin ou des multiples tempêtes de forte intensité de novembre, causant de nombreux et importants dégâts.
L’année a été jalonnée par la commercialisation des offres de BPCE Assurances IARD dans l’ensemble du réseau Crédit Coopératif permettant à cet établissement d’élargir sa gamme d’offres vis-à-vis de ses clients à l’instar de l’ensemble des Banques Populaires.
Poursuivant sa politique de régionalisation, BPCE Assurances IARD a installé de nouvelles équipes Indemnisation sur son site de Lens.
Agissant en tant qu’assureur responsable, BPCE Assurances IARD présente un taux de recours aux pièces de réemploi ou de réparation des automobiles de 28,3 %. En outre, BPCE Assurances IARD a décidé de placer la prévention au cœur de sa stratégie. Il a ainsi publié pour la troisième année consécutive son baromètre deux-roues réalisé par Harris Interactive auprès des utilisateurs de deux-roues motorisés. L’objectif : comprendre les comportements des conducteurs sur la route et leur rapport à la sécurité tout en identifiant leurs attentes en matière de prévention.
Afin de renforcer la sécurité de ses clients assurés, BPCE Assurances IARD a offert un an d’abonnement au service “Liberty Rider”. Cette application, qui revendique 1 million de téléchargements depuis son lancement en 2016, propose de nombreuses fonctionnalités pour sécuriser les déplacements. Déjà proposée au réseau Banque Populaire, elle est désormais étendue aux clients 2 Roues Caisse d’Epargne.
(1) |
À l’exception de BPCE Life, filiale de BPCE Assurances, qui peut traiter en direct avec ses clients. |
Le pôle Digital & Paiements rassemble l’ensemble des métiers et expertises du Groupe BPCE dans les domaines de l’innovation, du digital, de la data et de l’intelligence artificielle, des paiements, et du financement du commerce avec Oney. Les nombreuses expertises du pôle contribuent à faire du Groupe BPCE le groupe bancaire de référence de la digitalisation des paiements et de l’expérience client :
les applications bancaires qui ont été développées grâce aux expertises Digital du pôle permettent aux Banques Populaires et aux Caisses d’Epargne d’être aujourd’hui des leaders de la banque en ligne ;
la gamme de services de paiement est la plus complète du marché bancaire et fait du Groupe BPCE l’un des principaux acteurs des paiements.
EN 2023
L’année 2023 a été marquée par de nombreuses innovations dans les différents domaines d’expertises du pôle.
Le succès de la banque digitale s’est confirmé en 2023 avec désormais plus de 11 millions de clients actifs sur les applications mobiles et le franchissement du seuil de 10 millions de clients utilisant Secur’Pass (authentification renforcée). Les notes des applications mobiles du groupe demeurent parmi les meilleures du marché avec 4,7/5 sur l’App Store par exemple. L’année 2023 a également vu s’accélérer l’adoption des alertes par les clients. Le fait de proposer un large choix d’alertes en temps réel est très apprécié, et aujourd’hui ce sont déjà plus de 8 millions de clients qui ont au moins une alerte activée.
Dans le domaine de la Data et de l’Intelligence Artificielle, les travaux de Data au service de la performance commerciale ont permis de générer 2,9 millions d’opportunités commerciales en 2023. Les initiatives Data au service de l’efficacité opérationnelle se poursuivent : la data a permis de collecter et contrôler automatiquement plus de 5,8 millions de documents sur l’année (+ 30 % par rapport à 2022). Dans le domaine de l’IA générative, les premiers travaux d’applications métier ont été lancés.
Dans le domaine des paiements, le groupe a continué d’enrichir sa gamme de services de paiement, notamment avec le lancement de Tap to Pay sur iPhone en novembre 2023. Le groupe a commercialisé cette solution d’encaissement sur iPhone au moment de son lancement par Apple sur le marché français. Ce nouveau service permet à Banque Populaire, Caisse d’Epargne et Payplug d’enrichir leur offre de paiement en proximité auprès des pro, entreprises et commerçants. Le pôle, et en particulier sa fintech Payplug, a également été sélectionné par le COJOP pour gérer les paiements de la billetterie unique des Jeux de Paris 2024. Cette plateforme de vente mondiale, une première dans l’histoire des Jeux Olympiques et Paralympiques, commercialisera à terme plus de 13 millions de tickets. Fin 2023, plus de 800 000 transactions avaient été gérées par Payplug. Par ailleurs, les travaux sur le lancement de la solution EPI se sont poursuivis et le Groupe BPCE a réalisé les toutes premières transactions de paiement instantané de compte à compte avec Wero en situation réelle, entre des clients Banque Populaire et Caisse d’Epargne et la banque Sparkasse Elbe-Elster en Allemagne.
Le pôle a également lancé, en janvier 2023, la toute première édition annuelle de son Baromètre Digital & Payments, basé sur les transactions anonymisées de 20 millions de cartes bancaires émises par les Caisses d’Epargne et les Banques Populaires et gérées par BPCE Payment Services. Âge, localisation des achats, montant des dépenses : ce Baromètre est le seul en France à disposer d’une aussi bonne représentativité de la population française, ce qui en fait un outil unique d’analyse de la consommation en France, au service des établissements bancaires du Groupe BPCE, de ses métiers et de ses clients.
Oney crée, depuis 40 ans, des solutions de paiement, de financement et d’assurances pour permettre aux consommateurs d’améliorer leur quotidien et de mieux consommer (lire également page 35). En quelques années, Oney est devenu leader du paiement fractionné dans plusieurs pays d’Europe et notamment en France, où un paiement fractionné sur trois est effectué avec Oney. Depuis 2019, Oney reçoit le soutien de deux actionnaires : BPCE (50,1 %) et ELO (Ex. Auchan Holding) (49,9 %). En 2023, le PNB de Oney a été impacté par l’évolution de l’environnement de taux. Néanmoins, la production BNPL (buy now pay later) est en croissance de 3 % vs. 2022, et Oney reste no 1 en part de marché sur le BNPL en France.
BPCE Payment Services accompagne, grâce à son expertise reconnue dans le domaine du processing de la monétique et des flux de paiement, les banques et filiales du Groupe BPCE, ainsi qu’une clientèle externe composée d’établissements financiers et de prestataires de services de paiement. Les tendances observées en 2023 en termes d’usage des paiements montrent une évolution de + 8 % des transactions monétiques et une croissance continue sur les paiements mobiles et instantanés (x 1,8 vs. 2022). En 2023, BPCE Payment Services a également conclu un accord avec Numeral pour le lancement d’une API unique dédiée aux fintechs leur permettant d’accéder à tous les schémas de paiement SEPA.
Payplug, spécialiste du paiement par carte bancaire, s’adresse aux commerçants et e-commerçants avec son offre d’acceptation et d’acquisition de paiement. En 2022, le Groupe BPCE a décidé de rapprocher les deux fintechs Payplug et Dalenys pour constituer le premier acteur français de solutions de paiement pour le commerce digitalisé sous la marque Payplug. La fusion juridique a été finalisée en 2023. L’activité de Payplug a connu une croissance soutenue du volume d’activité des ETI et grandes entreprises (+ 16 % vs. 2022) et des PME (+ 28 % vs. 2022).
Xpollens, plateforme de Banking-as-a-Service, propose des solutions d’automatisation des paiements entrants et sortants, et des moyens de paiement en marque blanche, intégrables par API. En 2023, Xpollens a notamment finalisé la refonte de sa plateforme technologique, pour offrir à ses clients une solution dernière génération, évolutive et scalable, avec tout le catalogue des fonctionnalités bancaires en accès direct par API. Xpollens a également continué à conquérir de nouveaux clients, comme par exemple Betclic.
Le pôle Solutions et Expertises financières (SEF) réunit, au sein de BPCE, les expertises dans les métiers du financement, de l’assurance, de la conservation de titres et du conseil, au service des clients des entreprises du groupe.
BPCE Financement développe des offres et des solutions complètes de gestion de crédits renouvelables et de prêts personnels pour les réseaux du Groupe BPCE.
BPCE Lease propose une gamme complète de solutions locatives : crédit-bail mobilier et immobilier, fiducie, location longue durée de véhicules, location avec option d’achat nautique ou automobile, location opérationnelle informatique et financement des énergies renouvelables.
BPCE Factor développe des solutions d’affacturage en vue de financer, gérer et sécuriser le poste clients des professionnels et des entreprises et de toute taille.
SOCFIM est un acteur leader sur le marché du financement de la promotion immobilière qui couvre l’ensemble du territoire et toutes les classes d’actifs : logements neufs et anciens, logements gérés (étudiants et séniors), bureaux, commerces et entrepôts logistiques.
La Compagnie Européenne de Garanties et Cautions (CEGC) est un spécialiste des cautions et garanties financières. CEGC propose une large gamme d’offres sur l’ensemble des marchés du groupe : particuliers, professionnels et entreprises, secteurs de l’immobilier, de l’économie sociale et du logement social.
BPCE Solutions immobilières est un acteur majeur du conseil immobilier en France. Il comprend trois pôles métiers : Expertise & Conseil, Résidentiel, Investissement & Location.
EuroTitres développe une offre complète de conservation de comptes titres et de gestion des opérations réalisées par les clients particuliers : Bourse, OPC, opération sur titres, relevé de portefeuilles, imprimés fiscaux…
Pramex International est le spécialiste du conseil en implantations internationales pour les start-up, les PME et les ETI françaises qui souhaitent se développer, soit par croissance interne (création et pilotage de filiales étrangères), soit par croissance externe (acquisition à l’international).
EN 2023
BPCE Financement a enregistré un niveau d’activité soutenu, totalisant un encours de 35,3 milliards d’euros. Elle confirme et renforce sa position de premier acteur du crédit consommation en France.
Le déploiement des deux offres green de rénovation énergétique et de financement de véhicule propre a engendré un montant important de nouveaux financements à 686 millions d’euros. En parallèle, la traçabilité de ces offres a été généralisée avec la création d’une attestation client pour les prêts personnels green. Enfin, 2023 a été marquée par le déploiement du prêt personnel à la Banque Palatine.
BPCE Lease a vu sa production de nouveaux crédits atteindre un niveau record, à plus de 6,6 milliards d’euros, en progression de 18 % par rapport à 2022. Cette dynamique s’est accompagnée d’une progression de la satisfaction clients avec un NPS qui atteint + 66 pour le crédit-bail mobilier et + 51 pour la location longue durée.
L’année a été marquée par l’acquisition d’Eurolocatique et de sa filiale Medidan. Eurolocatique est un groupe spécialisé dans le financement d’équipements de santé en location financière et en crédit-bail pour une clientèle de centres de santé privés, de professionnels de santé libéraux, d’établissements publics de santé et de cliniques privées. Cette opération répond à l’ambition du Groupe BPCE de devenir un acteur bancaire majeur dans l’accompagnement des professionnels du secteur de la santé. BPCE Lease a participé au financement de plusieurs opérations emblématiques, comme celui du pôle universitaire Léonard de Vinci à Nanterre (92), du centre logistique de Lidl aux Arcs sur Argens (83) ou encore des parcs éoliens offshore des Iles d’Yeu – Noirmoutier et de Dieppe Le Tréport.
Enfin, deux programmes structurants (Dynamique LLD et Préférence CBM 2) ont été lancés en interne avec pour objectifs, d’une part, de renforcer l’exploitation du potentiel des réseaux par une meilleure exploitation des bases clientèle réalisant des opérations de LLD et de CBM à la concurrence, d’autre part, de réaliser un meilleur fléchage des opérations de crédit MLT éligibles au CBM.
BPCE Factor a pris en charge 11 millions de factures, accompagnant ainsi l’évolution des besoins en fonds de roulement des entreprises, tant dans leur activité quotidienne qu’au cours de leur croissance. Son chiffre d’affaires affacturé s’élève à 63 milliards d’euros.
L’année a été marquée par le lancement d’une nouvelle gamme d’offres pour les clients professionnels. La solution 100 % digitale FlashFactures, destinée à répondre à des besoins ponctuels de trésorerie, peut désormais être souscrite en autonomie par les clients du Groupe BPCE à partir de leur espace client bancaire.
Enfin, pour la huitième année consécutive, Bureau Veritas Certification a confirmé la certification de services et labellisation de BPCE Factor, reconnaissant ainsi le haut niveau de qualité perçue par les clients avec 92 % de satisfaction globale.
La SOCFIM a maintenu un niveau d’activité dynamique avec près de 3,2 milliards d’euros de nouveaux engagements.
Sur le plan financier, le modèle d’affaire de la société qui bénéficie de la hausse des taux (car pour l’essentiel à taux variable) et le maintien d’un niveau d’encours à un niveau élevé ont permis au PNB de croître de plus de 23 %. Le ratio d’exploitation a crû du même niveau grâce à une gestion rigoureuse des charges. En dépit d’une charge du risque en forte croissance liée à l’anticipation des risques éventuels liés à un environnement incertain, la SOCFIM a vu son résultat annuel franchir un nouveau record à la hausse à près de 76 millions d’euros.
Avec un NPS très élevé (61 %) et le lancement d’un dispositif d’évaluation de la qualité de service, la SOCFIM s’est attachée à renforcer la relation client ainsi que le service rendu aux partenaires des pools qu’elle dirige.
En matière RSE, elle s’est inscrite dans une démarche d’évaluation environnementale des financements accordés et a adopté le Green Weighting Factor® (GWF) de Natixis Corporate & Investment Banking pour mesurer l’empreinte environnementale et climatique de chaque projet.
La Compagnie Européenne de Garanties et Cautions (CEGC) a cautionné 201 516 crédits immobiliers aux particuliers produits par les réseaux du Groupe BPCE, pour un montant de 31,5 milliards d’euros, en retrait de 31 % par rapport à 2022, en ligne avec l’évolution du marché.
Dans les secteurs de la construction, CEGC a couvert la livraison « à prix et délai convenu » de 12 048 maisons individuelles et a délivré les garanties financières d’achèvement de 813 opérations de promotion immobilière. Enfin dans le bâtiment, la construction, les entreprises et l’industrie, 110 041 cautions de marchés ont été délivrées, principalement via l’espace www.cautiondemarche.com, qui affiche un « Net Promoteur Score » de + 44.
En 2023, CEGC a continué à étendre à l’ensemble de ses clientèles entreprises le Green Weighting Factor® (GWF), un outil développé par Natixis Corporate & Investment Banking qui mesure l’empreinte environnementale et climatique de chaque projet. Sur les 1 169 clients ou opérations analysées depuis 2021, 96 % affichent des indicateurs verts.
CEGC a pleinement intégré la dimension extra-financière à sa politique d’investissement et mesure la température de son portefeuille d’actifs ou encore cible des émetteurs ou des projets contribuant à la baisse du réchauffement climatique. Cette démarche s’inscrit dans le prolongement de son adhésion aux Principles for Responsible Investment des Nations Unies et à la Net Zero Asset Owner Alliance, un groupe international d’investisseurs institutionnels qui s’engagent à décarboner leurs portefeuilles d’investissement.
BPCE Solutions immobilières a poursuivi son développement soutenu avec les établissements du groupe, principalement dans le domaine du résidentiel. Cependant, le ralentissement du marché de l’immobilier patrimonial a entraîné une baisse des volumes de vente. Près de 649 lots ont été vendus en 2023 aux clients particuliers (900 en 2022) et la collecte de SCPI s’est établie à 108 millions d’euros.
Le pôle Expertise a poursuivi son développement notamment auprès des grands institutionnels, avec 13,3 millions d’euros de revenus.
BPCE Solutions immobilières a enfin apporté à ses clients un savoir-faire complémentaire sur des activités de niches, comme le conseil et l’audit, les ventes d’anciens pour les ESH et les institutionnels, l’investissement pour les ventes en bloc d’immeubles de bureaux et de logements et le locatif tertiaire.
EuroTitres a apporté son assistance dans la préparation et le traitement de trois nouveaux emprunts BPCE commercialisés en 2023, représentant une collecte globale de près de 1 milliard d’euros depuis la reprise des émissions. Au-delà de la multiplication des sessions de formation dédiées aux conseillers des deux réseaux du groupe, EuroTitres a lancé plusieurs dispositifs, notamment une convention Offres EuroTitres à l’attention des responsables des services bancaires et titres et une convention Nationale Titres à destination des responsables du développement et du marketing.
Pramex International a enregistré un niveau d’activité soutenu avec plus de 270 contrats signés en 2023.
L’année a été marquée par l’adoption d’un dispositif d’enquêtes « à froid » et « tiède », afin de renforcer la satisfaction client, qui reste au cœur des priorités de Pramex.
Afin de toujours mieux cibler les attentes de ses clients, Pramex a finalisé le déploiement d’un nouveau CRM (gestion de la relation client) et déployé un module de marketing automation, afin d’automatiser et industrialiser des campagnes marketing. Enfin, le développement de la stratégie digitale s’est poursuivi dans cinq pays : États-Unis, Espagne, Hong Kong, Singapour et Allemagne.
1.5 Agenda
2 mai 2024 |
Après Bourse – Publication des résultats du premier trimestre 2024 |
23 mai 2024 |
Assemblée générale de BPCE |
1er août 2024 |
Avant Bourse – Publication des résultats du deuxième trimestre et du premier semestre 2024 |
6 novembre 2024 |
Avant Bourse – Publication des résultats du troisième trimestre 2024 |
Agenda sous réserve de modification |
2 DÉCLARATION DE PERFORMANCE EXTRA-FINANCIÈRE
La RSE – En bref
Alignement de la trajectoire de nos portefeuilles de financement et d’investissement avec l’objectif de neutralité carbone en 2050
Un modèle en phase avec les aspirations et besoins de la société
Le Groupe BPCE est un groupe coopératif de banque universelle et d’assurance au service de ses 35 millions de clients, de ses sociétaires, des territoires et de l’économie. Il exerce deux grands métiers : la banque de proximité et l’assurance en France et les métiers de Gestion d’actifs et de fortune et de Banque de Grande Clientèle au niveau mondial.
La solidité et la pérennité de notre modèle reposent sur une gouvernance équilibrée. Détenteurs de 100 % du capital des quatorze Banques Populaires et des quinze Caisses d’Epargne au travers de parts sociales, les 9,6 millions de sociétaires élisent des représentants qui constituent les membres de leurs conseils d’administration et conseils d’orientation et de surveillance. Les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne détiennent à parité 100 % du capital de BPCE, organe central du groupe.
Notre dimension coopérative, multimarque et entrepreneuriale est ce qui fait notre identité ; elle nous permet d’être profondément en phase avec les attentes de nos clients et les aspirations de la société. Notre modèle décentralisé, notre ancrage territorial sont de véritables atouts pour porter les transitions et transformer durablement la société : nos entreprises agissent localement, au plus proche de nos clients, apportant des solutions innovantes en réponse aux défis de notre époque.
La raison d’être de Banque Populaire : « Résolument coopérative et innovante, Banque Populaire accompagne dans une relation durable et de proximité tous ceux qui vivent et entreprennent dans chaque territoire. »
Face à l’ampleur des défis sociétaux, Caisse d’Epargne accélère ses engagements en capitalisant sur son modèle impact-natif et son ADN de pionnier pour contribuer durablement à la transformation des territoires et a lancé en avril 2023 son « Contrat d’Utilité » : 100 % utile au développement économique, social et environnemental des territoires.
En inscrivant sa stratégie et ses actions dans le long terme, notre groupe concilie durablement performance économique, équité sociale et préservation de l’environnement.
La nature de notre activité et notre rayonnement nous confèrent une grande responsabilité face aux défis sociétaux et environnementaux, au premier rang desquels la lutte contre le dérèglement climatique.
Les évènements climatiques extrêmes se multiplient et l’année 2023 est celle d’un record de température sur la planète. Le réchauffement climatique fait peser des risques sur l’économie et pourrait mettre en jeu, à terme, sa stabilité financière. La transition climatique s’impose à tous, dans un contexte économique et politique difficile : inflation persistante, hausse des taux, hausse des inégalités sociales, fortes tensions géopolitiques à travers le monde…
Les défis sociétaux et environnementaux auxquels nous sommes confrontés bousculent notre société et sont porteurs de risques pour nos clients : vulnérabilité accrue pour les plus fragiles et ceux qui ne sauront pas s’adapter, risques physiques affectant la valeur des biens, augmentation des coûts (notamment ceux liés aux travaux de rénovation énergétique), risque de réputation… Ces risques pourraient entraîner un accroissement des défaillances et générer des pertes financières pour nos clients et donc pour le groupe.
Le passage à une économie décarbonée exige des niveaux d’investissement et de financement considérables et un accompagnement de tous les acteurs économiques dans leur propre transition. Notre groupe a fait du climat l’une des priorités de son plan stratégique BPCE 2024 : nos entreprises ont toutes renforcé leur dispositif pour accompagner la transition de leurs différentes catégories de clients et les enjeux climatiques sont désormais indissociables de l’activité de nos métiers. C’est à la fois une opportunité de développement pour nos activités et un formidable levier de transformation de nos métiers.
Ces transformations profondes ne doivent pas s’opérer au détriment des plus fragiles ou des générations futures. Acteur de premier plan en matière d’inclusion bancaire qu’il s’agisse de prévention du surendettement ou d’accompagnement des micro-entrepreneurs, le Groupe BPCE est aussi le premier acteur bancaire au côté des personnes protégées, des personnes fragiles et des entreprises en difficulté.
L’engagement social et sociétal du groupe s’adresse également à ses 100 000 collaborateurs autour de nombreuses initiatives sur tous les territoires : promotion de la mixité, de la diversité et de l’inclusion, maintien dans l’emploi des personnes handicapées et malades, bien-être au travail et intégration des jeunes, dont certains issus de quartiers défavorisés.
2.1 Une feuille de route RSE en ligne avec les priorités stratégiques du groupe
2.1.1 Notre stratégie ESG
La stratégie ESG du Groupe BPCE est structurée autour de trois axes qui se déclinent en douze engagements :
En tant que banque et entreprise responsable, le groupe place l’éthique professionnelle au cœur de son modèle opérationnel. Le groupe s’engage à maîtriser les risques juridiques, réglementaires et déontologiques au profit de ses clients, collaborateurs et partenaires. Le Groupe BPCE veille ainsi au strict respect des lois, réglementations et bonnes pratiques professionnelles dans l’ensemble de ses entreprises. Cela se traduit notamment par un Code de conduite et d’éthique groupe agréé par le conseil de surveillance en 2018 et une politique rigoureuse en matière fiscale avec un Code de conduite fiscal agréé en 2021.
Lancés par les Nations Unies, les objectifs de développement durable (ODD), langage commun articulé autour de 17 objectifs déclinés en 169 cibles, sont devenus la référence pour mesurer les progrès accomplis par les gouvernements et les entreprises privées. Le Groupe BPCE s’attache à intégrer pleinement ces objectifs dans ses métiers ou dans son propre fonctionnement et contribue directement aux ODD par des actions concrètes décrites dans chacune des parties du présent chapitre.
Le tableau ci-après illustre le lien entre les ODD et les douze axes RSE du Groupe BPCE. Ce tableau de bord permet de piloter la stratégie ESG du groupe et fournit à nos parties prenantes une information quantifiée et transparente de notre performance extra-financière.
Axes RSE |
Contribution aux ODD |
Indicateurs de suivi de la performance |
2023 |
2022 |
2021 |
Répondre aux attentes de la société civile |
|
|
|
|
|
Cultiver nos valeurs coopératives |
Nombre de sociétaires (en millions) |
BP : 5,2 CE : 4,4 |
BP : 5,0 CE : 4,4 |
BP : 4,9 CE : 4,4 |
|
Taux de sociétaires parmi les clients |
BP : 36,8 %(1) CE : 27 % |
BP : 33,7 % CE : 26 % |
BP : 33 % CE : 25 % |
||
Taux de participation des administrateurs aux conseils d’administration ou COS |
BP : 86 % CE : 95 % |
BP : 86 % CE : 96 % |
BP : 77 % CE : 97 % |
||
Montant moyen de parts sociales détenues par sociétaire |
BP : 2 512 € CE : 3 570 € |
BP : 3 818 € CE : 3 494 € |
BP : 4 273 € CE : 3 421 € |
||
Contribuer au développement économique des territoires |
Taux de pénétration du Groupe BPCE auprès des PME-PMI (2) |
53 % |
53 % |
53 % |
|
Total de la production annuelle liée au financement du logement social |
3,0 Md€ |
3,8 Md€ |
3,5 Md€ |
||
Part de marché du Groupe BPCE auprès de l'économie sociale (3) |
35 % |
35 % |
34 % |
||
Accompagner nos clients fragiles |
Production de microcrédits accompagnés aux particuliers |
21,1 M€ |
19,7 M€ |
18,2 M€ |
|
Production de microcrédits et autres prêts solidaires aux créateurs d’entreprise (4) |
707,4 M€ |
702,2 M€ |
656,3 M€ |
||
Être exemplaire en adoptant une politique d’achats responsables |
Part des dossiers achats intégrant un levier RSE |
54 % |
37 % |
54 % |
|
Délais de paiement fournisseurs |
28,1 jours |
28 jours |
28,9 jours |
||
Part du montant des achats réalisés avec des PME et des ETI |
37 % 38 % |
34 % 38 % |
31 % 31 % |
||
Être un acteur majeur de la transition environnementale |
|
|
|
|
|
Aligner les portefeuilles sur une trajectoire Net Zero |
Alignement sur une trajectoire « Net zéro » des portefeuilles de financement de Natixis CIB – Mix de couleurs du Green Weighting factor (5) |
33 % vert, 35 % neutre, 32 % marron |
27 % vert, 33 % neutre, 40 % marron |
24 % vert, 33 % neutre, 43 % marron |
|
Alignement sur une trajectoire « Net zéro » pour le fonds général de BPCE Assurances – Température induite par les investissements |
2-2,5 °C |
2-2,5 °C |
2,4 °C |
||
Part des portefeuilles évaluée par la méthodologie « Green Evaluation Methodology »(6) |
~60 % |
~50 % |
~40 % |
||
Intensifier la stratégie de refinancement Green |
Nombre d’émissions obligataires |
4 |
3 |
5 |
|
Accompagner nos clients dans leur transition environnementale |
Encours moyens de financement des projets de transition sur le périmètre de la Banque de proximité (7)(en milliards d’euros) |
5,7 |
4,8 |
|
|
Encours moyens de financement du renouvellement du parc immobilier sur le périmètre de la Banque de proximité (8)(en milliards d’euros) |
61,3 |
55,6 |
|
||
Développer une offre ESG de 1er plan |
Part des encours sous gestion articles 8 et 9 |
40,5 % |
36,7 % |
33,3 % |
|
Réduire l’empreinte environnementale du groupe |
Émission annuelle de CO2(en teqCO2) (9) |
529 001 |
540 502 |
549 030 |
|
Être une entreprise engagée et socialement responsable |
|
|
|
|
|
Favoriser l’employabilité |
Nombre d’heures de formation par ETP |
37 |
31 |
30 |
|
Promouvoir la mixité |
Part des femmes parmi les cadres |
46,4 % |
45,7 % |
45 % |
|
Part des femmes parmi les cadres dirigeants |
35 % |
33 % |
29,2 % |
||
Soutenir l’emploi des jeunes |
Taux de conversion des apprentis |
11 % |
13 % |
17 % |
|
(1)
Périmètre : hors Bred, Crédit Coop et Casden. (2)
Étude Kantar PME-PMI 2023, enquête menée tous les deux ans (3)
Banque de France/Groupe BPCE, états SURFI - Total des crédits accordés aux ISBLSM résidentes, encours - Données au T3. (4)
Comprend les microcrédits professionnels, les prêts complémentaires NACRE (dispositif de place géré par France Active) et les prêts complémentaires aux prêts d’honneur (Initiative France). (5)
Données issues du Green Weighting Factor sur le périmètre de la banque de grande clientèle, en base 100. À la fin de l'année 2023, le taux de couverture du périmètre GWF est de 92%. (6)
Calcul sur la base de données arrêtées au T3-23 (7)
BP et CE cumulées – Financement des projets de transition : rénovation énergétique de l’habitat, mobilité verte, accompagnement de la transition des activités de nos clients personnes morales (dont Agriculture durable, énergies renouvelables) – cf. paragraphe 2.8 Méthodologies du reporting RSE. (8)
BP et CE cumulées – Financement de l’immobilier neuf (acquisition d’immobilier neuf ou construction) – cf. paragraphe 2.8 Méthodologies du reporting RSE. (9)
Données 2022 et 2021 pro forma – cf. paragraphe 2.8. |
Le Groupe BPCE a pris de longue date plusieurs engagements pour amplifier ses actions et accélérer les transformations positives auxquelles il contribue.
En tant que banque coopérative engagée au service de ses clients sociétaires, au cœur même des territoires, les établissements du Groupe BPCE entendent contribuer de manière constructive au débat public, en fournissant aux décideurs et à la société civile, des éléments d’information sur les changements socio-économiques au niveau régional, national ou international, ainsi que sur le secteur bancaire et ses évolutions.
L’objectif du Groupe BPCE est de contribuer activement à l’espace de réflexion et de participer en tant que partie prenante à une prise de décision collective, juste et éclairée. Les actions de représentation d’intérêt du Groupe BPCE s’inscrivent donc strictement dans ce cadre. En matière de représentation d’intérêt, au-delà du respect de ses règles de déontologie et de ses valeurs coopératives, BPCE applique toutes les réglementations en vigueur, ainsi que tous les codes d’éthique auxquels ses interlocuteurs publics et les différentes associations de Place sont soumis.
En 2023, plusieurs textes législatifs impactant l’activité du groupe ont été suivis par les Affaires Publiques, qui ont participé à différents groupes de travail, répondu à certaines consultations publiques européennes et élaboré des positions groupe. Sur certains sujets précis, les Affaires publiques ont sollicité des rencontres avec des membres du Parlement français ou encore de l’administration ou des cabinets ministériels, les différentes institutions européennes, que cela soit en bilatéral ou par l’intermédiaire de certaines associations professionnelles.
Les positions de Place sont majoritairement portées par les associations professionnelles. Le Groupe BPCE est, entre autres, membre des associations suivantes : Fédération Bancaire Française (FBF) en lien avec la Fédération Bancaire Européenne (FBE), Association Française des Établissements de Crédit et des Entreprises d’Investissement (Afecei) ; Association française des banques (AFB) ; Association financière de gestion (AFG) ; Paris Europlace ; Institut de la Finance durable (IFD) ; France Assureurs ; European Savings Banks Group (ESBG) ; European Association of Cooperative Banks (EACB) ; Institute of International Finance (IIF).
Les principaux textes français sur lesquels le Groupe BPCE a mobilisé ses équipes sont les suivants :
proposition de loi déposé le 11 octobre 2022, visant à renforcer l’accessibilité et l’inclusion bancaire : cette proposition s’attachait à renforcer d’une part l’accessibilité bancaire afin d’assurer un maintien sur l’ensemble du territoire d’un système de retrait d’argent liquide, et d’autre part, l’inclusion bancaire, améliorant les dispositifs actuels à destination des plus fragiles. Elle renforce, en outre, le cadre actuel sur les clients en situation de fragilité bancaire. Elle prévoit d’améliorer l’information des publics financièrement fragiles sur les dispositifs qui leur sont destinés, d’introduire des « sous-plafond » pour les commissions d’interventions bancaires au bénéfice des clients de l’offre spécifique, ou encore de mentionner explicitement dans la loi la possibilité pour les clients ayant souscrit l’offre spécifique de bénéficier d’une autorisation de découvert. Cette proposition de loi a été modifiée par les sénateurs en première lecture et adoptée le 3 mai 2023. Le Groupe BPCE a organisé des rendez-vous avec la FBF ;
projet de loi relatif à l’industrie verte : le Parlement a définitivement adopté le Projet de loi en octobre 2023. Visant à réindustrialiser la France grâce aux industries vertes, l’objectif affiché de la loi est de remonter la part de l’industrie dans le PIB de 10 à 15 %, avec comme principales mesures l’allègement de la fiscalité sur le capital, la simplification des procédures, l’accent sur la formation, la création d’un Plan d’épargne avenir climat (PEAC) ou encore un crédit d’impôt industrie verte. La création du PEAC permettrait de mobiliser une épargne de long terme au service de la transition, avec un cadre fiscal attractif. Par ailleurs, l’article 15, relatif au financement de la transition écologique, prévoit une obligation de référencement, dans les contrats d’assurance vie, des unités de compte ayant obtenu un label reconnu par l’État au titre du financement de la transition énergétique et écologique ou de l’investissement socialement responsable. Le Groupe BPCE a été auditionné par la mission parlementaire. Ce texte a mobilisé les établissements ainsi que la Fédération bancaire française principalement sur les caractéristiques du PEAC ;
projet de loi portant sur les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 : le Groupe BPCE a suivi ce texte, en tant que partenaire Premium des JO 2024. Le cadre législatif et réglementaire visant à répondre aux contraintes de l’organisation d’évènements majeurs a fait l’objet d’évolutions significatives. Une première loi relative à l’organisation des JO avait été adoptée en 2018. Elle comprenait des mesures visant à répondre aux contraintes propres à la préparation d’un événement d’une telle ampleur. Les principales dispositions du texte portaient sur la sécurité, l’aménagement du territoire pour les villes hôtes ou encore l’adaptation en matière d’offre de soin et de formation aux premiers secours. BPCE a suivi les dispositions portant sur l’aménagement du territoire au sein des villes hôtes, et plus spécifiquement les mesures impactant l’affichage des publicités partenaires.
Dans le cadre de ses travaux réalisés au sein du groupe de travail de la Commission Climat de la Fédération des Banques Françaises (FBF), présidée par le président du directoire du Groupe BPCE, le groupe participe aux dialogues et discussions autour :
des exigences en matière de reporting extra financier : Green Asset Ratio, Pilier 3 (reporting EBA), TNFD (Taskforce on Nature-related Financial Disclosures) ;
de travaux pour favoriser la transition des portefeuilles des banques, en favorisant celle des entreprises et cherchant à alléger autant que faire ce peu les exigences administratives des petites et moyennes entreprises ;
de la revue des différentes méthodologies existantes permettant de développer une mesure d’empreinte biodiversité et à terme d’élaborer une méthodologie commune.
Les principaux textes européens sur lesquels le Groupe BPCE a mobilisé ses équipes sont les suivants :
la transposition de Bâle IV au travers notamment du règlement CRD6, qui vise à approfondir l’harmonisation de la réglementation en Europe : le texte revoit en profondeur les exigences en fonds propres pour couvrir les risques liés aux engagements des banques, élargit la liste des pouvoirs de surveillance, des pouvoirs de sanction des superviseurs, introduit un nouveau régime prudentiel applicable aux succursales de pays tiers et intègre davantage les risques ESG, en particulier le risque environnemental ;
FIDAR (Financial Data Access Regulation), proposé le 28 juin 2023 par la Commission : ce nouveau règlement a pour objectif d’étendre les obligations de partage des données de paiement à toutes les données financières (banques, assurances, gestionnaires d’actifs), afin de promouvoir la mise en place d’un espace commun de données financières dans l’Union européenne. Le texte, établit ainsi des droits et obligations dans le domaine des services financiers sur l’accès et la réutilisation des données ;
CSDDD (Corporate Sustainability Due Diligence Directive) : le 23 février 2022, la Commission européenne a publié une proposition de directive sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité, visant à favoriser un comportement durable et responsable des entreprises tout au long des chaînes de valeur mondiale. Cette directive doit encore être examinée par le Parlement européen et le Conseil avant d’être adoptée et mise en place. Si elle est adoptée, elle imposerait aux entreprises européennes de plus de 250 salariés et 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, de publier des informations sur les risques de durabilité localisés, y compris au sein de leurs prestataires et fournisseurs. Les entreprises seraient aussi obligées d’accomplir un certain nombre de diligences afin de s’assurer que leurs fournisseurs comme leurs clients ont un comportement durable et responsable ;
SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) : ce règlement européen a pour objectif d’harmoniser et de renforcer les obligations de transparence applicables aux acteurs qui commercialisent certains produits financiers ou qui prodiguent des conseils sur ces produits et donc de permettre aux investisseurs de distinguer et de comparer plus facilement les nombreuses stratégies d’investissement durable actuellement disponibles au sein de l’Union européenne. Le règlement SFDR de l’UE oblige les gestionnaires d’actifs et les conseillers en investissement à publier des informations spécifiques quant à la manière dont ils prennent en compte deux considérations essentielles : les risques en matière de durabilité et les principales incidences négatives. Pour ce qui est des sociétés de gestion, le règlement SFDR impose également de rendre transparentes les politiques de rémunération tenant compte de l’intégration des risques liés au développement durable. En outre, il vise à aider les investisseurs à faire leur choix entre les différents produits en imposant des niveaux croissants d’information, en fonction du degré de prise en compte du développement durable ;
CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) : cette directive européenne, entrée en vigueur le 1er janvier 2024, vise à harmoniser les reportings de durabilité des entreprises et à améliorer la disponibilité et la qualité des données publiées. Un grand nombre d’entreprises doivent ainsi suivre des normes européennes de reporting de durabilité obligatoire et publier des informations détaillées sur leurs risques, opportunités et impacts matériels en lien avec les questions sociales, environnementales et de gouvernance. La CSRD couvrira progressivement près de 50 000 sociétés. Les premières entreprises soumises publieront en 2025 leur premier reporting de durabilité (sur base 2024). Les normes européennes de reporting de durabilité détaillées, dites normes ESRS (European Sustainability Reporting Standards) permettent d’encadrer et d’harmoniser les publications des entreprises : un premier jeu de douze normes (applicables aux entreprises de tous secteurs), couvrant l’ensemble des thématiques ESG, a été adopté le 31 juillet 2023 par la Commission européenne ; suivront des normes sectorielles, et enfin des normes spécifiques pour les PME cotées sur les marchés réglementés ;
ESG ratings : le 13 juin 2023, la Commission a présenté une proposition de règlement sur la transparence et l’intégrité des activités de notation ESG, dans le cadre de sa stratégie renouvelée en matière de finance durable, lancée en 2021. La proposition vise à améliorer la fiabilité, la comparabilité et la transparence des notations ESG. Plus spécifiquement, elle vise à améliorer la qualité de l’information sur les notations ESG, en améliorant la transparence des caractéristiques et des méthodologies des notations ESG, et en assurant une clarté accrue sur les opérations des fournisseurs de notations ESG et la prévention des risques de conflit d’intérêt au niveau des fournisseurs de notation ESG.
Le Green Sustainable Hub (GSH) de Natixis est par ailleurs un contributeur très actif auprès de diverses associations professionnelles et autorités.
Le Groupe BPCE, convaincu de l’importance fondamentale de la transition énergétique de l’économie, s’est engagé au sein de l’Institut de la Finance Durable (IFD) créé en janvier 2023. Le président du directoire du Groupe BPCE, a rejoint le conseil d’administration du nouvel Institut de la finance durable « IFD » dont la mission est d’accélérer l’action de la place financière de Paris pour la réalisation de la transition énergétique environnementale, résultant de la transformation de Finance for Tomorow, la branche de Paris Europlace.
BPCE est déclaré en tant que représentant d’intérêts au registre de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP) et répond aux obligations de la loi no 2016-1691 du 9 décembre 2016 relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (dites loi Sapin II). Le Groupe BPCE se conforme aux recommandations émises par la HATVP portant sur les relations des Représentants d’Intérêts avec les acteurs de la vie publique (https://www.hatvp.fr/fiche-organisation/ ?organisation=493455042).
De plus, lorsqu’un registre volontaire est mis en place par une assemblée parlementaire ou une institution, nationale, européenne ou internationale, les représentants du Groupe BPCE se conforment aux règles déontologiques, d’accès et de circulation édictées par ce registre. De la même façon, ils respectent les règlements intérieurs des assemblées représentatives et institutions nationales, européennes et internationales lorsqu’ils existent.
Au niveau européen, le Groupe BPCE est également inscrit au registre de transparence de la Commission Européenne. Pour mémoire, ce registre est une base de données qui répertorie les organisations qui font valoir leur point de vue lors du processus d’élaboration des lois et de mise en œuvre des politiques des institutions de l’UE (https://ec.europa.eu/transparencyregister/public/consultation/
displaylobbyist.do?id=179370613236-62).
2.2 Répondre aux attentes de la société civile
2.2.1 Cultiver nos valeurs coopératives en phase avec l’évolution de la société
La volonté du Groupe BPCE est de participer au développement de tous les territoires. La nature coopérative du groupe détermine pour partie la manière d’exercer ses métiers. Le groupe souhaite participer à la construction d’un environnement propice au développement de ses sociétaires et de ses clients.
Ancrées dans les territoires, nos banques régionales sont à l’écoute des besoins de toutes les clientèles. Elles agissent avec les acteurs locaux, collectivités, associations, réseaux d’entreprises, milieux éducatifs et universitaires pour renforcer le tissu socio-économique local.
Chacun des réseaux, Banque Populaire et Caisse d’Epargne, s’appuie sur une fédération. Elles les accompagnent en matière de stratégie RSE, d’animation du sociétariat, de formation des administrateurs, de gouvernance et valorisent les actions menées dans les territoires.
« Résolument coopérative et innovante, Banque Populaire accompagne dans une relation durable et de proximité tous ceux qui vivent et entreprennent dans chaque territoire. » Telle est la raison d’être ombrelle de Banque Populaire, définie en 2019.
Plusieurs banques régionales ont adapté cette raison d’être à leurs particularités territoriales tout en gardant un sens commun, propre aux Banques Populaires. Trois axes d’engagements principaux ont été définis, caractéristiques de la spécificité Banque Populaire : la proximité territoriale, la culture entrepreneuriale, l’engagement coopératif et durable.
Les 5,2 millions de sociétaires, détenteurs du capital social des Banques Populaires, sont le socle du modèle coopératif. Ils votent lors de l’assemblée générale et élisent directement les administrateurs qui les représentent au sein des conseils d’administration.
Pour la tenue des assemblées générales, les banques ont proposé à leurs sociétaires, de participer soit à distance, soit de visionner en différé les assemblées générales. Ce sont plus de 597 000 sociétaires qui se sont exprimés en 2023.
Depuis six ans, les Banques Populaires animent la « Faites de la coopération », semaine de sensibilisation et d’échanges autour du modèle coopératif, qui s’inscrit dans le mois de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). Cette édition 2023 met en lumière les valeurs communes entre le sport et la coopération. Au programme, une vidéo teaser, des quiz à destination des collaborateurs et des sociétaires, un concert sur la thématique du sport, une web conférence, etc.
En 2023, le réseau Banque Populaire compte 244 administrateurs (y compris les censeurs). Ce sont des chefs d’entreprise, des chercheurs, des enseignants et des salariés impliqués dans la vie économique de leur région.
Pour répondre aux exigences du régulateur concernant la formation des administrateurs et l’évaluation du fonctionnement des conseils d’administration, la Fédération Nationale des Banques Populaires (FNBP) a élaboré :
un dispositif d’autoévaluation des conseils d’administration mis à disposition dans tout le réseau Banque Populaire ;
un plan de formation annuel : celui-ci traite de thématiques liées aux neuf compétences retenues par la BCE, mais aussi des sujets liés à la RSE au digital ;
un bilan annuel des formations a été mis en place afin de suivre le nombre de formations réalisées, le nombre d’heures de formation effectuées, la diversité des formations suivies, le taux de satisfaction.
Banques Populaires |
2023 |
2022 |
2021 |
Nombre de sociétaires (en millions) |
5,2 |
5,0 |
4,9 |
Taux de sociétaires parmi les clients (en %) (1) |
36,8 % |
33,7 % |
33 % |
Montant moyen de parts sociales détenues par sociétaire (en euros) (2) |
2 512 |
3 818 |
4 273 |
TS-I (delta entre le taux de clients très satisfaits et la proportion de clients pas du tout satisfaits) (3) |
33 |
33 |
32 |
(1)
Hors BRED, CASDEN et Crédit Coopératif. (2)
Données hors Crédit Coopératif. (3)
Données issues du baromètre de satisfaction clients particuliers en BP et CE. Source interne : direction des Études clients du groupe hors Crédit Coopératif et CASDEN. |
Banques Populaires |
2023 |
2022 |
2021 |
Instances de gouvernance |
|
|
|
Nombre de membres au sein des conseils d’administration |
213 |
222 |
219 |
Taux de participation des administrateurs aux conseils d’administration (en %) |
86 % |
86 % |
77 % |
Taux de femmes membres de conseils d’administration (en %) |
48 % |
46 % |
48 % |
Pourcentage de femmes présidentes ou vice-présidentes de conseils d’administration (en %) |
34 % |
31 % |
29 % |
Formation des administrateurs |
|
|
|
Conseils d’administration : pourcentage des membres ayant suivi au moins une formation sur l’année (en %) |
94 % |
72 % |
70 % |
Conseils d’administration : nombre moyen d’heures de formation par personne (1) |
10,6 |
8,0 |
7,9 |
(1) Données intégrant les formations « comité d’audit ». |
Les orientations RSE et coopératives 2022-2024 constituent la feuille de route des Caisses d’Epargne ; plusieurs objectifs sont fixés dans le cadre de l’ambition « Coopération active », parmi lesquels un objectif de rééquilibrage de la pyramide des âges du sociétariat et de promotion du sociétariat auprès des collaborateurs.
Le sociétariat des Caisses d’Epargne est composé de 4,4 millions de sociétaires à fin 2023, dont une grande majorité de particuliers, répartis dans 179 sociétés locales d’épargne (SLE) qui constituent un échelon intermédiaire permettant de renforcer l’ancrage local, la proximité et l’expression des sociétaires.
En 2023, les Caisses d’Epargne ont poursuivi et développé leurs actions pour associer encore davantage les sociétaires, partie prenante essentielle, à la vie de leur banque. Les orientations RSE et coopératives 2022-2024 ont conforté l’ambition des Caisses d’Epargne en matière de sociétariat. Il s’agit notamment d’augmenter le nombre de sociétaires parmi les clients et de leur offrir un accès privilégié à l’information et aux offres du club des sociétaires, via le portail unique https://www.societaires.caisse-epargne.fr/. Sur son territoire, chacune des quinze Caisses d’Epargne met en place des actions d’animation et de communication destinées à renforcer sa relation avec les sociétaires.
Certaines Caisses d’Epargne ont également mis en œuvre des actions de sensibilisation des collaborateurs au modèle coopératif, notamment lors des journées d’accueil de nouveaux entrants ou lors des semaines dédiées au sociétariat, afin de renforcer et de rajeunir le sociétariat.
La Fédération Nationale des Caisses d’Epargne (FNCE), en concertation avec les Caisses d’Epargne, a conduit une réflexion visant à donner au modèle coopératif Caisse d’Epargne une définition simple, unique et différenciante : une Caisse d’Epargne est « une banque-assurance 100 % régionale, pionnière dans les transitions de la société et qui appartient à ses clients-sociétaires ». Pour en savoir plus : www.federation.caisse-epargne.fr
Dans le cadre de la gouvernance coopérative du réseau Caisse d’Epargne, la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne, en liaison avec BPCE et les Caisses d’Epargne, accompagne et forme les élus dans l’exercice de leur mandat à travers un dispositif de formation dédié. Des programmes de formation s’adressent aux administrateurs de sociétés locales d’épargne, aux membres de conseil d’orientation et de surveillance (COS), et aux membres des comités spécialisés. Chaque public bénéficie d’une offre de formation adaptée à son mandat en format présentiel et/ou en visioconférence :
pour les administrateurs : un séminaire d’accueil qui porte sur les fondamentaux pour comprendre la Caisse d’Epargne, son histoire, son modèle de banque de proximité sur son territoire, son modèle coopératif et son modèle de banque sociétale depuis toujours. Des formations viennent approfondir ce socle initial tout au long du mandat. Des thématiques de culture bancaire générale et le digital complètent ce dispositif ;
pour les membres de conseils d’orientation et de surveillance, la formation initiale réglementaire porte sur six thématiques fixées par décret : système de gouvernance, information comptable et financière, marchés bancaires et financiers, exigences légales et réglementaires, gestion des risques et contrôle interne, planification stratégique. Des formations d’approfondissement sont proposées tout au long du mandat ;
pour les comités spécialisés, des formations sont proposées pour les comités des risques et comités d’audit, les comités des nominations et les comités des rémunérations.
Un dispositif de formation à distance complète le dispositif par un large choix de formations en ligne, vidéos, quiz et fiches thématiques.
En 2023, la FNCE a développé des thématiques liées à la BCE, la cryptomonnaie, la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme et a approfondi son module sur les risques climatiques.
Des ateliers de mises en situation sont également proposés afin de permettre aux membres de COS (conseil d’orientation et de surveillance) de s’exercer à la pratique de la bonne gouvernance d’une Caisse d’Epargne et de favoriser l’appropriation d’une méthode de questionnement.
Caisses d’Epargne |
2023 |
2022 |
2021 |
Nombre de sociétaires personnes physiques (en millions) |
4,4 |
4,4 |
4,4 |
Taux de sociétaires parmi les clients (en %) (1) |
27 % |
26 % |
25 % |
Montant moyen de parts sociales détenues par sociétaire (en euros) (2) |
3 570 |
3 494 |
3 421 |
TS-I (delta entre le taux de clients très satisfaits et la proportion de clients pas du tout satisfaits) (3) |
27 |
27 |
24 |
(1) Hors BRED, CASDEN et Crédit Coopératif. (2) Données hors Crédit Coopératif. (3) Données issues du baromètre de satisfaction clients particuliers en BP et CE. Source interne : direction des Études clients du groupe hors Crédit Coopératif et CASDEN. |
Caisses d’Epargne |
2023 |
2022 |
2021 |
Instances de gouvernance |
|
|
|
Nombre de membres au sein des conseils d’orientation et de surveillance |
285 |
283 |
283 |
Taux de participation des administrateurs aux conseils d’orientation et de surveillance (en %) |
95 % |
96 % |
97 % |
Taux de femmes membres de conseils d’orientation et de surveillance (en %) |
46 % |
46 % |
46 % |
Pourcentage de femmes présidentes ou vice-présidentes de conseils d’orientation et de surveillance (en %) |
48 % |
47 % |
44 % |
Formation des administrateurs |
|
|
|
Conseil d’orientation et de surveillance : pourcentage des membres ayant suivi au moins une formation sur l’année (en %) |
100 % |
96 % |
99 % |
Conseil d’orientation et de surveillance : nombre moyen d’heures de formation par personne (base 100) |
15,8 |
13,1 |
20,5 |
La loi du 10 septembre 1947 portant statut de la coopération, pose le principe selon lequel les coopératives se soumettent tous les cinq ans à une procédure de révision coopérative. Cette révision est effectuée par un réviseur indépendant et est destinée à vérifier la conformité de l’organisation et du fonctionnement des coopératives aux principes et aux règles de la coopération. Au cours des trois dernières années, toutes les Banques Populaires et toutes les Caisses d’Epargne ont procédé à une révision coopérative. Aucune Banque ou Caisse n’a été identifiée comme possiblement « non conforme » au modèle de banque coopérative et aucune réserve n’a été soulevée par les réviseurs dans le cadre de leurs travaux.
2.3 Être un acteur majeur de la transition environnementale
2.3.1 Le Groupe BPCE place le climat au cœur de sa stratégie et intègre les critères ESG dans ses processus
Lutter contre le dérèglement climatique et faire émerger une société plus sobre en carbone est un défi majeur de notre époque. Pour y répondre, le secteur financier a un rôle déterminant à jouer en accompagnant la transition vers une économie à faible émission de carbone, qui équilibre les besoins environnementaux, sociaux et économiques de la société.
Au cœur de ses préoccupations, la transition environnementale constitue l’un des trois piliers du plan stratégique BPCE 2024 et est une priorité d’actions de tous ses métiers et de toutes ses entreprises.
engager dans la durée une évolution de son bilan dans une stratégie d’atténuation de l’impact climatique de ses activités, des biens financés, investis ou assurés, en alignant ses portefeuilles de financement sur une trajectoire « Net Zéro », c’est-à-dire une neutralité carbone d’ici à 2050 ;
étendre sa stratégie de refinancement « green » avec des émissions à thématique transition énergétique ;
accompagner ses clients dans leurs propres enjeux de transition énergétique, qu’il s’agisse de besoins de financement, d’épargne ou d’assurance, avec une dimension de conseil et de dialogue stratégique structuré, apportant expertise, solutions et une vision long terme ;
accélérer la réduction de son empreinte environnementale directe, avec un objectif de diminution d’ici à 2024 de 15 % de son bilan carbone par rapport à 2019.
Afin de piloter au plus près ces engagements en matière de climat, le groupe a renforcé ses instances de gouvernance (cf. partie 2.1.2) et la gestion des risques liés au climat.
Le pôle risques climatiques a été créé le 1er janvier 2019 au sein de la direction des Risques du Groupe BPCE. En 2020, une filière risques climatiques, fédérant un réseau de correspondants dans l’ensemble des entreprises du groupe et dans les différents métiers, a été mise en place. Elle est animée par le département Risques climatiques de la direction des Risques groupe. Présents au sein de chaque entité, les correspondants risques climatiques sont de véritables relais en local. Ils ont pour mission principale de suivre l’actualité des travaux de la filière, avec pour objectif d’être en mesure de les rapporter auprès des instances dirigeantes de leurs établissements et de les mettre en place opérationnellement. En 2021, le pôle devient département des risques climatiques et est rattaché directement au directeur général adjoint en charge des risques du Groupe BPCE, membre du comité de direction générale. Il définit et met en œuvre le dispositif de supervision des risques climatiques du Groupe BPCE. L’intégration opérationnelle de ce dispositif dans les établissements permettra de prendre en compte les risques climatiques dans le cadre d’appétit aux risques du groupe.
Le comité des risques climatiques, créé en 2020 est présidé par le président du directoire et rassemble les responsables des pôles métiers du Groupe BPCE, les fonctions Risques, Finance, Conformité, Impact et l’Inspection générale ainsi que deux dirigeants d’établissement du Groupe BPCE. Ce comité décisionnaire et de surveillance traite les sujets climatiques d’un point de vue transverse pour le groupe et ses différents métiers. Il est en charge de l’examen des principales zones de risques climatiques et environnementaux du groupe, existantes ou potentielles. Il élabore des scénarios et valide les matrices de transition des stress tests climatiques pour évaluer la résilience et la vulnérabilité du modèle d’affaires du groupe. Le comité des risques climatiques a validé l’actualisation du plan de remédiation au guide de la BCE sur les risques climatiques et environnementaux, suite à la revue thématique de la BCE réalisée lors du 1er semestre 2022 et suit son avancement. Fin 2023, un suivi rapproché des travaux de remédiation, impliquant directement le comité de direction générale du Groupe BPCE et le comité des risques du conseil de surveillance, a été mis en place afin de sécuriser la production des principaux livrables attendus sur l’année 2024.
Afin de prendre en compte les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), des politiques RSE à usage interne ou publiques ont été instaurées et intégrées dans les politiques risques des métiers travaillant dans les secteurs les plus sensibles.
Dès octobre 2015, Natixis CIB a pris l’engagement de ne plus financer dans le monde entier de projet de centrale électrique au charbon et de mine de charbon thermique.
en 2019, les entreprises tirant plus de 25 % de leurs revenus à base de charbon et en élargissant son champ d’exclusion à tout projet d’infrastructure portuaire, ferroviaire et tout équipement ou installation lié au charbon thermique ;
en 2020, les entreprises qui développent (1) de nouvelles capacités de centrales à charbon ou de mines de charbon thermique.
(1) |
Une société est considérée comme Developer lorsqu’une décision de développer de nouvelles capacités de production d’électricité à partir de charbon dépassant 300 MW ou d’extraction de charbon thermique a été prise et annoncée publiquement, ou lorsqu’une demande de permis de construire a été soumise aux autorités compétentes. |
En 2021, le Groupe BPCE a étendu sa politique à l’ensemble de ses activités bancaires et, au-delà des objectifs précédemment cités, s’est engagé sur ce même périmètre à une sortie totale du charbon thermique en 2030 pour les pays de l’OCDE et 2040 pour le reste du monde.
À fin décembre 2023, les montants d’exposition du Groupe BPCE dans les financements de l’industrie du charbon représentaient moins de 0,1 % du total de l’exposition du groupe de prêts aux entreprises, soit un montant résiduel inférieur à 0,35 milliard d’euros.
Dans le cadre de sa politique applicable à l’industrie pétrolière et gazière le Groupe BPCE exclut :
les projets d’exploration, de production, de transport, de stockage ou de terminaux d’exportation de pétrole extrait de sables bitumineux ou de pétrole extra-lourd ;
Mise à jour de la politique pétrolière et gazière
En 2023, le Groupe BPCE a étendu sa politique à l’ensemble de ses activités bancaires et a renforcé ses critères en excluant :
les projets dédiés à la seule mise en production d’un nouveau champ de pétrole ou infrastructures connexes de production ou d’exportation (nouveau FPSO – Floating Production Storage and Offloading, plateforme ou pipeline) ;
les projets d’exploration-production de pétrole issu de forages en eaux ultra-profondes ;
les nouveaux projets « Greenfield » de production ou d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) alimentés à 25 % ou plus par du gaz de schiste.
Natixis CIB exclut le financement, l’investissement et l’offre de services en faveur d’entreprises impliquées dans la production, le stockage et le commerce de mines antipersonnel et des bombes à sous-munitions. Cette politique fixe des critères précis dans les conditions de réalisation des opérations, notamment celles relatives aux pays d’exportation et d’importation.
Natixis CIB s’est engagée à cesser tous financements dédiés liés aux activités du tabac ainsi que tous financements non dédiés en faveur d’une société dont 25 % ou plus de l’activité est issue du tabac. Suite à son engagement, Natixis a publié une politique sectorielle détaillée dans le secteur du tabac qui s’applique aux activités de financements et de services de Natixis.
Dans les secteurs du nucléaire, des mines & métaux et de l’huile de palme, Natixis CIB dispose de politiques RSE à usage interne. Ces politiques qui s’appliquent aux activités de financement traitent des aspects suivants :
nucléaire : respect des règles internationales de sécurité les plus strictes (AIEA – Agence Internationale de l’Énergie Atomique), fiabilité des technologies, et démonstration sur la base de critères précis des capacités du pays d’accueil et de l’opérateur à contrôler et exploiter sa filière nucléaire ;
mines et métaux : respect des standards internationaux de l’industrie minière ainsi que des critères de performance environnementaux et sociaux de la Société Financière Internationale (banque mondiale) ;
Les sociétés de gestion européennes de Natixis Investment Managers appliquent également des politiques sectorielles et/ou d’exclusion (cf. détails dans le paragraphe dédié infra).
Pour les activités de BPCE Assurances, des politiques ont également été définies dans les secteurs du charbon, du pétrole et du gaz, et les secteurs du tabac et des armes controversées (cf. détails dans le paragraphe dédié infra).
Différents outils ont été développés afin de prévoir l’intégration de critères ESG dans les activités de financement. Ces outils sont adaptés aux enjeux identifiés des différents types de clients portés par la banque de détail ou la Banque de Grande Clientèle.
Sur le périmètre de la banque de proximité, au-delà de la politique charbon appliquée à l’ensemble des entreprises du Groupe BPCE, les critères environnementaux sont systématiquement intégrés dans les politiques sectorielles depuis 2018.
Par ailleurs, le comité des risques extra-financiers (CoREFi), composé des équipes Risques climatiques, Analyse crédit et Impact, se réunit régulièrement pour effectuer depuis mars 2020 des revues ESG de l’ensemble des secteurs d’activités et par typologies de clients. Dans le cadre de ces revues, chaque secteur d’activité est apprécié sur la base des six enjeux environnementaux tels que définis par la taxonomie européenne : risques climatiques physiques, risques climatiques de transition, biodiversité, eau, pollutions autres que les gaz à effet de serre et économie circulaire. Une classification sectorielle environnementale découle de cette appréciation et identifie des points d’attention particuliers. Des éléments de nature sociale et sociétale et enfin sur la gouvernance durable viennent également enrichir ces analyses sectorielles.
Ces dernières ont pour vocation d’alimenter les échanges, notamment lors de l’octroi de crédit, en fournissant des éléments d’analyse supplémentaires au regard des évolutions réglementaires et de marché.
Parallèlement, l’intégration des enjeux ESG au sein de la banque s’est poursuivie avec le déploiement d’un dialogue stratégique ESG enclenché avec les clients entreprise. Ce dialogue s’appuie sur un questionnaire utilisé par les chargés de clientèle pour recueillir des informations sur les connaissances, les actions et l’engagement de leurs clients en matière de climat et d’environnement. Ce dialogue ESG est déployé dans les réseaux du Groupe BPCE depuis le début d’année 2023.
La prise en compte de la gestion des risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les métiers de financement et d’investissement s’inscrit dans une approche globale impliquant les lignes métiers, la RSE et les fonctions de contrôle. Cette approche comprend notamment l’élaboration et la mise en œuvre de politiques RSE dans les secteurs les plus sensibles, la définition de secteurs d’activité exclus, l’évaluation et le suivi des risques ESG des opérations et des contreparties via différents outils et process.
Pour les secteurs les plus sensibles, des politiques RSE ont été instaurées et intégrées dans les politiques risques des métiers travaillant dans les secteurs concernés. Ces politiques sont décrites dans le paragraphe précédent « Politiques d’exclusion dans les secteurs sensibles ».
Lors de l’entrée en relation d’un nouveau client, un processus d’identification des risques environnementaux et sociétaux est mis en place dans le cadre de la démarche Know Your Client (KYC), qui permet d’identifier et d’évaluer les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Chaque entreprise cliente évaluée se voit attribuer un niveau de vigilance basé sur quatre thèmes (controverses auxquelles le client peut être exposé, secteurs dans lesquels le client exerce son activité, maturité du système de gestion des risques et type de relation d’affaires avec Natixis).
Dans le cadre des Principes de l’Equateur, Natixis CIB applique par ailleurs une méthodologie de place qui vise à évaluer les risques environnementaux et sociaux des projets financés et la gestion de ces risques par les clients, quel que soit leur secteur d’activité. Depuis octobre 2020, Natixis CIB applique la version amendée des Principes (Amendement EP IV) qui comprend des critères plus exhaustifs en matière de respect des droits humains (notamment les droits des communautés indigènes) et qui requiert de l’analyse des risques climatiques physiques et de transition.
L’équipe Sustainability produit des analyses détaillées sur les clients de Natixis CIB pour lesquels le risque ESG est considéré comme majeur. Le nombre de transactions ayant fait l’objet d’une analyse de ce type au cours des trois dernières années est de 1 429 transactions (dont 614 en 2023).
Le pilotage opérationnel de la trajectoire climat de Natixis CIB s’articule autour de deux dispositifs, complémentaires et interdépendants : d’une part, le Green Weighting Factor (GWF), outil de pilotage interne afin de guider les décisions opérationnelles de financement et d’autre part, le suivi des trajectoires sectorielles publiques de décarbonation au niveau du Groupe BPCE dans le cadre de la NZBA.
Au sein de Natixis CIB, le Green Weighting Factor intègre des critères liés à l’exposition au risque de perte de biodiversité et ses facteurs de pression pour les financements de clients de secteurs où l’impact sur la biodiversité est matériel. Ces critères sont également inclus pour la notation environnementale de financements dédiés (financements de projets ou d’actifs) via la prise en compte de leur localisation dans des zones de biodiversité sensibles (Key Biodiversity Areas).
Natixis CIB dispose d’un dispositif de contrôle interne qui intègre tous les risques y compris les risques environnementaux et sociaux. Il s’articule autour de trois lignes de défense :
1ère ligne de défense : elle est représentée par les équipes commerciales et les équipes d’origination et de distribution. Elles sont appuyées par l’équipe Sustainability de Natixis ;
2ème ligne de défense : elle est incarnée par les départements de Risques et de Conformité de Natixis. Les risques agissent en tant que seconde ligne de défense au niveau des transactions, des contreparties, des portefeuilles et des entreprises dans toutes les activités ;
3ème ligne de défense : l’audit interne de Natixis CIB, a la charge du contrôle périodique et a intégré les risques spécifiques à l’ESG dans son périmètre d’activité et a réalisé des missions de contrôle thématique sur les activités de CIB.
Pour NIM, l’intégration des facteurs ESG dans le processus d’investissement permet de prendre des décisions plus éclairées, de mieux comprendre les risques des entreprises, d’identifier les tendances d’investissement durable et de sélectionner les entreprises qui contribuent à ces tendances. Cette approche vise à créer de la valeur à long terme pour les clients.
Plusieurs affiliés ont développé des capacités de recherche extra-financière dédiées et ont intégré les critères de durabilité dans leurs modèles d’aide à la décision d’investissement. Ils s’appuient sur des systèmes propriétaires et de la donnée brute afin d’établir leurs propres modèles et méthodologies de scoring qu’ils peuvent ensuite expliquer en toute transparence aux clients.
À titre d’illustration, DNCA Finance s’appuie sur un outil propriétaire d’évaluation ABA (Above and Beyond Analysis), qui s’articule autour de cinq piliers : l’analyse du risque de responsabilité d’entreprise, la contribution à la transition durable, le suivi des controverses, le suivi des activités d’engagement et enfin l’impact sur les objectifs de développement durable de l’ONU (ODD). Cette analyse ne comprend pas les évaluations d’agences externes.
Pour la gestion de fonds de fonds, NIM Solutions complète son analyse quantitative de durabilité avec une approche qualitative propriétaire « Conviction & Narrative » qui comprend, sans s’y limiter, les critères suivants : l’expérience ESG de l’équipe d’investissement, l’intégration des facteurs ESG dans les processus d’investissement des fonds sous-jacents, la transparence du reporting ESG et les pratiques de vote. L’objectif du modèle d’analyse ainsi mis en place est de :
mesurer le degré d’importance que jouent les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans la stratégie d’investissement de chaque fonds dans lequel ils investissent dans le cadre de la gamme des produits d’investissement responsable des affiliés de Natixis IM ;
s’assurer de la clarté des convictions et des objectifs qui sous-tendent les investissements tout en mesurant de manière concrète le niveau d’intégration ESG dans les différentes étapes opérationnelles du processus d’investissement ;
fournir une analyse indépendante, impartiale et complémentaire quant à la crédibilité des approches d’investissement responsable sélectionnées pour les fonds de fonds ESG.
Chaque société de gestion de Natixis Investment Managers est responsable de son processus d’investissement et ultimement responsable de l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le respect de leur devoir fiduciaire.
Les sociétés de gestion européennes ont développé des politiques d’investissement responsable qui expliquent leur approche ESG globale, fournissent des orientations détaillées sur l’intégration des facteurs environnementaux, et expliquent leurs politiques sectorielles et/ou d’exclusion. Toutes les sociétés européennes de gestion directe interdisent les armes controversées dans leurs investissements et disposent de politiques d’exclusion dans les secteurs du charbon, pétrole et gaz non conventionnels et tabac. Certaines sociétés de gestion affiliées ont développé des politiques d’exclusion plus restrictives et s’appuient sur des cadres de référence reconnus pour les énergies fossiles. La majorité des sociétés de gestion offrant des produits d’investissements en actifs non-cotés excluent complètement les énergies fossiles pour privilégier la transition et les énergies renouvelables.
À titre d’illustration, Ostrum Asset Management représentant plus du tiers des encours sous gestion de Natixis IM, est engagée sur les questions de développement durable et de financement responsable depuis plus de 35 ans.(1) Au cours du temps, elle a développé son approche qui combine aujourd’hui trois axes : l’intégration des facteurs ESG matériels dans l’analyse de toutes les classes d’actifs, l’exclusion des secteurs ou des émetteurs qui ne sont pas acceptables dans les portefeuilles, le financement de la transition pour les secteurs ou les émetteurs qui sont prêts à suivre la voie de la transition et à s’engager sur des thématiques qui encouragent la transition juste.
Par ailleurs, AEW Europe qui gère des actifs immobiliers a mis en place une politique d’exclusion spécifique et adaptée à son secteur d’activité.
La majorité des affiliés non-européens ont développé une approche globale d’investissement responsable qui formalise leur engagement d’intégrer des facteurs environnementaux, sociétaux et de gouvernance matériels dans leurs processus d’investissement. Ils implémentent des restrictions spécifiques à la demande des clients.
Au-delà de l’exclusion, Natixis Investment Managers considère l’engagement et le dialogue avec les entreprises et les émetteurs comme des leviers significatifs pour influencer positivement la gouvernance des entreprises. Les sociétés de gestion européennes de Natixis IM ont développé des politiques d’engagement et de vote qui permettent d’inciter les entreprises à transformer leur stratégie et à réduire leurs risques ESG, tout en contribuant aux enjeux environnementaux et sociétaux.
L’engagement et le dialogue ont également permis aux affiliés de développer une connaissance approfondie des entreprises dans lesquelles ils investissent et de leurs défis en termes d’aspects ESG. En tant qu’actionnaires, les fonds gérés par les affiliés de Natixis IM s’engagent à contribuer à une performance améliorée des entreprises en prenant en compte leurs parties prenantes et l’environnement.
Des affiliés comme Mirova, Ostrum AM, DNCA Finance et Ossiam intègrent explicitement la prise en compte des risques climatiques dans leurs politiques de vote. Dorval AM et AEW Europe surveillent activement les émissions de gaz à effet de serre des entreprises et actifs de leurs portefeuilles.
Les thèmes environnementaux tels que la biodiversité (Mirova, Ostrum AM, Thematics AM, DNCA Finance), la consommation d’énergie (AEW), la gestion des déchets (Thematics AM, DNCA Finance) et la gestion de l’eau (DNCA Finance, Thematics AM) sont également pris en compte par les affiliés.
Sur le plan social, plusieurs affiliés, dont Mirova, Ossiam, AEW Europe, MV Credit, Seventure Partners, Flexstone Partners et Vauban IP, s’efforcent de promouvoir la diversité.
Fait marquant
En 2023, Ossiam, qui est membre de l’initiative « Farm Animal Investment Risk and Return » (FAIRR), a proposé un engagement en faveur des conditions de travail dans les chaînes d’approvisionnement de viande et contre l’utilisation d’antibiotiques dans les produits du secteur de la restauration rapide.
Natixis Investment Managers dispose d’un dispositif de contrôle interne qui intègre tous les risques y compris les risques environnementaux et sociaux. Il s’articule autour de trois lignes de défense et s’organise opérationnellement sur deux niveaux : un holding en charge de la supervision et la coordination du dispositif, et des affiliés responsables des risques et en charge de la mise en œuvre des politiques et des contrôles :
1ère ligne de défense : elle est représentée par les équipes opérationnelles des différentes activités de gestion au sein des affiliés, et des équipes de distribution (Produit, Vente et Marketing). Elles sont appuyées par les équipes d’experts ESG au niveau de chaque société de gestion et l’équipe Sustainability au niveau de la holding ;
2ème ligne de défense : elle est incarnée par les départements de Risques et de Conformité, présents au sein de chaque société de gestion. Des politiques dédiées de conformité et de risques ESG ont également été produites par Natixis IM pour être déployées au niveau des affiliés ;
3ème ligne de défense : l’audit interne de Natixis IM, positionné au niveau de la holding, a la charge du contrôle périodique et a intégré les risques spécifiques à l’ESG dans son périmètre d’activité via la réalisation des missions de contrôle thématique sur les affiliés.
Pour l’exercice de ses droits de vote, Palatine Asset Management (PAM) s’appuie depuis 2015 sur l’expertise de la société en conseil de vote, ISS (Institutional Shareholder Services Europe SA) pour élargir son périmètre de vote. La société veille à exercer son droit de vote sur la base du contexte spécifique de l’entreprise, notamment par la prise en compte de ses orientations stratégiques à moyen et long terme, et de sa politique environnementale et sociale. Au cours de l’exercice 2023, PAM a exercé ses droits de vote lors d’assemblées générales qui ont concerné les sociétés composant l’indice CAC 40, sur les sociétés composant l’actif des OPC labellisés ISR, sur les sociétés françaises dont le seuil de détention consolidé est supérieur à 0,50 % de la capitalisation boursière, sur les sociétés étrangères détenues ayant une capitalisation boursière supérieure à 100 millions d’euros et enfin depuis 2023 pour les sociétés américaines détenues dans le FCP Palatine Amérique. Dans les autres cas, un vote de soutien ou de désaccord peut être exprimé ponctuellement. Mais d’une manière générale, Palatine Asset Management n’exerce pas de droits de vote sur toutes les sociétés détenues en dessous des seuils fixés et les pays à POA (Power Of Attorney) où la procédure de vote exige des surcoûts financiers. L’objectif est de promouvoir les bonnes pratiques ESG au sein des entreprises dans lesquelles les fonds gérés par Palatine Asset Management sont actionnaires afin de pousser ces dernières à adopter une démarche de progrès et de responsabilité.
(1) |
Le Fonds Nord Sud Développement a été lancé en 1985. Fonds obligataire visant à combiner performance et investissements solidaires en investissant dans une combinaison de dettes supranationales et de sociétés de microcrédit, il a été fusionné dans la gamme de compartiments de Mirova Luxembourg en 2017. |
Au sein de la filiale, Ecofi, une des sociétés de gestion du Groupe BPCE, la politique de vote et le dialogue avec les parties prenantes sont au centre de sa stratégie de responsabilité. Comme prévu par sa politique d’engagement, Ecofi a entrepris des dialogues individuels approfondis et réguliers avec plusieurs entreprises impliquées dans des controverses ou ayant de mauvaises performances ESG. De manière collaborative, Ecofi joue un rôle actif dans les coalitions d’actionnaires dont elle est signataire pour influencer les entreprises concernées sur les enjeux de RSE. Enfin, dans le cadre de sa politique de vote, Ecofi vote à toutes les assemblées générales des sociétés investies par ses fonds sous gestion à travers des actions, sans condition de détention d’un seuil minimal du capital (https://www.ecofi.fr/sites/default/files/Politique-Engagement_Ecofi.pdf).
En 2023, Ecofi a exercé ses droits de vote dans 279 Assemblées générales, représentant un total de 4 534 résolutions soumises aux votes des actionnaires. Ecofi a voté « contre » à 42,5 % des résolutions, à comparer avec le taux moyen de votes « contre » des sociétés de gestion françaises qui se situe à 20 % (source AFG). Le principal objet des votes d’opposition aux résolutions des entreprises concerne la nomination des membres du conseil d’administration, suivi de la rémunération des dirigeants. Ecofi a soutenu 111 résolutions des actionnaires minoritaires en faveur d’une bonne gouvernance et d’une gestion responsable des impacts environnementaux et sociaux.
En 2023, Ecofi a dialogué individuellement avec 35 entreprises : treize dialogues se sont concentrés sur différents enjeux ESG, 22 dialogues ont été menés dans le cadre d’une campagne de dialogue actionnarial spécifique sur le sujet de la biodiversité. Au total 384 questions ont été formulées sur plusieurs thématiques ESG, comme la transition énergétique, la biodiversité, les droits de l’Homme, les politiques de responsabilité sociale, la gouvernance et l’implication dans des épisodes controversés. Ecofi a également soutenu 26 initiatives de dialogue collectif liées aux thématiques de la transition énergétique, la biodiversité, les droits de l’Homme, les relations avec les salariés et la responsabilité fiscale, à travers les réseaux internationaux de la finance responsable dont Ecofi est signataire. Ces 26 initiatives ont permis de contacter 196 sociétés différentes investies. Enfin, Ecofi a participé à douze initiatives de dialogue avec les institutions liées aux enjeux ESG suivants : la qualité des rapports RSE des sociétés, la réglementation européenne sur le Devoir de vigilance, le say on climate, le dépôt des résolutions des actionnaires, la consommation du plastique et d’eau et le greenwashing.
BPCE Assurances s’engage à contribuer positivement aux objectifs de développement durable en mettant en œuvre une politique d’intégration ESG sélective. En s’appuyant notamment sur l’analyse de Mirova, BPCE Assurances vise à améliorer le profil ESG de ses placements.
L’objectif de la politique est notamment d’atteindre les objectifs suivants : 15 % d’actifs verts sur le flux annuel jusqu’en 2024 et 10 % d’actifs verts sur le stock à fin 2024 (« Actif vert » étant entendu comme les green bonds, les fonds labellisés (Greenfin), les fonds classés Article 9 validés suite à l’analyse des équipes BPCE Assurances).
Celle-ci est principalement réalisée via mandats avec les entités du Groupe BPCE (Ostrum, Mirova, Loomis).
BPCE Assurances applique un ensemble de règles cumulatives dans la définition de l’univers d’investissement :
utilisation de la notation interne Mirova permettant d’exclure les émetteurs notés « négatif » (exclusion étendue à la notation « à risque » dans le cas spécifique de la filiale BPCE Assurances IARD) ;
utilisation de la notation ISS utilisée pour la stratégie de sélection des titres « best in class/universe » ;
charbon thermique : secteur exclu, sauf si les critères cumulatifs suivants sont respectés : part dans le chiffre d’affaires <10 %, production maximale de 10 Mt, capacité électrique maximum générée à partir du charbon à 5 GW, absence de projets de développement de nouvelles capacités et existence d’un plan de sortie. Le désinvestissement du secteur est prévu pour 2030 pour les émetteurs des pays de l’OCDE et 2040 pour ceux des pays hors OCDE,
pétrole & Gaz : application d’un seuil d’exposition aux activités non-conventionnelles ou à fort impact environnemental fixé à 10 % de la production. Le désinvestissement des entreprises ne respectant pas ce critère est fixé à 2030.
Une analyse des use of proceeds est réalisée par les asset managers afin de valider l’appellation green bond (respect des principes de l’ICMA et vérification des actifs éligibles).
INTÉGRATION ESG DANS LA GESTION INDIRECTE, VIA LA SÉLECTION DE FONDS DE SOCIÉTÉS DE GESTION EXTERNE :
analyse systématique des caractéristiques ESG des fonds de la part de BPCE Assurances et émission d’un avis favorable ou défavorable ;
sur opportunité, investissements dans des fonds SFDR Art. 9 et des fonds labellisés (Greenfin, ISR et autres labels).
La direction de la Gestion financière de BPCE a complété en 2021 les indicateurs de suivi de la réserve de liquidité avec une ventilation du portefeuille de titres par notation ESG des émetteurs (de A+ à D-) et une catégorisation des titres durables – green, social, sustainable et sustainable-linked. Ces informations permettent aux entreprises du Groupe BPCE de mieux piloter leurs portefeuilles et de pouvoir communiquer sur leur intégration des critères ESG.
Afin d’avoir une vision groupe et de gérer la réserve de liquidité de manière dynamique, l’analyse extra-financière a été généralisée à l’ensemble des Banques Populaires et Caisses d’Epargne à l’été 2021 via un outil Power BI dynamique. Cette analyse est actualisée mensuellement.
Depuis décembre 2021, les investissements sur des contreparties avec une notation extra-financière D+/D/D- sont exclus suivant une décision d’un Comité Stratégique Groupe de gestion actif-passif qui s’applique à l’ensemble des établissements du Groupe. Un objectif de 17 % de titres HQLA (High Quality Liquid Assets) durables à horizon fin 2024 a également été défini.
2.4 Une stratégie sociale, active et responsable
En 2023, le Groupe BPCE poursuit la mise en œuvre des quatre axes stratégiques RH inscrits dans le plan stratégique BPCE 2024 :
des nouveaux enjeux de compétences pour être des banquiers et des assureurs leaders sur leur territoire ;
la Data et l’Intelligence Artificielle au service de l’efficience de la fonction RH et des collaborateurs.
construire, pour chacun des grands domaines métiers du groupe, des programmes et dispositifs dédiés permettant aux collaborateurs d’être à l’aise dans leur rôle dès l’intégration et encouragés à se développer et à progresser ;
favoriser la mise en place de démarche d’amélioration continue à travers des dispositifs d'écoutes collaborateurs et répondre aux nouveaux besoins sociaux à travers des solutions optimisant l’équilibre des temps de vie et leur bien-être ;
anticiper et préparer les mobilités fonctionnelles et géographiques intra et inter-entreprises du groupe.
Le Groupe BPCE renforce ainsi son rôle d’employeur responsable en donnant aux collaborateurs les raisons d’être fiers d’appartenir à leur entreprise (notamment en s’appuyant sur le partenariat Paris 2024) et plus largement au groupe. Cette ambition vise à répondre aux attentes d’épanouissement et de développement professionnel des collaborateurs.
un Code de conduite et d’éthique :
http://guide-ethique.groupebpce.fr/
les engagements pris dans le cadre du Global Compact et de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
Effectifs du Groupe BPCE
Le Groupe BPCE comprend 100 670 collaborateurs :
le réseau Banque Populaire (29 840 collaborateurs) et le réseau Caisse d’Epargne (33 053 collaborateurs) ;
BPCE réunit les métiers, les entités supports et les fonctions d’organe central du Groupe BPCE (ex : Services financiers, Digital et Paiements, Assurances, achats, IT…) : 32 615 collaborateurs ;
Natixis, au sein de BPCE, regroupe les métiers mondiaux du Groupe BPCE (Natixis Corporate & Investment Banking et Natixis Investment Managers) : 14 179 collaborateurs CDI et CDD (hors participations financières) ;
autres/filiales : 5 162 collaborateurs.
Retrouvez l’intégralité des indicateurs sociaux quantitatifs du Groupe BPCE sur : https://groupebpce.com/rse/employeur-inclusif
2.4.1 Préparer la relève en attirant et fidélisant les collaborateurs
Comme en 2022, l’année 2023 a été marquée par un marché de l’emploi dynamique et concurrentiel. Dans ce contexte, le Groupe BPCE a, dès 2022, intensifié les travaux du programme RH de son plan stratégique groupe « Progresser dans le réseau » sur deux volets :
création d’un parcours individualisé de formation pour les équipes de Développement RH des Banques Populaires et Caisses d’Epargne, avec un focus particulier sur la prospection ciblée sur les réseaux sociaux pour faire des recruteurs des chasseurs experts et impulser de nouvelles expériences de recrutement ;
une nouvelle stratégie de communication pour chacune des marques, Banque Populaire et Caisse d’Epargne, sur les réseaux sociaux ;
la volonté des DRH des Banques Populaires et Caisses d’Epargne de faire de l’alternance un véritable levier de recrutement et de fidélisation dans les réseaux commerciaux avec un plan de conquête alternance et le développement du « CFA le Campus BPCE » ;
l’ensemble des Banques Populaires et Caisses d’Epargne ont revisité leur parcours d’intégration des nouveaux entrants (en moyenne 40 jours consacrés à l’apprentissage du métier).
une augmentation des candidatures CDI/CDD dans les Banques Populaires et Caisses d’Epargne de 62 % (janvier-septembre 2023 vs. janvier-septembre 2022) ;
une courbe des recrutements qui, depuis juillet 2022, est passée largement au-dessus de la courbe des sorties ;
une présence renforcée du Groupe BPCE dans les différents classements mesurant l’influence de la marque employeur :
deux entreprises du groupe (BP Grand Ouest et BPCE Assurances) ont reçu le label Great Place To Work,
le Groupe BPCE se place au onzième rang du classement général PotentialPark qui interroge chaque année plus de 3 500 étudiants et jeunes diplômés sur les stratégies digitales de recrutement de 80 entreprises. Dans le classement « réseaux sociaux » le Groupe BPCE a gagné 18 places par rapport à 2021,
Natixis est à nouveau labellisé : Top employeur en 2023 pour la septième année consécutive et Happy trainees, avec une note de recommandation à 92 %.
En 2023, le centre de services partagés Mobilité et Recrutement au service des entreprises de BPCE a poursuivi son action avec des équipes dédiées par périmètre et expertise.
Comme les années précédentes, une pénurie de profils est constatée sur les fonctions de contrôle (notamment les risques) et les fonctions IT.
Le volume des recrutements reste toujours très élevé (11 358 collaborateurs), malgré une légère baisse en cette fin d’année. Natixis poursuit le déploiement de sa nouvelle stratégie de marque employeur pour soutenir les ambitions de développement de ses métiers et prendre en compte les attentes des candidats et des collaborateurs. Celle-ci s’articule autour d’une proposition de valeur : #transformative finance : « join us to make the difference », cohérente avec son ambition stratégique d’accompagner ses clients dans les transitions environnementales, sociales et technologiques.
La majorité des recrutements d’alternants et de jeunes diplômés concerne la filière commerciale avec une grande diversité de profils : de bac + 2 à bac + 5 issus de BTS, Licence, Master (universités ou écoles de commerce), mais aussi des ingénieurs notamment pour les filiales informatiques.
Les entreprises du groupe, ouvertes également aux profils en reconversion, offrent des opportunités d’embauche et de formation à des profils non issus du secteur bancaire, dès lors que ceux-ci possèdent des capacités relationnelles et commerciales avérées.
FAVORISER L’INSERTION PROFESSIONNELLE DE JEUNES ET FAIRE DE L’ALTERNANCE UN VÉRITABLE LEVIER DE PRÉEMBAUCHE
Par ailleurs, le groupe fait de l’insertion professionnelle des jeunes actifs un axe prioritaire de sa politique de recrutement.
Dans le cadre du nouvel accord conclu en juillet 2022 sur la Gestion des Emplois et des Parcours Professionnels (GEPP), cette politique se traduit à horizon 2024 par des ambitions chiffrées :
30 % d’embauches d’alternants par an (hors poursuite d’études) dans les métiers du réseau commercial des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne à l’issue de leur cursus.
Pour la première fois en 2023, le Groupe BPCE a expérimenté un plan de conquête alternance comportant :
un plan de communication sur les réseaux par marque avec des résultats satisfaisants (+ 6,3 millions de vues sur les réseaux sociaux, 51 000 clics de candidatures vers notre site BPCE recrutement et + 38 % de candidatures sur l’alternance, soit 15 240 candidatures supplémentaires sur la période janvier-mai 2023 vs. 2022) ;
Motion École : https://www.youtube.com/shorts/4F41KZrST9E
Motion Étudiants BP : https://www.youtube.com/shorts/XScc5gBKFwM
Motion Étudiants CE : https://www.youtube.com/shorts/n_3OyPeNHlk
auprès des écoles et des étudiants avec la troisième édition du Challenge Étudiant : Innove ta Banque en collaboration avec Agorize - (1 000 participants, issus de 88 écoles),
programme Ambassadeurs (My Job Glasses : Nos mentors – My Job Glasses). Avec près de 80 ambassadeurs issus de douze entreprises du groupe qui échangent régulièrement avec des étudiants sur leur métier, leur entreprise et les opportunités de carrière dans le groupe (alternance et jeunes diplômés),
deux forums virtuels nationaux mon premier job@groupebpce dédiés au recrutement des alternants (mars) et des jeunes diplômés (mai),
participation des entreprises du groupe à l’un des plus grands salons étudiant de France « Your Future » au Parc des Princes (1 100 candidatures et plus de 40 recruteurs mobilisés sur 2 jours),
des créations de contenus sur les réseaux sociaux dédiés aux jeunes : avec des formats répondants aux codes de la cible : vidéos, podcasts, quiz, interviews…
UN NOMBRE D'ALTERNANTS ACCUEILLIS DANS LE RÉSEAU COMMERCIAL EN BP ET EN CE QUI AUGMENTE CHAQUE ANNÉE : UN ALTERNANT SUR 3 EST EMBAUCHÉ À LA FIN DE SON CURSUS
L’ensemble de ces actions a permis une augmentation sensible du nombre d’alternants accueillis dans le réseau commercial des Banques Populaires et des Caisses d’Epargne.
Le groupe a également fait du développement de son CFA « Le Campus BPCE » un dispositif de formation des jeunes et de pré-embauche pour les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne. À sa création en 2020, celui-ci comptait 47 alternants contre 300 en 2023, repartis au sein d’une vingtaine d’entreprises.
En 2023, Natixis et les autres métiers de BPCE ont mutualisé leur participation à de nombreux forums afin d’être présents auprès d’un plus grand nombre d’écoles et d’étudiants. Cela a permis de présenter la diversité et la richesse des métiers et des expertises du groupe.
Enfin, mobilisé pour favoriser l’égalité des chances et l’emploi des jeunes, le Groupe BPCE déploie diverses actions :
sensibilisation des plus jeunes aux métiers du groupe par la publication d’outils de communication dédiés (parcours stagiaires, kit pédagogique, plaquettes métiers…), les stages et les interventions de professionnels en milieu scolaire ;
facilitation de l’accès à l’apprentissage pour permettre l’insertion professionnelle de la jeunesse des quartiers et la diversification des talents au travers de l’implication renouvelée des collaborateurs : 190 parrains et marraines pour le dispositif « Nos Quartiers ont du Talent » (NQT) et 160 marraines pour le dispositif « Capital filles » (lien Témoignage Crédit Coopératif – Capital Filles : https://www.linkedin.com/posts/bpce_orientation-engagement-mixitaez-activity-6985266465662717952-XkCb).
Le Groupe BPCE met l’intégration et la fidélisation des nouveaux collaborateurs au cœur de sa politique RH en s’attachant à mieux « pré-accueillir » et accueillir les nouveaux entrants, considérant que le parcours d’intégration et l’expérience collaborateur débutent dès la signature du contrat de travail du candidat jusqu’à ses trois ans dans l’entreprise.
Dans ce cadre, l’accord GEPP prévoit expressément que chaque entreprise du groupe s’engage à mettre en œuvre un véritable parcours d’intégration de la signature du contrat jusqu’au trois ans du collaborateur :
2.5 Respecter nos engagements en matière d’éthique des affaires
Le Code de conduite et d’éthique du Groupe BPCE a été validé par le Comité de direction générale et le conseil de surveillance en 2018, après examen par le comité coopératif et RSE et a fait l’objet d’une mise à jour en octobre 2023.
Les principes de conduite éthique et professionnelle rassemblés dans ce code sont considérés comme fondamentaux par le conseil de surveillance, le directoire et le comité de direction générale de BPCE, ainsi que tous les dirigeants du groupe.
Ce Code repose sur des principes de conduite articulés en trois parties – intérêt du client, responsabilité employeur et responsabilité sociétale – avec une approche métiers pour les cas pratiques.
Avec le Code de conduite et d’éthique, le Groupe BPCE prend l’engagement de nouer des relations de confiance durables avec nos clients, nos partenaires et nos fournisseurs, et d’agir avec intégrité dans l’exercice de nos métiers ; cela en respectant les meilleurs standards comportementaux de transparence et de confidentialité.
Pour le lire en détail, voici le lien où il est référencé, Code de conduite et d’éthique du Groupe BPCE :
Décliné opérationnellement dans les codes de conduite et chartes des entités du groupe, le Code de conduite du Groupe BPCE est gage d’un environnement de travail de haute qualité et de réputation au long terme.
Les règles de conduite sont illustrées par des situations concrètes dans lesquelles peut se retrouver tout collaborateur au sens large, dirigeant ou administrateur. Les mises en situation édictées servent de points de repère pour les aider à discerner quelle est la bonne décision à prendre dans l’exercice de leur métier.
Si le Code de conduite, ainsi que les politiques et procédures internes en vigueur fournissent des directives claires sur les comportements à tenir, il ne saurait être question de définir une règle pour chaque situation. Le collaborateur devra faire preuve de discernement et procéder par analogie pour prendre la bonne décision, en s’appuyant sur les principes du Code de conduite.
Une formation réglementaire, de type e-learning, a été élaborée pour acter de la prise de connaissance des principes du Code de conduite et d'éthique. Cette formation est obligatoire pour tous les collaborateurs du groupe ainsi que pour tous les nouveaux entrants. Ainsi, au 31 décembre 2023, 97,4 % des collaborateurs inscrits ont suivi la formation.
Une autre formation intitulée « Les Incontournables de l’Éthique » complète le dispositif. Elle est composée de quinze saynètes illustratives de cas concrets de comportements à proscrire.
Depuis fin 2019, un tableau de bord « Conduite et Éthique », couvrant le périmètre du groupe, recense 35 indicateurs collectés auprès des entités du groupe. Il est présenté deux fois par an au comité coopératif et RSE du conseil de surveillance (neuvième édition présentée en novembre 2023). Il rassemble des données et informations sur le déploiement du dispositif, les incidents, les sanctions disciplinaires et la typologie des manquements.
Le Groupe BPCE dispose d’un dispositif d’alerte applicable dans toutes les entités du groupe. Une procédure, actualisée en 2023, peut être téléchargée à partir du site groupe :
Dans le contexte d’une législation bien plus protectrice pour le lanceur d’alerte (cf. loi du 21 mars 2022), le groupe a fait le choix de se doter d’un même outil pour l’ensemble des établissements du groupe, quel que soit le pays d’implantation (Europe, États-Unis…) et quel que soit le métier (banque de détail, Banque de Grande Clientèle…).
Tous les collaborateurs du Groupe BPCE et les prestataires ont un accès direct à cet outil via un lien URL. Les écrans auxquels a accès le lanceur d’alerte ont été traduits dans plus de quinze langues en lien avec les pays dans lequel le Groupe BPCE est implanté.
Il présente toutes les garanties en termes de sécurité des données, respecte les plus hauts standards en matière de confidentialité et de respect de l’anonymat (données cryptées, impossibilité de récupérer les adresses IP des lanceurs…). Le lanceur d’alerte a la possibilité d’envoyer son alerte et de dialoguer avec la personne qui la gère en gardant ou non l’anonymat. L’alerte est envoyée directement au service chargé de la traiter grâce à la définition de règles de routage propres à chaque établissement – ces règles contribuant à la confidentialité.
Par ailleurs, un dispositif de formation fondé sur un e-learning accompagne le déploiement de l’outil et précise notamment les droits et devoirs d’un lanceur d’alerte ainsi que la protection qui lui est attachée. Il est déployé depuis juillet 2023 auprès des collaborateurs du groupe.
Le groupe dispose par ailleurs d’une procédure cadre relative à la Déontologie qui décrit l’ensemble du dispositif s’appliquant à tous les établissements du groupe. Il regroupe tous les documents normatifs afférents à ce dispositif et précise les rôles et responsabilités de chaque acteur. Ce document comprend principalement les règles qui s’imposent à tous les établissements du groupe et comporte également des bonnes pratiques.
De plus, le groupe a décliné des procédures et mis à disposition des outils qui encadrent la déclaration des cadeaux et avantages des collaborateurs ainsi que la gestion et la prévention des conflits d’intérêts qui pourraient naitre dans l’exercice de leurs fonctions.
2.5.1 Encadrer les activités du groupe en matière d’éthique des affaires
Le Groupe BPCE condamne la corruption sous toutes ses formes et en toutes circonstances, y compris les paiements de facilitation. Il est membre participant du Global Compact (Pacte Mondial des Nations Unies) dont l’action « contre la corruption sous toutes ses formes y compris l’extorsion de fonds et les « pots-de-vin » constitue le dixième principe.
Les collaborateurs du groupe sont tenus de respecter les règles et procédures internes qui contribuent à prévenir et détecter les comportements susceptibles de caractériser des faits de corruption ou de trafic d’influence. Les règles et dispositifs suivants permettent de se conformer aux exigences introduites par l’article 17 de la loi no 2016-1691 du 9 décembre 2016, relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique (loi dite « Sapin 2 ») :
une cartographie régulière des risques de corruption des entités du groupe, selon une méthodologie conforme aux recommandations de l’Agence Française Anticorruption (AFA) : les échanges avec les métiers nécessaires à l’exercice de cartographie permettent d’identifier et d’évaluer les risques de corruption, active comme passive, directe ou indirecte (complicité, recel), et d’aboutir à une vision partagée des enjeux de la lutte contre la corruption. Des plans d’action sont formalisés afin de réduire le niveau de risque de certains scénarios, lorsqu’il reste trop élevé après prise en compte des mesures d’atténuation. Le prochain exercice de cartographie sera conduit en 2024 ;
le respect par les collaborateurs du Code de conduite et des règles de déontologie et d’éthiques professionnelles, relatives à la prévention des conflits d’intérêts, la politique en matière de cadeaux, avantages et invitations, les principes de confidentialité et de secret professionnel : le Code de conduite et d’éthique du groupe a été enrichi de règles de conduite anticorruption, comportant des illustrations concrètes de comportements à proscrire issues des scénarios de risque identifiés par la cartographie. Global Financial Services a également actualisé dans ce sens sa politique anticorruption. Les règles de conduite anticorruption, consultables sur la page « éthique et conformité » du site de BPCE, ont vocation à être déclinées par chaque établissement et annexées à son règlement intérieur. Des sanctions disciplinaires, pouvant aller jusqu’au licenciement, sont prévues en cas de manquement à ces règles ;
la politique groupe « cadeaux, avantages et invitations » : elle prévoit un seuil maximum de 150 euros (au premier euro pour les agents publics) pour les cadeaux reçus ou donnés, seuil au-delà duquel une autorisation préalable de la hiérarchie, et une déclaration à la direction de la Conformité sont requises. Dans le cadre du sponsoring des Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024, des règles de vigilance spécifiques ont été adoptées afin de sécuriser l’attribution des hospitalités aux clients et autres tiers ;
la formation aux règles de l’éthique professionnelle et de la lutte contre la corruption : sous forme d’e-learning, elle présente des cas concrets illustratifs de comportements susceptibles de constituer des faits de corruption ou des manquements à la probité. Elle est obligatoire pour l’ensemble des collaborateurs. Des formations adaptées sont par ailleurs dispensées à certaines catégories de personnels plus exposés, notamment de Global Financial Services, ainsi qu’aux administrateurs ;
un dispositif et outil de recueil et de traitement d’alertes professionnelles sur les faits graves dont les délits de corruption et de trafic d’influence : les alertes portant sur des faits de corruption font l’objet d’un reporting groupe anonymisé, annuel ;
l’encadrement des relations avec les intermédiaires (dont les apporteurs d’affaires) et les clients : les contrats comportent des clauses anticorruption. Des comités d’agrément sont prévus. Les clients et intermédiaires de Global Financial Services font l’objet d’une évaluation au regard du risque de corruption et de diligences complémentaires si nécessaire. Plus généralement, les procédures groupe prévoient une analyse anticorruption lors de l’entrée en relation ou de l’octroi de crédit à des clients du segment « corporate » présentant une activité à risque. L’intégrité des nouveaux partenaires du groupe est par ailleurs évaluée dans le cadre du comité de validation et de mise en marché des nouveaux produits ;
le dispositif de contrôle interne et de contrôle comptable : le Groupe BPCE dispose d’un corpus étendu de normes et procédures encadrant de manière générale la stricte séparation des fonctions opérationnelles et de contrôle incluant notamment un système de délégations en matière d’octroi de crédit et de relations avec les personnes politiquement exposées et un encadrement de la connaissance client. Dans le cadre de l’organisation du contrôle interne, des plans de contrôle permanent contribuent à la sécurité du dispositif. Les éléments de ce dispositif sont explicitement fléchés vers les risques de corruption identifiés dans la cartographie des risques.
Le Groupe BPCE dispose également de normes et procédures comptables conformes aux standards professionnels. Le dispositif de contrôle interne groupe relatif à l’information comptable s’appuie sur une filière contrôle financier structurée qui vise à vérifier les conditions d’évaluation, d’enregistrement, de conservation et de disponibilité de l’information, notamment en garantissant l’existence de la piste d’audit. Un référentiel groupe de contrôles participant à la prévention et à la détection de fraude et de faits de corruption ou de trafic d’influence a été formalisé et son déploiement dans les établissements est suivi par le Contrôle financier groupe.
Plus globalement, ces dispositifs sont formalisés et détaillés dans la charte relative à l’organisation du contrôle interne groupe et la charte des risques, de la conformité et des contrôles permanents.
LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT ET LE FINANCEMENT DU TERRORISME, LE RESPECT DES SANCTIONS (EMBARGOS ET GELS D’AVOIRS)
La mise en œuvre efficace de ces deux dispositifs de sécurité financière repose, au sein du Groupe BPCE, sur :
des principes de relations avec la clientèle visant à prévenir les risques qui sont formalisés et font l’objet d’une information régulière auprès du personnel,
un dispositif harmonisé de formation des collaborateurs du groupe, avec une périodicité au moins bi-annuelle, et des formations spécifiques à la filière sécurité financière ;
une équipe dédiée à la sécurité financière au sein de tous les établissements conformément aux chartes du Groupe BPCE. Au sein du Secrétariat général Groupe, un département spécialisé pilote la filière chargée de la mise en œuvre de ces deux dispositifs, qui reposent sur des dispositions légales et règlementaires du Code monétaire et financier et sur des textes européens. Ce département définit la politique en matière de sécurité financière pour l’ensemble du groupe, élabore et fait valider les différentes normes et procédures. Il s’assure, notamment, de la prise en compte des risques de blanchiment et de financement du terrorisme, ainsi que des risques de contournement des sanctions nationales et internationales (embargos, gels des avoirs et interdiction de mise à disposition de ressources économiques) lors de la procédure d’agrément de nouveaux produits et services commerciaux par le groupe ;
des reporting périodiques à l‘Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), ainsi qu’aux dirigeants, aux organes délibérants et à l’organe central ;
un dispositif de contrôle permanent portant sur la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT), ainsi que sur le respect des sanctions.
S’agissant spécifiquement du dispositif de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT), il repose sur les piliers suivants :
une classification des risques BC-FT Groupe, qui intègre les cinq axes règlementaires, tels que la problématique des pays « à risque », les caractéristiques des clients (dont le statut de Personne Politiquement Exposée (PPE) ou de ses bénéficiaires effectifs pour les personnes morales), la nature des produits ou services, celle et des canaux de distribution utilisés, ainsi que le type d’opérations ;
la connaissance de ses clients, la compréhension de la relation d’affaires et l’application d’un profil de risques BC-FT adapté à chaque client, permettant notamment d’adapter la fréquence d’actualisation des dossiers client ;
des vigilances adaptées sur les opérations financières, conformément aux obligations légales et règlementaires. En effet, les établissements disposent de moyens, largement automatisés, de détection des opérations atypiques, qui correspondent aux risques identifiés dans la classification des risques BC-FT mentionnée supra. De plus, les opérations des clients à risque BC-FT élevé font l’objet d’une vigilance renforcée. Le dispositif du groupe (référentiel et de scénarios (générant des alertes) automatisés) est régulièrement actualisé et, adapté aux évolutions des risques BC-FT, et notamment de ceux liés au financement du terrorisme. Les alertes sont principalement traitées par les réseaux, au plus près de la connaissance client. Celles pour lesquelles subsiste un doute sont transmises au département de la sécurité financière locale. Selon la nature des éléments escaladés, il est alors procédé à des examens renforcés et le cas échéant, aux signalements à TRACFIN dans les délais les plus brefs ;
les signalements – également appelés « Déclarations de soupçons » – sont adressées à TRACFIN, dès lors que persiste un doute sur la licéité des sommes ou des opérations. Les établissements ont, en effet, l’obligation de déclarer à la cellule de renseignement financier française, les sommes ou des opérations portant sur les sommes dont ils savent, soupçonnent ou ont de bonnes raisons de soupçonner qu’elles proviennent d’une infraction passible de plus d’un an d’emprisonnement (criminalité organisée, trafics de diverse nature, corruption, abus de biens sociaux, blanchiment de tous crimes et délits, fraudes fiscales, sociales ou douanières, etc.) ou qu’elles sont liées au financement du terrorisme.
S’agissant du respect des mesures de sanctions (nationales, européennes ou étrangères), les établissements du groupe sont dotés d’outils de criblage qui génèrent des alertes sur les clients (gel des avoirs de certaines personnes ou entités) et de filtrage sur les flux internationaux (gel des avoirs et pays faisant l’objet d’un embargo européen et/ou américain).
Le Groupe BPCE dispose, par ailleurs, d’une équipe centrale de traitement des alertes et améliore constamment ses outils de criblage des clients et de filtrage des opérations. Afin de renforcer l’efficacité de leur traitement, une formation présentielle dédiée a été mise en place.
La cartographie des risques BC-FT a significativement évolué, en 2023, avec la mise à jour d’un volet entièrement dédié à la lutte contre le financement du terrorisme, qui identifie et évalue les risques de radicalisation et/ou de financement du terrorisme, quel que soit le sous-jacent idéologique et présente les mesures de prévention et d’atténuation.
En matière de connaissance client et d’évaluation du profil de risques BC-FT, l’outil de détection des Personnes Politiquement Exposées (PPE) a été optimisé à plusieurs reprises depuis 2021 pour gagner en efficacité et en fiabilité. Concernant l’actualisation de la connaissance client en fonction des risques BC-FT, différentes actions ciblées sur certaines catégories de clients ont été réalisées ces deux dernières années, dans la continuité de l’action de remédiation menée depuis 2021 sur les dossiers des clients présentant un risque élevé.
En matière de détection des opérations en lien avec le financement du terrorisme, le dispositif de surveillance s’est renforcé grâce à la livraison hebdomadaire des alertes aux sécurités financières des établissements.
Différents travaux, en anticipation des échéances de 2024, ont été initiés, tels que la refonte de l’interface permettant la rédaction des signalements à TRACFIN, la préparation des requêtes informatiques nécessaires à l’extraction des données qui alimenteront le nouveau reporting annuel à l’ACPR (QLB), la refonte du format des reporting périodiques afin de gagner en profondeur d’analyse
En matière de contrôle permanent, une vaste revue de la déclinaison des procédures LCB-FT et Sanctions du Groupe au sein des établissements et des certaines filiales a été menée à bien au cours de l’année 2023.
Des certifications d’expertise opérationnelle en matière de sécurité financière LCB-FT ont été délivrées en 2023, cela dans le cadre du programme d’expertise déployé depuis 2021. L’augmentation graduelle du nombre de lauréats témoigne du niveau de connaissance et des compétences des collaborateurs de la filière. De nouvelles inscriptions ont été ouvertes pour l’exercice 2024.
Le Groupe BPCE a mis en place un dispositif commun de lutte contre la fraude interne, le non-respect du règlement intérieur et les manquements déontologiques, en lien avec le Code de conduite et d’éthique du groupe. Ce dispositif permet de répondre aux exigences des autorités de tutelle et de mutualiser les moyens et les travaux réalisés par les établissements. Il est formalisé dans une procédure-cadre et se compose des éléments suivants :
des requêtes de détection, notamment d’opérations potentiellement frauduleuses dont des clients vulnérables pourraient être victimes, complétées par des sources complémentaires de remontée d’alertes ;
des outils de sensibilisation et d’information (en fonction de leur spécificité, les établissements peuvent décliner des actions de sensibilisation qui leur sont propres) ;
Exerçant principalement en France son activité bancaire au travers ses réseaux de banque de détail, le Groupe BPCE exerce également son activité à l’étranger par l’intermédiaire notamment de sa filiale Natixis.
À cet égard, l’implantation du groupe à l’étranger se justifie par le besoin d’accompagnement commercial de ses clients ce qui exclut toute considération d’implantation offshore à raison de l’existence de régimes fiscaux privilégiés dans certaines juridictions.
Dans les relations avec ses clients, le Groupe BPCE accompagne ses derniers en veillant à ce que ses conseils soient dispensés dans le respect des réglementations fiscales applicables. Le groupe ne fournit pas de conseil fiscal à ses clients.
La politique fiscale du Groupe BPCE est déterminée par BPCE SA. Les entreprises du groupe sont cependant responsables de sa mise en œuvre au titre de leurs activités respectives.
Le Groupe BPCE s’assure de sa parfaite conformité avec l’ensemble des réglementations fiscales applicables à ses activités. À ce titre, le Groupe BPCE veille à s’acquitter de sa juste contribution aux finances publiques.
En France, au titre de l’exercice 2023, le montant des impôts sur le résultat s’élève à 1 340 millions d’euros se décomposant entre un montant de 1 264 millions d’euros d’impôts courant et 76 millions d’euros d’impôts différés, soit un taux d’imposition effectif de 32,04 %.
Le montant des autres impôts, taxes et contributions réglementaires s’élève à 886 millions d’euros comprenant la cotisation au Fonds de résolution unique pour un montant de 457 millions d’euros.
Le Groupe BPCE a continué, en 2023, de solliciter l’administration fiscale pour sécuriser le traitement fiscal d’opérations en matière d’impôt sur les sociétés et de TVA dans le cadre du Partenariat fiscal avec le ministère de l’Action et des comptes publics actif depuis 2019. Ce dialogue régulier et transparent avec l’administration a couvert des domaines variés du droit fiscal. Le Groupe BPCE a été la première banque admise dans ce nouveau dispositif.
LE GROUPE BPCE A DES IMPLANTATIONS TRÈS MARGINALES DANS LES ÉTATS ET TERRITOIRES NON COOPÉRATIFS (« ETNC »)
La France a, par un arrêté du 16 février 2024, publié au Journal Officiel le 17 février 2024, mis à jour sa liste des Etats et territoires non coopératifs (ci-après « ETNC »).
La nouvelle liste comprend les seize juridictions suivantes (dont trois nouvelles - Belize, Russie, Antigua et Barbuda) :
Anguilla, Seychelles, Vanuatu, Bahamas, Îles Turques et Caïques, Fidji, Guam, Îles Vierges américaines, Palaos, Panama, Samoa, Samoa américaines, Trinité et Tobago, Belize, Russie, Antigua et Barbuda.
On notera que la liste française des ETNC est aujourd’hui identique à la liste UE à la seule exception des Seychelles, Bahamas, Îles Turques et Caïques et du Belize qui demeurent inscrites sur la liste française mais non sur la liste UE.
Le groupe n’est pas présent dans la liste des ETNC à l’exception de manière très marginale sur les territoires des Îles Fidji, de Vanuatu et Russie. Ces implantations répondent aux seuls besoins d’accompagnement commercial de ses clients.
Cette situation d’une présence marginale dans ces États et territoires non coopératifs a été constatée par une étude d’Eurotax Observatory publiée le 21 septembre 2021 relative aux implantations dans les états faiblement taxés de 36 groupes bancaires européens sur la période 2014-2020.
Cette étude relève que seuls 2,2 % des profits du Groupe BPCE sont réalisés dans des États ou territoires faiblement imposés, comparés à une moyenne de 20 % s’agissant des autres banques européennes du panel de l’étude.
Cette même étude constate que le taux effectif d’impôt du Groupe BPCE est de 30 %, plaçant celui-ci parmi les plus élevés parmi les banques européennes. En effet, le taux effectif d’imposition moyen du panel des groupes bancaires européen se situe à 20 %, le plus bas observé étant à 10 %.
Le Groupe BPCE ne soutient directement aucune formation politique spécifique, que cela soit sous forme de don, de mécénat ou de tout autre moyen. Le groupe respecte une stricte neutralité en matière politique. En revanche, en tant qu’acteur bancaire de premier plan en France, les établissements du Groupe BPCE contribuent au financement de la vie publique, en application du cadre législatif et réglementaire strict existant en France en la matière, et dans le respect des règles sur la connaissance client, la Lutte Anti-Blanchiment (LAB) et des Personnes Politiquement Exposées (PPE). Son intervention se situe donc à deux niveaux :
en tant que teneur de compte : les établissements du groupe se conforment aux obligations des articles L. 52-6 et L. 52-6-1 du Code électoral français, qui prévoient notamment que tout mandataire financier désigné par son candidat à l’occasion d’une campagne électorale, a droit à l’ouverture d’un compte de campagne et à la mise à disposition des moyens de paiement nécessaires par l’établissement teneur de compte. Ce principe est directement appliqué par l’établissement bancaire lorsqu’il a accepté l’ouverture de compte, ou dans le cadre de la procédure du droit au compte de la Banque de France. Pour mémoire, le contrôle du dispositif de ce droit au compte est assuré en France par l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution). Enfin, il est à noter que les comptes du mandataire à l’issue de l’élection sont annexés au compte de campagne du candidat et seront soumis in fine au contrôle de la Commission Nationale des Comptes de Campagne et des Financements Politiques (CNCCFP) ;
en tant que financeur : via des crédits accordés aux candidats personnes physiques qui en ont fait la demande auprès de l’établissement. Ces crédits sont accordés selon les règles en vigueur dans les établissements de crédit, conformément à la législation et la réglementation nationale et européenne. En la matière, comme pour tout crédit, nos établissements appliquent une politique de risque et de prêt responsable, combinée à une analyse de solvabilité de l’emprunteur, de sa capacité personnelle à rembourser et à un apport de garantie (personnelle ou tiers, biens immobiliers, nantissement valeurs mobilières, assurance emprunteur, etc.). Par ailleurs, du fait de la nature particulière du financement, les établissements prennent également en compte le plafond de dépenses, ainsi que le risque, non maîtrisable, d’invalidation des comptes de campagne et de non-remboursement aux candidats concernés d’une partie des frais par l’État. Enfin, tout comme pour la tenue de compte, les établissements s’assurent du respect des règles anti-blanchiment et des Personnes Politiquement Exposées (PPE).
2.6 Plan de vigilance
La loi no 2017-399 du 27 mars 2017 relative au devoir de vigilance des sociétés mères et entreprises donneuses d’ordre (la « Loi ») requiert l’établissement et la mise en œuvre effective d’un plan de vigilance. Le plan comporte les mesures de vigilance raisonnable propres à identifier les risques et à prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement, résultant des activités de l’entreprise et de celles des sociétés qu’elle contrôle, comme précisé ci-dessous, ainsi que des activités des fournisseurs ou sous-traitants avec lesquels est entretenue une relation commerciale établie, lorsque ces activités sont rattachées à cette relation.
La loi demande également d’établir chaque année un compte rendu de la mise en œuvre effective du plan de vigilance du groupe. Ce plan doit notamment comporter une cartographie des risques, des mesures d’évaluation et d’atténuation des risques d’atteinte grave, le suivi de leur mise en œuvre et un mécanisme d’alerte.
Les principaux éléments constitutifs du plan de vigilance et le compte rendu de sa mise en œuvre effective sont inclus dans ce chapitre.
En tant que société mère, BPCE SA établit un plan de vigilance et rend compte de la mise en œuvre effective de ce plan pour BPCE SA ainsi que les sociétés qu’elle contrôle au sens du II de l’article L. 233-16 du Code de commerce, directement ou indirectement. Cet ensemble sera désigné dans ce qui suit sous le nom « BPCE ».
La liste des filiales sous contrôle exclusif figure au paragraphe 13.4 des comptes consolidés du groupe BPCE SA, chapitre 5.3 du document d’enregistrement universel au point III-3 – Filiales de BPCE (méthode de consolidation statutaire IG).
Pour autant que de besoin, il est précisé que les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne n’étant pas filiales de BPCE SA, n’entrent pas dans le champ du plan de vigilance exposé ci-après.
Le plan de vigilance a été préparé par la direction de l’Impact, les directions RSE des métiers (Banque de proximité, Assurance, Global Financial Services), la direction des Risques, la direction des ressources humaines, la direction de la Sécurité Groupe, BPCE Achats, la direction de la conformité et la direction juridique. La mise en œuvre effective du plan de vigilance est sous la responsabilité des métiers/filiales et des directions fonctionnelles concernées.
En matière d’enjeux et de risques ESG, une approche transversale a été adoptée, impliquant des comités spécialisés, présidés par le président du directoire ou l’un des membres du comité de direction générale. Les thématiques en lien avec le devoir de vigilance sont régulièrement abordées : transition environnementale, employeur responsable, reporting Conduite et Éthique.
La démarche du plan de vigilance est construite selon le principe d’amélioration continue. Elle est amenée à évoluer au regard des résultats des cartographies des risques évalués régulièrement, des évolutions des activités exercées, financées ou induites par le fonctionnement interne des entités couvertes, des enjeux prioritaires identifiés en termes d’ESG.
Les mesures de vigilance mises en œuvre par le Groupe BPCE s’appuient sur sa Raison d’être : « résolument coopératifs, acteurs innovants et engagés, banquiers et assureurs de proximité, les entreprises et les collaborateurs du Groupe BPCE accompagnent leurs sociétaires et clients avec des solutions financières adaptées à chacun et construisent avec eux une relation durable et responsable » et sur les trois axes ESG du plan stratégique BPCE 2024 : Répondre aux attentes de la société civile, Devenir un acteur majeur de la transition environnementale et Dessiner le futur du travail.
En tant que banque et entreprise, le groupe respecte l’ensemble du dispositif réglementaire auquel il est soumis, tant au niveau local qu’international. Ces réglementations incluent notamment la lutte contre le blanchiment des capitaux, le financement du terrorisme et le contournement de sanctions internationales, la prévention de la fraude interne et la prévention de la corruption.
Le Groupe BPCE est signataire du Pacte Mondial des Nations Unies et adhère à ses « Dix principes » dont les deux afférents aux Droits de l’Homme :
promouvoir et respecter la protection du droit international relatif aux droits de l’homme dans ses domaines d’activité et dans sa sphère d’influence. Cette responsabilité porte sur les droits de l’homme internationalement reconnus qui sont ceux figurant dans la charte internationale des droits de l’homme et les principes énoncés dans la Déclaration de l’Organisation Internationale du Travail, relative aux principes et droits fondamentaux au travail ;
Le Groupe BPCE s’attache également à appliquer les principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme définis dans le cadre de référence « Protéger, respecter et réparer » des Nations Unies.
En tant que banque et entreprise responsable, le groupe place l’éthique professionnelle au cœur de son modèle opérationnel. Le respect des règles de bonne conduite par les collaborateurs permet à chaque entité d’exercer ses activités de manière honnête, loyale et professionnelle et de servir au mieux les intérêts de ses clients. Les convictions et engagements du groupe ont été déclinés sous forme de « Principes » dans le Code de conduite et d’Éthique du Groupe BPCE. « Promouvoir le respect des droits de l’homme dans toutes nos activités » est ainsi ancré dans le référentiel des valeurs du groupe.
Pour l’établissement du plan, les activités du groupe sont analysées sous l’angle de leurs impacts et des risques d’atteintes graves qu’elles pourraient causer en matière de droits humains et libertés fondamentales, santé et sécurité des personnes et environnement.
Droits humains et libertés fondamentales |
La discrimination, l’atteinte à l’égalité, au respect de la vie privée et familiale, au droit de grève, à la liberté de réunion et d’association ainsi que l’atteinte à la liberté d’opinion. |
Santé et à la sécurité des personnes |
Le risque sanitaire, le non-respect des conditions de travail légales, le travail forcé, le travail des enfants, les conditions de travail, la rémunération et la protection sociale décentes, l’atteinte à la sécurité des travailleurs et l’inégalité d’accès au droit à la santé. |
Environnement |
Les atteintes portées à la lutte contre le réchauffement climatique et à la biodiversité, le risque de pollution (eau, air, sol), la gestion des déchets, la préservation des ressources naturelles. |
« Achats » : déploiement d’une politique d’achats responsables avec les fournisseurs et sous-traitants, avec lesquels le groupe entretient des relations commerciales établies ;
« Activités » : fonctionnement et activités du groupe, soit ses principales activités dans l’exercice de son métier de banquier et d’assureur et sa relation client.
Le Groupe BPCE, dans le cadre de la mise en œuvre de son plan stratégique BPCE 2024, renforce son rôle d’employeur engagé et socialement responsable, en déployant une politique RH active, répondant à la fois aux attentes des collaborateurs et aux défis d’une société plus équitable, en tenant compte de la transformation de ses métiers.
Le groupe est engagé pour le respect et la promotion des droits humains, qui constituent un des socles fondamentaux de l’exercice de sa responsabilité sociétale d’entreprise.
BPCE dispose d’un socle social solide, composé d’un ensemble de chartes, accords et dispositifs opérationnels volontaires, assurant la protection des collaborateurs, ainsi que la sécurité des personnes dans l’exercice de leur métier.
Au 31 décembre 2023, 32 615 collaborateurs travaillent au sein de BPCE, dont 28 % à l’international. Natixis, au sein de BPCE, regroupe les métiers mondiaux et comprend 14 179 collaborateurs (15 039 collaborateurs en incluant les participations financières), dont 49,5 % à l’international.
Dans les relations avec les collaborateurs, les domaines de vigilance sont les suivants : conditions de travail ; santé et sécurité au travail ; diversité, inclusion et prévention des discriminations ; liberté d’association et négociation collective.
Ces thématiques sont déjà strictement encadrées par les nombreuses réglementations existantes, notamment en France, par le droit du travail et la politique de sécurité des personnes et des biens.
Le Groupe BPCE est présent dans 50 pays qui comportent des niveaux de risques très contrastés en matière de droits humains, santé et sécurité des personnes. Une revue a été réalisée dans les implantations de Natixis, qui portent la majorité des collaborateurs à l’international. Une cartographie a été élaborée pour identifier plus spécifiquement les risques liés aux conditions de travail, aux discriminations et à la sécurité des personnes dans les différentes implantations du périmètre de Natixis. Ces évaluations sont établies à partir de bases de données externes reconnues, telles que les statistiques de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) ou le Global Rate Index de l’ITUC (International Trade Union Confederation).
En complément, la Direction de la sécurité est chargée d’évaluer les risques (sécurité, sûreté, sanitaire, catastrophe naturelle) des pays où sont implantées les entreprises du groupe, notamment à l’aide d’un outil de Travel Risk Management.
Sur la base de ces analyses, les implantations de plus de 50 collaborateurs (périmètre Natixis) qui présentent un risque en matière de droits humains, santé et sécurité sont les suivantes : Algérie, Chine, Émirats Arabes Unis, Hong Kong et Inde. Ces cinq implantations représentent 1 498 collaborateurs à fin 2023, soit 10 % des effectifs de Natixis dans le monde (en incluant les participations financières) et 4,6 % des effectifs de BPCE.
DISPOSITIF DE SUIVI DES MESURES DE VIGILANCE ET COMPTE RENDU DE LA MISE EN ŒUVRE DES MESURES DE PRÉVENTION OU D’ATTÉNUATION DE CES RISQUES
Toutes nos entreprises évaluent les risques professionnels, ciblent les actions de prévention adaptées et les solutions à apporter. Chacune est dotée d’un comité social et économique et d’une commission santé sécurité et conditions de travail (CSSCT).
La gestion de l’emploi s’effectue dans le cadre d’accords collectifs, qui couvrent les principales thématiques suivantes : la gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP) ; la négociation annuelle obligatoire ; la qualité de vie et les conditions de travail ; la santé, la prévoyance et la retraite ; la sécurité des personnes et des biens au niveau du Groupe BPCE.
Les politiques de rémunération sont fondées sur le partage et la création de valeur via ses dispositifs de santé et prévoyance, d’intéressement et de participation. Ces dispositifs sont négociés au niveau de chaque entreprise.
Les politiques de rémunération sont conformes aux lois et règlementations en vigueur y compris en termes de minimas sociaux. Les principes relatifs à la composition de la rémunération et son évolution sont en adéquation avec les objectifs de chaque entité du groupe. Elles reposent sur des principes d’équité et de neutralité vis-à-vis du genre se traduisant notamment sur la base d’une révision annuelle pour l’ensemble des collaborateurs.
Toute forme de travail forcé est proscrite par le groupe. Par ailleurs, les entités du groupe sont tenues de contrôler l’âge de tout nouveau salarié au moment de son embauche.
Chez Natixis à l’international, les directions RH mettent en œuvre des mesures visant à garantir des standards de référence en matière de politiques RH. Il est vérifié dans les cinq implantations considérées à risque, que les conditions de travail des collaborateurs respectent les dispositions réglementaires locales ou les améliorent :
les horaires de travail respectent les standards locaux ou sont plus favorables, avec parfois la possibilité de pratiquer le télétravail et disposer de jours de congés supplémentaires ;
les rémunérations sont supérieures au minimum local et des enquêtes de rémunération sont régulièrement menées afin de vérifier leur compétitivité sur leur marché de référence ;
les congés maternité sont globalement plus favorables que les dispositions réglementaires locales et les congés paternité sont globalement déployés à l’international ;
Au sein du Groupe BPCE, la qualité et conditions de vie au travail (QVCT) consiste à mettre en œuvre un environnement permettant à chacun de réaliser un travail de qualité pour concilier satisfaction des clients, progrès social et performance économique. Des actions concrètes sont mises en place autour de la qualité du travail, pour faciliter la conciliation vie privée et vie professionnelle et également pour maintenir le bien-être physique, mental et social de nos collaborateurs. Chaque entreprise du groupe a nommé un référent QVCT.
Pour mieux accompagner les situations sensibles (maladies chroniques, aidants familiaux, monoparentalité…), les entreprises mettent en œuvre des dispositifs de plus en plus complets couvrant un large spectre, de l’information au soutien financier en passant par la formation, l’aide aux démarches, le soutien psychologique, une organisation plus adaptée du travail, le maintien des liens pendant les absences de longue durée et la préparation du retour à l’emploi. 26 entreprises du Groupe BPCE, parmi lesquelles BPCE SA, Natixis, Banque Palatine, sont signataires de la charte Cancer@Work
Les risques psychosociaux liés à l’équilibre vie privée/vie professionnelle sont suivis dans le cadre du pilotage des risques professionnels. BPCE est signataire depuis 2017 de la charte des quinze engagements pour l’équilibre des temps de vie et a signé en 2020, avec les organisations syndicales représentatives, un accord collectif relatif aux nouveaux modes d’organisation du travail et leurs conséquences sur les conditions de vie au travail.
BPCE évalue la satisfaction et le bien-être de ses collaborateurs par des dispositifs d’écoute qui, en donnant la parole aux collaborateurs, permet de repérer les conséquences des transformations à l’œuvre sur le collectif de travail. Ce panorama des impacts permet d’orienter les plans d’accompagnement du changement et si nécessaire, d’ajuster la transformation.
L’engagement des collaborateurs est mesuré tous les deux ans au travers du baromètre social d’engagement Groupe BPCE Diapason élaboré avec IPSOS. D’autres écoutes et baromètres sont réalisés ponctuellement ou de façon régulière, comme YourPulse afin de mesurer la satisfaction et le bien-être des collaborateurs. Les résultats, partagés avec les collaborateurs, contribuent à mieux cerner leurs attentes et donnent lieu à des plans d’action. Des dispositifs déclaratifs complémentaires permettent aux collaborateurs, à tout moment, de faire part de dysfonctionnement dans leur équilibre vie personnelle/vie professionnelle.
résultats du baromètre Diapason réalisé en mai 2023 (périmètre BPCE) : l’enquête a porté sur les thématiques « Partager une vision commune », « Impulser et accompagner la dynamique de changement », « Développer les talents et le bien-être au travail » et « Promouvoir un environnement de travail impliquant, collaboratif, efficace et orienté client ». Le taux d’engagement des collaborateurs s’élève à 71 %, 70 % recommandent BPCE en tant qu’employeur, 71 % sont fiers de leur entreprise et 75 % apprécient la culture d’entreprise et les valeurs ;
signature, par Natixis, de la charte d'engagement en faveur de l'emploi des plus de 50 ans (créée à l'initiative du club Landoy), pour lutter contre les stéréotypes liés à l'âge et pour développer la cohésion intergénérationnelle ;
signature d’accords d’égalité professionnelle qui prévoit, par exemple chez Natixis, le financement à 100 % d’un congé co-parent de quatre semaines ;
mise en place d’un programme Sport Santé et Engagement collectif, pour lutter contre la sédentarité des collaborateurs.
La supervision de la sécurité des personnes et des biens est assurée par la Direction de la Sécurité groupe, au sein du Secrétariat général du groupe. Elle procède chaque année à l’inventaire et à l’évaluation des risques (notamment incendie, agressions, circulation, biologique, chimique, canicule ou grand froid …). La sécurité des biens couvre le périmètre des risques de sûreté (vols et dégradations) et des risques majeurs (incendie, des risques industriels et des risques naturels).
Elle élabore et met en œuvre les plans annuels de prévention et d’amélioration des conditions de travail, suit la sinistralité au moyen d’indicateurs au niveau des entreprises et du groupe dans son ensemble.(1) La gestion des incidents repose sur la mise en place des moyens de veille, de détection et de traitement des urgences.
C’est en effet sur la base d’un quadruple constat – sinistralité Accidents du Travail importante, pratiques des entreprises hétérogènes, absence d’outil commun de pilotage des risques et renforcement continu de la réglementation – qu’une approche globale de prévention des risques professionnels, commune aux établissements du groupe, est mise en œuvre depuis 2021.
Son plan d’action est en cours de déploiement. Il s’appuie notamment sur un outil de pilotage disposant d’une couverture fonctionnelle intégrale. Les équipes pluridisciplinaires peuvent interagir et partager les éléments contribuant à l’amélioration de la prévention des risques professionnels, tels que : Document Unique – Plans d’action – Visites de sécurité – Consignes de postes – Formations – Accidents du travail/Maladies professionnelles – Incivilités – Vérifications périodiques – Statistiques.
Les entreprises du Groupe BPCE sont soumises à la réglementation française. Les filiales internationales, disposant d’une réglementation locale spécifiant des contrôles à réaliser, sont aussi concernées par le déploiement du dispositif de Contrôles Permanents Sécurité des Personnes et des Biens Groupe BPCE.
Sur le périmètre du Groupe BPCE, 923 accidents du travail avec arrêt de travail ont été dénombrés en 2023 (vs. 860 en 2022).
(1) |
La politique sécurité Groupe s’applique à l’ensemble des entreprises du Groupe BPCE, en France et à l’étranger, à l’ensemble des collaborateurs permanents et des personnels temporaires exerçant une activité au sein de ces entreprises, ou autorisés à accéder aux actifs du groupe, contractuellement ou par le biais de conventions, aux prestataires de services ou autres activités essentielles. |
Le groupe est engagé depuis plusieurs années dans une démarche visant à promouvoir la diversité et la mixité, illustrée par la signature de différentes chartes et la mise en place de dispositifs spécifiques :
signature en 2010 de la charte de la Diversité, incitant les entreprises à garantir la promotion et le respect de la diversité dans leurs effectifs ;
label Égalité professionnelle de l’AFNOR pour certaines de nos entreprises, engagement renforcé par la signature de la charte Mixité en 2021 ;
déploiement depuis 2006 d’une politique visant à favoriser l’intégration sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap ; plusieurs accords et charte signés amplifient la politique handicap du groupe (par exemple, charte Agefiph) ;
existence de procédures d’alerte pour déclarer des faits de harcèlement ou de discrimination et nomination de référents harcèlement RH et CSE spécialement formé ;
signature d’un accord GEPP Groupe en 2022, faisant notamment de l’équilibre intergénérationnel une priorité à travers des engagements chiffrés pour les plus de 55 ans ;
diffusion auprès de l’ensemble des collaborateurs d’un guide « toutes et tous mobilisés contre le sexisme », boîte à outils, dans laquelle, victimes ou témoins, pourront trouver des clés permettant de réagir selon les situations rencontrées ;
programme de sensibilisation aux enjeux de l’inclusion des personnes LGBT+ dans le milieu professionnel composé de plusieurs temps forts : quiz permettant aux collaborateurs de s’évaluer, tester leurs connaissances et sensibilité sur l’inclusion des personnes LGBT+, conférence « Être soi au travail », Une table ronde sur le thème « L’inclusion des personnes LGBT+ en entreprise et dans le sport : même combat ? » ;
de nombreuses initiatives pour renforcer la présence féminine parmi les dirigeants ou cadres : de nouveaux parcours de formation dédiés aux femmes (parcours DECLIC, pour identifier et accompagner les femmes à potentiel et parcours BOOSTER, dédié aux femmes des viviers pour aborder certaines thématiques spécifiques), organisation d’évènements pour mettre en visibilité les talents féminins ;
de nouvelles formations mises en place : « STPA Handicap & inclusion : construisez votre plan d’actions », « Comprendre la Diversité & Inclusion » et « Recruter sans discriminer ».
Sur le périmètre du Groupe BPCE, en 2023, la part des femmes parmi les cadres s’élève à 46 % et la part des femmes parmi les cadres dirigeants à 35 %. L’index d’égalité salariale est de 92/100 (stable vs. 2022).
Sont également suivis des indicateurs tels que le taux d’emploi des personnes en situation de handicap (6,12 % sur le périmètre Groupe BPCE pour l’année 2022 vs. 6 % en 2021).
Au niveau du groupe, le dialogue social s’exerce au travers de trois instances : le comité de groupe, instance d’information et d’échange et le comité stratégique, instance de partage et de dialogue sur le plan stratégique et la vision, ainsi que l’instance de négociation des accords du Groupe BPCE.
Il est également soutenu par les commissions annuelles de suivi concernant la GEPP et les parcours des salariés mandatés.
En 2023, le comité de groupe et le comité stratégique se sont chacun réunis deux fois, la commission de suivi GEPP et la commission de suivi des parcours des salariés mandatés se sont réunies une fois.
Dans le cadre d’une démarche de Place portée par l’AFNOR, BPCE Achats ainsi que trois autres groupes bancaires ont élaboré une cartographie des risques RSE, selon une nomenclature commune comportant plus d’une centaine de catégories d’achats (142 en 2022).
L’évaluation du niveau de risque pour chaque catégorie d’achat se fait selon trois axes couvrant les enjeux suivants :
loyauté des pratiques et éthiques : fraude et corruption, protection des données personnelles, droit de propriété et brevets ;
droits humains et conditions sociales : travail des enfants, travail forcé et esclavage moderne, discriminations, santé et sécurité, conditions de travail et liberté syndicale ;
environnement : changement climatique et gaz à effet de serre, atteinte à la biodiversité, appauvrissement des ressources naturelles, pollution, déchets et gestion de fin de vie.
Présentée aux filières achats et RSE dès 2018 et associée au plan de vigilance, cette cartographie permet d’identifier, de hiérarchiser et de prioriser, par catégorie d’achats, les risques RSE à suivre avec les fournisseurs. Elle prend également en compte le risque lié au pays dans lequel se réalise la plus grande partie de la valeur ajoutée du produit et du service. Une mise à jour de cette cartographie a été réalisée en 2022.
Chaque catégorie d’achats est évaluée sur une échelle de quatre niveaux de risque RSE : faible, limité, fort, très fort. Pour évaluer le niveau de risque, l’expert Afnor prend en compte la probabilité et la gravité potentielle du risque pour chacun des enjeux.
Les catégories d’achats identifiées comme comportant un risque fort ou très fort en termes de RSE sont par exemple la réalisation de travaux dans les immeubles, le recyclage de déchets, les matériels informatiques, les véhicules, les objets promotionnels, les automates bancaires, l’énergie, les déplacements aériens, le mobilier…
DISPOSITIF DE SUIVI DES MESURES DE VIGILANCE ET COMPTE RENDU DE LA MISE EN ŒUVRE DES MESURES DE PRÉVENTION OU D’ATTÉNUATION DE CES RISQUES
BPCE Achats déploie une politique d’achats responsables, impliquant les entreprises du groupe et leurs fournisseurs. Cette politique s’articule autour des principes d’action suivants : intégration des critères RSE à chaque étape du processus d’achat, évaluation de la performance RSE des fournisseurs, mesure de l’impact environnemental des projets d’achats, favorisation du développement économique et social du tissu économique local, développement du recours aux fournisseurs inclusifs.
Les plans d’action, mis en œuvre par BPCE Achats dans le cadre de la politique d’achats responsables, permettent d’associer les fournisseurs à la mise en place de mesures de vigilance. La charte des achats responsables de la filière banque, document de référence des dossiers de consultation, formalise les engagements réciproques du groupe et de ses fournisseurs.
la revue régulière de la cartographie des risques RSE des différentes catégories d’achats, afin d’identifier le niveau de risque de la catégorie d’achat ;
l’incorporation de critères RSE adaptés aux différentes catégories d’achat dans tous les appels d’offres ;
l’intégration de critères RSE dans l’analyse KYS (Know Your Supplier) des fournisseurs, notamment lors de leur sourcing. Les sujets de vigilance vis-à-vis des fournisseurs sont les suivants : suivi du taux de dépendance, des délais de paiement, la presse négative, les sanctions et la présence de personnes politiquement exposées, la lutte contre la corruption.
À partir du travail d’évaluation des risques, des mesures d’atténuation spécifiques ont été élaborées :
pour les catégories d’achats à risque élevé et très élevé, un dispositif spécifique a été mis en place par BPCE Achats dans le cadre des consultations qu’elle pilote : les fournisseurs doivent répondre à un questionnaire spécifique à chacune des catégories et communiquer les actions mises en place pour atténuer les risques et prévenir les atteintes graves. Ce plan d’action, évalué par BPCE Achats, génère une notation intégrée de façon significative dans la note globale du fournisseur. En fonction des résultats, un plan de progrès est établi avec les fournisseurs retenus et doit faire l’objet d’une revue six mois après ;
pour les autres catégories d’Achats, les exigences RSE sont progressivement mises en place dans les consultations ;
depuis le 1er novembre 2023, une clause Carbone a été ajoutée dans tous les nouveaux contrats ; elle a pour objectif d’inciter les fournisseurs à réaliser un bilan d’émissions de GES ou de co-construire avec les équipes BPCE un plan de réduction des GES associés à la prestation ;
la professionnalisation de la filière achats, par une diffusion progressive des bonnes pratiques et le déploiement de formations : l’ensemble des acheteurs a notamment été formé à l’outil d’identification des enjeux et risques RSE couvrant les 142 catégories d’achats.
Dans le cadre de la promotion d’une relation durable et équilibrée avec les fournisseurs, BPCE Achats a mis en place des rencontres régulières avec les fournisseurs stratégiques du groupe (définis notamment en fonction du volume d’achats, de la criticité des prestations délivrées pour la continuité des activités bancaires et/ou essentielles au développement du groupe). Ces rencontres ont pour objectifs de comprendre la stratégie du fournisseur (innovation, RH, croissance externe, etc.), son positionnement sur ses marchés et ses évolutions, afin d’ajuster la stratégie du groupe en conséquence ; elles s’inscrivent dans le cadre d’une maîtrise des enjeux et des risques du groupe avec un fournisseur-clef et permettent également de mieux challenger les partenaires sur des enjeux communs, comme, sur le volet RSE.
Dans le cadre des contrôles pilotés par l’AFA (Agence Française anti-corruption), de la mise en œuvre des obligations de prévention et de détection de la corruption dans les entreprises, et le cas échéant de sanctions, en lien avec les obligations de la loi Sapin II, BPCE Achats a mis en place un dispositif permettant d’évaluer les risques fournisseurs. Plusieurs critères sont pris en compte : les sanctions, la présence de personnes politiquement exposées (PEP), la presse négative (fraude, corruption, etc.), le pays d’établissement et le secteur d’activité. Les fournisseurs sont classés selon le niveau de risque (notation). En cas de risque élevé, un questionnaire complémentaire est adressé au fournisseur, dont les réponses sont analysées par une équipe dédiée. La mise en place de ce dispositif a été mutualisée avec la direction des Achats du groupe Crédit Agricole, avec le choix de la plateforme IndueD de l’éditeur Altares.
Les domaines dans lesquels les activités du groupe pourraient faire peser des risques sur les droits humains et libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que sur l’environnement sont :
dans les relations avec les clients personnes physiques avec deux principaux enjeux : protection du client (transparence de l’offre, sécurité et confidentialité des données) et non-discrimination (accessibilité de l’offre et finance inclusive).
L’ensemble des secteurs d’activité fait l’objet d’une revue régulière sous l’angle ESG. Chaque secteur est apprécié sur la base des six enjeux environnementaux définis par la taxonomie européenne : atténuation – risque climatique de transition, adaptation – risque climatique physique, biodiversité, pollution (autres que les gaz à effet de serre), eau et économie circulaire. L’évaluation s’appuie sur une analyse de double matérialité : impact sur l’activité des entreprises du secteur (matérialité financière) et impact de l’activité des entreprises du secteur sur l’environnement, les aspects sociaux (matérialité d’impact). Une classification sectorielle environnementale découle de cette appréciation et identifie des points d’attention particuliers. Des éléments de nature sociale et sociétale et de gouvernance durable viennent enrichir ces analyses sectorielles.
Pour l’axe Environnement, les secteurs d’activité des entreprises clientes du groupe ressortant comme les plus exposés sont les suivants : commerce international des matières premières, métaux, pétrole et gaz, agro-alimentaire, BTP, industrie de base.
Pour l’axe Social, les secteurs ressortant comme les plus exposés sont les suivants : pétrole et gaz, industries de base, santé – industrie pharmaceutique, informatique et technologies.
DISPOSITIF DE SUIVI DES MESURES DE VIGILANCE ET COMPTE RENDU DE LA MISE EN ŒUVRE DES MESURES DE PRÉVENTION OU D’ATTÉNUATION DE CES RISQUES POUR LE VOLET FINANCEMENT ET INVESTISSEMENT
Depuis plusieurs années, BPCE s’est engagé dans une démarche d’intégration des critères ESG dans ses activités de financement et d’investissement.
Au cœur des préoccupations de BPCE, la transition environnementale constitue l’un des trois piliers du plan stratégique BPCE 2024. Le groupe a comme objectifs d’engager dans la durée une évolution de son bilan dans une stratégie d’atténuation de l’impact climatique de ses activités, des biens financés ou assurés, en alignant ses portefeuilles de financement sur une trajectoire « Net Zéro », c’est-à-dire une neutralité carbone d’ici à 2050, d’accompagner ses clients dans leurs propres enjeux de transition énergétique, d’accélérer la réduction de son empreinte environnementale directe.
Dans le but de limiter les impacts humains et environnementaux de ses activités de financement, d’investissement et d’assurance, le Groupe BPCE se désengage des activités les plus émissives et a développé depuis plusieurs années des politiques sectorielles, comportant des critères d’exclusion, pour encadrer ses activités dans les secteurs les plus sensibles.
Pour les activités bancaires, ces politiques couvrent les secteurs suivants : charbon, pétrole et gaz naturel, industrie de la défense et industrie du tabac (sur le périmètre Natixis CIB). Dans les secteurs du nucléaire, des mines et métaux et de l’huile de palme, Natixis CIB applique également des politiques spécifiques non publiques.
À titre d’exemple, en 2023, le Groupe BPCE a renforcé ses critères dans le secteur du pétrole et du gaz en excluant :
les projets dédiés à la seule mise en production d’un nouveau champ de pétrole ou infrastructures connexes de production ou d’exportation (nouveau FPSO, plateforme ou pipeline) ;
les nouveaux projets « Greenfield » de production ou d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) alimentés à 25 % ou plus par du gaz de schiste.
Pour les activités de BPCE Assurances, des politiques ont également été définies dans les secteurs du charbon, du pétrole et du gaz, et les secteurs du tabac et des armes controversées.
Pour les activités de gestion d’actifs, les sociétés de gestion européennes appliquent des politiques sectorielles et/ou d’exclusion.
Le Groupe BPCE s’inscrit dans une démarche d’alignement de ses portefeuilles de financement et d’assurance, avec pour objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050.
Pour amplifier ses actions et renforcer le cadre de pilotage de l’alignement climatique des portefeuilles, le groupe a adhéré à l’initiative Net Zero Banking Alliance pour ses activités bancaires en juillet 2021 et à la Net Zéro Asset Owner Alliance pour ses activités d’assurances en octobre 2022.
Dans le cadre de son adhésion à la Net Zero Banking Alliance et conformément à ses engagements d’aligner la trajectoire de ses portefeuilles avec l’objectif de neutralité carbone en 2050, le Groupe BPCE a publié en décembre 2022 des cibles d’alignement intermédiaires pour deux secteurs parmi les plus émissifs. Ces cibles ont depuis été rehaussées :
s’agissant du secteur de la production d’énergie, l'intensité carbone financée des producteurs d'électricité sera en cible inférieure à 90 gCO2e/kWh à horizon 2030 ;
pour le secteur du pétrole et du gaz, les émissions carbone financées (au bilan) liées à l’utilisation finale de l’extraction et production de pétrole et de gaz seront en cible réduites de 70 % entre 2020 et 2030.
En décembre 2023, le Groupe BPCE a élargi son ambition de réduction d’émissions carbone en publiant de nouvelles cibles à l’horizon 2030 pour trois secteurs sur le périmètre de la Banque de financement et d’investissement (Natixis CIB) : automobile, acier et ciment.
pour le secteur automobile : cible à 2030 de réduction de son intensité carbone financée de 40 % par rapport à 2022. Le périmètre retenu concerne les financements des constructeurs automobiles liés aux véhicules légers. Les émissions carbones correspondent à celles produites lors de leur utilisation (scope 3) ;
pour le secteur du ciment, l’objectif est d’atteindre une intensité carbone inférieure à 525 kg CO2e/ tonne de ciment d’ici 2030. Le périmètre retenu concerne les producteurs de ciment et de clinker (scope 1 & 2) ;
pour le secteur de l’acier, l’objectif est d’atteindre une intensité carbone de 1,4 t CO2e/ tonne d’acier d’ici 2030. Le périmètre retenu concerne les producteurs d’acier (scope 1 & 2).
Dans la banque de détail, les critères ESG sont intégrés dans les politiques sectorielles depuis 2018 au rythme des mises à jour des politiques de crédit sectorielles.
Les notes sectorielles ESG par secteur d’activité, mises à jour régulièrement dans le cadre du comité des risques extra-financiers (CoREFI), ont pour vocation d’alimenter les échanges, notamment lors de l’octroi de crédit, en fournissant des éléments d’analyse supplémentaires au regard des évolutions réglementaires et de marché.
Dans les activités de banque de proximité, l’intégration des enjeux ESG se poursuit avec le déploiement, depuis le début de l'année 2023, d’un dialogue stratégique ESG avec les clients entreprise. Ce dialogue s’appuie sur un questionnaire utilisé par les chargés de clientèle pour recueillir des informations sur les connaissances, les actions et l’engagement de leurs clients en matière de climat et d’environnement.
Chez Natixis CIB, la prise en compte de la gestion des risques ESG s’inscrit dans une approche globale impliquant les lignes métiers, la RSE et les fonctions de contrôle. Cette approche comprend notamment l’élaboration et la mise en œuvre de politiques RSE dans les secteurs les plus sensibles, la définition des secteurs d’activité exclus (cf. politiques d’exclusion ci-dessus), l’évaluation et le suivi des risques ESG des opérations et des contreparties.
Lors de l’entrée en relation d’un nouveau client, un processus d’identification des risques environnementaux et sociétaux est mis en place lors dans le cadre de la démarche Know Your Client (KYC), qui permet d’identifier et d’évaluer les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Chaque entreprise cliente évaluée se voit attribuer un niveau de vigilance basé sur quatre thèmes (controverses auxquelles le client peut être exposé, secteurs dans lesquels le client exerce son activité, maturité du système de gestion des risques et type de relation d’affaires avec Natixis).
En tant que signataire des Principes de l’Équateur, Natixis CIB applique une méthodologie de place, reconnue par les banques et établissements adhérents, visant à évaluer les risques environnementaux et sociaux des projets financés et la gestion de ses risques par les clients, quel que soit leur secteur d’activité. Les politiques RSE dans les secteurs sensibles intègrent des critères afin de respecter les Droits de l’Homme et veiller aux conditions de travail. La politique Mines et Métaux exclut par exemple le travail forcé des enfants ou les mines artisanales. Depuis octobre 2020, Natixis CIB applique la version amendée des Principes (Amendement EP IV) qui comprend des critères plus exhaustifs en matière de respect des droits humains (notamment les droits des communautés indigènes) et qui requiert de l’analyse des risques climatiques physiques et de transition.
Natixis intègre également une analyse approfondie de l’impact sur la biodiversité dans ses opérations de financement de projets : en application des Principes d’Équateur, Natixis requiert de ses clients qu’ils étudient l’ensemble des risques et impacts potentiels de leurs projets sous l’angle environnemental, social, sanitaire et sécuritaire, et mettent en œuvre tous les moyens nécessaires pour en minimiser et corriger les impacts potentiels. Les atteintes à la biodiversité font partie intégrante de cette vigilance. La qualité des études d’impacts et des systèmes de gestion mis en place par le client est prise en compte dans l’évaluation du projet. Généralement réalisée par l’intermédiaire d’un consultant indépendant, l’évaluation porte une attention renforcée sur la préservation des habitats naturels et habitats critiques, en conformité avec le cadre réglementaire s’appliquant au projet. Pour les projets localisés dans les pays non désignés, des actions complémentaires sont requises permettant de satisfaire les conditions de l’International Finance Corporation.
L’exploitation minière pour l’extraction de matières premières, leur valorisation et leur transformation a un impact important sur le capital naturel et la biodiversité. C’est pourquoi Natixis choisit avec ses clients de planifier, éviter, réduire et compenser les impacts de ces projets à chaque étape de l’investissement. L’équipe Energy Transition & Natural Resources (ETNR) s’assure lors de chaque transaction que ses clients suivent les pratiques exigées dans le secteur (dont les Principes de l’Équateur) et les politiques internes de Natixis.
L’équipe Sustainability produit des analyses détaillées sur les clients de Natixis CIB pour lesquels le risque ESG est considéré comme majeur. Le nombre de transactions ayant fait l’objet d’une analyse de ce type au cours des trois dernières années est de 1 429 transactions (dont 614 en 2023).
Le pilotage opérationnel de la trajectoire climat de Natixis CIB s’articule autour de deux dispositifs, complémentaires et interdépendants : d’une part, le Green Weighting Factor (GWF), outil de pilotage interne afin de guider les décisions opérationnelles de financement et d’autre part, le suivi des trajectoires sectorielles publiques de décarbonation au niveau du Groupe BPCE dans le cadre de la NZBA.
Au sein de Natixis CIB, le Green Weighting Factor intègre des critères liés à l’exposition au risque de perte de biodiversité et ses facteurs de pression pour les financements de clients de secteurs où l’impact sur la biodiversité est matériel. Ces critères sont également inclus pour la notation environnementale de financements dédiés (financements de projets ou d’actifs) via la prise en compte de leur localisation dans des zones de biodiversité sensibles (Key Biodiversity Areas).
Natixis Investment Managers (Natixis IM), ainsi que 18 de ses sociétés de gestion affiliées (1) à travers le monde, représentant un total dépassant 1 000 milliards d’actifs sous gestion, sont signataires des UNPRI (United Nations Principles for Responsible Investment). À ce titre, ils s’engagent à respecter les six principes des PRI, incluant l’incorporation de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les processus d’analyse et de décision d’investissement, et d’autre part à dialoguer activement avec les entreprises en incluant les problématiques de durabilité dans les politiques et pratiques d’engagement. Les UNPRI fournissent un cadre de référence reconnu pour l’intégration des facteurs ESG dans les processus d’investissement avec des obligations de reporting annuelles auxquelles les affiliés se sont conformés.
Pour les sociétés de gestion affiliées de Natixis IM, l’intégration des facteurs ESG dans le processus d’investissement permet de prendre des décisions plus éclairées, de mieux comprendre les risques des entreprises, d’identifier les tendances d’investissement durable et de sélectionner les entreprises qui contribuent à ces tendances. Cette approche vise à créer de la valeur à long terme pour les clients.
Plusieurs affiliés ont développé des capacités de recherche extra-financière dédiées et ont intégré les critères de durabilité dans leurs modèles d’aide à la décision d’investissement. Ils s’appuient sur des systèmes propriétaires et de la donnée brute afin d’établir leurs propres modèles et méthodologies de scoring qu’ils peuvent ensuite expliquer en toute transparence aux clients.
À titre d’illustration, DNCA Finance s’appuie sur un outil propriétaire d’évaluation ABA (Above and Beyond Analysis), qui s’articule autour de cinq piliers : l’analyse du risque de responsabilité d’entreprise, la contribution à la transition durable, le suivi des controverses, le suivi des activités d’engagement et enfin l’impact sur les objectifs de développement durable de l’ONU (ODD). Cette analyse ne comprend pas les évaluations d’agences externes.
Pour la gestion de fonds de fonds, NIM Solutions complète son analyse quantitative de durabilité avec une approche qualitative propriétaire « Conviction & Narrative » qui comprend, sans s’y limiter, les critères suivants : l’expérience ESG de l’équipe d’investissement, l’intégration des facteurs ESG dans les processus d’investissement des fonds sous-jacents, la transparence du reporting ESG et les pratiques de vote. L’objectif du modèle d’analyse ainsi mis en place est de :
mesurer le degré d’importance que jouent les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans la stratégie d’investissement de chaque fonds dans lequel ils investissent dans le cadre de la gamme des produits d’investissement responsable des affiliés de Natixis IM ;
s’assurer de la clarté des convictions et des objectifs qui sous-tendent les investissements tout en mesurant de manière concrète le niveau d’intégration ESG dans les différentes étapes opérationnelles du processus d’investissement ;
fournir une analyse indépendante, impartiale et complémentaire quant à la crédibilité des approches d’investissement responsable sélectionnées pour les fonds de fonds ESG.
Chaque société de gestion de Natixis Investment Managers est responsable de son processus d’investissement et ultimement responsable de l’intégration des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le respect de leur devoir fiduciaire.
Les sociétés de gestion européennes ont développé des politiques d’investissement responsable qui expliquent leur approche ESG globale, fournissent des orientations détaillées sur l’intégration des facteurs environnementaux, et expliquent leurs politiques sectorielles et/ou d’exclusion. Toutes les sociétés européennes de gestion directe interdisent les armes controversées dans leurs investissements et disposent de politiques d’exclusion dans les secteurs du charbon, pétrole et gaz non conventionnels et tabac. Certains affiliés ont développé des politiques exclusions plus restrictives et s’appuient sur des cadres de référence reconnus pour les énergies fossiles. La majorité des sociétés de gestion offrant des produits d’investissements en actifs non-cotés exclut complètement les énergies fossiles pour privilégier la transition et les énergies renouvelables.
(1) |
AEW (AEW Europe, AEW Capital), DNCA Finance, Dorval AM, Flexstone Partners, Harris Associates, IML, Loomis Sayles, Mirova, MV Credit, Naxicap Partners, Ossiam, Ostrum AM, Seventure Partners, Thematics AM, Vauban IP, Vaughan Nelson, Vega IM, WCM |
À titre d’illustration, Ostrum Asset Management représentant plus du tiers des encours sous gestion de Natixis IM, est engagée sur les questions de développement durable et de financement responsable depuis plus de 35 ans.(1) Au cours du temps, elle a développé son approche qui combine aujourd’hui trois axes : l’intégration des facteurs ESG matériels dans l’analyse de toutes les classes d’actifs, l’exclusion des secteurs ou des émetteurs qui ne sont pas acceptables dans les portefeuilles, le financement de la transition pour les secteurs ou les émetteurs qui sont prêts à suivre la voie de la transition et à s’engager sur des thématiques qui encouragent la transition juste.
Par ailleurs, AEW Europe qui gère des actifs immobiliers a mis en place une politique d’exclusion spécifique et adaptée à son secteur d’activité.
La majorité des affiliés non-européens a développé une approche globale d’investissement responsable qui formalise leur engagement d’intégrer des facteurs environnementaux, sociétaux et de gouvernance matériels dans leurs processus d’investissement. Ils implémentent des restrictions spécifiques à la demande des clients.
Au 31 décembre 2023, la part des encours sous gestion en articles 8 et 9 (2) sur les encours globaux des affiliés de NIM s’élève à 40,5 % (vs. 36,7 % fin 2022).
Au-delà de l’exclusion, Natixis Investment Managers considère l’engagement et le dialogue avec les entreprises et les émetteurs comme des leviers significatifs pour influencer positivement la gouvernance des entreprises. Les sociétés de gestion européennes de Natixis IM ont développé des politiques d’engagement et de vote qui permettent d’inciter les entreprises à transformer leur stratégie et à réduire leurs risques ESG, tout en contribuant aux enjeux environnementaux et sociétaux.
L’engagement et le dialogue ont également permis aux affiliés de développer une connaissance approfondie des entreprises dans lesquelles ils investissent et de leurs défis en termes d'aspects ESG. En tant qu’actionnaires, les fonds gérés par les affiliés de Natixis IM s’engagent à contribuer à une performance améliorée des entreprises en prenant en compte leurs parties prenantes et l'environnement.
Des affiliés comme Mirova, Ostrum AM, DNCA Finance et Ossiam intègrent explicitement la prise en compte des risques climatiques dans leurs politiques de vote. Dorval AM et AEW Europe surveillent activement les émissions de gaz à effet de serre des entreprises et actifs de leurs portefeuilles.
Les thèmes environnementaux tels que la biodiversité (Mirova, Ostrum AM, Thematics AM, DNCA Finance), la consommation d’énergie (AEW), la gestion des déchets (Thematics AM, DNCA Finance) et la gestion de l’eau (DNCA Finance, Thematics AM) sont également pris en compte par les affiliés.
Sur le plan social, plusieurs affiliés, dont Mirova, Ossiam, AEW Europe, MV Credit, Seventure Partners, Flexstone Partners et Vauban IP, s’efforcent de promouvoir la diversité.
Le groupe est soumis à un ensemble de réglementations (lutte anti-blanchiment, la lutte contre la corruption, loi sur la protection des données personnelles, respect des embargos…), constituant le socle réglementaire de sa gestion des risques. Des politiques internes pour prévenir les risques que les clients pourraient subir, tels que la question du droit à la vie privée des clients, de protection de données et de cybersécurité, complètent le dispositif.
Dans le cadre de la distribution des produits et services financiers aux particuliers, le dispositif de protection comprend un ensemble de règles relatives à la validation des produits commercialisés ainsi que des processus commerciaux (quel que soit le canal de vente utilisé : vente directe, vente en ligne, vente par téléphone…) et à la publicité.
Les collaborateurs ont la responsabilité de transmettre au client les offres de manière transparente et correcte dans le cadre d’une relation de confiance. La protection du client doit être effective à chaque stade de la relation. Le groupe a mis en place depuis plusieurs années un dispositif de certification professionnelle qui lui permet de vérifier que les actions de présentation, de conseil et de vente de services et produits financiers auprès des clients sont réalisées par des collaborateurs disposant des connaissances professionnelles appropriées.
Une procédure claire et transparente de traitement des réclamations de la clientèle permet à chaque établissement de suivre et d’analyser les dysfonctionnements par nature. Le dispositif d’écoute est utilisé à la fois comme outil de gestion des réclamations et d’amélioration continue de l’offre de produits et services bancaires. Chaque établissement dispose par ailleurs d’un médiateur indépendant, dont les coordonnées figurent de façon très explicite sur les documents remis à la clientèle et sur les sites internet ouverts à la clientèle.
Le pilotage des réclamations concerne en particulier les motifs de plainte, les produits et services concernés par ces plaintes et les délais de traitement. Des tableaux de bord sont communiqués périodiquement aux dirigeants des banques du groupe, aux directions chargées du contrôle interne ainsi qu’à toutes les structures commerciales.
Parmi les motifs de réclamation, sont notamment suivis des indicateurs qui peuvent être révélateurs de décalages sur l’adéquation entre le service attendu par le client et le service fourni tels que l’information et le conseil pour 1,6 % des réclamations traitées en 2023 et les opérations non autorisées pour 1,5 %, en baisse par rapport à 2022.